Personnellement, j'ai perdu mon père a 16 ans il y a peine plus d'un an, il avait 50 ans

Mon père avait une Fibrose pulmonaire, une maladie qui ne fait qu’empirer au fil des années, cette maladie t'empêche de respirer normalement car ce sont des fibres qui se forment dans les poumons

Les médecins ont diagnostiqué cela 3 ans avant sa mort, au bout d'un an il commençait à avoir besoin d'une bouteille d'oxygène pour ne pas être trop essoufflé
Puis après une année de plus après cette bouteille commençait à devenir quasi indispensable et fini par arriver à 2 bouteilles.

Le problème de cette maladie c'est qu'elle est quasi incurable
Tout ce que les médecins peuvent faire c'est la ralentir,
La seul solution est la greffe, Il fut inscris sur liste d'attente pour la greffe en urgence et
Un jour en plein cours de math (je m'en souviendrais toujours) je reçois par ma mère un sms "Papa est à l'hôpital, il va pouvoir se faire greffer"
De suite je me suis lever et je suis rentré chez moi

Un ami de mon père était là, c'est lui qui avait eu le privilège de l'emmener à l'hôpital (la famille étant interdite)

J'eu quand même eu le droit à un dernier appel avant l'opération
Ne savant pas que c'était la dernière fois que j'entendais sa voix
Je lui ai juste dit "ça va?" il me répondu oui en me rassurant puis c'était l'heure de son opération donc dans ma grande timidité je lui ai juste dit "bisous on se revoit bientôt" il me répondu et raccrocha

Une fois l'opération fini le médecin était content de leurs boulot et nous ont dit que ce n'était plus qu'une question de temps avant son réveil et il pourrait de nouveaux courir comme à ces 20 ans

Mais les greffons ne s'accordant pas avec le nouveau corps il eut donc minet infection et complication
1 semaines avant sa mort-il eu déjà une grosse complication, une opération était de rigueur son état était critique

Avant l'opération, alors qu'il était encore dans le coma, je lui ai dit que je l’aimais (l'une des seul fois de ma vie j'en ai honte) et qu'il fallait qu'il tienne le coup

Apres 6h d'opération il en sorti vivant mais très affaibli (ce qu'on m'a caché pour moi ça devait finalement repartir)

Et puis la semaine d'après en rentrant chez moi tout content avec mon nouveau Dead space 3
Mon oncle était là, ma mère pleurait, et il m'annonça que c'était la fin et que je devais partir tout de suite car c'était une question de temps

Arriver là-bas on m'annonçait que c'était pour aujourd'hui ou demain

On est tous rester jusqu'à 18h mais il tenait
On nous a dit du coup de repasser demain

Puis le lendemain à 11h quand j'étais à son chevet et que le cœur n'était plus oxygéner il cessa de battre

Mes pires regret qui me hante et qui me hanterons toute ma vie sont quand je ne prenais pas au sérieux sa maladie, c'était devant moi mais je ne voulais pas l'accepter
Puis aussi tout les moments raté a passé la journée avec lui aux lieux d'être sur une foutu console...

Autres chose qui m'a effondré c'est quand un voisin ce mit a parlé de mon père a ma grand-mère en lui disant que la dernière fois qu'il avait vu mon père il était content car il allait bientôt ce faire greffer et qu'il allait enfin vivre normalement, pour lui cette opération n'était qu'une simple formalité

Mais heureusement que ma famille m’a fait remonter la pente et m’a fait comprendre que déprimé ne changera rien et qu’il fallait que je vive pour lui.

Très émouvant ton témoignage BigB.

Ceux qui nous manque continuent à vivre dans nos cœurs!

"... il a ouvert les yeux et m'a fixé pendant cinq secondes. Je sais qu'il m'adorait mais, Seigneur, je n'ai jamais lu autant d'amour dans un regard."

Emporté d'un cancer généralisé qui a commencé par celui des poumons, il est parti très vite...6 mois ont suffi à détruire cette force de la nature. Il est rentré un soir fatigué, à consulté un ami médecin et la sanction est tombée.

Le dernier soir, notre dernière rencontre s'est passée de la même manière que toi. Un regard qui racontait toute l'histoire de l'humanité, un tsunami d'amour et de tendresse qui déferlait de ses yeux à travers ses larmes.

Avec toute la force de sa dernière énergie, ses seuls mots et ses derniers ont été : "Penses-y !"

Puis il a tourné son regard vers ma mère et il a fait "non" faiblement de la tête. L'infirmière présente m'a demander de sortir et ils sont restés seuls à deux un long moment.

Le "non" signifiait que c'était bientôt fini, que sa lutte arrivait à son terme.

A 6h du matin le lendemain, c'est en entendant ma mère hurler que j'ai su.

Penses-y, si simple à dire et combien si difficile à comprendre, à interpréter.

Au début je pensais : Penses-y, la cigarette tu tuera dans la souffrance...faudrait penser à arrêter de fumer.

Puis les remords s'installent, j'aurais pu aussi passer plus de temps avec lui, prendre ce putain de temps à s'asseoir à la table avec lui et discuter, poser des questions d'avenir, mettre les genoux dans la terre du potager avec lui et prendre un moment ensemble...tous ces moments que je voudrait vivre maintenant qu'il est trop tard. Mais quand on est jeune ado, la fin c'est très loin, notre père est éternel, loin encore d'être un papy, même pas encore grand père...on a le temps.
J'aurais aussi voulu, comme toi mon Freddy, être plus gentil avec lui, ne pas rouspéter quand il demandait quelque chose, répondre que j'ai un rdv avec mes amis. " ce que je fais c'est pour vous, ton frère et toi, pour plus tard, je ne demande que quelques heures."
En définitive, on partait rejoindre nos amis et on le laissait seul à la besogne, pas toujours mais souvent.

Avec le temps, le "penses-y!" a pris de l'amplitude.

La réussite d'un examen...mon père serait-il fier de moi? Mais bien sur, c'est d'une évidence..."Penses-y, un père est fier de la réussite de son fils!"

La naissance de mon premier enfant...mon père serait-il heureux d'être grand père? Penses-y mon fils, j'ai ressenti le même bonheur quand tu es né!"

Ma première maison..."Penses-y mon fils, ce que j'ai fait c'est pour vous, pour vous assurer un avenir, un père s'inquiète de l'avenir de ses enfants, comme toi!"

Mes enfants font des bêtises, comme réagirait-il à ma place?..."Penses-y, à toutes ces fois ou je t'ai corrigé ou pardonné pour t'apprendre les valeurs de la vie! Comprends tu maintenant les devoirs d'un père aimant ?"

Penses-y, penses-y...réfléchis...penses-y !

A t-il pressenti mes doutes, mes angoisses, mes regrets, mes questions, mes cris dans le désert,...?

Je crois bien, alors je fais comme il me l'a demandé avec un dernier effort, son dernier cadeaux, le lien qui ne se brisera jamais, la connexion permanente qu'il a installé : J'y pense.

Je te connais Freddy, je sais qui tu es, ce que tu vaux, je sais où tu es, comment tu réagis dans telle ou telle situation, j'ai respiré ton air, marché dans tes pas guidé par l'amour de ta terre...le pardon que tu demandes, il y a bien longtemps qu'il te l'a accordé, un père sait ces choses. Tu n'as rien cassé, juste pas eu le temps, pas su où le trouver, comme moi.

Penses-y.

Mes pires regret qui me hante et qui me hanterons toute ma vie sont quand je ne prenais pas au sérieux sa maladie, c'était devant moi mais je ne voulais pas l'accepter
Puis aussi tout les moments raté a passé la journée avec lui aux lieux d'être sur une foutu console...

BigBWolf, l'espoir fait vivre, ou aide à vivre. Comment accepter quand on est jeune que son père va partir? Une méthode est le refus de l'acceptation de l'évidence, comme tu l'as fait. C'est ce que nous faisons tous à tous les ages. Tu as réagi normalement. Accepter la mort c'est baisser les bras, abandonner l'espoir.

Ne pas accepter la maladie de ton père l'a peut être aider à tenir si longtemps, qui sait?
on se bat avec les armes qu'on a, c'est à dire pas grand chose.

Pour la suite avec "la console", je t'envoie dans un futur proche.
Dans quelques années, repose-toi la question en regardant tes enfants jouer, alors tu sauras.

Belle vision de la vie.

Chapeau.

BigBWolf ;
-_> J'ai les larmes aux yeux à ta lecture, car mon beau-ère a souffert également de cette maladie pendant un peu plus de trois ans et est décédé fin août 2013.

Merci pour vos commentaires
ça me touche

En tout cas si j'ai un conseil a donné pour quelqu'un dans le meme cas ou presque
C'est : ne jamais resté seul

Je sais que je devrais pas poster ici à cause de mon âge mais je vais le faire.

Après avoir lu le topic, et surtout les témoignage, je me rends compte que je passe pas assez de temps avec mon père, je me rends compte que je passe pas assez de temps avec lui. En lisant tout ces commentaires,je comprends, du moins j'essaye, de me mettre a vos places, et c'est à ce moment là que je réalise que je devrais être plus cool avec lui pendant que tout va bien.

Si ça se trouve il pourrait quitter ce monde demain dans l'avion, sans que je puis rien faire. J'ose même pas imaginé si ça arrivait.

R.I.P a tout vos parents. Soyez fort

Merci à toi.

Tu sais donc ce qui te reste à faire.

Embrasse le pour nous.

La première chose que je ferais au retour de son voyage.

Si seulement ce topic pouvait ouvrir les yeux à d'autres ...
Merci, PseudoNonBannis.

A 47 ans, j'ai la chance d'avoir encore mes parents !
Ma femme a perdu son Papa, deux mois après avoir fêté ses 44 ans.

Merci PseudoNonBannis

Je n'ai pas aujourd'hui l'esprit forcément tourné vers la nostalgie mais je suis en train d'écouter un disque de Gilles Servat, l'un de nos grands bardes Bretons, et le refrain de l'une de ses chansons résume assez bien mon fardeau.
Il dit :
"chérissons les instants qui se meurent aussitôt,
et qu'on ne reverra plus jamais,
chérissons les instants qui s'envolent aussitôt,
et qu'on ne retrouvera qu'au cimetière des photos."

Et j'ai envie de dire aux jeunes qui passent par ici qu'aimer, chérir vos parents, vos grands parents, ne fait pas de vous des mauviettes, bien au contraire !

Ça fait de vous des hommes...responsables.

Voici qu'une année est passée.

Du bonheur, encore du bonheur.

J'ai même changé de boulot, fini de me prendre la tête pour des gens qui n'en valent pas la peine.

Si j'avais su, j'aurais changé de cap plus tôt...

Seulement voilà qu'une année...ça passe vite, trop vite.

Je me mets en route pour la suivante.

Profitez bien de chaque jour et des gens qui vous entourent, le reste n'est qu’accessoirement du bonus.

16542.

Il me fait toujours frissonner ce topic.

Faut un coeur solide pour lire tout ça

Je n'ai pas l'habitude de poster sur ce forum...mais ce topic m'a réellement touché. 4 ans que mon papa nous a quitté , et pas un jour sans que je n'ai une pensée pour lui... Merci à toi Freezbeez , pour ce topic , ainsi qu'à Fat-Freddy pour ton témoignage qui a beaucoup de similitude avec mon vécu. Courage à tous , et plein de bonheur.

J'ai seulement 16 ans,et ce post me fait penser a mon grand père

Il y a 7 ans,presque jour pour jour,je le perdait.

Mon grand-père, a toujours dit que son rêves c'était de vivre plus longtemps que son père. Mon grand père a atrocement souffert,mais il semblait s'accrocher a son rêve

Résultat,il auras vécu 9 jours de plus que son père,en succombant a son 5eme infarctus,cette fois-ci fatal.

Je suis en pleur. Mon grand père auras parler de ce rêves a ma mère a maintes reprise un peu plus de 20 ans.

Deux posts ont été effacés.
Désormais il sera interdit de remonter ce topic régulièrement par un simple "J'ai pleuré" (ou équivalent).
Ou vous avez une expérience à partager ou vous ne postez pas.
Merci.