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Le 18 septembre 2020 à 11:24:18 [-Monarch-] a écrit :

Le 18 septembre 2020 à 09:13:00 Haryanto a écrit :

Karl : Ouais, j’ai une vraie raison.
Niki : Je suis tout ouï.
Karl : Moi aussi j’ai marqué un but, Niki ! DANS TA FEMME !!!

Je me permets de modifier un peu le dialogue à ma sauce pour plus de drama.

T'aurais au moins pu rester dans le champ lexical et écrire Dans le même but que toi

Le 18 septembre 2020 à 14:00:53 [-Monarch-] a écrit :
Je me méfie de Karl, on le sacralise trop (sauf quand il se tapait Sophia c'était carrément cringe) je suis sur qu'il jalouse le succès de Niki. Et ce gamin dans le bide de Lena qui vient un peu comme un cheveu sur la soupe... Ptet même que Mathias est dans la combine, mais elle aussi elle cache un truc

Bhaha la fierté de savoir que tous les personnages que j'introduis sont reçus avec un "Il cache un truc", ça montre que j'ai réussi ma story sadique

Dur à dire, mais le seul intérêt de cet épisode c'était uniquement la dernière phrase

Et ya forcément un truc qui va fail

Le Drive de la story : https://drive.google.com/drive/folders/15s1cvZ3CSg7mPSjYqTr4WoQKXJGFKgYl?usp=sharing

Chapitre 35 (n°391) : The Tricky Triangle

Samedi 8 août 2026, Pocono Raceway, Long Pond (PA)

L’été est toujours aussi ensoleillé. Je ne parle pas uniquement de météo mais d’un contexte global qui m’entoure. Les bonnes nouvelles s’enchaînent en ce moment et on n’atteindra pas de plus gros sommet que l’instant présent. Je n’ai même pas envie de parler de ma carrière à ce stade car, depuis dix jours, je vis dans l’euphorie générale ; non seulement je vais devenir père mais, en plus de cela, ce bon vieux Karl également. Tout juste le cap de la trentaine passé, le voici qui s’apprête à rentrer dans le cliché du père de famille, quelle trahison de la part de l’éternel loup solitaire ! Il m’a fallu quelques jours pour piger qu’on allait avoir un gosse au même moment et j’imagine déjà le drame quand son marmot et le mien se battront pour deux fois rien...J’ai hâte.

Il faut cependant toutefois consacrer une parenthèse à ma vie professionnelle ; la trêve est en vigueur depuis dimanche dernier en F1 et la victoire de Pierre Gasly à Lonneker. Il s’agit de la première victoire de Pierre depuis plus de trois ans, son dernier succès remontant au jour où Sebastian lui avait offert la victoire sur un plateau à Spielberg en s’éliminant et en m’éliminant par la même occasion, pour la petite anecdote.
Aux avants-postes du championnat, le mano a mano Leclerc-Russell continue alors que Charles semble être dans la forme de sa vie. Le duel entre les deux fait presque oublier le combat que j’ai livré face à George l’an dernier mais, à vrai dire, difficile d’avoir des regrets car ces deux-là méritent d’être proches de la première place.

Classements en F1 après 15/24 courses :

Hors-piste, mon nom rôde toujours dans les petits papiers, avec un retour chez Audi ou une arrivée chez Renault envisageables. Ces options sont bien connues des médias qui n’ont de cesse de se livrer à des pronostics sur la composition du lineup de ces deux écuries ; certains me placent dans une écurie, certains dans l’autre, d’autres enfin ne me voient dans aucune des deux. Mais ceux-ci sont très rares et Bobby n’est certainement pas l’un d’eux. Il sait qu’il a entre ses mains un mec qui peut partir du jour au lendemain et, à cet égard, il multiplie les appels du pied. Comme dans un flirt, il ne lésine pas sur les compliments. Et comme dans un flirt qui marche bien, je n’ai encore pas mis de “stop” à ses avances, car la piste d’une collaboration étendue avec RLR en Indycar est une hypothèse que j’envisage encore sérieusement à ce stade. Pour l’instant, Rahal Letterman est l’employeur qui a le moins de points négatifs à mes yeux, ce point négatif étant que ce n’est pas une écurie de F1. C’est un gros point négatif me direz-vous, mais je ne vois pas ça comme ça. La discipline n’est pas idéale certes, mais le championnat m’importe peu ; ce dont j’ai besoin, c’est d’un projet et d’une équipe en lesquelles je crois et, à ce stade, il n’y a que RLR qui correspond à cette vision. En attendant, j’ai refusé l’offre de Renault, dont la patience s’épuise peu à peu. Pas vraiment d’agacement ou d’ultimatum de leur côté et c’est justement pour ça que je me suis permis de refuser ; ce n’est pas leur dernière cartouche, ils savent ce que j’attend d’eux alors à eux de me convaincre avec leur prochaine offre. Affaire à suivre donc, mais toujours est-il qu’être le grand pion de ce marché des transferts en F1 est un rôle que je trouve assez plaisant.

Sur le plan de l'Indycar, nous avons aujourd’hui rendez-vous pour piloter, néanmoins, et c’est exactement ce que nous allons faire ; l’ovale de Pocono se dresse devant nous, enfin “ovale”...On parle là d’un triangle mais les américains appellent ça un ovale...Le tracé de Pocono est surnommé “The Tricky Triangle” et ce n’est pas pour rien, puisque la piste est l’une des plus dangereuses du calendrier. Absente du championnat entre 2020 et 2023, la manche pennsylvanienne a fait son retour il y a trois ans et aucun incident n’est venu émailler les Grand Prix des deux dernières années mais tout le monde garde en mémoire l’horrible accident de Robert Wickens il y a huit ans de cela. La mémoire des drames en sport automobile s’arrête souvent au dernier accident grave et, fort heureusement en un sens, aucun autre accident n’est venu remplacer celui de Wickens dans les esprits.

Déjà peu à mon aise sur les ovales, j’ai évidemment cette crainte en tête à l’amorce du week-end de compétition et mon crash dans l’Iowa la dernière fois n’aide en rien ce sentiment. Néanmoins, la mentalité de racer que je prône depuis mes débuts ne va certainement pas être entachée par un quelconque facteur dans ce genre ; je vais faire de mon mieux ici comme je le fais sur chaque piste où je me rend.

Format de qualification oblige, j’ai l’occasion de constater les deux premiers rebondissements du week-end ; tout d’abord la sortie de Paul Chevalier puis, une quinzaine de minutes plus tard, celle de Graham. Grosse désillusion pour mon équipier et pas réellement ce dont j’ai besoin pour emmagasiner de la confiance. Pas de bobo d’un côté comme de l’autre mais, au moment de prendre la piste, l’assurance n’est pas là. Seul Newgarden passera après moi donc la grille est presque connue ; Adam Milligan a signé le meilleur chrono en passant juste avant moi et il est suivi par Rossi, O’Ward, Herta et Stevenson. Grille de renom donc pour l’instant.

Foutu pour foutu, je me lance sur le triangle de Pocono avec le sincère objectif de limiter la casse ; une qualification en première moitié de classement serait déjà une bonne chose. Franchissant la ligne au terme de deux tours chronométrés composant ma performance du jour, j’ai immédiatement le verdict concernant mon appartenance au groupe des bons ou des mauvais élèves…

Heather: P16 Niki. Something we can capitalize on tomorrow, boy.
Niki: Will do my best, girl. That will have to do.

P16, tout simplement pas suffisant. Pour conclure la séance, Josef place sa Penske au quatrième rang ; le bilan est catastrophique pour moi. Parmi les dix premiers du championnat, seul mon nom manque dans le top 10 du jour. Tout le monde a répondu présent sauf moi et, d’ovale en ovale, j’ai l’impression que la situation ne s’améliore pas du tout. Pocono est le quatrième sur cinq cette saison et j’ai envie de dire qu’il y a au moins cinq ovales de trop au calendrier d’Indycar à mon goût.

Grille de départ :

Ce soir, c’est tous aux abris ; la pluie est de la partie et, si elle n’a pas impactée la qualification, elle risque de jouer un rôle demain en course. Pour rappel ; une Indy ne roule pas sous la pluie sur ovale…

Dimanche 9 août 2026, Pocono Raceway, Long Pond (PA)

Nervosité. C’est le mot. Il y a un semblant de trac en moi ce dimanche matin. Alors que je devrais être en train de me préparer mentalement à ces deux-cent tours, je suis nerveux ; musique dans les oreilles, je n’arrive pas à faire le vide. J’ai le regard vide et mon pied gauche tape le sol sans arrêt sous l’effet du stress ; cette histoire d’ovales est en train de me monter à la tête et je n’aime vraiment pas ça. Passant à l’arrière du garage, Moe vient me voir et il appuie de toutes ses forces avec sa main sur ma cuisse gauche comme pour arrêter le battement de ma jambe.

Moe : Arrête ça, tu vas bientôt faire trembler la Terre…
Niki : …
Moe : Tout va bien ?
Niki : Pas trop, non.
Moe : Pourquoi ?
Niki : Pour la première fois de ma vie, j’ai la trouille d’aller en piste. Ca ne m’était jamais arrivé avant.
Moe : Il faut dire que tu n’as pas l’air d’un mec qui a peur de quoi que ce soit...Qu’est-ce qui se passe ?
Niki : Jusque là je n’aimais pas les ovales...Mais depuis l’Iowa...J’en ai peur, je crois.
Moe : Aucune raison d’avoir peur ; les big ones sont rares et puis tu t’en es bien sorti, la dernière fois. Aucune raison d’avoir de l’appréhension. Ca va bien se passer.
Niki : Je n’arrive pas à me persuader de ça.
Moe : Si tu vas dans ce bourbier en pensant à un crash, alors tout ce que tu vas faire c’est provoquer toi-même ce foutu crash. Oublie tout ça et lâche les chevaux.
Niki : Je vais essayer…
Moe : Tu ne vas pas essayer. Tu vas le faire. C'est dans des jours plus compliqués comme aujourd'hui qu'il faut montrer de quel bois tu te chauffes, mec.

---AVANT-COURSE
Jakob : Bonsoir à tous. Bienvenue sur ORF Sport + et merci d’avoir choisi notre chaîne pour votre début de soirée. Treize heures cinquante-sept en Pennsylvanie, où va se dérouler la treizième course de la saison 2026 d’Indycar, dix-neuf heures cinquante-sept à Vienne. Rene Binder est à mes côtés pour commenter cette course, bonsoir Rene.
Rene : Salut Jakob, bonsoir à tous.
Jakob : Plus que cinq courses et nous avons un mois d’août intense devant nous. Trois courses, les deux derniers ovales : on aura la physionomie des classements finaux dans trois semaines mais, en attendant, une grosse épreuve attend nos compétiteurs avec ce Grand Prix de Pocono.
Rene : Grosse épreuve, c’est vrai, mais comme vous l’avez dit on commence à parler sérieusement de championnat, les pilotes vont commencer à devenir impatients car on arrive à un stade de la saison où ils vont commencer à se dire “J’ai du retard sur untel ou untel” et on va sûrement assister à des manoeuvres spectaculaires.

---DÉPART
Jakob : Et c’est parti pour le Grand Prix de Pocono ! Deux cent boucles nous attendent et Adam Milligan dicte la cadence ! I
Rene : Départ cafouillé, Milligan a regroupé le pack et derrière il n’a pas réussi à les surprendre, O’Ward est deuxième-
Jakob : O’WARD EST PREMIER ! Parti troisième, le mexicain s’empare de la tête avant même le premier virage, fantastique départ du pilote Steinbrenner !
Rene : Rossi est le grand perdant de l’affaire, il a perdu au moins quatre places d’entrée de jeu !
Jakob : On va arriver dans le virage 2 mainte-
Rene : OOOHHH ! BIG ONE !
Jakob : BIG ONE ! Claman DeMelo est dedans, Rosenqvist également, quel carnage, oh mon Dieu !
Rene : ÉÉÉnorme crash ! Pas mal de voitures impliquées !
Jakob : Rosenqvist est dedans, Rossi est dedans, Haymond est dedans !
Rene : Je crois qu’on a également Claman DeMelo...Et un dernier pour la route-
Jakob : McMullen ! Jacob McMullen dans la AJ Foyt est également dedans : cinq voitures out dès le premier tour ici à Pocono, quel massacre !
Rene : Évidemment le Pace Car est de sortie, il va falloir un petit moment pour dégager les débris...Ca ne va pas faire nos affaires alors qu’on annonce de la pluie vers quinze heures, on va perdre du temps de piste précieux.
[...]
Jakob : Les replays font froid dans le dos, quel crash horrible...On a de mauvais souvenirs ici à Pocono et ce ne sont pas des crashs comme ça qui aident à les oublier.

PARTIE 2

---TOUR 3
Jakob : Intéressant...La pitlane a ouvert et tout le monde - je dis bien tout le monde - a plongé aux stands !

---TOUR 8
Jakob : Neutralisation terminée ; la course reprend enfin ses droits à Long Pond, c’est reparti pour le Grand Prix de Pocono ! O’Ward leader devant Newgarden et Milligan.
Rene : Bon restart et petite avance pour le top 3. Askew, VeeKay et Leist se battent pour la quatrième place avec Conor Daly ; parti quinzième, l’américain vise déjà le top 5 !

---TOUR 37
Jakob : Entame de course parfaitement maîtrisée pour Pato O’Ward. Deux secondes et demie d’avance sur Newgarden, trois et demi sur Milligan, quatre et demi sur VeeKay, cinq sur Leist, les autres sont à plus ou moins dix secondes !
Rene : Entame solide de sa part, rien à redire.

---TOUR 38
Jakob : Au tour de Newgarden de s’arrêter. Adam Milligan va retrouver la tête après l’avoir perdue plus ou moins dès le drapeau vert.
[...]
Rene : Regardez ça Jakob : Newgarden vient de ressortir des stands, il commence à reprendre de la vitesse et Conor Daly est dans son aspiration...Ca passe pour Daly !
Jakob : Conor Daly est-il deuxième virtuel de cette course ? Je crois bien ! L’américain s’est arrêté dès la fin du tour 34, voilà qui pourrait bien faire la différence !

---TOUR 39
Jakob : Milligan aux stands après un tour. Une Penske en cache très souvent une autre mais ce n’est pas le cas ici ; c’est cette fois Colton Herta qui prend les commandes ! Pour un seul tour, on imagine, car il va arriver sur la réserve d'essence à mon avis.

---TOUR 40
Jakob : Drapeau jaune…
Rene : Callum Ilott ! Ilott dans le mur, virage 1, on dirait qu’il a simplement sous-viré car-
Jakob : Pace Car, mais regardez ça : Herta et Stevenson sont rentrés dans les stands juste avant, quel coup de chance des deux hommes !
Rene : La pitlane vient de fermer, à dix secondes près leurs chances de victoires étaient évaporées. Ils s’en tirent bien.
Jakob : O’Ward va récupérer la tête dans quelques secondes, mais je crois bien que le duo Herta-Stevenson va carrément gagner du temps dans l’affaire.
[...]
Jakob : Ok, là ce n’est même plus un gain, c’est un hold-up ! O’Ward mène, mais directement après on retrouve Colton Herta et Marcus Stevenson ! Daly quatrième devant Newgarden...Top 5 métamorphosé.

---TOUR 46
Jakob : O’Ward, Herta, Stevenson, Daly, Newgarden, VeeKay, Askew, Leist, Milligan, Chevalier, voici votre top 10 alors que la course reprend ses droits ici à Pocono !
Rene : Restart calme...Newgarden s’offre Daly pour la quatrième place mais sinon on est globalement disciplinés.

---TOUR 48
Jakob : Le trio de tête a pris de l’avance et, désormais, ils vont se bagarrer. Marcus Stevenson s’empare de la tête de la course !
Rene : O’Ward roule à l’avant depuis le début, dans ce relais son stratégiste doit lui avoir préconisé d’économiser du carburant alors il laisse la priorité à ses deux camarades pour mener la stratégie à bien.

---TOUR 51
Jakob : On commence à jouer à “A toi, à moi” en tête de course puisque O’Ward reprend la tête de la course à l’instant.

---TOUR 71
Jakob : Un tour après Josef Newgarden, Pato O’Ward ravitaille. Herta et Stevenson sont les deux “overcutters” de ce quatuor de tête, alors que vraisemblablement derrière personne ne reste en piste...Graham Rahal est désormais troisième à près de vingt secondes.
[...]
Jakob : On sort des stands du côté de O’Ward...Ca va être derrière Newgarden !
Rene : Derrière Newgarden et même derrière Daly et sa stratégie décalée ! Undercut parfaitement exécuté par le team Penske, bravo.

---TOUR 74
Jakob : Oh oh, nouveau drapeau jaune…
Rene : Attention au Pace Car...C’est Sette Câmara ! Course terminée pour le brésilien, avec pas mal de dégâts sur sa Ed Carpenter.
Jakob : Et cette fois ça ne passe pas pour Herta et Stevenson : ils n’ont pas pu rentrer !!! Course fortement compromise pour les deux hommes qui vont devoir attendre l’ouverture de la pitlane pour ravitailler et qui vont donc tomber en queue de classement !
Rene : A jouer avec le feu, voilà ce qui peut arriver…

---TOUR 77
Jakob : Herta, Stevenson, Rahal, Chevalier, Karam et Kopinski, voici vos six perdants ! Ils sont dans les stands en ce moment, la pitlane vient d’ouvrir et ils s’y sont jetés, mais quelle désillusion pour eux. Leur course vient de tomber à l’eau.

---TOUR 82
Jakob : Fin de ce tour 82, c’est reparti ! Newgarden mène devant Daly, O’Ward, Leist, Milligan, Kofler, Fittipaldi, Stevenson, Herta et Karam !
Rene : Rien à déclarer à l’avant mais, derrière, 3-wide entre Kofler, Fittipaldi et Stevenson...Et c’est l’américain qui s’en sort le mieu et Niki qui s’en sort le moins bien. Dommage, course discrète mais correcte de Niki, qui se fraie un chemin à travers les incidents mais qui n’a pas le meilleur des rythmes.

---TOUR 106
Jakob : Un tour après Kofler mais surtout après Daly, on réagit dans le clan Newgarden ! Le leader de cette course est aux stands pour couvrir la stratégie agressive du surprenant Conor Daly, qui était à moins d’une seconde avant les arrêts !
Rene : Sage décision. Derrière Newgarden, on n’a que O’Ward, Stevenson et Herta à deux secondes, après ça Milligan est à huit secondes...Mieux vaut couvrir Daly, qui est bien plus dangereux. En revanche, si le trio traîne trop, ils pourraient bien être surpris par le duo Fittipaldi-Kofler, qui est plutôt rapide et qui ne pointait qu’à deux secondes d’Herta avant leur arrêt.

---TOUR 107
Jakob : Un seul tour en tête pour O’Ward, arrêt du mexicain. Marcus Stevenson va prendre les commandes de cette course, il évolue main dans la main avec Herta d’un point de vue stratégique !
[...]
Jakob : Et belle opération pour O’Ward, au final ! Overcut réussi de sa part puisqu’il a volé la seconde place provisoire à Conor Daly.
Rene : Dans le même temps, Milligan a passé Kofler puis Fittipaldi, dans le même tour. Pari stratégique un peu raté pour ce qui est des undercuts sur ce coup, semble-t-il.

---TOUR 112
Jakob : L’essence économisée grâce à cet arrêt survenu au mauvais moment aura permis aux deux leaders, Marcus Stevenson et Colton Herta, d’aller jusqu’au tour 112 mais, cette fois, ils sont sur la réserve ! Les deux hommes sont aux stands et il faut avouer qu’ils ont réalisé un superbe coup pendant ces quelques tours, puisque les autres leaders déjà arrêtés ont fait face à du trafic.
Rene : Ca va ressortir au même niveau que le duo O’Ward-Daly, voire peut-être avant.
[...]
Jakob : Wow, c’est déjà reparti pour Herta et Stevenson, course des arrêts remportée par Andretti mais bataille stratégique remportée par les deux hommes, qui ressortent en ce moment-
Rene : Regardez où est Newgarden ! Il passe juste à l’instant, l’écart a été réduit de deux secondes sur la fenêtre des arrêts aux stands, Herta à seulement cinq dixièmes de la tête, incroyable stratégie de la part de ces deux hommes, qui ont été relégués en fin de top 10 à cause des arrêts aux stands et qui sont remontés : les voilà de nouveau dans la lutte pour la victoire.
Jakob : Newgarden mène juste devant Herta, Stevenson à une seconde. O’Ward à deux secondes, le grand perdant Conor Daly est à trois secondes...Derrière Milligan est sixième à dix secondes, juste devant le duo Kofler-Fittipaldi. Lutte à cinq pour la victoire, enfin surtout lutte à trois dans l’immédiat.

---TOUR 115
Jakob : Colton Herta à l’attaque depuis sa sortie des stands ; le voici désormais en tête de cette course. Newgarden laisse logiquement faire.

---TOUR 122
Jakob : Message de la direction de course à l’instant : “La direction de course évalue les conditions météorologiques de très près”. Le ciel s’est assombri, c’est vrai, mais quelle est la règle, Rene ?
Rene : Faire courir ces pilotes sur le sec sur ovale est déjà dangereux, alors on ne peut pas se permettre de les faire courir avec une seule goutte de pluie. Donc si de la pluie tombe dans un rayon de sept miles autour du circuit, soit environ onze kilomètres, on arrête par précaution. Et ici on voit un caméraman qui filme l’écran avec les prévisions météos : on a l’air très proches de ce rayon…
Jakob : Affaire à suivre donc, mais peut-être un drapeau rouge à venir.
Rene : Et si drapeau rouge il y a, on ne reprendra pas. On annonce de l’orage en Pennsylvanie en cette fin d’après-midi, si ça s’approche ça ne repartira pas, et puis un orage demande un long temps de séchage alors les officiels mettront le rouge et les damiers en même temps si on franchit cette limite de 7 miles.

---TOUR 127
Jakob : C’est officiel : Pace Car pour le moment, mais on se dirige probablement vers un drapeau rouge dans cette course…
Rene : C’est peu probable qu’on reprenne, personnellement je pars du principe que ce classement est le classement final.
Jakob : On aurait donc une victoire de Colton Herta devant Stevenson et Newgarden. O’Ward et Daly dans le top 5 devant Milligan, Fittipaldi, Kofler, Leist et Karam.

---TOUR 128
Jakob : Et voilà, suite logique : course suspendue. Drapeau rouge ici à Pocono. Standby pour le moment; les voitures vont regagner la pitlane.
Rene : On va attendre quelques minutes d’avoir des nouvelles des officiels mais, au fil des minutes, le temps devient de plus en plus gris et les prévisions sont vraiment catastrophiques.

[...]

Jakob : Grand Prix terminé, ça y est, c’est confirmé à l’instant. Après dix minutes de drapeau rouge, les officiels viennent d’annoncer une fin bien étrange à ce Grand Prix de Pocono, qui ne reprendra pas ! Colton Herta va donc remporter sa première course en 2026, suivi par Marcus Stevenson qui monte sur le podium pour la première fois depuis Indianapolis. Josef Newgarden complète le podium et il va réaliser la bonne opération du jour au championnat. O’Ward impressionnant au quatrième rang, tout comme Conor Daly au cinquième. Adam Milligan termine sixième pour limiter la casse au championnat, Niki Kofler est huitième, Askew onzième et VeeKay douzième en ce qui concerne les prétendants.

Résultats :
Championnat pilotes :

Comment débriefer cette course ? Je ne me suis jamais vraiment senti dans mon assiette, pourtant les astres se sont plutôt bien alignés ; le carton du départ m’a donné un paquet de places en cadeau et a mis presque définitivement fin aux espoirs de Rossi et certainement à ceux de Rosenqvist, pourtant deux requins de ce championnat. Ensuite, la stratégie et les circonstances de course m’ont permis de remonter jusqu’à une huitième place, qui est finalement un résultat plutôt correct quand on connaît ma valeur sur ovale. La fin prématurée de ce Grand Prix est frustrante car j’avais le rythme pour repasser Pietro et gagner deux points de plus mais c’est du chipotage car, au fond, c’est vraiment la bonne nouvelle du jour. Je ne me sentais vraiment pas au max et j’ignore comment j’ai fait pour me trouver au huitième rang quand cette goutte d’eau s’est pointée quelque part dans les environs du circuit.

Le crash qui s’est déroulé juste devant mes yeux et qui a impliqué Zachary DeMelo et Felix Rosenqvist m’a remué les tripes et j’ai un temps cru que ma prémonition de ce midi deviendrait réalité mais, fort heureusement, ce ne fut pas le cas. C'est donc naturellement que, après la course, je prend un moment pour discuter avec Moe et le remercier d'avoir essayé de m'apaiser ; pas sûr que ça soit la seule raison pour laquelle j'ai réussi à garder mon sang-froid en piste, mais il a au moins eu le mérite d'essayer de me remobiliser.

Alors que l’orage frappe vraiment fort sur la Pennsylvanie, je suis soulagé de l’issue d’un dimanche que je ne sentais pourtant pas. Je me laisse même aller à une danse destinée à célébrer Zeus et le tonnerre qu’il a amené aujourd’hui au-dessus de nos têtes. La vidéo exposant mes talents de danseur est rapidement partagée sur les réseaux sociaux avec, en fond, le “mythique” Curly Shuffle. L’ambiance est bon enfant dans le garage alors que l’on partage la bière traditionnelle et, voyant le buzz immédiat provoqué par le tweet de l’équipe, je me laisse aller à un pari ; si je gagne le championnat, on fera de cette musique un phénomène médiatique. Parce que la chanson illustre, à elle seule, pourquoi nous sommes dans cette position aujourd’hui ; une ambiance de travail plus que saine, des mecs qui ne se cassent pas la tête et, à la fin, la joie et la bonne humeur. La recette du succès - ou presque - la voilà.

Il s'en sort bien Niki

Jakob : Et cette fois ça ne passe pas pour Herta

https://youtu.be/Wn8xLg_X7VE?t=31

Colton Herta va donc remporter sa première course en 2026

Et merde

Donc si de la pluie tombe dans un rayon de sept miles autour du circuit, soit environ onze kilomètres, on arrête par précaution

Ayaaaa, je comprends l'intérêt de ne pas rouler sous la pluie, mais ya peut-être un peu d'abus là même si la pluie peut vite arriver

Normalement 7mi c'est là qu'ils mettent une voiture de sécurité, et si y'a une goutte avérée dans l'enceinte du circuit c'est drapeau rouge, de ce que j'ai cru comprendre

Donc oui ça se comprend parce qu'on peut pas se permettre d'avoir une Indy sur ovale sous la pluie, mais une SC pour un truc à 10km j'ai trouvé ça énorme aussi en faisant mes recherches Même si là en l'occurrence ça change pas la finalité vu que la piste a fini rincée par l'orage

Dernier ovale de la saison à Gateway, plus que 4 courses dans la saison : ça va commencer à suer à grosses gouttes dans les foyers Newgarden, Kofler, Milligan et autres

RDV en milieu d'après-midi pour découvrir les dernières prouesses de Chokler sur ovale

Le Drive de la story : https://drive.google.com/drive/folders/15s1cvZ3CSg7mPSjYqTr4WoQKXJGFKgYl?usp=sharing

Chapitre 36 (n°392) : All over the shop

Samedi 15 août 2026, WWT Raceway at Gateway, Madison (IL)

“Allez, c’est le dernier.”
Voilà l’état d’esprit que j’ai décidé d’adopter en arrivant dans l’Illinois ; ce week-end se déroule la dernière course sur circuit non-routier de la saison. Encore une fois, le terme d’ovale est un peu erroné car le tracé de Gateway n’en est pas un géométriquement parlant, mais toujours est-il que j’ai de l’appréhension à l’abord de ce rendez-vous.

Après ma huitième place à Pocono qui était - je le concède – un peu chanceuse, il va falloir espérer un nouveau coup de pouce du destin dans l’optique du titre. Quand on se souvient que j’avais quatre-vingt points d’avance sur Josef Newgarden avant les 500 miles, être seize points derrière trois mois plus tard est une petite déception. Josef est encore au top de sa forme malgré ses trente-cinq ans et il est un coriace adversaire ; hormis lors de son abandon en Alabama en début de saison, il a toujours terminé dans le top 10. Si je veux le rattraper je vais donc devoir être bon et bon partout, ce qui ne semble pas être le cas sur ovale. Ses coéquipiers Milligan et VeeKay sont encore en embuscade mais, selon moi, les autres sont hors-jeu : il faut concentrer la majorité des efforts sur le numéro 2. Les journalistes s’en donnent à coeur-joie devant le classement ; Newgarden va-t-il remporter un quatrième titre et égaler Mario Andretti, Seb Bourdais et et Dario Franchitti au troisième rang des pilotes les plus sacrés ? Kofler sera-t-il le premier rookie sacré depuis trente-trois ans ? Kofler va-t-il rester l’an prochain ? VeeKay sera-t-il le premier à enchaîner deux titres depuis Rossi ? Tant de questions pour lesquelles il faudra attendre pour avoir une réponse, y compris celles sur mon avenir.

La question à laquelle personne ne répondra, aujourd’hui, c’est celle sur l’identité du poleman et pour cause ; pour la deuxième fois de la saison - mais la deuxième fois en une semaine - la pluie est venue nous empêcher de rouler. Pas question de rayon de 7 miles cette fois puisque l’eau tombe directement au bord de la rivière Missouri, là où nous nous trouvons. Puisqu’une Indycar ne roule pas sur ovale quand il pleut et qu’il est vingt heures alors que la qualification est censée débuter, la décision est rapidement prise : nous ne nous qualifierons pas.
Quel est l’ordre de la grille le cas échéant, me direz-vous ? C’est très simple : il s’agit du classement du championnat. Sans même avoir à monter dans mon baquet, j’obtiens donc ma première première ligne sur ovale, mais une première ligne pour laquelle je n’ai aucun mérite. Ce n’est pas très gratifiant mais c’est comme ça.

Grille de départ :

Dimanche 16 août 2026, WWT Raceway at Gateway, Madison (IL)

C’est un coup de pouce bien utile que m’a donné le ciel. Six jours après avoir entériné une huitième place encourageante pour moi à Pocono, voici cette fois que cette même pluie me permet de m’élancer en première ligne pour la première fois de ma carrière sur ovale. Dans la matinée et en ce début d’après-midi, je suis confronté à une marée de journalistes, qui me questionnent sur ce petit coup de pouce que j’ai obtenu hier ; traditionnellement en difficultés sur ovale - c’est un euphémisme - je viens de me retrouver propulsé à l’avant de la grille sans réelle raison. Ceux qui m’entourent ont déjà montré leur valeur sur ovale, les Newgarden, VeeKay ou autres Herta étant de redoutables compétiteurs sur les speedways, et j’apparais presque comme l’intrus de cette grille de départ. La situation est toutefois telle qu’elle est et je ne vais certainement pas me plaindre de partir aux côtés de mes rivaux principaux pour ce Gateway 500. Maintenant il s’agit d’extraire le maximum de cette situation.

---AVANT-COURSE
Jakob : Bonsoir à tous, bienvenue sur ORF Sport + au milieu de la nuit autrichienne et alors que le soleil se couche sur l’Est des États-Unis ; nous sommes en direct de Madison, dans l’Illinois, là où le fleuve Mississippi et la rivière Missouri se rejoignent. Il est presque quatre heures du matin en Autriche et, si vous êtes debout à cette heure-ci, c’est que vous avez envie de voir une très belle course d’Indycar, j’en suis certain. Rene Binder est mon camarade en cabine ce soir, bonsoir Rene.
Rene : Bonsoir Jakob, bonsoir à tous les fans de sport automobile et à tous les insomniaques qui nous suivent.
Jakob : Deux-cent quarante-huit tours au programme, la grille dans l’ordre du championnat...Pas besoin d’être insomniaque pour avoir envie de regarder ce Grand Prix, pas vrai ?

---DÉPART
Jakob : Josef Newgarden en pole, Niki Kofler en première ligne : les favoris vont s’expliquer et ils vont s’expliquer MAINTENANT !
Rene : Très bon envol de Newgarden, on ne peut pas dire autant de Niki qui se fait déjà déborder par Milligan alors qu’Askew se porte à sa hauteur au moment d’aborder le virage 1...Oh, VeeKay en perdition !
Jakob : Rinus VeeKay en manque d’adhérence dans ce virage 1, attention à ne heurter personne !
Rene : Il est sorti de la trajectoire de manière assez bizarre, il garde le contr...Oh mais derrière il y a eu un crash ! Mateusz Kopinski est dans le mur !
Jakob : Tout comme Sage Karam, les deux pilotes qui partaient en dernière ligne se sont accrochés, probablement à cause du cafouillage causé par VeeKay : déjà le premier Pace Car du jour.

---TOUR 6
Jakob : Allez, six tours oubliés, première relance du jour orchestrée par Josef Newgarden !
Rene : Ca a l’air plus discipliné et plus organisé cette fois, même si Oliver Askew me contredit en faisant l’extérieur à Adam Milligan. Très beau dépassement du pilote Chip Ganassi qui a l’air en jambes, déjà trois places gagnées pour lui.

---TOUR 51
Jakob : Premier leader aux stands et c’est même LE leader ! Josef Newgarden passe par la pitlane. A voir comment vont réagir Milligan, Askew et Kofler, qui sont tous à moins de deux secondes. Il sera intéressant de voir les écarts avec Rossi qui a ravitaillé au tour précédent. Il était à quatre secondes avant de faire un undercut de deux tours…

---TOUR 52
Jakob : Milligan aux stands désormais. C’est Askew qui va hériter des commandes.

---TOUR 53
Rene : Sortie de Milligan à l’instant et on a bien failli assister à un changement de leader...Regardez ça, Newgarden n’est que quelques dixièmes devant.
Jakob : Et cette fois, le top 4 va avoir ravitaillé dans sa totalité ; le duo Askew-Kofler décide de rentrer à la fin de ce tour 53. Herta va mener ce Grand Prix.

---TOUR 54
Jakob : Attention, c’est pas mal du tout pour Askew...Va-t-il être devant ou derrière Newgarden ?!
Rene : Je pense que Newgarden aura le dessus-
Jakob : OH, MILLIGAN ! On l’a vu en arrière-plan, Adam Milligan est sorti de la piste et est allé taper au virage 2, c’est ter-mi-né pour le troisième du championnat !!!
Rene : Il a sous-viré en sortie du 2, peut-être une mauvaise trajectoire, mais ses espoirs de remporter son premier titre en Indycar viennent de prendre un coup de froid !
Jakob : Pace Car de sortie évidemment et regardez à l’avant : Colton Herta a pu ravitailler sur le gong ! Course sauvée pour le californien, in extremis.

PARTIE 2

---TOUR 64
Jakob : Ouverture de la pitlane à l’instant pour les grands perdants du jour : Graham Rahal, Conor Daly, Sarah Haymond et Jacob McMullen. On va donc avoir Colton Herta de retour en tête, le pilote Andretti chanceux avec cette intervention du Pace Car alors qu’il était tout juste entré dans les stands.

---TOUR 69
Jakob : Fin de ce tour 69, Herta mène devant Askew, Newgarden, Kofler, O’Ward et Stevenson. Rahal, Haymond, McMullen et Daly complètent le top 10, plus de peur que de mal pour eux avec ce Pace Car mal tombé mais, à propos de Pace Car, celui-ci vient de rentrer : drapeau vert ici à Gateway !
Rene : Claman et Ilott sont intercalés entre Herta et Askew, petite aubaine pour le leader qui est serein sur cette relance. Askew se jette, ça passe devant les deux hommes...Mais pas la même chance pour Newgarden, un peu enfermé et dépassé par Niki Kofler ! Dépassement qui peut avoir son importance au championnat, qui sait ?!

---TOUR 83
Jakob : Ils font la course en duo depuis quinze tours et, après quinze tours, Oliver Askew prend les commandes de cette course. Aucune victoire pour le suédo-américain cette année...Et si ?!
Rene : C’est votre pronostic (rires) ?
Jakob : Aucun pronostic non, simplement une constatation car le pilote Chip Ganassi est en feu pour le moment !

---TOUR 115
Jakob : Cinq tours après l’expérimentateur Colton Herta, Askew répond ! Les deux hommes faisaient cavaliers seuls en tête de course et on pourrait bien n’avoir qu’un seul homme en tête à la sortie des stands d’Askew, puisque Herta a rencontré des retardataires en chemin et perdu du temps…
Rene : Niki était à quatre secondes de Herta et il pourrait bien ressortir devant quand il se décidera à s’arrêter, ce qui n’est pas le cas pour l’instant.

---TOUR 116
Jakob : Kofler aux stands à l’instant. Un seul tour en tête pour lui et on espère que l’arrêt sera bon.
Rene : Sortie à l’instant d’Askew, c’est largement devant Herta pour lui. Aucun problème.

---TOUR 117
Jakob : Un seul tour en tête pour Patricio O’Ward, qui va laisser les commandes à Sarah Haymond. On attend de voir où va ressortir Niki Kofler à l’instant-
Rene : Ca sent plutôt bon. Dans le pire des cas il sera sur les talons de Herta, qu’on voit à l’instant et qui semble assez loin, ça va se jouer à rien !
Jakob : Mais Niki reprend de la vitesse, ça sent de plus en plus bon...Ca sent même très bon, très très bon, c’est devant !
Rene : Bien joué. Course maîtrisée de Niki jusqu’ici et ce sont des petits détails comme ça qui peuvent faire une belle différence.

---TOUR 119
Jakob : Changement de leader ; Conor Daly va mener un Grand Prix pour - je crois - la première fois de l’année.

---TOUR 120
Jakob : Et encore un nouveau leader, ça fait un joli nombre ! Jacob McMullen cette fois aux commandes.

---TOUR 121
Jakob : Drapeau jaune dans le virage 4...Sérgio Sette Câmara est allé percuter le mur !
Rene : Encore ?!
Jakob : Oh oui...Et d’une sacrée manière, la Ed Carpenter est en sale état. Sortie du Pace Car on-ne-peut-plus logique et Jacob McMullen ne va pas pouvoir rentrer aux stands avant quelques tours.

---TOUR 124
Jakob : Pitlane ouverte et arrêts pour McMullen, VeeKay et Rosenqvist.
Rene : VeeKay est le grand gagnant de l’affaire...Il était à un tour depuis le Pace Car causé par Milligan aux alentours du tour 50 et là, il vient de reprendre son tour de retard ! Comme quoi un Pace Car peut vous avantager même si ça vous empêche de vous arrêter en premier lieu.

---TOUR 130
Jakob : Fin du tour 130 et relance au Gateway Motorsports Park ! Askew mène devant Kofler, Herta, Newgarden et Ferrucci.
Rene : Conor Daly est sous stéroïdes, une semaine après son énorme perf à Pocono il a l’air décidé à enchaîner et il essaye de s’offrir Ferrucci et Newgarden, rien que ça...Mais ça ne marche pas.

---TOUR 133
Jakob : Rossi est juste derrière le duo Newgarden-Ferrucci, c’est chaud dans cette zone du classement alors que le double champion tente à l’extérieur sur son rival de toujours MAIS WOOAAAH, IL PERD L’ARRIÈRE ! C’est fini pour Alexander Rossi qui a perdu le contrôle de son Andretti et qui a percuté le mur !
Rene : Trop d’impatience, dommage de la part d’une pilote aussi expérimenté et couronné...Et Pace Car, c’est logique. Le championnat est définitivement oublié pour lui, il va se retrouver à cent points à trois courses de la fin. Quelle saison désastreuse pour Rossi.

---TOUR 141
Jakob : Énième restart dans l’Illinois, le quatrième ou cinquième du jour, je ne sais plus, mais le drapeau est vert ! Askew, Kofler, Herta, Ferrucci, Newgarden, voilà votre top 5 !
Rene : Vont-ils se décider à se calmer un peu ? On dirait bien.

---TOUR 188
Jakob : Les deux leaders sont aux stands ! Ils sont dans leur propre galaxie depuis la relance ; Oliver Askew et Niki Kofler ravitaillent à soixante tours de la fin. C’est leur dernier arrêt et on a très bien joué le coup chez Chip Ganassi en couvrant tout undercut. Les autres comme Newgarden ou Ferrucci se sont arrêtés il y a une quinzaine de tours et vont sûrement devoir repasser aux stands, donc ils ont dix secondes d’avance sur le troisième virtuel et leader actuel qu’est Rinus VeeKay.
Rene : Il y aura très probablement un Pace Car en fin de course pour réduire les écarts à zéro mais, si ce n’est pas le cas, le vainqueur est l’un des deux.

---TOUR 189
Jakob : Niki est ressorti devant ! Il est devant Askew, course des stands gagnée par le team RLR !
Rene : Cette course vient peut-être de basculer. Niki doit se servir de Ferrucci et de Newgarden, qui sont juste devant lui, et de Daly, qui est intercalé, pour creuser un écart avec Askew sans sacrifier son carburant. Toujours est-il qu’il est le leader virtuel de cette course, impensable pour un Grand Prix sur ovale !

---TOUR 191
Jakob : Askew va essayer de faire sauter le bouchon Conor Daly dans la ligne droite, il est bien placé à la sortie du 4-
Rene : NON, NIKI !
Jakob : NOOOOON ! C’EST PAS POSSIBLE ! Ce n’est pas possible, Niki Kofler est parti à la faute en sortant du virage 4, il est en tête à queue dans la ligne droite, que c’est cruel !
Rene : Les marques de gomme laissent peu de doutes sur le type d’erreur : il a été heurter le mur, mais quelle désillusion alors qu’il était en ballottage on-ne-peut-plus favorable...Il n’avait jamais semblé aussi à l’aise sur ovale, il était en train de tirer le maximum de sa position de départ et probablement aussi en train de prendre la tête du championnat mais cette idée est désormais bien loin !

Niki: FFFUUUCCCKKK!!! I’m a fucking idiot! I can’t believe it... Sorry guys…
Heather: It’s alright mate. Shit happens.

Rene : Et il a de quoi être énervé contre lui-même, il vient de jeter ce résultat à la poubelle et, par la même occasion, d’ouvrir un boulevard à Josef Newgarden dans la course au titre !

---
Quel con. Quel imbécile. Pile au moment où j’arrive à apprivoiser les ovales et à renverser la situation en ma faveur au championnat, il faut que je me plante comme un idiot.
J’avais dépassé Oli grâce à un super arrêt des gars et j’étais en lice pour - au pire - une deuxième place, l’occasion de frapper un coup au championnat en rattrapant Josef tout en éliminant Adam, lui aussi sorti de piste en début de course.
Mais il n’en sera rien. Je suis sorti de la trajectoire en sortie du virage 4 en voulant me défaire de Callum, alors à un tour, et j’ai perdu toute forme de grip en montant dans le banking, ce qui m’a inévitablement fait taper le mur même si je suis passé à deux doigts de m’en sortir. C’est un abandon aujourd’hui et un abandon qui fait mal.
Fort heureusement, la douleur n’est que mentale ; je n’ai pas fait de vieux os au centre médical de l’infield, où j’avais été emmené par précaution – car c’était malgré tout une petite boîte. A la sortie, je suis cueilli par Kelli Stavast.

Kelli Stavast : Niki, tout d’abord, est-ce que tout est ok sur le plan médical ?
Niki : Oui, aucun problème. Tous les checkups sont bons, pas de mauvaise surprise.
Kelli : Qu’est-ce qui s’est passé ?
Niki : Je suis sorti de la trajectoire parce que j’étais bloqué derrière Callum depuis deux tours, je commençais à m’impatienter alors j’ai tenté à l’extérieur dans le 4 parce qu’il était assez bas et que je pensais qu’il y avait la place, mais il n’y avait pas la place...J’ai mis deux roues sur la partie non gommée, il n’y avait plus rien à faire après ça.
Kelli : On imagine que c’est la frustration qui domine en ce moment…
Niki : Pire que ça...Je ne sais même pas s’il y a un mot qui définit ce que je ressens en ce moment. On a eu de la chance pour la grille mais, à part ça, on avait réussi à se maintenir à l’avant au mérite, on luttait pour la victoire avec Oli et il y avait une deuxième place facile à assurer dans le pire des cas mais j’ai jeté ça à la poubelle tout seul. Il n’y a personne d’autre à blâmer que moi et, dans la situation actuelle, ce ne sont pas des mots que j’aime prononcer.
Kelli : En fonction du résultat de Josef Newgarden, tu pourrais te retrouver plutôt loin au championnat. Est-ce que tu penses qu’il y a encore une chance ?
Niki : J’espère ! S’il gagne c’est sûr que ça va être compliqué, mais j’ose continuer à y croire. Si je perd le titre en fin de saison ça sera de ma faute à cause d’aujourd’hui, mais j’espère ne pas avoir de regrets à Laguna Seca. On verra.

Après ça, je reviens au garage où je m’excuse auprès des gars pour cette erreur digne d’un pilote sans cerveau. Il m’arrive rarement de faire des erreurs sous le coup de l’impatience mais celle-ci est “belle”. Je regarde ensuite la fin de la course en priant pour que Josef ne fasse pas un trop gros résultat et, fort heureusement, les derniers tours sont un soulagement en ce sens. Quatrième à trois tours du but, il est dépossédé par Askew, puis par Stevenson et Daly dans le dernier tour et ne franchit la ligne qu’à la septième place. Six points en moins pour lui, ça peut avoir son importance même si, en l’occurrence, il me met un peu la misère aujourd’hui.

A l’avant, le revenant Rinus VeeKay, qui pointait à un tour à la mi-course, s’impose au terme d’une course pleine de sang-froid devant deux protagonistes surprenants, à savoir Pietro Fittipaldi et Spencer Pigot. Premier podium de l’année pour les deux hommes qui ont été opportunistes aujourd’hui et qui me rendent également un service dans l’optique du championnat.

Résultats :
Championnat pilotes :
Championnat des ovales :

Si les déboires de fin de course de Newgarden sont une satisfaction, il ne faut pas oublier que Josef a malgré tout trente-cinq points d’avance sur moi. Pire encore, le gagnant du jour Rinus VeeKay est désormais intercalé et plus que jamais dans la lutte. Milligan et Askew complètent un top 5 de très haut niveau mais le retour du champion en titre dans la bataille ne me plait pas particulièrement car, en plus de ce gap de trente-cinq points à combler sur Josef, je vais également devoir m’assurer de garder Rinus derrière.

Qui dit dernier ovale de la saison dit fin de mes déboires sur ovales - Dieu merci - mais dit aussi heure du bilan : l’officieux championnat des ovales vient de se clôturer et le vainqueur d’Indianapolis Marcus Stevenson en est le lauréat, une sacrée performance pour un sophomore. VeeKay et Newgarden - tiens tiens - terminent à deux et trois points respectivement mais, ensuite, il faut creuser pour me trouver : vingt-troisième avec cent cinquante points de moins que les trois premiers. Outch. Parmi les pilotes permanents, seuls Stroll, Ilott et Kopinski font pire. Mes trois abandons en cinq ovales dont un à Indianapolis ne m’aident pas, c’est le même constat pour Rossi, mais j’ai hâte de revenir aux circuits permanents pour les trois dernières manches de la saison pour rattraper tout ce retard accumulé sur les anneaux de vitesse.

Mais avant la prochaine course à Portland, je vais avoir des nouvelles toutes chaudes en provenance de Belgique, où la F1 reprend le week-end prochain et où on aura des noms pour remplir une partie de la grille 2027.
En parallèle de cela, je vais avoir deux ou trois occupations, de quoi me maintenir cérébralement actif pendant cette trêve de deux semaines que nous avons avant l’antépénultième manche d’une saison haute en couleurs et en rebondissements.

Le Drive de la story : https://drive.google.com/drive/folders/15s1cvZ3CSg7mPSjYqTr4WoQKXJGFKgYl?usp=sharing

Chapitre 37 (n°393) : Foresighting

Jeudi 20 août 2026, Bennau
Jeudi 20 août ; c’est la rentrée pour les pilotes de F1 et leurs équipes. Il est onze heures et je suis rivé sur mon téléphone alors que l’heure est souvent propice à l’annonce du premier gros transfert de l’été. Pour faire le point : Aston Martin, Ferrari, Honda, McLaren et Sauber ont leur duo. Je me serai bien vu chez les verts ou chez les ciel et noir, mais pour les quatre pilotes concernés les contrats ont été signés relativement tôt, à savoir l’année dernière à l’exception de Gasly qui a prolongé lors du GP de Monaco. Il y avait une touche qui aurait pu conduire à l’éviction d’un des pilotes Sauber, mais financièrement parlant ça n’était pas raisonnable pour une structure comme celle d'Hinwil.
On attend des nouvelles concernant le dernier baquet Audi et Dallara puisque Jokinen et Ghiotto sont indiqués en direction de la sortie mais, pour les trois autres équipes à savoir China, Haas et Renault, le mystère reste entier. Pour une raison inconnue du grand public, Dan Ticktum rechigne à prolonger chez Renault mais, pour ma part, je sais pourquoi il hésite. Les médias l’envoient donc chez Audi, pour jouer grosso modo le même rôle que celui que les allemands me proposent et former avec Arturo Ráfaga le duo le plus imbécile depuis des années, peut-être depuis Mansell et Piquet. On annonce donc mon nom pour le remplacer mais, pour ma part, j’attend toujours une nouvelle offre de l’écurie, qui joue un peu la montre cette fois. Ca fait partie des us et coutumes du monde de la F1.

A mes côtés - si je signe - Guan Yu Zhou est en ballotage défavorable après une année globalement ratée et la marque au losange s’intéresse à Jokinen et Sigthórsson au cas où Joe voudrait retourner chez China. Car oui, l’écurie à laquelle il est historiquement affilié guette la situation de près et souhaite récupérer le produit maison pour obtenir de meilleurs résultats sportifs. Thanh Dao Pham devrait être chassé du baquet alors les pronostics sur “quel fortuné pilote asiatique sans talent le remplacera ?” sont ouverts. Enfin, chez Haas, Sigthórsson rechigne à prolonger en raison de l’intérêt porté par Renault tandis qu’Agostino déçoit et l’écurie américaine commence à manquer de temps et de noms sur sa liste.

Il est onze heures vingt-sept quand la bombe est lâchée : pas au public non, à moi. Dan Ticktum a signé le contrat proposé par Renault. La fameuse “temporisation” de Renault, qui ne m’avait pas surpris, était en fait un arrêt des négociations qui s’explique probablement par une certaine résignation de Dan à prolonger à Enstone sous certaines conditions. Abiteboul en personne m’avait dit que “j’étais la priorité de l’écurie, même par rapport à Daniel” mais il faut croire que ce n’était pas vrai. C’est un texto d’un de ses subordonnés qui me met au courant de la nouvelle, très précisément trois minutes avant que le communiqué officiel de l’écurie ne soit publié. Si vous cherchez à faire un truc pas correct, je pense que c’est dans cette région-là que vous devez tabler. Je n’ai pas l’intention d’en faire tout un pataquès car j’ai choisi de jouer au con avec l’écurie et que ça n’a pas marché, mais la manière de m’annoncer que je ne serai pas choisi est la plus rude qui soit. Par comparaison, le “fameux” transfert de George chez McLaren il y a quatre ans avait été annoncé à Andrea par téléphone et par Gil de Ferran en personne, plusieurs jours avant que l’écurie n’annonce officiellement son choix. Là, rien ne va : un employé presque inconnu de Renault me l’annonce, il le fait par SMS et il le fait en se rappelant au dernier moment qu’un communiqué va être publié. Catastrophique.

Après ce gros scoop, aucune autre info ne sera lâchée aujourd’hui, que ça soit par communiqué ou lors de la conférence de presse, et j’ai envie de dire qu’il n’y a pas forcément besoin de plus après une nouvelle pareille de mon point de vue. Pour conclure la journée, ce sont les officiels qui régalent la presse. Tout d’abord avec un point sur l’appel à candidatures pour la saison 2028 ; dans un peu moins de dix-huit mois, de nouvelles équipes feront leur apparition en F1. D’après les grandes têtes de la FOM, la F1 a déjà annoncé à certains le rejet ou la validation de leur candidature mais certains seront sujets à un examen plus approfondi et le nom de tous les projets retenus ne sera donné qu’à l’hiver. On aura donc d’ici là des fuites d’investisseurs déçus et d’autres investisseurs ravis mais il faudra attendre la fin de la saison pour connaître tous les noms.
C’est le premier appel à candidatures depuis la mise en place des capes budgétaires et, de ce fait, beaucoup ont envie de se lancer. Si 2010 a traumatisé beaucoup d’investisseurs au vue de l’issue de HRT, Lotus, Virgin et USF1 - n’oublions pas USF1 - la F1 a fait un beau travail pour dégoter Aston Martin et Audi pour 2021 car, même si China les a accompagné et fait office de tête de turc à l’heure actuelle, les verts et les gris font partie des grosses équipes de ce plateau en un peu moins de cinq ans : en cinq ans, vous pouvez avoir une équipe de F1 digne de ce nom si vous êtes doués et sans vous ruiner, puisque les budgets sont désormais revus à la baisse. On sait notamment que Williams va relancer les machines de Grove pour tenter de revenir en 2028 et il se murmure qu’un consortium d’oligarques s’est positionné sur les installations de Brackley, installations rendues célèbres par Tyrrell mais surtout par Mercedes, avec l’objectif de monter un projet également.

La deuxième annonce des officiels va dans la même sens et traite de l’avenir de la discipline à moyen et long-terme ; la phase 3 des capes budgétaires a été annoncée pour 2029. Après le plafond instauré au début de l’année 2025 et les restrictions salariales qui rentreront en vigueur au début de l’année 2028, nous aurons droit en 2029 à une réduction du plafond - encore une fois - pour passer cette fois à cent-soixante millions. Quinze millions de moins par an qu’en 2028 et, en considérant le salary cap de trente millions, on devrait commencer à voir un sérieux nivellement du championnat. Il sera désormais question de “rapport qualité/prix” et certaines écuries comme Sauber ou Williams - si ces derniers reviennent - pourront faire parler leur capacité à faire beaucoup avec peu. Affaire à suivre.

En ce jeudi soir, mon avenir est donc un peu plus incertain, puisque la piste privilégiée vient de disparaître. Concrètement, il ne me reste qu’une offre en F1, celle d’Audi, et je ne suis pas trop sûr qu’elle corresponde à ce que je veux. Avec l’arrivée prochaine des plafonds salariaux, on va avoir un scénario de “une écurie = un top pilote et un pilote de seconde zone” et, en pensant à ça, j’ai envie de me servir d’Audi comme d’une vitrine pour essayer de voler la place d’un top pilote dans une grosse écurie à partir de 2028. 2027 serait ma dernière année pour ça mais, d’un autre côté, je ne suis pas certain que la vitrine soit si belle dans un climat de lutte interne avec mon ennemi juré. Je crois que l’Indycar est encore une meilleure vitrine pour moi dans l’absolu mais il faut que j’évalue tous les arguments. Fondamentalement, le jeu de taquin est encore bloqué pour le moment.

PARTIE 2

Samedi 22 août 2026, Pachfurth
Me voici de retour sur les circuits de karting. Ce week-end se tient le sixième et avant-dernier meeting de la saison autrichienne. C’est la troisième fois cette saison que je me déplace en personne après Bolzano en mai et Kecskemet fin juin ; ce week-end donc, c’est la première fois que je suis en Autriche pour suivre les progrès des poulains de l’académie. Pour un pilote professionnel avec les sollicitations qu’on me connaît, je trouve que trois présences est un bon nombre. Tout le monde ne ferait pas pareil. J’ai fini par devenir une figure régulière sur les circuits de karting du championnat national et beaucoup de gens se posent la question à chaque meeting de savoir si j’y serai.
C’est dans ce championnat que la détection est plus compliquée, car les échantillons de résultats que vous avez ne sont jamais très pertinents ; rien ne remplace le feeling visuel que vous avez en regardant ces gamins piloter. Venir ici est l’occasion d’évaluer cinq des jeunes de l’académie mais aussi - pourquoi pas - l’occasion de dénicher de nouvelles pépites.

Ce week-end, les deux frères Hütter sont de la partie, tout comme Thomas qui est là pour s’assurer que les petits bolides tournent sans encombre. J’ai proposé à Karl de venir mais il a décliné devant la distance entre le Tyrol et Pachfurth, distance que j’ai parcouru avec Isabel, qui a à tout prix voulu m’accompagner. Je ne force pas mes gamins à me suivre partout où je vais, loin de là, mais il faut dire qu’Isabel est réellement intéressée par tout ce qui a un moteur. Adrian est très omnisports et ça ne me dérange absolument pas, au contraire d’ailleurs, en tout cas ça me dérange moins que d’avoir sa soeur sur le dos à chaque fois que je veux assister à une course. Même si ça me fait plaisir de voir que ma fille a la même passion du sport automobile que mon grand-père, mon père et moi, c’est parfois usant de voir qu’elle est presque plus mordue que moi. Le jour où je la laisserai avoir accès à internet et à la télé autant qu’elle veut, je redoute qu’elle ne passe ses week-ends à regarder des courses de championnats obscurs disputés à l’autre bout du globe tellement j’ai l’impression qu’elle est à fond dans la course.
Pour une fois en revanche, j’ai l’occasion de n’avoir qu’un des deux jumeaux. Ca n’arrive presque jamais et ça mérite d’être souligné ; avec Gabriella, nous expérimentons la garde réellement alternée qui consiste à avoir chacun notre jumeau. Adrian est en Espagne avec sa mère et Isabel le rejoindra à partir de mardi prochain. Nous inverserons l’expérience à mon retour de Portland dans dix jours, quand je ne récupérerai qu’Adi. C’est un test que j’ai suggéré pour deux raisons ; la première est que ça permet d’éviter que Gabi ne me pose des lapins comme elle le fait depuis quelque temps, la seconde est d’essayer de dissocier les siamois que nous avons. Je me suis rendu compte que, depuis leur naissance, je n’ai presque jamais dissocié l’un de l’autre, les moments partagés étaient avec les deux et pas forcément avec l’un ou l’autre. C’est ce que j’essaie de changer un peu avec cette formule et je dois avouer que, pour l’instant, ça marche plutôt bien sur les périodes comme l’été. Ca permet d’avoir plus de temps pour eux car Adrian ne pâtit pas de l’attention qu’on porte à sa capricieuse soeur et Isabel ne pique pas de crise de jalousie sous prétexte que son frère a eu une plus grosse part de gâteau. C’est le genre de scènes quotidiennes dont j’ai voulu me détacher et ça fonctionne plutôt bien.

Dans les gradins, Isabel est concentrée comme on ne fait pas plus concentrée ; elle a les yeux rivés sur les karts qui passent et, quand il y a une rare accalmie de quelques secondes, elle me demande pourquoi le dernier kart passé a pris le virage plus large que les autres ou ce genre de détails et c’est effrayant. Ca deviendra horrible le jour où elle commencera à tendre l’oreille et qu’elle me demandera pourquoi certains passent tel virage en troisième et d’autres en deuxième mais je sais que ça finira par arriver. Son sens de l’analyse est époustouflant et elle ne prête certainement pas autant d’attention aux choses quand il s’agit de ranger le bordel qu’elle met dans sa chambre, c’est moi qui vous le dis.

Ce week-end est donc l’occasion pour moi d’observer pour une dernière fois ce que valent les cinq pilotes de l’académie sur la scène nationale ; ça me servira au moment de délibérer cet hiver. Celui-ci mérite-t-il qu’on continue à l’aider alors qu’il stagne en championnat national ? Celui-ci vaut-il la peine d’investir dans sa participation au championnat d’Europe ? Ce sont des questions stratégiques et il me tarde d’y répondre. Si Donis Pnishi reçoit une réponse affirmative d’emblée à la deuxième question tant il semble à l’aise, les autres dossiers sont complexes. Leo Martin et Adrian Gross sont concernés par la première question et il est difficile de réellement voir en eux des futurs cadors ; la bourse que nous leur accordons vaut la peine d’être remise en doute devant le manque de résultats. Enfin, en ce qui concerne Carla Schwegler et Tim Ochs, le doute est plutôt sur leur programme de 2027 ; ils sont dans cette fenêtre où une année supplémentaire en Autriche ne leur ferait pas de mal, mais une expansion à l’Europe pourrait leur être bénéfique également s’ils ont la gniaque de se donner à fond pour obtenir des résultats. Je me rappelle m’être posé la même question quand j’étais à leur place en 2010 ; j’avais douze ans et une opportunité s’était présentée à moi. Je savais qu’elle ne se présenterait pas deux fois, pourtant j’avais la boule au ventre à l’idée d’aller défier la crème de la crème en matière de pilotes européens. Aidé par un certain Werner H. - je ne crois pas que vous connaissez - et sur les conseils de mon père, j’ai accepté et me voilà aujourd’hui ! Six ans de karting national, trois ans en Europe et enfin la monoplace à partir de 2014. Je ne regrette pas le passage au championnat d’Europe même s’il comportait des risques, à l’époque, et je serai certainement là pour conseiller Carla et Tim s’ils expriment les mêmes doutes que moi.

Au sortir de cette journée, j’ai vu globalement des bonnes choses et ça m’a fait plaisir de passer une journée père-fille, la première dont je peux réellement me souvenir comme n’étant pas une journée “père-jumeaux”. Avec l’arrivée prochaine de numéro trois, Isabel et Adrian savent qu’ils ne seront plus les rois et, avant que cela n’arrive, je profite.
Dans la voiture, Isabel débriefe le moindre événement de ce qu’elle a vu aujourd’hui ; de plus en plus souvent, j’arrive à employer le jargon du sport automobile sans qu’elle ne me demande d’expliquer des mots et, à cinq ans, avoir le vocabulaire de la compétition, c’est bluffant. Je l’ai appris un peu plus tard, sur les coups de huit ou neuf ans, quand cela devenait réellement important de le connaître, et j’ai du mal à croire que ma fille qui n’a que cinq ans et demi maitrise ce vocabulaire ; certains fans de F1 qui ont mon âge font encore la confusion entre sous-virage et survirage mais certainement pas elle.

Je lui ai dit qu’elle devrait réellement s’impliquer plus si elle voulait faire “comme papa” mais sa réponse m’a choqué : piloter ne l’intéresse pas. Non pas qu’elle n’aime pas ça, mais ce n’est pas le rôle qu’elle préfère. Étonnamment, c’est l’analyse qui la fascine. Une phrase cash d’une fille de cinq ans n’a pas de prix et je vous avouerai que mon orgueil en a pris un coup quand elle m’a dit qu’elle préférerait faire comme Lena plutôt que de faire comme moi. Mais c’est au moins signe qu’elle exprime un réel intérêt pour ce que fait Lena et c’est quelque chose de positif même si mon égo est légèrement abîmé. Il est difficile de dire, à cinq ans, le métier qu’on aimerait faire : beaucoup expriment à cet âge le souhait d’être vétérinaire, pompier ou astronaute, trois métiers qui reviennent souvent dans les réponses à mon avis. Mais le sport a ce quelque chose d’autre ; je n’ai pas de statistique exacte, mais je dirai qu’environ 90 pourcents des enfants de cette planète se sont déjà imaginés footballeur, basketteur, tennisman et j’en passe. Combien y arriveront ? Dur de le déterminer avec exactitude, mais très peu. Pour arriver tout en haut, il faut avoir certains moyens mais surtout se donner les moyens de réussir : faire des sacrifices, ce n’est pas quelque chose qui intéresse un jeune enfant. Pourtant il en faut pour arriver en haut, je le sais très bien, et imaginer l’un ou l’autre de mes enfants poursuivre ce rêve d’une carrière sportive de haut niveau me replonge dans tous ces choix que j’ai fait à l’enfance et à l’adolescence. J’avais eu la chance d’être bien accompagné et bien conseillé par mes proches et, aujourd’hui, comme un passage de témoin, mon rôle me confère d’être ce conseil pour mes propres enfants. C’est quelque chose qui sonne comme un immense amas de responsabilités mais qui, au final, vous fait apprécier les moments les plus simples.

Alors non pas Audi par pitié, ce serait un abruti total d'y retourner et faire équipe avec Rafaga

Autant qu'il reste en Indycar

Niveau drama ce serait juste epicness et puis le bottage de fion que lui mettrait Niki

Le 27 septembre 2020 à 00:09:24 PapY_MoLoToV a écrit :
Alors non pas Audi par pitié, ce serait un abruti total d'y retourner et faire équipe avec Rafaga

Autant qu'il reste en Indycar

Le 27 septembre 2020 à 01:01:08 [-Monarch-] a écrit :
Niveau drama ce serait juste epicness et puis le bottage de fion que lui mettrait Niki

Bon va falloir vous mettre d'accord là, qu'est-ce que je suis censé faire moi ?

Bah il reste que des écuries nazes en F1 et franchement Niki serait vraiment un énorme cuck de retourner chez Audi donc soit tu le fais rester 1 saison de plus en indycar le temps qu'il y est une nouvelle opportunité. Soit tu le fais signer chez Haas avec Sigthorsson mais ça risque d'être une saison de merde à moins que les investissements et développements soient suffisants

Niki qui signe chez Cofidis et devient cycliste

Le 27 septembre 2020 à 22:18:51 PapY_MoLoToV a écrit :

Soit tu le fais signer chez Haas avec Sigthorsson mais ça risque d'être une saison de merde à moins que les investissements et développements soient suffisants

Non y en a marre des équipiers paillasson, on a déjà eu 7-Camara pour ça
Clairement il faut qu'il retourne chez Audi, fasse boire la tasse à ce petit iznogoud de Rafaga et reparte en légende