J'ai des réminiscences de mes lectures de Maupassant qui reviennent maintenant. Merci VG-tal.

Tout le plaisir était pour moi.
Puis les descriptions c'est important.

Enfin, j'ai fini !
7089 mots pour 14 pages de traitement de texte !

Du coup il me reste plus qu'à relire, donc selon ma motivation et ma rigueur ça viendra soit ce soir mais sûrement tard ou alors demain.

J'aime quand on m'ignore.

Ouais puis ça va assez vite, je suis à 1955 mots là et je pense être peut-être vers la moitié du chapitre.

Prédiction loupé VG.

J'avais dit "peut-être".
Puis je pensais pas passer autant de temps sur les descriptions.

Le 31 mai 2015 à 22:08:29 neo46378 a écrit :
J'aime quand on m'ignore.

Le 31 mai 2015 à 22:50:18 VG-tal a écrit :
J'avais dit "peut-être".
Puis je pensais pas passer autant de temps sur les descriptions.

J'aime quand on ignore un de mes messages.

"Fight, fais un pavay svp"
Tu parles de ce message ? Parce que si oui je pensais pas que j'avais quoi que ce soit à y répondre...

Le 26 mai 2015 à 12:38:46 neo46378 a écrit :

Le 24 mai 2015 à 14:23:57 fight17 a écrit :
En considérant que tes chapitres précédents étaient déjà intéressants je suis impatient de voir ce que cela va donner.

S'il te plaît ne me dis pas que tu es un adepte de Sheinic, je commence à en faire des cauchemars de ce smiley.

Le 28 mai 2015 à 23:28:02 neo46378 a écrit :
Fight, fais un pavay svp

Le 31 mai 2015 à 22:08:29 neo46378 a écrit :
J'aime quand on m'ignore.

2 premiers pour fight, derniers pour les deux.

Bah si les premiers messages sont destinés à fight, on peut pas vraiment considérer que je t'ai ignoré moi.

Pour le premier ça ne m'avais pas marqué car je ne connaissais pas la référence et la seconde fois j'ai juste eu la flemme de répondre et j'ai oublié ton post. Mais j'aurais dû répondre, c'est vrai.

Donc non je ne t'ignore pas, c'est juste que je ne suis pas un distributeur automatique de pavays.

Voilà, j'ai fini de relire, donc je vais pouvoir bientôt poster, dès que j'aurai trouvé comment je vais diviser ce texte pour le mettre sous forme de posts.

Au passage, je fais juste un petit post histoire que le chapitre soit pas coupé par un changement de page. ~:hap:~

Chapitre 5 : Dans la gloire de l’ombre.

Le regard coupable de Lucas, se dissipant lentement à travers ces teintes bleutées qui se refermaient, semblables à un maelström ravageur engloutissant complètement son ami. Telle fut sa dernière vision avant de franchir le portail, encore dans l’incompréhension la plus totale face à ces évènements qu’il ne pouvait croire, même une fois de l’autre côté de l’interface.

Il en sortit en continuant sa chute, tombant finalement sur le sol où il demeura assis, toujours incrédule. Le tourbillon azur commença à rétrécir, progressivement, lentement, inéluctablement. Ses yeux s’écarquillèrent alors, faisant ressortir la lueur violacée de ses iris noires comme une ultime lueur au fond des ténèbres. Il comprit alors, au moins partiellement, ce qui venait de se passer.
Prenant appui sur ses deux mains, il parvint rapidement à se placer en position accroupie. Pris dans son élan, il ne lui fallut pas beaucoup plus de temps avant de se mettre debout. Le jeune garçon se retrouva bientôt à courir en direction du portail, dont le diamètre n’excédait plus que quelques centimètres. Inévitablement, celui-ci finit par disparaître totalement, ne laissant plus qu’un grand vide, tant devant le brun qu’en son propre cœur...

Ayant dépassé la marge, désormais inexistante, qui lui aurait permis de rejoindre son comparse, sa course le fit s’arrêter quelques pas plus loin, les yeux déjà trempés du produit sa tristesse. Entraîné par sa propre vitesse, il tomba au sol, à genoux, tandis que des larmes commençaient à couler le long de ses joues.
Le garçon se retourna alors, remarquant une foule qui l’observait avec perplexité pour certains et inquiétude pour d’autres. La fatalité venait tout juste de parvenir à son esprit encore embrumé...

Ness était seul.

...

Après cette entrée en scène plutôt remarquée par les autres combattants, le garçon eut droit à une visite de ces lieux qu’il connaissait déjà tellement. Le Stade suspendu, au milieu duquel il était arrivé, était une gigantesque arène flottant au milieu de vastes plaines couvertes de végétation en tout genre et se perdant dans des montagnes verdoyantes qui paraissaient si minuscules depuis ce lieu qui dominait le reste du paysage.
Véritable monument maintenu dans l’azur par quelque force inconnue, le lieu prenait la forme d’un hexagone assez allongé sur la longueur. Au centre de la construction se dressait le terrain réservé aux combats, caractérisé par son sol à la couleur bleu ainsi que par quatre panneaux noirs se trouvant aux diverses extrémités de la figure à huit côtés qu’était également cette zone.
Au-delà s’étendaient évidemment, tant sur la longueur que sur la hauteur, les imposants gradins qui, à eux seuls, prenaient au moins les deux tiers de la totalité de l’édifice. Ceux-ci, pour le moment vides, étaient partiellement couverts d’une sorte de grande toiture de verre, semblable à une succession de fenêtres soutenue par d’imposants piliers noirs qui s’élevaient depuis certaines rangées.
Sous ce nombre incroyable de places se situaient divers escaliers et ascenseurs se croisant dans un labyrinthe métallique d’une incroyable complexité. Ils permettaient notamment d’accéder aux multiples sièges ainsi que de les relier.
Néanmoins, la zone la plus basse du Stade Suspendu représentait très certainement la plus vivante mais également la plus mystérieuse pour les simples spectateurs. En effet, ceux-ci n’avaient accès qu’à quelques couloirs menant à divers portails permettant les allées et venues entre ce lieu et l’enchaînement de plateformes qu’avait dû franchir Ness pour arriver jusqu’ici.
Ainsi, au-delà de ce que chacun pouvait voir se dressait l’espace de vie dans lequel résidaient les combattants durant toute la durée du tournoi. Des chambres partagées par les participants les plus complices à l’immense cafétéria où chacun se sustentait à heures régulières, en passant par les salles d’entrainements ou même de détentes, cet espace, inconnu de la majorité, était celui où chacun passait le plus clair de son temps...

N’ayant pas eu la motivation d’approfondir plus la visite que ce qu’on lui avait montré et qu’il connaissait déjà, le jeune garçon décida d’aller dans la chambre qui lui avait été désignée. L’homme qui s’était chargé de lui présenter les différents lieux lui remit un passe avant de s’en aller, laissant Ness se diriger seul vers le couloir qui débouchait sur les lieux de résidence.
Métallique et dénué de tout ornement qui aurait pu dissimuler ce gris attristant, ce chemin n’avait de particulier que les multiples portes blanches et automatisées qui le parsemaient à intervalles réguliers. Son avancée finit par le mener à l’entrée qui portait le numéro dix, qu’on lui avait indiqué durant sa précédente visite des lieux.

Soupirant, il saisit la petite carte magnétique qui venait de lui être donnée. Il demeura un instant immobile, observant l’apparence de l’objet. Au milieu du petit rectangle était écrit « Super Smash Bros » selon l’écriture stylisée couramment utilisée par les organisateurs du tournoi. De ce titre sortaient des jets de flammes rouges et bleus, respectivement à gauche et à droite. Enfin, sous cette magnifique inscription très travaillée se trouvait le fameux cercle noir dans lequel deux traits, conservant le gris du reste de la carte, se croisaient perpendiculairement. Dans cet éternel logo était inscrit en blanc le nombre correspondant à la porte qu’ouvrait cette clé bien atypique aux yeux de l’enfant.

Haussant les épaules, Ness se mit à chercher où pouvait bien se trouver le mécanisme qui faisait office de serrure. Il le découvrit en une petite fente lumineuse brillant d’un éclat électrique turquoise et se trouvant juste à côté de la porte. Le jeune garçon passa sa carte dans cette énigmatique lumière d’un geste rapide. Un léger bruit mécanique, indiquant très certainement l’activation de la machine, retentit alors, précédant l’ouverture du passage qui coulissa sur le côté gauche, se logeant dans le mur avant de permettre le passage à l’enfant.

Ce dernier s’avança nonchalamment de quelques pas dans la salle qui n’était éclairée que par l’éclat faiblissant venant de l’extérieur. Le jeune brun le remarqua par l’obscurité qui entra partiellement à l’intérieur une fois que la porte métallisée eut été automatiquement refermée suite au passage du garçon.
Quittant sa lassitude précoce pour une curiosité nouvelle, il se mit à balayer la pièce du regard, en profitant également pour observer avec précision le lieu où il se retrouverait régulièrement à partir de maintenant.

Celui-ci était relativement grand et avait une forme de carré parfait. Néanmoins, cette rigueur mathématique semblait accentuer le côté froid et rigide de cet endroit. En effet, les trois murs avaient exactement la même apparence métallique et dénuée du moindre agrément décoratif que le reste des couloirs, laissant observer pleinement le triste gris du fer en ce stade où bientôt chacun le croiserait.
La pièce se terminait sur une large vitre faisant office de quatrième paroi et permettant d’observer l’immensité désertique au dessus de laquelle trônait le Stade Suspendu qui s’étendait à perte de vue jusqu’à former une frontière trouble avec le ciel déjà assombri, bien que dépourvu de la moindre nuée à l’horizon. Curieusement, ce paysage vide lui paraissait être l’élément le plus vivant qu’il avait pu observer depuis qu’il était arrivé ici.
Néanmoins, l’ironie de cette réflexion ne suffit pas à lui décrocher un sourire. Il continua ainsi son observation apathique en baissant les yeux, observant le sol. Il constata avec un léger soulagement que celui-ci était au moins recouvert d’un large tapis blanc, marqué en noir du presque sempiternel symbole de cercle séparé en quatre portions par deux lignes.

Malgré son dépit, Ness parvint finalement à discerner au milieu de cette austérité deux portes mécaniques, uniquement marquées par un cadre brillant d’une faible lumière cyan, malheureusement insuffisamment coloré pour insuffler ne fut-ce qu’un élan de joie à ce qui servait sûrement de sas pour atteindre les chambres. Cette supposition entraîna alors une nouvelle question : pourquoi il y aurait-il deux chambres ? Préférant voir de quoi il en retournait plutôt que de s’entraîner lui-même dans d’inutiles palabres solitaires, le garçon se dirigea vers la porte logée dans le mur de droite.

Ne parvenant à distinguer quelque mécanisme d’ouverture nécessitant la carte magnétique qui lui avait été remise, il se contenta de se placer devant le passage qui s’ouvrit alors automatiquement en s’encastrant dans le reste de la paroi métallique. Le jeune garçon s’avança alors avant de sursauter de stupeur, du fait de ce qu’il vit.
En effet, face à lui se dressait, comme escompté, une chambre relativement simple où se trouvait un lit dont la couverture noire était soigneusement placé sur le matelas avec une exactitude presque troublante. Toutefois, ce détail, qui aux premiers abords ne fut de toute façon pas remarqué par l’enfant, ne perturba pas réellement celui-ci. Ainsi, il était plus étonné par la présence d’une personne allongée sur la couche qu’il avait supposé lui être destinée...

~~~

- Ness !
- Hum ? Oh, tu es de retour !
- Oui, tu avais oublié ton sac.
- Oh, merci !

Le jeune brun saisit son fameux cartable jaune que lui tendait timidement Lucas avant de le glisser dans une large valise brune.

- Hum... Au fait, poursuivit le blondinet. As-tu fini de faire tes bagages ?

Son ami ne répondit pas, continuant d’effectuer ses derniers préparatifs. Le silence instauré sans mauvaise attention parut tout de suite extrêmement pesant aux yeux du jeune garçon blond, qui commençait à afficher une mine attristée en pensant à l’élément qu’il lui faudrait révéler un moment où un autre. Ness ferma alors sa malle brusquement, affichant un sourire de contentement.

- Je viens juste de finir et j’ai tout mon équipement, affirma-t-il fièrement. J’ai pris le tien aussi ! Nous allons tous les deux bientôt pouvoir aller au prochain tournoi !

Lucas resta en arrière, observant tristement son ami sans bouger. Il tenta alors d’interpeller timidement son ami. Néanmoins, tout ce que ce dernier entendit fut son nom, prononcé par une voix qui était à la fois identique et différente à celle du blondinet. Il décida de finalement passer outre ce détail, emporté par son élan de gaieté.

- Je ne peux plus attendre, lança-t-il joyeusement. Quand nous serons là-bas, nous pourrons revoir tout le monde ! Captain Falcon, Mario, Mademoiselle Peach, Samus...
- Ness ! poursuivit la voix désormais plus forte, bien que ressemblant encore moins à celle de Lucas.
- Ce sera une nouvelle aventure géniale pour nous, enchaîna le jeune garçon.

La voix de celui-ci semblait néanmoins bien moins assurée, comme si ses mots servaient à se persuader lui-même plus que quiconque. Il continua alors cette discussion à sens unique, espérant une réponse salutaire à son espoir vain :

- Dis, Lucas, tu penses que Créa-Main nous a prévu quoi pour cette fois ? Honnêtement, il m’a toujours fait un peu peur...

Ignorant son prénom qui fut à nouveau prononcé de manière toujours plus insistante, Ness lâcha un léger rire, se sentant un peu ridicule quant à sa dernière phrase. Néanmoins, il n’y importait guère grande importance. Après tout, comment pouvait-il ressentir la moindre honte aux côtés de son ami ? Malgré cette pensée voulue rassurante, une larme perla inexorablement à son œil droit, étant sans que l’enfant le sache le signe annonciateur de la réalité à laquelle il tentait encore d’échapper par son amical monologue.

- Link Cartoon nous attend... nous deux. Nous ne devrions vraiment pas le faire attendre, tu sais comment il est...

Aucune réponse ne se fit entendre, indiquant au garçon brun que sa chimère s’éloignait doucement de lui. Ne pouvant s’y résoudre, il demanda confirmation, espérant qu’il n’était pas déjà trop tard :

- N’est-ce pas, Lucas ?

Le silence se prolongea, entraînant dans son inéluctable progression la coulée des larmes de Ness qui ne tarda pas, l’enfant pleurant déjà en un flot lacrymal ininterrompu et surtout impossible à interrompre, malgré ses efforts. En effet, il s’évertuait à bafouiller ses paroles noyées par la mélancolie.

- T... tu sais, tu devrais... vraiment répondre quand quelqu’un te parle ! Tu... tu es mon ami, ne... n’est-ce pas ?

Bien que conscient de la nature taciturne du blondinet, ce mutisme sans fin commençait à lui faire prendre conscience de la réalité qu’il tentait vainement de fuir. Il sentait alors comme une présence se rapprocher de lui, une sorte d’aura amicale qu’il connaissait bien. Son idéal à la fois morcelé et réconforté, il reprit alors la parole sans pour autant parvenir à surmonter ses pleurs.

- Parle-moi ! Ou... reste avec moi ! Je ne vais pas te faire parler ! s’indigna-t-il tristement. Je... Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas m’arrêter de pleurer, Lucas...

Son regard se porta alors sur l’image d’un jeune garçon blond qu’il commençait à distinguer, comme s’il sortait doucement de la brume de son esprit.

- ... Lucas ? questionna-t-il, conscient de la désillusion à venir.
- Ness !

~~~

L’interpellé ouvrit alors ses yeux humides, observant autour de lui d’un air agité. Il constata qu’il se trouvait assis aux côtés de Link Cartoon sur un des sièges de la troisième rangée des gradins du Stade Suspendu, actuellement vides, si ce ne fut la présence de quelques combattants venu observer les lieux.

- Ness... reprit alors l’aventurier. Tu étais en train de parler à... Lucas n’est pas là, Ness. Je me suis vraiment inquiété pour toi.
- Je... Désolé. J’ai dû m’assoupir et parler pendant mon sommeil...
- Pourtant, je vois mal comment tu peux t’endormir dans pareille situation.

Espérant distraire son ami, Link lui indiqua alors le terrain où se préparait un combat qui promettait d’être intense, retranscrit sur l’écran géant où chacun pouvait observer la tension entre les deux belligérants. Le premier était une sorte de loup bipède à la posture humanoïde. La fourrure couvrant l’extrémité de ses jambes ainsi que de ses bras était noir, tandis que la majorité de ces derniers étaient bleus. La séparation de couleurs entre l’extrémité et le reste de ses pattes antérieures était marquée par un pic d’acier immaculé se trouvant sur le dos de chacune de ses mains desquelles sortaient régulièrement de légères flammes bleues.
L’excroissance métallique était également présente au milieu de son torse. Celui-ci était séparée de ses membres par de sombres cercles visiblement résistants dont la nature était confuse, semblables à quelque protection naturelle dont était doté l’animal. Par ailleurs, la partie supérieure de son corps, se démarquant ainsi du reste, était couverture d’une fourrure épaisse aux teintes beiges et majoritairement proéminente au niveau de son cou, constituant une sorte de col de poils. Ce manteau s’étendait ainsi jusqu’à ses pattes postérieures dont le début était entouré d’un large et rigide pelage turquoise qui reflétait les flux d’énergie qui circulaient dans les paumes de la créature et duquel sortait une longue queue de la même couleur et qui se terminait en une pointe orientée en direction du sol.
Derrière son chef, globalement bleu, se trouvaient quatre sombre appendices en forme de cônes à la base arrondie qui semblaient flotter dans les airs, soulevés par une force invisible. De surcroît, sa tête était de forme sphérique et prolongée au niveau d’un museau sur lequel se croisaient perpendiculairement deux lignes noires. L’une se perdait entre ses deux longues oreilles en forme de triangle isocèle tandis que l’autre traversait horizontalement son visage, semblable à une sorte de protection laissant uniquement l’espace nécessaire pour ses yeux rouges qui fixaient sérieusement son adversaire.

Ce dernier était un jeune homme de taille et de constitution convenable et dont les cheveux blancs et mi-longs étaient coiffés en de multiples mèches dirigées vers le bas et légèrement à droite, recouvrant la totalité de son front sans pour autant obscurcir la vue de ses yeux marrons dans lesquels semblait luire un éclat de sagesse.
Il était vêtu d’un long manteau noir qui paraissait tout de même relativement fin et léger. L’intérieur du vêtement, par sa couleur pourpre et son aspect soyeux, accentuait cette impression de fluidité, comme pour accompagner son porteur dans ses gestes. En outre, cet habit était décoré par des bordures dorées ainsi que de multiples marques violettes, généralement filiformes mais parfois arborant des symboles semblables à un œil, répétés trois fois à l’extrémité de ses manches, elles mêmes terminées par des manchettes jaunes losangées. Le manteau disposait en outre d’une capuche qui semblait plus renforcée que le reste, du fait d’un tissu mauve assez épais ainsi que d’un col jaunâtre et rigide entourant la totalité de son cou.
Ness observait ce combattant qui lui était inconnu tandis que celui-ci regardait autour de lui, visiblement non habitué à la grandeur du Stade Suspendu. Néanmoins, comprenant qu’il était ici pour se battre et non pour visiter, l’homme se tourna alors en direction de son adversaire, tournant le dos à la caméra qui diffusait le combat sur l’écran géant.
Désormais, tout ce que pouvait voir le jeune brun de sa tenue se limitait à ses longues bottes dont le marron clair semblait refléter la lumière, comme s’il se fut agi de solerets constitués d’un métal quelconque. Il était néanmoins possible de distinguer ses armes. En effet, il tenait dans sa main droite un longue épée à la lame reluisante qui se poursuivait de manière saccadée, formant plusieurs pointes dans le but d’imiter la forme d’un éclair. La garde était constituée de deux quillons argentés au centre desquels était logée une gemme sphérique brillant d’un éclat doré. De surcroît, l’homme tenait également dans son autre main un livre assez peu épais à l’éclatante couverture jaune, bien qu’en apparence assez vieilli. Sur celle-ci, que ce fut la première ou la quatrième, était représentée l’image d’un éclair beige au dessus duquel se trouvaient, inscrites dans la même couleur, plusieurs lignes indéchiffrables, correspondant sûrement au titre de l’ouvrage. Les quatre coins de l’objet étaient teintés de formes blanches, donnant un certain aspect stylisé au grimoire.

- Regarde un peu ça ! s’exclama Link Cartoon. Tu ne vas pas me dire que voir des combats entre des personnages de légende est ennuyeux !
- N... Non, ce n’est pas ça, rétorqua Ness en cessant ses observations. J’ai juste... mal dormi...

Effectivement, même s’il était parvenu à plonger rapidement dans la torpeur, il n’avait cessé de se réveiller durant le nuit, ne parvenant à trouver réellement le sommeil. Chaque fois que son mal-être nocturne le réveillait, il ne pouvait s’empêcher de penser aux raisons qui avaient pu empêcher l’absence de Lucas, du moment où il l’avait poussé dans le portail et dans cette aventure solitaire. Il n’arrivait également à se défaire de cette image attristante qu’il était devenu, tout juste capable de ressentir, et encore moins d’exprimer, le bonheur de revoir le jeune aventurier avec qui il s’était lié d’amitié durant le précédent tournoi.
Link détourna alors tristement le regard, comme si le nonchalant abattement de son ami devenait contagieux. Il lui fallait trouver un moyen de le distraire, aussi bien pour l’un que pour l’autre.

- J’ai une idée !

Ness tourna alors la tête en direction de son comparse, étonné par si soudaine exclamation. L’aventurier se leva alors subitement, ayant retrouvé son imperturbable sourire.

- Suis-moi, lança-t-il en saisissant son ami par la main. J’ai quelque chose à te montrer.

N’ayant pas spécialement envie d’observer le combat de prosaïques héros, l’enfant se leva avec nonchalance, se laissant guider par la course de son ami qui l’entraîna en direction des escaliers les plus proches dans le but de quitter les gradins...
Les deux comparses parvinrent rapidement à des marches métalliques qui leur permirent de descendre de la rangée où ils s’étaient installés. Ce passage leur permit ainsi d’accéder à un long couloir à l’immaculée froideur. Néanmoins, il était possible de distinguer par endroits des marques noires et rectangulaires occupant un large espace. Intrigué par cela, Ness s’arrêta après avoir vu la troisième dans le but de l’observer plus attentivement.

- Qu’est-ce qu’il y a ? questionna alors Link Cartoon.
- A quoi servent ces tracés sur les murs ? On dirait les mêmes contours que pour les portes.
- Oh, je pense plutôt que ce sont juste des symboles mis-là un peu au hasard, ça ne doit pas être bien important...
- Oui... tu dois avoir raison...
- Bon, viens, ce n’est pas ça que je voulais te montrer.

Tant curieux que dépité par l’enthousiasme de l’aventurier, le jeune garçon passa outre ce détail et continua sa marche. Il remarqua alors que l’extrémité du couloir commençait à être visible, prenant pour le moment la forme d’une lumière au bout de ce tunnel de fer...

... Après avoir atteint la sortie, Ness écarquilla les yeux sous l’effet de l’étonnement tandis que Link affichait un sourire de fierté. Face à eux se dressait une large place en forme de demi-cercle. L’extrémité de celui-ci, séparant l’espace du vide, était un léger rempart constitué de simples barreaux blancs métalliques positionnés à intervalles réguliers et soutenant une longue barre qui prenait tout l’espace. Cette protection encerclait une petite terrasse à l’herbe verdoyante et omniprésente, ne laissant de place que pour deux ou trois bancs bordant quelques sentiers visiblement faits d’une terre sablonneuse qui contrastait énormément avec le colosse de métal qu’était le reste du stade. En outre, une large ombre occupait la majorité de l’espace. En levant les yeux, le garçon aux pouvoirs psychiques constata que ce lieu apaisant se trouvait directement en dessous des imposants gradins où il se trouvait il y a quelques minutes encore.

- Alors ? interpella le jeune aventurier en s’avançant. Pas mal hein ?
- Euh... oui, mais... depuis quand cet endroit existe ?
- Le Stade Suspendu a été agrandi depuis le dernier tournoi, du coup il y a eu un surplus d’espace sous les gradins. Plutôt que de laisser le lieu inaccessible, il a été décidé d’en faire un endroit de détente pour les combattants.
- Je vois... C’est plutôt une bonne idée, mais pourquoi il n’y a personne ici ?
- J’imagine que tout le monde regarde les combats qui se déroulent à l’intérieur du stade. Cet endroit est sûrement le meilleur pour être au calme, on n’entend même pas les cris de l’annonciateur d’ici !

Ne jugeant pas nécessaire d’exprimer une évidente adéquation, Ness commença à marcher sur le chemin de cet espace paisible dont l’existence lui avait paru tellement impossible dans ce dédale d’acier. Les deux comparses avançaient tout en respirant l’air qui semblait tellement plus pur en ce lieu. Ils constatèrent alors que ce qui paraissait au début être une bribe de parc était en réalité bien plus grand que la moitié de cercle qu’ils observaient précédemment.

- Ça fait tout le tour des gradins en fait, fit remarquer le jeune brun.
- Oui, appuya son ami. Je pensais pas que c’était aussi grand...

Alors qu’ils profitaient de la tranquillité de cet espace, celle-ci fut soudainement troublée par un cri féminin :

- Attendez-moi !

Ness et Link regardèrent alors devant eux. Ils remarquèrent que, un peu plus loin dans ce parc circulaire, se trouvaient deux adolescents qui marchaient également côte à côte.
Le premier avait des cheveux verts foncés assez ébouriffés qui tombaient sur son front et sur les côtés en de multiples mèches curvilignes. Certaines d’entre elles se perdaient entre ses deux yeux émeraude dont l’éclat sévère n’en était que décuplé. Il portait une veste à manche courte dont la partie supérieure était verte et l’autre, noire. Cette même couleur était celle qui se poursuivait sur la totalité de son pantalon qui lui-même se finissait sur des chaussures blanches marquées, au niveau de la cheville, du symbole circulaire et marqué d’une croix caractéristique des tournois Smash Bros.
La personne qui se trouvait à côté de lui avait ses cheveux noir de jais qui tombaient en de multiples pics sur son visage, les plus longs dépassant presque ses sombres yeux inexpressifs. Il était quant à lui vêtu d’un blouson mauve visiblement fait de cuir. Ses mains étaient recouvertes de mitaines noires qui paraissaient relativement résistantes. En outre, il portait un jean semblable à celui de l’autre adolescent, à ceci près que le sien disposait d’épaisses poches au niveau des jambes ainsi que d’une chaîne disposées en arc de cercle entre ses deux extrémités, chacune attachée à sa ceinture qui était dissimulée par son haut. Enfin, il portait également de courtes chaussures dont la couleur rappelait celle de l’obsidienne.

Marchant jusqu’ici dans la direction des deux enfants, ils s’arrêtèrent puis se tournèrent alors pour observer la source de cet appel. Il s’agissait d’une jeune fille aux longs et soyeux cheveux oscillant entre le châtain et le roux, visiblement tout aussi âgée que les personnes vers qui elle courait. Sa tenue se composait d’une veste sans manche brune. Celle-ci n’étant pas fermée, elle laissait voir la chemise blanche qu’elle portait en-dessous. Elle était en outre vêtue d’une jupe orange s’arrêtant avant ses genoux, laissant dépasser un jean bleu qui se terminait à l’intérieur de hautes bottes marrons. Curieusement, la totalité de son avant-bras était un canon marron sous lequel était disposé un imposant barillet métallisé.
Après avoir atteint les deux jeunes hommes, elle afficha un large de sourire de satisfaction qui mit en valeur les deux charmants ambres qu’étaient ses yeux. Elle plaça alors ses bras sur leur épaules, les enlaçant amicalement tandis qu’ils effectuaient tous deux une grimace de mécontentement.

- Link, interpella alors Ness, perplexe. Tu sais qui sont ces gens ?
- Il me semble que ce sont également des combattants...
- Vraiment ? Pourtant...
- Oui ! s’exclama soudainement l’aventurier. Je m’en souviens, il font parti du projet « Tout le monde peut se battre » mis en place pour ce tournoi.

Tout le monde sauf Lucas, manqua de dire l’enfant. Néanmoins, ayant plus ou moins réussi à se défaire de cette pensée, il se ravisa, considérant que ses émois n’avaient pas à perturber son ami. Il reprit alors le fil de la conversation, se rappelant d’un élément lié à leur sujet de discussion.

- C’est cette histoire de « Miis » c’est ça ? Ce sont les personnes que l’on affronte dans les défi de type « Smash en Masse » non ?
- Oh, non, ceux-là sont vraiment des combattants comme toi et moi.
- Ils ont pourtant l’air si différents...

Ils se remirent alors à observer la scène se déroulant entre les trois « Miis », leur curiosité attisée par ces mystérieux personnages.

- Alors les amis, lâcha la fille d’un air enjoué et sympathique. Vous espériez me semer ?

Les deux adolescents, sans démontrer la moindre expression, la repoussèrent d’un violent geste du bras qui la fit reculer de quelques pas.

- Il ne me semble pas avoir affirmé être ton ami, rétorqua sèchement celui vêtu de vert.
- Je n’ai pas besoin d’amis, lâcha son comparse au même moment. Surtout pas quelqu’un comme toi.

Ils partirent alors tous deux dans une direction différente, laissant seule la fille à la fois choquée et profondément attristée par ce qu’elle venait d’entendre. Tandis que son confrère s’en allait plus loin dans le parc, le garçon aux yeux couleur d’émeraude se rapprocha de Ness et Link. Il passa alors à côté des deux enfants sans même leur décocher le moindre regard, poursuivant son chemin, flegmatique.

- Hey, interpella alors l’aventurier. Tu es...

Un halo de lumière rectiligne apparut alors dans la main droite de l’adolescent. Celui-ci se retourna vivement, effectuant un rapidement mouvement circulaire du bras jusqu’à ce qu‘il soit tendu en direction de Link Cartoon. Dans sa main se trouvait à présent une étincelante épée à la lame longue et légère. Le tranchant unique de celle-ci se terminait en une pointe qui se trouvait juste entre les deux yeux de son jeune interlocuteur qui avait tout juste eu le temps de reculer légèrement sa tête.

- Je t’interdis de m’appeler « Mii Epéiste », indiqua-t-il alors froidement. Mon nom est Blade Sworden, tâchez de ne pas l’oublier.

Ness fronça alors ses sourcils, se plaçant devant ses comparse. Au bout de ses doigt commençait à briller une énergie violacée. Constatant cela, le dénommé Blade fit disparaître son arme dans la même lueur que celle qui l’avait invoquée.

- Tu fais bien de défendre ton allié, rétorqua-t-il simplement. Il ne vaut rien sans son arsenal.

Sur ces mots, il se dirigea vers l’entrée de ce parc extérieur, s’engouffrant dans les couloirs du stade sous les regards incrédules des deux amis.

- Ça va Link ? questionna alors le garçon aux pouvoirs psychiques.
- Oui, tout va bien, affirma le concerné tandis qu’il reprenait ses esprits. Il est fou ce type... En tout cas merci de t’être interposé, tu es un véritable ami.

Le regard de Ness se porta alors sur le sol. Il était flatté du compliment de son comparse mais ne pouvait s’empêcher de douter de sa véracité. Cependant, sa décision de protéger son ami lui était venu machinalement. S’il voulait bénéficier de pareils élans de courages dans le futur, il lui fallait s’en montrer digne dès maintenant. Il fallait plus que tout qu’il en prenne enfin conscience : il n’était pas seul.

- Link... murmura-t-il calmement. Désolé.
- Quoi ? rétorqua l’aventurier avec étonnement. Pourquoi ?
- J’ai dû être énervant à ne penser qu’à l’absence de Lucas. Je n’ai même pas été capable d’exprimer à quel point j’étais content de te revoir, je ne me suis pas comporté en ami à ton égard jusqu’ici. Mais sache que... maintenant, j’ai décidé de surpasser ça, à présent, je vais me concentrer sur le tournoi.
- Ravi de voir que tu comptes aller de l’avant ! Et ne t’inquiète pas, nous pourrons très certainement revoir Lucas une fois le tournoi terminé, peut-être même qu’il viendra regarder les combats !

Le jeune garçon ne répondit pas, se contentant d’observer devant lui, repensant à l’intervention de ce Blade. L’élément qui l’avait le plus perturbé n’était pas la froideur de cette personne ou même sa soudaine violence. Il était en effet préoccupé par l’usage du mot « allié », qui n’avait à son sens pas sa place dans pareil contexte. Qu’avait-il pu vouloir dire ? Il risquait de le savoir plus tôt que ce qu’il espérait alors...

...

L’adolescent brun, qui était parti seul de l’autre côté, continuait de marcher tranquillement à l’ombre des gradins, les mains dans les poches de son blouson. Il remarqua alors une silhouette se dessiner au loin, avançant dans sa direction. Une fois qu’il fut suffisamment proche, il constata qu’il s’agissait du loup bipède qui avait récemment combattu dans l’arène. Il esquissa alors un sourire avant de reprendre rapidement son stoïcisme.

Chacun poursuivant son avancée, ils arrivèrent alors au même niveau sans échanger avant de poursuivre leur chemin. Cependant, au bout de quelques pas, ils s’arrêtèrent tous deux. L’animal au pelage bleu se retourna alors, écarquillant ses yeux rouges vifs.

- Et bien alors ? se moqua le Mii. Mon aura serait-elle trop sombre pour toi ?

Le jeune homme se retourna alors, affichant un sourire narquois.

- Lucario, le Pokémon aura, poursuivit-il. Ton précédent combat était très impressionnant... il l’aurait été plus si tu avais gagné évidemment...

La créature lâcha alors un léger grognement d’agacement, montrant au passage ses crocs aiguisés. Il reprit alors son calme avant de rétorquer d’une voix plus ou moins similaire à celle d’un humain :

- Je reste largement capable de vaincre quelqu’un comme toi.
- Peut-être que oui, peut-être que non. En tout cas, tu seras le premier sur ma liste.
- Ça ne me fait pas peur, nous verrons cela sur le terrain.

Sur ces mots, l’anthropomorphe reprit sa route en marchant, s’éloignant rapidement de l’adolescent jusqu’à finalement sortir de son champ de vision.

- Oh, mais je ne parlais pas de ce ridicule tournoi, murmura-t-il alors pour lui-même.

Il plaça alors sa main droite devant lui, paume orientée vers le haut. De celle-ci sortit alors une légère flamme violette d’un ou deux centimètres qui gagna en ampleur jusqu’à atteindre une taille au moins dix fois supérieure à celle initiale. Le jeune homme l’éteignit en la balayant d’un revers de la main avant de reprendre sa route, l’air relativement fier de lui...

- On dirait bien que j’ai trouvé mon cobaye...

A suivre...

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Enfin posté !
Pour la petite indication de fin de chapitre, le passage du flashback est tiré d'un fancomic que j'ai traduit et réarrangé pour pouvoir l'introduire dans ce contexte.

J'ai peur de le lire.

Je m'y mettrais peut être demain.

En tout cas maintenant c'est là, au pire je pense que t'as le temps d'ici le prochain chapitre...

PAVAY !
hum.

Je lirais demain, j'ai vraiment de hâte de découvrir cette suite tant attendue.

Bonne lecture.