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Sujet : [FIC] Les Derniers Fils de l'Ombre

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Pseudo supprimé
Niveau 10
19 avril 2017 à 23:27:30

Commence pas toi :pf:

D'abord, on ne s'excuse pas soit-même, mais on demande des excuses à la personne à qui on a fait beaucoup de torts alors qu'elle n'avait rien fait.

Puis je t'ai blacklisté :(

Mais quelque part, j'ai fait un grand pas (Grand-Pas) dans mon épanouissement personnel grâce à toi, donc merci :cute:

Pseudo supprimé
Niveau 10
19 avril 2017 à 23:47:35

Le 19 avril 2017 à 23:27:30 Guizmo-R a écrit :
Commence pas toi :pf:

Je parle si je veux :pf:

D'abord, on ne s'excuse pas soit-même, mais on demande des excuses à la personne à qui on a fait beaucoup de torts alors qu'elle n'avait rien fait.

Tu me pardonnes ? :-(

Puis je t'ai blacklisté :(

Pas gentil :(

Mais quelque part, j'ai fait un grand pas (Grand-Pas) dans mon épanouissement personnel grâce à toi, donc merci :cute:

De rien :noel:

Territory8 Territory8
MP
Niveau 10
20 avril 2017 à 00:03:01

Le 19 avril 2017 à 23:47:35 Arbold a écrit :

Le 19 avril 2017 à 23:27:30 Guizmo-R a écrit :
Commence pas toi :pf:

Je parle si je veux :pf:

Ces forumeurs :pf:

D'abord, on ne s'excuse pas soit-même, mais on demande des excuses à la personne à qui on a fait beaucoup de torts alors qu'elle n'avait rien fait.

Tu me pardonnes ? :-(

Qui font des débats :-(

Puis je t'ai blacklisté :(

Pas gentil :(

Morceau de phrases :(

Mais quelque part, j'ai fait un grand pas (Grand-Pas) dans mon épanouissement personnel grâce à toi, donc merci :cute:

De rien :noel:

Par morceau de phrases :noel:

Je le fais aussi et je m'incruste allègrement dans une conversation qui ne me concerne pas, mais j'avais trop envie de faire la chaîne :cute:

Pseudo supprimé
Niveau 10
20 avril 2017 à 00:11:50

Jerry :noel:

Territory8 Territory8
MP
Niveau 10
20 avril 2017 à 00:15:17

Le 20 avril 2017 à 00:11:50 Arbold a écrit :
Jerry :noel:

Moi aussi en le faisant [[sticker:p/1kkr]]

[[sticker:p/1kku]]
Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
20 avril 2017 à 16:03:52

CHAPITRE 9 : LE DERNIER CREPUSCULE
[ Cair Andros, Gondor ]

Andunion prit une grande inspiration, puis laissa la fumée doucement filtrer à travers ses lèvres, alors qu’il portait son regard au sud-ouest, vers Minas Tirith. Ses doigts se resserrèrent momentanément sur sa pipe, au risque de briser le manche par mégarde. Quand serait la prochaine fois qu’il reverrait la cité blanche ? L’île de Cair Andros, au milieu de l’Anduin, était loin du vieux mur du Pelennor, mais d’ici, du sommet de la forteresse, il distinguait clairement le miroitement nacré de la capitale du Gondor. Ce serait peut-être la dernière fois avant des mois, voire des années.
Le Roi Elendur avait commandé trois semaines auparavant un rassemblement des armées du nord en Ithilien, et l’avait promu Commandant. Cette responsabilité pesait lourdement sur les épaules du jeune Prince, mais il avait connu des campagnes militaires par le passé. Il était prêt à assumer cette charge.

L’estafette qu’il avait pris sous son aile lors de leur dernière assignation entra dans la salle de veille où il se trouvait, et vint à la hauteur d’Andunion, avant de se racler discrètement la gorge et de déclarer :
- Commandant, notre expédition est prête, et nous sommes vos ordres. Si vous le souhaitez, les hommes attendront votre discours.
Andunion opina du chef sans se retourner vers lui. Il inspira encore une bouffée de fumée. S’il le pouvait, il resterait ici pendant des jours. Il savait quelles étaient ses responsabilités, mais il n’aimait pas jeter inutilement des vies au charnier.

- Si je puis me permettre, Commandant, reprit l’estafette. L’ancien commandant – votre gardien … il aurait été fier de vous.
- Vous l’aviez connu ? demanda Andunion.
- J’ai fait mes classes sous son commandement, lorsque j’ai été recruté il y a deux ans, avant … avant son décès.

Andunion grimaça. Il n’avait appris la nouvelle qu’à son retour de Pelargir, il y a deux semaines. L’ancien commandant, qui l’avait pris sous son aile après la mort de sa mère la Reine, avait rendu l’âme quelques jours après leur départ vers les Monts cendrés il y a un mois. Ce vieil homme bourru était un soldat jusqu’au bout – strict, mais juste. Il était la seule personne en dehors de sa famille à connaître son identité véritable.

- C’était une force de la nature, acquiesça Andunion.
- Oui, monsieur. Il ne reculait devant rien, et ne se laissait jamais abattre par l’adversité.
- Ou les formalités de la Cour.
Le jeune Prince se retourna vers l’estafette et le prit par l’épaule.
- Retournez avec la garnison. Nous partons.

L’estafette inclina du chef, et redescendit l’escalier en pierre. Andunion émit un soupir, avant d’éteindre sa pipe et de la ranger dans une poche à l’arrière de sa ceinture.

Peut-être était-ce mieux ainsi, se disait-il alors qu’il descendait l’escalier. Le Gondor était à nouveau menacé, et pour la première fois depuis des décennies – non, des siècles, peut-être – la guerre guettait à l’horizon. Quelque part, Andunion se demandait si ce n’était pas la volonté des Valar que son vieux Commandant le quitte à ce moment précis. En tant que Prince royal en exil, il lui fallait s’affirmer, et voler de ses propres ailes. Ce n’était sans doute qu’un présage sans fondement, mais Andunion sentait que son heure approchait.

Arrivant dans la grande cour principale de la forteresse, il jeta un regard en arc de cercle. Près de deux-mille soldats du Gondor, arrangés en formations serrées, les yeux fixés sur lui, attendaient ses ordres. Leurs tabards noirs et leurs armures rutilantes créaient un contraste étrangement apaisant. Jamais Andunion n’avait eu autant d’hommes sous ses ordres. Et ce n’était là qu’un bataillon parmi ceux qui se dirigeaient vers les pentes des Monts Cendrés. Andunion espérait pouvoir recruter des mercenaires Balchoth sur la route, pour gonfler les rangs de son détachement, mais aussi pour rassurer les hommes du Gondor, certains étant encore soupçonneux de leurs voisins Orientaux.

- Soldats du Gondor ! commença-t-il, avant de se raviser. Ce ne sont pas des soldats à qui il s’adressait, se dit-il. Ce sont des hommes. De simples hommes venus de toutes les provinces du Royaume Réunifié.
- Voici l’exploit qu’a réussi notre ennemi, reprit-il après un temps de silence. Nous ramener près de trois-cent ans en arrière. Nous pensons comme des soldats, comme une armée, alors qu’à cause d’eux, face à eux, nous ne sommes à nouveaux que des hommes. Nous ne défendons pas juste notre Roi ou notre contrée. Nous défendons nos vies !
Quelques soldats acquiescèrent. Ils savaient déjà où Andunion allait en venir.

- Notre Royaume va au-devant de temps troublés. C’est vrai ! A l’ouest, le Rohan est assailli par des rebelles Dunlendings. Au Sud les Variags sont de plus en plus audacieux dans leurs observations de nos frontières. Et à présent nos voisins d’Orient sont au bord de la guerre civile !

Des regards inquiets percèrent ici et là. De fait, la mort du vieux Kemik avait jeté la cour du Gondor dans une agitation sans nom. Il n’avait plus trente printemps, mais était encore vigoureux pour son âge. Mais bien plus contentieuse était l’arrivée au pouvoir de son fils cadet, Kanshaar. Nul n’ignorait que Kemik avait eu d’autres fils avant lui, qui auraient tenté de lui succéder – même si beaucoup de Chefs de Clans y auraient été opposés, le Rhûn n’ayant pas de dynastie régnante. Le fils de l’ancien Seigneur-Dragon ne peut succéder à son père que s’il prouve sa suprématie sur les autres prétendants au trône, la filiation du pouvoir n’étant pas la norme chez eux.

Mais Kanshaar n’était pas comme les autres. Au lieu de se mesurer à ses compétiteurs, il a acheté leurs armées. Et tous ses frères ainés ont été retrouvés égorgés au milieu de la nuit. Les nobles Gondoriens étaient mal à l’aise face à ce qui, même aux yeux des orientaux, avait tout d’un coup d’Etat. De plus Kanshaar était bien moins conciliant et ouvert que son père, et dédaignait ouvertement le Gondor. Sans parler de Chefs de Guerre rebelles que Kanshaar n’avait pas réussi à soudoyer, et qui semaient maintenant le chaos dans les steppes du Rhovanion. Même les Nains du Royaume d’Erebor loin au nord, qui avaient de plus en plus réduit ses contacts avec le reste du monde – à l’exception de Dale – avaient envoyé des messagers au Gondor pour signaler au Roi Elendur leur inquiétude.

- Mais aujourd’hui l’Ennemi qui frappe aux portes de nos alliés nous rappelle une chose. La politique, les guerres entre les hommes, tout cela n’est qu’un jeu pour les forces noires qui nous assaillent ! Malgré les tensions avec nos voisins, nous ne sommes que des hommes, qui cherchent à survivre malgré l’Ombre ! Cet ennemi d’aujourd’hui, ce n’est pas un Homme. C’est un Orque ! Et c’est pourquoi nous n’aurons pas de retenue, ni de pitié ! Nous combattons pour les Rois de jadis ! Nous combattons au nom du Roi Aragorn !

Des rugissements d’approbation émergèrent dans les rangs des soldats face à lui. Ragaillardis par les paroles du Commandant, les hommes dégainèrent leurs épées et la brandirent vers le ciel.
- Aujourd’hui, l’histoire ne dira pas que le Gondor a oublié ses alliés. Aujourd’hui les Hommes de Nurnen ne combattront pas seuls cette menace venue des montagnes ! Aujourd’hui, la Couronne Blanche va au secours de l’Est !

La cour de Cair Andros fut soudainement illuminée par les reflets aveuglants du soleil sur la lame des épées Gondoriennes, alors que tous les hommes entonnaient des chants de vaillance et de victoire.
Andunion se hissa sur les étriers de sa monture, et une fois assis sur sa selle, dégaina également son arme et se dirigea vers les grandes portes en appelant les hommes.

- Pour Elendur notre Roi ! A la plaine de Dagorlad !

L’armée suivit son Commandant, et le pont Est de Cair Andros vomit un flot de soldats, de chevaliers, de puissants gardes du Gondor. Le discours d’Andunion avait transporté ses hommes, et tous partaient à présent à la guerre sans crainte ni remords. Chaque homme ici présent avait joui de la paix que les Rois Telcontari avaient apporté au Royaume Réunifié, et chacun d’entre eux était prêt à mourir pour que cette paix soit conservée.

Mais à la tête du contingent, Andunion s’était replongé dans ses pensées. Il avait vu le visage du mal qu’ils étaient à présent partis éradiquer. Il savait quelle était la menace à laquelle ils s’exposaient. Les renforts venus d’Ithilien auxquels ils allaient se joindre sur la vieille plaine de Dagorlad ne seraient pas de trop.
Si les Uruks qui les avaient attaqués il y a un mois de cela étaient si confiants dans leur capacité à détruire le Gondor, ils devaient être en effectifs considérables. Durbrod était un maître tacticien une fois plongé dans la furie de la bataille, mais il restait un être sauvage et assoiffé de sang. Il n’aurait jamais pu revenir vers l’Ouest sans que les Orientaux – ou même les Variags – ne s’en soient aperçus et en aient informé Minas Tirith. Jamais Kemik de son vivant n’aurait laissé des armées d’Uruks Noirs pénétrer dans ses terres.
A moins que …

L’ombre de la suspicion se mit à planer dans l’esprit d’Andunion. Serait-il possible que l’on eut permis à ces bêtes immondes de se déplacer vers les Ered Lithui ? Cela n’aurait aucun sens. Voilà des siècles que des Hommes et des Orques ont collaboré pour la dernière fois, et depuis la Guerre de l’Anneau les Orientaux ont autant de haine pour les Orques que n’en ont les Hommes de l’Ouest.
Alors comment ? Se demandait Andunion alors que la Soleil descendait doucement vers l’occident cuivré. Pourquoi ?
Qu’y gagnerait-on ?

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
20 avril 2017 à 17:27:15

:ok:

Hâte de lire la bataille. Si 2000 hommes n'est qu'une partie de l'armée ça va être un truc de ouf :bave:
Je l'imagine déjà avec les plans que P.J. faisait pour les films :bave:

Pseudo supprimé
Niveau 10
20 avril 2017 à 17:40:21

Je viens tout juste d'achever le Premier chapitre (enfin, me diras-tu). Je dois avouer que je suis un peu plus emballé qu'à la fin du Prologue, déjà parce que les choses commencent doucement à se mettre en place, et que ton style peut s'exprimer d'une plus grande manière. J'ai quand même eu l'impression de lire cette fois-ci, à l'instar du Silmarillion dans le prologue, un passage du Trône de Fer, notamment dans la mise en page, mais aussi dans la manière dont les choses sont narrées ! Ce n'est pas plus mal !

Néanmoins, fais attention à tes phrases. On sent que tu maîtrises les métaphores, ce qui est un énorme plus quand on écrit des nouvelles, mais tu en utilises trop, ce qui a tendance à alourdir le récit. Voici un petit exemple (inutile d'aller chercher bien loin, les deux premières phrases suffisent) :

La brise automnale gorgée de relents marins, chargée des cris sauvages d’agonie et de mort, vint se briser comme l’écume sur les murs de la vieille forteresse.

Dès le début, tu nous parles d'une brise gorgée de relents marins. C'est bien, on se fait à l'idée qu'on est près de la mer ! Puis après, elle est chargée de cris sauvages (pourquoi pas), d'agonie et de mort ! Ça devient lourd pour une seule phrase... Autant, si la brise est chargée de cris sauvages, c'est bien, ça ajoute une petite précision supplémentaire, mais le " agonie et de mort " est en trop.

La fraîcheur du soir, relevée par l’odeur du sang frais, se frayait un chemin à travers l’atmosphère vaporeuse des hauts arbres tropicaux.

Je ne vois pas trop ce que tu entends par " relevée par l'odeur du sang frais ", d'autant plus que la phrase ne sert pas à grand chose. Le lecteur a compris le sang a coulé dans le coin, inutile d'en rajouter une de plus ! Pareil, les " hauts arbres tropicaux " râpent la langue. Une phrase du genre " La fraîcheur du soir se frayait un chemin à travers l’atmosphère créée par de gigantesques arbres " est mieux à lire (elle a été faite à la va-vite).

N'hésite pas non plus à donner plus de personnalité à tes personnages. Je sais qu'au début, c'est très difficile de les distinguer, mais un style différent est toujours un plus :-)))

- J’admire vos célébrations, Baron, dit Kanshaar en levant le bras vers le balcon. Il faudra me donner le secret de vos vins !
- Il faudra s’adresser à mon sommelier pour ça. Venez-en au fait.

On a deux fois " il faudra " dans le même dialogue, c'est de trop et ça attire l’œil. D'autant plus que Kanshaar lève le bras vers le balcon... Pourquoi ? Cette précision n'apporte pas de dynamisme au dialogue.

Voilà, je viens de te faire une petite liste des nombreux (légers) défauts qui m'ont sauté aux yeux pendant ma lecture. Rien de bien méchant, mais ce sont toujours des petits trucs auxquels il faut faire attention si on veut embellir son récit. Comme je te l'ai dit, j'ai mieux aimé ce Chapitre que le Prologue, ce qui me pousse à continuer encore un peu pour voir la forme que va prendre ton récit. :)

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
20 avril 2017 à 18:22:38

Le 20 avril 2017 à 17:40:21 Guizmo-R a écrit :
Je viens tout juste d'achever le Premier chapitre (enfin, me diras-tu). Je dois avouer que je suis un peu plus emballé qu'à la fin du Prologue, déjà parce que les choses commencent doucement à se mettre en place, et que ton style peut s'exprimer d'une plus grande manière. J'ai quand même eu l'impression de lire cette fois-ci, à l'instar du Silmarillion dans le prologue, un passage du Trône de Fer, notamment dans la mise en page, mais aussi dans la manière dont les choses sont narrées ! Ce n'est pas plus mal !

Néanmoins, fais attention à tes phrases. On sent que tu maîtrises les métaphores, ce qui est un énorme plus quand on écrit des nouvelles, mais tu en utilises trop, ce qui a tendance à alourdir le récit. Voici un petit exemple (inutile d'aller chercher bien loin, les deux premières phrases suffisent) :

La brise automnale gorgée de relents marins, chargée des cris sauvages d’agonie et de mort, vint se briser comme l’écume sur les murs de la vieille forteresse.

Dès le début, tu nous parles d'une brise gorgée de relents marins. C'est bien, on se fait à l'idée qu'on est près de la mer ! Puis après, elle est chargée de cris sauvages (pourquoi pas), d'agonie et de mort ! Ça devient lourd pour une seule phrase... Autant, si la brise est chargée de cris sauvages, c'est bien, ça ajoute une petite précision supplémentaire, mais le " agonie et de mort " est en trop.

La fraîcheur du soir, relevée par l’odeur du sang frais, se frayait un chemin à travers l’atmosphère vaporeuse des hauts arbres tropicaux.

Je ne vois pas trop ce que tu entends par " relevée par l'odeur du sang frais ", d'autant plus que la phrase ne sert pas à grand chose. Le lecteur a compris le sang a coulé dans le coin, inutile d'en rajouter une de plus ! Pareil, les " hauts arbres tropicaux " râpent la langue. Une phrase du genre " La fraîcheur du soir se frayait un chemin à travers l’atmosphère créée par de gigantesques arbres " est mieux à lire (elle a été faite à la va-vite).

N'hésite pas non plus à donner plus de personnalité à tes personnages. Je sais qu'au début, c'est très difficile de les distinguer, mais un style différent est toujours un plus :-)))

- J’admire vos célébrations, Baron, dit Kanshaar en levant le bras vers le balcon. Il faudra me donner le secret de vos vins !
- Il faudra s’adresser à mon sommelier pour ça. Venez-en au fait.

On a deux fois " il faudra " dans le même dialogue, c'est de trop et ça attire l’œil. D'autant plus que Kanshaar lève le bras vers le balcon... Pourquoi ? Cette précision n'apporte pas de dynamisme au dialogue.

Voilà, je viens de te faire une petite liste des nombreux (légers) défauts qui m'ont sauté aux yeux pendant ma lecture. Rien de bien méchant, mais ce sont toujours des petits trucs auxquels il faut faire attention si on veut embellir son récit. Comme je te l'ai dit, j'ai mieux aimé ce Chapitre que le Prologue, ce qui me pousse à continuer encore un peu pour voir la forme que va prendre ton récit. :)

Hé ben mon Guizmo, si ce sont là tous les défauts que tu as relevé, soit je suis meilleur à ça que je m'imaginais, sois tu faiblis :hap:

Alors oui effectivement j'en rajoute parfois pour les métaphores, mais c'est pour rajouter du poids, parce que (excuse-moi d'avance) la population générale (dont tu ne fais évidemment pas partie :hap: ) a des standards d'écriture et de lecture beaucoup plus bas, et beaucoup ont besoin qu'on appuie bien la situation dans laquelle on la place dans le récit ^^
Pour ce qui est de la 2e phrase que tu as relevée, la partie "relevée par l'odeur du sang frais", je reste dans le registre des sens, lorsqu'on parle gustatif on dira souvent qu'un plat est relevé par une épice, ou un autre aliment. Idem pour le registre olfactif, l'odeur d'un endroit peut être chargée de [quelque chose], relevée par la houle, ou l'odeur de feu de bois ^^ En l'occurrence c'était pour commencer à introduire la notion que le personnage sur lequel on se focalise est un carnassier, d'où le fait que je fais tourner un registre sanguin autour de lui. (je sais pas si c'est très clair, mais j'me comprends :hap: )

Pour les deux "il faudra", c'est volontaire. Le second protagoniste reprend la phrase du premier pour suggérer un rapport de supériorité, en corrigeant implicitement Kanshaar.
Quant au bras levé vers le balcon, celui-ci donne sur les "festivités" en contrebas. Ca n'apporte pas nécessairement de dynamisme mais je cherchais à montrer que les personnages ne sont pas figés dans la pierre lorsqu'ils parlent, ils bougent, ils interagissent :-)))

En tout cas je suivrai tes conseils par la suite, et avec un peu de chance qui sait j'arriverai à pondre quelque chose qui parviendra à te couper la chique :hap: Mais quoi qu'il en soit ça fait bien plaisir de constater que j'arrive à rester dans ton estime :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
20 avril 2017 à 18:31:44

Le 20 avril 2017 à 18:22:38 Thanator1 a écrit :

Le 20 avril 2017 à 17:40:21 Guizmo-R a écrit :
Je viens tout juste d'achever le Premier chapitre (enfin, me diras-tu). Je dois avouer que je suis un peu plus emballé qu'à la fin du Prologue, déjà parce que les choses commencent doucement à se mettre en place, et que ton style peut s'exprimer d'une plus grande manière. J'ai quand même eu l'impression de lire cette fois-ci, à l'instar du Silmarillion dans le prologue, un passage du Trône de Fer, notamment dans la mise en page, mais aussi dans la manière dont les choses sont narrées ! Ce n'est pas plus mal !

Néanmoins, fais attention à tes phrases. On sent que tu maîtrises les métaphores, ce qui est un énorme plus quand on écrit des nouvelles, mais tu en utilises trop, ce qui a tendance à alourdir le récit. Voici un petit exemple (inutile d'aller chercher bien loin, les deux premières phrases suffisent) :

La brise automnale gorgée de relents marins, chargée des cris sauvages d’agonie et de mort, vint se briser comme l’écume sur les murs de la vieille forteresse.

Dès le début, tu nous parles d'une brise gorgée de relents marins. C'est bien, on se fait à l'idée qu'on est près de la mer ! Puis après, elle est chargée de cris sauvages (pourquoi pas), d'agonie et de mort ! Ça devient lourd pour une seule phrase... Autant, si la brise est chargée de cris sauvages, c'est bien, ça ajoute une petite précision supplémentaire, mais le " agonie et de mort " est en trop.

La fraîcheur du soir, relevée par l’odeur du sang frais, se frayait un chemin à travers l’atmosphère vaporeuse des hauts arbres tropicaux.

Je ne vois pas trop ce que tu entends par " relevée par l'odeur du sang frais ", d'autant plus que la phrase ne sert pas à grand chose. Le lecteur a compris le sang a coulé dans le coin, inutile d'en rajouter une de plus ! Pareil, les " hauts arbres tropicaux " râpent la langue. Une phrase du genre " La fraîcheur du soir se frayait un chemin à travers l’atmosphère créée par de gigantesques arbres " est mieux à lire (elle a été faite à la va-vite).

N'hésite pas non plus à donner plus de personnalité à tes personnages. Je sais qu'au début, c'est très difficile de les distinguer, mais un style différent est toujours un plus :-)))

- J’admire vos célébrations, Baron, dit Kanshaar en levant le bras vers le balcon. Il faudra me donner le secret de vos vins !
- Il faudra s’adresser à mon sommelier pour ça. Venez-en au fait.

On a deux fois " il faudra " dans le même dialogue, c'est de trop et ça attire l’œil. D'autant plus que Kanshaar lève le bras vers le balcon... Pourquoi ? Cette précision n'apporte pas de dynamisme au dialogue.

Voilà, je viens de te faire une petite liste des nombreux (légers) défauts qui m'ont sauté aux yeux pendant ma lecture. Rien de bien méchant, mais ce sont toujours des petits trucs auxquels il faut faire attention si on veut embellir son récit. Comme je te l'ai dit, j'ai mieux aimé ce Chapitre que le Prologue, ce qui me pousse à continuer encore un peu pour voir la forme que va prendre ton récit. :)

Hé ben mon Guizmo, si ce sont là tous les défauts que tu as relevé, soit je suis meilleur à ça que je m'imaginais, sois tu faiblis :hap:

Tu remarqueras que ce sont uniquement des défauts d'écriture, et non sur la qualité même de ton récit, sur laquelle je ne trouve pas de défaut (si ce n'est un manque d'originalité comme je te l'avais dit précédemment). :-)))

Alors oui effectivement j'en rajoute parfois pour les métaphores, mais c'est pour rajouter du poids, parce que (excuse-moi d'avance) la population générale (dont tu ne fais évidemment pas partie :hap: ) a des standards d'écriture et de lecture beaucoup plus bas, et beaucoup ont besoin qu'on appuie bien la situation dans laquelle on la place dans le récit ^^
Pour ce qui est de la 2e phrase que tu as relevée, la partie "relevée par l'odeur du sang frais", je reste dans le registre des sens, lorsqu'on parle gustatif on dira souvent qu'un plat est relevé par une épice, ou un autre aliment. Idem pour le registre olfactif, l'odeur d'un endroit peut être chargée de [quelque chose], relevée par la houle, ou l'odeur de feu de bois ^^ En l'occurrence c'était pour commencer à introduire la notion que le personnage sur lequel on se focalise est un carnassier, d'où le fait que je fais tourner un registre sanguin autour de lui. (je sais pas si c'est très clair, mais j'me comprends :hap: )

D'accord, maintenant je comprend beaucoup mieux ce que tu voulais faire ! Ne change rien alors, si ce n'est pas alléger tes chapitres en enlevant une ou deux phrases par-ci, par-là.

Pour les deux "il faudra", c'est volontaire. Le second protagoniste reprend la phrase du premier pour suggérer un rapport de supériorité, en corrigeant implicitement Kanshaar.
Quant au bras levé vers le balcon, celui-ci donne sur les "festivités" en contrebas. Ca n'apporte pas nécessairement de dynamisme mais je cherchais à montrer que les personnages ne sont pas figés dans la pierre lorsqu'ils parlent, ils bougent, ils interagissent :-)))

Ne t'inquiète pas, je comprenais ce que tu cherchais à faire. :-)

En tout cas je suivrai tes conseils par la suite, et avec un peu de chance qui sait j'arriverai à pondre quelque chose qui parviendra à te couper la chique :hap: Mais quoi qu'il en soit ça fait bien plaisir de constater que j'arrive à rester dans ton estime :noel:

Le jour où je ne pourrai rien dire, si ce n'est constater l'indéniable perfection de ton récit, tu pourras prétendre à la publication à grande échelle :oui: Après, je n'ai pas la prétention d'être un grand écrivain ou un critique littéraire, mais j'essaye toujours de donner la vision de ma lecture, soit pour comprendre certaines choses, soit pour en corriger !

D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que tu écris ? Tu avais écrit d'autres FIC avant ? :)

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
20 avril 2017 à 23:06:29

Le 20 avril 2017 à 18:31:44 Guizmo-R a écrit :

Le 20 avril 2017 à 18:22:38 Thanator1 a écrit :

Le 20 avril 2017 à 17:40:21 Guizmo-R a écrit :
Je viens tout juste d'achever le Premier chapitre (enfin, me diras-tu). Je dois avouer que je suis un peu plus emballé qu'à la fin du Prologue, déjà parce que les choses commencent doucement à se mettre en place, et que ton style peut s'exprimer d'une plus grande manière. J'ai quand même eu l'impression de lire cette fois-ci, à l'instar du Silmarillion dans le prologue, un passage du Trône de Fer, notamment dans la mise en page, mais aussi dans la manière dont les choses sont narrées ! Ce n'est pas plus mal !

Néanmoins, fais attention à tes phrases. On sent que tu maîtrises les métaphores, ce qui est un énorme plus quand on écrit des nouvelles, mais tu en utilises trop, ce qui a tendance à alourdir le récit. Voici un petit exemple (inutile d'aller chercher bien loin, les deux premières phrases suffisent) :

La brise automnale gorgée de relents marins, chargée des cris sauvages d’agonie et de mort, vint se briser comme l’écume sur les murs de la vieille forteresse.

Dès le début, tu nous parles d'une brise gorgée de relents marins. C'est bien, on se fait à l'idée qu'on est près de la mer ! Puis après, elle est chargée de cris sauvages (pourquoi pas), d'agonie et de mort ! Ça devient lourd pour une seule phrase... Autant, si la brise est chargée de cris sauvages, c'est bien, ça ajoute une petite précision supplémentaire, mais le " agonie et de mort " est en trop.

La fraîcheur du soir, relevée par l’odeur du sang frais, se frayait un chemin à travers l’atmosphère vaporeuse des hauts arbres tropicaux.

Je ne vois pas trop ce que tu entends par " relevée par l'odeur du sang frais ", d'autant plus que la phrase ne sert pas à grand chose. Le lecteur a compris le sang a coulé dans le coin, inutile d'en rajouter une de plus ! Pareil, les " hauts arbres tropicaux " râpent la langue. Une phrase du genre " La fraîcheur du soir se frayait un chemin à travers l’atmosphère créée par de gigantesques arbres " est mieux à lire (elle a été faite à la va-vite).

N'hésite pas non plus à donner plus de personnalité à tes personnages. Je sais qu'au début, c'est très difficile de les distinguer, mais un style différent est toujours un plus :-)))

- J’admire vos célébrations, Baron, dit Kanshaar en levant le bras vers le balcon. Il faudra me donner le secret de vos vins !
- Il faudra s’adresser à mon sommelier pour ça. Venez-en au fait.

On a deux fois " il faudra " dans le même dialogue, c'est de trop et ça attire l’œil. D'autant plus que Kanshaar lève le bras vers le balcon... Pourquoi ? Cette précision n'apporte pas de dynamisme au dialogue.

Voilà, je viens de te faire une petite liste des nombreux (légers) défauts qui m'ont sauté aux yeux pendant ma lecture. Rien de bien méchant, mais ce sont toujours des petits trucs auxquels il faut faire attention si on veut embellir son récit. Comme je te l'ai dit, j'ai mieux aimé ce Chapitre que le Prologue, ce qui me pousse à continuer encore un peu pour voir la forme que va prendre ton récit. :)

Hé ben mon Guizmo, si ce sont là tous les défauts que tu as relevé, soit je suis meilleur à ça que je m'imaginais, sois tu faiblis :hap:

Tu remarqueras que ce sont uniquement des défauts d'écriture, et non sur la qualité même de ton récit, sur laquelle je ne trouve pas de défaut (si ce n'est un manque d'originalité comme je te l'avais dit précédemment). :-)))

Alors oui effectivement j'en rajoute parfois pour les métaphores, mais c'est pour rajouter du poids, parce que (excuse-moi d'avance) la population générale (dont tu ne fais évidemment pas partie :hap: ) a des standards d'écriture et de lecture beaucoup plus bas, et beaucoup ont besoin qu'on appuie bien la situation dans laquelle on la place dans le récit ^^
Pour ce qui est de la 2e phrase que tu as relevée, la partie "relevée par l'odeur du sang frais", je reste dans le registre des sens, lorsqu'on parle gustatif on dira souvent qu'un plat est relevé par une épice, ou un autre aliment. Idem pour le registre olfactif, l'odeur d'un endroit peut être chargée de [quelque chose], relevée par la houle, ou l'odeur de feu de bois ^^ En l'occurrence c'était pour commencer à introduire la notion que le personnage sur lequel on se focalise est un carnassier, d'où le fait que je fais tourner un registre sanguin autour de lui. (je sais pas si c'est très clair, mais j'me comprends :hap: )

D'accord, maintenant je comprend beaucoup mieux ce que tu voulais faire ! Ne change rien alors, si ce n'est pas alléger tes chapitres en enlevant une ou deux phrases par-ci, par-là.

Pour les deux "il faudra", c'est volontaire. Le second protagoniste reprend la phrase du premier pour suggérer un rapport de supériorité, en corrigeant implicitement Kanshaar.
Quant au bras levé vers le balcon, celui-ci donne sur les "festivités" en contrebas. Ca n'apporte pas nécessairement de dynamisme mais je cherchais à montrer que les personnages ne sont pas figés dans la pierre lorsqu'ils parlent, ils bougent, ils interagissent :-)))

Ne t'inquiète pas, je comprenais ce que tu cherchais à faire. :-)

En tout cas je suivrai tes conseils par la suite, et avec un peu de chance qui sait j'arriverai à pondre quelque chose qui parviendra à te couper la chique :hap: Mais quoi qu'il en soit ça fait bien plaisir de constater que j'arrive à rester dans ton estime :noel:

Le jour où je ne pourrai rien dire, si ce n'est constater l'indéniable perfection de ton récit, tu pourras prétendre à la publication à grande échelle :oui: Après, je n'ai pas la prétention d'être un grand écrivain ou un critique littéraire, mais j'essaye toujours de donner la vision de ma lecture, soit pour comprendre certaines choses, soit pour en corriger !

D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que tu écris ? Tu avais écrit d'autres FIC avant ? :)

Ah, l'originalité c'est pas quelque chose qu'on peut acheter chez Leclerc, même si je fais de mon mieux :rouge: En tout cas merci de ta vision :oui:

Mais oui c'est vrai, j'avais fait d'autres FICs sur JVC par le passé, mais des études de lettres m'ont aussi permis de bcp m'améliorer depuis la dernière fois que j'étais sur JVC :oui:
Tu m'excuseras par contre, si je ne te donne pas le lien de ces vieilles FICs, je préfère laisser mes erreurs de jeunesse enterrées là où elles sont :hap:

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
21 avril 2017 à 15:11:29

Le travail de pro que nous fournit Elendil

Darth_Golgoth Darth_Golgoth
MP
Niveau 10
21 avril 2017 à 15:11:59

Le travail de pro que nous fournit Elendil !

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
21 avril 2017 à 18:04:18

Qu'est-ce que j'ai cru entendre là ?[[sticker:p/1lmj]]

C'est vraiment cool en tout cas de faire ce sommaire Elendil :oui: Par contre 2 en une seule page ... :hap:

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
22 avril 2017 à 17:31:39

La suite d'ici moins d'une heure les gars [[sticker:p/1lm9]]

Overl0rd49 Overl0rd49
MP
Niveau 10
22 avril 2017 à 21:41:17
[[sticker:p/1kkr]]
Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
22 avril 2017 à 21:51:50

Oui ben ça va, j'étais au petit coin :hap:

Thanator1 Thanator1
MP
Niveau 10
22 avril 2017 à 22:14:16

CHAPITRE 10 : A LA TOMBEE DE LA NUIT
[ Umbar, côte du Proche Harad ]

Le grand navire aux puissantes voiles noires passa à l’intérieur du Cap d’Umbar, et porté par une puissante vague venue de l’Ouest, s’engouffra dans la baie. C’était comme si l’Île Noire d’Erelond, loin au large, avait propulsé le dromon et ses passagers vers leur destin, se disait Lammen Gorthaur, debout à la proue du navire. L’hiver approchait et, répondant au lent coucher du Soleil, l’air de ces latitudes se faisait plus doux qu’à l’ordinaire. Les navires commerciaux qui s’entrecroisaient à l’intérieur de la Baie d’Umbar faisaient fi du puissant bâtiment qui se dirigeait vers la grande citadelle à l’Est. A leurs yeux, ce n’était qu’un autre patrouilleur de la flotte royale. Ou un commerçant venu d’une des lointaines nations du Sud.

L’éclat vermeil du Soleil touchant enfin l’horizon chassa les nuages épars, et frappa les Havres noirs, et pour la première fois depuis de nombreuses années Lammen Gorthaur fut frappé par la magnificence d’Umbar. La cité ancestrale, gigantesque en proportion, s’élevait haut dans le ciel, des tours et des minarets, qui reflétaient une vision plus ancienne de l’architecture Numénorréenne, renvoyant les rayons solaires partout sur la baie depuis leurs dômes couverts d’or.
Tout le long du Cap, et à l’intérieur de la Baie, une succession de forteresses montaient la garde, chacune abritant un port militaire de taille réduite, chacune communiquant avec l’autre au moyen d’un système ingénieux de lumières et de reflets intégrés aux grands phares qui surplombaient leur accès. Un homme moindre aurait eu le souffle coupé face à la puissance et à la splendeur du Havre ancien des Hommes du Roi. Nulle part ailleurs en Terre du Milieu existait encore une telle merveille façonnée de la main de l’homme.
La Bouche pouvait énumérer un par un les noms des sept forts : Caldûr, Ardûmir, Erädas, Ûrêlôni, Pellardûr, Barazôn et Marös. Certains portaient le nom de leur fondateur, d’anciens patriciens et seigneurs d’Umbar. D’autres étaient nommées à partir d’étoiles majeures, des astres dont le nom, la position et l’appartenance à telle ou telle constellation constituait un sujet d’immense importance pour ceux qui se soumettaient encore au jugement des cieux. Mais l’homme qui passait devant ces forteresses aujourd’hui s’était depuis longtemps élevé au-dessus de cette perception primitive du monde. Il avait eu près de trois-cent ans pour chasser cet aspect de sa propre mortalité.

Le dromon aux voiles noires arriva enfin à quai, au milieu du plus grand port que la Terre du Milieu ait jamais vu sur ses côtes occidentales, et Lammen Gorthaur débarqua enfin. Partout autour de lui, naviguant tels une colonie de fourmis, des soldats du Gondor allaient et venaient sur les travées du port, se déplaçant de quai à quai, enregistrant chaque navire qui accostait où larguait ses amarres.
Alors que la Bouche remontait vers la cité escorté par ses mercenaires Variags, une demi-douzaine d’hommes alla à sa rencontre, demandant s’il était bien le Baron Urzahîl de l’Île d’Erelond. En acquiesçant la Bouche remarqua que les hommes qui lui demandèrent alors de le suivre arboraient les armes et les uniformes du Lebennin.

Il ordonna à ses mercenaires de retourner au navire et d’attendre son retour, avant d’emboîter le pas aux soldats. Une fois qu’ils eurent quitté le port l’un d’entre eux lui présenta un cheval et lui demanda de monter.
- Nous allons chevaucher pendant un certain temps, et vous ne voulez pas parcourir cette distance à pied.

La Bouche fit de son mieux pour avoir l’air surpris, puis obtempéra. Il ne savait pas où il était emmené, mais se doutait de qui avait envoyé ces hommes.
Les six soldats se hissèrent également sur des montures alezanes, puis les engagèrent dans un trot rapide. Alors qu’ils traversaient les plus larges artères de la cité à la tombée de la nuit, la Bouche regardait parfois à gauche et à droite, observant les rues fourmillant d’hommes et de femmes, de commerces fermant boutique et d’autres ouvrant. Des torches s’allumaient, la cité s’illuminait peu à peu malgré l’obscurité. La Bouche remarqua que le système d’égouts de la ville, qui avait été délaissé du temps de l’occupation d’Umbar par les pillards et les sauvages Haradrim, avait été rénové et remis en fonction. La reconquête du Havre Noir par le Gondor avait bénéficié à la vie citadine. Quelle ironie, se dit-il. Que la lignée des Rois ait rendu sa fierté à une ville qui avait pendant toute son histoire lutté pour éteindre celle-ci.

Au bout d’une vingtaine de minutes, la file de cavaliers sortit enfin par les portes Est de la cité, et se dirigea vers les collines qui formaient une membrane protectrice le long des Havres. Sous la surface, Lammen Gorthaur était légèrement étonné, puis la compréhension se forma dans son esprit. Il eut un petit sourire en coin.
Les cavaliers finirent par ordonner une halte, et mirent pied à terre. La Bouche les imita, s’appuyant sur ses étriers avant de descendre de sa monture. Ils étaient au pied d’une basse colline, rocailleuse et accidentée. Le peu de végétation qu’on y distinguait était étouffé ici et là entre deux pierres. Au sommet de la colline se trouvait une ruine. Immense en proportion, il s’agissait de la base d’une tour ou d’un pilier, qui avait été éclatée en morceaux. La destruction de l’endroit devait dater d’au moins plusieurs siècles, les vestiges éparpillés aux alentours ayant presque totalement été recouverts par la terre et les sables. Mais un débris en particulier sortait encore à moitié du sol. La statue, imposante, d’un homme arborant une couronne ornementée, en tenue d’apparat, tenant à bout de bras une chaîne massive. L’autre extrémité de celle-ci était enterrée.

Alors que la Bouche regardait avec intérêt la ruine, un homme escorté par d’autres soldats arborant les mêmes symboles que ceux qui l’avaient escorté ici émergea des débris. Il descendit la colline sans hâte, jusqu’à arriver à la hauteur de Lammen Gorthaur. De haute stature, l’homme devait avoir la soixantaine, et ses cheveux grisonnants étaient arrangés en une coupe courte et travaillée. Sa moustache était taillée avec soin, et sa barbe lisse dénotait son statut social.

- Impressionnant, n’est-ce pas ? demanda-t-il en désignant d’un arc de cercle du bras la ruine au dessus d’eux. On dit que c’est ici qu’il y a des milliers d’années, le Roi d’Atalantë, Âr-Pharazôn, a vaincu Sauron le Seigneur Noir, et l’a couvert de chaînes.
Lammen Gorthaur ne répondit rien, attendant de voir où son interlocuteur voulait en venir.

- Il y avait un grand pilier ici, qui célébrait la victoire des Hommes de l’Ouest de jadis sur l’Ombre. Une belle leçon, n’est-ce pas ? Plus haut vous placez votre orgueil, plus vite il sera abattu. Les Haradrim ont tôt fait d’abattre ce monument après qu’ils aient repris le contrôle d’Umbar il y a trois siècles. Personne n’a jugé utile de le reconstruire. Mieux valait le laisser ainsi, comme un rappel pour tous ceux qui pensent être meilleurs qu’ils ne le sont.
- C’est une fort belle histoire, répliqua la Bouche. Mais vous ne m’avez pas fait venir ici pour me raconter le contenu des livres d’histoires du Gondor ?

L’homme eut une moue ennuyée, puis renvoya d’un geste de la main ses gardes. Ceux-ci se dirigèrent vers le monolithe en ruine, laissant les deux interlocuteurs seuls.

- Mon nom est Sorontir du Rivage, de Linhir. Heureux d’apprendre que vous avez accepté mon invitation à venir me parler ici.
- La présence de gardes suggère que vous ne m’avez pas laissé le choix, Seigneur Sorontir, rétorqua la Bouche sur un ton rébarbatif.
- Ils étaient là pour votre propre protection, Baron Urzahîl, assura son interlocuteur.
- Je n’avais jamais jugé que Umbar était dangereuse.
- Elle l’est pour certains. Mais ce n’est pas là le sujet. J’ai appris que vous étiez venus représenter votre Royaume sur les terres du Gondor il y a quelques semaines.

Ah. Nous y voilà, se dit la Bouche. Sorontir s’est rendu compte que la visite "diplomatique" à Dol Amroth et à Pelargir avait heurté ses chances de prendre la tête du Lebennin.

- Mon Roi estime qu’il est important de cultiver les relations du Bellakar avec votre contrée.
- Baron Urzahîl, vous vous méprenez, répliqua Sorontir avec des yeux exorbités. Les provinces orientales du Gondor, surtout le Lebennin, ne recherchent pas d'échanges avec le Sud. Voyez-vous, le Seigneur Macilion, qui est l’actuel Régent du Lebennin, et ceux qui voudraient prendre sa succession, ne cherchent rien d’autre qu’à dépouiller les peuples avec qui ils commercent. C’est grâce à des interventions comme la mienne, et celles du Prince de Dol Amroth, qu’ils sont tenus à l’écart.
- Comme c’est romantique et typique des Gondoriens, dit « Urzahîl » sur un ton moqueur.
Son interlocuteur se figea, son visage devenant rouge sous l’effet de la colère.

- Peut-être dois-je me rendre plus clair. Macilion et ses sycophantes veulent simplement saigner le Lebennin, et sont prêts à ruiner le Gondor si ça leur apporte l’appui qu’ils désirent à la Cour de Minas Tirith. L’ouverture de notre province au commerce avec le Sud est la pire chose qu’il puisse arriver. C’est pourquoi je dois succéder à Macilion.
- Dites-vous cela comme un serviteur du Gondor, ou un vassal de Dol Amroth ?

La Bouche aurait pu entendre les dents de Sorontir grincer à cette distance. Visiblement le vieil homme aigri qui lui faisait face n’appréciait pas d’être qualifié de serviteur.
- Je vois que vous êtes déjà devenu spécialiste de la politique Gondorienne. Croyez-vous que je ne sais pas ce que vous essayez de faire, Baron ? A visiter nos villes et tenter de soudoyer nos nobles et nos aristocrates ? J’ai encore des appuis à la Cour. Le Lebennin ne fera jamais commerce avec le Bellakar. Pas tant que j’aurais un mot à dire dans la politique de notre contrée. Vous allez remonter sur votre navire et prévenir votre Roi que son peuple n'est pas le bienvenu. J'ai essayé de me montrer clément envers vous ...
- Le Pilier de Pharazôn, coupa alors la Bouche. Celui au pied duquel nous sommes. Qu’est-il advenu de ce Roi ?
- Il a été emporté par son orgueil et a causé la destruction de Numenor, répondit Sorontir en fermant à moitié ses paupières avant de serrer les dents. Êtes-vous en train de me menacer ?
- Loin de là, il me semblait que nous discutions politique. Par le passé le Gondor à pourtant immensément profité de ses relations commerciales avec les Haradrim. Mais il est vrai que le Gondor a aussi un passif d’orgueil qui s’est transformé en tragédie, répondit la Bouche avec un ton apaisant alors qu’en réalité il se retenait de rire.

Sorontir cria alors un ordre, et les six gardes qui avaient amené Urzahîl redescendirent de la colline et se placèrent autour d’eux. La colère de son interlocuteur n’impressionnait pas la Bouche. Affichant un visage affable, il resserra les doigts sur un poignard dissimulé sous sa robe pourpre.

- Quels que soient vos projets pour le Lebennin, ou pour mon fils, vous ne les mènerez jamais à bien. Je m’en assurerai personnellement.
- Votre fils adoptif a un potentiel immense, Sorontir. Son père doit être tellement fier de lui là où il se trouve. Si seulement il avait le temps …

Cette fois-ci, mêlée à la colère et au mépris, le Baron distingua la peur au fond des yeux de Sorontir. Il ordonna en vieux Sindarin à ses gardes de le renvoyer à la ville, et de le faire réembarquer. Mais la Bouche de Sauron était maintenant lasse. Cette discussion avait été une perte de temps.
Cependant il en tirait un bénéfice. Sorontir était à Umbar, alors que lui était apparemment forcé de repartir. L’occasion de le prendre de vitesse était parfaite. Il avait rendez-vous à Pelargir avec son espion.

Message édité le 22 avril 2017 à 22:16:42 par Thanator1
Overl0rd49 Overl0rd49
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Niveau 10
22 avril 2017 à 22:22:32

rien à redire sur le style :oui:

Thanator1 Thanator1
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Niveau 10
22 avril 2017 à 22:36:01

Mais sur ce qui n'est pas le style ? :peur: :hap:

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