Mais clair. 15 pages qui parle de l'auteur, un petit espace, puis 20 pages qui résumes toute l'histoire du livre. A quoi ça sert sérieux ? Tu commences à lire bêtement la suite de la petite histoire sur l'auteur et boom, on te donne la fin.

Heureusement quand dans ce livre, ce n'est pas la destination qui compte, mais le voyage.

Je sais pas t'as quelle édition toi, moi il me semble bien que c'était Folio (je l'ai pas sous la main pour vérifier) et en fait, pire que ça, t'as juste genre 10 lignes qui t'expliquent la vie d'Hemingway, et juste après d'un coup ça te sort l'histoire du livre avec ce qu'il faut en retenir. Sur le coup, j'étais en mode

Enfin, heureusement que l’œuvre d'Hemingway en elle-même est juste énorme, la préface est vite oubliée après ça.

J'ai la même édition que toi Fleurdelys, la préface prend une page mais la dernière ligne te balance la fin.

Folio poche, j'ai la même aussi.

Endymion de Dan Simmons

3ème partie des cantos d'Hypérion, l'histoire d'Endymion se déroule plus de 200ans après les événements d'Hypérion et de la chute d'Hypérion. Forcément après tout ce temps beaucoup de chose ont changé, et les héros d'hier ne sont plus ceux d'aujourd'hui. Dans ce livre on suit les aventures d'Endymion, trentenaire natif d'Hypérion sas talent particulier, qui reçoit la mission de la part d'un des 7 anciens pèlerins d'Hypérion d'aller récupérer une petite fille se nommant Enée qui doit sortir d'un des tombeaux du temps sous peu. Problème, la Pax, force armé de l'église catholique qui régit l'univers connu cherche aussi par tous les moyens à récupérer la fillette. S'en suivra une fuite en forme de road movie à travers l'espace où Endymion, Enée et un ami androïde seront poursuivi par le prêtre-commandant De soya et sa petite escouade déterminée, aidé par tous les moyens les plus perfectionné de la Pax.

Je le dis tout de suite, ce livre est une petite déception pour moi. L'histoire est ici raconté et écrite par Endymion du fond d'une cellule où il attend la mort qui ne doit plus tarder à arriver. Comment il en est arrivé là ? Il vous faudra de la patience pour le savoir. Le récit alterne 2 types de passage. Ceux à la première personne où Endymion et sa protégé voyage de monde en monde en vaisseau, puis à bord d'un radeau à travers le Téthys, un fleuve qui coule sur des centaines de monde différent grâce à la technologie de téléportation distrans. Et les passages à la troisième personne où l'on suit le père de Soya et sa petite équipe à la poursuite de nos héros. Comment Endymion peut savoir exactement ce qu'on fait le prête et son escouade, ainsi que d'autre protagoniste, comme au Nouveau Vatican par exemple, durant cette poursuite ? Ce ne sera pas expliqué ici, mais plus tard. Le père de Soya est un personnage réellement très intéressant car tout sauf manichéen, et rapidement en proie au doute sur le bien de sa mission malgré le sens de l'obéissance qui lui vient de de sa formation militaire. Ce qui m'a gêné dans ce livre c'est qu'après un gros démarrage, l'intrigue avance très peu. Ça ressemble plus à un livre d'aventure dans un univers SF qu'à un livre univers comme ces 2 prédécesseurs. C'est rythmé, on a droit à de très bons passages d'action, d'émotion, de peur pour nos héros, de découverte, un peu d'humour et quelques passages plus noir, mais ça ne donne pas l'impression de beaucoup avancer. On rencontre très peu de personnage, l'histoire ce centre réellement sur Endymion, Enée et De Soya. Il faut attendre les 200 dernières pages (sur 700, format poche) pour que ça s'emballe vraiment, pour que les questions philosophiques réapparaissent, pour que le grandiose revienne, pour que la densité du récit et de son univers soit de nouveau là. Prometteur pour la suite cela dit.

Bon je n'ai pas non plus envie de laisser une impression trop négative, parce que c'est toujours bien écrit, qu'on ne s'ennuie pas, et que ça vaut quand même largement le coup d'être lu. Même si c'est moins intense et grand qu'Hypérion et sa Chute.

L'eveil d'Endymion est souvent préféré à Endymion lui même, j'espere qu'il en sera de même pour toi, histoire de ne pas finir déçu.

Tu as quelles editions?

Ça donne envie pour Sa majesté des mouches, merci pour l'avis.

BeEnji Voir le profil de BeEnji
Posté via mobile le 14 août 2014 à 01:32:54 Avertir un administrateur
L'eveil d'Endymion est souvent préféré à Endymion lui même, j'espere qu'il en sera de même pour toi, histoire de ne pas finir déçu.

Tu as quelles editions?

Les folio poche avec l'arnaque de la séparation en 2 tome.

La pierre et le sabre de Eji Yoshikawa

Très belle histoire japonaise qui raconte l'évolution de Musashi. Jeune ronin sauvage qui décide de changer et apprendre de ces erreurs.Il fait plusieurs rencontres interessante. Sa progression est mélangé de défi, du questionnement sur des choses existentielles, sur l'amour mais surtout que d'une remise en question très souvent en fonction de tel ou tel situation pour être fidèle à la voie du sabre

Un livre qui fait beaucoup réfléchir et travailler sur soi-même comme le fait Musashi Miyamoto. En plus de ça c'est très bien écrit, inspiré de fait réel et de personne réel du XVIIe siecle. Les décors sont très bien décrits, on s'y croirai.
Il y'a également une suite que je n'ai pas encore lu !

Martin Eden, Jack London.

Pourquoi n'est-il pas étudié en cours ?
Autobiographie romancée ou protestation contre la philosophie de Nietzsche ?

En effet, entre Martin Eden et Jack London, on retrouve quelques : ouvrier devenu romancier célèbre, invité dans les salons, amoureux d'une riche jeune fille qui ne le comprend pas, ex-prolétaire ne se reconnaissant pas dans le prolétariat et qui n'aura jamais sa place chez les bourgeois... Un homme en contradiction avec lui-même.

A cette lecture, j'ai tout simplement été ébloui par la prose de Jack London. Riche, variée, limpide, mais ne tombant jamais dans le pompeux, c'est un pur régal.
Miam donc !
Tout comme l'histoire, c'est un délice... Matin est assez intelligent pour atteindre des sommets, mais parviendra-t'il à sauter tous les obstacles qui encombrent sa route ? Est-il un surhomme ? Non bien entendu... S'il atteint le succès ce sera grâce à son individualisme. Bien américain tout ça vous ne trouvez pas ? L'histoire du marin débarquant dans la bourgeoisie et défiant tous les préjugés.
Sauf que l'histoire de Martin Eden ne se limite pas à ça. C'est aussi, une histoire d'amour entre une belle et une bête, le monde éditorial au début du 20ème, le monde ouvrier face à la bourgeoisie et une interrogation sur un meilleur système scolaire.
Ce qui renvoie à ma première phrase, pourquoi ne pas l'étudier en cours ? Référence du roman d'apprentissage, je suis très surpris qu'on en parle pas plus que ça en salle de classe...
Et cette fin tout simplement magique, sublime, pas assez de mot pour la décrire.

Un grand classique, une grande claque.

Vous savez donner envie.

Slash Si j'ai bien compris dans le livre, il critique surtout le fait qu'il n'est pas un surhomme, et il me semble bien que Nietzsche prônait le fait qu'il existe des surhommes.

Mais je peux me tromper, c'est à vérifier.

http://la-philosophie.com/nietzsche-surhomme

Tu diras peut-être pas n'importe quoi sur Nietzsche la prochaine fois.

Caillou dans le ciel d'Isaac Asimov

Bon, je suis pas vraiment fan de science fiction au premier abord, d'ailleurs j'en lis très peu, mais là on m'a conseillé ce livre dans j'ai lu pour au moins pouvoir me faire un (tout) début d'avis sur l'univers d'Isaac Asimov. Alors que dire... j'ai un avis globalement positif mais assez mitigé. Déjà, pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, ça parle d'un homme simple, Joseph Schwartz, qui va être être propulsé des milliers d'années après à la suite d'un étrange phénomène. Et en gros, lorsqu'il va arrivé il va rencontrer différents personnages dont un, Arvardan, qui soutien une thèse impensable : la terre serait le berceau de l'humanité.

Bon, franchement niveau intrigue, ce livre est vraiment bien et nul doute qu'il vous satisfera. Le début est très intrigant, la fin est vraiment prenante et c'est surement la meilleure partie du livre. Par contre les 150 pages du milieu sont vraiment moyennes, j'ai trouvé ça long, peut-être trop surréaliste aussi, et j'aurais surement préféré (avis personnel !) que l'histoire à ce moment soit plus centré aussi sur Schwartz. Ça aurait pu montré un personnage totalement dépassé, qui vacille entre folie et incompréhension dans ce monde qui n'est plus le sien. Bien sûr on a dans le livre cette facette, surtout au début, mais finalement j'ai trouvé qu'elle était trop peu développé. Un peu comme la thèse soutenue par Arvardan finalement, la terre berceau est le berceau de l'humanité ? J'ai trouvé que cette question et cette partie manque finalement d'épaisseur, c'est traité trop en surface et finalement j'ai eu l'impression que ça aurait pu être beaucoup mieux, peut-être j'aurais préféré voir davantage cette facette du livre à la place des moments très surréalistes et longs au milieu du livre. Néanmoins, je critique, je critique, et je critique encore, mais ça reste un bon voir très bon livre, même si on accroche pas forcément à la science fiction (comme moi ).

Je conseillerais donc ce livre sans hésiter, mais c'est loin d'être le meilleur que j'ai lu, et je pense au vu de la réputation d'Asimov, que ce n'est pas non plus son meilleur. Ça reste néanmoins un bon petit roman de 250 pages qui permet de retrouver le plaisirs de lire quelque chose de plus léger, de plus lointain, de différent en somme.

Cailloux*

Désolé pour la grosse faute dans le titre

Moi j'adore la SF, mais c'est sûr que je n'aurais pas commencé Asimov par celui là.

La Horde du Contrevent, de Alain Damasio.
(Gros pavé que voilà, mais garanti sans spoil d'importance)

Ils sont 23, ils sont la 34ème horde du contrevent, ils ont été formé chacun dans un domaine depuis la plus tendre enfance dans un seul but, atteindre l’extrême amont, l'origine du vent qui souffle en continue sur le monde. Un vent qui a façonné la vie, la culture de ce monde, mais qui peut devenir extrêmement destructeur et reste terriblement mystérieux. Le livre nous raconte ce combat, cette lutte insensés contre les éléments, le vent de face. Il nous raconte les peurs, les doutes, les découvertes, les réflexions, les amitiés, les sentiments, les choix, et tous le reste, tout ce par quoi va passer cette horde à la conquête de son destin. Dans un univers où le vent est la base et la finalité de tout, un univers peu décrit mais très fouillé.

Dit comme ça, on pourrai croire à un très classique roman initiatique dans un contexte fantasy, ce serai pourtant très, mais alors très réducteur. Roman initiatique oui, mais philosophique, et poétique aussi. Les allégories sont légions, les réflexions nombreuses, les idées infinies.

Dans le fond c'est du béton armé, c'est intelligent, c'est recherché, c'est imparable. Et dans la forme ? C'est peut être encore mieux. Alain Damasio n'a pas cherché la facilité, loin de là, mais nombreuse de ses idées sont lumineuses à mes yeux. Des plus simples comme le comptage des pages inversé, qui colle parfaitement avec le sujet du bouquin. Ou des plus essentiel, comme cette narration à 23 têtes, une idée absolument brillante. Le livre est écrit à la première personne du début à la fin, mais il compte 23 narrateurs différents. Chaque nouveau paragraphe commence par un symbole qui permet de savoir qui est le narrateur. Ça peut paraître compliqué au début, mais tout a été parfaitement pensé (le petite marque page avec les symboles, noms et fonctions des personnages aide bien au début). Déjà on ne "suit" pas tous les personnages de manière égale, il y a les personnages principaux, pas si nombreux que ça, et les autres. Ils ont aussi tous des manières de s'exprimer assez, voir très, différente. L'intelligence de ne pas avoir répartie de manière égale les différents narrateurs permet de ne jamais se lasser des dires parfois vulgaires et teintés d'argot d'un Golgoth ou des poésies et jeux de mots d'un Caracole. En gros, ces personnages réellement géniaux auraient pu lasser s'ils avaient été trop présent, on aurai pu trouver ça lourd à la longue, mais là pas du tout, le dosage est parfait. Au final les narrateurs les plus présents sont ceux qui parlent de la manière la plus classique, si on peut trouver classique la plume de Damasio.

Car Damasio ne veut pas faire comme les autres, et que sa plume ne ressemble à rien de ce que j'ai lu auparavant. Elle est parfois alambiqué mais, je trouve, toujours compréhensible. Le style est fluide, le talent pour nous embarquer, nous immerger dans sa terrible épopée humaine est incroyable. On est dans la horde. Il joue avec le français, les différents protagonistes tous très différents lui permettre toutes les expérimentations possibles. Prétentieux pour certains ? Peut être, mais l'ambition peut elle exister sans prétention ? Et lire un livre novateur, ambition, dans la forme comme dans le fond, ça vous marque au fer blanc.

Attention quand même, le livre peut être dur à suivre parfois car comme tout roman de SF (ou de fantasy) il propose un vocabulaire qui lui est propre. Les néologismes sont donc nombreux, et quasiment jamais expliqués, à votre imagination de travailler. Les habitués de SF ne seront pas gênés, c'est assez classique dans le genre, les autres peut être un peu au début. Aussi l'auteur théorise de manière quasi scientifique le vent, physique et spirituel. Ça peut aller assez loin et perdre certains lecteurs, mais ça ne rend l'objet que plus complet et profond à mes yeux, loin d'un simple livre d'aventure, ce qu'il n'est pas. Rien de péjoratif contre les livres d'aventures hein, mais si c'est ça que vous cherchez ici, vous serez sans doute un peu déçu (quoique). De l'aventure il y en a, mais ce n'est que la partie immergée de l'Iceberg.

Je ne sais pas si j'ai écrit tout ce que je voulais dire sur ce livre, tant il y a à dire, mais tant pis, ou tant mieux pour ne pas gâcher le plaisir à de futur lecteur potentiel. Moi j'ai pris un pied monumental avec ce livre, et je le recommande à tous, surtout à ceux qui ont envie de sortir des sentiers battus et rebattus. Je n'ai jamais fait de classement sur mes livres préférés, mais si c'était le cas il serai forcement dans mon top 3.

Ouah. Et dire qu'il moisit sur mon étagère.
Mais faut que je retrouve le marque page avant de me lancer dedans, je ne sais pas ce que j'en ai fait.

Rage, Stephen King.

Edité en 1977 sous le pseudonyme de Richard Bachman, King s'essaie à de nouveaux horizons en abandonnant l'horreur pour s'essayer à des écrits plus politiques, contestataires. On l'a déjà vu avec Marche ou Crève ou Running Man, par exemple.
Dans les années 90 il sera démasqué par un libraire, et tuera donc symboliquement ce pseudo.

Très controversé, en 1999, les publications de Rage seront arrêtées par le Roi lui même. En effet, suite aux nombreuses fusillades ayant eu lieux dans des établissements scolaires, la plus -tristement- célèbre étant celle de Columbine. Presque à chaque fois, un exemplaire du livre sera retrouvé au domicile ou dans le casier des assassins.
Donc, fini pour Rage. Sans être rare, il est plutôt difficile à trouver.

Donc, vous l'avez deviné, ce roman nous plonge dans la tête d'un ado qui a la rage au ventre. Un beau matin de mai, Charlie, élève de terminale, incendie son casier, prend un pistolet et prend en otage sa classe... S'ensuit alors un drôle de jeu : il oblige ses camarades à raconter la haine qu'ils éprouvent envers n'importe qui, n'importe quoi..
A travers ceci, beaucoup de thèmes y passent. Mais principalement l'hypocrisie du système scolaire, l'incompréhension des adultes, la société pourrie jusqu'à l'os.
Au final, s'en ressort une bonne impression de cette "thérapie" de groupe. Et oui, aussi étrange que cela puisse paraître, on s'attache à Charlie et on se surprend à aimer les idées et le courage de ce Charlie, qui représente la part de rébellion en nous qui n'a jamais pris le dessus.
En somme ce n'est pas l'histoire d'un fou qui pète les plombs et tue ses camarades, c'est un petit morceau pour comprendre ceux qui font ça, mais une dénonciation des points évoqués plus hauts.

Au niveau du style, c'est diaboliquement efficace, on est dans sa tête. Toujours aussi efficace, un grand bravo comme d'habitude.

Si vous l'avez chez vous, gardez-le bien entendu et si vous avez le temps, lisez le, il vaut le coup.

J'ai oublié de dire, il y a quelques points négatifs tout de même, mais ça spoile.

Le Procès, Kafka.

Autant le dire dès le début, vraiment déçu.

Résumé : Un matin, Joseph K. est arrêté. Qui l'accuse ? De quoi ? Quand aura lieu son procès ? À ces questions, une réponse implacable : "C'est la loi."
S'ensuit alors des drôles de situations, des drôles de dialogues, des drôles de décor, de l'absurde dans toute sa splendeur en bref. Et ça ne m'a pas touché, ça se voulait oppressant mais ça n'a pas fonctionné chez moi.
Peut-être que j'en attendais beaucoup trop, ce livre est vraiment considéré comme un chef-d'oeuvre... Je suis passé totalement à côté je crois bien.
Dans l'ensemble, il m'a semblé que c'était décousu, un peu brouillon et lourd; aussi lourd que la bureaucratie dénoncée. Le rythme est pesant, fatigant et agaçant. Peut-être était-ce l'objectif de l'auteur qui voulait ainsi, par le rythme et le style, révéler toute l'absurdité de l'appareil judiciaire ou de la vie ? D'ailleurs, je dois dire que je n'ai pas toujours compris ce que Kafka voulait nous dire tant il m'a semblé que le roman était mal construit. Peut être une absence de bonne volonté chez moi ou de "clairvoyance littéraire".
Et surtout l'impression "pas finie", on ne sait rien de K., c'est bien dommage et la lecture des chapitres marginaux la renforce, cette impression.

Je ne vais pas m'attarder, en quelques mots je suis déçu et je ne comprend pas sa réputation de chef-d'oeuvre.

Soit-dit-en passant si quelqu'un veut m'expliquer le message de l'auteur, il est le bienvenu.
Et j'espère que la nouvelle La Métamorphose est meilleurs, je vous dirai mon avis en temps voulu.