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Le 01 mai 2020 à 12:35:17 DorotheaWierer a écrit :

Je maintiens mon prono, abandon dans le dernier tour, après une bonne course

Mais du coup, si c'est ça, est-ce que le Niki va mettre la pétée à la Lena ? les termes du contrat sont pas clairs

Le 01 mai 2020 à 12:57:05 dsmii a écrit :
Je viens de rattraper coup sur coup la fin des 24H et le début de l'Autriche, franchement, chapeau pour ces 24H du Mans. 93e édition, j'imagine que Niki sera de la fête pour gagner la 100e ?

Si 2025 est la 93e, alors la 100e c'est en...2032 ? Ouais y'a moyen ouais
Après tout j'en suis en avril 2027, au point où j'en suis juin 2032 n'est plus très loin

Le 01 mai 2020 à 13:18:33 [-Monarch-] a écrit :

Le 01 mai 2020 à 11:03:25 Haryanto a écrit :

Lena : Ok, je vois...On va faire un pacte, toi et moi.
Niki : Un pacte ? Qu’est-ce que tu bois dans mon dos pour avoir l’idée de faire un pacte avec moi ?
Lena : Je pense que ma proposition va te convenir : si tu fais une grosse course demain, tu feras ce que tu veux de moi.
Niki : Ok, deal. Prépare-toi, demain, pas de pitié, pas de tendresse, ce sera Bagdad dans tes fesses.
Lena : Je savais que ça marcherait...Tu as vraiment un sérieux problème…

J'ai corrigé un peu le dialogue

Je te dis pas merci mtn je l'ai dans la tête

Si Niki fait une mauvaise course, Lena va aller voir Max?

Le 01 mai 2020 à 14:15:17 Pimpolofist a écrit :
Si Niki fait une mauvaise course, Lena va aller voir Max?

Qui te dit qu'ils ne se voient pas déjà ?

Le 01 mai 2020 à 11:03:25 Haryanto a écrit :

En plein milieu de la conférence, alors que les journalistes posent des questions à Luca et Sérgio, invités après leur belle performance au Canada, je commence à discuter avec Max.

Max : Il y a beaucoup d’autrichiens ici...Tu connais tous ces journalistes ?
Niki : Presque, oui.
Max : Si je te demande un nom, tu peux me le donner ?
Niki : Tiens tiens...Curieux ? Demande toujours.
Max : Quatrième rang, à gauche, la fille qui est juste à côté du gars de Globo.
Niki : La blonde ?
Max : Ouais.
Niki : Imbécile que tu es (rires).
Max : Oh, ça alors, quelle coïncidence ! C’est ta petite amie ? Je te jure, je suis vraiment navré, j’ignorais cela.
Niki : Ton jeu d’acteur est aussi tragique que ton humour (rires).

[...]

Journaliste : Niki, Max, on vous a vu rigoler entre vous il y a quelques instants, de quoi s'agissait-il ?
Max : Oh...Hum...Je voulais goûter le Red Bull de Niki pour me rappeler de la bonne vieille époque...
Niki : Et je n'ai pas voulu qu'il goûte !
Max : (explose de rire)
Luca : Pourquoi est-ce que tu as refusé ? Tu es censé faire vendre ton produit Niki !
Niki : J’ai peur que ça lui donne des ailes...Et qu’il fasse mieux que moi…(rire général dans la salle)
Max (hors-micro) : (rires) On a encore eu de la chance. Beau sauvetage !
Niki (hors-micro) : La prochaine fois il faudra que tu fasses mieux sur la métaphore, tu m’as mis dans la merde !
Max (hors-micro) : On est vraiment deux beaux idiots...

J'ai explosé de rire merci pour ce moment

Mais du coup, si c'est ça, est-ce que le Niki va mettre la pétée à la Lena ? les termes du contrat sont pas clairs

Dans le doute on va dire que oui

SAISON 8 https://docs.google.com/document/d/1bPvF2aD5YsK_fK3k_Zg4C0gZm0by7p0CRLGPtagG5_4/edit?usp=sharing

2025 (S8), Chapitre 21 (n°332) : Cadeau du ciel

PARTIE 1

Dimanche 22 juin 2025, Österreichring, Spielberg
Ne vous y méprenez pas : je ne suis pas le James Hunt des temps modernes. Du moins je ne crois pas. Ma réaction à ce que m’a dit Lena hier était un peu orchestrée pour ne pas non plus l’envoyer balader car je sais qu'elle se serait vexée sinon, mais j’ai bien des motivations qui m’incitent à donner le meilleur de moi-même aujourd’hui. Tout d’abord car j’ai envie de renverser la vapeur sur mon sol mais aussi car j’ai une place à défendre : celle de leader du championnat.

Le leader du championnat agit pourtant de façon on-ne-peut-plus normale en ce dimanche matin. J’essaie de garder mon calme malgré cette qualification désastreuse d’hier, préférant à la place une approche très sereine des choses. Les parents de Lena, tout comme son frère Georg, ont fait le déplacement et c’est l’occasion pour eux de rencontrer mes parents, eux aussi de la partie. Pendant que les quatre aînés parlent sûrement du contrat prénuptial et de la couleur de la nappe le jour de notre mariage, je décide d’exfiltrer Georg pour lui épargner ce genre de discussions futiles. Georg a l’occasion d’approcher de très près de ma Red Bull et même le droit de la toucher et de la prendre en photo, ce qui est une première pour lui. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'il vient ici, puisqu'il était venu avec le reste de la famille pour le Grand Prix d’Autriche quelques fois, c’est notamment l’édition 2020 qui est responsable de son orientation professionnelle ; à l’âge de treize ans, il a vu un autrichien nommé Niki se hisser jusqu’à la cinquième place et, aujourd’hui, le petit génie de la famille Zillinger est dans une école très réputée qui lui permettra, à terme, de bosser pour une grande marque qui fait des gros moteurs pour des grosses voitures, de préférence en sport automobile. Alors c’est une sorte de stage de découverte pour lui en ce dimanche matin.

Après cette petite parenthèse décontractée, je commence toutefois à me mettre dans le rythme de ce Grand Prix. Après un entretien pour SportAs, le plus gros magazine sportif du pays qui a donc pu dégoter ce créneau "de prestige", ainsi qu'une nouvelle séance d'autographes improvisée, je décide toutefois de restreindre un peu le cercle de mes interactions en allant prendre la température dans les hospitalités de l’écurie. Tout le monde est déterminé aujourd’hui à rectifier le tir mais personne n’est plus déterminé que moi. Ce qui me motive encore un peu plus, c’est que le ciel autrichien n’est pas radieux aujourd’hui. D’un grand soleil presque caniculaire hier, nous sommes passés à un temps lourd et orageux et l’on attend quelques grosses averses. J’espère que cette pluie sera opportune et me permettra de remonter encore mieux au classement car, aujourd’hui, c’est décidé : 2020 ne sera plus ma ligne référence en matière de Grand Prix d’Autriche.

Lors de la parade des pilotes, les fans ne semblent pas me lâcher et c’est tant mieux. Vêtu d’une combinaison intégralement rouge et blanche pour ce Grand Prix, je suis facilement repérable et c’est fortement lié à cette tenue hideuse conçue sur mesure. Mon casque aussi est spécial ce week-end : contrairement à mon casque habituel à dominante blanche et jaune pour s’accorder avec les couleurs de ma Red Bull, je suis revenu exceptionnellement au rouge et au blanc de mon drapeau national que je portais entre 2020 et 2023 avec, sur le haut du casque, le dessin d’un ours, surnom qui me suit dans le paddock depuis le début d’année.

Dès l’extinction des feux, je fais comprendre à ceux qui en doutaient que je ne suis pas là pour rire. Déjà devant Gasly avant même le premier freinage, je double Vandoorne en passant par l’extérieur pour me retrouver déjà onzième et à la place que je redoute : celle où il faut attaquer les pilotes Sauber et Haas, qualifiés en Q3 hier grâce aux déboires causés par Stoffel et sa sortie. Je ne qualifierai pas la présence ici du septième et du huitième constructeur de la saison de “chanceuse” mais je crois qu’il y a un peu de ça, même si le quatuor emmené par Lando Norris suit encore bien le rythme des six voitures de tête.

La course se tasse malheureusement à cause de mon incapacité à me défaire de Nevil Wighels mais mon espoir est un espoir météorologique : il pleut désormais à Spielberg. Rapidement, il faut faire un choix ; pneus slicks ou pneus inters ? Tout le monde est déboussolé, des météorologistes aux stratèges en passant évidemment par les pilotes. L’humidification rapide de la piste pousse les premiers pilotes à s’arrêter, c’est le cas notamment chez Audi, Ferrari où McLaren, où l’on choisit très clairement de passer tout le monde en inters. Je me retrouve donc cinquième puis quatrième grâce à un petit laps de concentration signé Heinrich Pöpfer, alors que le groupe de 5 dans lequel je me situe a très clairement fait son choix : pas d’inters pour le moment. C’est tout ou rien, soit on a raison et on vient de la faire à l’envers au redoutable top 6, soit on a tort et on vient de dire adieu aux points. D’autres pilotes derrière nous ont chaussé les inters également alors l’étau pourrait rapidement se resserrer si la pluie persiste. Déstabilisés par les conditions, Wighels et Sigthorsson ne peuvent pas opposer de résistance et je me retrouve rapidement deuxième, dans le diffuseur de Lando Norris, alors que la lutte à distance s’établit face au reste du plateau. Dans les premiers tours, l’avantage est de notre côté et c’est tout bonnement réjouissant mais, au bout de plusieurs boucles, la tendance s’inverse lentement. Sans forcément gagner de temps significatif, les hommes en inters sont au moins aussi rapides que nous, plus rapides même pour certains très agiles.

Richard : Ok Niki, rentre dans ce tour. On te passe les inters.
Niki : Je ne veux pas des inters ! Ces pneus sont encore bons.
Richard : Les autres tournent plus vite, on atteint le stade où il faut changer. Il va y avoir un peu plus de pluie dans les prochaines minutes et on pense qu'il serait préférable d'être en inters.

Le niveau de grip en slicks est encore suffisant et la pluie n’est pas censée rester trop longtemps au-dessus de Spielberg alors j’ai envie de faire tapis. C’est une attitude risquée, inconsciente diront certains, mais je ne vois pas comment je suis censé obtenir un résultat ici en rythme pur. Le bouchon Haas-Sauber m’a fait perdre de précieuses secondes en entame de course, quand la piste était sèche et que le top 6 faisait la loi, alors si je veux moi-même intégrer ce top 6 je dois avoir recours à une méthode alternative. Celle-ci est bonne, selon moi, d’autant plus que je parviens à maintenir ma voiture sur la piste avec mon élégance caractéristique sous la pluie, dépassant Norris pour prendre la tête de la course pour le plus grand bonheur de tribunes enflammées par ma manoeuvre au virage 3. Mais devant l’insistance du muret des stands et les chronos de mes adversaires, je semble me résigner à passer les gommes intermédiaires. Alors que j’approche de l’avant-dernier virage, un message radio vient toutefois tout changer.

Josh : Niki, c’est Josh. NE RENTRE PAS dans ce tour. Je répète, ne rentre pas dans ce tour.
Niki : Pourquoi ?
Josh : Ne t’occupe pas de ça. Fais le job, tu gères parfaitement. Continue comme ça.

Je décide aveuglément de faire confiance à Josh, qui a le compas dans l’oeil en matière de stratégie cette saison, même si j’ignore pourquoi on a finalement changé d’avis au dernier moment sur le muret des stands. La nouvelle me fait plaisir car je ne vois à vrai dire pas l’intérêt de se conformer aux autres stratégies ; rester en slicks est une meilleure option d’un point de vue position en piste. En plus, pour moi, les conditions sont juste parfaites : le grip est faible, l’erreur n’est pas tolérée, les pneus ne sont pas idéaux, c’est cette situation que j’apprécie, d’autant plus que je ne concède que quelques dixièmes par tour sur ceux qui ont pris les pneus inters. Derrière moi, les quatre autres choisissent encore et toujours de rester dehors en slicks, stratégie très étonnante de la part de Haas et Sauber, qui auraient bien besoin de points et qui ne veulent pas se résigner à couper la poire en deux en mettant un pilote en slicks et un en inters pour assurer le coup : comme moi, leurs stratèges ont envie de croire que rester en slicks est la solution la plus viable à long terme dans cette course. Malgré tout, ces quatre pilotes sont réellement plus lents que le top 6 et leur rendent deux à trois secondes par boucle : c’est Niki Kofler contre le reste du monde.

Dans des conditions aussi piégeuses, il faut se sublimer pour triompher. La menace constante d’une erreur, la pression emmagasinée depuis le début de week-end ; tout se retrouve dans les coups de cerceau que je donne en sortie de virage pour garder le contrôle du taureau que j’ai entre les mains. Mon rythme sur ce tarmac humide me permet de voler sur la feuille des temps et, en l’espace de trois tours, me voici avec cinq secondes d’avance sur Lando Norris.

Comme si la météo n’était pas déjà suffisamment à mon avantage, la réponse à l’énigme stratégique est rapidement apportée alors que la pluie cesse de tomber sur Spielberg. Ayant maîtrisé les éléments, les hommes qui ont choisi de rester en piste se retrouvent gagnants même si ces quelques tours où la pluie était effectivement plus intense ont installé le doute dans bon nombre de têtes. Au moment où la dernière goutte frappe mon casque, le classement est le suivant : Kofler, Norris, Wighels, Sigthórsson, Pöpfer, Ghiotto, Zhou, Russell, Verstappen, Leclerc. Vous avez dit surréaliste ? Tout à fait. Et ça ne s’arrange pas alors que nos arrêts arrivent. Les sept premiers ne s’étant pas encore arrêtés, ils font là un beau coup, d’autant plus que s’arrêter pour chausser de nouveaux pneus slicks apparaît désormais évident : je suis officiellement le leader de cette course, ayant réussi mon coup de Trafalgar sur les cadors. Je change de gommes à la fin du tour 21, optant pour des pneus mediums et enterrant les espoirs de Russell & co de me reprendre les commandes de ce Grand Prix.

La pellicule d’eau encore présente en piste me permet, car j’ai des gommes neuves, d’avoir une meilleure adhérence et donc de performer une sorte d’undercut sur Norris, qui est désormais mon principal adversaire pour la première place. Je ne suis néanmoins pas le leader de cette course pour l’instant car certains des perdants du jour sont restés en inters pour le moment. La décision de ne pas changer de pneus de ces hommes leur coûte encore de précieuses secondes qui ne font que me conforter dans ma position. Au moment de faire les comptes, cette manoeuvre stratégique relègue Esteban Ocon, désormais premier des cadors, à plus de trente secondes de ma Red Bull alors qu’il avait environ dix secondes d’avance sur moi quand il a chaussé les inters. Derrière moi, le bloc bas déployé par Haas et Sauber me permet d’envisager la suite sereinement ; Norris est deuxième et, derrière lui, les Sauber ainsi que Sigthórsson sont en train de se tirer la bourre pour quelque chose qu’ils n’ont aperçu qu’en photo jusqu’ici : le podium. Leur lutte ralentira certainement la remontée des gros bras, si ceux-ci sont toutefois capables de remonter jusqu’ici ce qui n’est, à vrai dire, pas certain du tout.

Ma course pourtant annoncée comme chaotique après la qualification d’hier est en train de se dérouler à merveille ; la météo m’a aidé, la stratégie a fonctionné, mon rythme est exceptionnel, mes rivaux sont bloqués. Tout se déroule pour le mieux pour l’instant mais, peu après la mi-course, le doute revient nous habiter alors que la pluie fait son grand retour.

Nous sommes au tour 42 et tout le monde a le cul entre deux chaises : que faire ? Rentrer ? Attendre ? Le précédent établi par l’averse du début de course met le doute à beaucoup de pilotes et, malheureusement pour moi, c’est là que la course commence à devenir chaotique. Le leadership solide, la confiance, le rythme : il n’y a plus d’acquis, désormais. L’averse devient peu à peu déluge et, à la suite d’un passage de vibreur trop ambitieux en sortie du premier virage, toute l’Autriche retient son souffle ; ma Red Bull est en train de se diriger tout droit vers le rail qui longe la sortie de la voie des stands. Je ne contrôle plus rien...

Pourquoi je vois Lena se diriger vers le stand d'Audi et plus précisément dans le garage de Max?

Le 02 mai 2020 à 16:26:31 Pimpolofist a écrit :
Pourquoi je vois Lena se diriger vers le stand d'Audi et plus précisément dans le garage de Max?

Niki : *entre dans un virage*
Son couple : https://youtu.be/iLBBRuVDOo4?t=11

Je veux espérer que Kofler se sauve et remporte la course

Kofler mange le mur, casse son aileron avant, rentre au stand clopin clopant, derrière, un Pöpfer ou Sighorsson fait montre de sa remarquable maîtrise sous la pluie et vient s'empaffer dans le mur, safety car, Kofler se retrouve dans le pack avec des pneus neufs, fin de course haletante où le rainmaster d'Innsbruck fait sa loi jusqu'à décrocher la victoire.

"Je ne me pardonnerai jamais. La honte est totale. Je n’avais rien de plus à gagner, tout à perdre, et je viens justement de tout perdre. Ce vibreur, ce virage, tout le monde les connaît ; sur le sec, tout le monde sait que les limites de la piste sont dangereuses à cet endroit et, sous la pluie, c’est encore pire. Il en va de la responsabilité de chacun de faire attention dans ce virage et, pour une fois, je n’ai pas fait attention et j’en ai payé le prix fort. Mes espoirs de victoire viennent de s'envoler mais c'est bien plus que ça ; quelque part, c'est une partie de mon amour propre qui est parti. Ce n'est pas la fin du monde, me direz-vous, mais pour moi, ça l'est presque."

ou

"Avec un retournement de situation digne des plus grands sauvetages de l’Histoire du cinéma hollywoodien, le public laisse échapper un ouf de soulagement alors que ma manoeuvre a permis à ma voiture de reprendre de l’adhérence à l’avant et donc de prendre une direction autre que le rail. Je vous avouerai que moi aussi, j’ai relâché tous mes muscles en réalisant que j’étais encore en course, car à partir du moment où j'ai senti la voiture partir, j'avais un pressentiment que ça se finirait mal, pressentiment qui ne s'est - Dieu merci - pas confirmé."

Quel passage est tiré de la deuxième partie de l'épisode ? Réponse demain à 16h

Niki qui nous fait une Zarco Brno 2017

Le 02 mai 2020 à 23:19:56 Haryanto a écrit :
"Je ne me pardonnerai jamais. La honte est totale. Je n’avais rien de plus à gagner, tout à perdre, et je viens justement de tout perdre. Ce vibreur, ce virage, tout le monde les connaît ; sur le sec, tout le monde sait que les limites de la piste sont dangereuses à cet endroit et, sous la pluie, c’est encore pire. Il en va de la responsabilité de chacun de faire attention dans ce virage et, pour une fois, je n’ai pas fait attention et j’en ai payé le prix fort. Mes espoirs de victoire viennent de s'envoler mais c'est bien plus que ça ; quelque part, c'est une partie de mon amour propre qui est parti. Ce n'est pas la fin du monde, me direz-vous, mais pour moi, ça l'est presque."

ou

"Avec un retournement de situation digne des plus grands sauvetages de l’Histoire du cinéma hollywoodien, le public laisse échapper un ouf de soulagement alors que ma manoeuvre a permis à ma voiture de reprendre de l’adhérence à l’avant et donc de prendre une direction autre que le rail. Je vous avouerai que moi aussi, j’ai relâché tous mes muscles en réalisant que j’étais encore en course, car à partir du moment où j'ai senti la voiture partir, j'avais un pressentiment que ça se finirait mal, pressentiment qui ne s'est - Dieu merci - pas confirmé."

Quel passage est tiré de la deuxième partie de l'épisode ? Réponse demain à 16h

Le réveil sonna il était l’heure de sortir de mon lit Spiderman, de manger mes chocapics et d’aller au collège

Course ultra plaisante à lire et un bon cliffhanger des familles, c'est un grand cru cette 1ère partie ya rien à dire

Vu le titre de l'épisode, j'ai envie de dire que ça va bien se passer mais ça peut-être un piège aussi

Le 03 mai 2020 à 00:39:41 DorotheaWierer a écrit :
Course ultra plaisante à lire et un bon cliffhanger des familles, c'est un grand cru cette 1ère partie ya rien à dire

Vu le titre de l'épisode, j'ai envie de dire que ça va bien se passer mais ça peut-être un piège aussi

El famoso "Le titre spoile tout" de Monarch sur le GP du Brésil 2023 issou

Le 03 mai 2020 à 00:42:29 Haryanto a écrit :

Le 03 mai 2020 à 00:39:41 DorotheaWierer a écrit :
Course ultra plaisante à lire et un bon cliffhanger des familles, c'est un grand cru cette 1ère partie ya rien à dire

Vu le titre de l'épisode, j'ai envie de dire que ça va bien se passer mais ça peut-être un piège aussi

El famoso "Le titre spoile tout" de Monarch sur le GP du Brésil 2023 issou

Ravive pas les blessures du passé ptin...

SAISON 8 https://docs.google.com/document/d/1bPvF2aD5YsK_fK3k_Zg4C0gZm0by7p0CRLGPtagG5_4/edit?usp=sharing

2025 (S8), Chapitre 21 (n°332) : Cadeau du ciel

PARTIE 2

Je ne me pardonnerai jamais. La honte est totale. Je n’avais rien de plus à gagner, tout à perdre, et je viens justement de tout perdre. Ce vibreur, ce virage, tout le monde les connaît ; sur le sec, tout le monde sait que les limites de la piste sont dangereuses à cet endroit et, sous la pluie, c’est encore pire. Il en va de la responsabilité de chacun de faire attention dans ce virage et, pour une fois, je n’ai pas fait attention et j’en ai payé le prix fort. Mes espoirs de victoire viennent de s'envoler mais c'est bien plus que ça ; quelque part, c'est une partie de mon amour propre qui est parti. Ce n'est pas la fin du monde, me direz-vous, mais pour moi, ça l'est presque.

Autant d’idées qui me traversent la tête en une fraction de seconde, avec la sensation que le temps est figé à partir du moment où vous sentez cette perte d’adhérence. Ca peut paraître incroyable mais, dans un moment aussi important, les pensées dans votre cerveau fusent et vous imaginez déjà l’après avant même qu’il ne se produise. Parfois même, l’après en question n’a jamais lieu et, fort heureusement pour moi, c’est le cas ici. Avec un retournement de situation digne des plus grands sauvetages de l’Histoire du cinéma hollywoodien, le public laisse échapper un ouf de soulagement alors que ma manoeuvre a permis à ma voiture de reprendre de l’adhérence à l’avant et donc de prendre une direction autre que le rail. Je vous avouerai que moi aussi, j’ai relâché tous mes muscles en réalisant que j’étais encore en course, car à partir du moment où j'ai senti la voiture partir, j'avais un pressentiment que ça se finirait mal, pressentiment qui ne s'est - Dieu merci - pas confirmé. Vous voyez le sauvetage de Max au Brésil en 2016 ? Maintenant imaginez ce même sauvetage lors d’un Grand Prix des Pays-Bas avec l’ambiance qui va avec ; c’est purement malsain, à ce stade.
Fini mon récit héroïque de cette situation presque tragique, retour à l’action en piste ; après ce 90° très périlleux, il me faut un peu de temps pour relancer la machine et me débarrasser de l’anti-calage et, dans la descente vers le virage numéro deux, Lando a profité du différentiel vitesse pour reprendre les commandes de la course.

Rapidement, je me lance à la poursuite de Norris, qui n’est pas le dernier des incapables lorsqu’on parle de pluie. Il faut dire qu’être né dans le Somerset prépare à affronter l’eau, Jenson Button en étant un parfait exemple. Mais la quantité d’eau en piste devient préoccupante et, malheureusement pour moi, mon cobaye n’est plus dans cette course ; touché par des freins en pagaille, Sérgio rentre aux stands pour abandonner, lui qui avait choisi les inters très tôt dans cette course et qui était ma référence en matière de chronos et de stratégie jusque là. Je décide donc de me fier à mon instinct, ce qui a plutôt bien marché en début de course, et apprenant qu’un trio Pöpfer-Ghiotto-Zhou affole les chronos en pneus pluie, je prend la décision de rentrer. Norris a continué, comme certains autres tels que Ráfaga, les McLaren, Ticktum ou encore Zoranović. Malheureusement trop heureux d’être à Spielberg, je manque de perdre le contrôle dans l’avant-dernier virage dans mon tour de sortie, la manoeuvre me coûtant quelques secondes. C’est ainsi que Lando ressort juste devant moi en pneus pluies, mais j’ai cette fois la ferme intention de faire ma loi ; bien installé dans l’aileron arrière de la Haas, je rend hommage à Daniel Ricciardo en faisant sa fameuse feinte de dépassement à l’intérieur. M’ayant aperçu dans son rétro malgré la quantité d’eau et le manque de visibilité, Lando couvre l’intérieur, l’opportunité rêvée pour moi d’y aller à l’extérieur. Le dépassement est hautement improbable pourtant je parviens à l'exécuter à la perfection, provoquant là un vrombissement général des tribunes. Avec le recul, je pense que j’aurai réellement dû m’abstenir de faire cette feinte car, dans des conditions pareilles, j’aurai pu mettre fin à la course de Lando, à la mienne ou aux deux. Ce n’était pas la décision la plus intelligente de ma carrière mais, puisque tout s’est déroulé sans accroc et que je viens de dépasser mon adversaire majeur pour cette victoire, on va passer l’éponge. Je suis pour le moment troisième de ce Grand Prix derrière Ráfaga et de Vries, qui sont avec Ticktum et Zoranović les seuls hommes qui jugent pertinent que ne pas s’arrêter aux stands, ce qui est tout sauf le cas. Mon dépassement sur les deux hommes dans le même tour alors qu’ils jouent le rôle de chicane mobile est la parfaite illustration de cela, les deux pilotes me concédant probablement trois à quatre secondes par boucle. Ils finiront par revenir à la raison en troquant les inters pour des pneus Full Wet, non sans se retrouver dans les tréfonds du classement.

Désormais, je suis donc en tête de cette course. La joie générale au moment de mon dépassement sur le pilote Audi est redescendue et tout le monde attend désormais le prochain chapitre ; il reste une quinzaine de tours et je suis en tête de mon Grand Prix. Je contrôle la situation et, après quelques actes héroïques pour arriver jusque là, je vous avoue que je pioche un peu. La Haas d’un épatant Lando Norris n’est qu’à une poignée de secondes et, si j’étais spectateur de cette course, je pense que je serai en train de prier pour une victoire de l’anglais. Une Haas à deux doigts de l’emporter dans des conditions pareilles fait forcément écho à quelques grandes performances dans l’Histoire, comme celle de Hill à Spa en 98 ou celle de Herbert au Nürburgring en 99 ; deux outsiders qui ont profité des conditions pour signer un succès de prestige. En plus, ici, ce serait la première victoire de Lando, victoire méritée depuis le temps. Mais puisque je ne suis pas spectateur et que ce Grand Prix est MON Grand Prix, je parviens à maintenir ma RB21 sur le truc gris et l’écart ne bouge quasiment pas. Il n’augmente pas, certes, mais il ne diminue pas non plus.

Dans les quinze derniers tours, je ne lâcherai plus cette place : parti treizième - porte bonheur - pour ma course à domicile, je finis par m’imposer dans mon pays pour ma treizième victoire - porte bonheur toujours - en Formule 1. Quarante-et-un ans après Lauda, je deviens le deuxième autrichien vainqueur sur le sol national et, aussitôt la ligne franchie, je suis submergé par l’émotion.

Richard : Niki Kofler, tu l’as fait ! TU L’AS FAIT, GARÇON ! Tu es exceptionnel, il n’y a pas d’autre mot !
Niki : Oh mon Dieu…YYYYYYYYEEEEEEEESSSSSSSS !
Richard : Tu es une légende. C’était une course épique, tu as tout fait comme il fallait. Tu la mérites.
Niki : Je n’ai pas de mots...
Richard : Il n’y a pas besoin de mots. Quelle course.
Niki : Quelle course, ouais...P*****, j’ai failli tout faire capoter. J’ai du mal à croire que ça soit enfin arrivé..
Guillaume : Pourtant c’est arrivé. Chapeau bas, monsieur Kofler. Tu es le roi.
Niki : Merci. Merci les gars, merci à vous, merci aux fans ! Vous êtes la raison pour laquelle je me suis battu pour celle-là, croyez-moi. Je suis tellement fier de vous, vous avez été là pour moi aujourd’hui et je vous en remercie, du fond du coeur. Merci.

Classement final du Grand Prix :
1 Kofler (Red Bull)
2 Norris (Haas)
3 Pöpfer (Sauber)
4 Sigthórsson (Haas)
5 Wighels (Sauber)
6 Ocon (Ferrari)
7 Leclerc (Ferrari)
8 Russell (McLaren)
9 Zhou (China)
10 Gasly (Aston Martin)
…
DNF Sette Câmara (Red Bull)

Championnat pilotes Championnat constructeurs

Dans mon tour de décélération, je savoure chaque instant et, quand un commissaire me tend un drapeau autrichien juste après le premier virage, je n’hésite pas un seul instant à m’arrêter pour lui emprunter. Je vais dans les zones de dégagement à chaque virage pour approcher au plus près des fans, qui répondent avec un bruit phénoménal. Le Red Bull Ring est devenu une vraie fournaise, on n’entend même plus le bruit des moteurs tellement la foule fait du bruit, tout le monde est en transe et c’est également mon cas. Les images sont magnifiques, les frissons sont bel et bien là : ce pays tout entier vibre actuellement et c’est grâce à moi.

Lors de mon arrivée dans le parc fermé, je me confronte à une image insensée : je dois me garer devant le panneau “1”, chose que j’ai déjà fait par le passé mais certainement pas entre une Haas et une Sauber ! Au moment où ma voiture s’immobilise devant le plot, je prend un moment pour tenter de réaliser ce qui se passe. Mains sur le casque, je vous avoue que je peine à comprendre ce qui m’arrive et, finalement, je relève ma visière et m’extrais du cockpit. Au moment de me dresser debout sur ma voiture, je serre les poings en l’air et, levant la tête vers le ciel pluvieux, je laisse échapper un cri rageur que certaines caméras ont sûrement capté.

Je m’empresse de sauter dans les bras des mécaniciens, qui sont tout aussi ravis que moi de ce qui vient de se passer. Les scènes de liesse sont là pour nous délivrer de cette course éprouvante et, alors que la pluie continue de nous arroser, on célèbre un succès de haut-vol, un de plus j’ai envie de dire. Après ça, je me décale sur la droite où m’attendent mes proches. Mes parents, Lena et les jumeaux sont là et tout le monde dans le lot a les larmes aux yeux, moi compris, et alors que j’arrive en face de mon père, il attrape mes épaules et s’empresse de me serrer avec une force que je ne lui aurai jamais attribué auparavant. Le protocole doit démarrer d’un instant à l’autre alors je dois malheureusement être très bref dans mes échanges avec eux car il faut rapidement aller vers le podium. Mais alors que je me retourne pour rejoindre la cool room, j’entend Lena qui m’appelle.

Lena : Niki ! Prends les jumeaux avec toi, Niki ! Emmène-les là-haut.
Niki : Tu as de brillantes idées toi, des fois.

Après avoir porté Adrian et Isabel par-dessus la barrière qui nous séparait, je prend finalement la direction du podium. Devant l’impatience manifeste des officiels toujours aussi rabats-joie, je finis par porter mes enfants dans l’escalier qui mène à la cool room et, arrivant au pas de course dans la pièce, j’y retrouve Josh, l’homme à qui on doit ma stratégie du jour et à qui je dois beaucoup aujourd’hui ; sans lui, je serai aveuglément rentré pour passer des inters en début de course et je me serai retrouvé dans le même bateau que les autres cadors. Je m’empresse de poser les jumeaux pour lui sauter dessus et le serrer dans mes bras, manquant au passage de le faire tomber.

Niki : Je t’aime en amour, bon sang ! Quel homme, Josh, quel homme ! Tu mérites une statue, je te jure !
Josh : Tu as fait ton job aussi, hey. Ne me fais pas passer pour le héros du jour.
Niki : Putain je suis amoureux de toi. Tu es un héros, mec ! Un putain de héros.

Après cela, je m’en vais féliciter Lando Norris, détenteur de son premier podium depuis son retour et Heinrich Pöpfer, détenteur de son premier podium tout court. Je suis heureux pour lui, c’est un bon gars que je connais depuis longtemps maintenant et j’y suis pour quelque chose s’il est là aujourd’hui. On débriefe très rapidement la course tout en récupérant de cette épreuve éreintante que nous venons de vivre.

Lando : Qu’est-ce qui t’es arrivé, Niki ? Au premier virage, quand tu as fait ton erreur.
Niki : J’ai tout perdu sur un vibreur. L’arrière est parti, les roues ont bloqué, j’étais en butée de volant, honnêtement je me voyais déjà dans le mur.
Lando : Comment est-ce que tu as récupéré ça ?
Niki : Je ne sais pas, je me suis arrêté...Cinq mètres avant la barrière, peut-être. C’était malsain, mon coeur était à 200bpm.
Lando : Sale affaire.
Niki : Comme tu dis. Mais tu étais plutôt rapide, hein ? Si on m’avait dit avant la course que tu résisterais aussi bien, j’aurai cru que c’était encore une de tes blagues, mais tu étais vraiment dans le rythme.
Lando : Merci bien.

Finalement, Heinrich finit par être appelé pour le podium, puis Lando, et enfin…”Il écrit son histoire de jour en jour et aujourd’hui il écrit celle de son pays. Mesdames et messieurs, réservez un accueil chaleureux à votre vainqueur pour ce Grand Prix d’Autriche 2025, Nikiiiiiii Kooofleeeeeer !”

Et du coup on va éviter les spoils en scrollant alors on va faire une nouvelle page