Le Drive de la story : https://drive.google.com/drive/folders/15s1cvZ3CSg7mPSjYqTr4WoQKXJGFKgYl?usp=sharing

Chapitre 9 (n°365) : Honeymoon

Vendredi 3 avril 2026, Streets of Long Beach, Long Beach, CA

C’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Une dizaine de jours s'est écoulée depuis ma victoire en Floride et, en dix jours, beaucoup de gens ont reçu l’information que j’étais le premier vainqueur de la saison. Mes confrères de F1, mes compatriotes, les américains ; tout le monde sait maintenant qui est ce mec à la snapback violette.
J’ai reçu des demandes d’interviews, des messages de félicitations de mes anciens adversaires en F1, et l’attention se porte sur moi lors de mon arrivée en Californie. La Californie est d’ailleurs un bel endroit en avril, l’image est différente de la carte postale de juillet que je n’apprécie pas trop, en revanche le climat du printemps est bon ici et le soleil est déjà de la partie.

Ce week-end, je reçois la visite d’une fan qui saute à bord du “hype train” avant que celui-ci ne soit bondé ; Julia-Anna est résidente de l’État américain auquel je m’identifie le plus - la Californie étant l’État de l’Ours à travers son emblème du grizzly - et elle a souhaité venir voir comment je me débrouille sur ses terres d’adoption, qui sont aussi un peu les miennes pour le coup. La saison de biathlon a pris fin il y a un peu moins d’un mois et, pour récupérer de cette saison marquée par les Jeux Olympiques de Milan, Julia est revenue là où elle s’identifie le plus : sous le soleil californien. De son propre aveu, elle n’a rien fait depuis la fin de sa saison, et il faut dire qu’elle a probablement besoin d’un break après une olympiade ratée où elle n’a jamais existé et une fin de saison en dents de scie où elle est loin d’avoir impressionné.
A propos d’impressionner, mon objectif du week-end est justement de faire bonne figure. Le tracé de Long Beach est globalement moins technique que celui de St. Petersburg ; les pleines charges y sont plus longues, les virages à angle droit moins nombreux et les onze courbes du tracé se négocient globalement plutôt bien, même si le tarmac est plus bosselé qu’il ne l’est en Floride.

Ma description du circuit vous convient ? Parce qu’en réalité, elle ne me convient plus ; en plein milieu des libres 2, j’ai fait une erreur, piégé par l’une de ces bosses à l’amorce du virage 4. Le seul truc que je ne maîtrise pas est donc le théâtre de mon baptême d’Indycar : premier crash pour moi, lors du second week-end de course. Pas idéal, c’est sûr, notamment d’un point de vue connaissance de la piste.

Samedi 4 avril 2026, Streets of Long Beach, Long Beach, CA

J’ai revu les images une dizaine de fois pour comprendre ce qui s’est passé ; désormais, je sais où est située cette bosse, je sais les conséquences qu’elle peut avoir et je ne m’y ferai plus prendre.
Évidemment, dans l’effervescence de l’entame de championnat, les questions ont fusé, on m’a parlé de pression, de nervosité, d’inexpérience, mais ce n’est pas ça que je retiens. Le tracé est bosselé et je me suis fait avoir une fois, maintenant je sais de quoi il s’agit. Je reste pleinement concentré sur mon sujet et ça se traduit sur les chronos en libres ; sixième en libres 1, j’ai été refroidi en libres 2 avec le quinzième chrono, mais ma session de ce matin a rétabli les choses dans l’ordre. Après un gros travail des gars pour remettre l’avant-gauche de ma voiture en état dans la soirée d’hier, j’ai pu les remercier en signant le quatrième chrono des libres 3. Boom.
GROUPE 1 : Rosenqvist, VeeKay, Rossi, Newgarden, Stevenson, Ferrucci, O’Ward, Claman DeMelo, Haymond, Leist, Karam, Kopinski, Ilott
GROUPE 2 : Herta, Kofler, Milligan, McMullen, Rahal, Fittipaldi, Sette Câmara, Chevalier, Stroll, Askew, Fioretti, Pigot

Par chance, le groupe 2 est - sur le papier - moins relevé que le premier ; celui-ci contient les noms de tous les champions depuis 2019 à l’exception d’Herta ainsi que les noms de Stevenson, Ferrucci ou encore O’Ward. Le mien est composé de Colton Herta et d’Adam Milligan, qui sont les deux gros épouvantails, mais je devrais être en mesure de passer.

Au terme de quatre tours, la tendance se confirme ; je me qualifie pour le Top 12 avec, en prime, le meilleur temps. Je n’ai pas paniqué comme j’ai paniqué à St. Pete, ma qualification s’est cette fois montrée inévitable et ce assez rapidement. Dans le groupe 1, comme prévu, il y a de beaux noms qui ne sont pas passés ; Rosenqvist a pris la porte tout comme Newgarden. Grosse désillusion pour le suédois, tout comme pour le triple champion américain et deux redoutables prédateurs déjà hors de la lutte pour la pole.
GROUPE 1 : Ferrucci, Rossi, O’Ward, VeeKay, Stevenson, Karam / / / Newgarden, Rosenqvist, Haymond, Claman DeMelo, Ilott, Leist, Kopinski
GROUPE 2 : Kofler, Milligan, Rahal, Herta, McMullen, Fittipaldi / / / Askew, Chevalier, Sette Câmara, Stroll, Fioretti, Pigot

Pour le Top 12, plus question de bénéficier d’un groupe favorable ; les mecs qui sont là y sont pour une bonne raison. Si Newgarden, Rosenqvist ou encore Askew manquent à l’appel, il ne faut pas pour autant se reposer sur ses lauriers car il reste des gros bras. Ma qualification manque de prendre fin dès l’entame du Top 12 alors que je me fais avoir en arrivant au niveau du rond-point qui constitue les virages 2 et 3. Il n’y a que les américains qui sont assez fous pour mettre des ronds-points sur un circuit… Surpris par un survirage, j’ai évité le mur à ma gauche en donnant un gros coup de cerceau qui m’a envoyé à la perpendiculaire par rapport au sens de la marche. Heureusement pour moi, aucun dégât à déplorer même si ma qualification est compromise et, toujours dans la rubrique “heureusement pour moi”, puisque cette erreur est survenue dans mon premier tour, aucun de mes chronos n’a été supprimé.

Revenu en piste après avoir troqué mes gommes carrées pour de nouveaux pneus, je me remet rapidement en marche en signant le cinquième chrono pour mon premier tour. C’est correct mais néanmoins insuffisant car des améliorations peuvent rapidement arriver de la part des sept mecs qui sont derrière moi.
Enchaînant avec un deuxième chrono, je tombe sur les pilotes en train de ralentir avant de rentrer aux stands et, inévitablement, l’un d’entre eux finit par me bloquer. Le coupable se nomme Santino Ferrucci, qui voit sa qualification s’arrêter ou presque ; alors deuxième, ses deux premiers chronos viennent d’être annulés. Voici la justice mise en place par l’Indycar, qui sert à compenser le tour compromis que j’ai subi. Trois tentatives de chrono, une seule marque au tableau, on a connu mieux…

Néanmoins, je vais bénéficier de deux tentatives supplémentaires en fin de séance, comme la plupart des pilotes. C’est maintenant que je dois entériner ce qui est devenu ma quatrième place pour accéder au Fast Six ; après une amélioration suffisante pour consolider ma quatrième place, je me retrouve dans l’attente après avoir raté mon second tour. Aucune amélioration dans le final pour moi et j’attend à la radio qu’Heather me confirme ma présence dans le Fast Six, confirmation qui finit heureusement par arriver. C’était chaud, mais ça passe.
TOP 12 : Rossi, O’Ward, Herta, Stevenson, Kofler, VeeKay / / / Rahal, Ferrucci, Milligan, Fittipaldi, McMullen, Karam

Arrivé dans l’ultime partie de la séance, j’ai déjà le léger sentiment que le contrat est rempli ; le Fast Six, c’est une première assurance : sauf désastre en course, ça vous assure d’un bon résultat. Le vainqueur du Grand Prix part généralement dans ce top 6 alors c’est sûr que tout est possible mais atteindre le dernier tiers de la qualif est déjà annonciateur de quelque chose de bon. Toutefois, dans un week-end décidément agité, la séance n’est pas d’un calme plat…
Au terme de deux des trois efforts chronos réalisables dans les six minutes imparties, je me classe cinquième devant Pato O’Ward ce qui n’est pas fondamentalement mauvais. En revanche, alors que mon troisième et ultime tour suit son cours, je perd le train arrière en rentrant dans ce virage 4 qui m’a piégé hier et vais taper en marche arrière dans le mur à ma gauche.

Niki: Fuck...I binned it in the wall. Sorry guys, that’s all on me.
Heather: Copy. Everything OK?
Niki: Yep, I'm ok. Sorry.

Une erreur en libres hier, une erreur dans le Top 12, une erreur dans le Fast Six ; c’est trois erreurs, au moins trois de trop. Habituellement peu enclin aux bourdes de pilotage, je me fais peut-être avoir par l’inexpérience que j'ai au volant de ces voitures, combinée à une relative méconnaissance des tracés sur lesquels je me rend. Ca ne s’est pas vu à St. Pete mais Long Beach n’est pas aussi accommodant pour moi. Déjà trois erreurs dans le week-end, c’est clair que c’est beaucoup, mais ça m’inquiète surtout pour la course de demain.
FAST 6 : Rossi, Stevenson, Herta, VeeKay, O’Ward, Kofler

Grille de départ :

Revenu aux stands, je m’excuse auprès des gars, à qui je donne beaucoup de travail et certainement des maux de tête ce week-end. Mon problème dans cette discipline ne semble pas tant être la rapidité mais plutôt la régularité : sur un tour, je me défend sans problème, en revanche sur plusieurs tours, j’ai l’air assez vulnérable et erratique par moments. A l’opposé de ma performance tout en contrôle de St. Pete, je semble ici plus sujet au chaos et il faudra absolument calmer le jeu demain pour avoir du positif à tirer de la course.

Bonne qualif mais des chokes, c'est le type de scénario que j'aime On va continuer sur ce schéma, je mise sur une belle course dans l'ensemble avec un Niki qui joue longtemps le podium, avant une grosse erreur qui le relègue en fin de top 10

Julia-Anna est résidente de l’État américain auquel je m’identifie le plus - la Californie

Qu'est-ce qu'elle fout en Californie alors que le biathlon est un sport quasi 100% européen ???

Ok la saison de biathlon en tant que telle dure que 4 mois, mais ya aussi toute une phase de préparation durant l'été avec le ski à roulettes et je pense que ça se fait souvent avec l'équipe nationale. Donc à part pour passer des vacances en avril et mai, je vois pas trop à quoi ça sert d'être résidente californienne

Le 23 juillet 2020 à 00:44:03 Rosberg67 a écrit :

Julia-Anna est résidente de l’État américain auquel je m’identifie le plus - la Californie

Qu'est-ce qu'elle fout en Californie alors que le biathlon est un sport quasi 100% européen ???

Ok la saison de biathlon en tant que telle dure que 4 mois, mais ya aussi toute une phase de préparation durant l'été avec le ski à roulettes et je pense que ça se fait souvent avec l'équipe nationale. Donc à part pour passer des vacances en avril et mai, je vois pas trop à quoi ça sert d'être résidente californienne

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Oui je suis casse-couille, mais franchement j'ai complètement buggé en lisant ça, pour moi ça n'a aucun sens

C'est sous-estimer le côté bimbo extravagante de la principale intéressée

Ouai mais ça justifie pas d'être résidente californienne quand même Passer 2-3 mois là-bas ok, mais pas y avoir sa résidence principale (car ça semble être le propos ici)

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Chapitre 10 (n°366) : Street Fighter

Dimanche 5 avril 2026, Streets of Long Beach, Long Beach, CA

Le premier obstacle se présente à moi ; c’était trop beau, toute cette aisance. Il fallait que ça s’enraye à un moment et voilà ce moment arrivé, semble-t-il. Le week-end s’est à la fois bien déroulé et à la fois pas très bien déroulé et le paradoxe illustre assez bien mon état d’esprit d’avant-course ; quelle attitude dois-je adopter ? La prudence pour rester sur la piste à tout prix ? L’agressivité pour faire ressortir ma vitesse ? La réponse ne s’obtiendra pas aussi simplement, il est évidemment question de doser entre les deux extrêmes, mais autant dire que je ne suis pas serein, ce matin, lors du warm-up.

Après la séance, alors que je sors de l’ultime briefing et que je suis en train de manger avec Julia-Anna et certains membres de l'équipe dans le paddock, j’essaie déjà de m’isoler et de faire le vide dans ma tête. Ce n’est pas une tâche compliquée car je maîtrise le procédé ; malgré la nervosité, je ne m’enferme pas non plus totalement, l’ambiance est de toute façon plus détendue qu’elle ne le serait pour un contexte similaire en F1 ; les médias seraient en train de me harceler, j’aurai un team manager sur le dos, deux types en train de me dire de manger plus vite. L’ambiance, c’est bien LE gros avantage de l’Indycar sur la F1 ; le rythme est plus posé et moins étouffant, c’est du moins le cas hors de la piste car, sur le tarmac, c’est une autre affaire. Il va falloir être habile aujourd’hui.

--- AVANT-COURSE
Jakob : Bonsoir à tous. Bienvenue sur ÖRF Sport + à cette heure si tardive, vous nous rejoignez en direct de la Californie, théâtre de la seconde course de la saison d’Indycar. Je suis accompagné par Rene Binder, bonsoir Rene.
Rene : Bonsoir Jakob, bonsoir à tous.
Jakob : Il est 13h50 ici à Long Beach, 22h50 à Vienne, vous êtes quelques courageux à nous suivre et vous avez de bonnes raisons de le faire ! Regardez cet homme : Alexander Rossi. C’est votre poleman pour aujourd’hui, le double champion a à coeur de rattraper une manche inaugurale très décevante pour lui. Il n’est pas le seul à être observé aujourd’hui car l’homme qui part à ses côtés a de quoi se faire un nom dans la discipline. Marcus Stevenson pourrait devenir le premier pilote afro-américain vainqueur en Indycar de l’Histoire et, à vingt-et-un ans, il a énormément de pression et de regards sur lui. Nous allons vivre un superbe Grand Prix, c’est moi qui vous le dis !

---DÉPART
Jakob : C’EST PARTI ! Gros envol de Rossi mais Stevenson a suivi, pas de gros décrochage derrière, ça suit ! On arrive au premier virage, départ discret pour le moment.
Rene : On peut voir à l’arrière-plan que Jacob McMullen est en train de lorgner sur la place de Fittipaldi pour la onzième place…
Jakob : Effectivement, on arrive au niveau du rond-point et McMullen se décale pour pass….OOOHHHH ! CRASH ! Crash entre McMullen et Fittipaldi !
Rene : Quelle bêtise…
Jakob : Quelle bêtise, vous l’avez dit ! Surréaliste ! Jacob McMullen a pris son virage comme si Pietro Fittipaldi n’existait pas sauf que le problème est que Fittipaldi existe bel et bien ! Il l’a tassé dans le mur et les deux pilotes sont out, le Pace Car va sortir et c’est bien logique ! L’américain va avoir les oreilles qui sifflent au débrief, après avoir mis les deux voitures d’AJ Foy hors-course dès le premier virage...
Rene : Deuxième faute pour lui en deux courses, il avait envoyé Haymond en tête-à-queue à St. Petersburg...Il va devoir se reconcentrer s’il veut rester digne.

---TOUR 5
Jakob : C’est reparti ici à Long Beach, pas grand-chose à signaler sur ce restart, ça se déroule dans le calme. RAS pour le moment.

---TOUR 8
Jakob : Lutte à trois de front entre Kofler, Ferrucci et Milligan ! C’est chaud dans la ligne droite alors que la bataille est pour la sixième plaaace-
Rene : Énorme Milligan ! Il s’est imposé au freinage au virage 9, dépassement très risqué mais ça passe !
Jakob : Et Niki est le perdant dans l’histoire, le voilà huitième… Dans le même temps, dépassement de Rosenqvist sur Newgarden pour la dixième place. Duel de titans mais pas tout à fait au sommet pour les deux ex-champions.

---TOUR 25
Jakob : Actuellement en train de dominer cette course, Alexander Rossi est aux stands pour son premier arrêt. Il est le premier des 2-stoppers à s’arrêter, à voir qui aura raison entre les nombreux pilotes à avoir opté pour deux arrêts ou les pilotes comme Herta, Milligan et Rahal qui tentent de faire 3 arrêts. Marcus Stevenson hérite de la tête devant VeeKay, O’Ward et Niki monte au quatrième rang.

---TOUR 28
Jakob : Arrêt pour le leader Stevenson après trois tours en tête. Il va laisser les commandes à Patricio O’Ward.
Rene : Non, O’Ward rentre aussi ! Kofler va prendre la première place. Il est l’un des derniers en piste, à croire que ses overcuts d’il y a quinze jours l’ont convaincu de persévérer dans cette voie.

---TOUR 30
Jakob : Cinq tours, voilà la différence entre le tour de l’arrêt d’Alexander Rossi et celui de l’arrêt de Niki Kofler. Cet écart pourrait avoir son importance en fin de course ! Niki passe par les puits, il laisse les commandes à Colton Herta.
[...]
Rene : Et Niki est ressorti derrière Ferrucci, pari raté chez Rahal !
Jakob : Tout est à refaire pour lui…

---TOUR 34
Jakob : Oh non, Stevenson ! Marcus Stevenson ! C’est fini pour le jeune pilote Juncos !
Rene : Le pauvre…
Jakob : Coeur brisé pour l’américain, qui tenait peut-être un podium provisoire ! Énorme désillusion et un premier coup de théâtre dans ce Grand Prix de Long Beach !
Rene : Regardez-le, il est dépité...Ca n’est vraiment pas un moment facile pour lui, il faisait un superbe week-end. P2, à distance respectable de Rossi, toujours en course pour la victoire...Aie.

---TOUR 42
Jakob : Colton Herta cède les commandes ! Deuxième arrêt pour le vice-champion sortant, qui a tenté un pari en optant pour la stratégie à trois arrêts. Il va ressortir loin, évidemment, mais sa stratégie pourrait tout à fait marcher.
Rene : C’est vrai qu’on a de quoi s’inquiéter en voyant les arrêts creusés dans ce second relais par la Andretti…

---TOUR 56
Jakob : Oh, Sérgio Sette Câmara dans l’échappatoire !
Rene : Dommage.
Jakob : Dommage en effet, car il était en lice pour un top 10 ou un top 12 en partant de la dix-huitième place...Mais il n’en sera rien pour l’ancien pensionnaire de F1.

---TOUR 58
Jakob : Arrêt pour Rossi, qui était le dernier en piste devant Niki Kofler. L’américain va reprendre la tête de la course sans problème une fois que tous les pilotes auront effectué leur dernier arrêt, mais avant ça Kofler puis Herta vont mener un moment.

---TOUR 62
Rene : Arrêt de Niki à l’instant. Il aura tenu quatre tours de plus que Rossi mais surtout six de plus que VeeKay, contre qui il lutte pour la deuxième place provisoire. Ca pourra jouer en fin de course, tout comme ses 45 secondes de Push-To-Pass contre 28 pour le pilote Penske. Un podium est dans la mire pour lui !
[...]
Jakob : Il ressort maintenant...C'est devant !
Rene : Oh, wow ! Énorme travail dans ce cas, car il y avait un écart de deux secondes à l'avantage du néerlandais quand celui-ci s'est arrêté. Deux secondes en six tours, les mécaniciens ont peut-être un peu aidé mais énorme boulot quoiqu'il arrive chez Rahal Letterman, pilote comme mécanos.

---TOUR 67
Jakob : Arrêt aux stands sans problème pour Colton Herta, qui cède la tête de la course à Rossi...Il est le plus dangereux des pilotes sur la stratégie à trois arrêts.
Rene : Je pense qu’il joue le podium, mais pas la victoire. Rossi est très à l’aise, ça devrait le faire pour lui même en cas de retour de Herta. Par contre pour Kofler, VeeKay et Ferrucci, tout dépendra de la capacité d'Herta à faire les bons choix au bon moment quand il sera revenu derrière eux.

---TOUR 71
Jakob : C’est terminé pour Zachary Claman DeMelo. Le canadien rentre à l’instant avec un moteur Honda qui fait un bruit étrange, c’est fini.

---TOUR 75
Jakob : Onze tours à parcourir ; ne bougez surtout pas ! Si Alexander Rossi mène avec onze secondes d'avance, la lutte pour la seconde place va devenir très intense. Niki Kofler est en grandes difficultés, il avait creusé l'écart face à VeeKay dans un premier temps mais le néerlandais le rattrape maintenant, tandis que Ferrucci est toujours en embuscade et que Colton Herta revient comme une balle !
Rene : La troisième Andretti est à deux secondes de la deuxième et l’écart diminue encore un peu plus maintenant que Ferrucci et VeeKay sont dans le bumper de Kofler. Quatre noms, deux places sur le podium seulement !

---TOUR 81
Jakob : Il est tout simplement trop rapide, ce n’est pas la peine pour Ferrucci de se défendre : Colton Herta est quatrième, il lui reste un peu plus de quatre tours pour tenter de passer Rinus VeeKay pour monter sur le podium...Et peut-être pour prendre la deuxième place à Niki Kofler ! Une seconde et demie entre les quatre hommes, ça va se jouer sur le fil alors que Niki continue à résister, avec le plus grand mal du monde, à son dauphin de St. Pete.
Rene : Niki est en détresse avec des pneus auxquels il a trop demandé en début de relais, il va devoir verrouiller non pas face à un champion mais face à deux maintenant.

---TOUR 85
Jakob : L’expérience a parlé et Alexander Rossi va empocher son premier succès cette saison, succès bienvenu après une course ratée à St. Petersburg. L’ancien pilote de Manor en F1 a dominé son sujet, personne ou presque ne l’a vu après le départ, mais on ne peut pas se concentrer sur lui, le réalisateur revient rapidement sur la lutte pour la seconde place, avec un trio Kofler-VeeKay-Herta toujours dans cet ordre ! Mais nous sommes en fin de course, tout va se jouer maintenant ! Il va falloir prendre l’intérieur à chaque zone de freinage pour ne pas se faire surprendre.
Rene : Ce n’est pas une stratégie universelle, il peut se faire cuisiner à l’extérieur s’il en fait trop !
Jakob : Dernière longue pleine charge, VeeKay se décale légèrement-
Rene : Niki aussi ! Un peu limite mais pas formellement interdit. On sent que Niki n’a aucunement envie de laisser filer cette P2-
Jakob : MAIS VEEKAY PLOOONGEEE ! Quel dépassement viril du champion en titre ! CONTACT !
Rene : Grosse friction et Niki est poussé à l'extérieur !
Jakob : Herta se faufile dans l'espace, Niki Kofler a perdu deux places à une poignée de virages de la fin, maintenant il est en délicatesse ! VeeKay va terminer deuxième et Herta troisième, mais Niki Kofler a perdu énormément dans le virage 9, attention car Ferrucci est aussi là si jamais ça ne se passe pas bien !
Rene : Gros retour de Ferrucci, attention Niki ! La numéro 25 croise en sortie du dernier virage, ça va aller côte-à-côte jusqu’à la ligne !
Jakob : ET NIKI EST DEVANT ! Quatrième place pour Niki Kofler au terme d’une lutte de plus de vingt tours pour le podium ! Il sera certainement déçu mais il n'y a pas de quoi rougir, il a bien résisté.
Rene : Il faut féliciter Kofler, VeeKay et Ferrucci. Trente-cinq ou quarante tours côte à côte, en gardant les choses propre quasiment en permanence. Ils ont assuré le show, au même titre que Colton Herta, même si on aurait encore plus apprécié si ç'avait été pour la victoire.

Heather: P4, solid job once again. That was one heck of a fight, boy.
Niki: Shame to get dumped out of the podium on the last lap but yeah...Nice one, girl. Thanks. Thanks for the hard work.
Heather: Nothing to be ashamed of. You did well, you deserved P2 or P3 but that’s how it goes sometimes.

Résultats :
Championnat pilotes :

Marty Snider : Niki, quelle course ! Aucun moment de répit pour toi, c’était intense, surtout en fin de course ! Quel est le sentiment qui prédomine ?
Niki : Un peu de déception, je crois, car être deuxième pendant trente tours et finir quatrième ne me satisfait pas, mais je me suis simplement fait avoir. Pas assez vigilant, pas assez coriace, j'ai eu une panne de cerveau au mauvais moment. La deuxième place était à moi à quelques centaines de mètres de la fin, mais je me suis fait avoir, Rinus m'a surpris avec sa tentative et Colton a profité de la faille. J’aurai pu et peut-être dû faire mieux sur ce coup mais ça reste quand même une bonne course pour moi.
Marty : Après ton week-end tumultueux, c’est déjà très bien d’avoir fait une course aussi propre.
Niki : Ouais, déjà. J’avais un peu d’appréhension, je me demandais si je n’allais pas faire perdre tous leurs cheveux aux mécaniciens en me plantant à nouveau mais ça s’est bien déroulé, aucun d’entre eux n’est devenu chauve dans l’après-midi (rires). Ils ont assuré tout le week-end, la voiture était au rendez-vous et la stratégie était impeccable parce qu’en rythme pur je n’étais pas du tout en lice pour le podium et qu’au final à un tour près je l’aurai obtenu.
Marty : Tu gardes la tête du championnat ce soir et des premiers écarts se forment déjà au championnat, même si rien n’est définitif. Qu’est-ce qui te réjouit le plus, dans ces débuts très spectaculaires de ta part ?
Niki : Le plus réjouissant ? Je reçois plusieurs demandes en mariage chaque jour depuis que j’ai gagné à St. Pete, j’ai l’embarras du choix (rires).

Après les débriefings avec les gars, malgré le manque de victoire ou de podium, le même rite qu’après la première course est appliqué ; on boit tous une bière à l’arrière du garage en ne se prenant pas la tête car, au final, c’est comme ça que ça marche le mieux. Ce week-end m’a fait douter mais, en ce dimanche soir, je me rend compte que ça s’est finalement bien passé ; il y a une légère amertume d’avoir laissé échapper le podium dans le dernier tour mais, très honnêtement, je n’aurai pas misé sur une quatrième place avant le départ alors je m’en contente. Alors je me permet de relâcher la pression en échangeant des blagues sur les lépreux avec Steve, en parlant de destinations de vacances avec Ryan ou en parlant de la fin de saison de NBA à venir avec Chris. Être sociable et décontracté ne me rendra pas plus lent, bien au contraire.

Puisque je reste aux États-Unis jusqu’à lundi prochain, j’ai dû trouver de quoi m’occuper ; Bobby ne veut pas de moi - du moins il ne veut pas trop de mon acharnement venu de la F1 - à l’usine alors j’irai à Boston pour la première partie de la semaine pour rendre visite à ma vieille tante Angelique. En attendant, en ce qui concerne mon dimanche soir, il se terminera au restaurant pour célébrer ce qui reste un week-end très chargé mais qui se conclut de façon globalement satisfaisante.

Ayaaaaa Sette Camara quel nul (comme d'habitude)
Par contre faut en parler de Niki qui enterre son équipier la

Julia-Anna je la trouvait nulle mais wola que je prie pour une nouvelle galipette pour dégager Lena l'idiote

Vivement le retour de la F1

Le 23 juillet 2020 à 16:17:38 [-Monarch-] a écrit :
Ayaaaaa Sette Camara quel nul (comme d'habitude)

Il a battuent Koflerent en 2024 cependant

Par contre faut en parler de Niki qui enterre son équipier la

38 ans, condition physique 0, fils du patron, en pré-retraite depuis des années, talent naturel pas exceptionnel, heureusement que Niki l'enterre sinon c'est sa carrière qui se ferait enterrer

Julia-Anna je la trouvait nulle mais wola que je prie pour une nouvelle galipette pour dégager Lena l'idiote

Bordel la cote de popularité de Lena c'est un not stonks inouï je sais même pas d'où ça vient

Le 23 juillet 2020 à 16:52:42 PapY_MoLoToV a écrit :
Vivement le retour de la F1

https://www.youtube.com/watch?v=caXgpo5Ezo4

Un Niki qui accumule des points sans nous sortir une course surréaliste, je valide

Rene : On peut voir à l’arrière-plan que Jacob McMullen est en train de lorgner sur la place de Fittipaldi pour la onzième place…

Oui oui, on voit touours très bien que X joue la 11ème place face à Y dans l'agitation d'un départ Moi au-delà des 4-5 premiers je suis toujours perdu, alors le gars qui arrive à déterminer avec certitude les deux gars qui sont en train de se battre pour une position, tout en sachant quelle est ladite position, pour moi c'est un génie

Niki : Le plus réjouissant ? Je reçois plusieurs demandes en mariage chaque jour depuis que j’ai gagné à St. Pete, j’ai l’embarras du choix (rires).

J'en connais un qui va se faire appeler Arthur

Julia-Anna je la trouvait nulle mais wola que je prie pour une nouvelle galipette pour dégager Lena l'idiote

Je dis oui

Vivement le retour de la F1

Mais quel casse-couille T'espère encore un retournement de situation qui fait revenir Niki en F1 en pleine saison ?

Le 24 juillet 2020 à 00:31:30 Rosberg67 a écrit :

Rene : On peut voir à l’arrière-plan que Jacob McMullen est en train de lorgner sur la place de Fittipaldi pour la onzième place…

Oui oui, on voit touours très bien que X joue la 11ème place face à Y dans l'agitation d'un départ Moi au-delà des 4-5 premiers je suis toujours perdu, alors le gars qui arrive à déterminer avec certitude les deux gars qui sont en train de se battre pour une position, tout en sachant quelle est ladite position, pour moi c'est un génie

Bah en Indycar chacun a sa livrée, donc à moins de deux livrées identiques tu sais rapidement à qui t'as affaire, puis là j'avais imaginé que tout le monde était plus ou moins en file indienne devant eux donc leur affaire saute aux yeux
Par contre oui je te rejoins sur le "onzième place", mais ça y'a pas mal de commentateurs qui s'avancent là-dessus des fois avant de se rendre compte que c'était pour la neuvième ou la douzième place

Vivement le retour de la F1

Mais quel casse-couille T'espère encore un retournement de situation qui fait revenir Niki en F1 en pleine saison ?

Niki gagne les 500 miles, dans la foulée Aston Martin lui propose un volant et il gagne le championnat même en ayant loupé un quart de la saison, avant de s'engager au Mans l'an prochain et de décrocher la triple couronne (tout en poursuivant en F1 et en décrochant un deuxième sacre consécutif)

Suite des évènements en fin d'aprem, de mémoire ça sera la qualif du premier circuit routier de la saison

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Chapitre 11 (n°367) : On The Road Again

Vendredi 10 avril 2026, Barber Motorsports Park, Birmingham, AL

Le premier back-to-back de ma carrière de pilote d’Indycar, le voici. Le changement n’est pas radical avec la F1, si ce n’est la méthode d’occuper la semaine ; en F1, je serai parti du circuit le dimanche soir, j’aurai eu un ou deux jours libres - ou peut-être parsemés d'opérations média - et j'aurai pris la direction du circuit dès le mercredi ou le jeudi. Ici, je suis arrivé hier après-midi en provenance de Boston, où j’ai passé quelques jours.
Après avoir passé la soirée de dimanche dans un restau italien de Long Beach avec la joyeuse troupe ainsi qu'avec mon invitée d'honneur, je suis resté dans le thème en allant jusque dans le Massachusetts pour voir ma tante, qui tient son propre restaurant italien. J’adore la gastronomie italienne alors ça ne m’a pas dérangé d’être dans cette thématique depuis dimanche. Angie était contente d’avoir de la visite, il faut dire que je suis le seul de la famille à lui rendre visite depuis qu’elle est arrivée ici il y a deux ans. On a pu parler pas mal d’un tas de choses, notamment de mon adaptation globalement réussie au pays de l’oncle Sam, et ça m’a fait plaisir car, à force que je vous le dise, vous n’êtes pas sans savoir que j’adore parler avec cette “vieille jeune” un peu folle.

Le quartier libre dont j’ai bénéficié cette semaine m’a permis de regarder le Grand Prix d’Australie, Grand Prix ma foi fort peu passionnant et marqué par une domination d’Esteban Ocon, nouveau leader du championnat. Le français a signé son premier hat-trick en carrière, décrochant son troisième succès dans la discipline, tandis que Ticktum et les Aston Martin se sont télescopées dès le premier virage et ont compromis leur bon début de saison. Ce qui ressort de ces premiers GP, c’est que le top 5 évaporé l’année dernière s’est reformé ; les officiels militent pour une uniformisation des performances mais, quand Aston Martin au cinquième rang a presque cinquante points d’avance sur Haas au sixième rang, ça pique. Les Sauber, Honda ou autres Haas sont incapables de suivre en rythme pur, ce qui aide à mettre en perspective les “salary caps” à venir : vivement la signature d’Ocon, Gasly et de Vries dans trois des cinq dernières écuries, vous ne croyez pas ?

Classements en F1 après 3/24 courses :

Ce vendredi, je reprend donc du service dans l’Alabama, au Sud-Est du pays. Le jetlag avec Boston n’est que d’une heure - Boston étant en avance - alors je me suis permis de ne faire le trajet en avion qu’hier, d’autant plus que Bobby est catégorique : ma sale tête de rat n’est pas réquisitionnée à Brownsburg. Tant mieux, d’un côté. On a quelques événements avec nos sponsors pour animer notre emploi du temps mais, d’un point de vue du temps passé à l’usine, le bilan est bien plus agréable qu’en F1.

Pour le deuxième week-end de suite donc, je vais piloter. Et pour le deuxième week-end de suite également, je ne suis pas seul : un certain Sergueï S. est venu ce week-end pour voir si ses deniers étaient investis de façon judicieuse. Inutile de vous donner la réponse, car vous savez tous que Niki Kofler est un placement sécurisé. D’ailleurs, les longs voyages en avion me donnent l’occasion d’être plus actif sur les réseaux sociaux et j’ai notamment vu que des gens ont misé sur moi en début de saison pour remporter le titre, le record appartenant à un mec qui a parié cinq cent dollars sur ma victoire finale...Il y a deux mois, je l’aurai traité de redneck mais, aujourd’hui, son tweet avec le reçu du pari prend de l’envergure et les gens se demandent si le gars n’a pas réalisé le cass’ du siècle : le gain potentiel est de 50 000 dollars, coquette somme. Verdict en septembre, garçon !

Le Barber Motorsports Park est un tracé permanent et c’est le premier de la saison ; Long Beach et ses bosses peuvent aller se rhabiller. Je connais plutôt bien le tracé, que j’ai pas mal apprécié au moment de mon apprentissage sur “simulateur” à la maison et le tarmac est bien plus régulier que celui des routes californiennes qui nous ont servi de décor le week-end dernier. L’équipe continue d’acquérir une certaine connaissance du crétin d’autrichien qui est derrière le volant et, heureusement pour eux, ils ne sont pas tombés sur n’importe quel autrichien : meilleur temps des libres 1, tranquille. Ce week-end est de bon augure, je le sens.

De retour au poste l’après-midi, je me retrouve malheureusement en délicatesse après environ quarante minutes, la faute à une rupture de suspension provoquée par un vibreur méchant. Ca compromet mon programme mais je m’en accomoderai.

Samedi 11 avril 2026, Barber Motorsports Park, Birmingham, AL

Après la légère euphorie relative à mon meilleur chrono d’hier matin, il est désormais question de choses sérieuses : les libres 3 sont un premier pas vers la partie compétitive du week-end et la qualification est LE moment charnière du week-end de course, peu importe la discipline.
Septième des essais libres, je me retrouve dans un groupe de qualifications très corsé qui comprend mes trois poursuivants au championnat ; il va falloir jouer du pied droit pour passer dans le Top 12.
GROUPE 1 : VeeKay, Rosenqvist, Ferrucci, Kofler, O’Ward, Rossi, Askew, Haymond, Chevalier, Daly, Harvey, Pigot, Sette Câmara
GROUPE 2 : Herta, Milligan, Rahal, Newgarden, Fioretti, Ilott, Stevenson, Kopinski, Leist, Stroll, McMullen, Fittipaldi, Claman DeMelo

Quatorze heures, c’est parti. Le groupe de qualifications dont j’ai hérité est relevé mais il y a la place à passer ; il faut se méfier de gars comme O'Ward ou Askew mais, si tout va bien, le top 6 comportera le nom de Kofler dans dix minutes. La nature du tracé et son tour en un peu moins de 70 secondes font que le nombre de tours va osciller entre 4 et 5. Pour moi, ça sera quatre, je remettrai donc peut-être mon destin entre les mains d’un autre pilote en toute fin de séance. Le choix de ne faire que quatre boucles s’explique par ma volonté de ne pas enchaîner trois chronos consécutifs ; je ne m’en sens pas capable, du moins je ne me sens pas capable de sortir le tour de ma vie lors de ce troisième tour.
Après un premier relais globalement moyen, je me trouve à la cinquième place derrière Rosenqvist, Rossi, O’Ward et Askew. VeeKay et Ferrucci sont pour l’instant tous les deux à la porte et c’est une petite surprise, bien que rien ne soit arrêté.
Je reprend la piste comme tout le monde alors que la mi-séance vient d’être franchie ; sur ces deux tours, je dois faire la différence. Le premier tour va en revanche être très rapidement compromis à cause d’un blocage dans le virage le plus difficile du circuit, le virage 8. Situé après une chicane à haute vitesse, le virage est en dévers et la roue avant-droite décolle facilement du sol à cet endroit et c’est exactement ce qui m’est arrivé.

Niki: Fuck...Locked the fronts.
Heather: Wanna come back to the pits?
Niki: No, it’s OK.
Heather: Sure? Any flat spot on the tyres?
Niki : There’s one but...I don’t care. Haven’t really got time for it anyway.
Heather : Copy.

Ce dernier tour est ma dernière chance d’améliorer ma marque. Je sais que je n’ai pas le droit à l’erreur et c’est avec cette mentalité que je me lance à l’abordage de ce tracé qui, contrairement au cliché du circuit américain à virages anguleux, a une nature très fluide. Les virages se prennent très rapidement pour la plupart, ce sont des courbes ou des pif-paf où il faut être agressif et j’aime ce genre de circuits. D’ailleurs, j’aime encore plus ces tracés quand je vois mon nom au deuxième rang de la feuille des temps alors que je franchis la ligne pour la dernière fois. Sauf cataclysme - comprenez “sauf tour dans le top 6 de Spencer Pigot” - je serai dans le Top 12 et c’est encore plus cool quand vous savez que mon pneu avant-droit comportait un petit plat.
La confirmation arrive une minute plus tard, alors que les ultimes tours se terminent. Parmi les six qualifiés, on dénombre deux surprises : Sarah Haymond, quatrième, et Sérgio Sette Câmara, sixième. C'est une bonne chose pour Sérgio, qui tient son premier Top 12 de l’année. La surprise de l’autre côté vient de Ferrucci, l'un de mes plus féroces adversaires sur les deux premières courses et quatrième du championnat, qualifié seulement neuvième et qui partira donc dix-septième demain.
GROUPE 1 : Rosenqvist, VeeKay, Kofler, Haymond, Rossi, Sette Câmara / / / Askew, O’Ward, Ferrucci, Daly, Pigot, Chevalier, Harvey

Dans l’autre groupe, encore plus grosse surprise avec la qualification de Kopinski, le polonais étant traditionnellement un inconditionnel du fond de classement.
GROUPE 2 : Stevenson, Herta, Newgarden, Kopinski, Rahal, Milligan / / / Claman DeMelo, Ilott, Stroll, Fioretti, Leist, Fittipaldi, McMullen

Arrivé dans le top 12, je regarde les noms et je commence à me frotter les mains ; les éliminations d’Askew, Ferrucci et O’Ward dans le groupe 1 ont opéré un premier déblayage assez intéressant. On aborde désormais le deuxième tiers de cette qualif ; douze minutes, l’opportunité de faire deux relais de trois tours ou trois relais de deux tours. C’est la deuxième option pour moi, toujours à cause de ce dont je vous ai parlé tout à l’heure. J’apprécie néanmoins de savoir que je pilote dans un championnat qui laisse aux pilotes une flexibilité stratégie en qualifs ; pas besoin de faire outlap-chrono-inlap-outlap-chrono-inlap comme en F1 et ça, c’est plutôt cool.
Nous voici rendus à l’entame de mon troisième relais qualificatif. Je suis pour l’instant sixième, devancé par VeeKay, Herta, Rosenqvist, Stevenson et Milligan. Newgarden prend pour l’instant la porte mais il reste deux tentatives à l’américain pour me dégager alors j’aimerai bien avoir un peu plus de confort ; c’est chose faite après mon avant-dernier tour - qui me place quatrième - et c’est encore plus le cas à la fin de mon ultime chrono. Me voici premier de la séance, qualifié pour le Fast Six avec la manière. Point positif supplémentaire, le champion sortant Rinus VeeKay est sortant au propre comme au figuré ; seulement le septième chrono pour celui qui a montré une grosse rapidité et une très bonne régularité lors des deux premiers Grand Prix.
TOP 12 : Kofler, Rosenqvist, Newgarden, Stevenson, Herta, Rossi / / / VeeKay, Milligan, Sette Câmara, Haymond, Rahal, Kopinski

Dans ce Fast Six, nous avons six minutes pour montrer quel genre d’organes nous avons. Je peux me permettre cette phrase peu classe maintenant que Sarah Haymond a pris la porte et nous sommes rendus avec un top 6 de haut niveau ; le feu-follet Stevenson et les expérimentés Rosenqvist, Newgarden, Herta et Rossi se joignent à moi alors que mon magnifique chrono de fin de Top 12 fait presque de moi un favori. Néanmoins, alors que le premier tour se termine, je ne suis que troisième, battu par Rossi et Rosenqvist. Il faut tout donner dans l’ultime tour car, ce week-end, je le sens bien. Les longues courbes à haute-vitesse de l’Alabama me plaisent et je me sens à l’aise ici, je peux y aller à la limite et ça peut faire la différence. Ma numéro 30 se promène dans l’Alabama quinze virages durant et, sur la ligne, c’est une légère déception que de savoir que je ne partirai pas en pole.

Heather: That’s P2 for you. Top notch, boy.
Niki: That was a lap, wasn't it, girl?
Heather: It definitely was.

FAST 6 : Rosenqvist, Kofler, Rossi, Newgarden, Herta, Stevenson

Grille de départ :

Ma non-pole du jour, on la doit à un homme discret en ce début de saison mais pas que ; Felix Rosenqvist, l'un de mes anciens adversaires en junior et l'un de mes anciens équipiers de cette époque par ailleurs, amasse les deux points et une partie de la lumière. Il n'absorbe pas toute l'attention cependant, car même si j'en suis légèrement déçu, ma seconde place sur la grille reste très encourageante : après deux premières courses aux avants-postes, la tendance continue pour moi et je confirme de jour en jour que j'ai vraiment les épaules pour jouer avec les grands dans ce championnat. Gagner est un objectif mais un podium serait déjà une bonne chose, surtout si je parviens à neutraliser les trois types derrière moi, qui sont des cadors de ce championnat.

Je prono un abandon alors que Niki jouera la victoire

Le Drive de la story : https://drive.google.com/drive/folders/15s1cvZ3CSg7mPSjYqTr4WoQKXJGFKgYl?usp=sharing

Chapitre 12 (n°368) : Spooky Kofler

PARTIE 1

Dimanche 12 avril 2026, Barber Motorsports Park, Birmingham, AL

Le phénomène prend de l’ampleur ; trois courses et le ballon Niki Kofler n’a toujours pas dégonflé. Sur une course, une forme de chance aurait pu être aperçue mais, avec trois qualifications dans le Fast Six sur mes trois premières qualifications en Indycar, je pense que le doute n’existe presque plus. Mes concurrents pensaient voir débarquer un concurrent normalement constitué et ils se retrouvent avec des maux de tête en réfléchissant à une manière de m’abattre. Tout le monde est pris par surprise, moi le premier, mais cette adaptation incroyablement rapide est un acquis sur lequel je ne dois pas me reposer ; je dois continuer à travailler si je veux maintenir cette bonne forme.

Journaliste : Niki, vous vous apprêtez à aborder votre troisième course en Indycar et il semblerait qu’il faille se lever tôt pour vous battre. Quel est l’objectif du jour ?
Niki : Je ne sais pas...Je verrai comment la course se profile, bien sûr je pense à une victoire ou à un podium si vous me posez la question tout de suite, mais il faudra voir !
Journaliste : Hier soir, Felix Rosenqvist vous a appelé “Spooky Kofler” pour qualifier votre entame de saison. Comment avez-vous réagi en entendant ce surnom ?
Niki : Ca m’a fait marrer sur le coup, puis après j’ai réfléchi un instant et je me suis dit que Felix était vraiment un énorme b…., il y avait plein de façons plus correctes de me dire qu’il me trouve laid (rires) ! Plus sérieusement, j’apprécie ce genre de trucs car j’ai rapidement compris que je faisais peur aux têtes d’affiche de ce championnat et, en tant que compétiteur, c’est ce que je voulais en venant ici. Je ne m’y attendais pas mais, secrètement, c’est ce que je voulais. C’est toujours dans ma volonté de me battre aux avants-postes et je me réjouis que ça soit le cas dès mes débuts en Indy. Reste à voir si ça se confirme.

Après le warm-up matinal - je n’ai jamais compris l’utilité des warm-ups, par ailleurs - et après un bon repas, je suis en train d’échanger avec Sérgio et Callum, deux de mes compères rookies et deux des pilotes que je connais le mieux dans ce championnat, probablement car ils sont parmi ceux avec qui j’ai fait équipe au cours de ma carrière. J’étais l’équipier de Felix Rosenqvist et Lance Stroll en F3 en 2015 chez Prema mais, sinon, je crois bien que les autres n’ont jamais été mes collègues. Pour en revenir à Sérgio et Callum, nous avons tous les trois réalisé notre meilleure qualification hier, Sérgio partant neuvième et Callum seizième, et le moral est au beau fixe à l’amorce de cette troisième course de la saison.

---AVANT-COURSE
Jakob : Bonsoir à tous. Bienvenue sur ÖRF Sport + à cette heure si tardive, vous nous rejoignez en direct de l’Alabama, lieu du troisième rendez-vous de la saison d’Indycar. Huit heures de décalage entre l'Autriche et Birmingham, ville hôte du championnat américain de monoplaces. Je suis accompagné ce soir de Rene Binder, bonsoir Rene.
Rene : Bonsoir Jakob, bonsoir à tous.
Jakob : Les pilotes sont en train d'effectuer leur tour de chauffe alors, sans perdre de temps, parcourons les places notables de la grille : Felix Rosenqvist a signé sa première pole de la saison, il partira devant Niki Kofler, Alexander Rossi, Josef Newgarden et Colton Herta. Top 5 de choc tandis qu’on retrouve Stevenson, VeeKay et Milligan pour compléter le top 8 : beaucoup de gros bras à l’avant ce dimanche !
Rene : Effectivement, on dirait que beaucoup d’entre eux ont accordé leurs violons ce week-end. Il en manque un ou deux mais le casting est relevé. Ca promet.

---DÉPART
Jakob : C’est parti ! Drapeau vert et Felix Rosenqvist mène la meute, c’est parti pour quatre-vingt-cinq tours et le suédois est inbougeable, il garde les commandes !
Rene : Niki Kofler s’est fait surprendre dès le départ, Alex Rossi est passé devant !
Jakob : Et Newgarden fait de même ! Mauvais envol de Niki !
Rene : Il va tenter de reprendre sa place, il y a peut-être une opportunité dans l’enchaînement des virages 2 et 3…
Jakob : Et il y va ! OOOHHH MAIS NEWGARDEN FERME LA PORTE, IL Y A CONTACT !!!
Rene : Oh la la...L'inconscience...
Jakob : Josef Newgarden a fermé la porte sur Niki, quelle manoeuvre dangereuse de Josef Newgarden et nous avons trois hommes impliqués ! Josef Newgarden est en train de s’extraire de sa voiture, c’est fini pour lui !
Rene : Et j’ai presque envie de dire que c’est mérité...Il est responsable de cet accident, la justice a été opérée par la mécanique puisque Rossi et Kofler ont pu reprendre la piste. Le Pace Car va sortir et ça va peut-être les aider, mais ils sont désormais en queue de classement et leur course est déjà complètement anéantie...Newgarden devra répondre de ses actes, c'est très inhabituel de voir un pilote d'une telle expérience être coupable d'un tel accrochage, peut-être n'avait-il pas bien évalué les distances mais ça chamboule la course de deux autres hommes...

---TOUR 2
Jakob : Comme prévu, Alexander Rossi et Niki Kofler repassent par le box à la fin de ce deuxième tour, juste après l’ouverture de la pitlane, au moins pour vérifier la voiture. Du côté du team 30, on vérifie la suspension avant-gauche, tandis que du côté de l’Andretti numéro 27 on regarde à l’arrière. Ca repart rapidement pour Rossi, pas de problème apparent, mais chez Niki on s’affaire…
Rene : Il fallait que ça arrive à un moment, mais c’est dommage que ça arrive aujourd’hui, alors qu’on parlait peut-être d’un podium ou d’une victoire pour Niki. On peut voir son mécanicien en chef, Tyler Paterson, qui est en train de jeter un oeil à la suspension accompagné de l’un des ingénieurs. Ils veulent tout vérifier avant de renvoyer Niki en piste, ils s’écartent à l’instant et il va repartir.
Jakob : C’est reparti pour Niki ! Il est bon dernier mais le Pace Car va lui permettre de recoller aux vingt-quatre concurrents, l’essentiel est qu’il n’a pas concédé de tour de retard.

---TOUR 4
Jakob : Newgarden out, Rossi et Kofler à l’arrière ; Felix Rosenqvist mène la meute pour ce restart alors que Colton Herta le suit à la trace !
Rene : Gros restart d’Herta, il est blotti dans l’aileron arrière du suédois, on sent qu’il veut tenter un truc.
Jakob : Il va devoir attendre un peu pour ça, car le circuit n’est pas le meilleur en termes de dépassement...Va-t-il tenter au virage 5, qui est le meilleur spot du tracé ?
Rene : Il y va !
Jakob : Eeettt….ça passe ! Colton Herta s’empare de la tête de ce Grand Prix d’Alabama dans le quatrième tour !

---TOUR 12
Jakob : Dépassement de Niki sur Spencer Pigot pour la vingtième place...Et par l’extérieur, s’il vous plaît !
Rene : Je ne savais pas qu’on pouvait dépasser à l’extérieur de l’avant-dernier virage mais Niki vient de montrer que c’était possible. Bien joué.
Jakob : Oh, par contre il y a eu un petit contact entre les deux alors que Niki est obligé de s’imposer violemment contre Pigot...Ca a encore touché à l’avant, cette fois à droite.

Niki: Car feels wrong. Steering is not OK.
Heather: Copy. Do your best.

Jakob : Des commentaires qui n'inspirent pas la confiance du côté du team Rahal Letterman...

---TOUR 25
Jakob : Changement de leader, Colton Herta passe par les stands ! Felix Rosenqvist va reprendre la tête de la course.
Rene : C’est difficile de se défaire d’une voiture en piste alors la course se joue maintenant : sur les arrêts ! Si Rosenqvist réussit l’overcut, il pourra envisager de remporter cette course.

---TOUR 27
Jakob : Deux tours, voilà ce que Felix Rosenqvist a passé en tête...au minimum ! Le suédois est aux stands, il vient de repartir mais va-t-il ressortir en tête ? Puisque tout le monde s’est arrêté, ça se jouera entre lui et Herta...
Rene : C’est le premier verdict de cette course, il y en aura un deuxième lors du deuxième arrêt au stand mais ce début de tour 28 peut jouer un rôle clé !
Jakob : Rosenqvist ressort des stands maintenant, c’est parti !
Rene : Ca va être serré !
Jakob : C’est trèèès serré...MAIS HERTA EST DEVANT ! Ca n’a pas fonctionné chez Chip Ganassi, Colton Herta reprend les commandes du Grand Prix d’Alabama.

---TOUR 39
Rene : De la fumée ici et pas qu’un peu !
Jakob : Oh, c’est fini pour Kopinski...Quel dommage pour le pilote polonais, qui pose pied à terre alors qu’il tenait le douzième rang.
Rene : Grosse déception pour lui, il semblait en bonne forme et il se battait plus haut que ce qu’il a l’habitude de faire. Un bon résultat s’envole pour Carlin et pour lui.

---TOUR 54
Jakob : Colton Herta est le premier homme à effectuer son deuxième arrêt, le leader montre la marche à suivre. Rosenqvist reprend les commandes.
Rene : De toute façon, les deux hommes sont seuls au monde aujourd’hui. La victoire se jouera entre eux.

---TOUR 57
Jakob : Stratégies opposées entre les deux leaders ; Herta était le premier à s’arrêter, Rosenqvist est le dernier ! Felix Rosenqvist repasse par la case stands, il va ressortir très bientôt et on devrait pouvoir vous donner le nom du vainqueur, sauf cataclysme !
Rene : Ne parlons pas trop vite, Jakob. Il peut encore se passer beaucoup de choses dans ce Grand Prix.
Jakob : Ca ressort pour le champion 2020, mais est-ce que ça sera la tête de la course ou la deuxième place ?
Rene : Il n’y a pas photo, Herta sera devant. Stratégie maîtrisée chez Andretti, maintenant il faut tenir...Et voilà, Herta passe et il reprend les commandes de cette course.

---TOUR 62
Jakob : C’EST FINI POUR RINUS VEEKAY !!! Le champion sortant est hors de ce Grand Prix, c’est terminé pour la Penske, dont le moteur Chevrolet vient de rendre son dernier souffle !
Rene : Oh la la, quel coup de théâtre...Stevenson vient de se faire offrir une place sur le podium, pour lui c’est un dédommagement après le podium perdu le week-end dernier à Long Beach, mais pour Rinus VeeKay c’est une grosse désillusion !
Jakob : Il tenait son troisième podium en autant de courses mais il repartira d’ici bredouille, quel retournement de situation !
Rene : Ca pourrait avoir son importance au fil de la saison, le hollandais est à la poursuite d'un deuxième sacre consécutif et ce n'est pas le genre de scénario qui lui convient pour la troisième course de l'année.

---TOUR 68
Jakob : Drapeau jaune en début de tour...Oh, il y a eu un crash au virage 3 ! Encore un crash au virage 3, le deuxième du jour, cette fois Santino Ferrucci et Callum Ilott sont les concernés !
Rene : Beaucoup de débris en piste, le Pace Car va sortir…
Jakob : Et le Pace Car sort effectivement ! La course vient d’être relancée à l’instant ! Les deux pilotes ont l'air ok, attendons de voir le replay...
[...]
Rene : Ca m’a tout l’air d’un incident de course, Ilott vient percuter Ferrucci mais il faut dire que l’Andretti s’est décalée de façon assez limite...Les deux peuvent continuer mais c’est un résultat compromis pour eux.
Jakob : Tout à fait, ils étaient aux portes du top 10 et ils vont se retrouver en queue de classement, maintenant.

PARTIE 2

---TOUR 71
Jakob : C’est reparti ! Les débris ont été nettoyés et la course reprend ses droits ici à Birmingham ! Quatorze tours à parcourir, ça va s’expliquer dans le peloton.
Rene : Il y en a ici qui ont faim, ça se décale déjà de partout !
Jakob : On peut voir Rahal qui va au front avec Sarah Haymond, on a également Claman DeMelo qui s’intercale dans la lutte...Mais il se fait tasser !
Rene : Ce n’était sûrement pas le meilleur moment pour tenter ça, il faisait une bonne course jusque là et il vient de perdre quelques places précieuses, il reprend la piste en seizième place…
Jakob : EEETTT ROSENQVIST ! Felix Rosenqvist a repris les commandes !
Rene : Wow ! Il venait de New York et il s’est jeté à l’intérieur au virage 5, je ne crois même pas que Colton Herta l’ait vu dans ses rétros au moment de commencer son virage ! Quel risque pris par Rosenqvist, il n’a pas volé la tête de la course sur ce coup !

---TOUR 76
Jakob : La remontée folle d’Alex Rossi se poursuit ; après son accrochage au premier tour, l’américain est désormais huitième, il vient de déposséder Sarah Haymond de cette place. Pas mal pour lui, même si on imagine qu’il sera déçu à l’arrivée.
Rene : Le rythme qu’il a montré aujourd’hui était très impressionnant, il fait partie des meilleurs en termes de rythme en course. Je pense qu’il aurait pu être dans le débat pour la victoire sans ça, car ses chronos sont très honnêtes. Et puisqu’on parle de remontée, Niki vient de perdre une place à l’instant au profit de Claman DeMelo, il me semble que c’est la première fois de la journée qu’il est dépassé par un pilote...Je ne sais pas quelle est l’étendue des dégâts dont il parle à la radio mais, si sa direction est vraiment endommagée, c’est déjà un énorme résultat pour lui que de terminer au quinzième rang.

---TOUR 85
Jakob : C’est fini ! Le drapeau à damiers est pour Felix Rosenqvist, le suédois s’impose avec moins de deux secondes d’avance sur Colton Herta et renoue avec la victoire après un début de saison pas idéal. Le pilote Chip Ganassi empoche le jackpot aujourd’hui et il bat l’Andretti du champion 2024 d’une bien belle manière au terme d'un duel de haut vol ! Marcus Stevenson va compléter le podium du jour. Grand Prix assez mouvementé avec des résultats surprenants ! Sérgio Sette Câmara va en terminer au sixième rang, meilleur rookie du jour pour le brésilien, Sarah Haymond obtient elle aussi son premier top 10 et Conor Daly, qui débutait sa saison ce week-end, termine dixième après être parti dix-neuvième.

Heather: Race over. P13, not what we were after but that’s none of your fault. You did well with the damage, those are some good points.
Niki : Yep. Thanks anyway for the hard work, guys. That was none of our fault as you said, but it's still a shame.

Résultats :
Championnat pilotes :

Après un détour par la case journalistes, je retrouve l’équipe dans le garage, un peu abattu. Les dégâts sur ma direction causés par l’accrochage au premier tour avec Josef m’ont handicapé toute la course, les caméras embarquées montrent d’ailleurs que je devais tourner mon volant légèrement sur la gauche en ligne droite, chose peu appréciable et qui a d’ailleurs fini par peser puisque, au terme de quatre-vingt-cinq-tours, devoir tourner à gauche en quasi-continuité use un peu physiquement.
Les gars et les filles ont un mot sympathique pour moi et soulignent que ça ne peut pas toujours fonctionner et dans le fond, c'est bien vrai. Je ne m'arrêterai pas trop longtemps sur cet incident car, dans un championnat aussi serré et avec autant de morts de faim, les contacts sont logiques et il faut bien que, après deux courses quasi-parfaites, on rencontre notre petit lot de problèmes. Mais après avoir lutté toute la course avec ma mécanique pour sauver point par point, l'état d'esprit est assez défaitiste même si la Terre continue de tourner. Au bout de quelques instants, Sergueï fait irruption dans le garage et vient me voir directement.

Sergueï : Alors, Rocky Balboa ; fini de se battre ?
Niki : On peut dire ça comme ça.
Sergueï : Newgarden l’a jouée sale, il n’a eu que ce qu’il méritait mais il a flingué ta course.
Niki : Il faut bien des jours où ça ne va pas, je commençais à me dire que mes courses se passaient presque trop bien...Mais bon, toujours vivant, toujours leader du championnat, ça se passe bien. J’aurai signé si on m’avait annoncé ça après trois courses, alors l’incident d’aujourd’hui...Tant pis, j’ai envie de dire.
Sergueï : C’est pas mal, ce que tu nous fais là. J’aime bien miser mon argent sur des projets un peu fous mais, il y a encore deux mois, je n’aurai pas misé un kopeck de plus sur ta réussite. Bravo.
Niki : Tu vois, c’est pour ça que l’idiot autrichien est venu t’emmerder. Je voulais un championnat de tatoués, un truc de bagarreurs. J’en ai marre d’être tout en contrôle, je veux qu’il y ait du rythme, je veux lâcher les chevaux sans avoir à surveiller quoi que ce soit.
Sergueï : Force est de constater que tu t’adaptes plutôt bien à cette vie. Ca aussi, ça m’étonne.
Niki : Pourquoi ? Si tu t’es habitué à vivre avec des Yankees, il n’y a pas de raison que je ne puisse pas le faire.
Sergueï : C’est assez différent de l’image que tu renvoyais il y a un an, celle du père de famille modèle qui ne veut pas quitter sa petite troupe. Charles Ingalls n’a jamais été particulièrement doué pour piloter des bagnoles de course, tu sais.
Niki : Charles Ingalls a envie de te dire des politesses mais je m’abstiendrai pour cette fois.
Sergueï : Tu auras tout le temps de me dire des politesses, tu ne seras pas longtemps sans me revoir.
Niki : Ca y est, te voilà adepte de l’Indycar ?
Sergueï : Je suis bien obligé, par ta faute…
Moe : Niki, on la boit, cette bière ?
Sergueï : Boire une bière après avoir terminé treizième, quel étrange concept…
Niki : C’est ce qu’on appelle une dynamique d’équipe, Sergueï. Pas de bière, pas d’entente. Pas d’entente, pas de résultats. Aussi simple que ça.
Sergueï : Alors va la boire, ta bière, si ça te rend heureux.
Niki : Je te verrai au Texas, alors ?
Sergueï : Certainement. Je n’ai pas envie de manquer ton rodéo au pays des cowboys !

Je suis casse couille certes mais mon commentaire sur "vivement qu'il revienne en F1" était dans le sens, vivement que cette saison se termine en espérant que les choix scénaristiques de Nolan le fasse revenir en F1 parce que bon l'indycar j'y connais strictement rien

Question pour Nolan : Quand tu utilises "Girl" comme dans cette phrase de ta 1ère partie à savoir "That was a lap, wasn't it, girl?", c'est quoi le sens exact pour le coup ? Parce que je me le traduit moi même ça fait bizarre je trouve

Le 27 juillet 2020 à 13:39:00 PapY_MoLoToV a écrit :
Je suis casse couille certes mais mon commentaire sur "vivement qu'il revienne en F1" était dans le sens, vivement que cette saison se termine en espérant que les choix scénaristiques de Nolan le fasse revenir en F1 parce que bon l'indycar j'y connais strictement rien

C'est pas parce que t'y connais rien que tu peux pas apprécier, la preuve étant que je me suis bien enjaillé à écrire sur du WEC ou de l'Indycar (et autres choses ) tout en n'y connaissant rien
Avant d'imaginer Niki quittant la F1 j'avais dû regarder 2 courses d'Indycar hors 500 miles dans ma vie, alors autant dire que j'étais pas serein sur le choix Mais très honnêtement le dégoût de la F1 ressenti par Niki que j'essaie de renvoyer (à travers le jemenfoutisme, les résumés brefs et les "j'ai dormi devant le gp lol" ) c'était un peu celui que j'avais et qui m'a poussé à le faire sortir de la F1, j'étais tout simplement incapable de continuer à écrire 21 GP sur les 21 mêmes circuits pour une autre saison, donc même si ça te plaît pas le passage en Indycar est important pour le récit car sinon j'aurai eu aucune motivation pour les saisons 9 et au-delà

Question pour Nolan : Quand tu utilises "Girl" comme dans cette phrase de ta 1ère partie à savoir "That was a lap, wasn't it, girl?", c'est quoi le sens exact pour le coup ? Parce que je me le traduit moi même ça fait bizarre je trouve

Bon en vrai je m'étais toujours dit que je ferai un épisode sur les gimmicks de Niki et son équipe, finalement au fil du temps j'ai pris conscience que ça n'arrivera jamais pour plusieurs raisons donc je peux l'expliquer en bonus, mais l'explication derrière à la base c'était que Heather lui dise un truc genre "Good job, boy" à un moment et que Niki, buggant, lui rétorque "Thank you...girl". T'as raison sur le fait que c'est assez dérangeant vu que c'est pour cette même raison que ce comique de répétition existe
Genre j'avais imaginé l'équipe qui se fout de la gueule de Niki ayant dit "Girl" et donc de Niki qui continue pour emmerder les anglophones natifs, mais du coup au final c'est plutôt dans le sens d'une version féminine de "Mon gars"/"Mec" qu'il faut le comprendre, en gros comme un des signes de ponctuation du langage moderne
Une sorte de version féminine de tous les "Mate" qu'on entend dans les team radios IRL en fait