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Sujet : Livre fini, mon avis..

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]BestGeek[ ]BestGeek[
MP
Niveau 10
14 novembre 2014 à 19:57:28

Oui il à l'air très bon, d'ailleurs Thilliez n'en n'a pas ressorti un il n'y a pas longtemps ? Il me semble avoir vu ça.

JerichoTheBest2 JerichoTheBest2
MP
Niveau 10
15 novembre 2014 à 09:27:17

En effet, il s'appelle [Angor], c'est une enquête de Hennebelle et Sharko, dans la veine des excellents Syndrome E, [Gataca] et Atom[ka] !

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
20 novembre 2014 à 16:52:42

Petite introduction au cycle de la Culture de Ian. M. Banks :

Ce cycle est donc écrit par Ian. M. Banks (avec un M quand il écrit de la SF et sans pour ses autres ouvrages), un auteur Écossais engagé très récemment décédé (2013). S'il est relativement peu connu en France, il l'est beaucoup plus dans sur les îles britanniques pour ses ouvrages SF et plus classiques très appréciés des critiques et du public d'outre-manche.

Le cycle de la culture narre diverses histoires dans un contexte commun, celui de la Culture, une société pacifiste sans loi, ni hiérarchie, ni propriété. Une société qui a abandonné sa gérance aux machines intelligentes et bienveillantes. Qui a vaincu la mort, la souffrance et voit dans son mode de vie libéral, hédoniste et égalitaire l'avenir de l'univers. C'est cette dernière pensé qui la rend expansionniste, au point qu'elle a prit une ampleur démesurée et continue inexorablement son expansion pacifique d'assimilation culturelle dans toute la galaxie.

Tous les ouvrages du cycle sont indépendants les uns des autres, autan au niveau des lieux, des thématiques, que des personnages, avec toujours en toile de fond la Culture. Ils peuvent donc se lire dans l'ordre que l'on souhaite. L'éditeur français a cru de bon ton de changer l'ordre chronologique des parutions, si le premier livre du cycle écrit par Banks est "Une forme de guerre", en France "L'homme des jeux" puis "L'usage des armes" l'ont précédé. Parait-il que cette chronologie est plus adaptée pour bien rentrer dans le cycle.

:d) Une forme de guerre, de Ian. M. Banks.

L'éditeur aura beau dire ce qu'il veut, j'ai préféré commencer par le vrai premier livre du cycle écrit par Banks. Par sûr que je suive la chronologie par la suite, mais pour commencer, cela m'a paru le plus adapté. Dans "Une forme de guerre" la culture s'est trouvé un adversaire inassimilable et très puissant, les Idirans, une société très religieuse et militariste. Une guerre a naturellement suivi, une guerre terrible à une échelle monstrueuse. Une guerre idéologique. C'est dans ce contexte que l'on va suivre le combat personnel de Horza, un des derniers de son espèce, les métamorphes, dans son combat contre la Culture, devenant ainsi un allié pragmatique des Idirans. Ces derniers lui confient la mission d'aller récupérer un Mental (Intelligence artificiel qui "gouverne" la Culture) sur une planète où il s'est réfugié en catastrophe, après la destruction de son vaisseau par des combattants Idirans. Mais tout ne va pas se passer comme prévu, et moult péripéties l'attendent avant même de pouvoir atteindre le Monde de Schar où s'est réfugié la machine.

C'est un livre bourré d'action et d'aventure qui attend le lecteur ici, le rythme est assez enlevé, même s'il sait se poser et faire réfléchir son lecteur. Le "sens de l'émerveillement" tourne à plein régime, tant les situations et descriptions sont d'une imagination et d'une ampleur gigantesque. Le contexte ultra futuriste demande un temps d'adaptation (classique dans la SF de ce style), les termes inventés sont légions, et pas expliqué pour la plupart, les proportions difficilement imaginable, etc... cela peut le rende un brin difficile d'accès pour un néophyte. Toutes l'histoire tourne autour de Horza, un personnage un brin désabusé et très cynique envers le modèle de la Culture, et de la petite équipe qu'il va trouver et "rallier" au début de son aventure. Du contexte de la guerre entre la Culture et les Idirans l'ont ne vivra pas grand chose, sauf dans un épilogue fataliste. De la Culture et son fonctionnement aussi on ne grattera que la surface, ce qui suffit déjà à me dire que l'idée même de cette société est brillante, et possède un potentiel formidable. Elle pose énormément de question, idéologique notamment, auxquels Banks ne répond volontairement pas. Qui sont les gentils ? Les méchants ? Qui a le plus raison ? Le moins tord ? Aucun manichéisme, et c'est très appréciable.

Si je ne me trompe pas c'est le premier essai de Banks dans le space opéra, cela se voit encore par certains aspects où il suit un peu trop les codes du genre. Le tout manque encore un peu de profondeur. Les péripéties, très imaginatives certes, prennent beaucoup de place. Et dans certains grosses scènes d'actions, parfois bien longuette, cela manque même de clarté, de lisibilité, à en devenir pénible. La relation entre les personnages est intéressante, mais aurai pu être encore plus fouillé. Horza est le seul à être réellement approfondi dans toute sa complexité, ses contradictions. Le livre aborde aussi un ton plutôt léger, malgré le contexte sous-jacent de la guerre. Le livre propose de vrai scène ou réplique humoristique, très réussi, qui allège encore l'ambiance générale du livre. Il faut attendre le dernier quart pour que le ton se noircisse vraiment, et que l'odeur de la mort se fasse vraiment prégnante.

Le titre original du livre est "Consider Phlebas", il fait référence à un poème de T.S.Eliot qui parle de la vanité des actions individuelles face à la destinée des civilisations. Un titre très adéquat, tant le combat de Horza n'est qu'une escarmouche insignifiante et ne représente rien dans l'immensité de la guerre de civilisation auquel il participe.

Donc en bref, une très bonne introduction dans un cycle très ambition et d'une profondeur insondable par l'intelligence et l'originalité de son propos initial, et la totale liberté de réflexion qu'il nous laisse. Mais une introduction qui n'est pas exempt de petits défauts et de quelques longueurs.

JerichoTheBest2 JerichoTheBest2
MP
Niveau 10
22 novembre 2014 à 09:56:35

Je n'aime pas ce genre littéraire mais tu le vends si bien que ça donne limite envie :noel:

Sinon je viens de finir juste une ombre de Karine Giebel.

Un bon thriller. Mais pas excellent. Plusieurs choses m'ont gênés, la longueur, je trouve qu'elle aurait pu raccourcir le livre. Après, certains diront que c'est pour amener à une fin de dingue et ça a pour but d'accumuler d'accumuler pour lâcher la sauce au final mais j'ai quand me^me trouvé ça long.

Gros bémol sur les personnages aussi, "l'héroïne" du livre est INSUPPORTABLE, c'est un peu un anti-héros mais même les anti-héros on leur trouve quelques chose de sympa, elle, elle est vraiment détestable se sent supérieur... On a même pas envie de s'apitoyer sur son sort.
Pareil pour le flic qui joue les gros durs, lui aussi m'a un peu énervé, c'est un peu la caricature du loup solitaire, et ces apitoiements sur lui-même tout au long du livre sont pénibles, très pénibles.

Enfin, pour continuer dans les points négatifs, l'écriture es tassez, voir trop simple, elle ne crée pas un truc à elle, c'est assez générique en fait. Pas mauvais mais ça ne t'accroche pas.

Par contre l'ambiance générale est plutôt sympa, on se pose plein de questions sur les événements qu'elle subit, et, surtout, la fin est énorme. On ne s'y attends pas du tout, et c'est vraiment dans les 10 dernières pages que tout se joue. Tout prend son sens, et elle retournerait n'importe qui, je pense.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
22 novembre 2014 à 19:57:33

Quand il n'y a aucune empathie pour les personnages, ça gâche souvent le plaisir. :noel:

]BestGeek[ ]BestGeek[
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Niveau 10
22 novembre 2014 à 20:01:56

Bon j'ai encore pris du retard dans mes avis. :noel:

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
22 novembre 2014 à 22:57:25

Oh, rien ne presse. :noel:

J'ai fini un recueil de nouvelle là, je mettrai mon avis demain. :noel:

JerichoTheBest2 JerichoTheBest2
MP
Niveau 10
23 novembre 2014 à 11:00:19

Neurot33 Voir le profil de Neurot33
Posté le 22 novembre 2014 à 19:57:33 Avertir un administrateur
Quand il n'y a aucune empathie pour les personnages, ça gâche souvent le plaisir. :noel:

:d) Oui c'est clair :noel: Mais la je ne sais pas comment on peut avoir de l'empathie même pour ce qui lui arrive, la fille est arriviste, méprisante quant aux classes sociales inférieures, cyclothymique, cruelle et égoïste. Ca fait beaucoup mais l'auteure aurait peut-être du freiner sur son caractère.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
23 novembre 2014 à 13:04:21

Ça me rappel un personnage de "L'échiquier du mal", Mélanie Füller pour ceux qui l'ont lu. On peut lui rajouter le racisme, le sadisme et le coté vieux jeux à tes adjectifs. Mais pour le coup Simmons arrivait, par je ne sais quel miracle, à nous faire "l'apprécier". :noel:

C'était même mon personnage préféré, je crois. :noel:

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
23 novembre 2014 à 15:26:53

:d) Après le tremblement de terre, de Haruki Murakami.

Un terrible séisme a frappé Kobe en 1995, faisant plus de 6000 morts. C'est un drame qui a terriblement marqué les Japonnais. Dans ce recueil de nouvelle ce désastre sert de fil rouge permettant un lien tenu entre les 6 courts récits. Un fil de pêche, très fin, limite transparent, tant le lien entre le tremblement de terre et les nouvelles est léger. On est loin de nager en plein pathos, et on en remercie l'auteur.

Non ces histoires parlent d'homme et de femme en plein doute, de sentiment de perte, de vide, de solitude ou d’absence. L'onirisme vient parfois se mêler au réalisme. L'absurde même dans une nouvelle en particulier. Il en ressort quelque chose de poétique de toutes ces histoires, quelque chose d'intangible, et difficilement explicable. Le style Murakami quoi, mais en petit format.

C'est l'histoire d'un homme dont la femme se met tout à quoi à regarder 24h/24 les information sur le drame de Kobe à la TV, avant de subitement disparaître avec toutes ses affaires et laissant une lettre laconique. C'est l'histoire d'un vieux peintre amoureux des feux de camp qui fascine une jeune femme un peu perdu. Celle d'un fils qui croit retrouver son père dans le métro. Ou celle d'un triangle amoureux avec une espiègle petite fille au milieu. On retrouve même en 5ème position une nouvelle absurde où Crapaudin, une grenouille géante, demande à un banquier mal dans sa peau de l'aider à sauver Tokyo d'un terrible séisme à venir, en affrontant le terrible Lelombric, dans les profondeurs de la terre. Comme dans tout recueil de nouvelle, on s'attache plus à certaine qu'à d'autre. Dans mon cas c'est celle du triangle amoureux, "Le gâteau au miel", placé en dernière position dans le recueil. Vraiment une très belle histoire.

Murakami aime laisser une place de doute, de mystère dans ses récits, il ne referme jamais complètement la porte. Ici, c'est encore plus vrai que dans ses romans, du moins pour certaines nouvelles. C'est même un peu trop ouvert pour une bonne moitié, et pourtant c'est quelque chose que j'aime bien à la base. Le format de la nouvelle ne lui permet pas de laisser autan d'indice, même rabougri, que dans un roman sur les symboliques et les sens cachés qu'il utilise. Dommage. Malgré tout ce qu'il est fort pour nous entraîner dans son univers, pour poser une ambiance, pour nous installer dans son rythme, tellement confortable. Même quand il se fait cruel ça a le gout d'une friandise. Une poésie des choses simples qui me rappel beaucoup Bradbury dans le style, comparaison encore plus frappante en comparant leurs manières respectives, et assez proche, de voir le style de la nouvelle, même si leurs univers sont très différent.

En bref, malgré quelques fins trop énigmatique, même pour moi, c'est toujours un plaisir de lire du Murakami. Un style et un univers vraiment enthousiasmant.

Pipe_a_eau Pipe_a_eau
MP
Niveau 10
27 novembre 2014 à 21:08:04

:d) La Part des ténèbres de Stephen King.

Pour moi, un des meilleurs livres de Stephen King, dont je viens de terminer ma troisième lecture, la précédente datant d'il y a à peu près vingt ans. Les personnages masculins principaux (Thad, Stark et le shérif Pangborn) sont complexes et intéressants, dans cette situation "un peu" spéciale dans laquelle ils se trouvent. Je le recommande vivement, au fans et aux autres, qui aiment le Fantastique. Ainsi que l'adaptation cinématographique, que j'ai aussi beaucoup aimé.

Pipe_a_eau Pipe_a_eau
MP
Niveau 10
27 novembre 2014 à 21:17:39

Merci VDD, ça a l'air sympa ce livre, je vais donc commencer les Mukarami avec celui-là. :ok:

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
02 décembre 2014 à 14:15:04

:d) Fondation et empire, de Isaac Asimov.
Mon avis sur le Tome 1 : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-34-7767059-13-0-1-0-livre-fini-mon-avis.htm#message_7777820

La Fondation s'est bien développé, utilisant ses avancées technologiques, la religion puis le commerce pour s'étendre dans la périphérie de l'Univers. Mais l'Empire bien que moribond est toujours là, et quand un jeune général ambitieux se met en quête de conquérir la Fondation, c'est une nouvelle crise Seldon qui s'annonce. Plus grave encore, Seldon peut il ne pas avoir tout prévu ? La confiance de la Fondation dans dans son plan n'est elle pas trop grande, aveugle ? Peut il avoir prédit par sa science la venu au monde d'un personnage comme le Mulet, qui la met en péril comme jamais ?

Ce 2ème tome du cycle de la Fondation est donc composé de 2 très longues nouvelles. La première, celle du général, remet en scène l'Empire qui n'avait plus eu de contact direct avec la Fondation depuis belle lurette. Cette nouvelle reprend le schéma narratif classique des précédentes nouvelles, mais en plus long, et avec un meilleur approfondissement des personnages. L'histoire est toujours intéressante, même si le rythme est... spécial. Si je trouve l'écriture d'Asimov très correct et pas désagréable, avec un excellent sens de la formule et de la citation marquante, il a un drôle de sens du rythme. C'est surtout cet aspect là qui a vieilli. C'est trop rapide parfois, peut être trop d'ellipse. Enfin rien de dramatique non plus. Une première partie sympathique donc, sans être mémorable.

La 2ème partie, celle sur le Mulet, qui compose plus des deux tiers du livre en constitue le gros morceau. Asimov change de structure narrative, en bien. Plus de personnages, qui sont plus étoffés. Des changements de point de vu suivant les chapitres. Il complexifie un peu son style et ça fait plaisir, surtout que c'est très bien maîtrisé, même s'il reste quelques passages bizarrement rythmés. Au niveau de l'histoire, c'est réellement excellentissime. Le Mulet, un personnage extrêmement mystérieux tout le long du récit et qu'on ne voit jamais, la Fondation qui a n'a pas évolué en bien et qui est prête à s'écrouler, des personnages intéressants, des rebondissements imprévus et jubilatoires, une conclusion qui ne peut que donner l'envie de lire la suite. Cette nouvelle montre une évolution très positive, déjà que les précédentes étaient d'un très bon acabit. C'est la plus complète, la plus travaillé, la plus surprenante et la plus intéressante du cycle pour l'instant.

Si j'avais bien apprécié le premier volume, sans être renversé, je trouve celui ci encore meilleur. De bonne augure pour la suite, hé, hé.

JerichoTheBest2 JerichoTheBest2
MP
Niveau 10
12 décembre 2014 à 15:20:14

Une trilogie, la trilogie du mal de Maxime Chattam.

Tome 1: L'âme du mal' :d) Mon premier Chattam, et j'ai pas été déçu ! On sent que ce n'est seulement que son deuxième livre puisqu'on peut noter (après avoir lu les autres) que son style d'écriture est encore en construction. Mais ce n'est pas illisible pour autant, au contraire, c'est plutôt agréable. On sent l'auteur très influencé par Stephen King. Côté histoire, on se dit que c'est un thriller classique, mais, à l'instar de Thilliez et sa quadrilogie Sharko/Hennebelle, il s'est très bien documenté, que ce soit au niveau des autopses ou de la psychologie du tueur. Bonne enquête avec un héros pour lequel on a de l'empathie sans tomber dans le larmoyant. La fin est cru, violente, et qui présage de sombres heures/

Tome 2: In Tenebris :d) Un deuxième tome encore meilleur. On voit qu'il a fait des efforts au niveau de l'écriture, que je trouve parfaite, fluide, agréable... Bref de côté-la c'est impeccable. Niveau histoire, c'est une histoire encore plus morbide qu'il nous conte, avec l'apparition d'un nouveau personnage, Annabelle O'Donnelle. Elle et Joshua Brolin, présent dans le 1er tome, vont enquêter sur une organisation criminelle (et le mot est faible !) qui pratique d'étranges choses... Je n'en dis pas plus, ça enlèverait tout suspens, mais Chattam développe un univers bien à lui, et approfondit le caractère de ses personnages. Et surtout il évite la caricature. Au final, une enquête sufrant sur l'ésotérisme sans être tirée par les cheveux, et un dénouement très tendu. Je n'avais même pas identifié le coupable avant la fin.

Tome 3: Maléfices :d) Certains le considèrent comme le moins bien des trois, je pense personnellement que c'est le meilleur. Un formidable travail de documentation qui a du lui demander par mal d'heures et de coup de fils. Une histoire assez flippante (des meurtres bien sur, mais avec la présence d'araignées, arachnophobes abstenez-vous ! ), et la aussi la présence de ses personnages, avec une vraie évolution. Y'a pas à dire, il est doué. La fin m'a scotché la aussi, j'avais eu de gros doutes sur l'identité, mais je ne savais pas tout articuler, Chattam le fait tellement bien qu'on ne peut que l'applaudir. Un livre qui multiplie les fausses pistes avec maestria, et qui ne laisse aucun répit aux lecteurs. Et en plus, on apprend un tas de trucs, donc c'est parfait.

Voila au final une très bonne trilogie dont la qualité va crescendo, je regrette tellement pas de l'avoir lu que je vais me ruer sur son autre série, Autre-Monde, que j'ai commencé hier (bien que l'on s'éloigne du thriller et entre directement dans le fantastique).

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
13 décembre 2014 à 23:53:31

:d) L'homme des jeux, de Ian. M. Banks

Dans le monde "utopique" de la Culture, où les divertissements sont rois, les jeux représentes quelque chose d'important. Jernau Gurgeh est un des meilleurs citoyens de la Culture dans le domaine, une grande partie de sa vie est consacrée aux jeux de plateau / stratégie. Mais un jour un drone de Circonstance Spécial, un sous service de Contact, vient lui proposer une mission aussi délicate que fascinante, surtout pour un grand joueur un peu blasé comme lui. Dans une partie de la Galaxie assez lointaine un empire en plein essor a été découvert depuis peu, l'empire d'Azad, qui doit son nom à un jeu très particulier. Celui-ci représente bien plus qu'un simple divertissement pour eux, vu que c'est les résultats dans ce jeu ultra complet et complexe qui déterminent les catégories sociales, les évolutions de carrière, et même le nom de l'empereur. Pourquoi la Culture veut que Gurgeh participe à l'Azad, en tant qu'invité ? Pourquoi l'empire d'Azad accepte il la présence d'un étranger dans son jeu sacré ?

Voilà un livre qui prend son temps pour poser son contexte et son intrigue, l'Azad par exemple n'est évoqué qu'après une bonne centaine de page. Toute la première partie du livre est consacrée à la vie de Gurgeh sur son orbitale, nous faisant entrevoir quelques détails sur la vie dans le monde de la Culture, notamment la relation entre humain et drone. A partir de l'arrivé dans l'empire d'Azad la tension monte, autan pendant les parties d'Azad qu'en dehors. Pour Gurgeh seul le jeu compte et il cherche à se défaire d'un contexte particulier, dans un premier temps, avant que sa réussite inattendue dans le jeu n'attire de grande tension. La personnalité de Gurgeh évoluera, une année passée dans l'empire d'Azad ça marque, surtout après qu'il ait découvert l'envers du décors de ce monde capable d'une grande cruauté.

Il y a vrai sens du choc culturel dans ce livre. L'empire d'Azad, technologiquement et en terme de taille très inférieure à la Culture même si cette dernière ne veut pas qu'ils le sachent, ce qui donnera quelques situations cocasses... L'empire d'Azad donc est une société d'une grande dureté, avec une hiérarchie bien établie notamment entre les sexes, et d'une certaine barbarie. Tout le contraire de la Culture et c'est bien ça qui ne plait pas à cette dernière. Si le service appelé Contact étudie les civilisations étrangères rencontrées, il existe un sous-service appelé Circonstance Spéciale, celui qui a préparé la mission de Gurgeh, et qui cherche le moyen de rendre certaines civilisations "parties dans la mauvaise voie" plus conformes aux idéaux de la Culture. Pour être englobé plus tard. La petite partie que doit jouer Gurgeh n'est peut être pas si innocente que ça.

Les questions idéologiques sont donc nombreuses, surtout après une fin aussi surprenante qu'intelligente. Les notions d'ingérence, de sentiment de supériorité (parfois réel) d'une civilisation sur une autre, mais aussi la folie du jeu. Car le jeu a une place très importante dans ce livre. Il est au centre de tout. Ce récit nous est servi par une écriture très agréable, avec toujours des pointes d'humours très réussies (qui tournent beaucoup autour des drones ici). Et s'il y a peu de vrai scène d'action, on ne s’ennuie quasiment jamais.

Il manque un petit truc, un je ne sais quoi, pour parler de chef d'oeuvre. C'est donc pour moi seulement un très bon livre, et c'est déjà beaucoup. Un livre très accessible, parfait pour démarrer le cycle de la Culture de Banks.

Message édité le 13 décembre 2014 à 23:56:43 par Neurot33
Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
14 décembre 2014 à 00:14:47

JerichoTheBest2 :d) J'ai beaucoup entendu parler de cet auteur sans jamais avoir approfondi le sujet, merci pour ces avis. :o))

JerichoTheBest2 JerichoTheBest2
MP
Niveau 10
18 décembre 2014 à 22:10:56

Mais de rien :-) Tes avis sont aussi intéressants, car tu lis des livres qui ne sont pas trop mon "style" du coup je note les titres de ceux qui m'intéressent.

Sinon j'ai fini le tome 1 d'Autre-Monde, la grande saga fantastique/SF (?) de Maxime Chattam. Je suis sous le charme de cet auteur, le 4ème livre que je lis de lui et j'adore. Histoire et type de livre totalement différent, on passe d'un thriller oppressant à une histoire qui tend vers le fantastique (voir la science-fiction !). Imaginez une tempête, deux amis, le lendemain, tous les adultes ont disparus, restent des enfants, qui devront apprendre à survivre dans ce monde qui a totalement changé. Speech qui m'a attiré, et l'histoire, bien qu'elle repose sur des adolescents, est assez mature, l'auteur se permettant quelques réflexions philosophiques sur la religion, la nature, les Hommes...
Plus on avance plus on découvre des choses assez impressionnants qui fondent cet "autre-monde". Des "méchants" identifiables mais aux motivations nébuleuses, des liens d'amitié, des rebondissements et des fausses-pistes sont les ingrédients de ce livre.
Il faut savoir que c'est le 1er tome d'une série qui en comptera 7, 6 ont étés publiés, le 7ème arrive en 2015. Bon, pour l'anecdote, ayant adoré ce premier livre, j'ai été cherché les autres à ma bibliothèque hier, le 2, 3 et 4 avaient été pris... mardi :snif:

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
21 décembre 2014 à 13:54:13

:d) Le Parfum de Patrick Süskind.

La terrible histoire de Jean-baptiste Grenouille, homme sans odeur mais à l'odorat le plus fin du monde, dans la France du 18ème siècle. Des rencontres originales, une quête qui ne s’embarrasse pas de moral et des odeurs, beaucoup d'odeurs. Pas besoin d'un plus grand résumé je pense, tout le monde connait l'histoire de ce best seller mondial, déjà considéré comme un classique par certains malgré sa parution relativement récente.

Ce livre mélange donc une narration assez typée "conte", un aspect thriller teinté de fantastique, surtout dans la dernière partie du livre, et un coté roman historique avec d'intéressantes (et terribles) descriptions de la France de cette époque. Le tout est saupoudré de personnages volontairement caricaturaux pour quelques scènes drolatiques. Les description sont vu des narines, ce qui représente la grande originalité du livre. Tout est là pour un plaisir de lecture optimal. Surtout que l'écriture, bien qu'assez classique, très descriptive et presque dépourvu de dialogue, et d'une grande finesse. Pourtant, la sauce n'a pas pris chez moi.

Dans toutes les classifications dont le livre pourrai faire parti, je n'ai volontairement pas mis celle de livre psychologique, pourtant très courante quand on parle de lui. Parce que là a été pour moi le problème, la psychologie des personnages est limite inexistante. Les personnages secondaires que rencontrera Grenouille sont caricaturaux. Oui c'est volontaire, mais ça enlève toute tension, toute empathie. Ils sont rigolos parfois, mais ça ne va pas plus loin. Les victimes de Grenouille ne sont même pas esquissées, excepté une, et encore, uniquement physiquement.... Bon, tant pis, après tout le livre se centre totalement sur Grenouille. Mais là aussi le bat blesse, parce que tout le long du livre, Grenouille m’apparaît comme un enfant, d'une psychologie enfantine. Un poil plus surprenant et intéressant à la fin, dans les 15 dernières pages quoi. Et vraiment je n'ai rien ressenti pour lui. J'ai aussi trouvé certaines descriptions trop longue, avec trop d'exemple comparatif pour définir les odeurs. L'écriture est fine, bonne pour sûr, je ne peux dire le contraire, mais sans originalité non plus. Et le rythme du livre est bien trop uniforme. J'ai quand même trouvé la dernière partie plus intéressante, mieux rythmé. Le début, avec Grenouille enfant dans les rues de Paris vaut aussi le coup, mais tout le milieu du livre m'a paru bien long. Et ce n'est pas l'histoire, en tant que telle, qui a suffit à me captiver. Trop simpliste et prévisible.

Au final une lecture décevante pour ma part. Et même si je ne peux pas dire que ce livre est mauvais, il ne m'a pas touché une seule seconde. Tant pis.

JerichoTheBest JerichoTheBest
MP
Niveau 41
27 décembre 2014 à 10:46:50

Je l'avais vu en film, j'ai toujours voulu voir ce que ça donnait en livre, et même après ta déception, je pense le lire prochainement :(

Sinon j'ai fini Les Lames de Mo Hayder.

Thriller assez basique. Ca commence par une sorte de prologue, qu'on ne comprends vraiment qu'une fois le livre terminée (un peu comme Chattam tiens). Histoire assez classique d'un meurtre, deux soeurs qui ont connus un drame et que tout sépare, un cadre anglais (base de tous les romans de Mo Hayder).

Ca se lit assez facilement, petite originalité, chaque chapitre suit l'enquête/mésaventures d'une des soeurs. C'est pas révolutionnaire, mais c'est sympa, malheureusement, le livre met un peu de temps à démarrer je trouve, ce n'est qu'à la fin de la 1ère partie (y'en a 3 donc la dernière fait 20 pages) que les choses s’accélèrent, et que l'on trouve vraiment un intérêt à continuer.

Ensuite, tout s'emmêle, et, jusqu'à la fin de la 3ème partie, on pense que c'est terminé... C'est sans compter sur le talent (ouais parce que quand même, quand on a lu l'homme du soir", 'Birdman" ou "Skin" on peut dire qu'elle a du talent) de Mo Hayder, qui nous emmène carrément autre part, et qui nous laisse abasourdi par le final. Et c'est la qu'on se rue vers le prologue, pour essayer de comprendre.

Au final, un livre assez long à démarrer, mais une fois dedans, on se laisse embarquer, et surtout surprendre, par le machiavélisme (j'en dis pas plus, vous comprendrez si vous le lisez).

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
27 décembre 2014 à 14:45:46

Le 27 décembre 2014 à 10:46:50 JerichoTheBest a écrit :
Je l'avais vu en film, j'ai toujours voulu voir ce que ça donnait en livre, et même après ta déception, je pense le lire prochainement :(

Beaucoup de gens l'ont aimé, j'avais vu et bien aimé le film aussi. Y a des livres comme ça qui ne t’accrochent pas. Ça m'avait fait la même chose avec Des souris et des hommes dont on m'avait dit tant de bien. :noel:

:d) Seconde Fondation de Isaac Asimov

Le troisième tome du cycle de Fondation. Sans trop en dévoiler, nous avons laissé la Fondation dans un bien triste état à la fin du Tome précédent, la faute au Mulet, ce personnage doué de pouvoir télépathique que le Plan Seldon n'avait, semble t-il, pas prévu. Le Livre est composé de 2 longues nouvelles, comme dans le précédent, mais seulement séparé par une décennie ici.

Dans la première nouvelle, il est encore question du Mulet. Contre lui le seul espoir de la Fondation semble être la Seconde Fondation, cette entité qui fait parti du plan Seldon depuis le début mais dont personne ne sait rien, et qui se trouverait à l'autre bout de la Galaxie. Sentant que sa perte ne peut venir que de là, le Mulet fait tout pour la retrouver. Ce récit est plutôt bien rythmé, avec toujours le style Asimov (Voir mes avis précédents), avec ses qualités et ses défauts, mais toujours intéressant. Petit plus, le récit se fait parfois un peu plus descriptif, même si les dialogues phagocytent encore une bonne partie de la nouvelle. Il est aussi agréable de retrouver des personnages du livre précédent comme le Mulet, mais pas seulement. Pas la meilleur nouvelle du cycle, mais sympathique. Surtout, elle nous permet de faire connaissance avec la Seconde Fondation qui même si citée dès la première nouvelle du cycle, elle restait totalement mystérieuse pour les lecteurs comme pour les personnages de la première Fondation. Surtout qu'elle est au centre du récit suivant, le gros morceaux du bouquin.

Pour vaincre le Mulet la Seconde Fondation a du intervenir, et même si se fut discret certaines personnes ne sont pas dupes, notamment devant leurs capacités télépathiques. Ce fait anodin met en péril le Plan Seldon, qui a comme principe pour fonctionner une méconnaissance totale de ce qu'il implique pour ceux qui le "subiront". En plus de cela, certaines personnes de la Première Fondation ne peuvent supporter d'être manipulé par télépathie, même si cela sert le Plan. Cette notion d'ingérence, de méthode discutable pour le bien commun, et le choix de la petite bande que l'on va suivre de vouloir affronter et détruire la Seconde Fondation est bien vite expédié. Ce postulat de départ il faut juste l'accepter. Une fois fait, on est embarqué dans une histoire très vive, très rythmé, où la paranoïa nous gagne rapidement. On doute de tout, de tout le monde, les surprises et retournements de situation sont légions, et jusqu'au bout on ne sait pas qui va gagner. Les personnages n'ont jamais été aussi développé. Asimov s'est permis des passages un peu plus descriptifs, mais jamais trop long, qui permettent une moins grande linéarité stylistique, avec parfois des explications scientifiques chiadées, une vraie nouveauté dans le cycle de Fondation. Peut être ma nouvelle préféré des 3 premiers tomes.

La trilogie du cycle originel de Fondation se termine en beauté, il vaut au moins au tant le coup d'être lu que les précédents. Les trois livres sont d'une grande cohérence entre eux. Oui, il y a quelques trucs qui ont un peu vieilli, mais vraiment rien de rédhibitoire. Oui, c'est un grand classique de la SF que tout fan du genre doit avoir lu. Pour ma part, vivement la suite.

Message édité le 27 décembre 2014 à 14:48:10 par Neurot33
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