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Sujet : Livre fini, mon avis..

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Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
15 mars 2015 à 19:08:53

La Guerre Eternelle de Joe Haldeman

Dans le 1997 fictif imaginé par Joe Haldeman, la civilisation humaine maîtrise déjà le voyage dans l'espace lointain. Mais après quelques voyages réussis un astronef a été détruit par une entité extraterrestre dont on ne sait rien, les Taurans. La Guerre est déclarée. William Mandela fait parti des 100 hommes et femmes, sélectionnés pour leurs qualités supérieurs dans divers domaines, qui feront parti de la première bataille au sol contre une base Tauran. D'entraînement inhumain en bataille ridicule, il survivra. Grâce à la fraternité entre soldat et à un amour engendré dans la guerre avec sa camarade Marygay, il survivra. Et il gagnera le droit de rentrer sur Terre, mais pas celle qu'il a laissé; la relativité ayant joué son terrible rôle le monde a bien changé.

Voilà un livre assez court mais aux messages nombreux. Tout d'abord Joe Haldeman nous parle de ce qu'il connait, la guerre, lui le vétéran du Vietnam. De l'armée aussi, hiérarchisée et implacable. Mais des soldat surtout car s'il n'aime pas la guerre, il aime ses soldats. Ces hommes et femmes qui doutent autan que lui du bien fondé de ce qu'on leur demande de faire, à raison, surtout vu le déroulement de la première "bataille" avec une base Tauran. Ils sont donc bien loin du bourrin écervelé que l'on nous sert parfois, ils sont juste des victimes du système politico-militaire qui les a broyé. La vie de soldat du futur présentée ici a vraiment quelque chose d'anxiogène, même avant toute confrontation avec l'ennemi. Elle est faite d’entraînement presque plus violent que les combats eux même et presque aussi meurtrier, de longue phase d'attente et d’ennui durant des voyages spatiaux interminables, de mort plus souvent donnée de la part d'erreur ami que de laser ennemi et de sexe entre soldat comme seul moment de liberté avec le sommeil. Le sexe dans l'armée, comme l'égalité des sexes, des sujets encore épineux pour l'armée que Haldeman avait déjà tranché. La peur, l'horreur et la bêtise... la guerre quoi, est ici narrée à la première personne par un Mandela ironique et acide, dans un livre où l'humour cynique ne manque pas. La question de l'évolution de l'humanité est aussi présente avec le retour de Mandela dans une Terre futuriste qui caricature bien les mauvais traits de nos sociétés.

Le livre est comme je l'ai dit auparavant écrit à la première personne, pour renforcer l'attention sur Mandela. Une bonne chose pour mieux vivre, de l'intérieur, la vie de soldat. Même si cela a pour inconvénient de rendre presque tous les autres personnages qui se succéderont un peu impersonnels. Le style d'écriture est assez classique, ni mauvais, ni exceptionnel, il est par contre assez pointu niveau terme scientifique et militaire. Cette guerre dite éternelle, question de distance oblige, a vraiment quelque chose de passionnante et d'effrayante.

Toute la violence et la bêtise de la guerre, en version futuriste. Ça fait froid dans le dos, mais c'est à lire.

Neurot33 Neurot33
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Niveau 41
04 avril 2015 à 15:47:15

Collines Noires de Dan Simmons

Paha Sapa n'a pas encore 11 étés quand il se retrouve au milieu d'un champ de bataille, celle de la Little Big Horn, et c'est ce jour là qu'il découvre son don qui lui permet, rien qu'au toucher, de voir dans le passé et l'avenir des gens. il a touché le colonel Custer tout juste mort et son nagi, son esprit, est entré en lui pour ne plus jamais le quitter. Bien des années plus tard sur les Collines Noires, endroit sacré pour les Indiens depuis longtemps vaincu, les Wasichus, les blancs, construisent un monument gigantesque à la gloire des Etats Unis d'Amérique. Ce sera le Mont Rushmore. A moins que Paha Sapa, dynamiteur sur le chantier de construction, les en empêche.

Dan Simmons aime à s'inspirer de fait réel et d'en combler les zones d'ombres par son imagination, c'est ce qu'il avait fait dans Terreur ou dans Drood, c'est ce qu'il fait ici. Le fantastique, présent dès le début du livre, ne joue qu'une place mineur dans le récit au final, nous avons à faire à un vrai roman historique. Ce livre nous contera l'histoire d'une vie, celle de Paha Sapa, de manière non-linéaire. Les époques de l'enfance de Paha Sapa dans sa tribu Lakota et celle du vieux dynamiteur sur le chantier du Mont Rushmore étant les plus présentes, mais on verra aussi le Paha Sapa époux, puis père, à travers des flashback qui viendront encore approfondir un personnage bon, humain, et terriblement vrai. L'on aura aussi droit à 4 reprises à des chapitres (les 5, 10 15 et 20) où Custer écrira des lettres fictives à son épouse Libbie. Les deux premiers d'ailleurs, très sentimental (et sexuel), m'ont paru facile et assez hors sujet, mais ça devient plus intéressant par la suite. Custer n'étant de toute façon que très peu présent dans le livre, et sa relation avec Paha Sapa étant loin d'en être le sujet principal. C'est d'une transition que nous parle ce livre, de la fin d'une culture et de l’avènement d'une autre. Un avènement qui s'est fait dans le sang même si ici, les batailles prennent peu de place. Dan Simmons rend dans ce livre un très belle hommage au monde des indiens. Très documenté (la liste de document utilisé par Simmons en fin de livre est édifiante) et sans faux-semblant, sans verser dans l'idéalisation. Rempli de mot Lakota (Sioux en français), le livre reste toujours très clair (au pire, il y a un glossaire à la fin) mais de par son rythme lent, le nombre de ses personnages (réel pour la plupart), sa documentation importante même si très bien intégrée au récit, sur les indiens mais aussi sur l'édification du Mont Rushmore et de pas mal d'autre chose, il demande un petit investissement personnel. Ça en vaut la peine.

Quelques petits détails mais dont il faut parler. La traductrice a fait un choix qui en a rebuté beaucoup de traduire en français tous les noms indiens que l'on connait souvent mieux sous leurs noms anglais. Personnellement ça ne m'a pas dérangé outre mesure une fois l'habitude prise, mais cela complique inutilement les choses car dans une même page un personnage peut être appelé par son nom en français, en anglais et en indien. Soit au moins un terme de trop qui n'était pas présent dans sa version original forcement. Les noms des lieux, aussi traduis, me gênent encore plus que ce des personnages, là encore le glossaire peut être utile. Aussi, même si c'est de l'ordre du détail, drôle de choix d'avoir mis les dialogues en italiques, je n'avais jamais vu ça, et ce n'est pas spécialement agréable à l’œil. Plus important, certains auront trouvé l'épilogue, qui fait le lien entre réalité et fiction en racontant la suite et la fin de la vie des personnages principaux (réel) trop didactique. Pas faux. Mais en même temps c'est instructif, intéressant, émouvant et bien raconté, alors...

Message édité le 04 avril 2015 à 15:48:36 par Neurot33
JerichoTheBest JerichoTheBest
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Niveau 41
08 août 2015 à 12:17:40

Glacé de Bernard Minier.

Chouette thriller, j'avais envie de découvrir ce nouvel auteur français de thriller, intrigué par son dernier livre (une putain d'histoire) ainsi que les critiques élogieuses auxquelles il a eu le droit.

Bon, sinon, ça parle de quoi? Dans les Pyrénées, les ouvriers d'une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d'un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée. Pas loin, un institut psychiatrique qui accueille les meurtriers les plus dangereux d'Europe.

L'histoire change un peu de d'habitude, j'ai trouvé la mise en scène un peut too much, mais c'est original. Le style n'est ni flamboyant, ni mauvais. C'est du classique quoi, ça se lit très facilement.

Le "héros", par contre, je l'ai trouvé parfois à la limite de l'antipathie, enfin, Minier, par son personnage principal, critique les nouvelles technologies, les jeux vidéos qui seraient cause de tous les maux des adolescents, bref je l'ai trouvé à la limite du réac parfois, ça m'a saoulé. Le début est assez lent, enfin, les 100 premières pages sont vraiment la pour planter le décor si je puis dire.

Par contre, la suite, c'est du très lourd. J'ai su la trame à peu près 60 pages avant la fin, mais le rythme est dingue, les révélations se succèdent et les pièces du puzzle se mettent en place. Minier est très fort pour avoir imaginé ça, et son sens du détail m'impressionne, c'est tellement minutieux. J'ai été impressionné.

Par contre l'"intrigue" secondaire (qui ne prend pas beaucoup de place) est sans intérêt.

Au final, je lirais plus tard Le Cercle, son deuxième thriller, Glacé m'ayant laissé une bonne impression.

JerichoTheBest JerichoTheBest
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Niveau 41
15 août 2015 à 22:03:23

J'ai fini Viscères de Mo Hayder et c'était excellent.

J'avais un peu peur au vu de son dernier ouvrage, son pire thriller, je l'avais d'ailleurs descendu ici: https://www.jeuxvideo.com/neurot33/forums/message/691481339

Dans Viscères, c'est tout le contraire, car l'histoire n'est pas cousue de fil blanc. Mieux, elle démarre un peu lentement, mais change très vite, pour ne plus se retrouver avec un "100% thriller" ou il y a un enquêteur, des suspects, un méchant tueur, bref, la routine, quoi.

Bien au contraire, et ça change. C'est un mélange de huis-clos angoissant, mêlé à l’inénarrable et récurent héros de Mo Hayder, Jack Caffery, aux prises avec son passé, et une enquête qui n'en est pas réellement une.

La fin est jouissive, elle s'étend sur environ une centaine de pages mais on est soufflé par les révélations, moi-même qui suis un grand habitué des thrillers, je l'avais pas vu venir. On se demande comment ça va se finir, et les deux dernières pages qui clôturent l'intrigue secondaire sont vraiment cool.

EN bref un très bon thriller, qui apporte un petit vent de fraîcheur :oui:

JerichoTheBest JerichoTheBest
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Niveau 41
18 novembre 2015 à 18:00:23

Je viens de finir Angor, de Franck Thilliez, et la lecture a été disons... frénétique.

Son précédent roman, Atomka, m'avait un peu déçu. Un poil en-dessous des autres, il m'avait légèrement laissé sur ma fin, malgré la maîtrise de l'histoire de Thilliez.

Ayant vu Angor par hasard disponible à ma médiathèque, je me suis dit qu'il ne fallait pas que je reste sur une note moins positive. J'ai donc commencé ma lecture et dès le début, on est pris dedans. Une femme séquestrée depuis plusieurs semaines, les iris blancs à force d'obscurité, le plaisir de retrouver Hennebelle et Sharko, l'apparition de Camille Thibault, gendarme menant son enquête...

Les ingrédients sont en place pour nous faire passer un excellent moment. je ne qualifierais pas ce roman de page-turner, abhorrant ce terme qui, pour moi, à un côté péjoratif. Alors oui on le dévore vite, mais derrière, il y a tout le génie de Thilliez, qui reste mon auteur préféré de thrillers (français ET étrangers).

Sa plume, incisive, l'évolution de ses personnages tout au long de ses différents romans, la maîtrise (une nouvelle fois) d'une histoire complexe mais passionnante, ses cliffhangers toujours distillé de façon à ce que le lecteur ne soit pas sonné à chaque chapitre, des descriptions criantes de vérités, des explications scientifiques et historiques qui font froid dans le dos, des environnements variés et de l'action.

Description un peu brute de ce qu'est ce thriller, mais avec ce dernier, j'ai l"impression que Thilliez est au sommet de son art. J'ai adoré ce livre tout comme train d'enfer pour ange rouge, Gataca ou encore deuils de miels. Une descente aux enfers dans les entrailles de l'horreur et d'un sujet délicat.

Tout cela agrémenté d'une magnifique fin, qui laisse présager de très bonnes choses pour la suite. Et c'est déjà acté, "Pandémia" est sorti au mois de juin.

bustman09 bustman09
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Niveau 11
23 novembre 2015 à 17:25:22

Les Fasificateurs, Antoine Bello

Enfin arrivé à bout des 600 pages ( même si je dois avoué avoir rapidement survolé les derniers chapitres assez oiseux....).
LE point positif du livre découle de son originalité, très peu de romans traitent sur le thème des falsificateurs, qui nous plonge dans le monde occulte des organisations secrète.

En bref, c'est l'histoire d'un homme qui intègre une société dans laquelle il découvre qu'une partie des activités de cette dernières sont en réalité secrètes. Il s'agit de falsifié des grands événements intervenu au cours de l'histoire réel. (Laïka, la chienne dans l'espace, a elle vraiment existé ?) . Cependant Sliv ( Nom du personnage) ignore la raison pour laquelle cette société secrète tend à falsifié le réel. Au cours de l'histoire il fait beaucoup de rencontres et beaucoup de voyages à travers le monde, et tente de percé le mystère de cette occulte société.

On s'attache bien aux personnages assez sympathique au fur et à mesure du roman.
Je pense que l'auteur vise également a éveillé notre analyse philosophique, et nous incite à profondément réfléchir sur le monde qui nous entour. ( autant c'est une fiction, mais les scénarios de falsification son très plausible et réaliste). tous est bien ficelés, et les incohérences son presque inexistantes ( j'en n'ai pas trouver en tout cas ).
Coté négatif, je trouve que le roman est narré d'une façon très brève, avec peu de détails... les premières parties son peu pourvu de dialogues. Par ailleurs l'histoire aurait pu être autant attractive avec 150 pages de moins (pas mal de péripéties superflus à mon goût). Manques de rebondissements, et à certains moment on a plus l'impression de lire une autobiographie qu'un roman.

Le livre s'adresse à des lecteurs pourvus d'un esprit philosophique, qui aiment le coté "complot" de notre monde. Pas un chef-d’œuvre, mais un bon boucain très sympathique à lire, et qui vaut le détour rien que pour son thème original.

Je ne lirais cependant pas les deux autres tomes. Je préfère en rester là.

Message édité le 23 novembre 2015 à 17:27:33 par bustman09
bustman09 bustman09
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Niveau 11
10 décembre 2015 à 19:37:48

"La ferme" de Tom Rob Smith

Arrivé à bout des 360 pages (et quelques), le livre se lit très rapidement. Le gros point fort du livre : son intrigue juste excellente... Pendant tout le roman vous serrez dans l'analyse, dans la tentative de corréler les faits et d'élucider un mystère très occulte.

La narration est très clair, pas de page superflue ou futile, chaque phrases à son sens, et on se sent parfois manipulé par l'auteur. C'est un roman psychologique qui arrive aisément à faire délecter le lecteur durant chaque pages. Personnellement j'avais beaucoup de mal a lâcher le livre, frustré de ne pas connaitre la suite à chaque fois.

Pas de grand défaut notable si ce n'est une rédaction un peu atypique que j'ai moyennement apprécié, mais bon, rien de bien grave, c'est négligeable.

Un excellent roman comme je les aime, court, clair, et très bon. Dans le style Roman analogique il a indiscutablement sa place, et par la suite je m’intéresserai au prochain roman de cet auteur (notamment son best seller " Enfant 44").

Je recommande irréfutablement se livre qui vaut largement le coup.

E-180 E-180
MP
Niveau 27
04 avril 2016 à 22:25:45

Bon je me dévoue pour essayer de relancer la machine suite à l'autre topic :noel:
Je suis pas familier de ce genre d'exercice, j'espère que ce sera pas trop brouillon

Au château d'Argol - Julien Gracq

Je me suis décidé à lire Julien Gracq avec application, je l'ai donc acheté en Pléiade et vais le lire chronologiquement. Je restais sur un semi-échec avec cet auteur; j'avais lu 3x les 100 premières pages du Rivages des Syrtes qui finissait toujours par m'engourdir dans ses brumes. Toutefois j'adorais le style, c'est pour ça que j'étais assez confiant à l'abord d'Argol.

Les débuts m'ont charmé. Ce jeune homme seul, à cheval, qui se rapproche d'un château qu'il vient d'acheter et dont il ne connaît rien, immédiatement l'ambiance me happe. La description des paysages (et des intérieurs) qui occupe la majeure partie du roman est.... unique. Ça ressemble à rien que j'ai lu jusqu'à présent, je ne saurais pas la décrire. Gracq, agrégé de géographie, décrit toujours très minutieusement la nature, on sent ce vocabulaire précis qui travaille son décor. À vrai dire l'abondance de détails m'a souvent un peu perdu dans l'espace, je n'arrivais pas à me représenter ce qu'il décrivait tant c'est riche. Mais je m'en suis pas trop préoccupé, j'ai essayé de me laisser submerger par la langue et le style, extrêmement riche.

L'histoire est assez simple. On suit un trio amoureux malsain, formé de deux hommes et d'une femme, qui évolue dans le décor de ce château vide, somptueux mais glauque, perdu dans un environnement mystérieux, parfois carrément hostile.

Les relations entre les personnages associées à l'ambiance du lieu, j'ai trouvé ça dans un premier temps excellent. Le narrateur annonce qu'il va se passer un sale truc (le roman ne comporte aucun dialogue), que les deux hommes sont des sortes de frères ennemis. Il y a une lourdeur, une langueur qui se tisse autour de ces trois êtres, le calme pervers d'une oisiveté tendue. Rien de flamboyant, une torpeur empoisonnée.

C'est d'autant plus crispant que la narration n'est pas continue. C'est une suite de tableaux, comme si on retenait que ce qui valait la peine d'être montrée. Ça m'a rappelé dans le procédé Théorème de Pasolini: quelques scènes qui avec quelques gestes arrivent à cristalliser tout un malaise, toute une relation.

Je ne vais pas énumérer tous les passages qui m'ont plu, mais le chapitre Le Bain :bave:

Et tout d'un coup, ça s'est bloqué. Le style très riche, la profusion d'adjectifs, subitement j'arrivais plus, j'ai commencé à lire sans lire (vous voyez j'imagine), à trouver la lecture extrêmement pénible et j'ai dû me forcer pour finir. J'ai l'impression que ce sont 2-3 chapitres à la suite où, vraiment, le style m'a paru lourd. Trop d'adjectifs sans rapports avec le substantif, trop de description, trop de développement sur les feuilles des arbres, trop de considérations sur les personnages, j'ai saturé et j'ai fini limite dégoûté (même si la toute fin m'a moins assommé). À écrire cette critique, je me rends compte que j'ai malgré tout apprécié mais je reste avec un amer goût dans le gosier :(

Voilà en gros mon ressenti, j'aurais encore plein de choses à dire, notamment sur comment Gracq reprend des codes du fantastique et roman noir ou comment ça a été influencé par le surréalisme, mais ma "critique" est déjà longue, je ne veux pas vous ennuyer. Si certains désirent en parler/apporter des précisions/m'insulter, c'est très volontiers :)

JerichoTheBest JerichoTheBest
MP
Niveau 41
05 avril 2016 à 09:11:40

Critique très intéressante, j'avais beaucoup entendu parler de Gracq, qui est très réputé.

E-180 E-180
MP
Niveau 27
05 avril 2016 à 09:56:18

Il est réputé mais en même temps j'ai pas entendu une fois son nom dans toute ma scolarité, jamais entendu personne le mentionner ailleurs qu'ici, pas d'articles dans journaux/magazines.

J'ai l'impression que c'est un peu un écrivain de "happy few" et ça a été renforcé par Gracq qui a toujours refusé une réédition en poches. Ses livres sont chers et il faut les couper, ça donne dans l'élitisme.

JerichoTheBest JerichoTheBest
MP
Niveau 41
05 avril 2016 à 10:11:23

Dans ma scolarité non plus, ici oui mais à la télé/radio ça m'est arrivé d'entendre son nom. D'ailleurs y'a pas longtemps une personnalité (je sais plus laquelle) a dit que le rivage des Syrtes était un de ses romans préférés :noel:

King-Drogba King-Drogba
MP
Niveau 10
05 avril 2016 à 10:39:16

Il a toujours refusé d'être un personnage pour laisser ses textes parler à sa place, une vraie posture d'écrivain en somme, mais inadaptée à la modernité.

E-180 E-180
MP
Niveau 27
05 avril 2016 à 11:12:06

Oui, Pivot disait que c'était frustrant pour les journalistes, il ne parlait jamais de lui. D'ailleurs c'est frappant, dans la chronologie de la Pléiade il n'y a rien sur sa vie privée. C'est compréhensible vu que ça a été publié de son vivant, mais j'ai fait quelques recherches et aucune info sur ses relations amoureuses ou son rapport à la sexualité alors que c'est toujours mis en avant normalement.

JerichoTheBest JerichoTheBest
MP
Niveau 41
05 mai 2016 à 16:16:00

Les Archanes du chaos - Maxime Chattam.

Je vais le dire sans ambages: le moins bon des livres que j'ai lu de cet auteur, la trilogie du mal et Autre-Monde le surclassent de très loin.

C'est avec ce genre de livre qu'on peut se dire qu'une histoire sortant de l'ordinaire n'est pas forcément intéressante. Bon, c'est un thriller, donc, forcément, c'est une histoire qui sort de l'ordinaire, mais l'auteur n'a jamais pu se faire comprendre.

Abordant le thème des conspirations, de la surveillance électronique via Internet, des jeux de pouvoirs entre les puissants, dit comme ça, ça aurait pu être intéressant. Malheureusement, ce livre souffre de beaucoup trop de points négatifs pour être qualifié de bon livre.

Déjà, le rythme. Parfois tout se passe très vite, mais tu as 50 pages ou tout se ralentit. C'est quelque part un faux rythme assez pénible qui te gâche un peu la lecture.

L'intrigue, je vais pas spoiler mais l'abracadabrantesque a des limites... trop vite atteintes. Les techniques de surveillance je suis d'accord pour les admettre, mais à un moment l'auteur part dans un long discours sur les symboles sur tel ou tel objet, les incohérences dans l'assassinat de Kennedy, l'opération Northwoods... Du coup on est noyé sous cet amas d'informations qu'il faut mettre en relation avec une intrigue qui part un peu dans tous les sens.

Les personnages principaux. Yael et Thomas sont tout deux insupportables, tantôt naïf, tantôt énervant, on ne ressent AUCUNE empathie pour ces derniers. C'est peut-être pas le but mais ça m'a gêné vu qu'on les chaque chapitre (95%) sont centrés sur eux.

La fin, ou j'ai trouvé les révélations faiblardes et super attendues. Il n'y a guère que la scène finale qui m'a légèrement surpris.

Pour finir sur un point positif, les intermèdes que constituent le blog de Kamel Nasir permettent de souffler un peu. Bien que ça parle encore et toujours de conspirations (le livre tourne autour de ça vous l'avez compris), les informations contenues sont assez intéressantes, et, surtout, ces intermèdes sont ni trop longues ni trop courtes.

J'ai vu qu'il faisait partie du cycle de l'Homme, Prédateurs étant le deuxième tome, mais je ne pense pas que je le lirais un jour au vu de la déception qu'a constitué le premier.

ToxicBelgian002 ToxicBelgian002
MP
Niveau 10
06 mai 2016 à 03:56:31

DIx petits nègres d'Agatha Christie.

Je suis pas vraiment un lecteur assidu depuis longtemps, je n'avais jamais eu affaire à un livre de cette romancière super connue. Dix petits nègres est, je pense, culte dans la littérature anglaise. En tout cas j'en ai vraiment beaucoup entendu parler. Depuis que je suis ado, j'en entends parler :hap:

Bref, vraiment bien ficelé, on s'y croirait et on a envie de connaître la fin, du coup on dévore le livre. On ne se perd pas dans des détails inutiles, et on se demande tout le long qui pourrait bien les tuer un par un comme ça.

Je le conseille, surtout qu'il n'est pas long à lire.

outthedusk outthedusk
MP
Niveau 8
07 mai 2016 à 08:54:04

J'ai adoré 10 petits nègres ! L'action s'enchaîne hyper vite vu le peu de pages qu'il y a... J'ai lu la fin dans non lit le soir mais je flippais tellement. Je suis un cas désespéré.

JerichoTheBest JerichoTheBest
MP
Niveau 41
07 mai 2016 à 08:56:31

Il est excellent dix petits nègres, mon premier Agatha Christie, j'ai dévoré ensuite tout ceux avec hercule poirot. ABC contre poirot, mort sur le Nil et le meurtre de Roger ackroyd sont excellents.
En non hercule poirot y'a aussi la mort n'est pas une fin qu'on m'a fait lire en lecture imposée en 6eme j'ai pas regretté.

Stoe Stoe
MP
Niveau 10
13 juillet 2016 à 13:13:52

Je viens de finir ma seconde lecture de La Terre.

Comme souvent avec Zola, j'ai du mal à embrasser le bouquin dans son entièreté. Y a indéniablement d'excellents passages - même s'ils sont pour bonne partie imités à la limite du plagiat sur Les Paysans - sur les rivalités de succession au sein de la famille et sur les ambitions mesquines de campagne. Y a un propos économique assez détaillé sur les tensions entre libéralisme et protectionnisme qui est tout à fait pertinent encore aujourd'hui et qui décrit l'apparition des crises de surconsommation.

A côté de ça, les caractères des personnages sont souvent grossiers et hyperboliques au ridicule. L'être humain est ramené d'abord au stade de l'animal puis ensuite à un stade "moins qu'animal" avec une lourdeur de camion-poubelle. Y a une fascination pour la merde au sens propre et la viande qui envahit constamment le développement de l'intrigue, ainsi le bouquin est inutilement long. Zola file tout au long du livre une métaphore hyper grasse entre la femme et la parcelle de terrain, toutes deux sauvagement labourées par des violeurs / voleurs aux appétits sanguins, comme dans tous les RG en fait tant sa grille de lecture est dogmatique et systématisante.

Ça aurait sans doute été un excellent bouquin s'il avait su plus se focaliser sur les liens entre les passions individuelles nerveuses et les mécaniques socio-économiques qui régissent la vie agricole, mais il se tire une balle dans le pied en changeant son projet en une intrigue de mœurs sale et grasse qui n'apporte rien à personne. Dommage.

Pseudo supprimé
Niveau 6
22 juillet 2016 à 03:37:15

J'ai pour ma part terminé les "Grands textes" de Fernando Pessoa, pas de surprises c'est excellent. A petites doses cependant, c'est bien plus noir que ses poèmes d'Alvaro de Campos et d'Alberto Caiero, et ça a la fâcheuse tendance à me faire déprimer pour une bonne heure. Mention spéciale au texte sur la mort qui vient frapper à sa porte, dont j'ai oublié le nom.
En une heure j'ai terminé Morphine de Boulgakov, il était étalé dans ma librairie à deux euros. J'aurais mieux fait de me prendre un café je pense, j'ai pas trouvé ça particulièrement savoureux, à peine distrayant...
Et là je termine "A pleine voix" de Maïakovski, j'aime pas mal, bien qu'il y ait quelques inégalités. Les nuages en pantalons est un sans faute, pour ma part.

Pseudo supprimé
Niveau 6
22 juillet 2016 à 03:40:08

Au passage, je vous recommande très largement l'oeuvre de Pessoa qui est tout simplement géniale. Je vous recommande, pour rire un coup, Le Banquier Anarchiste ; mais surtout le recueil Poèmes Païens chez Points, plus complet avec Ricardo Reis et moins cher que Le Gardeur de Troupeaux de la NRF qui me semble être plus avare en contenu. J'ai acheté aveuglément le bouquin, et au final c'est le même mais en plus cher et plus maigre. :hap:

Message édité le 22 juillet 2016 à 03:41:58 par
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