Saison 7 : https://docs.google.com/document/d/1KZi5n0g1M9dJ-3vZO_PDAyQRutLPMqfoXFlNWozXvdM/edit?usp=sharing

2024 (S7), Chapitre 42 (n°304) : Physiologie

Jamais un retour chez moi ne m’avait autant réchauffé le coeur. Contrairement à ce que j’aurai fait en temps normal après une victoire - boire en plus ou moins grande quantité pour fêter ça - j’ai voulu au plus vite embarquer mon trophée et quitter Suzuka pour rentrer en Suisse. Les messages de félicitations ont afflué, la famille, les amis, les anciens patrons ou équipiers, les fans aussi sur les réseaux sociaux, mais c’est vraiment l’accueil qui m’a été réservé à l’aéroport de Zürich qui m’a marqué ; ma mère est venue me chercher, accompagnée des jumeaux, qui m’ont littéralement sauté dessus. J’ai failli laisser échapper une larme parce qu’il faut le dire, une mauvaise course m’aurait achevé. Ce trophée de vainqueur est mon dixième, dix étant déjà un nombre plutôt symbolique en soi : j’égale par la même occasion Gerhard Berger au deuxième rang des pilotes autrichiens les plus victorieux mais, surtout, je rentre dans un cercle de seulement trente-neuf pilotes qui, au cours des trois quarts de siècle d’existence de notre discipline, ont levé les bras dix fois ou plus. Même si ce trophée suprême m’a échappé l’an dernier et même si ma théorie de “2023 était peut-être mon unique chance” a pris en crédibilité au cours de l’année, je me dis que atteindre le pallier des dix succès en carrière est déjà une belle chose.
De retour à Bennau, alors que j’étais en train de poser ce trophée aux côtés de tous les autres dans ma vitrine, Adrian s’en est emparé et a eu cette phrase qui m’a marqué : “Je veux le garder parce que tu es parti longtemps pour aller le chercher, alors si c’est moi qui le garde tu vas rester avec moi”. L’un comme l’autre, mes deux enfants ont cette innocence si touchante, si amusante, qui me manque quand je ne suis pas avec eux. Ils ont toujours une remarque, une phrase, un geste drôle et émouvant à la fois, qui me fait presque regretter de ne pas tout plaquer pour m’occuper d’eux à proprement parler.

Concernant ma mère, sa présence anodine en apparence m’a fait du bien. L’atmosphère du paddock ne lui convient que très peu et, la plupart du temps, mon père vient me voir seul sur les circuits et ce sujet de conversation qu’est la Formule 1 nous permet de parler souvent mais, avec ma mère, le lien est fragilisé par mon emploi du temps. Étant libre depuis un peu plus d’un mois - le temps de lancer son nouveau projet de cabinet d’architecte avec deux de ses ex-collègues qui veulent embarquer avec elle dans cette nouvelle entreprise - elle s’est proposée spontanément pour s’occuper d’Isabel et Adrian, qu’elle souhaiterait voir plus souvent car elle voit en eux deux miniatures de Sophia et moi. Si Adrian semble déjà avoir la froideur et la distance qui me caractérise depuis mon plus jeune âge, Isabel a, trait pour trait, la même bouille que Soph et, plus le temps passe, plus la comparaison des photos rend flagrante cette ressemblance. Ca a fait plaisir à ma mère de pouvoir être avec eux pendant aussi longtemps, ça faisait vingt ans qu’elle n’avait plus fait ça sur une base quotidienne et ça lui a rappelé quelques bons souvenirs de sa propre parentalité qui lui manque ; je le sais, car “petits enfants, petits problèmes”, c’est ce qu’elle me dit toujours quand je lui parle des tracas de l’un ou l’autre de mes enfants.

Le lendemain, étant avachi sur le canapé comme une larve et gardant un oeil sur les jumeaux, je suis en train de débriefer ces trois dernières semaines avec Stefan, puisqu’il a eu du mal à me faire tenir debout mais que, mine de rien, c’est là que j’ai délivré l’une de mes meilleures prestations en F1 et l’événement n’est pas anodin. Je suis souvent meilleur quand ma force et ma motivation viennent à manquer : l’Azerbaïdjan il y a quatre ans après la perte d’Anna, les courses en Belgique et en Italie après la disparition de Sophia il y a deux ans, l’Espagne l’an dernier après avoir mis fin à ma relation à Gabriella, j’en oublie sûrement d’autres, mais ces courses font partie de mes meilleures en près de cent Grand Prix et il va falloir chercher à comprendre pourquoi. Pour la quasi-totalité des athlètes, santé mentale et performances sportives vont de pair mais, pour moi, le fait d’être psychologiquement au plus bas rime presque avec excellence professionnelle. Bien évidemment, je préfère être stable mentalement quitte à perdre cette touche qui peut faire la différence en piste mais il est bon de se poser une question dont la réponse risque d’être compliquée à trouver.
Dans la journée du mercredi, un turnover s’effectue alors que ma mère reprend la direction de l’Autriche et que je retourne à Zürich pour aller chercher Lena, comme prévu. Malgré nos emplois du temps chargés, je pense qu’on peut le dire maintenant, nous sommes un couple. Je ne sais pas vraiment comment on va s’organiser lors des prochaines échéances car personne n’est réellement au courant et j’ai d’ores et déjà signalé à la principale intéressée que la faire apparaître lors de mon anniversaire ne serait pas forcément vu d’un bon oeil à cause des récents troubles causés par Gabi. Néanmoins ça ne m’importe que peu, puisque je peux maintenant vivre à fond ce que j’ai envie de vivre avec elle depuis quelque mois. Ce bonheur nuit à ma carrière en suivant la théorie que Stefan et moi avons développé, certes, mais je m’en moque.

Pour revenir à la F1, deux nouvelles signatures de contrat pour 2025 ont été annoncées dans la semaine qui a suivi Suzuka et, le moins qu’on puisse dire, c’est que le duel pour savoir laquelle est la plus surprenante est très serré. Commençons par celle qui est, à mon goût, la moins étonnante : Dallara a annoncé que Luca va connaître un troisième équipier en quatre saisons, après Callum Ilott et le décevant Mick Schumacher, en la personne d’Inès Antiochus. Les choses se sont accélérées rapidement lorsque son adhésion à la Ferrari Driver Academy a été annoncée dimanche, après le Grand Prix du Japon. Voilà donc la septième femme pilote en Grand Prix, la première depuis Sophia, et déjà une cible facile pour les médias un peu trop conservateurs ; un homme quatrième en F2 promu en F1 ne poserait aucun problème - Sérgio a même terminé cinquième en 2018 avant d’arriver chez Toro Rosso, et ce dans l’indifférence totale - mais savoir qu’une femme a doublé trois hommes pour un volant en F1, ça fait remonter les organes reproducteurs masculins au niveau de la trachée. Là où ça jase, c'est qu'Antiochus a terminé quatrième du championnat derrière Davide Benzoni, pourtant soutenu par la Scuderia depuis trois saisons et qui était le choix le plus logique pour le baquet : pourquoi ont-ils été chercher une pilote hors de leur filière quand ils en ont un qui donnent satisfaction ? Certaines choses m'échappent.

Vous vous dites certainement, à ce stade “Si celle-là n’est pas la plus surprenante, qu’est-ce qui s’est encore passé ?” et vous avez raison de vous poser la question, puisque le deuxième contrat officialisé cette semaine vient de chez Haas, qui s’apprête à faire revenir un ancien pilote de F1 aux affaires...Pas Bottas, pas Magnussen, pas Sainz, pas Vettel, mais bel et bien Lando Norris ! Deux ans après sa sortie par la “moyenne porte” chez McLaren, on se doutait que Lando ne courrait pas pendant quinze ans en Formule E et le transfert a, en réalité, lieu deux ans trop tard, puisqu’on parlait déjà de son nom à Banbury au moment où il était en partance de Woking. Avec deux ans de plus, je me dis que l’expérience et la maturité n’ont pas dû faire de mal à ce bon vieux Norris et, qui sait, peut-être confirmera-t-il enfin son potentiel montré en formules de promotion et au début de sa carrière. Ces deux transferts nous amènent doucement vers une certitude quasi-actée : il se pourrait d’ailleurs que, pour la première fois depuis 2016 et le trio Gasly-Giovinazzi-Sirotkin, aucun des trois premiers du championnat ne soit promu en F1. D’ailleurs, la non-promotion déjà officielle de Thibaut Spratt fait de lui le premier champion non promu depuis Gasly et, s’il ne venait à disputer aucune course dans le courant de l’année prochaine, il serait le premier depuis Palmer en 2014 à ne pas courir en Grand Prix l’année suivant son sacre. C'est assez navrant, pour tout vous dire, surtout quand on sait que Sean Gelael ou Arjun Maini sont encore dans les parages.

Après quelques jours en compagnie de Lena, j’ai pris la direction d’Innsbruck, où mes parents avaient invité pas mal d’amis, de la famille et des gens que j’apprécie, pour fêter mon vingt-sixième anniversaire. Je n’aime pas les festins grandioses mais je dois avouer que l’initiative de mon père, que je n’ai même pas pu contester, avait du bon. Ca m’a fait énormément de bien d’être avec mes proches alors que je m’apprête à partir pour presque deux semaines en Amérique, le dernier long voyage de cette interminable saison. Pour ce voyage - du moins au début - je ne serai pas seul et, à ce stade, vous vous demandez certainement qui m’accompagnera - j’adore souligner vos interrogations - et je suis au regret de vous annoncer que vous ne trouverez pas ; il s’agit d’une certaine Julia-Anna. J’avais choisi de ne pas vous reparler d'elle mais, après notre relation courte mais plutôt intense, nous avons maintenu le contact car, même si nos vies sont incompatibles, elle reste une personne sympathique. Résidant aux Etats-Unis, elle a obtenu un paddock pass auprès de son sponsor Red Bull qui, il se trouve, est aussi le nom de mon employeur. J’imagine qu’au moins, ça m’aidera à ne pas trop ressentir la solitude à laquelle je me suis retrouvé confronté en Asie…

Niki va-t-il cuck Lena pour décompresser d'un GP des USA totalement foiré ?

Lando Moi qui pensais que tu l'avais viré pour de bon

Isabel a, trait pour trait, la même bouille que Soph et, plus le temps passe, plus la comparaison des photos rend flagrante cette ressemblance

Voilà pourquoi c'est la nouvelle GOAT

je suis au regret de vous annoncer que vous ne trouverez pas

J’imagine qu’au moins, ça m’aidera à ne pas trop ressentir la solitude à laquelle je me suis retrouvé confronté en Asie…

J'espère que https://youtu.be/DdVZ6EjIFow?t=684
(j'espère que t'as un compte youtube pour voir et que t'as la ref )

Le 27 février 2020 à 23:07:01 [-Monarch-] a écrit :
Niki va-t-il cuck Lena pour décompresser d'un GP des USA totalement foiré ?

Niki ? Un GP foiré ? Cela n'existe pas, veuillez circuler monsieur

Le 28 février 2020 à 00:51:56 DorotheaWierer a écrit :
Lando Moi qui pensais que tu l'avais viré pour de bon

J'ai cédé à la pression populaire

Isabel a, trait pour trait, la même bouille que Soph et, plus le temps passe, plus la comparaison des photos rend flagrante cette ressemblance

Voilà pourquoi c'est la nouvelle GOAT

Alors que tu sais même pas à quoi ressemble Sophia ?

J’imagine qu’au moins, ça m’aidera à ne pas trop ressentir la solitude à laquelle je me suis retrouvé confronté en Asie…

J'espère que https://youtu.be/DdVZ6EjIFow?t=684
(j'espère que t'as un compte youtube pour voir et que t'as la ref )

Je m'attendais à mieux

Le 28 février 2020 à 09:36:57 Haryanto a écrit :

Le 27 février 2020 à 23:07:01 [-Monarch-] a écrit :
Niki va-t-il cuck Lena pour décompresser d'un GP des USA totalement foiré ?

Niki ? Un GP foiré ? Cela n'existe pas, veuillez circuler monsieur

Le 28 février 2020 à 00:51:56 DorotheaWierer a écrit :
Lando Moi qui pensais que tu l'avais viré pour de bon

J'ai cédé à la pression populaire

Isabel a, trait pour trait, la même bouille que Soph et, plus le temps passe, plus la comparaison des photos rend flagrante cette ressemblance

Voilà pourquoi c'est la nouvelle GOAT

Alors que tu sais même pas à quoi ressemble Sophia ?

J’imagine qu’au moins, ça m’aidera à ne pas trop ressentir la solitude à laquelle je me suis retrouvé confronté en Asie…

J'espère que https://youtu.be/DdVZ6EjIFow?t=684
(j'espère que t'as un compte youtube pour voir et que t'as la ref )

Je m'attendais à mieux

Pression populaire ? tu as cédé aux billets de mouf oui ! je dis corruption monsieur c'est un scandale !

Si Niki cuck Lena ça sortirait vraiment d'un chapeau magique vu ce que tu écris depuis plusieurs chapitres et j'avoue que je ne comprendrai absolument pas tes choix

Le 28 février 2020 à 10:17:13 PapY_MoLoToV a écrit :

Le 28 février 2020 à 09:36:57 Haryanto a écrit :

Le 27 février 2020 à 23:07:01 [-Monarch-] a écrit :
Niki va-t-il cuck Lena pour décompresser d'un GP des USA totalement foiré ?

Niki ? Un GP foiré ? Cela n'existe pas, veuillez circuler monsieur

Le 28 février 2020 à 00:51:56 DorotheaWierer a écrit :
Lando Moi qui pensais que tu l'avais viré pour de bon

J'ai cédé à la pression populaire

Isabel a, trait pour trait, la même bouille que Soph et, plus le temps passe, plus la comparaison des photos rend flagrante cette ressemblance

Voilà pourquoi c'est la nouvelle GOAT

Alors que tu sais même pas à quoi ressemble Sophia ?

J’imagine qu’au moins, ça m’aidera à ne pas trop ressentir la solitude à laquelle je me suis retrouvé confronté en Asie…

J'espère que https://youtu.be/DdVZ6EjIFow?t=684
(j'espère que t'as un compte youtube pour voir et que t'as la ref )

Je m'attendais à mieux

Pression populaire ? tu as cédé aux billets de mouf oui ! je dis corruption monsieur c'est un scandale !

Si Niki cuck Lena ça sortirait vraiment d'un chapeau magique vu ce que tu écris depuis plusieurs chapitres et j'avoue que je ne comprendrai absolument pas tes choix

De manière générale, l'intérêt scénaristique > la logique

Alors que tu sais même pas à quoi ressemble Sophia ?

La ressemblance physique n'est que le début du processus

Le 28 février 2020 à 11:27:22 DorotheaWierer a écrit :

Alors que tu sais même pas à quoi ressemble Sophia ?

La ressemblance physique n'est que le début du processus

Le 28 février 2020 à 11:31:22 Pimpolofist a écrit :

Le 28 février 2020 à 11:27:22 DorotheaWierer a écrit :

Alors que tu sais même pas à quoi ressemble Sophia ?

La ressemblance physique n'est que le début du processus

Non par contre si on pouvait éviter la même fin pour Isabel ça serait mieux

Le 28 février 2020 à 11:31:22 Pimpolofist a écrit :

Le 28 février 2020 à 11:27:22 DorotheaWierer a écrit :

Alors que tu sais même pas à quoi ressemble Sophia ?

La ressemblance physique n'est que le début du processus

Je note l'idée

Alors, bonne* ou pas ?
Réponse dans l'après-midi, entre 14h30 et 16h
SpoilAfficherMasquer 
 * : Je parle pas de la course

Saison 7 : https://docs.google.com/document/d/1KZi5n0g1M9dJ-3vZO_PDAyQRutLPMqfoXFlNWozXvdM/edit?usp=sharing

2024 (S7), Chapitre 43 (n°305) : Revenir à la charge

Dimanche 3 novembre 2024, Circuit des Amériques, Elroy (TX)
A trois semaines de la fin de la saison, la lutte fait rage : soixante-quinze points à prendre mais quatre hommes en seize unités, c'est du haut vol. Si vous rajoutez au quatuor de tête la présence de Russell à trente-sept, ça promet. Cette saison n’a, pour tout vous avouer, que peu de choses à envier aux bonnes saisons de ces dernières années, même si je préférais personnellement 2023 - certainement parce que j’étais dans la lutte et que je visais mieux que la huitième place finale. Parmi les quatre candidats les plus sérieux, seul Max et George ont déjà été couronnés et cela serait quelque chose d’incroyable que d’avoir trois nouveaux champions en trois ans et quatre différents sur les quatre dernières années, une statistique qui fait plaisir après les hégémonies de Vettel puis d’Hamilton en F1. D’ailleurs, si vous étendez jusqu’à 2018, vous verrez six titres attribués et cinq noms différents, ce qui est assez impressionnant après dix ans de Vettel-Hamilton entrecoupés seulement par l’année 2016.

Côté transferts, le paddock est ému - presque triste - puisque, après Daniel Ricciardo, le sport s’apprête à perdre un autre de ses champions au palmarès si maigre : Sergio Pérez. Après quatorze ans dans la discipline, Checo va tirer sa révérence au Brésil, après un dernier Grand Prix du Mexique dimanche prochain qui aura une saveur très particulière pour l’un des types les plus appréciés et les plus respectés ici. J’avais eu l’info avant pas mal de monde puisqu’Arturo m’a informé en début de semaine que Julian Jakobi, le manager de Sergio, avait poliment refusé les avances de Sauber où tout avait commencé pour lui. En réalité, à la place de mon confrère, j’aurai fait la même chose : quatorze ans à lutter péniblement pour une poignée de podiums et, finalement, une victoire que vous aviez fini par ne plus espérer qui vous tombe dessus en mars, il y a de quoi se dire que vous arrivez en bout de route. Même si la suite de la saison a été chaotique pour lui avec une Haas qui est passée du milieu au fond de classement, le fait d’avoir réalisé le meilleur de ses 273 - 276 d’ici à la fin de sa carrière - Grand Prix cette saison lui donne une bonne raison de partir avec la tête très haute.

Ce week-end, comme prévu, Julia-Anna est ici en spectatrice de luxe. Ce n’est à vrai dire pas la star du paddock puisque beaucoup d’acteurs, de chanteurs et d’autres personnalités américaines sont de la partie et ce sont souvent les mêmes visages qu’on retrouve ; ASAP Ferg côté musique ou encore Millie Bobby Brown, Matthew McConaughey et Keanu Reeves côté cinéma pour n’en citer que quelques uns, certains étant plus connus que d’autres. C’est la première fois que Julia se rend sur un circuit et il faut procéder à pas mal d’explications élémentaires qui sont un peu similaires à l’explication de la règle du hors-jeu à une amie qui ne comprend rien au football, pour situer. Ca permet néanmoins de changer un peu de la routine, qui consiste généralement à expliquer pourquoi une F1 parviendrait à rouler à l’envers dans un tunnel ou la différence entre sous-virage et survirage. Ici, on est dans une explication beaucoup plus basique de choses bien plus simples comme “pourquoi les ailerons avant ressemblent au dos d’un porc-épic”. Ne me demandez pas pourquoi cette comparaison est tout de suite venue à l’esprit de Julia car je n’en ai aucune idée.

Pour en revenir au Grand Prix, j’ai réalisé une qualif correcte hier, huitième, pas si mal compte tenu de ma saison où j’ai souvent été qualifié plus bas que cela. Les McLaren semblent en pleine dégringolade en cette fin de saison et deviennent désormais accessibles pour les Sauber, les Renault et les Red Bull, ce qui rend les perspectives plus alléchantes pour les six hommes au volant de ces voitures. Renault a notamment profité de l’occasion pour mettre ses deux voitures dans le top 5 pour la deuxième fois de la saison, performance éditée seulement lors du controversé Grand Prix d’Italie. Et dire qu’il y a deux ans, tout le monde rêvait de piloter une Renault...

Grille de départ :
1 Ricciardo (FER) 2 Verstappen (AUD)
3 Leclerc (FER) 4 Ticktum (REN)
5 Vandoorne (REN) 6 de Vries (MCL)
7 Ráfaga (AUD) 8 Kofler (RBR)
9 Russell (MCL) 10 Pöpfer (SAU)
11 Sette Câmara (RBR) 12 Gasly (AMR)
13 Wighels (AMR) 14 Ghiotto (DAL)
15 Schumacher (DAL) 16 Sigthórsson (HAA)
17 Ocon (SAU) 18 Zhou (CHR)
19 Maini (CHR) 20 Pérez (HAA)
21 Zoranović (WIL) 22 Gelael (WIL)

Partant entre deux gros bras - Ráfaga et Russell - je me dis que j’ai une occasion de m’amuser avec des types qui ne vont pas exploser mon diffuseur ou mon fond plat au virage 1, sans vouloir faire offense à Nevil Wighels, Mick Schumacher et tous les écervelés qu’on trouve cinq ou dix places plus loin. Si Arturo prend un bon envol, son passage en deuxième est plus douloureux et je parviens sans trop de mal à mettre mon nez devant celui de son Audi et, malgré le placement du colibri à l’intérieur au premier virage, c’est le taureau qui prend le dessus dans les S.
Restant devant mon meilleur ennemi lors des premiers tours, je parviens même à suivre un de Vries qui fait bouchon alors que le rythme des McLaren en entame de course se montre plutôt inquiétant, George n’étant même pas dans le top 10 pour le moment.

Au tour 9, alors que la vue de l’aileron arrière estampillé Coca-Cola de la McLaren commence à me courir sur les nerfs, Nyck perd le train arrière dans le virage 6, la dernière des courbes du premier secteur. Surpris par l’événement aussi dangereux qu’improbable à un tel endroit du circuit, je fais une embardée et lève le pied sauf que, le temps de me remettre dedans, Ráfaga est à l’intérieur du virage 7, un virage serré que nous passons tant bien que mal côte-à-côte. Ayant repris l’avantage grâce à une meilleure accélération, je ressors en tête mais, au freinage juste avant la ligne droite opposée, Arturo s’engouffre dans la brèche que je n’avais absolument pas ouverte et vient me percuter assez violemment. Ce n’est qu’après une équerre que je peux reprendre ma course, descendu entre temps au douzième rang. Après avoir obtenu la peau de la Sauber d’Ocon assez rapidement, je tente de poursuivre ma marche en avant malgré les dégâts causés par l’uruguayen sur mon fond plat.
Ma prochaine victime, Pöpfer, est incapable d’opposer une résistance dans la ligne droite malgré son bloc Mercedes et je rentre donc de nouveau dans les points, même si j’aurai espéré y figurer à un meilleur rang après ma qualification. L’abandon de Ticktum peu avant les arrêts aux stands me permet de grimper d’un rang de plus, après quoi je vis une course des plus solitaires. Mon second relais ne sera marqué que par deux dépassements, sur les deux McLaren en perdition totale. Sans qu’il n’y ait réellement d’explication sur la chute en performance des gris et rouges, on se retrouve désormais avec des Red Bull qui devancent les McLaren en rythme pur tandis que les Sauber sont en mesure de leur mener la vie dure, Esteban terminant devant George et Heinrich devant Nyck. Du moment que ça me permet de gagner des places, je m’en moque et je profite.

Classement final du Grand Prix :
1 Ricciardo (Ferrari)
2 Ráfaga (Audi)
3 Leclerc (Ferrari)
4 Verstappen (Audi)
5 Sette Câmara (Red Bull)
6 Vandoorne (Renault)
7 Kofler (Red Bull)
8 Ocon (Sauber)
9 Russell (McLaren)
10 Pöpfer (Sauber)

Championnat pilotes Championnat constructeurs

Journaliste : Niki, c’est toujours une grosse déception de voir sa course compromise à cause d’un accident, pas vrai ?
Niki : Oui, bien évidemment, où est la question ?
Journaliste : Est-ce que vous comprenez la décision de la FIA de ne pas pénaliser Arturo Ráfaga ?
Niki : Pas vraiment, non...D’accord il lutte pour le titre, mais s’il gagne on se demandera pourquoi il n’a pas été pénalisé aujourd’hui. Un champion est censé être un pilote qui a été exemplaire toute la saison et il ne l’a pas été aujourd’hui. En plus, pendant que je me traînais avec des dégâts, il a galopé et il est remonté jusqu’à la deuxième place alors, au final, ce contact n’a eu aucune conséquence pour lui alors qu’il était responsable...Je trouve ça bizarre.
Journaliste : Est-ce que vous êtes déçu du comportement de Ráfaga ?
Niki : Arturo ne peut plus me décevoir, au point où il en est...Je n’attends plus rien de sa part. Son agressivité est à la fois sa principale qualité et son plus gros défaut, s’il était plus discipliné il ne serait probablement pas le pilote qu’il est aujourd’hui car la façon dont il pilote lui permet d’avoir l’une des meilleures pointes de vitesse du plateau mais voilà le prix que ça a…
Arturo : Je suis largué au championnat par ta faute, tu es content ?
Niki : Ca ne te suffit pas de venir foutre ma course en l’air, il faut aussi que tu viennes me faire chier quand je parle à la presse...
Arturo : Je t’ai posé une question, Kofler.
Niki : Les titres sont réservés à ceux qui savent se tenir sur un circuit et tu n’en fais pas partie, alors estime-toi heureux d’avoir eu la chance de finir deuxième aujourd’hui car ce n’est pas la place que tu méritais. Maintenant retourne jouer aux auto-tamponneuses.[...]Où est-ce que j’en étais ?
Journaliste : Vous étiez en train de dire qu’Arturo avait un comportement assez limite mais que cela lui permet d’être un bon pilote…
Niki : Ah, ça tombe bien, vous avez entendu, je crois qu’il n’y a pas besoin d’argumenter plus que ça.
Journaliste : C’est une scène assez rare en zone mixte...Est-ce le début d’une rivalité, selon vous ?
Niki : Tout ce que je dirai pourra être retenu contre moi et, à cet égard, je préfère ne rien dire. Ca vaut mieux pour tout le monde.

En sortant de la zone presse, Stephanie me félicite de mon comportement très diplomatique alors que les journalistes essayaient de mettre de l’huile sur le feu. Elle a évidemment tout suivi de la scène puisqu’elle recueillait mes impressions en même temps que les autres médias et, même si j’ai été assez cru avec Arturo, elle estime que j’ai agi de manière assez juste devant les micros et les caméras, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
De retour dans les hospitalités de l’écurie alors qu’il me reste encore un peu de temps avant le débriefing, Julia vient rapidement à ma rencontre.

Julia-Anna : C’est toujours comme ça ?
Niki : Qu’est-ce qui est toujours comme ça ?
Julia-Anna : Les contacts en course, le rentre-dedans devant les journalistes...Je croyais que c’était fini, l’époque des cowboys en F1…
Niki : En temps normal c’est différent, oui. On fait une course chiante, on livre des impressions chiantes aux journalistes et on retourne faire des débriefings chiants. Mais cette fois ça a été un peu différent.
Julia-Anna : Est-ce que c’est l’air texan qui fait ça ou est-ce que tu es souvent le cowboy de la bande ?
Niki : Ca dépend qui est en face de moi. Ici on m’a mis un crétin dans les pieds alors j’ai rapidement dégainé le flingue. Et puis, la plupart du temps, les pilotes ne retiennent pas leur respiration avant de tirer. Si c’était le cas, on ferait du biathlon, c’est moins dangereux.
Julia-Anna : Tu marques un point.
Niki : Comment s’est passé ton bizutage sur mon fantastique lieu de travail, au final ?
Julia-Anna : Plutôt cool, c’est prenant quand on y est ! J’étais dégoûtée quand l’autre t’a percuté, en plus tous tes collègues étaient déçus aussi, c’est presque fascinant.
Niki : Tu reviendras, alors ?
Julia-Anna : Si tu m’invites !

Il ne reste désormais plus que deux courses et, alors que l’attention des journalistes est concentrée sur une lutte pour le titre qui s’intensifie, je vise la huitième place d’un Sérgio à nouveau auteur d’un week-end très solide. Sans la pression pour venir m’impacter, j’espère bien arriver à ce résultat final, même s’il est hautement dérisoire dans le contexte actuel...

Rafaga se plaint d'être largué au championnat mais il est à égalité de point avec le 1er wtf

J'hésite entre deux pronos :
- ce n'est pas une Audi qui gagne le championnat, et ça permet de garder Rafaga en adversaire pour une lutte effrénée pour le championnat l'année prochaine.
- Rafaga gagne le championnat du monde et on a un intersaison et un début de saison prochaine centré autour d'un trashtalk d'anthologie entre le nouveau champion et Kofnik.

Checo

ASAP Ferg côté musique ou encore Millie Bobby Brown, Matthew McConaughey et Keanu Reeves

M'ok, je connais qu'un nom sur les quatre (même après vérification de la tête et du CV des gars)

Arturo : Je suis largué au championnat par ta faute, tu es content ?

AYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA mais c'est quoi ce gars ???
P7 -> P2, 1er ex-aequo au championnat, ce gars a un vrai problème

Le 29 février 2020 à 17:32:47 dsmii a écrit :
J'hésite entre deux pronos :
- ce n'est pas une Audi qui gagne le championnat, et ça permet de garder Rafaga en adversaire pour une lutte effrénée pour le championnat l'année prochaine.
- Rafaga gagne le championnat du monde et on a un intersaison et un début de saison prochaine centré autour d'un trashtalk d'anthologie entre le nouveau champion et Kofnik.

Rafaga champion alors que Niki ne l'est pas encore, ça serait ignoble mais excellent scénaristiquement

Donc je mets un billet sur ce crétin d'uruguayen, 3 points devant Ricciardo, histoire qu'on rage bien

Je prie encore pour voir Ricciardo sacré

Encore un excellent GP de la part de Sigthorsson

Le 01 mars 2020 à 00:54:21 DorotheaWierer a écrit :

ASAP Ferg côté musique ou encore Millie Bobby Brown, Matthew McConaughey et Keanu Reeves

M'ok, je connais qu'un nom sur les quatre (même après vérification de la tête et du CV des gars)

Wola que t'es nul de ouf sans dec

Enfin le retour du clash avec Rafaga

Le 01 mars 2020 à 16:41:26 [-Monarch-] a écrit :
Encore un excellent GP de la part de Sigthorsson

Le 01 mars 2020 à 00:54:21 DorotheaWierer a écrit :

ASAP Ferg côté musique ou encore Millie Bobby Brown, Matthew McConaughey et Keanu Reeves

M'ok, je connais qu'un nom sur les quatre (même après vérification de la tête et du CV des gars)

Wola que t'es nul de ouf sans dec

Enfin le retour du clash avec Rafaga

Tu me cherches ?