MeddleEchoes, que veux-tu dire quand tu dis que la philosophie n'élève plus le monde? Au passage, c'est exactement ce que je voulais, des gens qui discutent sur mon topic et pas simplement des élèves qui suivent ce que je dis comme des moutons Merci d'apporter un peu de fraîcheur.

Je rappelle au passage que le sujet donné pour préparer les prochaines leçons est le suivant : qu'est-ce que la preuve ontologique? Une présentation de dix à quinze lignes suffit Si certains veulent commencer à s'exercer à l'art de la dissertation, qu'ils n'hésitent pas! Je pourrais poster des méthodes ainsi qu'un sujet

MeddleEchoes, que veux-tu dire quand tu dis que la philosophie n'élève plus le monde ?

Il existe de causes autant qu'il y a de conflits au sein des peuples, entre deux peuples, entre deux groupes sociaux, entre deux courants de pensées, entre deux personnes et même, surtout, entre deux idées qui s'affrontent dans la pensée d'un seul homme. J'entends donc que le problème est global et interne, un mouvement du haut vers le bas, de gauche à droite, convergeant vers un abandon de soi à l'autre, ou de soi à une chose.
Pour être plus concret, l'homme est persécuté et se persécute, c'est une violence que l'on se fait à soi et que l'on fait à l'autre, il se préoccupe de ce qu'on lui impose, il n'est pas assez libre pour tendre vers une pensée plus détachée, il est encré dans cette réalité qui le guide, alors que l'homme est biologiquement seul et divisé, donc socialement confronté.

Pourquoi la philosophie n'élève plus ? Car l'homme n'en veut plus, l'humanité s'est scindée, elle n'a pas l'air de vouloir se retrouver, alors pourquoi la penser ? Pourquoi découvrir que nos intentions sont mauvaises et perverses, dénuées d'un sens naturel ? La philosophie, c'est la vérité, il ne peut y en avoir qu'une, alors il nous faudrait une humanité unie qui soit conforme à une seule et même vision, celle de la vérité.
Mais, ce n'est pas le cas tu en conviendras aisément.

J'ai du recherché ontologique c'est malin

On ne fait que s’entre-flatter et s’entre tromper

Pascal

Si réaliste

Il existe de causes autant qu'il y a de conflits au sein des peuples, entre deux peuples, entre deux groupes sociaux, entre deux courants de pensées, entre deux personnes et même, surtout, entre deux idées qui s'affrontent dans la pensée d'un seul homme. J'entends donc que le problème est global et interne, un mouvement du haut vers le bas, de gauche à droite, convergeant vers un abandon de soi à l'autre, ou de soi à une chose.
Pour être plus concret, l'homme est persécuté et se persécute, c'est une violence que l'on se fait à soi et que l'on fait à l'autre, il se préoccupe de ce qu'on lui impose, il n'est pas assez libre pour tendre vers une pensée plus détachée, il est encré dans cette réalité qui le guide, alors que l'homme est biologiquement seul et divisé, donc socialement confronté.

Pourquoi la philosophie n'élève plus ? Car l'homme n'en veut plus, l'humanité s'est scindée, elle n'a pas l'air de vouloir se retrouver, alors pourquoi la penser ? Pourquoi découvrir que nos intentions sont mauvaises et perverses, dénuées d'un sens naturel ? La philosophie, c'est la vérité, il ne peut y en avoir qu'une, alors il nous faudrait une humanité unie qui soit conforme à une seule et même vision, celle de la vérité.
Mais, ce n'est pas le cas tu en conviendras aisément.

La vérité, s'il y en a effectivement une (tu verras que ce n'est peut-être pas si évident que cela :hap; ) est loin de nous. Il est normal que le débat ait lieu, pour tenter de la trouver. Ce qu'il y a de fascinant avec la philosophie, c'est que chaque lecture, chaque rencontre d'une nouvelle pensée est une remise en question de ce que l'on pensait acquis. Il faut intégrer cela, être humble et continuer à explorer la montagne de la pensée, en suivant les routes déjà tracées, en les traçant soi-même si l'on rencontre un obstacle, voir en imaginant ses propres chemins, une fois arrivée à un endroit où tu n'en aperçois pas de déjà tracé. Le débat philosophique n'est pas corrompu par le monde ; il est l'essence même de la philosophie, une quête de savoir ou chacun donne sa version pour que tous progressent.

j'y go

On ne fait que s’entre-flatter et s’entre tromper

Pascal

Si réaliste

Tu vois, tu ne peux faire l'impasse d'une rencontre avec les esprits du passé, qui survivent dans leurs écrits.

Bonne soirée Nickel. Réfléchis à ce que je t'ai dit. Sois humble et ne crois pas que tu progresseras en enfermant ta pensée sur ce que tu crois savoir.

Un petit up Je rappelle que l'introduction générale au cours est en page 5 et que la première leçon est en page 6.

J'ai remarqué ça parmi mes lectures des présocratiques et des premiers à avoir succédé à Socrate jusqu'à Plotin, qui portaient un intérêt à la conscience intuitive de leur sensation en tant qu'homme sans enseignement avancé.

On y voit une certaine naïveté très humaine, j'en viens à les envier de la pureté de leurs esprits qui ne connaissaient pas encore toutes les chaînes socio-culturelles qui recouvrent notre monde actuellement, tous les dogmes, les logiques induites, le conditionnement ne créant plus aucun génie de la pensée, seulement des artisans du maintien de la pensée

+1, c'est devant ce genre de constat que je regrette de ne pas être né dans la peau d'un penseur de la Grèce antique, lorsque la pensée était un terrain inconnu et vierge comme un forumeur

Ne croyez pas qu'il n'y a plus de vrais philosophes. Bannissez les Michel Onfray, les Finkielkraut et autres vulgarisateurs de pensée. Dans le cadre de l'université, des recherches stimulantes paraissent tous les jours. De multiples penseurs élaborent de véritables systèmes pour penser notre monde avec les dernières avancées des autres disciplines. Le problème, c'est qu'en dehors du cadre feutré des bibliothèques, personne ne les connaît ni les lit.

Il ne peut y avoir qu'une seule vérité car le monde est, il n'aurait pu être s'il avait différentes manières d'exister. Alors l'homme doit s'engager à poursuivre ce chemin et être, il est quand il évolue, pas quand il régresse, je me surprends à penser que l'homme est mort.
Pour en revenir à ce que je disais au début, je trouve que parmi l'océan de textes philosophiques seuls quelques uns se rapprochent de ce qu'est la philosophie, que la majorité des ouvrages empruntent une voie erronée, et comme l'a dit Khebs assez justement, la plupart des bons raisonnements résultent de l'intuition et de déduction innée d'une pensée, ce qui démontre une nouvelle fois que la vérité est une et naturelle ; que leurs écrits affinent certains concepts, c'est un fait, mais il ne faut pas s'arrêter à leurs enseignements comme le fait un étudiant en philosophie seulement pour décrocher son agrég'.
Alors, il faut savoir doser l'information des auteurs et la part créatrice et naturelle de la pensée libérée de la pensée des autres.

Puis, faire de la philosophie, c'est un acte solitaire.

de bons philosophes actuels sous la main ? je suis preneur (n'ayant rien trouvé)

Il ne peut y avoir qu'une seule vérité car le monde est, il n'aurait pu être s'il avait différentes manières d'exister. Alors l'homme doit s'engager à poursuivre ce chemin et être, il est quand il évolue, pas quand il régresse, je me surprends à penser que l'homme est mort.
Pour en revenir à ce que je disais au début, je trouve que parmi l'océan de textes philosophiques seuls quelques uns se rapprochent de ce qu'est la philosophie, que la majorité des ouvrages empruntent une voie erronée, et comme l'a dit Khebs assez justement, la plupart des bons raisonnements résultent de l'intuition et de déduction innée d'une pensée, ce qui démontre une nouvelle fois que la vérité est une ; que leurs écrits affinent certains concepts, c'est un fait, mais il ne faut pas s'arrêter à leurs enseignements comme le fait un étudiant en philosophie.
Alors, il faut savoir doser l'information des auteurs et la part créatrice et naturelle de la pensée libérée de la pensée des autres.

On peut interroger l'idée d'évidence. Nombre d'évidences se révèlent fausses après examen approfondi. Je suis curieux de voir la liste d'auteurs que tu considères comme empruntant une voie erronée

Puis, faire de la philosophie, c'est un acte solitaire.

Qui n'empêche pas de se nourrir de la pensée des autres. Ce que tu es aujourd'hui provient des événements et des personnes qui t'ont précédé, que ce soit tes parents, tes professeurs, voir même tes rencontres dans ta vie. Ne te ferme pas aux autres.

de bons philosophes actuels sous la main ? je suis preneur (n'ayant rien trouvé)

La question est trop large pour être abordée comme ça. Rien que pour la question de l'existence de Dieu, je peux te citer Alvin Plantiga, Richard Swinburne, William Lane Craig, John Mackie, Gerard Oppy, ... Chacun argumentant et reprenant en perfectionnant les systèmes précédents et en y ajoutant son génie.

"Aujourd'hui, l'Univers est pensé par la science comme n'ayant pas forcémment de divinité pour l'agencer ou créer ses divers éléments autre que divins."

Je ne suis pas d'accord. La science n'a pas à ce prononcer sur quelque chose qui est hors périmètre (cf : non-recouvrement des magistère de S.Gould.)

La question de l'origine de l'univers est hors périmètre scientifique, le périmètre de la science commence dès le big-bang et pas avant.

Concernant la philosophie de l'action, Donald Davidson, Elisabeth Pacherie, Elisabeth Anscombe, Vincent Descombes, ...
Concernant la métaphysique, Cyrille Michon, Frédéric Nef, Roger Pouivet, ... On peut y ajouter Paul Clavier, auteur d'un ouvrage stimulant sur l'idée de création intitulé Ex Nihilo (Hermann, collection Philosophie, deux tomes).
Alors bon ...