On finit tous comme ça.

Coucou Lt.

Ca va Lt il avait fini les cours avant moi

Oui mais il arrêtera aussi un jour parce qu'il en aura marre et aura d'autres priorités.

Bah non je pense pas que ce soit le rôle du personnage

J'adore ce genre de film, ceux où je n'ai pas l'impression d'être pris pour un con parce qu'on m’explique tout ce qu'il se passe en détail, et où on me le répète au cas où je n'aurai pas compris.
Ici le film s'amuse à faire réfléchir et questionner le spectateur sur ce qu'il voit, sur les personnages, sur ce qu'est même l'histoire principale.

C'est très risqué comme procédé, parce que mal géré on peut perdre l'attention du spectateur qui va juste s'emmerder et décrocher, mais ici c'est McCarthy aux commandes du scénario. Son premier même, alors qu'il a déjà écrit les livres The Road et No Country For Old Men déjà adapté en film. Et ça ce ressent que c'est lui derrière, notamment dans les dialogues.

Dans la première partie du film, là où quelqu'un d'autre préférerait expliquer ce qu'il se passe, lui préfère faire parler ses personnages comme il sait si bien le faire. Il prend n'importe quoi, même un petit truc dit au cours d'un dialogue, et va l’étoffer et le détailler comme il faut, avec de longs dialogues paraissant inutile à l'histoire principale mais qui pourtant permet de bien mieux connaitre les personnages principales que n'importe quoi d'autre. Résultat, on a ce genre de scène, comme lorsque Le Conseiller vient acheter un diamant, où, au lieu de simplement savoir s'il vaut le coup et le prendre, on a un long dialogue très détaillé sur ce qui fait qu'un diamant est bon, puis ça enchaine sur une histoire sur les diamants de la part du vendeur. En elle même la scène n'est pas importante, mais avoir cette inutilité est finalement utile au récit puisqu'elle donne du crédit, du réalisme, à l'histoire, parce que blablater, c'est ce qu'on fait toujours.

Pendant une bonne moité du film, on a juste ça, un enchainement de scènes qui basent tout sur des dialogues paraissant inutile, permettant d'en connaitre pas mal sur les personnalités des personnages principaux, alors qu'à côté de ça on essaye en même temps de tout relier pour comprendre l'histoire principale.
Et c'est là qu'arrive la seconde partie, moins sobre, où tout commence à merder, et là on se rend comte à quel point la première partie est vraiment génial, parce que sans même savoir leur nom ou leur profession exact, sans savoir tout les détails de l'histoire principale, on est déjà attaché aux personnages principaux depuis longtemps, et on stresse avec eux. Parce que ce qu'ils ne croyaient pas important du tout, donc cette histoire avec le Cartel, nous non plus on n'y faisait pas attention, on s'en foutait presque comme eux, on s'intéressait à leurs vies, jusqu'à ce qu'elle soit bouleversé. J'adore ça vraiment, on a pas juste l'impression d'être avec eux, on vit presque cette partie avec eux. Effet renforcé par la mise en scène de Scott, notamment avec cette longue et très belle introduction d’environ 10 minutes où on se retrouve au lit avec le couple principal.

Avec un film qui base tout sur ses personnage principaux, il faut forcément au moins 2 choses importantes, un bon scénariste qui te fera de bon gros dialogue (ce qu'on a déjà) et des acteurs capables de supporter des scènes avec du simple bavardage.
Et là on peut dire qu'on est très bien servi. Entre Fassbender, Cruz, Diaz, Bardem ou Pitt, on a du gros pour le casting principal, surtout que pas mal d'entre eux font partis de mes acteurs préférés. Mais ça va même plus loin, parce que pas mal de personnages secondaires (qu'on ne voit pas forcément plus d'une scène) sont incarnés par des têtes connus, pas forcément que du grand écran, mais aussi du petit écran, avec des acteurs apparaissant dans GoT ou Urgence, ne passant par BrBa. Rien que pour avoir un aussi gros casting, le film fait bander.

Et je dois dire que bizarrement, enfin pas si bizarre que ça en fait, ça n'est pas les acteurs que je préfère habituellement qui m'ont les plus plus ici, mais c'est surtout Diaz et son personnage qui m'ont le plus intéressé. Cette femme à la sauvagerie sensuel fascinante, qui ne se laisse soumettre par personne, le genre de femme qui parait toujours insaisissable même lorsqu'on croit la saisir. J’adore ce genre de caractère, autant chez une femme que chez un homme, parce que cette sensation de liberté ça me correspond parfaitement, on appartient à personne et on ne suit personne, et on le fait voir.

Bien sûr c'est bien beau d'avoir un bon scénariste et un putain de casting, mais sans le réal' qui va avec ça ne sert à rien, et faut dire que Ridley Scott depuis quelques années il ne m'enchante pas plus que ça. Puis avec le suicide de son frère, ça pouvait lui donner un gros coup de mou.
Et bien je dois dire qu'il s'en sort très très bien, loin du spectaculaire qu'on lui connait si bien, il est ici bien plus sobre qu'à l'accoutumé mais toujours aussi proche de ses personnages. On ressent qu'il rend soin de chacun de ses cadres, qu'il ne laisse rien au hasard. Je n’avais pas autant aimé le bonhomme depuis Black Hawk Down.

A noter que j’ai vu le film dans sa version longue sans avoir vu la version cinéma, je ne saurais donc dire quel sont les ajouts, mais une chose est sûr, je n’ai pas ressenti de moment creux, tout m’a paru « normal » si je puis dire, tout avait sa place dans le récit.

The Counselor est un film très impitoyable, autant avec ses personnages qu’avec son spectateur, un film où il faut aimer s’y concentrer pour ne pas perdre une miette, et essayer d’imaginer l’ensemble de son récit tellement il semble imprévisible et qu’il joue sur la subtilité en ne cherchant pas à prendre la main du spectateur pour tout lui monter en détail (la scène dans le motel pourri avec le CD est d’ailleurs magnifiquement pleine de tension comme elle est, pas besoin d’en montrer plus).
Pas sûr d’avoir un aussi bon film de papa Scott de si tôt cela dit.

8/10

Moi qui voulait écrire un petit avis vite fait de quelques lignes ...

Cool ! Je la verrai cette version longue.

Tu donnes envie enfoiré.

Sachant qu'avec 20 minutes de plus que la version cinéma le film ne m'a pas paru long, la version longue est tout à fait à voir !
Par contre je ne crois pas qu'il y ait eu de rajouts à la fin du film, vu comment ça se termine et que ça continue à jouer avec la frustration .

En même temps 2h17 si je ne m'abuse, ce n'est pas non plus la mer à boire.

Oui mais ça ça ne veut rien dire, un film de 1h30 peut paraitre plus long qu'un film de 2h30. L'important c'est le rythme, et on aurait pu se dire que la version ciné n'est pas la même que la version longue parce que justement la 2éme version aurait un rythme trop lent. Alors que non, j'ai trouvé le rythme parfaitement maitrisé, aucun creux et aucun moment où ça semble passer trop rapidement.

Par contre j'aimerai bien savoir quel sont les ajouts .

Ah ouais je suis chaud de voir la version longue
Que j'avais aimé ce film

Non des ajouts à la fin ça aurait été inutile. Je pense qu'ils ont rallongé quelques scènes et, apparemment, ajouté un peu de violence. Lt donnera sûrement les différences en premier

Bon ben je vais mater ça

La scène avec le mec en moto et la discussion sur la bouffe pour chien elle est dans l'originale ?

Je ne voulais pas dire à part, je ciblais une seule scène en parlant du mec en moto et la bouffe pour chien, c'est la première fois où on le voit je crois.
Ca se passe en extérieur, il attend pour payer son paquet de nourriture pour chien pendant qu'il parle avec une femme enceinte de bouffes pour chien .

Non ça me dit rien non plus.

Elle est pourtant géniale comme scène !
Tu situes tout de suite le personnage .

Ca me dit rien au sens ça devait pas y être hein

Il y a en tout cas une scène avec un chien, mais je crois pas qu'il y ait un truc avec la bouffe et où il en parle.