Partie 2 des 24 Heures en page précédente

PTDR, c'était évident qu'un des deux équipages mastodontes (4 et 7) allait abandonner, mais il a fallu que je me gourre Mais bon, je suis un peu satisfait d'avoir trouvé la temporalité, 7h du mat, c'est à peu près ce que j'imaginais

la Peugeot numéro 8 est pressante dans notre sillage. Côté hécatombe, quatre des douze protos ont profité des premières heures du jour pour annoncer leur retrait ; les deux Mercedes ont renoncé sur un problème moteur de toute évidence majeur puisqu’il a abattu les deux voitures du constructeur allemand, tandis que les dégâts ont eu raison des deux accidentées que sont la Toyota numéro 7 et la Rebellion numéro 2.

Pour ce relais de deux heures, mon objectif est de me battre avec un homme de chez Peugeot Sport

La 8 c'est une Toyota

Bon je maintiens une partie de mon prono, P5 pour l'équipage de Niki, va encore y avoir du bordel sur les 3 dernières heures

Suite et fin de ces 24 Heures demain, toujours dans la matinée parce que ça change un peu et que je trouve ça cool, pour une fois, de poster le matin

L'occasion de voir notamment si Mouf fera honneur à son homologue alsacien DrElsasser

T'aurais pu ramener Richard

Le 28 avril 2020 à 22:09:29 Arnalo a écrit :
T'aurais pu ramener Richard

Le 28 avril 2020 à 21:53:51 Haryanto a écrit :
Suite et fin de ces 24 Heures demain, toujours dans la matinée parce que ça change un peu et que je trouve ça cool, pour une fois, de poster le matin

L'occasion de voir notamment si Mouf fera honneur à son homologue alsacien DrElsasser

Bah je peux pas faire aussi bien que l'Oracle vu que la 7 a abandonné

Le 28 avril 2020 à 22:27:12 DorotheaWierer a écrit :

Le 28 avril 2020 à 21:53:51 Haryanto a écrit :
Suite et fin de ces 24 Heures demain, toujours dans la matinée parce que ça change un peu et que je trouve ça cool, pour une fois, de poster le matin

L'occasion de voir notamment si Mouf fera honneur à son homologue alsacien DrElsasser

Bah je peux pas faire aussi bien que l'Oracle vu que la 7 a abandonné

Faire honneur =/= Faire aussi bien

Le 28 avril 2020 à 22:33:27 Haryanto a écrit :

Le 28 avril 2020 à 22:27:12 DorotheaWierer a écrit :

Le 28 avril 2020 à 21:53:51 Haryanto a écrit :
Suite et fin de ces 24 Heures demain, toujours dans la matinée parce que ça change un peu et que je trouve ça cool, pour une fois, de poster le matin

L'occasion de voir notamment si Mouf fera honneur à son homologue alsacien DrElsasser

Bah je peux pas faire aussi bien que l'Oracle vu que la 7 a abandonné

Faire honneur =/= Faire aussi bien

Ouai mais même ça c'est mal embarqué

PARTIE 1 https://www.jeuxvideo.com/haryanto/forums/message/1026297131
PARTIE 2 https://www.jeuxvideo.com/haryanto/forums/message/1026487699

2025 (S8), Chapitre 19 (n°330) : 24 Heures

Rappel : Engagés aux 24h du Mans en LMP1 :

PARTIE 3

Classement à 13h00 [reste 02h00] :

Dimanche, 13h18 [reste 01h42] : Job done. La fin de mon relais ne fut rien d’autre qu’une course solitaire passée à naviguer avec précaution à travers la foule de GT et, finalement, ma journée vient de se terminer en ce qui concerne le pilotage. Ma satisfaction réside dans l’absence de Safety Car car, après le problème moteur dont on a été victime sur mon temps de roulage pendant la nuit, la dernière chose que je voulais était un roulage saccadé pour mon troisième et dernier passage derrière le volant. C’est donc mission accomplie et, au moment d’arrêter la voiture à l’emplacement du stand, j’enlève mes ceintures et sors rapidement, emportant avec moi mon baquet pour que Louis puisse installer le sien dans la voiture. Je m’apprête désormais à vivre la fin de course depuis le garage aux côtés de Nico, Sébastien et les gars de l’équipe. J’ai piloté en tout et pour tout 6h26 - sans compter les soixante-quinze minutes où j’étais censé piloter mais où la voiture était sur des jacks - et une seule grosse erreur est venue ternir ma prestation. Ma prise de confiance a été assez rapide, à vrai dire il n’y a que ma première astreinte dont je suis mécontent. Le relais nocturne s’est bien déroulé jusqu’au problème moteur, j’ai montré un rythme épatant en étant par moments l’homme le plus rapide en piste et en gérant à merveille la température des pneus chaussés sur ma SMP. Enfin, ce troisième passage que je viens de terminer était un peu moins amusant en raison du manque d’enjeu, néanmoins la bataille avec Dorian était vraiment sympathique. Il n’y a pas beaucoup d’action roue contre roue entre deux prototypes de la même classe - ça arrive en GT mais pas vraiment en P1 et en P2 - et pouvoir m’offrir une petite bataille avec lui était assez cool, même si je savais que la bataille était perdue d’avance. En plus de ça, le rythme que j'ai montré par la suite était vraiment bon, de quoi garder espoir pour un gain de place si jamais la Toyota vacille.
Au moment de rejoindre le garage, j’ai un peu une sorte de “gueule de bois”. Je me dis que c’est fini, que toute la préparation - entre celle de cet hiver et celle des dernières semaines - a résulté en cette course. La semaine a été intense, il m’a fallu un peu de temps pour réellement m’acclimater à cet environnement, mais je regrette presque de ne pas refaire les 24 Heures du Mans le mois prochain. Au mieux, il faudra attendre un an - même si je ne suis pas tout à fait sûr de vouloir m’engager sur ce même emploi effréné du temps tous les ans - et c’est un peu triste. En tout cas, pour une première au Mans, je me réjouis déjà de ne pas avoir mis la voiture dans le mur et d’avoir su gérer la nuit, le trafic et tout un tas d’autres choses.

Dimanche, 13h51 [reste 01h09] : Cette fin de course est assez calme chez SMP. Fort heureusement aucun problème ne vient nous affecter, il faut dire qu’on a eu notre dose, malheureusement il semblerait qu'il en soit de même pour les autres. On se dirige vers une fin de course assez linéaire en LMP1 et, sauf cataclysme, l’ordre ne bougera pas. La réalisation se concentre sur la lutte pour la victoire en GT Pro entre une Ferrari et une Porsche. En regardant le live timing complet, je constate l’ampleur des dégâts dans l'ensemble des catégories ; soixante-deux équipages au départ, vraisemblablement seulement 42 à l’arrivée. On note dans cette liste quatre absents en LMP1 et, d’un point de vue personnel, on relève également l’abandon de la Porsche 91 copilotée par Andy, qui n’a pas survécu à la matinée. Mais alors que je suis en train de regarder les écarts en LMP2 pour voir si une étincelle peut déclencher un grand feu dans la catégorie, la cohue dans le garage me fait dévier du live timing pour regarder à nouveau le flux international : la numéro 8 est au ralenti avec un pneu à plat ! Gustavo Menezes sort de Mulsanne à l’instant et il n’a plus que trois roues gonflées sur son carrosse ; il va lui falloir du temps pour rentrer aux stands et rectifier ça, du temps qui va nous permettre de repasser devant.
A vrai dire, c’est dans la ligne droite qui amène vers Indianapolis que Louis détrône le malheureux américain pour récupérer la sixième place de cette course. Ce n’est pas grand-chose, surtout qu’on est très loin du top 5, mais ça amène un peu de baume au coeur de finir sur cette petite note positive. A moins d’avoir, à notre tour, un problème en fin de course, on tient cette sixième place.

Dimanche, 15h02 [drapeau à damiers] : Le calme étant revenu sur la course en LMP1 après la crevaison de la numéro 8, je'ai pu profiter du spectacle depuis le garage tout en débriefant avec le Hülk de l’expérience que je viens de vivre. Hormis une interruption par un énième journaliste qui voulait recueillir ma réaction - il faut dire que je suis le gros nom du casting, de par ma présence en F1 et mon palmarès là-bas - tout est plutôt tranquille jusqu’à l'apparition du drapeau à damiers à l'instant. En l’absence de la numéro 7, accidentée dans la matinée, le gros poisson était le 4 et c’est bien cet équipage qui l’emporte avec un grand mérite pour compléter une très belle saison 2024-2025 qui les voit s’emparer du titre de champions du monde en plus de rafler ce succès de prestige. Juste derrière, on retrouve la solide Toyota numéro 9, avec laquelle nous nous sommes battus un moment avant de connaître nos problèmes. On peut avoir des regrets car on se dit qu’on aurait pu y être mais la fiabilité est une part intégrante du sport automobile et encore plus au Mans alors c’est tant pis pour nous. Enfin, la Peugeot numéro 5, discrète mais très régulière, complète le podium.

Personnellement, notre sixième place me convient ; c’est loin d’être idéal quand seulement huit P1 franchissent la ligne mais il y a du positif à retenir. Après tout, il n’a manqué que la fiabilité pour viser le titre officieux de “meilleur proto privé”, récompense que nous arrachent Beche, Magnussen et Webb sur la Rebellion numéro 1, qu’on a battu en rythme pur tout au long de ces 24 Heures mais qui ont su tenir mécaniquement parlant pendant toute la course. L’équipe espérait peut-être un peu mieux mais, au cours d’une édition qui a manqué de dynamite - hormis les deux accidents de Rowland et Félix Da Costa - en LMP1, le résultat reste acceptable. On remplit notamment l’un des objectifs, celui de terminer devant l’autre voiture du team, qui termine huitième et dernière de la classe ainsi que onzième au général à cause de nombreux petits problèmes. De plus, ce scalp de prestige obtenu sur l’une des Toyota, à un peu plus d’une heure de l’arrivée, a presque un goût de victoire. Ca ne figurait pas clairement dans la todolist car il est toujours difficile de prévoir qui aura de la chance ou non, mais on a eu l’occasion entre nous d’évoquer la possibilité de battre un proto d’usine et, maintenant qu’on a officiellement réussi à en battre un, on ne cache pas une certaine fierté tant le handicap était grand sur le papier.

Classement final :
Vainqueur en LMP2 : #36 Alpine (G.Aubry, P.-L. Chatin, N.Jamin)
Vainqueur en GT Pro : #92 Porsche (M.Christensen, K.Estre, L.Vanthoor)
Vainqueur en GT Am : #86 Gulf Racing (F.Fraga, G.Roda, K.Tereschenko)

Après la course et alors que l’excitation redescend peu à peu au Mans, nous nous retrouvons pour nous congratuler de cette édition. Le résultat n’est pas celui que l’équipe visait à cause de ce problème moteur nocturne et les grosses têtes de l’écurie ont du mal à cacher qu’il faudra faire mieux à l’avenir - l’EoT devrait aider en ce sens - mais en attendant, on a rallié l’arrivée avec les deux voitures, ce qui n’est pas si simple dans une course si longue.

D’un point de vue personnel, j’ai pris beaucoup de plaisir à disputer cette édition des 24 Heures du Mans, la quatre-vingt-treizième de l’Histoire. Si je n’étais pas pilote de F1, personne n’aurait prêté attention à ma sixième place car, au Mans, l’Histoire ne retient que les vainqueurs et - dans de rares cas - les trois premiers équipages LMP1, mais je reste malgré tout content de cette première. Il y avait des regards braqués sur moi, pour autant je n’ai pas commis d’énormissime erreur, surtout quand on considère que je suis un néophyte dans le monde de l’Endurance. La libération que j’ai constaté dans mon pilotage au fil de la course est exactement ce dont j’aurai besoin sur l’ensemble de la semaine mancelle et je n’ai qu’une envie : revenir pour voir ce que je vaux vraiment. Reste à savoir si je serai de la partie dans le futur.

Le meilleur équipage qui gagne

C'était cool de pouvoir casser la monotonie de la F1, 5 saisons et demi après la dernière fois que Niki a participé à autre chose qu'un Grand Prix de F1. J'ai fait un petit saut dans l'inconnu à l'occasion puisque la F1 est le seul sport auto pour lequel je m'estime connaisseur, ma connaissance du WEC s'arrêtant à quelques visionnages naïfs ces 10 dernières années. J'ai essayé de faire des recherches et j'ai maté plusieurs heures de différentes éditions pour essayer de faire en sorte que la course colle autant que possible à la réalité et pour que le tout soit assez immersif pour vous, j'espère que ça ne vous a pas trop semblé "amateur", mais étant donné que je me suis lancé dans cette idée sans jamais avoir cherché à comprendre les rouages de l'Endurance auparavant, je pense avoir fait un job correct.

Je ne suis pas du tout connaisseur du WEC, donc moi j'ai rien à redire, j'ai beaucoup aimé ces 24h

Mais la fin des 24 Heures n'est en aucun cas une raison pour vous barrer d'ici : rendez-vous vendredi pour la première partie du Grand Prix d'Autriche, THE rendez-vous of the saison

Abandon dans le dernier tour, à up

Franchement j'ai adoré, l'ambiance est très bien retranscrite et puis c'est pas plus mal d'avoir des courses hors de la F1 ça apporte une bonne diversité. Très gros travail de recherche à souligner aussi donc c'est un sans-faute. Et au moins on voit que l'ACO n'a pas tout fait pour que Niki remporte les 24h

Vivement le GP d'Autriche pour assister à un nouveau choke sur ses terres

Je pensais que certains seraient frustrés que Niki termine anonymement sixième mais en fait ça a l'air d'aller

Le 30 avril 2020 à 10:24:51 [-Monarch-] a écrit :
Et au moins on voit que l'ACO n'a pas tout fait pour que Niki remporte les 24h

Pourquoi ils feraient ça voyons

Le 30 avril 2020 à 11:34:16 Haryanto a écrit :
Je pensais que certains seraient frustrés que Niki termine anonymement sixième mais en fait ça a l'air d'aller

Depuis quand on aime voir Niki briller ? Non en vrai c'est cool de le voir triomphant comme en F1 dernièrement, mais bon avec un proto privé il est à sa place au final

Première partie du week-end autrichien baaaaabyyyyyyy
J'ai vraiment la hype parce que le week-end complet est rempli d'action ; première partie ce vendredi et on va garder une dernière fois le créneau matinal

SAISON 8 https://docs.google.com/document/d/1bPvF2aD5YsK_fK3k_Zg4C0gZm0by7p0CRLGPtagG5_4/edit?usp=sharing

2025 (S8), Chapitre 20 (n°331) : Wer rastet, der rostet

Jeudi 19 juin 2025, Österreichring, Spielberg
Neuf sur dix. Ma série infernale se poursuit et touche, à vrai dire, presque à sa fin. Après cinq week-ends en F1, deux au Mans et un consacré à la World Run, j’entame mon neuvième week-end sportif d’affilée et je commence à me dire que ça fait beaucoup. Néanmoins, l’adrénaline est là, après deux victoires consécutives à Monaco et au Canada et après ma participation encourageante aux 24 Heures. En plus de cela, pour faire passer la pilule, je me dis que je n’ai pas le droit d’être défaillant ce week-end, sur mes terres. J’aurai pu gagner ici il y a trois ans, de même il y a deux ans, pourtant je n’ai jamais fait mieux que cinquième à Spielberg, c’était lors de ma première saison en F1 et c’est navrant de devoir le rappeler constamment, à défaut de pouvoir faire un meilleur résultat.

Depuis Monaco, j’ai le vent dans le dos : j’ai infligé plus de trente points à tous mes adversaires directs en à peine deux courses et ce renversement de vapeur fait presque oublier l’incertitude qui plane autour de Red Bull Racing. A l’amorce de notre Grand Prix national - le mien et celui de l’écurie - il ne faut cependant rien laisser transparaître et, malgré l’amende et la mauvaise pub qui est venue avec, l’Energy Station ne désemplit pas. L’équipe a mis les petits plats dans les grands, beaucoup d’athlètes de la marque ont été réquisitionnés pour essayer de faire bonne impression ce week-end.

En ce jeudi, devant les médias, j’ai une énorme étiquette collée sur le front : favori. Il va falloir composer avec cela durant tout le week-end.

Journaliste : Niki, vous arrivez ici après deux victoires consécutives en F1 et une participation remarquée aux 24 Heures du Mans. Quel est l’état d’esprit ?
Niki : J’ai faim. Comme à chaque week-end depuis le début de la saison, j’ai faim, je veux obtenir le maximum et j’espère pouvoir l’obtenir ce week-end. Il faut de la nourriture pour rassasier un ours, vous savez (rires).
Journaliste : Est-ce que l’ours est fatigué ?
Niki : L’ours est fatigué, oui, mais il la boucle et il continue à donner le meilleur de lui-même. Ce n’est pas parce que j’enchaîne les sollicitations à droite et à gauche que je dois me chercher des excuses, la vérité est que la fatigue est secondaire quand vous êtes dans un baquet en train de chasser le chrono. Je m’en excuse auprès de lui mais je me contenterai de citer Dietrich Mateschitz sur le sujet : “Wer rastet, der rostet.”.
Journaliste : Qu’est-ce que ça veut dire ?
Niki : “Qui se repose rouille.”. Je ne suis pas sûr que ça sonne bien dans toutes les langues mais, en allemand et en anglais, ça marche du tonnerre.
Journaliste : Beaucoup de gens s'enthousiasment au sujet de vos performances récentes après ce que vous avez montré lors des deux dernières courses. Qu'est-ce qui explique ces deux victoires, selon vous ?
Niki : Je ne sais pas, je ne suis pas un devin au point de pouvoir trouver les raisons de mes victoires ! C'est sûr que les séries de victoires sont devenues assez rares ces dernières années alors dès qu'un pilote en gagne deux d'affilée on commence à le penser imbattable, maintenant c'est ma mission d'être le plus imbattable possible.
Journaliste : Puisque vous n’avez pas prévu de vous reposer, parlez-nous de ce week-end...Ressentez-vous de la pression en arrivant ici ? Est-ce que ce statut de favori vous fait peur ?
Niki : Oui, ça me fait peur car ce genre de pression ne peut jamais donner quelque chose de positif. Si vous répondez présent, on dira que c’est normal et, si vous n’êtes pas à la hauteur, on appellera ça une faute professionnelle. Cette pression est lourde mais je l’assume, au vu des derniers Grand Prix, du classement du championnat et du contexte de ce Grand Prix je crois que c’est normal qu’on me considère comme favori.
Journaliste : Vous n’êtes pas un exemple en matière de chance ici...A quel point voulez-vous cette victoire ?
Niki : Je la veux, c’est tout ce qu’il faut savoir. Je veux toutes les victoires, bien sûr, mais celle-ci plus que les autres. Je la veux pour moi, pour mes proches, pour le public, pour mon pays. Ca apparaît comme un devoir à accomplir pour moi et je ferai tout ce qui est en mon possible pour l’obtenir.

En plein milieu de la conférence, alors que les journalistes posent des questions à Luca et Sérgio, invités après leur belle performance au Canada, je commence à discuter avec Max.

Max : Il y a beaucoup d’autrichiens ici...Tu connais tous ces journalistes ?
Niki : Presque, oui.
Max : Si je te demande un nom, tu peux me le donner ?
Niki : Tiens tiens...Curieux ? Demande toujours.
Max : Quatrième rang, à gauche, la fille qui est juste à côté du gars de Globo.
Niki : La blonde ?
Max : Ouais.
Niki : Imbécile que tu es (rires).
Max : Oh, ça alors, quelle coïncidence ! C’est ta petite amie ? Je te jure, je suis vraiment navré, j’ignorais cela.
Niki : Ton jeu d’acteur est aussi tragique que ton humour (rires).

[...]

Journaliste : Niki, Max, on vous a vu rigoler entre vous il y a quelques instants, de quoi s'agissait-il ?
Max : Oh...Hum...Je voulais goûter le Red Bull de Niki pour me rappeler de la bonne vieille époque...
Niki : Et je n'ai pas voulu qu'il goûte !
Max : (explose de rire)
Luca : Pourquoi est-ce que tu as refusé ? Tu es censé faire vendre ton produit Niki !
Niki : J’ai peur que ça lui donne des ailes...Et qu’il fasse mieux que moi…(rire général dans la salle)
Max (hors-micro) : (rires) On a encore eu de la chance. Beau sauvetage !
Niki (hors-micro) : La prochaine fois il faudra que tu fasses mieux sur la métaphore, tu m’as mis dans la merde !
Max (hors-micro) : On est vraiment deux beaux idiots...

Vendredi 20 juin 2025, Österreichring, Spielberg
Je sais ce que vous vous dites…”Niki, si tu t’arrêtes au vendredi c’est qu’il s’est passé quelque chose d’important en essais” et vous êtes en plein dans le mille. En plein milieu des essais libres 2, après avoir signé le sixième temps du matin, je suis parti à la faute dans le dernier virage et ai terminé ma course dans les barrières en bas de la tribune principale. Difficile d’exprimer ma frustration tant elle était grande au moment de sortir de ma voiture. Je ne saurais expliquer l’erreur, peut-être était-elle dûe au vent comme souvent dans ce virage, mais tout ce que je sais c’est que j’ai perdu du roulage précieux et que j’ai montré un premier signe de faiblesse à mes fans et surtout à mes adversaires. La pression est sur mes épaules, entre la situation sportive de l’écurie, mes deux victoires consécutives et l’enjeu de ce Grand Prix à domicile et, en commettant une erreur de la sorte, je transmet le mauvais message à tous les observateurs. Un type comme moi, avec de l’expérience et du sang-froid, ne devrait pas commettre ce genre d’erreurs à ce moment précis. En ce vendredi soir, une chose est sûre : le doute m’habite. Mais ce doute ne doit pas prévaloir sur mon envie de bien faire ici.

Samedi 21 juin 2025, Österreichring, Spielberg
Après ma sortie de piste en essais, une partie de moi pensait que la pression redescendrait, qu’on se dirait “Il est humain, il fait des erreurs, n’attendez pas de lui qu’il casse la baraque” mais ce n’est évidemment pas du tout ce qui s’est passé. Pire encore, les médias n’ont de cesse de mentionner le mot de “pression” dans leurs questions et pensent que mon erreur est intégralement due à ce climat qui règne autour de moi ce week-end, ce dont je ne suis absolument pas persuadé.

C’est avec cet état d’esprit plutôt négatif que j’entame la qualification. D’entrée de jeu, je me montre dans le rythme, allant jusqu’à rafler le second chrono de Q1 en toute fin de séance pour le fun mais surtout pour rappeler que, sorti en essais ou pas, je reste un mec dont il faut se méfier.
Alors que Q2 démarre sans les Dallara, les China et un décevant Zoranović, j’ai en mire la Q3, premier impératif avant de pouvoir prétendre - qui sait - à un top 5 ou mieux. La séance se déroule normalement, néanmoins je ne suis pas parvenu à me mettre à l’abri et je dois ressortir en toute fin de séance alors que je suis huitième. Figurant parmi les derniers en piste, je n’ai que peu de doutes sur ma capacité à m’immiscer dans le top 10 mais, alors que je suis dans le second secteur, mes espoirs sont douchés.

Richard : Red flag, red flag. La session est terminée. Rentre au stand. Malheureusement, nous ne sommes que treizième.
Niki : P*****...Fais c****...
Richard : Désolé, Niki.

De retour dans mon garage, je m’aperçois que Vandoorne a fait la même prouesse que moi et s’est planté dans les barrières au dernier virage sauf que, personnellement, je n’ai pas fait chier quatre autres types qui n’ont pas pu améliorer leurs chronos : Gasly, Kofler, Ticktum et Sette Câmara sont éliminés aux côtés du champion 2022 qui n’a d’ailleurs plus grand chose à voir avec un champion du monde cette année.

Grille de départ :
1 Russell (MCL) 2 de Vries (MCL)
3 Ráfaga (AUD) 4 Ocon (FER)
5 Leclerc (FER) 6 Verstappen (AUD)
7 Norris (HAA) 8 Pöpfer (SAU)
9 Wighels (SAU) 10 Sigthórsson (HAA)
11 Vandoorne (REN) 12 Gasly (AMR)
13 Kofler (RBR) 14 Ticktum (REN)
15 Sette Câmara (RBR) 16 Ghiotto (DAL)
17 Antiochus (DAL) 18 Zoranović (AMR)
19 Zhou (CHR) 20 Gelael (CHR)

Niki : Je suis maudit, putain. Je ne vais jamais y arriver, je ne vais jamais avoir un week-end entier où il ne va rien m’arriver sur ce putain de circuit, j’en ai marre. Ca ne va jamais bien se passer.
Stefan : Niki, ça fait dix fois que tu dis ça. Tu marmonnes, tu passes tes mains dans tes cheveux et tu te répètes, il va falloir que tu penses à passer l’éponge. Il faut que tu te concentres sur demain, c’est demain qui nous importe.
Niki : Mais demain ça sera pareil, il va encore se passer un truc qui va venir niquer ma course. Ca me casse les couilles, quelle est la probabilité de sortir du garage en étant huitième, de tomber au treizième rang entre temps et de se faire niquer par un red flag à quinze secondes de la fin du tour ? J’ai la poisse ici, ce n’est pas possible.
Stefan : Lena, est-ce que tu pourrais essayer de débloquer Niki ? Il est en boucle depuis tout à l’heure, je n’arrive pas à lui faire dire autre chose que des insultes.
Lena : Tu peux nous laisser un instant ?
Stefan : Pas de problème.
[...]
Lena : Qu’est-ce qui cloche ?
Niki : C’est plutôt évident, tu ne crois pas ?
Lena : Pas vraiment, non. Je ne comprend pas bien pourquoi tu t’emportes de la sorte, ce n’est qu’une qualification. Combien de points est-ce que tu as marqué en qualifications dans ta carrière ? Zéro. Tu es très tendu, on sait tous les deux à quoi c’est lié, mais ce n’est pas une raison pour faire du questionnement existentiel un samedi.
Niki : On ne parle même pas de pression ou de résultat...Tu ne vois pas le problème qu’il y a entre ce circuit et moi ?
Lena : Non, moi je ne vois qu’un seul problème : je me tiens en face d’un type qui a traversé de lourdes épreuves sans jamais baisser les bras et qui est en train de le faire à cause d’une qualification de rien du tout. Ce n’est pas toi ça, Niki. Ce n’est pas comme ça que tu fonctionnes. Normalement, si tu te comportais autrement que comme un tas de merde exaspérant, tu devrais être en train de me dire “Lena, chérie, demain je vais me lever et je vais tous les battre”, tu ne devrais pas être en train de ruminer parce qu’un grain de sable est venu t’embêter.
Niki : C’est bien tenté de ta part mais si tu veux essayer de me remobiliser il va falloir essayer autre chose que les discours d’entraîneur de boxe. Tu étais là, tu as bien vu que Stefan a déjà essayé et ça n’a pas marché, ce n’est pas parce que c’est toi que ça va fonctionner.
Lena : Ok, je vois...On va faire un pacte, toi et moi.
Niki : Un pacte ? Qu’est-ce que tu bois dans mon dos pour avoir l’idée de faire un pacte avec moi ?
Lena : Je pense que ma proposition va te convenir : si tu fais une grosse course demain, tu feras ce que tu veux de moi.
Niki : Ok, deal. Prépare-toi, demain c’est ta fête.
Lena : Je savais que ça marcherait...Tu as vraiment un sérieux problème…

Max : Oh...Hum...Je voulais goûter le Red Bull de Niki pour me rappeler de la bonne vieille époque...

Niki : Et je n'ai pas voulu qu'il goûte !
Max : (explose de rire)
Luca : Pourquoi est-ce que tu as refusé ? Tu es censé faire vendre ton produit Niki !
Niki : J’ai peur que ça lui donne des ailes...Et qu’il fasse mieux que moi…(rire général dans la salle)

Putain, c'est aussi gênant que drôle

Lena : Je pense que ma proposition va te convenir : si tu fais une grosse course demain, tu feras ce que tu veux de moi.

Niki : Ok, deal. Prépare-toi, demain c’est ta fête.
Lena : Je savais que ça marcherait...Tu as vraiment un sérieux problème…

Ayaaaaaaaaaaaaaaa J'ai presque l'impression de voir du Karl dans cette réaction de Niki

Je maintiens mon prono, abandon dans le dernier tour, après une bonne course

Je viens de rattraper coup sur coup la fin des 24H et le début de l'Autriche, franchement, chapeau pour ces 24H du Mans. 93e édition, j'imagine que Niki sera de la fête pour gagner la 100e ?

Je valide les deux passages cités par mon VDD, Verstappen qui nous donne un dialogue monumental en conférence de presse, et Léna qui, à mon avis, va passer un sale quart d'heure en allant interviewer notre cher Kofler après son podium.

Le 01 mai 2020 à 11:03:25 Haryanto a écrit :

Lena : Ok, je vois...On va faire un pacte, toi et moi.
Niki : Un pacte ? Qu’est-ce que tu bois dans mon dos pour avoir l’idée de faire un pacte avec moi ?
Lena : Je pense que ma proposition va te convenir : si tu fais une grosse course demain, tu feras ce que tu veux de moi.
Niki : Ok, deal. Prépare-toi, demain, pas de pitié, pas de tendresse, ce sera Bagdad dans tes fesses.
Lena : Je savais que ça marcherait...Tu as vraiment un sérieux problème…

J'ai corrigé un peu le dialogue

Niki pour la win à up