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Sujet : Livre fini, mon avis..

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Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
10 septembre 2014 à 16:51:23

:d) J'irai cracher sur vos tombes, de Boris Vian

Ecrit en 1946 sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, nom qu'utilisera Vian pour ses livres les moins "consensuelles", ce livre a une aura et une histoire toute particulière. Outre le fait qu'il fut interdit en 1950 et que son auteur fut condamné pour outrage aux bonnes mœurs à cause de lui, Boris Vian est mort pendant la première projection du film issu de ce roman, film qu'il désapprouvait totalement. Son aura vient aussi du coté sulfureux et subversif de cet écrit qui transparaît jusque dans son titre.

Il est difficile de parler de l'histoire sans faire dans le spoil grossier, donc sommairement c'est l'histoire d'un homme, Lee Anderson, au sang noir mais au teint blanc qui arrive dans une petite ville du Sud des Etats Unis des années 50 pour tenir une librairie. Et s'il est là, c'est pour se venger. Le livre est très violent, cette violence monte crescendo au fil des pages pour trouver un aboutissement final qui ne laisse pas indemne, avec en toile de fond la plaie du racisme encore si présent à l'époque. Ici l'amour est violent, le sexe est violent, en plus d'être très présent. Le livre est écrit à la première personne jusqu'à un moment clé, puis prend l'optique d'un narrateur extérieur pour les dernières pages. Le fait de raconter cette histoire à la première personne nous donne de l'empathie pour ce "héros", surtout que jusqu'au bout on ne sait pas ce qu'il veut vraiment faire, jusqu'où il veut aller, malgré quelques indices qui ne sont pas évident à déchiffrer de prime abord. Cela rend la dernière partie d'autan plus dérangeante, parce qu'on s'y était attaché..

Donc attention, malgré une première moitié de bouquin assez "gentille" pour un lecteur du 21ème siècle, le livre a de quoi choquer par la violence de certaine scène, et ce même plus de 60ans après sa première parution. C'est cru, c'est débridé et c'est amorale. Au niveau de l'écriture aussi c'est cru, très simple à lire le récit est très rythmé mais sans n'être jamais un livre d'action. Il contient pas mal de dialogue et peu de description, et est très immersif, le tout dans un style très personnel à l'auteur. C'est un livre sur la vengeance bien sûr, mais aussi une dénonciation du racisme d'une manière très particulière et provocatrice. La haine engendre la haine, les monstruosités engendrent des monstres. C'est en tout cas l'interprétation que je me fais de cette histoire et de la pensée sous-jacente de son auteur.

Pour conclure j'ai beaucoup aimé ce livre (de et dé) Vian, même s'il a su me mettre mal à l'aise parfois. C'est une lecture très intéressante, importante, au delà même de son coté subversif. Et je le recommande aux âmes pas trop sensibles.

]BestGeek[ ]BestGeek[
MP
Niveau 10
14 septembre 2014 à 20:21:32

Une amie le lisait dans ma classe celui-là l'année dernière, elle m'a fait lire quelques passages, c'était hard. :noel:

:d) Dans la peau d'un Noir, J.H. Griffin.

Pour résumer brièvement, ce livre raconte comment un écrivain américain s'est transformé en Noir avec l'aide d'un médecin, pour mener pendant six semaines la vie authentique des hommes de couleur.
Le livre est présenté sous la forme d'un journal où Griffin nous donne des impressions sur cette vie, les détails et les humiliations de ces personnes injustement relayées au banc des accusés.
Certains passages sont réellement choquants, comme le passage du bus, ce témoignage est clairement une oeuvre anti-racisme, anti-apartheid mais aussi une mise en garde pour le futur.
Il est extrêmement critique vis à vis des blancs du sud bien évidemment. Tout y passe, les difficultés pour trouver de la nourriture, à boire, pour dormir, pour se reposer quelques instants, l' impossibilité de franchir la porte de certains commerces, restaurants, bars, ou toilettes, simplement sur ce critère si minable qu' est la pigmentation de la peau.
Vers la fin, il n'hésite pas non plus à piquer en quelque sorte les gens de couleurs en leur disant qu'ils ont une attitude trop défaitiste, qu'il acceptent cette vie... On est d'accord ou pas après.

J'ai donc trouvé ce livre vraiment intéressant pou parler de la question du racisme, car il se base sur une expérience, un témoignage, un vrai. Une chose est sûre, il ne laisse pas indifférent et c'est très difficile de ne pas sortir de ses gonds en lisant les réactions des Blancs dans ce bouquin, on est toujours à se dire : "Il y a 50 ans... C'était encore comme ça. :ouch: "

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
15 septembre 2014 à 14:02:08

Tiens il y avait un documentaire qui avait repris le même concept. C'était assez effarant..

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
20 septembre 2014 à 13:55:45

:d) Le maître du haut château, de Philip. K. Dick

1947, fin de la 2ème guerre mondiale, l'axe a vaincu. Les Etats Unis se retrouvent partagé en deux, l'Ouest occupé par les Allemands et l'Est sous dominance Japonaise. C'est une quinzaine d'année plus tard que les histoires du roman commencent. Dans ce contexte particulier les gens continuent à vivre leur vie notamment sur la cote Est des Etats Unis pendant qu'un livre, interdit en territoire Allemand, fait sensation ailleurs. Ce livre, "le poids de la sauterelle", est une uchronie qui parle d'un monde où les alliés auraient gagné la guerre.

Le livre raconte plusieurs histoires et change de point de vu très régulièrement. Il y a R.Childan commerçant en antiquité Américaine très prisé par les Japonais, Mr Tagomi directeur du comité commercial des Etats Unis du Pacifique qui attend un énigmatique client Suédois, ce même client, Mr Baynes qui semble venu pour une chose bien plus importante qu'un simple contrat commercial. Il y a aussi Franck Fink un juif qui travail dans une usine de fabrication de contrefaçon ou Juliana Fink, son ex femme, fasciné par le bouquin tendance qu'est "le poids de la sauterelle" et troublé par un étrange routier Italien. Toutes ces histoires sont indépendantes, même si elles sont toutes liés par de petite chose, de petit détail. Certains actes anodins d'un des personnages peut par exemple changer beaucoup de chose pour un autre. Les personnages étant aussi très différent ils permettent de d'avoir plusieurs point de vu sur la situation actuelle du monde dans lequel ils vivent.

Tous les personnages ont en commun de vivre du coté Japonais, bien moins oppressant que chez les Allemands, la côte Est est même par certains point fascinante. On retrouve la tendresse que Dick a toujours eu pour le Japon. On y retrouve aussi un livre très important, le Yi King ou livre des transmutations, livre Chinois écrit il y a plusieurs millénaire et qui règle les comportements et les décisions par un jeu de combinaison d'hexagramme complexe. Evidemment il ne dit rien clairement mais est soumis à l'interprétation de son utilisateur. Il est important dans la vie de plusieurs personnages qui l'utilisent souvent, et devient capitale à la fin du récit. Dick lui même s'en est servi pour certains de ses choix au moment d'écrire son livre.

J'ai la dernière édition disponible (Jai Lu), celle avec la toute nouvelle traduction qui montre, parait-il, enfin le style qu'a voulu donner Dick à ce livre. Je n'ai pas d'ordre de comparaison n'ayant pas lu les anciennes versions mais celle-ci, oui, semble de très bonne qualité. Le style est vraiment très propre et recherché, fait aussi de phrase courte et concise pour imprégner un caractère japonais à son ouvrage, inspiré du "Haïkus". La structure narrative est aussi un des gros points fort du livre avec ses nombreuses histoires parallèles. Pour le reste on retrouve beaucoup de chose Dickienne, questionnement sur la notion de réalité, mysticisme, réflexion philosophique, etc... On ne retrouve pas contre ici beaucoup d'humour, absence sans doute lié au contexte du livre, ni les gadgets SF si inventif souvent présent dans nombre de ces autres romans.

La fin du livre en a déçu plus d'un, difficile il est vrai de faire une fin plus ouverte. Mais cela suit plutôt bien la volonté du livre. Il est ici question de moment de vie dans un contexte uchronique, principalement. Donc ça ne m'a pas gêné outre mesure. Et le livre dans son ensemble m'a même vraiment plu, même si je ne m'attendais pas vraiment à ça. Juste, je ne le conseil pas comme premier livre pour découvrir la bibliographie de Dick, ce n'est ni le plus représentatif, ni le plus facile d'accès.

]BestGeek[ ]BestGeek[
MP
Niveau 10
20 septembre 2014 à 14:28:08

Il à l'air sympa. :noel:

:d) Moderato Cantabile, Marguerite Duras.

C'est pour les cours de français que j'ai du lire ce bouquin, c'est assez spécial je trouve.

Marguerite Duras appartient au genre du Nouveau-Roman, genre qui condamne les romans plutôt classiques, avec une intrigue centrée autour des personnages, des longues descriptions, une situation d'énonciation bien établie et claire... Enfin bref, il coupe les ponts avec tout ça pour déstabiliser le lecteur : les personnages n'ont plus de consistances, les descriptions sont inexistantes, on ne connaît rien (ou presque) des personnages, du lieu, de la date et l'action semble totalement décalée.
Donc Moderato Cantabile, c'est tout ça. Pour résumer simplement, Anne Desbaresdes est témoin avec son enfant d'un crime passionnel, elle va chercher à en savoir plus en se rendant tous les jours sur le lieu du crime et en discutant avec un homme qui semble la connaître très bien. Ils vont parler, se livrer, essayer de découvrir le fin mot de l'histoire sans jamais y arriver...
Voilà, c'est ça l'histoire de Moderato Cantible, je ne sais pas s'il faut le lire pour y chercher quelque chose de précis, perso' je n'en attendais rien, donc difficile d'être déçu ou bluffé, c'est une expérience de lecture déroutante c'est tout.
Il m'a laissé indifférent.
La fin est assez étrange aussi, Duras nous laisse avec nos questions sans réponses, ce n'est pas fini.

p.s : J'espère que ma prof ne traîne pas dans le coin. :peur:

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
20 septembre 2014 à 15:05:16

Il ne me donne pas trop envie, celui là. :noel:

JerichoTheBest2 JerichoTheBest2
MP
Niveau 10
20 septembre 2014 à 15:14:19

"En finir avec Eddy Bellegueule" d'Edouard Louis.

J'ai vu ce livre à la Fac, et j'ai voulu le lire uniquement pour le tape médiatique qu'il avait crée lors de sa sortie. La principale critique portait sur le genre littéraire, était-ce un roman, une autobiographie, une histoire vraie etc...

Bref, je l'ai lu en 3 jours et je l'ai trouvé vraiment bon. Pas tant au niveau de la plume (à vrai dire je m'en fous légèrement de ça, tant que c'est bien écrit...) qu'au niveau de la description souvent dure du monde dans lequel il évolué. Plusieurs passages sont assez choquants à lire, mais pas "dégueulasses", ce qui fait qu'on arrive très bien à s'imaginer les malheurs qu'à pu vivre l'auteur.

Je passe très vite sur le style, c'est pas le plus important, mais l'auteur use de phrase qu'il incorpore, en italique, alors qu'il est en train de décrire, et ça m'a souvent gêné. Par exemple: "Les péripéties imaginaires du voisin Et a ce moment-là, le cul-terreux, il est arrivé, il m'a poursuivi en tracteur mais j'ai couru plus vite et il a pas réussi à me rattraper". Mais on s'y fait, à force.

Sinon bien évidemment l'histoire oscille entre la gêne, l'angoisse, le rire parfois, mais j'avoue avoir ressenti beaucoup de malaises lors de passages (surtout sur son père et sa mère).

Au final, je dirais que c'est un bon livre car il raconte le quotidien d'un garçon elevé dans le nord à la fin des années 1990, avec ses codes, sa famille, ses soucis, sa quête d'identité sexuelle, ses expériences.

Problème, je ne suis pas plus avancé quant au genre littéraire, on ne sait pas ce qui est vrai, ce qui est faux...

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
20 septembre 2014 à 15:17:13

Au passage je met ici de vieux avis que j'avais écrit sur le site Babelio (site très sympa que je recommande). Après tout ils sont écrit, autan les mettre ici. :hap:

:d) La ferme des animaux

Avec un titre qui ressemble presque à un livre pour enfant, La Ferme des Animaux de Georges Orwell nous présente sous la forme d'un conte une révolution socialiste qui sous couvert de bonne intention initial va vite se montrer incapable de changer les fondamentaux inégalitaire de toute société existante dans sur notre si petite planète.

Cette révolution c'est celle des animaux contre un fermier qui, pour une fois de trop, avait oublié de les nourrir saoul comme il était. Cette goutte d'eau qui a fait déborder le vase les a poussé à virer le propriétaire de la ferme à coup de sabot et à prendre en main leur destin. Guidé par les préceptes fraternels et égalitaires d'un ancien disparut, mais très respecté de son vivant, et dont les paroles sur ce nouveau monde utopique faisait rêvé tous les animaux de la ferme, ils s’attelleront à créer un tout nouveau model social. Mais un tel bouleversement ne se fait pas sans heurt, et même si l'égalité prime dans un premier temps, certains animaux plus intelligent et doué que les autres prendront inéluctablement le pouvoir, d'une main de coton puis de fer. On retrouvera petit à petit dans cette ferme toutes les dérives du communisme bolcheviste comme la manipulation et les procès arrangés. Le tout de manière très progressive et en faisant toujours croire que c'est un progrès par rapport à l'ancien système, dont plus personne ne se souvient réellement de toute façon. Et dont l'histoire a été sciemment travesti.

Dans ce roman simple et court, Orwell décrit avec humour et intelligence les dérives du régime Stalinien en URSS. Une vraie plongée "historique" où des animaux prennent la place des hommes, mais se comportent comme eux. Ce qui conduit à un échec inéluctable de cette belle utopie qu'est le communisme. De bien belles idées, impossible à mettre en place avec la mentalité inhérente au genre humain.

:d) Mortelle protection

Livre que j'avais reçu gratuitement (merci Pocket) et que j'avais lu parce que je n'avais rien d'autre sous la main. Ce livre est assez efficace dans son style, rythmé, avec même quelques passages savoureux comme ceux dans la tête d'un spécialiste en balistique et obsédé sexuel. Mais au final le tout fait terriblement cliché, l'histoire est simpliste, le personnage de Joe, le héros, relativement attachant (du moins au début) mais d'autre comme celui de la pauvre petite fille de riche à protéger est caricatural et assez insupportable.

Tout cela aurai pu passer sans cette dernière partie à la morale douteuse. Quand le "héros" tue de sang froid des personnes désarmés et à genoux (ben oui, il a aidé des terroristes, alors ça passe, le 11 septembre a vraiment fait mal à pas mal de tête). Ça aurai pu être une scène froide, montrant qu'il n'y a pas de héros sur terre, sauf que tout dans cette fin justifie ses actes, comme les personnages qui sont à la base contre mais qui permettent cette scène, ou le grand ami humaniste de Joe qui dit après tout ça que, c'est un homme bien.. Mouais... L'auteur semble justifier ces meurtres, et ça cela m'a gêné. Douteux.

:d) Martiens, Go home.

Quand les Martiens nous envahissent par milliard, c'est rarement pour de bonne intention, et ceux là même si moins extrême que d'autre ne sont pas là pour nous faire rire.. enfin, si, un peu quand même. Ils arrivent de nul part, sans prévenir, et ne trouve d'occupation qu'à se moquer et espionner les humains pour divulguer au monde tous nos secrets. On ne peut rien faire contre, impossible même de les toucher et de les faire fuir, plus on s'énerve, plus ils rigolent. De ce postula de départ l'auteur enchaîne des passages narratifs classiques avec le personnage principal, un écrivain en panne d'inspiration, et des passages plus gaguesques sur la situation du monde et les répercutions parfois assez bien trouvé d'une telle "catastrophe". Le scénario ne casse pas trois patte à un canard, là n'est pas l'essentiel. Par contre tous les gags ne marchent pas non plus, surtout, il y a trop de répétition parfois. De bonne idée trop utilisé à en devenir redondant. La fin est très bien trouvé, très drôle. La dernière note demandé par l'éditeur par contre est une bêtise sans nom, inutile. Comme si un lecteur moyen ne peut pas se satisfaire d'une fin (légèrement) ouverte. On nous prend vraiment pour des idiots parfois..

Une lecture agréable donc, mais pas essentiel.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
20 septembre 2014 à 15:25:01

:d) Fahrenheit 451

Imaginez un monde où la culture serai illégal, où les divertissements les plus simples et abrutissants sont les seuls admis. C'est dans ce monde en guerre perpétuel, chose qui ne semble pas préoccuper ses habitants, que Guy Montag, pompier incendiaire de son état, travail à détruire les derniers biens qui pourraient réveiller les consciences. A son époque nul besoin de pompier traditionnel, toutes les maisons étant ignifugé, alors on leur a trouvé une autre occupation, brûler les livres et tout autre matériaux culturels. C'est sa rencontre avec Clarisse, jeune fille différente, qui lui fera inconsciemment se poser des questions sur sa vie, son travail, son monde. Un monde où se poser des questions de la sorte est passible de mort.

Ce livre est une vraie réflexion sur la culture, et sa place dans notre vie. A partir d'une histoire simple dans un univers cohérent (mais peu décrit, à la Bradbury) il nous fait voir les dérives d'une société volontairement abruti dans le but d'asservir le peuple de manière "pacifique". On y retrouve les thèmes "chéries" de Bradbury, cette lutte contre la censure décérébrante, cette peur de la guerre atomique qui semblait si imminente à son époque, et toujours en mettant l'homme au centre de son récit. Une lecture qui devrait être obligatoire, surtout à ceux qui considère la culture comme superflu. Un livre au ton mélancolique mais qui sait aussi être drôle et garde jusqu'au bout de l'espoir en l'humanité. Un très beau livre, d'un très grand auteur, tout simplement.

:d) Je suis une légende

Sacré bouquin que voilà. De la tension, de l'émotion et un personnage imparfait dont l'empathie pour sa drôle et terrible vie est obligatoire. Le fait de ne suivre et de ne voir qu'un seul personnage "conscient" durant 80% du livre est excellente, on comprend tout ce qu'il fait, ce qu'il pense, ses émotions forcements exacerbées. C'est parfois terrible, parfois drôle, parfois si désespéré.

La fin est réellement génial, une vraie réflexion sur l'humanité, et elle justifie d'une manière surprenante et grandiose le titre du livre. Rien à voir avec celle du film qui est si simpliste, sans réel fond (le gentil héros américains qui meurt en trouvant un antidote contre les méchants zombie..), Hollywoodien quoi. D'ailleurs excepté le point de départ, le livre et le film n'ont vraiment rien à voir, ce que je savais avant de le lire et ce qui m'a justement donné envie de le faire. Parce que si je trouvais dans le film que l'idée de départ était très bonne, elle était trop vite mal exploité. Si vous avez pensé la même chose comme moi de ce film, lisez ce livre, c'est d'un tout autre niveau.

Aeter Aeter
MP
Niveau 10
20 septembre 2014 à 20:34:00

Agnès Martin-Lugand, Les Gens Heureux Lisent et boivent du Café (2013)

Une veuve sans personnalité en a marre de son pote gay qui passe ses soirées à se faire sodomiser, et part en Irlande pour oublier la mort de son époux et de sa fille en vivant une pseudo-histoire d'amour pitoyable avec un abruti marié mais en fait non, puis elle rentre à Paris pour reprendre son café littéraire mondain avec une semaine spéciale luxure. Un énième livre écrit par une femme, pour les femmes, et qui insulte la femme ; vive le progrès. Infâme, 1/10.

Pipe_a_eau Pipe_a_eau
MP
Niveau 10
21 septembre 2014 à 00:10:16

:ouch:

:rire:

Aeter Aeter
MP
Niveau 10
21 septembre 2014 à 11:10:18

John Green, Nos Étoiles Contraires (2012)

Deux cancéreux insupportables aux prénoms également abracadabrants s'éprennent l'un de l'autre en quelques paragraphes, la fille croit qu'elle va mourir mais le twist c'est que le garçon meurt en premier.

Hazel, c'est la fille je précise, rêve d'être une ado normale, sauf qu'elle l'est déjà totalement : sotte, vaine, superficielle, dissimulant son vide par une sous-culture sans substance ni personnalité. D'ailleurs elle semble ne penser que par son livre favori qu'elle ne cesse de citer, et tout le long de l'histoire elle apparaît incapable de réfléchir par elle-même. Ah oui, elle se trimballe un bombonne d'oxygène partout où elle va pour pouvoir respirer, mais c'est tellement facile comme procédé d'empathie que ça ne suffit même pas à inspirer une quelconque pitié, ni autre chose qu'un profond ennui.

Augustus est le prototype du mec (sic) parfait pour cette gamine insipide : beau, musclé, sexy, ce que la pisseuse n'en finira pas de nous répéter à tous les chapitres. Il est aussi trop intelligent parce qu'il fait des métaphores géniales comme mettre des cigarettes à la bouche sans jamais les allumer pour montrer comment il lutte contre le mal en n'acceptant pas la mort: « Il met le truc qui tue dans la sa bouche, mais il lui refuse le pouvoir de le tuer » (Hazel visiblement émerveillée par l'épique rébellion de son noble héros). Un concept complètement glucose.

Quand ils vont en Hollande pour rencontrer l'auteur de leur bible, ce dernier nous fait remarquer à quel point il est étonné et content de voir que des jeunes s'intéressent à la lecture dans cette génération de débauchés. John le Vert essaie encore malhonnêtement de faire passer ses protagonistes pour des lumières, mais je pense que ce qu'il faudrait plutôt expliquer c'est que ce ne sont pas les jeunes lecteurs qui sont rares, mais plutôt les jeunes qui lisent autre chose que des livres de merde dont celui-ci fait partie, c'est-à-dire des romances ridicules et de la mauvaise prose prétentieuse pour les filles, et de la sous-fantasy et de la science-fiction vidéoludique pour les garçons.

Après ça le type s'avère un connard alcoolique donc ils vont plutôt visiter (attention rebondissement) la maison d'Anne Frank, où le couple de rédempteurs se fait le courageux serment de chasser tous les derniers nazis pour les traîner devant la justice, le monde est sauf ! C'est aussi là, à la moitié du livre, qu'ils s'embrassent pour la première fois. Oui, dans la maison d'Anne Frank. Et devant tous les touristes qui se mettent à applaudir devant tant d'impudique émotion. Et non, ils ne sont pas gênés. Et le Gus esquisse même une révérence devant le public improvisé. Oui, avec la bave encore aux lèvres. Et deux pages après ils font l'amour. Non, je déconne pas. Ça se passe exactement comme ça, sans conteste le meilleur chapitre du livre, du haut niveau en matière de grotesque.

Au-delà de la nullité intrinsèque de ces étoiles contraires, il y a l'idéologie de propagande sous-jacente qui m'a profondément dégoûté et donné envie de brûler l'auteur pour sa contribution à la destruction de l'humanité : l'acceptation du cancer et l'abandon face à la maladie. On continue de propager la vision symptomatique de notre médecine malade en faisant passer le cancer pour une punition divine qui tombe du ciel sans crier gare et s'abat au hasard sur les individus. L'auteur va même jusqu'à nous répéter éhontément à plusieurs reprises l'immonde mensonge, si gros, ridicule et malsain que j'ai vraiment de la peine en pensant à tous ceux qui vont y croire, que le cancer est en fait un dommage collatéral de l'évolution en ce qu'il n'est qu'une mauvaise mutation génétique dont les individus qui la présentent finissent éliminés de l'espèce. C'est d'une infâmie sans nom, et je me demande sérieusement comment on peut oser écrire ça.

Fini de rire, je le dis solennellement : le cancer est une maladie de civilisation et la punition des humains envers eux-mêmes pour être allés si loin dans la négation de leur nature. Le cancer n'est que la conséquence d'une hygiène de vie mortifère et déconnectée de la physiologie, et peut aisément être soigné par un retour à la réalité de la nature et de notre corps. Personne n'a besoin de chimiothérapies destructrices, qui coûtent un bras, parfois littéralement, et que de nombreux médecins refusent eux-mêmes de subir. Il existe des solutions face au cancer, simples et surtout gratuites, c'est peut-être là le problème ? Je ne sais pas pourquoi on essaie tant de nous faire abandonner le combat et accepter le mal et la souffrance, mais ce qui est sûr c'est que quiconque use de son autorité pour continuer cette horrible propagande, mérite cette mort qu'il chérit tant.

John Green, tu appelles au renoncement et à la mort des innocents. Tu es un traître à ton espèce, c'est toi que l'évolution devrait supprimer. Non seulement tu es un mauvais écrivain, mais tu es un malfaiteur. Va te faire voir.

Tetsuya_Kuroko Tetsuya_Kuroko
MP
Niveau 10
21 septembre 2014 à 23:44:24

Je viens de finir Dead Zone de Stephen King est je suis assez déçue :(

J'ai trouvé le dénouement beaucoup trop rapide :( J'aurais aimé en savoir plus sur G.Stillson que King nous en parle plus souvent.

Mais surtout "voir:" l'évolution de John sur la question centrale du livre quand même : "si vous avez la possibilité de ttuer Hitler (ou autres) le feriez vous ?" Vite expédié, pas assez approfondi à mon goût...

Même si c'était sympa j'ai trouvé la dernière partie assez moyenne :(

John est attachant c'est sur mais le reste au final me semble superficiel.

Verwandlung Verwandlung
MP
Niveau 9
23 septembre 2014 à 12:41:55

:d) Soie, d'Alessandra Barrico

:d) Résumé: http://fr.wikipedia.org/wiki/Soie_(roman)#R.C3.A9sum.C3.A9

:d) « Soie » est un roman étrange, ou plutôt mystérieux. Le roman d’Alessandra Baricco est comparable à une douce mélodie tranquille et insaisissable, avec ses paragraphes qui se répètent comme des refrains et son style simple, mais tellement pur et poétique… Cette « douce mélodie » qui constitue « Soie » enveloppe également tout le reste : les lieux, les ambiances les personnages, leurs actions. Un petit roman court, qui se lit vite et bien.

Au final… je dois avouer ne pas trop savoir trop comment interpréter ce bouquin. Est-ce une critique de l’homme qui « assiste à sa vie » au lieu de « vivre sa vie »? Sûrement pas, puisque le fait que Hervé Joncour, le personnage principal, soit un spectateur de sa vie ne semble pas être critiqué dans le roman, tel que le prouve l’excipit. Dans ce cas, est-ce un conte philosophique sur l’amour? Sur l’amour présent d’une aventure jamais vécue, ou sur les problèmes de communication en amour? Ce roman me laisse sur ma faim. Je n’ai sans doute pas l’âme assez poétique. :noel:

Quoi qu’il en soit, ce roman vaut tout de même le détour, pour sa lecture facile, rapide et l'étrange sentiment qu'il nous laisse à la fin. D’autres personnes qui l’ont lu pourraient m’éclairer?

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
23 septembre 2014 à 14:12:52

:d) L'homme qui rétrécit, de Richard Matheson.

Comme le titre du livre le dit si bien, il est ici question d'un homme qui rétrécit inexorablement, et de tous les aléas physiques et sociales qui en découlent. Pour autan le roman prend une forme original car il démarre alors que notre héros qui rétrécit, Scott, ne mesure plus que quelques centimètres. Il est enfermé dans une cave qui prend pour lui l'allure d'un jungle hostile. Il doit trouver des miettes pour se nourrir, utiliser la fuite du chauffe-eau pour trouver de l'eau, et faire attention à une terrible araignée qui semble vouloir sa peau. Durant ces nombreuses péripéties dans la cave il sera rattrapé par ses souvenirs, ces flash back nous raconteront de manière chronologique sa vie à partir du moment il contracte son mal et les implications de celui-ci sur lui et sa famille.

On peut donc voir 2 types de passages très distincts dans ce livre, et ils le sont autan par le propos, le style, que l’intérêt qu'ils m'ont procuré. Les flash back, qui suivent chronologiquement son rétrécissement ont une grande portée émotionnel. Il est question de beaucoup de chose, d'éthique, de médias, de la valeur d'un mari et d'un père qui n'est plus capable de s'occuper de sa famille. Il y a aussi l'isolement, la vision du monde sur vous, qui vous prend pour un enfant, puis un insecte. Beaucoup de questionnement sur l'enveloppe charnelle, reste-t-on un homme quand on en a plus la taille ? Scott, le héros, est emplie de colère et de frustration devant son mal, le ton du livre est très sombre, et même s'il ne lâche jamais complètement la détresse l'enveloppe souvent. Ces passages qui phagocytent une bonne moitié du livre sont pour moi l’intérêt majeur de ce dernier tant elles traitent de manière intelligente du sujet. On pourrait sans mal remplacer le rétrécissement par un cancer, ou une maladie rendant infirme progressivement.

Je ne serai pas aussi élogieux sur les passages dans la cave, eux aussi très imprégnés par la mélancolie et la solitude. J'ai eu beaucoup de mal à m'imaginer les scènes, les péripéties. J'ai trouvé ça long, répétitif, seule la dernière partie m'a vraiment passionné. Peut être est ce dû à l'écriture trop formelle, au rythme, ou au fait que je le sais les parties "actions" sont toujours pour moi les plus durs à visualiser. Malgré tout le dénouement, légèrement prévisible, reste très bon.

2ème livre que je lis de Matheson, après "Je suis une légende". 2 livres qui ont au final de nombreux point commun. Mais je recommanderai bien plus ce dernier que l'homme qui rétrécit pour découvrir l'auteur. Ce livre là m'a laissé une impression globalement positive, mais pas exempte de défaut et de longueur.

Redman09 Redman09
MP
Niveau 10
04 octobre 2014 à 17:32:13

- Le Docteur Lerne, sous-dieu, de Maurice Renard (1908)
Hommage au Dr Moreau de Wells, c'est le quatrième roman que je lis de cet auteur, et à mon sens le moins bon.
D'une part la thématique du savant fou m'intéresse moins, d'autre part le récit souffre de lourdeurs, autant sur le fond que sur la forme. En effet, il y a des passages assez absurdes, d'autres un peu mièvres, et le comportement du personnage principal est tout à fait invraisemblable. On a du mal à y croire !
Sur la forme, un style un peu daté, quelques tournures de phrases sont excellentes, d'autres alambiquées voire incompréhensibles, ce qui ne facilite pas la lecture. On voit néanmoins que Maurice Renard aime la langue française et il la couche sur papier de manière fort élégante.

- Aventures d'un voyageur qui explora le temps, d'Octave Béliard (1909)
Cette courte nouvelle reprend la trame de la Machine à explorer le temps de Wells, tout en introduisant un élément crucial : ici, le voyageur influe directement sur le cours de l'histoire. En effet, l'auteur postule l'existence d"hommes anachroniques", c'est-à-dire que les grands personnages historiques ou légendaires seraient en réalité des voyageurs venus du futur. Une idée audacieuse pour l'époque, et c'est logiquement que j'ai beaucoup aimé cette lecture, comme tout ce qui touche au voyage dans le temps.

- Les Xipéhuz, de J.-H. Rosny aîné (1887)
Dans cette nouvelle, considérée par certains comme le premier véritable écrit de science-fiction, des peuples proto-historiques sont confrontés à une forme de vie inconnue, minérale, extraterrestre (?). Une guerre va dès lors s'engager pour la survie de l'espèce humaine.
Le défaut majeur de cette nouvelle, c'est d'être une nouvelle : c'est beaucoup trop court ! L'idée est pour l'époque novatrice et géniale, malheureusement elle n'est pas assez développée, on aimerait en savoir davantage sur ces êtres. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ?
Un texte néanmoins pionnier et fondateur, à lire absolument pour qui s'intéresse à l'anticipation ancienne et à l'histoire de la sf.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
09 octobre 2014 à 17:48:00

:d) Crime et Châtiment, de Fédor Dostoïevski.

Grand classique de la littérature mondiale, livre inattaquable pour beaucoup, il était temps que je me lance dans sa lecture. En plus le sujet m’intéressait beaucoup à la base et il a la réputation d'être la meilleur porte d'entrée pour s'attaquer aux Grands Romans de Dostoïevski. J'en attendais donc beaucoup, et j'ai reçu bien plus.

C'est l'histoire d'un crime, évidement, celui de Raskolnikov (mais seulement le sien ?), d'un crime pensé, réfléchi, argumenté même. C'est l'histoire d'un homme torturé par les conséquences de son acte, de son "échec". C'est l'histoire de Saint-Pétersbourg la ville artificielle et capitaliste, de la misère et de ses conséquences humaines, et c'est aussi une intrigue qui s'apparente parfois par son sens du rythme, sa tension palpable et son suspense à un polar. Ce récit a été publié dans un premier temps chapitre par chapitre dans une revue Russe, on sent bien alors pourquoi nombre de chapitre se termine par une révélation, un moment de tension ou de suspense. Ça rend le livre très rythmé dans sa forme, jamais lourd, toujours intéressant. Les nombreux "duels" lors de dialogue qui parsèment le livre offrent des moments d'une tension parfois terrible. Le contexte de misère terrifiant, mais digne, renforce encore la noirceur de l'ouvrage. Mais ce n'est pas un simple livre policier, loin de là, comme l'enquête est loin d'être le thème central du livre. C'est un écrit psychologique, philosophique, un livre sur la pensée, sur le crime, sur la rédemption aussi, et sur tant d'autre chose. Un livre ancré dans son époque, écrit à un moment de bouleversement total en Russie, et qui pourtant semble toujours pertinent en 2014 sur bien des aspects. Oui, un livre qui ne laisse pas indemne.

J'ai opté pour la version folio. Au niveau de la traduction il est toujours difficile de juger, mais ce qui est sûr c'est que c'est écrit de fort belle manière sur cette version. C'est fluide, élégant, très agréable en somme. Est ce que c'est la version la plus fidèle au niveau du style ? Je ne sais pas, mais qu'importe, je l'ai trouvé très bien, très plaisante à lire, dans le ton de l'époque, tout en restant très lisible pour qui a déjà lu un minimum. Dans le style de Dostoïevski il y a peu de description matériel, il préfère parler des hommes, de leurs pensés, de leurs émotions, et il le fait avec une qualité exceptionnelle, une intelligence rare, une force évocatrice terrible. J'ai aussi trouvé le livre assez accessible malgré son insondable profondeur, il me parait vraiment parfait pour commencer l'oeuvre de Dostoïevski. Une des grosses difficultées réside dans les noms Russes si je puis dire, ou plutôt leurs utilisations. Le fait que chaque personnage soit appelé de 2 à 3 manières différentes suivant le moment ou l'interlocuteur, pour un occidental, c'est quelque chose qui demande du temps à être parfaitement compris. Sans compter que beaucoup de personnage ont un prénom ou même un nom en commun, sans qu'ils n'aient aucun lien de parenté pour autan. On s'y fait à partir du moment où on a bien compris quel est le nom complet de chaque personnage (en 3 mots), et ses éventuels surnoms.

Je pourrais dire tant de chose sur le ce livre, mais je suis encore sous le choc. Ah si, juste, si vous ne l'avez pas lu, MAIS QU'EST CE QUE VOUS ATTENDEZ BON SANG ? :hap: Un Classique absolu et intemporel.

Pseudo supprimé
Niveau 10
10 octobre 2014 à 18:21:21

Merci pour cet avis qui me met l'eau à la bouche :)

Faut que je le chope, il parait que l'édition Babel est la meilleur.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
13 octobre 2014 à 22:34:28

:d) Les enfants d'Icare.

Cela part d'une excellente idée, de gigantesques vaisseaux extraterrestres arrivent sur la terre et ils se mettent en vol stationnaire sur les plus importantes villes du globe. Ils ne se montrent jamais, communiquent très peu, ne disent rien sur leur but, mais ils éradiquent la maladie, la guerre et font rentrer la terre dans un incroyable age d'or le plus pacifiquement du monde, malgré quelques rares interdits. Mais qui sont ils vraiment, et pourquoi font ils cela ? La plupart s'en fiche, mais la curiosité humaine est ce qu'elle est.

Il y avait vraiment matière à faire un livre plein de suspense, d'interrogation et de tension. Mais c'est un peu raté, la faute à un rythme mal géré et une construction bien trop académique et mollassonne. On est spectateur, il n'y a aucune empathie pour les personnages qui changent souvent et qui ne sont pas vraiment approfondis. Reste une intrigue principale sympathique avec un dénouement métaphysique inattendu que certains trouveront tarabiscoté mais qui pour le coup sort des sentiers battus. Le livre pose aussi des questions intéressantes sur l'évolution, la vie quand on vous donne tout si facilement et le manque de créativité que cela provoque. Mais là encore c'est un peu trop effleuré, pas assez approfondi pour convaincre. Le style d'écriture ne sauve pas les meubles, cela manque de relief, de finesse, certaines phrases sont même carrément mal tournées (traduction boiteuse ?), c'est quand même assez rare heureusement.

Un livre qui vaut pour son idée de départ et son intrigue très intéressante, mais qui souffre d'une mise en forme hasardeuse et d'un manque d'intensité terrible. A réserver aux fans de Clarke.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
16 octobre 2014 à 15:39:46

Le dernier jour d'un condamné, de Victor Hugo.

Condamné à mort ! voilà une pensée qui va obséder, torturer notre narrateur, et nous avec lui, pendant les 6 longues mais bien trop courtes semaines entre son jugement et la mise en application de sa peine capitale. On passe par beaucoup de sentiment, comme notre narrateur sans nom, la colère, la résignation, le plaisir des choses simples, l'acceptation parfois, le refus surtout, l'envie de vivre voilà tout. Les souvenirs de ce qu'on a été aussi, le passé oui, seule chose qui nous reste quand on a plus d'avenir.... On ne connaîtra pas la teneur de son crime, on en apprendra très peu sur l'homme qu'il a été avant d'être banni du monde des vivants par ses semblables. Il est un cas général, il est un criminel oui, mais il est un homme aussi.

Véritable manifeste contre la peine de mort pour un encore très jeune Victor Hugo (26ans) c'est une histoire poignante, renforcée par une mise en forme terriblement immersive. Un monologue en forme de bout de papier qu'aurai laissé derrière lui notre condamné, parfois de quelques pages, parfois de quelques lignes. L'écriture est très fine et accessible, avec parfois l'utilisation d'une chose inimaginable pour ses contemporains dans la littérature, l'argot.

Paru en 1829, ce n'est que 152ans plus tard que la France abolira la peine de mort.

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