Chapitre 3 : L'Incredible

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Arrivés à Éleusis, le groupe s'aperçut qu'effectivement, la cité était en ruine. Il ne restait pas un bâtiment en bon état car la guerre avait tout ravagé jusqu'à la moindre pierre. Une ambiance de fantôme se faisait ressentir en ces lieux, l'atmosphère pesante car un immense silence n'aspirait rien d'heureux. Les Servants visitaient les lieux, s'apercevant qu'il n'y restait plus rien, pas même l'ombre d'une vie.

"- Des gens vivaient ici auparavant." S'exclama le mousquetaire, pensif.
"- Qui est à blâmer, après tout... La Guerre ou Psaro ?" Parla Rider Rouge.
"- Cette cité a subit de lourds dégâts, comparable à une volée de bombardiers américains cela dit." Ajouta le docteur.

[Sylas]

La ville était sereine, silencieuse, morte... C'en était fort étrange mais donnait un sens rassurant. Le mal était passé.

- Il n'y a pas si longtemps, la ville était encore remplie de monde. Même si certains combats ont eu lieu ici la nuit, ils n'ont fait que peu de dégâts.

Expliqua le guerrier.

- C'est ici que nous avons passé beaucoup de temps, Sylas et moi, au début de la guerre. La ville était grande, mais n'était pas non plus Athènes. Il était plus difficile d'y être trouvé.

Ajouta Méduse, avant de tourner la tête vers Sylas, à ce moment là, c'était bel et bien la guerre, mais il n'y avait pas autant de morts. Voir cette ville comme annihilée était mauvais pour la Méduse.

[Archer]

"Cela me rappelle Moscou en ruines, la neige et le feu en moins..." observa l'empereur avec une mine sombre. Penser à cette campagne désastreuse, à ce peuple de démons préférant brûler leur propre capitale plutôt que capituler le déstabilisait quelque peu.

"Je pense qu'il est toujours possible de se cacher par ici, pour peu que l'on soit discret... ajouta-t-il à Médusa. Redoublons de prudence, Master."

[Master]

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"- Tu as une bonne intuition. Nos efforts pour rester cachés ont été anéanti." Parla une voix inconnu.

Des bruits de pas se faisaient entendre alors qu'une silhouette sortit des ruines, apparaissant derrière le groupe. Un autre Servant venait de faire son apparition, vêtu d'un kimono et d'un long sabre attaché sur son dos. Ses cheveux étaient noir, sa peau pâle comme la cire et les yeux jaunes comme de l'or. A son allure, il ressemblait à un épéiste particulièrement dangereux.

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"- Sasaki !" S'écria Leon, semblant reconnaître le Servant.
"- Enchanté de vous revoir, Master. Navré que cela soit en ces circonstances." Répondit le dénommé Sasaki.

Une autre présence se fit ressentir, Leon reconnaissant cette démarche à l'oreille et cette forme à l'oeil. Reconnaissable à son tour par une armure légère, d'un bandeau sur la tête mais surtout armé d'un Guan Dao, le Servant était aussi pâle que le sabreur, émanant la même mystérieuse aura, aspirant quelque chose d'effrayant.

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"- Benkei... !" S'exclama encore Leon.
"- Hum... !" Fit-il tout simplement.

Les deux servants étaient positionnés face à face, le groupe étant au milieu.

"- Lord Kojiro, les renforts ne sont pas encore arrivés. Devons nous vraiment lancer un assaut soudain ?" Questionna Benkei.
"- Je crains que nous soyons obligés de commencer sans eux. Mais n'ayez crainte, ce ne sera pas long." Répondit son interlocuteur.
"- Même vous... !" S'exclama Leon, irrité par cette soudaine intervention.

[Méduse]

Sylas semblait se préparer au combat, dégainant son épée très soudainement, avant de se faire interrompre par Méduse.

- Non, Sylas... Reste en arrière, ils vont te tuer, ce sont des Servants.

Dit-elle, se mettant en devant de son master, bien qu'elle devait protéger Léon, Méduse était dotée d'une personnalité extrêmement loyale, elle ne souhaitait en aucun cas voir Sylas mourir, sa froideur générale cachait son attachement impressionnant à celui qui était à ses côtés toute la guerre durant.

- Léon, tu devrais connaître leur points faibles et leur points forts.

Fit remarquer la Gorgone à propos du fait qu'ils furent des servants du master d'un autre monde, tout en faisant apparaître ses dagues sans nom dans ses mains.

[Eragon]

Sasaki Kojiro et Musashibo Benkei, deux figures héroïques issus du Japon, et pas des moindres. Le premier était le deuxième plus puissant épéiste de l'histoire de son pays, tandis que le second avait été l'un des compagnons d'arme de Minamoto no Yoshitsune. Rien que ça.
Instantanément, Eragon dégaina Brisingr, qui s'enflamma sans attendre une seule seconde.

- Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que tu ferais mieux d'éviter cet épéiste, glissa-t-il discrètement à Saphira. J'ai comme un mauvais pressentiment.

La dragonne hocha simplement la tête, se dématérialisant en attendant que son dragonnier refasse appel à elle.

[Archer]

Interloqué et décontenancé par cette soudaine apparition ennemie, le général de guerre proposa alors à son Master un plan simple à appliquer :

"Vous les avez entendu, Master, ils attendent des renforts. Anéantissons-les le plus rapidement possible, avant que leurs rangs grossissent !
- Avec joie !" brailla Berserker, qui dégaina et bondit furieusement vers le sabreur japonais, arme en l'air.

[Master]

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"- Très bien, approches ! Puisse les étoiles contempler ce duel !" S'exclama le sabreur, s'armant de sa lame.

Le son du fer coulissant résonna lorsque sa lame glissa contre le fourreau, tranchant l'air d'une rapidité inouïe en se mettant simplement en position de combat. Empoignant son sabre à deux mains, il ajusta un petit effet en levant quelques doigts, les yeux rivés sur Berserker. Une attaque de ce type était une plaisanterie pour un maître comme lui et la snobant presque en la déviant d'un léger coup de sabre. Le pied en appui sur le sol, il bondit afin d'effectuer un léger dash sur le côté, envoyant son épée trancher l'armure du guerrier au niveau de la hanche. Dans la continuité de son geste, il leva les yeux vers Leon, celui-ci comprenant rapidement où il voulait en venir.

"- Guh... !" Fit le Master, serrant les dents.

Alors que l’épéiste exécuta un rush rapide sur Leon, sa lame fut dévié par le mousquetaire français, bloquant sa lame avec la sienne. Sans rien dire, les deux guerriers échangèrent quelques coups, le son du métal résonnant dans les ruines, avant de reculer chacun de leur côté respectif. Chaque coup était calculé pour tuer son adversaire judicieusement, d'une maîtrise implacable.

"- Si je m'attendais à croiser un épéiste digne de ce nom, ici. Bien que je n'avais jamais vu ce style avant." Expliqua Sasaki.
"- Le duel sera difficile, même pour moi." Répondit humblement d'Artagnan.

Pendant ce temps, le dénommé Benkei faisait front avec Achilles, les deux hommes s'échangeant plusieurs coups de lance, le Servant japonais perdant néanmoins l'avantage. Le myrmidon semblait prendre son pied et faisait perdurer le combat.

[Berserker]

Se retrouvant tailladé au flanc, Berserker grogna et serra le poing, en colère pour s'être fait blesser aussi simplement et éjecter par son ennemi, lequel déclarait avoir trouvé un adversaire valable en la personne du chétif mousquetaire, le français.

Alors comme ça, je ne suis pas de taille ? C'est aussi ce que Lancelot et Gauvain me répétaient à longueur de temps. Mais crois-moi que ce cher Gauvain ne la ramenait plus quand Clarent lui transperçait le coeur. Oh oui, tu vas... connaitre le même sort.

Alors que Sasaki et d'Artagnan se faisaient face l'un et l'autre, dans un duel plein d'honneur et de noblesse d'âme, le chevalier de la traîtrise décida de briser leur chevaleresque harmonie en attaquant subitement Sasaki, alors que celui-ci était dos à lui, d'un violent coup de taille.

[Archer]

Ne prenant pas directement part aux combats, Napoléon se contentait de jauger les différentes situations, près de son Master. Partiellement agacé par la tournure que prenait le combat d'Achille, il interpella Médusa en lui demandant d'aller l'épauler et de rapidement en finir avec leur adversaire.

"Regarde-le, il pourrait s'en débarrasser très vite mais il préfère s'amuser. Cet idiot de guerrier grec prend le champ de bataille pour un jeu."

[Méduse]

La remarque que Napoléon partagea avec la Rider semblait se justifier.

- Un défaut partagé par de nombreux guerriers Grecs.

Répondit-elle, son expression neutre cachant l'amusement que lui fit ressentir l'Archer.

- Ce combat ne va bel et bien pas se finir tout seul.

Ajouta t-elle, avant d'intervenir face à Musashibo Benkei, à l'aide de sa vitesse fulgurante, armée de ses pieux enchaînés s'entourant près de la gorge du lancier, un faux mouvement l'entraverait et lui coûterait sans nul doute la vie d'un coup de dague en plein crâne.

[Master]

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A ce moment là, un coup de pied fulgurant vint heurter violemment la taille de Rider, l'envoyant valser à travers les ruines, alors qu'un nouvel arrivant se montra, dégageant aussi bien que ses congénères, une aura maléfique. Le Servant portait un collant noir et portait entre ses mains, deux lances de couleurs différentes. Il paraissait très bel homme mais était surtout reconnaissable par le grain de beauté qui était sous son oeil.

"- Benkei !" Cria-t-il, venant à sa rescousse.

Leon était aussi surprit d'apercevoir le héros irlandais ici, même s'il était préparé à voir bien de vieilles connaissances.

"- Diarmuid !" Cria à son tour Leon, aussi subjugué de voir Méduse se faire balayer.

Le dénommé Benkei se redressa aux côtés de son compagnon, les deux hommes faisant face au héros grec. Celui-ci avait la tête tourné vers les ruines, où avait été éjectée Méduse, un trou béant dans un mur.

"- Les renforts sont déjà arrivés, hein ? Bien, ça me fera un peu d'exercice." Dit-il, faisant tournoyer sa lance au dessus de sa tête.

Au même moment, le légendaire sabreur Sasaki Kojiro ne bougea pas d'un cheveux avant d'attendre le dernier moment, sous le regard surprit du mousquetaire. Berserker n'avait pas l'oeil pour apercevoir la vitesse à laquelle Sasaki Kojiro venait de bouger son sabre, déviant une nouvelle fois son attaque avec une parade parfaite. D'un mouvement parfaitement harmonieux avec l'air, comme si celle-ci caressait sa lame, la permettant d'accélérer. Armé de son long sabre, il repoussa Berserker avec un large coup horizontale. Néanmoins, d'Artagnan s'arma lui aussi de sa rapière, s'avançant d'un pas rapide afin de rejoindre le combat. Un échange rapide mais bref eut lieu entre les deux servants avant que Sasaki ne le repousse à son tour d'un large coup vertical.

"- Je ne peux l'approcher avec cette portée... !" Pensa à haute voix d'Artagnan.
"- Exactement. Ta maîtrise de l'épée est grande, je le vois... Mais tu as nul avantage en ce duel !" S'écria Kojiro, en position de combat.

Ce servant se sentait largement capable de tenir tête à la fois à Saber Rouge mais aussi à Berserker de Chaldea. Le combat promettait d'être intéréssant.

[Eragon]

- Dans ce cas, mettons-nous-y à trois pour y arriver.

Sans crier gare, le dragonnier se jeta à son tour sur Kojiro, le prenant sur son flan droit pour essayer de lui mettre un coup d'estoc en tenant son épée d'une main, l'autre gardant son bouclier prêt à encaisser la riposte du rival de Musashi.

[Méduse]

L'agilité du nouvel arrivant lui permit de prendre Méduse au dépourvu. Il ne lui fallut que quelques instants pour être de nouveau prête au combat, privilégiant malgré tout la protection de son propre Master.
Fort heureusement pour elle, son bandeau lui bloquant la vue lui permettait de ne pas être affectée par le grain de beauté magique du nouvel arrivant, et quand bien même viendrait-elle à le voir, il serait alors trop tard pour lui qui serait déjà devenue une statue pitoyable.
Elle ne se mit pas à se battre directement, et voyant que personne n'était encore réellement désavantagée, elle se retint de dévoiler ses yeux maudits. Au lieu de cela, elle analysait juste ses adversaires, les deux lances cachées du nouvel arrivant semblant plutôt étranges, des Noble Phantasm ? Sans aucun doute.

- ...

Plutôt que de charger inutilement, elle décida de garder sa position, préparant au lieu de cela d'innombrables chaînes qui jailliraient toutes vers le lancer s'il venait à faire un pas de plus.

[Berserker]

Grognant de manière gutturale, Berserker se jeta à nouveau sur son adversaire pour lui asséner un autre coup de taille de haut en bas, visant le torse du Saber ennemi.

[Archer]

"Diarmuid, donc... Que des Servants de corps à corps. Ils auront fort à faire avec nos Riders alliés."

Sans prévenir, Napoléon fit jaillir de nulle part une volée de lourds bombardements d'artillerie sur ces deux ennemis, en abaissant son bras dans un geste plein d'autorité.

"Subissez le courroux du véritable empereur, ou retournez pleurer dans les jupes de votre souveraine de pacotille !"

[Master]

Alors que les balles fusèrent sur Diarmuid et Benkei, un flash de lumière apparut soudainement, éclairant les ruines. Une trainée de flammes traversa le champ de bataille, tranchant et explosant les balles au passage, laissant place à un large nuage de fumée avant de pouvoir se dissiper. Un nouveau Servant venait d'apparaître encore... Une jeune femme avec de long cheveux noirs. Elle portait une armure samouraï joliment décorée, d'un blanc pur et d'un large pantalon, portant à ses pieds des getas, sabre en main.

"- Lord Ushiwakamaru !" S'exclama Benkei.
"- La cavalerie est arrivé !" Parla à son tour Diarmuid.
"- Restez synchronisés, ils ne doivent apercevoir aucune faiblesse !" Envoya la dénommé Ushiwakamaru.

Pour Leon, c'était une lourde douleur encore, mais il y fit abstraction, se contentant de soutenir ses Servants comme il le pouvait. Son visage affichait un certain dégoût de ne pouvoir rien faire pour sauver ses amis. Sasaki parvenait à tenir Berserker en déviant sa lame. Il ne pouvait pas rivaliser face à sa force mais pouvait user de sa technique et maîtrise du sabre. Prenant appui sur un pied, il repoussa l'assaut d'Eragon avec un coup de coude à son bouclier, brisant sa garde, avant d'envoyer son sabre vers l'avant, tranchant l'air dans sa direction.

En même temps, le trio se divisa en trois directions. Diarmuid s'occupa de bondir sur Méuse, ses lances à la main et tenta de la pourfendra avec Gáe Dearg, sa lance rouge, mais aussi la plus longue. Benkei s'occupa de s'élancer sur Achilles, celui-ci affichant un large sourire pour accueillir son opposant, lance en main, repartant de plus belle pour un échange de coups de lance. Ushiwakamaru avait comprit la tactique de l'empereur et se rua sur lui, sabre en main afin de tomber l'empereur.

"- Tu as du culot pour parler ainsi !" S'écria-t-elle.

[Nagao]

Faisant tournoyer sa fameuse lance et en s'armant de son épée, Lancer s'avança avant de se ruer à son tour vers la nouvelle arrivante pour l'intercepter, esquissant un léger sourire à l'idée de se mesurer à Ushiwakamaru, même si dans le fond, elle trouvait ça dommage de ne pas l'avoir en tant qu'alliée. Nagao essayait dans un premier temps d'empaler son adversaire sans dire un mot.

[Méduse]

Le Celte manqua sa cible de peu, qui avait déjà fait un salto en arrière, laissant ses chaînes charger droit vers l'assaillant au jeune âge, ce court instant immobile était une bonne occasion pour que le nourrisson celte finisse rempli de pieux dans le corps.

Sylas se sentant plutôt inutile se recula vers Léon, entre masters ne pouvant pas influencer énormément un combat de servant.

- Quel bordel.

[Eragon]

Même en gardant son bouclier, il s'éloigna davantage, bondissant prudemment. Lorsqu'il reprit sa posture, il constata que le coup de sabre que Kojiro avait effectué dans le vent lui avait infligé une légère coupure au visage.

Le sourire aux lèvres, il s'élança à nouveau, l'épée désormais enflammée. En même temps qu'il envoya un coup d'épée vertical, Rider prononça un mot en Ancien Langage, invoquant un sortilège de télékinésie poussant le samouraï vers l'épée de feu.

[ Sorey ]

Sorey observait la situation, préparant un plan d'attaque étant donné l'arrivée des renforts ennemis.

- Mikleo, avec moi ! Nous allons nous occuper de Kojiro. Edna, protège Master. Lailah, va avec Medusa et Zaveid, aide Nagao ! dit-il avant de s'élancer du sabreur japonais, chargeant sa lame d'électricité.

Dans son dos, de multiples projectiles aquatiques s'élancèrent en direction de Kojiro.

[Archer]

Il resta de marbre devant le fracas des armes entre Nagao et Ushiwakamaru, les bras croisés derrière le dos. Le fait d'être inaccessible grâce à l'abnégation de ses collaborateurs était toujours un sentiment grisant, rehaussant sa sensation de supériorité, de majesté impériale.

"Oui, nous autres français sommes réputés pour notre audace, tu as raison. Ainsi que pour notre supériorité sur les champs de bataille."

Il accompagna sa réplique par une nouvelle salve de tirs d'artillerie.