Tu as l'accent d'Orange Veyli ?
Le 09 août 2020 à 12:36:59 Chimene_Azalee a écrit :
Le 09 août 2020 à 12:18:08 Reptilovitch a écrit :
Le 08 août 2020 à 23:57:07 HelpingFR a écrit :
Bon, ben, le petit est finalement mort. J'ignore si son agonie a duré longtemps, mais il est partie rejoindre son frère/soeur, sa "grand-mère" ainsi que son oncle/tantetu humanises trop ces bestioles.
Et toi les gitans
Mais...
Sinon, merci à tous pour vos messages
On va essayer de prendre bien soin des trois qui restent
J'ai pas d'accent, je crois
Une petite devinette pour vous ;
Les styles d'écriture "complexes" sont-ils méprisés ?
par **** ****** il y a 19 heuresVoilà plusieurs années que je suis impliqué dans le milieu de l'écriture sur internet. Lorsqu'on aborde ce sujet, on s'engouffre inévitablement sur la forme, la manière dont nous modelons nos histoires. Or je ressens l'impression que la "mentalité générale" consiste à conseiller d'avoir un style d'écriture "simple", voire "direct".
Bien sûr, les styles d'écriture existent dans un grand nombre de variétés, et dans un certain idéal, chaque auteur et autrice possède sa propre plume. Toutefois on s'inspire toujours de quelque chose, plus spécifiquement de ce que l'on aime. Pour ma part, j'adore lire des romans qui possèdent un style "élaboré", où l'écriture ne se contente pas de "raconter ce qu'il se passe", où je peux savourer une belle propose qui aide à porter le récit. Je suis certain de ne pas être le seul à aimer ce style (pas que je déteste la "simplicité", il en faut pour tous les goûts).
Malheureusement, dans les milieux d'écriture, et sans citer des noms, j'ai remarqué une certaine tendance à la sévérité contre des écritures plus complexes. Entre les reproches vis à vis de la "lourdeur" du style (qui pour moi est indépendante la complexité), les accusations selon lesquelles l'autrice ou l'auteur ferait preuve de prétention en essayant d'impressionner des personnes dépourvues de culture littéraire , que le "lyrisme" n'aurait pas de place dans ce type d'histoires... La liste est longue.
Deux questions suivent : d'où ça vient et est-ce une fatalité ? Je suis d'accord que, si nous partageons nos histoires sur des sites d'écriture, alors ils peuvent être soumis à une certaine d'écriture. Mais si l'auteur ou l'autrice aime son style, alors ne vaudrait-il pas mieux se focaliser sur la façon de l'améliorer sans le dénaturer, plutôt que de chercher la simplification à outrance ? Notre langue est riche, nos plumes sont riches, exploitons-les comme nous le voulons. Certains préfèrent des histoires directes, truffées d'action et de courts dialogues. D'autres favorisent des récits plus riches et denses, où les descriptions aident à installer l'univers, où les répliques sont plus longues, où la langue est plus soutenue. S'il y a moyen de s'entraider tout en guidant vers la bonne voie, tout en ayant conscience qu'il existe un public pour les écritures complexes, ce serait le mieux. Qu'en pensez-vous ?
Ce que Brad n'a jamais compris, ce que les gens n'ont pas d'animosité particulière envers les styles sophistiqués. C'est juste le sien qui est imbuvable. Si l'écriture était cuisine, bien qu'il eût rassemblé depuis longtemps les ingrédients,il est incapable de les mélanger dans l'ordre, dans les bonnes proportions, et de faire cuire le tout assez longtemps pour que ça ne fasse pas une bouillie émétique.
Ce n'est pas qu'un problème littéraire, ce n'est pas nouveau que la médiocrité prévaut dans les arts.
Le 10 août 2020 à 14:10:41 Chimene_Azalee a écrit :
Ce que Brad n'a jamais compris, ce que les gens n'ont pas d'animosité particulière envers les styles sophistiqués. C'est juste le sien qui est imbuvable. Si l'écriture était cuisine, bien qu'il eût rassemblé depuis longtemps les ingrédients,il est incapable de les mélanger dans l'ordre, dans les bonnes proportions, et de faire cuire le tout assez longtemps pour que ça ne fasse pas une bouillie émétique.
Chimène est bien la preuve que cet exquis mélange est atteignable
C'est évident qu'il essaye de damage control ses défauts, mais après c'est vrai que je vois de plus en plus souvent des gens se plaindre qu'une phrase puisse faire plus d'une ligne
Ouais, c'est affligeant le niveau d'aujourd'hui chez les éditeurs et les lecteurs
Ayaaaa c'est vraiment du Brad ?
Nan mais y'a style complexe type celui d'Elfi et style complexe tel celui de Brad
L'analogie avec la cuisine de Chimene est très bonne, c'est exactement ça !
Je ne rechigne pas à lire des styles plus enlevés, tel le Maître Tolkien, ou bien Ken Follett que je lis en ce moment, mais faut que ça reste compréhensible et appréciable. Si je dois faire des efforts pour comprendre ce qui est écrit, c'est pas pour moi...
Le 10 août 2020 à 23:03:25 Mandoulis a écrit :
Ayaaaa c'est vraiment du Brad ?
Oui, perso j'ai reconnu dès la première ligne, mais je suis un expert sur ce chapitre.
Nan mais y'a style complexe type celui d'Elfi et style complexe tel celui de Brad
L'analogie avec la cuisine de Chimene est très bonne, c'est exactement ça !
Merci
Je ne rechigne pas à lire des styles plus enlevés, tel le Maître Tolkien, ou bien Ken Follett que je lis en ce moment, mais faut que ça reste compréhensible et appréciable. Si je dois faire des efforts pour comprendre ce qui est écrit, c'est pas pour moi...
Ouais enfin niveau style enlevé, Ken Follett on repassera quand même
Typiquement Damasio se caresse trop, c'est exhib
J'ai envoyé ma nouvelle à un éditeur qui m'a dit dès réception (avant écheance donc) qu'il a beaucoup aimé mon texte et ma plume mais qu'il savait pas si ça allait passer parce que beaucoup trop court (j'ai pas fait gaffe, tous les renseignements sont disséminés) plutôt content du coup de ce premier encouragement du milieu. C'était aussi le premier texte moralement acceptable que j'envoyais. Maintenant vous savez ce qui vous reste à faire
C'est quoi ta nouvelle ? Je repousse le moment où faudra s'attaquer à l'édition mais je devrais peut-être pas
[23:10:41] <Chimene_Azalee>
Le 10 août 2020 à 23:03:25 Mandoulis a écrit :
Ayaaaa c'est vraiment du Brad ?Oui, perso j'ai reconnu dès la première ligne, mais je suis un expert sur ce chapitre.
Nan mais y'a style complexe type celui d'Elfi et style complexe tel celui de Brad
L'analogie avec la cuisine de Chimene est très bonne, c'est exactement ça !Merci
Je ne rechigne pas à lire des styles plus enlevés, tel le Maître Tolkien, ou bien Ken Follett que je lis en ce moment, mais faut que ça reste compréhensible et appréciable. Si je dois faire des efforts pour comprendre ce qui est écrit, c'est pas pour moi...
Ouais enfin niveau style enlevé, Ken Follett on repassera quand même
C'est peut-être parce que je suis naze quand je bouquine le soir, mais je trouve ça pas simple à lire. J'essaierai de focus sur le style la prochaine fois
Le 10 août 2020 à 13:45:40 Iucide a écrit :
Une petite devinette pour vous ;Les styles d'écriture "complexes" sont-ils méprisés ?
par **** ****** il y a 19 heuresVoilà plusieurs années que je suis impliqué dans le milieu de l'écriture sur internet. Lorsqu'on aborde ce sujet, on s'engouffre inévitablement sur la forme, la manière dont nous modelons nos histoires. Or je ressens l'impression que la "mentalité générale" consiste à conseiller d'avoir un style d'écriture "simple", voire "direct".
Bien sûr, les styles d'écriture existent dans un grand nombre de variétés, et dans un certain idéal, chaque auteur et autrice possède sa propre plume. Toutefois on s'inspire toujours de quelque chose, plus spécifiquement de ce que l'on aime. Pour ma part, j'adore lire des romans qui possèdent un style "élaboré", où l'écriture ne se contente pas de "raconter ce qu'il se passe", où je peux savourer une belle propose qui aide à porter le récit. Je suis certain de ne pas être le seul à aimer ce style (pas que je déteste la "simplicité", il en faut pour tous les goûts).
Malheureusement, dans les milieux d'écriture, et sans citer des noms, j'ai remarqué une certaine tendance à la sévérité contre des écritures plus complexes. Entre les reproches vis à vis de la "lourdeur" du style (qui pour moi est indépendante la complexité), les accusations selon lesquelles l'autrice ou l'auteur ferait preuve de prétention en essayant d'impressionner des personnes dépourvues de culture littéraire , que le "lyrisme" n'aurait pas de place dans ce type d'histoires... La liste est longue.
Deux questions suivent : d'où ça vient et est-ce une fatalité ? Je suis d'accord que, si nous partageons nos histoires sur des sites d'écriture, alors ils peuvent être soumis à une certaine d'écriture. Mais si l'auteur ou l'autrice aime son style, alors ne vaudrait-il pas mieux se focaliser sur la façon de l'améliorer sans le dénaturer, plutôt que de chercher la simplification à outrance ? Notre langue est riche, nos plumes sont riches, exploitons-les comme nous le voulons. Certains préfèrent des histoires directes, truffées d'action et de courts dialogues. D'autres favorisent des récits plus riches et denses, où les descriptions aident à installer l'univers, où les répliques sont plus longues, où la langue est plus soutenue. S'il y a moyen de s'entraider tout en guidant vers la bonne voie, tout en ayant conscience qu'il existe un public pour les écritures complexes, ce serait le mieux. Qu'en pensez-vous ?
Aya j'ai vomi
Le 10 août 2020 à 23:21:18 Gramic a écrit :
Typiquement Damasio se caresse trop, c'est exhib
Comme quoi, les goûts et les couleurs : j'ai trouvé Les Furtifs bouleversant et ses trouvailles littéraires assez folles. À mes yeux c'est précisément un écrivain qui ne sacrifie pas une lourde recherche stylistique au profit de la tendance (à la pauvreté).
Purée moi j'ai trouve ça hyper terne, j'ai tenu 50 pages
Terne ?
Ça je m'y attendais pas, autant qu'on aime pas je le conçois, qu'on puisse trouver que c'est de la branlette (à tort à mes yeux mais question de perspective, de goût, d'habitude stylistique aussi sans doute), oké, que le propos politique et l'idéalisme révolutionnaire/militant de Damasio agace soit, idem pour l'aspect programme de philosophie que peuvent avoir certains passages, mais terne ! Sa langue est une telle explosion de vitalité, de nouvelles trouvailles à chaque page, la création d'un rapport neuf au texte avec les signes de reconnaissance qui parcourent le roman, la richesse du vocabulaire des personnages, il fait ressentir au contraire à mes yeux l'explosivite du vivant.