okok merci, mais en gros Thana va créer un jdr en matériel, en jeu vidéo en quoi ?

Je pense que se sera en msg (privé) sur JVC... Je ne sais aps comment il veut faire, se sera lui le MJ

JVC ?

JeuxVidéo.Com

ok

Merci pour vos retours les gars, ça fait vraiment plaisir

Comme c'est le weekend, le prochain chapitre devrait être publié demain dans la journée, mais en semaine ce sera entre 1 et 3 jours a priori

j'attends la suite

De même! !!

Chapitre 2 dans moins d'une heure les enfants

CHAPITRE 1 : L’ÎLE DES CHASSEURS
[Erelond, quinze ans plus tard]

La brise automnale gorgée de relents marins, chargée des cris sauvages d’agonie et de mort, vint se briser comme l’écume sur les murs de la vieille forteresse. La fraîcheur du soir, relevée par l’odeur du sang frais, se frayait un chemin à travers l’atmosphère vaporeuse des hauts arbres tropicaux. Au sommet du mur est, perché telle une statue veillant sur un lieu de culte, se tenait le vieux Baron Urzahîl de l’Île Noire, ou comme les Elfes l’appelaient jadis, Lammen Gorthaur, sa cape noire bruissant au vent, se délectant des sons du massacre. Et accueillant avec son sourire terrifiant, derrière le voile de soie noire masquant la partie inférieure de son visage, les clameurs du retour des groupes revenant de leurs chasses.
L’air émanait désormais les fragrances ferreuses du sang des proies, transportées ou embrochées sur des piques, prêtes à être rôties auprès de feux de camp dans la cour du bastion, et bientôt s’élevèrent des voix d’hommes, exprimant leur soif de sang rassasiée par des chants anciens ou des cris de victoire gutturaux. Grands chats noirs du Sud, gorilles carnivores, wargs du Nord, Ungol, ou encore « dragons des marais », de monstrueux crocodiles. Les proies étaient nombreuses.

En l’an 240 du Quatrième Âge, alors que le fils d’Eldarion du Gondor, Elendur le Beau, entrait dans sa 20ème année de règne, la petite île d’Erelond loin au large du cap d’Umbar n’était plus qu’un lieu reculé, couvert d’une impénétrable forêt et d’un fort ancien. Des millénaires auparavant elle avait été le théâtre d’affrontement mineurs entre le jeune Gondor et les peuples du Sud. Elle avait même joui de quelques instants de notoriété historiques. Mais aujourd’hui Erelond était à l’abandon aux yeux des peuples de l’Ouest. L’endroit pouvait être trouvé sur une carte, mais seulement si l’on savait où chercher.
Ici, une fois par an, le Baron Urzahîl et la douzaine d’hommes qui composaient l'obscure Guilde des Régaliens accueillaient un rassemblement des individus les plus influents de l’hémisphère Ouest de la Terre du Milieu, de la Baie de Forochel au Nord, jusqu’au Grand Cap de Mêtkhâran au Sud. Peu connaissaient leurs noms, et peu étaient reconnaissables, mais tous – dans une certaine mesure, étaient assez influents pour changer l’histoire de la Terre du Milieu. Chacun venait sur invitation, à bord de navires uniques, créés par le second du Baron, le seigneur Îrpan. Se rendre sur l’île sans y être invité était la promesse d’une mort immédiate. Le point commun des invités était qu'ils partageaient la conviction, apparemment partagée par « Urzahîl », que le gain monétaire était plus important que la morale, la politique, ou la simple mortalité.

Jusqu’à la défaite absolue des corsaires d’Umbar des mains du roi Aragorn Elessar, grand-père d’Elendur, l’île était un endroit de relaxation pour les Seigneurs d’Umbar, où leur hédonisme pouvait s’exprimer sans être dérangée par l’impudence de leur peuple. A la mort du Conseil des Capitaines, lorsqu’Umbar tomba, Erelond devint autre chose. Le père d’Îrpan en fit la place-forte secrète la plus influente de la Terre du Milieu. C’est là que fut prononcé pour la première fois le nom de Kemik l’Invincible comme nouveau Seigneur de Guerre du Rhûn. C’est là que fut prise la décision de rattacher le Dorwinion au Royaume de Dale. C’est là que fut déterminée la valeur de la monnaie du Bellakar au sud d’Umbar.
Puis quand Lammen Gorthaur arriva l’île devint autre chose encore. Un lieu d’expérimentation, d’alchimie sociale et de pensée audacieuse. Un endroit où comploter et planifier le cours de l’histoire des royaumes de ce monde. Des mercenaires Variag montaient la garde et la forêt avait été peuplée de créatures importées du continent entier.

« Urzahîl » était resté sur les remparts, tandis que la nuit tombait et que les feux de camp éclairaient les murs d’une tremblotante lueur, tandis que le banquet tournait doucement à la débauche. Le sang des proies découpées par les chasseurs victorieux coulait à flot, presque autant que le vin. Il sourit. Nul autre que lui ne savait que des symboles et des rituels Numénorréens Noirs avaient été incorporés dans les murs d’enceinte et les cérémonies de la chasse.
Entendant les bruits de pas de son Lieutenant derrière lui, il se retourna. Trois hommes au teint sombre se présentaient devant lui.
- Kanshaar le Fort attend depuis le coucher du Soleil, dit Îrpan.
- C’est le prix pour me rencontrer" , rétorqua le Baron en réajustant le masque couvrant sa bouche. Un compromis nécessaire pour garder l’anonymat et ne pas être pris pour cible par tous les Gondoriens – ou tout ceux qui visaient les hommes ayant directement servi Sauron.
- Si il ne le savait pas, voilà longtemps qu’il serait parti, souffla Îrpan.

L’homme qui avait vécu plus longtemps qu’aucun homme ne pouvait s’en vanter, à l’exception des Rois du Gondor, expira légèrement. Îrpan était comme lui un fervent ennemi de l’Ouest, et en particulier du Gondor et des Dunedain, mais même lui ignorait le rôle que le Baron avait joué dans la Guerre de l’Anneau, à l’époque où son seul nom était la Bouche de Sauron. Quelle serait la réaction d’Îrpan, se dit-il, s’il apprenait que son seigneur avait été grand prêtre de Melkor. Quelle serait la réaction de tous les invités ! s’ils s’apercevaient que leur hôte avait appris la Sorcellerie auprès du Seigneur des Ténèbres en personne ...
« Urzahîl » enchaîna le pas des trois hommes, et descendit une enfilade d’escaliers, avant de passer trois portes et d’arriver dans une grande salle d’audience, au centre du fortin. Un balcon donnait sur la grande cour intérieure et un grand feu réchauffait l’endroit, éclairant de couleurs vives les riches tapisseries. Kanshaar, fils cadet du vieillissant Kemik du Rhûn, l’attendait, suivi de sa garde personnelle. Tous des Orientaux arborant des armes en bronze poli. Tous ayant les oreilles coupées pour s’assurer de leur discrétion.

- J’admire vos célébrations, Baron, dit Kanshaar en levant le bras vers le balcon. Il faudra me donner le secret de vos vins !
- Il faudra s’adresser à mon sommelier pour ça. Venez-en au fait." « Urzahîl » avait déjà eu six rencontres de la sorte au cours des célébrations, et perdait rapidement patience.
L’Oriental cligna des yeux avant de reprendre : " J’ai l’intention de m’emparer du trône de mon père, Baron, et je viens demander votre soutien.
- Par soutien je suppose que vous entendez Mirian". Les lèvres du Baron se tordirent en prononçant le nom de la monnaie Gondorienne.
- Je peux me débarrasser de mes frères aînés, mais d’autres chefs de clan convoitent également la place de mon père. Leurs suivants sont dangereux, mais beaucoup sont corruptibles. Leurs armées pourraient grossir les miens.

« Urzahîl » soupira avec théâtralité. "De telles manœuvres ont réussi pour des chefs de clans comme Taben de Nurnen et Cahcrain à Angmar, mais elles n’ont pas été sans prix. Que me proposez-vous en contrepartie ?
- Une course de chars qui fera passer les courses de ces paysans Chyans du Sud pour des passe-temps d’amateurs, dit Kanshaar alors que ses yeux s’illuminèrent. Je mettrai sur pieds une course annuelle qui me rapporterai beaucoup d’or. Et je suis prêt à m’associer à vous ...
- Il y a une autre condition , interrompit le Baron. Je veux que vous fassiez entrer Durbrod dans les Monts Cendrés.
L’Oriental cligna des yeux, incrédule. "Le roitelet des Uruks Noirs du Lithlad ?
- Vous savez de qui il s’agit, dit sèchement Îrpan.

Kanshaar fronça les sourcils, grattant du pouce le manche de son poignard. "Je ne peux rien promettre, Baron. Le Royaume de Nurnen a été particulièrement vigilant le long de ses frontières nord ces dernières années, et nos propres paysans vivent près des vals de ces montagnes –
- Ce sont nos conditions, coupa le Baron. Accordez à Durbrod et ses tribus le passage dans les Monts Cendrés et nous soutiendrons votre guerre.
- J’accepte votre marché, dit lentement Kanshaar après un temps de silence. Vous ne serez pas déçu."

L’escorte orientale se dirigea vers la sortie, tandis que la Bouche levait temporairement son voile pour prendre une gorgée de vin coûteux venu du Dorwinion. Puis il se plongea en lui-même un instant, s’abandonnant aux flux ésotériques qui emplissaient cet endroit et écoutant un instant les voix de jadis, les rires des soldats postés en faction et attendant d’embarquer vers le Gondor, les hurlements des victimes de l’autel Noir …
Puis il se releva, comme s’il avait entendu son nom de très loin. Îrpan posa sur lui un regard interrogatif mais n’osa pas lui poser de question.
- Préparez l'équipage de notre navire, et envoyez une missive par oiseau à Amandir du Gondor, dit Lammen Gorthaur à Îrpan. Une fois la Célébration terminée, nous embarquons pour Dol Amroth.

Le 08 avril 2017 à 20:09:41 Thanator1 a écrit :

Îrpan était comme lui un fervent ennemi de l’Ouest, et en particulier du Gondor et des Dunedain, mais même lui ignorait le rôle que le Baron avait joué dans la Guerre de l’Anneau, à l’époque où son seul nom était la Bouche de Sauron. Quelle serait la réaction d’Îrpan, se dit-il, s’il apprenait que son seigneur avait été grand prêtre de Melkor. Quelle serait la réaction de tous les invités ! s’ils s’apercevaient que leur hôte avait appris la Sorcellerie auprès du Seigneur des Ténèbres en personne ...

La survie de la Bouche de Sauron est une liberté que tu as prises ou c'est le point d'appui d'une pirouette scénaristique ?
Sympa en tout cas, ton vocabulaire est niquel, c'est bien écrit même si j'ai vu quelques phrases étranges

Fait attention à ne pas perdre les lecteurs avec trop de personnages d'un coup par contre, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de citations de personnages secondaires pour un court texte comme celui-là, qui plus est en tout début de récit. Même si certains ne sont peut-être qu'un 'décors' pour rendre le dialogue plus cohérent, essaye de les immiscer petit à petit pour qu'on s'en souvienne mieux

La sweet prévue pour quand ?

Le 08 avril 2017 à 22:53:13 Territory8 a écrit :

Le 08 avril 2017 à 20:09:41 Thanator1 a écrit :

Îrpan était comme lui un fervent ennemi de l’Ouest, et en particulier du Gondor et des Dunedain, mais même lui ignorait le rôle que le Baron avait joué dans la Guerre de l’Anneau, à l’époque où son seul nom était la Bouche de Sauron. Quelle serait la réaction d’Îrpan, se dit-il, s’il apprenait que son seigneur avait été grand prêtre de Melkor. Quelle serait la réaction de tous les invités ! s’ils s’apercevaient que leur hôte avait appris la Sorcellerie auprès du Seigneur des Ténèbres en personne ...

La survie de la Bouche de Sauron est une liberté que tu as prises ou c'est le point d'appui d'une pirouette scénaristique ?
Sympa en tout cas, ton vocabulaire est niquel, c'est bien écrit même si j'ai vu quelques phrases étranges

Fait attention à ne pas perdre les lecteurs avec trop de personnages d'un coup par contre, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de citations de personnages secondaires pour un court texte comme celui-là, qui plus est en tout début de récit. Même si certains ne sont peut-être qu'un 'décors' pour rendre le dialogue plus cohérent, essaye de les immiscer petit à petit pour qu'on s'en souvienne mieux

La sweet prévue pour quand ?

Liberté scénaristique, dans les livres la Bouche de Sauron avait survécu à la bataille du Morannon, en dehors de l'écart temporel il est donc tout à fait possible qu'il ait pu survivre jusqu'au temps de ma FIC

Je ferai de mon mieux pour garder les choses fluides, mais j'essayais de faire en sorte qu'on ait l'impression d'être dans un monde vivant (où les personnages se connaissent déjà entre eux et peuvent citer leurs noms dans une conversation sans avoir à tout expliquer les uns aux autres ou même dans leur tête)
Mais ne t'inquiètes pas, beaucoup de ces personnages secondaires sont simplement là en guise de citation, et certains n'apparaîtront même jamais dans le récit

En tout cas merci de ta critique très pro, et très exhaustive Ca me rappelle le forum de l'Ombre du Mordor, quand t'étais encore mon Jean-Kévin-roxxor t'as bien grandi depuis

Quant à la suite, eh bien demain - enfin aujourd'hui vu l'heure - enfin .... merde !

Le 09 avril 2017 à 00:18:42 Thanator1 a écrit :

Le 08 avril 2017 à 22:53:13 Territory8 a écrit :

Le 08 avril 2017 à 20:09:41 Thanator1 a écrit :

Îrpan était comme lui un fervent ennemi de l’Ouest, et en particulier du Gondor et des Dunedain, mais même lui ignorait le rôle que le Baron avait joué dans la Guerre de l’Anneau, à l’époque où son seul nom était la Bouche de Sauron. Quelle serait la réaction d’Îrpan, se dit-il, s’il apprenait que son seigneur avait été grand prêtre de Melkor. Quelle serait la réaction de tous les invités ! s’ils s’apercevaient que leur hôte avait appris la Sorcellerie auprès du Seigneur des Ténèbres en personne ...

La survie de la Bouche de Sauron est une liberté que tu as prises ou c'est le point d'appui d'une pirouette scénaristique ?
Sympa en tout cas, ton vocabulaire est niquel, c'est bien écrit même si j'ai vu quelques phrases étranges

Fait attention à ne pas perdre les lecteurs avec trop de personnages d'un coup par contre, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de citations de personnages secondaires pour un court texte comme celui-là, qui plus est en tout début de récit. Même si certains ne sont peut-être qu'un 'décors' pour rendre le dialogue plus cohérent, essaye de les immiscer petit à petit pour qu'on s'en souvienne mieux

La sweet prévue pour quand ?

Liberté scénaristique, dans les livres la Bouche de Sauron avait survécu à la bataille du Morannon, en dehors de l'écart temporel il est donc tout à fait possible qu'il ait pu survivre jusqu'au temps de ma FIC

Je ferai de mon mieux pour garder les choses fluides, mais j'essayais de faire en sorte qu'on ait l'impression d'être dans un monde vivant (où les personnages se connaissent déjà entre eux et peuvent citer leurs noms dans une conversation sans avoir à tout expliquer les uns aux autres ou même dans leur tête)
Mais ne t'inquiètes pas, beaucoup de ces personnages secondaires sont simplement là en guise de citation, et certains n'apparaîtront même jamais dans le récit

En tout cas merci de ta critique très pro, et très exhaustive Ca me rappelle le forum de l'Ombre du Mordor, quand t'étais encore mon Jean-Kévin-roxxor t'as bien grandi depuis

Quant à la suite, eh bien demain - enfin aujourd'hui vu l'heure - enfin .... merde !

"Jean-Kévin-roxxor" mais je t'emmerde
La suite dès demain ? Tu t'es prévu un rythme d'un chapitre par jour ou c'est juste parce que c'est le week-end ?

Le 09 avril 2017 à 00:28:37 Territory8 a écrit :

Le 09 avril 2017 à 00:18:42 Thanator1 a écrit :

Le 08 avril 2017 à 22:53:13 Territory8 a écrit :

Le 08 avril 2017 à 20:09:41 Thanator1 a écrit :

Îrpan était comme lui un fervent ennemi de l’Ouest, et en particulier du Gondor et des Dunedain, mais même lui ignorait le rôle que le Baron avait joué dans la Guerre de l’Anneau, à l’époque où son seul nom était la Bouche de Sauron. Quelle serait la réaction d’Îrpan, se dit-il, s’il apprenait que son seigneur avait été grand prêtre de Melkor. Quelle serait la réaction de tous les invités ! s’ils s’apercevaient que leur hôte avait appris la Sorcellerie auprès du Seigneur des Ténèbres en personne ...

La survie de la Bouche de Sauron est une liberté que tu as prises ou c'est le point d'appui d'une pirouette scénaristique ?
Sympa en tout cas, ton vocabulaire est niquel, c'est bien écrit même si j'ai vu quelques phrases étranges

Fait attention à ne pas perdre les lecteurs avec trop de personnages d'un coup par contre, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de citations de personnages secondaires pour un court texte comme celui-là, qui plus est en tout début de récit. Même si certains ne sont peut-être qu'un 'décors' pour rendre le dialogue plus cohérent, essaye de les immiscer petit à petit pour qu'on s'en souvienne mieux

La sweet prévue pour quand ?

Liberté scénaristique, dans les livres la Bouche de Sauron avait survécu à la bataille du Morannon, en dehors de l'écart temporel il est donc tout à fait possible qu'il ait pu survivre jusqu'au temps de ma FIC

Je ferai de mon mieux pour garder les choses fluides, mais j'essayais de faire en sorte qu'on ait l'impression d'être dans un monde vivant (où les personnages se connaissent déjà entre eux et peuvent citer leurs noms dans une conversation sans avoir à tout expliquer les uns aux autres ou même dans leur tête)
Mais ne t'inquiètes pas, beaucoup de ces personnages secondaires sont simplement là en guise de citation, et certains n'apparaîtront même jamais dans le récit

En tout cas merci de ta critique très pro, et très exhaustive Ca me rappelle le forum de l'Ombre du Mordor, quand t'étais encore mon Jean-Kévin-roxxor t'as bien grandi depuis

Quant à la suite, eh bien demain - enfin aujourd'hui vu l'heure - enfin .... merde !

"Jean-Kévin-roxxor" mais je t'emmerde
La suite dès demain ? Tu t'es prévu un rythme d'un chapitre par jour ou c'est juste parce que c'est le week-end ?

Je te rassure c'est juste parce que c'est le weekend A priori en semaine j'ai beaucoup moins de temps pour écrire à tête reposée, donc ce sera plus entre 1 et 3 jours

Sweet ?

Désolé du retard, un imprévu a fait que j'ai pas pu poster hier ...

Mais la suite arrive ce soir

Vraiment hâte de lire la suite ! C'est cool que se ne soit pas trop long comme ça on ne subit pas une overdose

CHAPITRE 2 : LE DEFENSEUR DU GONDOR
[ Flanc nord de l'Ered Lithui, sud-est du Rhovanion]

Un tintement aigu et lancinant résonnait, faisant vibrer de manière insupportable une paire de tympans déjà mis à rude épreuve par le chaos de la bataille. Le casque ailé en fer ouvragé ne pouvait pas couvrir les hurlements des combattants mis à mort un par un, ni du grondement lointain du tonnerre, présage tardif du bain de sang qui coulait en ce lieu.
Un râle s’échappa des lèvres d’Andunion, figées dans un rictus laissant deviner l’épuisement qui s’emparait de lui, et il resserra son emprise sur la garde de son épée, la dégageant d’un mouvement sec d’épaule du torse dans lequel elle était fichée, avant d’allonger le bras et, dans un ample mouvement, décapiter l’Uruk qui se tenait face à lui. La masse grouillante semblait n’en pas finir, et le Capitaine du Gondor hésitait à maintenir la formation actuelle.
- Capitaine ! Le flanc ouest va bientôt céder !
- Tenez vos positons ! Ne cédez pas de terrain !" répondit Andunion à son officier, à 3 ennemis de distance. Il fit sauter une autre tête dans la foulée, cherchant du regard une accalmie dans la mêlée.

Cela faisait maintenant quatre heures que la patrouille d’Andunion luttait pour reprendre le contrôle de la lande face à la horde noire qui était descendue des Monts Cendrés, une dizaine de lieues au sud. Les soldats du Gondor étaient vaillants, forts du sang des Hommes de l’Ouest et protégés par les plus puissantes armures à l’est de la Bruinen, et en eux brûlait la volonté d’éradiquer les derniers vestiges de l’Ombre sur cette Terre du Milieu. Mais face à eux se dressait un milieu de monstres à la gueule béante, à la peau noire comme la suie, aux crocs de bêtes sauvages, et aux yeux gorgés de haine et de folie. Des Uruks du Mordor, que le Royaume de l’Arbre Blanc pensait avoir depuis longtemps chassé vers les terres incultes de l’Est.
Voilà plus de 200 ans que le Gondor avait pacifié la Terre Noire, et que les guerres du Haut Roi Aragorn avaient assuré la soumission des peuplades Orientales. Si ceux-ci étaient moins dociles que les vassaux Haradrim du Royaume du Sud, ils restaient conciliants, et nul à Minas Tirith n’aurait imaginé que l’inévitable retour de l’Ombre prendrait cette forme-là.

Andunion se fraya un chemin à travers la marée noire, son épée traçant des cercles de sang noir autour de lui à chacun des coups qu’il portait. Une flamme froide brûlait dans ses yeux gris, et les Uruks perdaient leur assurance et hurlaient de terreur face à cet adversaire indomptable. Dans son sillage les hommes reprenaient courage, et redoublaient d’ardeur dans leurs assauts. L’espace d’un instant, le flot noir des Uruks sembla se briser contre la muraille d’argent des épées et des boucliers du Gondor.

- Repoussez-les à tout prix ! hurla Andunion. Breniam a-guid yrch !"
Au son de sa voix les Orques tressaillirent, certains se couvrirent les oreilles et d’autres jetèrent leurs armes et fuirent vers les collines. Les plus massifs d’entre eux brandirent leurs armes avec une rage animale, la soif de sang illuminant leurs yeux bestiaux. Mais la dague blanche s’enfonçait à présent avec lenteur et inexorabilité dans le flanc du contingent Uruk. Il ne s’agissait pas de simples et lâches Gobelins du Nord, qui auraient fui depuis longtemps, et les hommes du Gondor savaient qu’il leur faudrait lutter jusqu’au dernier Orque avant d’en venir à bout.
Mais Andunion ne se découragea pas, enfonçant sa dague dans une gorge couleur de cendre, avant de percer une cotte de maille de son épée et d’embrocher le cœur d’un autre Uruk. Le noble sang qui coulait dans ses veines l’emplissait d’un courage sans égal, et guida ses bras sans que la peur ne l’effleure jamais.

- Tol acharn ! Tol acharn !"

__________________________________________________________________________

Un vent venu de l’Est souleva un nuage vicié, empli de vapeurs soufrées et empuanties, témoin du carnage innommable en contrebas, qui recouvrit doucement le champ de bataille, tel un subtil parfum d’agonie. Le soleil couchant teintait d’une lumière mélancolique les collines recouvertes de corps. C’était là un décor qui n’avait pas souillé cette terre depuis plusieurs vies d’hommes.
Andunion tira longuement sur sa pipe, inspirant les douces vapeurs d’herbe à fumer venues de la Comté. Il avait toujours adoré cette contrée étrange, et en cet instant regrettait ses plus jeunes années, lorsqu’il était assez jeune pour qu’un de ses habitants, les Hobbits, puisse le regarder les yeux dans les yeux. En ce temps là rien ne semblait pouvoir déranger la paix dont le trône du Gondor jouissait. Aujourd’hui cette paix semblait doucement se consumer sur un lit de braises.

- Seigneur Andunion, l’interpella une estafette en entrant dans le campement. Tous les blessés ont été ramenés et reçoivent des soins en ce moment.
- Très bien. Faites un décompte des morts, et si possible faites-moi parvenir un registre des noms."

L’estafette hocha la tête avec une sombre mine, et après s’être incliné il repartit vers le charnier. Quel gâchis, se dit le Capitaine du Gondor. Il devait avoir à peine plus de seize ans. Autant que son petit frère. Envoyer à la mort de si jeunes soldats était une nécessité, mais qui privait petit à petit le Gondor de sa force. Il n’avait qu’une dizaine d’années de plus, mais son expérience et sa lignée lui conféraient une clairvoyance dont peu étaient encore capables. L’espace d’un instant, Andunion entrevit ce qu’avait pu être le désespoir que connaissait son peuple lors de la Guerre de l’Anneau, alors que le Grand Ennemi avait assiégé ses frontières pendant plus de soixante ans. Il se sentit au moins satisfait d’avoir échappé à des temps si sombres.

Andunion et son contingent de soldats étaient venus de Cair Andros il y a deux semaines, à la demande du Seigneur Kemik, chef des Orientaux ; le Roi Elendur, lorsqu’il avait assigné l’expédition d’Andunion, avait été vague quant aux véritables raisons de cette requête. Au vu des monticules de cadavres Orques qui jonchaient la lande, cependant, le besoin d’assistance semblait évident.
Le pouvoir des Orientaux avait été brisé il y a longtemps, lors des guerres pacificatrices d’Elessar Telcontar, et même si depuis des troupes de guerriers parcouraient de nouveau les côtes de la Mer de Rhûn, ils ne semblaient pas capables de former une armée unifiée. Sauf en la présence d’un Chef de Guerre comme Kemik. Fort heureusement celui-ci était enclin à maintenir des relations pacifiques avec Minas Tirith, et avait jusqu’à présent consacré les trente ans qu’il avait passé au pouvoir à éteindre les querelles entre les nombreux clans tribaux qui peuplaient les steppes de l’Est. Plutôt lui qu’un des chefs de clans belliqueux qui dominaient les plaines désolées du Nord-Est. Ceux-là ne laissaient leurs rivaux du royaume de Dale en paix que parce qu’ils craignaient encore Kemik.

L’estafette revint peu de temps après avec ce qu’Andunion lui avait demandé : 350 morts. Andunion baissa la tête avec un soupir. Il connaissait de nombreux noms parmi ceux que le jeune soldat lui récita. Puis il alla s’adresser à ses officiers, leur mandant de préparer les troupes à marcher vers l’Est. Il n’était pas tranquille. Cela faisait deux siècles qu’il n’y avait plus d’Uruks dans cette partie du monde, même si des Gobelins de moindre stature infestaient encore certains pics des Monts Cendrés. Et l’armée qu’ils ont affronté était trop grande pour être de simples éclaireurs, ou même un raid. Il leur fallait pousser plus avant, enquêter sur la présence de ces Uruks aussi proches des terres de l’Ouest.
Le convoi de soldats se mit alors en marche, en direction des pics orientaux des Ered Lithui. Du haut de sa monture Andunion regarda sur sa droite, et observa les pics qui ressemblaient plus à des crocs qu’à des montagnes naturelles. Les réponses se trouvaient probablement là, entre les terres des Orientaux et les plaines de Nurnen.

Il entendit soudain un cri qui n’avait rien d’humain. Retournant son cheval Andunion passa la moitié de la troupe avant d’arriver devant, à l’entrée d’un petit vallon, un de ses soldats, lance au clair, sur le point d’embrocher un Uruk à terre. Celui-ci, loin de se soumettre à son assaillant, poussait de lourds grognements et montrait les dents, la bave qui coulait aux commissures de ses lèvres dégoûtant le soldat.

- Ne le tuez pas ! commanda Andunion. "Il pourrait avoir les réponses dont nous avons besoin !
- Tu perds ton temps, tark ! cracha l’Uruk Noir en ricanant. "Votre petit royaume sera balayé avant que tu ne le sache !"
Le dégoût tordit les lèvres d’Andunion, et il serra les dents. Cette immonde créature osait ainsi le menacer ?
- Si tu comptes sur ma clémence, vil Orque, tu te trompes de geôlier ! Parle maintenant, ou tais-toi à jamais ! Que font tant des tiens dans cette région du monde ?
- Meurs dans ta propre shrakh ! Durbrod arrive" , éructa l’Uruk avec une lueur de folie dans les yeux. "Durbrod arrive et notre vengeance s’accomplira ! "
Sur ces mots, avant qu’Andunion ne puisse faire quoi que ce soit, il se jeta en avant de toutes ses forces et s’embrocha sur la lance du soldat qui le surplombait.

Andunion maudit à voix basse la créature tandis que celle-ci laissait échapper son dernier souffle. Mais elle lui avait déjà appris davantage qu’il ne pensait apprendre. Le nom de Durbrod, le Roi Uruk qui avait mis à feu et à sang les terres à l’est du Mordor, ne lui était certainement pas inconnu. Et l’arrivée dans les terres Occidentales d’une créature de l’Ombre aussi sanguinaire ne pouvait être que de mauvais augure. Andunion convoqua aussitôt ses officiers.
- Faites demi-tour, dit-il avec un ton d’urgence. Ordonnez à la troupe de revenir vers les terres du Gondor. Je dois avoir une audience avec le Roi.

Putain que c'est bon !
Andunion serait notre personnage principal ?