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Sujet : Livre fini, mon avis..

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Canard-Oblique Canard-Oblique
MP
Niveau 6
28 décembre 2014 à 23:53:48

Je suis étonné qu'on ne parle jamais de Gogol ( qui est un modèle de Dosto ). Je parlerai donc des Nouvelles de Petersbourg.

Ces nouvelles sont chacune des purs chefs d'oeuvres.
Tout le comique de Gogol s'y deploie et on ne cesse de rire.
Il manie aussi bien le burlesque qu'un Hoffmann dont on sent d'ailleurs l'influence ! ( Je ne sais pas si il l'a lu par contre. )
Les caricatures de fonctionnaires sont extraordinaires surtout dans le Manteau.
Je ne saurais dire quelle nouvelle est la meilleure tant elles sont toutes géniales.

Le Nez est particulièrement hilarant.
Le Journal d'un fou est tout aussi drole.
Enfin ce sont ces nouvelles qui m'ont permis de découvrir cet auteur russe incontournable qui est vite devenu l'un de mes favoris !

A lire !

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
03 janvier 2015 à 18:45:48

Merci pour la participation. Gogol j'en ai surtout entendu parlé par rapport à Dostoievski qui l'adorait, justement, et aussi dans un Murakami je crois. Ça fait parti des auteurs que j'approfondirai un jour.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
03 janvier 2015 à 18:46:06

Bel-ami de Guy de Maupassant

Georges Duroy n'est pas grand chose malgré son physique avantageux. Une éducation insuffisante, des manières gauches et rustres, un petit boulot d'écuyer... Et pourtant son ambition débordante et d'heureuse rencontre vont lui ouvrir les portes des classes supérieurs et lui permettre de monter, petit à petit, dans l'échelle sociale du Paris du 19ème siècle. Son charme opère si bien sur la gente féminine qu'il en usera et en abusera pour utiliser leur influence et leur talent dans sa conquête du Paris mondain de cette époque.

Le personnage de Duroy, plus tard surnommé Bel-ami par ces dames, est un vrai manipulateur. Un homme à femme qui n'aura aucun scrupule à jouer avec les sentiments de ces dernières. Il veut réussir. Quand il passe une étape de l'échelle sociale, il veut encore plus, et jalouse ceux qui sont encore au dessus de lui. A travers son ascension spectaculaire Maupassant nous fait entrer dans le beau monde du Paris du 19ème ainsi quand dans le journalisme et le monde politique de l'époque. Et tout le monde en prend pour son grade. Les différentes psychologies des personnages sont travaillées et très crédibles. Cette plongée est très intéressante, tout comme l'intrigue, qui même si assez linéaire propose assez de rebondissement pour qu'on ne s’ennuie jamais. En tout cas de mon point de vu.

Dans mon esprit Maupassant c'est de la grande littérature avec un style accessible, assez direct, bien rythmé. Bel-ami, c'est tout ça. Les péripéties s’enchaînent rapidement, les descriptions ne sont jamais lourdes, il y a pas mal de dialogue, le style est travaillé, avec de très belle phrase, mais sait faire dans la simplicité. Excellent.

Donc en bref j'ai beaucoup aimé la lecture de ce grand classique. Maupassant est une superbe et très accessible porte d'entrée pour aborder la grande littérature Française de cette époque, avis aux amateurs.

Wainwright Wainwright
MP
Niveau 54
04 janvier 2015 à 13:51:24

Je viens de finir Manon des Sources.

Je dois bien avouer que je suis assez mitigé. Il y a des passages qui ne sont pour moi que des réécritures de l'opus précédent et ils occupent tout de même une bonne partie du récit. Cependant, c'est bien écrit et finalement je me suis pris aussi dans l'histoire même s'il m'a fallu un peu plus de temps qu'avec le précédent.

Certains personnages ne sont pas marquants et je trouve ça dommage car il y avait certaines idées à creuser dans leur construction mais cela est rattrapé par d'autres qui voient leur écriture beaucoup plus poussée et j'ai trouvé ça formidable car j'avais l'impression de redécouvrir certains personnages.

Au final même si je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de son prédécesseur je le trouve tout à fait honorables avec de bonnes qualités qui font que j'ai passé un très bon moment à lire ce livre.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
06 janvier 2015 à 14:28:21

:d) Le Dieu venu du Centaure de Philip. K. Dick

Dans une Terre où le réchauffement climatique n'est plus une hypothèse, il devient difficile de voir un avenir durable sur cette dernière. C'est pour cela que l'ONU a commencé la colonisation de Mars. Mais les premiers colons, souvent envoyés de force, s'ennuient ferme dans les clapiers de la planète rouge. Leur seul distraction est l'utilisation de Poupée Pat, qui avec des d'objets miniaturisés et surtout le D-Liss, une drogue hallucinogène, leur permet pendant quelques minutes de vivre une autre vie, comme au bon vieux temps sur Terre.

Léo Buléro est la patron de la société Poupée Pat, qui officiellement fabrique les Poupée et les objets miniaturisés, mais qui officieusement s'occupe aussi de vendre le D-Liss dans l'illégalité. Il est aidé par Barney Mayerson, un employé de Léo qui s'occupe grâce à son talent cognitif de choisir les articles qui auront une chance d'avoir du succès auprès des colons en modèle réduit pour leurs hallucinations. Tout va bien dans le meilleur des mondes (hum) jusqu'au jour où Palmer Edritch, un ancien industriel à succès, revient d'un voyage de 10 ans en dehors du système solaire avec une drogue bien plus puissante que le D-Liss, qu'il nomme le K-Priss, et dont il compte bien en faire profiter à tous les colons, puis les Terriens, et ce avec l'aval de l'ONU. C'est tout le marché de Léo Buléro qui est menacé, et il ne compte pas se laisser faire.

J'arrête là mon résumé, qui est bien trop long, et dont pourtant il manque tant de chose rien que pour poser la base de l'histoire qui va bien plus loin que ça. Ce livre de petite taille est, comme souvent chez Dick, d'une sacrée densité. En fait, tout l'univers Dickien semble être concentré dans ces 280 pages en format poche. Les idées fusent, pas toutes extrêmement approfondis mais toujours intéressantes et cohérentes. Les objets en miniature, typique de la caricature de la société de consommation, une marotte chez Dick tout comme l'omniprésence et l’omnipotence des multinationales. Il est aussi question d'une Terre proche de sa fin, mais aussi de l'évolution accéléré médicalement. Les troubles de la réalités, dans un livre qui parle d'une drogue hallucinogène, sont forcément légions, encore plus quand ce livre est écrit par Dick. Surtout qu'il y rajoute des troubles temporels, le bougre. A partir d'un tiers du livre, après une péripétie que je ne spoilerai pas, le doute s'installe et ne quittera plus le lecteur. La dernière partie nous rajoute un mysticisme de bon aloi et des questionnements théologiques forts intéressants. Le tout est servi par une narration de très grande qualité, qui nous tient en haleine jusqu'au bout, qui nous perd et nous retrouve juste comme il faut, qui nous fait douter tout le temps. On fait des hypothèses, parfois balayées la page d'après par l'auteur. On s'accroche, et on aime ça.

Ce livre a été écrit durant la période considérée comme qualitativement la meilleur de Dick, celle de Ubik et du Maître du haut château notamment (dont on retrouve certaine chose en commun), celle aussi où les psychotropes faisaient parti intégrante de sa vie. Si le livre a une bonne côte, il n'a pas la renommé des deux livres cités précédemment, une erreur à mon sens. Attention, Dick n'est pas l'auteur de SF le plus facile d'accès, et ce livre n'est pas le plus facile d'accès de sa bibliographie. Le premier tiers du livre reste assez simple à suivre une fois bien rentré dans le contexte. Certains termes ne sont expliqués qu'au fur et à mesure de l'avancé du récit, mais c'est assez classique dans le genre, et ça ne gêne en rien la compréhension. La suite par contre demandera quelques efforts, et une bonne concentration, mais c'est tellement bien fait qu'on se prend au jeu sans difficulté.

C'était mon 5ème livre de cet auteur, et mon 5ème très bon livre. Bon ok, je ne les ai pas choisi par hasard, mais quand même. Un auteur unique, à l'imagination débordante, et au talent narratif certains. Un vrai maître de la Science Fiction.

Pseudo supprimé
Niveau 10
07 janvier 2015 à 16:38:51

Les raisins de la colère de Steinbeck

J'ai commencé ce livre durant le collège et je l'ai dévoré en 1 ou 2 mois (je sais c'est énorme pour un livre) J'aime le fait que chaque personnage aie ses petites mimiques contrairement aux autres livres d'autres auteurs français (Balzac en l’occurrence) je n'avais aucun mal à me visualiser les personnages les descriptions étaient complètes mais sans trop être longues. On rentre très vite dans l'ambiance du livre, et on fait très rapidement partie de la famille on s'attache aux personnages et aux lieux... Steinbeck a le don de ne jamais tomber dans un style d'écriture trop lourd. Petit point négatif durant tout le livre on attends une révolte, quelque chose qui pourrait les sauver ou changer leur vie. Rien à faire ils vivront quand même dans la pauvreté. Ce livre est un bloc d’authenticité qui mérite d'être lu.

Autre petit point négatif la fin ne représente pas grand chose elle ne marque pas un changement ou quelque chose
si ce n'est la naissance du bébé

JerichoTheBest JerichoTheBest
MP
Niveau 41
10 janvier 2015 à 10:44:52

Fétiches, de Mo Hayder

Le pire livre de Mo Hayder. Franchement, qu'est ce qu'elle nous a fait...

C'est lent, y'a pas d'action, les scènes aussi insignifiantes les unes que les autre s'enchaînent, laissant le lecteur dans un état d'ennui total, j'ai peiné à le lire, j'ai voulu m'arrêter mais bon ça m'aurait assez embêté d'abandonner un livre de cet auteur, je ne l'avais jamais fait. C'était sympa de faire un livre sans réel "meurtre", ça change... Mais autant faire un livre ou y'a quelque chose de consistant, vu que dans celui-ci y'a RIEN à se mettre sous la dent.

Rajoute à cela l'histoire entre Caffery et Flea Marley qui est totalement HS et inutile (depuis Skin on nous en avait plus parlé) et une intrigue tout ce qu'il y a de plus prévisible (dès la moitié du livre on sait à peu près ce qu'il s'est passé), et la scène finale, toute aussi ridicule...

Bref, si vous voulez lire du Mo Hayder, ne commencez SURTOUT PAS PAR LA !!

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
13 janvier 2015 à 15:41:52

Les Machines à Bonheur de Ray Bradbury

Qu'il est bon parfois de lire des histoires simplement belles, de courtes histoires que l'on peut grignoter comme des carrés de chocolat noir le soir avant de se coucher, un peu amère parfois, mais toujours sucrée au fond. Qu'il est bon parfois de retrouver un style d'écriture que l'on connait bien mais dont on ne se lassera jamais, de voyager au gré de l'imagination fertile d'un auteur accomplit, de rencontrer nombre de personnages attachants, très différents, mais tous plein des qualités et parfois des défauts de l'humain moyen. La nouvelle est le genre de prédilection de Ray Bradbury (dont pourtant le livre le plus connu est un roman), et ce recueil de 21 récits, très varié, ne contredira pas cet état de fait.

Dans Tyrannosaurus Rex on s'amuse de l'égo démesuré d'un producteur Hollywoodien. Dans La Femme illustrée on s'étonne d'un amour improbable qui tourne autour d'un rêve d'artiste. Dans Le meilleur des mondes possibles on aimerai avoir trouvé, comme les sujets de cette histoire, le plaisir charnelle parfait même s'il sort de l'ordinaire et parfois des convenances. D'autres récits aux teintes plus fantastiques font aussi parti du recueil comme Presque la fin du monde où, misère des misères, toutes les télévision du monde cessent de fonctionner. Ou Celui qui attend, un court récit qui aurai très bien trouver sa place dans les fabuleuses Chroniques Martiennes du même auteur. Il est aussi question du souvenir, devenu un bien essentiel dans un monde où l'apocalypse a eu lieu, ou encore d'un monde où l'humanité aurait totalement disparu.

Les thèmes de la folie ou de la mort feront toujours parti de l'univers de Bradbury, comme dans Ainsi mourut Riabouchinska où les liens étroits et presque surnaturels entre un ventriloque et sa marionnette font froid dans le dos. Jeune ami faites pousser des champignons nous laisse le doute entre menace extraterrestre réel ou folie et hallucination du narrateur. On entre aussi dans le monde particulier des mendiants de Dublin, et dans une fête de la mort mexicaine où cette dernière revêt bien des habits différents. On se retrouve dans la tête d'un jeune Indien et l'on vit ses liens étroits avec la nature, ou dans celle d'un jeune soldat qui n'aura que pour seul arme un tambour et pour mission de faire battre le cœur de tous ses camarades durant la bataille qui s'annonce. On trouve aussi des nouvelles en forme de conte comme La jeune fille et la mort qui traite de l'amour avant et après la mort. Et comment ne pas parler de Les sprinteurs d'hymnes, cette drôle et émouvante histoire qui se passe dans les Cinémas de Dublin et qui clôture magistralement ce recueil.

Oui il y a tout ça dans ce recueil, et bien d'autres choses. Il y a surtout de la sincérité, de l'humanité et de la poésie. Quelles soient gaies ou tristes, nostalgiques ou tournées vers l'avenir, ces histoires transpirent d'humanités. L'écriture est absolument magnifique, pleine de métaphore, ne cherchant jamais la description inutile, réaliste dans ses dialogues. La réputation d'écrivain poétique de Bradbury n'est pas usurpée. Les différentes histoires en plus d'être très varié dans le fond, autant dans les décors que les thèmes, le sont aussi dans la forme où Bradbury varie ses schémas narratifs et fourmille d'idée pour la plupart très heureuses. Toutes dans le but de poétiser ses histoires.

On ressort de cette lecture heureux, avec le sourire aux lèvres. Evidemment toutes les nouvelles n'ont pas la même qualité, et ce recueil parait moins fondamental que Les Chroniques Martiennes ou même L'homme illustré du même auteur, mais ne boudons pas notre plaisir. Un peu de poésie (jamais mièvre) dans un monde de brut, un peu de pureté et d'humanité par les temps qui courent, ça fait du bien.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
20 janvier 2015 à 15:37:00

Aeternia Tome 1 : La Marche du Prophète de Gabriel Katz

Quand Babelio me propose de postuler pour recevoir gratuitement un livre contre une critique de ce dernier sous 30 jours, je me dis, pourquoi pas ! Le bel objet arrive chez moi. De la fantasy, donc. Pas un style que je maîtrise spécialement, pas plus mal. Un livre d'un jeune auteur français en vogue, présenté comme ayant été le nègre de grandes maisons d'éditions avant d'écrire pour son propre compte. C'est le Tome 1 d'une histoire qui doit se conclure dès le prochain Tome. Le livre n'est pas bien épais, au point qu'on peut se demander pourquoi ne pas avoir attendu d'avoir l'histoire complète pour la sortir en un seul volume. Je sais que c'est un procédé classique dans le genre, et de plus en plus dans d'autres genres, mais je ne m'y ferai jamais.

Dans un univers de fantasy médiéval très sobre (pas de magie ou de monstre mythologique ici) un grand champion d'arène, Leth Marek, arrête sa carrière au sommet pour aller élever ses fils qu'il ne connait presque pas à Kyrenia, la plus grande et plus civilisé des cités, loin de son Morgoth natal où il a passé toute sa vie. Parti avec ses fils et ses domestiques, il fera sur le chemin de Kyrenia une malheureuse rencontre et se retrouvera embarqué, pour des raisons personnelles, au milieu d'une terrible guerre de religion. Car marche vers Kyrenia un groupe, plus nombreux chaque jour, attiré pas les idées novatrices d'un prophète et de son Dieu Ochin que l'on croyait déchu depuis longtemps. Des idées d'égalités qui s'opposent à celle de la destinée choisi dès la naissance par la grande Déesse, la divinité la plus répandue dans le monde et dont le culte a son siège à Kyrenia. Des idées qui plaisent aux pauvres et aux serviteurs qui ont toujours entendu jusque là que leur situation était définitive car voulu pas la Déesse. Dans le même temps on suivra le parcours de Varian, un jeune paysan plein d'ambition venu à Kyrenia pour devenir prêtre et qui nous permettra de voir l'envers du décor chez les serviteurs de la grande Déesse.

Un sujet bien d'actualité transposé dans un monde de fantasy. Surtout qu'il est impossible de ne pas voir les très nombreuses similitudes organisationnelles entre le Culte de la Déesse et notre bonne vieille Eglise Catholique. Et dans un premier temps j'ai trouvé ce sujet si délicat traité de manière bien basique, manichéenne même. Dans un premier temps. Cela s'améliore bien au fil des pages. Reste une vision bien noir de la religion qui reste un peu trop simpliste à mon gout (et pourtant, je ne suis pas religieux). Mais ce livre c'est avant tout un livre de divertissement alors là n'est pas l'essentiel, parce que pour nous divertir, nous passionner, nous faire rentrer dans son histoire, il fait très bien son office. Les personnages sont un peu clichés, mais ça ne gêne pas outre mesure. On a Leth Marek la brute au grand cœur mais à l'esprit torturé et quelque peu éprit de vengeance. Desmeon le mercenaire trop classe, virevoltant, terriblement cynique et sarcastique. Varian le prêtre partagé entre son ambition et ses convictions. Le terrible Ismaen, un grand prêtre qui prône un retour aux sources (sanglantes) de son culte et qui est prêt à tout pour prendre le pouvoir. Ou encore Nessirya une jeune et idéaliste prêtresse d'Ochin. Il y en a d'autre, intéressant parfois, comme Hoargan même s'il ressemble au final à Varian, sauf qu'au lieu d'être prêtre il est soldat, mais voilà l'essentiel.

Ce livre se lit tout seul. Extrêmement bien rythmé, avec une histoire intéressante, des rebondissements à foison, de la tension et des surprises (parfois cruelles). Tout est fait pour accrocher le lecteur. Les chapitres sont très courts, l'histoire ne ralentie jamais et les descriptions sont expéditives. Je ne pourrais pas vous dire grand chose sur le monde de Leth Marek et de ses compagnons, parce qu'on en apprend presque rien, et tout ce que l'on apprend sert l'histoire. Ceux qui aiment les univers ultras détaillés et les histoires dans l'histoire en seront pour leurs frais. On peut aussi parler d'un certain manque d'originalité car on voyage dans un univers très très classique pour le genre Fantasy pour adulte. Heureusement l'action brute est très peu présente, les grandes batailles tout ça qui me semble souvent être du remplissage, non il n'y a vraiment aucune longueur ici, l'histoire avance en continue. Au niveau du style d'écriture par contre, j'avoue une certaine déception. Alors oui cette écriture simple est là pour servir le rythme et l'accessibilité de l'oeuvre, tout dans ce livre semble avoir pour but cela, mais un peu de personnalité que diable. C'est simple, et assez fade. Le langage utilisé est totalement actuel, assez primaire dans les dialogues, et j'avoue que dans un débat entre grand prêtre, par exemple, cela choque un peu. Je parlerai (sans en parler) de la fin car c'est simple l'auteur nous balance la plus grosse révélation du livre, met notre héros dans un péril inextricable, et nous laisse en plan. Un procédé très série TV qui m’horripile. Qui m’horripile parce que ça marche. Il manque juste en bas de la dernière page un petit "n'oubliez pas d'acheter le Tome 2 quand il sortira les gars". Mouais.

Alors, bien ou pas ? Ben ouais, quand même. Parce malgré ses défauts il fait parfaitement ce qu'on lui demande ce livre, nous divertir. Tout est fait pour ça, tout semble pour fonction finale cela, et ça marche. C'est vraiment à partir du moment où je suis rentré dans cet état d'esprit là que j'ai vraiment commencé à l'apprécier. Non ce n'est pas de la grande littérature, non ce n'est pas le livre le plus profond que vous trouverez sur le thème de la religion et du fanatisme. Mais ça se laisse lire, avec plaisir, et quand on a fini, on veut juste lire la suite. Ce n'est pas inoubliable, mais c'est sympa.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
29 janvier 2015 à 17:18:28

Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline

Grand classique de la littérature français, mais livre à l'aura sulfureuse. Cela principalement à cause de prise de position disons gênantes (pour rester poli) de son auteur sur les juifs. Si le livre est sulfureux, ce n'est pas du tout pour les mêmes raisons. Ami du CRIF, oui, vous pouvez lire ce livre sans crainte.

On va y suivre les pérégrinations de Ferdinand Bardamu dans le grand voyage de sa vie, ou plutôt d'un moment de sa vie. La première guerre mondiale, l’hôpital, Paris, l'Afrique, New York puis Chicago, retour à Paris, la vie de Médecin, Toulouse, le travail à l'asile... Une vie bien rempli. Le livre démarre par hasard dans la vie de Ferdinand, et se conclu de la même manière. Cela donne l'impression que cela aurai pu commencer à un autre moment, finir ailleurs, sans que le livre en soit réellement différent. C'est le style qui compte ici, et une certaine philosophie de la vie. Une bien pessimiste. Car si dans le titre il y a "voyage", il y a aussi "la nuit".

Le livre de par sa noirceur, son pessimisme ambiant, sa longueur et, je trouve, sa linéarité, en deviens assez éprouvant. Il n'y a pas grand monde à sauver à travers les yeux de Bardamu (et de son auteur ?). Le constat de Céline est édifiant, mais terriblement vrai, quand il parle de la Guerre, de la Colonisation ou du Capitalisme. L'attitude adoptée par son narrateur contre toutes les turpitudes de la vie est quasiment toujours la même, la fuite. Au point que le livre aurai pu s'appeler "Fuite au bout de la nuit". C'est intéressant, pas idéaliste, mais assez réaliste après tout. Quand cette fuite touche à la guerre on la trouve touchante et juste même. A d'autre moment, moins. Si j'ai trouvé la "philosophie" de Bardamu intéressante à analyser, elle ne m'a pas touché.

Céline se décrivait comme un styliste avant tout, et il avait raison. Les structures narratives sont trop basiques et linéaires. Les idées, même intéressantes, se répètent trop. Le rythme du livre ne trouve jamais sa vitesse de croisière et alterne moments magnifiques, puissants, poignants, et moments de grand ennui. Mais au niveau du style d'écriture, on avait jamais vu ça avant. C'est cru, c'est brut, ça claque. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation mais une fois bien à l'aise c'est un vrai bonheur. Il vous ferait accepter n'importe qu'elle idée avec une gouaille pareil. Hum. Plus sérieusement, j'émet un petit bémol tout de même car certains passages se transforment en exercice de style, surtout quand il nous dit exactement la même chose dans la même page mais avec 10 tournures de phrase différentes. Un livre qui a les défauts de ses qualités, et vice versa.

J'analyse peut être un chef d'oeuvre de manière trop pragmatique, peut être parce que je n'ai pas été emporté, envoûté comme je l'aurai voulu, et qu'alors ces défauts me sont apparus plus visible. A la fin, j'étais autan heureux d'avoir fini ce livre, que d'en avoir fini avec lui. C'est mon avis, rien d'autre à dire.

Verwandlung Verwandlung
MP
Niveau 9
30 janvier 2015 à 02:19:55

intéressant ton avis.

qu'est-ce que tu penses de la vision de Bardamu sur le colonialisme? tu la trouves bien exprimée?
j'en suis rendu juste après dans le bouquin, c'est-à-dire quand Bardamu arrive à New York par galère et je dois avouer que ça ne m'a pas foutu grand'chose: j'ai plus l'impression que Bardamu en avait marre d'être dans ce merdier (dans sa case dans la forêt) qu'il est vraiment anticolonialiste.
De plus, j'ai eu l'impression qu'il méprisait autant les Blancs que les Africains, et non pas, en bon anticolonialiste, qu'il méprisait davantage les colonisateurs (les Blancs). Pourtant Celine était anticolonialiste, non? Comment l'as-tu compris toi?

Message édité le 30 janvier 2015 à 02:21:53 par Verwandlung
Pseudo supprimé
Niveau 9
30 janvier 2015 à 12:25:18

Il me semble qu'il méprise autant les dominants que les dominés oui... Sans l'un, l'autre n'existe pas.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
30 janvier 2015 à 15:51:52

Le 30 janvier 2015 à 02:19:55 Verwandlung a écrit :
intéressant ton avis.

qu'est-ce que tu penses de la vision de Bardamu sur le colonialisme? tu la trouves bien exprimée?
j'en suis rendu juste après dans le bouquin, c'est-à-dire quand Bardamu arrive à New York par galère et je dois avouer que ça ne m'a pas foutu grand'chose: j'ai plus l'impression que Bardamu en avait marre d'être dans ce merdier (dans sa case dans la forêt) qu'il est vraiment anticolonialiste.
De plus, j'ai eu l'impression qu'il méprisait autant les Blancs que les Africains, et non pas, en bon anticolonialiste, qu'il méprisait davantage les colonisateurs (les Blancs). Pourtant Celine était anticolonialiste, non? Comment l'as-tu compris toi?

Clairement. Au final il parle très peu du colonialisme, de manière positive ou négative, il ne fait que décrire ce qu'il vit. Un moment pénible pour lui. Comme dans tout le reste du bouquin, il ne pense qu'à lui, et méprise presque tous les autres. J'ai beaucoup de mal à voir le coté anti-colonialiste dans son passage en Afrique. Mais pas de message pro non plus, juste une description au vitriol de la vie là bas, avec les mauvais cotés bien mis en avant des colonisateurs, et des colonisés.

Je rejoins donc aussi l'avis de TheDudeAbides

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
01 février 2015 à 16:16:22

Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde de Douglas Adams.

Le vaisseau spatial Coeur-en-Or qui contient nos amis Arthur Dent et Trillian, les deux derniers survivants de la Terre, l'ancien président de la galaxie en fuite Zaphod, l'astrostoppeur Ford Perfect et Marvin l'androïde dépressif, est en péril. Les Vogons l'ont trouvé et veulent le détruire pour le compte d'un mystérieux psychanalyste qui ne veut surtout pas qu'on découvre le sens de la vie, de la mort, et de tout le reste, ce qui ferait grand mal à sa profession. Les Vogons donc font feu sur nos amis, et malheureusement, le Cœur-en-Or se trouve dans l'incapacité de réagir à cause d'Arthur Dent qui a involontairement fait utiliser toutes les ressources du vaisseaux pour... lui faire un thé convenable. Pas de panique, ce n'est que le début de l'incroyable aventure qui attend nos amis aux confins des étoiles et de l'absurde dans ce 2ème Tome du Guide du Voyageur galactique.

Comme le montre ce petit résumé de la situation initial du récit, le coté dingo du premier volume est loin d'avoir disparu ici. Première chose qui surprend c'est l'importance que prend Zaphod, surtout dans la première partie du livre. Les 100 première pages lui sont intégralement consacrés, lui et la quête de son ancienne personnalité pour trouver le vrai Maître de l'Univers, qui donnera un résultat plutôt... inattendu. L'humour et l'absurde sont toujours omniprésents, tout comme les idées délirantes mais cohérentes dans l'univers absurde imaginé par Douglas Adams. Comme par exemple ce restaurant qui se trouve à quelques heures de la fin du monde et qui donne son titre à ce livre. La narration est toujours très énergique et très inventive. L'intrigue principale part dans tous les sens, un peu trop par moment, devenant confuse parfois, plus encore que dans le premier livre. Les gags eux, toujours aussi absurdes, sont encore très réussis ici.

Un poil moins réussi que le premier tome car un peu moins constant dans sa qualité et un peu plus confus dans sa narration, mais toujours aussi drôle, délirant, énergique, inventif. Un vrai remède à la mélancolie.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
08 février 2015 à 14:10:43

Le Passage de la Nuit de Haruki Murakami

Le sombre, le noir, la nuit. Là où une parti du monde s'endort, et une autre s'éveille. Où la face cachée du monde et de chacun d'entre nous fait surface. Dans une nuit comme il y en a presque tant d'autre une jeune fille, Mari, se perd dans la lecture au fond d'un restaurant. Un jeune musicien de jazz amateur décide d'arrêter la musique pour reprendre ses études après cette nuit. Pendant que Eri, la sœur de Mari, dort trop profondément, ses songes et son inconscient prennent vie dans sa Télévision débranchée. Dans un love-hôtel, une prostituée chinoise s'est fait agressée, ce qui ne plait pas à madame Kaoru la gérante. En plus le client est parti sans payer. Dans les locaux d'une entreprise presque déserte, un informaticien bosse encore jusque tard dans la nuit, avec une certaine douleur aux phalanges... Evidemment les destins de chacun vont se croiser, directement ou indirectement, sous le voile particulier et mystérieux de la nuit. Car c'est sans doute elle la plus importante ici.

Toute l'histoire de ce court roman ce déroule en une nuit, avec affichage de l'heure avant chaque chapitre. Tout est écrit au présent, à la 3ème personne. Le narrateur c'est Murakami, ou nous, au travers d'une caméra qui se glisse presque par hasard dans différent lieux de la nuit, allant et venant, avec un œil voyeur, mais sans jamais, ou presque, intervenir. Cette idée très cinématographique est très bien exploitée par l'auteur. L’écriture est très fluide, simple mais pas simpliste, faite de phrase courte et avec ce don particulier pour nous immerger dans son monde en quelque mot et comparaison bien choisis. Outre la vie nocturne très bien retranscrite, les personnages sont vraiment attachants. L'histoire se met en place doucement, laisse des indices, ne révèle pas tout, garde son mystère même si avec un peu d'imagination et en mettant en lien certains indices évident le tout ne manque pas de clarté. L'auteur nous laisse, comme souvent, une certaine marge de manœuvre pour interpréter son dénouement. Ce que j'ai fait plus facilement ici que dans d'autre de ses livres.

C'est plusieurs moments de vie qui sont contés ici. Des moments de nuit. La poésie de Murakami est toujours là, les références culturelles aussi. Tout comme l'immersion sporadique de l'imaginaire dans le réel, une certaine sensibilité, et une grande importance donnée au relation entre les personnages. En fait, ceux qui connaissent Murakami ne seront pas déçus. Les autres devrait essayer.

Verwandlung Verwandlung
MP
Niveau 9
15 février 2015 à 19:49:21

Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline

J’ai enfin lu le chef-d’œuvre de Louis-Ferdinand Destouches. Une sacrée expérience littéraire, rien à redire!
Je dois avouer m’être bien fait chier en lisant les deux-cents premières pages du bouquin : la guerre et le voyage en Afrique ne m’ont pas du tout parlé… Aux États-Unis, ça commence à être un peu mieux; à New York ça va, et à partir de Détroit j’ai été complètement emporté. Et quand il revient en Europe, c’est définitivement l’apothéose du Voyage au bout de la nuit selon moi : une histoire prenante, touchante, mêlée à une critique acerbe de la société (et plus largement, je dirais même de l’humanité)!
Je dirais que si j’ai préféré la seconde partie (après l’Afrique), j’ai également remarqué un certain changement de style à ce moment-là. Je ne m’en étais pas rendu compte sauf quand je suis revenu en arrière pour relire certains passages : la première partie comporte beaucoup de phrases courtes et sèches, tandis que les phrases dans la seconde sont beaucoup plus travaillées – et plus longues, certes – mais qui, je me rends compte, ont peut-être contribué à me faire davantage apprécier le Voyage. Pas que je n’aie pas aimé cette légère différence dans la première partie, mais j’ai trouvé que ça rendait la lecture plus difficile…. Enfin…

Parlons-en un peu du style (mais pas trop, parce que tout le monde l’a fait bien avant moi…) : tout l’art de la prose célinienne réside dans cette conciliation qu’il est capable de faire entre argot et langage soutenu… vraiment sublime, et touchant! Même pour moi qui ne suis pas habitué avec les expressions françaises (et qui sont pour la plupart désuètes selon ce que certaines personnes ici ont dit), même si j’avais du mal au début, j’ai fini par véritablement apprécier ce style…

Mais le génie de ce bouquin est beaucoup plus que son style! Voyage au bout de la nuit, c’est une critique de la société, je l’ai dit, mais de l’humanité même! Dès son arrivée à New York, on sent la haine de Bardamu envers le capitalisme ou encore les gens qui font semblant de ne pas se connaître dans les rues, qui sont obsédés par l’argent… Le moyen qu’il trouve pour ne pas tomber dans la déprime? Il rencontre Molly. Bardamu qui n’aime pas les humains trouve du réconfort en lui… Bardamu finira quand même par quitter Molly : besoin de côtoyer la misère? Amour pour les gens de son passé et incapacité à aimer les gens de son présent? Comme il le dit lui-même : « C’est peut-être ça qu’on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. »

De retour en Europe, devenu médecin, on ressent que le mépris qu’éprouve Bardamu envers la société se trouve encore plus renforcé. À travers les gens qu’il rencontrera ou qu’il soignera à Rancy (probablement la partie la plus intéressante du bouquin, d’ailleurs), Céline dresse une puissante caricature qui dénonce la laideur de la société : les mensonges que se font les gens pour eux-mêmes, les fausses illusions qu’ils entretiennent, leur incapacité à rester entre harmonie entre eux (famille Henrouille), le souci de l’image qu’on projette aux gens et de « l’importance » que les gens accordent à leur réputation (un souci de réputation qui passe avant tout ! …) (comme diront les parents de la jeune fille qui mourra à l’accouchement : « Quelle honte! L’hôpital! Quelle honte, docteur! »), la peur du regard des autres, la nécessité d’avoir l’attention, la puissance et la grandeur que croit posséder l’Homme,…
Bref, à Rancy, Céline émet une sévère critique envers les pauvres, les miséreux; paradoxalement, il n’hésite pas à les aider ou les soigner gratuitement quand ils ont vraiment besoin de lui…
On peut d’ailleurs voir une antithèse entre le boulot de médecin de Bardamu (aider les autres) alors qu’il semble détester les Hommes… !

Mais Bardamu ne critique / caricature pas seulement les pauvres : les riches (qui pensent plus à leur argent qu’à leur santé…), les Noirs, les Blancs, les Européens, les Américains, les faibles, les forts, les hommes, les femmes, les intellectuels, les idiots, les jeunes, les vieux, les citadins, les banlieusards également… Dans Voyage au bout de la nuit, pas de jaloux: tout le monde y passe ! Céline veut démontrer que l'homme, peu importe qui il est, d'où il vient, peu importe ce qu'il fait, etc... est le même: un miséreux qui effectue malgré lui un voyage livré à lui-même, seul, dans la nuit, et jusqu'au bout de la nuit !

La conclusion du Voyage au bout de la nuit est vraiment saisissante… La dernière phrase m’a résonné dans la tête pendant au moins trois heures après :noei: En plus d’être remplie de sens, elle est vraiment touchante!... (Si vous voulez en parler, ça me ferait plaisir ! )
« De loin, le remorqueur a sifflé ; son appel a passé le pont, encore une arche, une autre, l’écluse, un autre pont, loin, plus loin … Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve, toutes, et la ville entière, et le ciel et la campagne et nous, tout qu’il emmenait, la Seine, aussi, tout, qu’on en parle plus. »

Voyage au bout de la nuit, de par son style innovateur, touchant et tout simplement magnifique; de par sa critique acerbe et « globale » de la société ; de par son humanisme, le message qu’il nous envoie en nous faisant comprendre l’importance des relations humaines ; le fond, selon lequel la vie est un « voyage au bout de la nuit », longue route remplie de souffrances qui n’aboutit à rien… Voyage au bout de la nuit tient vraisemblablement et indubitablement sa place parmi les chefs-d’œuvre des littératures française et mondiale. Le bouquin est tellement riche que même malgré tout ce que j’ai pu relever à ma première lecture, je sais que j’ai dû en manquer 60%... Il fait partie de ma liste de mes bouquins que je me dois de relire au moins une fois dans ma vie, cela va sans dire! :noei:

Pseudo supprimé
Niveau 9
16 février 2015 à 15:25:29

Je ne savais pas l'existence d'un tel topic :)
Je vais pouvoir m'essayer à la critique, tant que ça reste entre nous....

J'ai lu certains de vos avis (celui sur Kafka et ceux sur Céline), et je trouve ce que vous dites intéressant...

Le 30 janvier 2015 à 12:25:18 TheDudeAbides a écrit :
Il me semble qu'il méprise autant les dominants que les dominés oui... Sans l'un, l'autre n'existe pas.

Simplement pour réagir à vos perceptions de la perception de Bardamu sur la société : Je pense que vous avez mille fois raison (j'ai cité TheDubeAbides parce qu'il est bref et furtif).
Bardamu est en quelques sortes le double littéraire de Céline.... Et voilà exactement ce qu'il pensait des classes sociales françaises : "Le prolo est un bourgeois qui n'a pas réussi".... Voilà... L'essence des dominants (colonisateurs, capitalistes américains, néo-capitalistes européens...) qu'il hait tant est considéré par Céline comme absolument identique chez les autres... On comprend alors mieux pourquoi Céline vomi tout en bloc dans un bel et grand pessimisme dans son Voyage au bout de la nuit, "l'un des cris les plus insoutenables que l'homme ait jamais poussé" (c'est Gaëtan Picon qui a dit ça du Voyage)...

Et vous êtes pas à l'abri de voir mon avis sur les bouquins que je lis un de ces jours :rouge:

koukoupolisse koukoupolisse
MP
Niveau 6
16 février 2015 à 16:00:34

Critique de la raison pure de Emmanuel Kant

rien compri

Pseudo supprimé
Niveau 10
16 février 2015 à 16:40:08

Puzzle, de Franck Thilliez

Après des années sans aucune minute pour me plonger dans un bouquin, j'ai trouvé celui qui m'a permis de m'y remettre. Tout d'abord une mise en garde : débranchez votre cerveau. Je suis un immense adorateur de jeux vidéo d'énigmes et de huis clos, et j'ai trop réfléchi en lisant ce livre. Résultat : 200 pages avant la fin j'avais une théorie détaillée de ce qu'il se passe dans le bouquin. Sauf que c'était vraiment ça. Je vous déconseille ce genre de foutaises, c'est pas très rigolo !

Donc en-dehors de mon esprit insupportable, ce livre est très agréable à lire. Au début de chaque chapitre est dessinée une pièce de puzzle... je vous recommande de les décalquer et d'essayer de le faire, c'est fun. Respectez l'ordre par contre, l'image finale est évidemment un spoil !

Donc de quoi ça parle, Puzzle, sinon ? Des participants à un super jeu d'énigmes auquel il est très difficile d'accéder. Le héros et son ex réussissent à trouver comment devenir de vrais participants à l'épreuve finale qui rapporte 300 000 euros au vainqueur, et si l'un des deux gagnent ils partageront le magot.

Il y a en tout huit participants et le lieu du jeu ? Un asile psychiatrique désaffecté au milieu de la montagne en pleine tempête de neige... oui tout à fait... Le héros galère un peu avec son propre mental, vous allez voir. Une dépersonnalisation de quelques heures est à prévoir pendant la lecture de ce bouquin. Rien de bien méchant.

Neurot33 Neurot33
MP
Niveau 41
16 février 2015 à 18:17:40

Verwandlung : Merci pour cet avis, qui me permet de voir autrement certaines choses de ce livre. Moi aussi, je suis sûr que je le relirai un jour.

Le 16 février 2015 à 15:25:29 Marie-Sybille a écrit :
Je ne savais pas l'existence d'un tel topic :)
Je vais pouvoir m'essayer à la critique, tant que ça reste entre nous....

J'ai lu certains de vos avis (celui sur Kafka et ceux sur Céline), et je trouve ce que vous dites intéressant...
[...]
Et vous êtes pas à l'abri de voir mon avis sur les bouquins que je lis un de ces jours :rouge:

Surtout, n'hésite pas. :noel:

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