Elle traverse la ruelle au moment où l'assaut des siens se termine. Sylvain saisit un ennemi, l'écrase par terre puis abat sa lame sur lui. Et c'est le dernier allié de Leane qui vient de périr. Sylvain, Toru, Loka, beaucoup de ses troupes s'en sont sortis face à ce nouvel assaut, la plupart des soldats morts ne sont pas de l'association d'Haeli. En revanche, lorsque la maîtresse rejoint ses membres, ceux-ci affichent une mine patibulaire, parce que Thedina ne l'accompagne pas.

Loka : Où est le lieutenant Thedina ?

Shanarie : Elle n'est pas morte, mais elle est partie et elle ne reviendra plus jamais. Je suis désolée, mais elle nous a menti pendant tout ce temps. Et elle avait raison.

C'est ainsi que les troupes d'Haeli reprennent leur marche vers le nord, toujours guidés par la maîtresse, et qui se réduisent à chaque assaut. Une telle séparation ne peut laisser Shanarie indemne et c'est la raison pour laquelle elle préfère avouer la vérité aux siens. Elle est forcée d'admettre que malgré tous les efforts donnés, cette bataille détruit ses combattants aussi bien physiquement que psychologiquement. Et à présent, elle souhaite que ses souffrances s'achèvent. Plus que jamais, elle maudit les soldats du vieux continent qui tentent de s'emparer du vieux continent et se bat corps et âme contre eux.
Même si Tordin ne souhaite pas l'admettre, le château de Dagoni est complètement assiégé, ou du moins, de nombreux affrontements y ont lieu. Pour commencer, malgré toutes les blessures qui lui ont été infligées, le commandant Renet ne cesse de défendre sa position et la destruction de la fontaine, engloutissant tous les soldats y environnant, a peu changé la situation. Du nord au sud, les troupes du vieux continent arrivent et se battent contre leurs ennemis pour s'emparer de Dagoni, mais peu y parviennent, d'autant plus que la ville est déjà à moitié en ruine. Dans la salle des trônes, à l'intérieur du château, les combats se poursuivent et d'un côté comme de l'autre, on compte de nombreuses pertes. Furieux d'avoir perdu deux lieutenants en plus de son ami, Regnak continue de se battre malgré toute la force que lui a demandé de battre Ferhan. Daruca continue d'utiliser ses techniques de patrouilleuse expérimentée, à savoir se battre successivement avec ses dagues et son arc, tout en usant de son poison si nécessaire. Les troupes de Korus n'ignorent pas que celui-ci est en train d'affronter Tordin en duel, mais ils sont trop occupés par leurs ennemis pour pouvoir l'aider pour le moment. Korus et Tordin s'affrontent sur la tour, après avoir échangé des coups sur tout le balcon qui est à côté de la salle des trônes et qui permet de voir toute la bataille. Leur motivation évolue en fonction du conflit.

Tordin : Tu es épuisé, Korus ? Car je te signale que tu n'as plus aucune chance !

Korus : Je n'ai pas peur de toi. Et je sais que même si je perd, mes compagnons s'occuperont de toi.

Tordin : Ils mourront aussi !

Tordin abat son épée sur le bouclier de Korus. Il la reprend ensuite et avant qu'il ne puisse bouger, son ennemi lui assène un coup de bouclier en plein visage. Un peu sonné, il manque de tomber de la tour, mais il parvient à pivoter à gauche au moment où l'épée de Korus s'abat sur la pierre. Leur épée se croise ensuite, après quelques mouvements, puis ils tournent pour faire céder la garde de l'ennemi. Le maître se pense avantagé, car il possède un bouclier pour se protéger, mais le seigneur a une maîtrise fine de l'épée qui lui permet de faire céder la garde de n'importe qui. Leurs armes se croisent plusieurs fois avant qu'ils ne se fassent de nouveau des mouvements brusques. Les épées se baissent, puis Tordin bondit jusqu'au bord de la tour et abat son épée sur le bouclier de Korus, ce dernier vacille un peu, puis, le roi saute sur lui mais il pare le coup de son épée. Les armes se frottent et provoquent un cliquetis avant que chaque combattant s'éloigne. Ils enchaînent les attaques puissante et le combat évolue selon la position que le maître prend. Lorsqu'il est en position offensive, les lames s'entrechoquent et l'intensité est assez grande. Quand il lève son bouclier pour parer les coups d'épée, cet objet défensif ne prend que quelques éraflures qui n'influencent pas son efficacité. Le sommet de la tour a beau être petit, ils y bougent beaucoup.

Tordin : Cela ne t'épuise pas d'avoir deux objets à la fois ?

Ses paroles étant censées déconcentrer Korus, Tordin assène un coup de droite à gauche qui échoue puisque l'arme s'abat sur le bouclier levé de Korus, qui, genoux pliés, a résisté.

Korus : Tu n'es pas bien protégé.

Korus enchaîne les attaques. Il assène d'abord un coup d'épée que Tordin bloque, puis il avance son bouclier pour le déstabiliser, mais le seigneur pivote à gauche, fait tournoyer son épée, puis attaque en bas, à gauche, à droite et enfin en haut, quand son épée s'abat à trois reprises sur le bouclier du maître qui ne cède pas.

Tordin : Ce bouclier...il m'énerve !

A défaut de ne pas pouvoir faire céder Korus, Tordin lui assène un coup de pied : tombant à terre, il dégringole à travers le chemin qui relie la tour au balcon et se fait légèrement mal avant de reprendre conscience. Mais à peine a-t-il ramassé son bouclier que Tordin surgit. Hélas pour lui, il ne le tenait pas assez bien quand son adversaire a exécuté un coup horizontal. Avec désespoir, Korus aperçoit son arme de défense chuter du château.

Tordin : Voilà, c'est enfin équitable !

Korus reprend le pommeau de son épée, à deux mains à présent et recule afin d'avoir une longueur d'avance sur son adversaire. Il reste d'abord en position défensive, ne cessant de reculer, puis il commence à rester immobile et à concentrer ses forces afin d'asséner des attaques puissante. A un moment, Tordin perd l'équilibre, mais il parvient à reprendre le dessus et à continuer le duel. Chaque entrechoquement des lames est d'une intensité telle que Korus et Tordin commencent à avoir peur de perdre l'équilibre et de chuter à leur tour du château. Et, sur le large balcon sur lequel il se trouve, ils reviennent à proximité de la salle des trônes. Tentant de trancher Korus, Tordin exécute un coup large et casse une fenêtre, action qui le fait remarquer dans la salle.

Korus : Ils vont venir m'aider, Tordin, c'est fini pour toi !

Tordin : Tu crois ça ?

Quelques-uns réagissent, mais les derniers gardes semblent plus résistants que les plus gradés et en plus d'avoir une défense impeccable qui leur permet de ne pas être tué, ils se battent jusqu'à la mort pour protéger leur roi. Regnak, à force d'acharnement, parvient à se déplacer vers la droite de cette pièce, mais est toujours bloqué par des gardes qui lui opposent résistance et il entame un combat de lames avec eux. Korus y prête attention quelques secondes, mais reviennent sur le combat, il pare un coup porté verticalement avant d'exécuter deux pas en arrière et de souffler un peu.

Korus : Je crois bien que cela va se finir à nous deux.

Tordin : Tant mieux, j'ai hâte de montrer ta tête à tes derniers compagnons pour leur infliger le désespoir ! Un peu comme quand j'ai tué cette idiote de Felisa Razir !

Cette remarque frappe tellement Korus dans son esprit qu'il parvient à pénétrer dans la défense de Tordin et abattre son épée sur sa cuisse. Le seigneur hurle de douleur pendant quelques dents avant d'ignorer cette douleur et de se relever, reculant afin de ne pas être touché.

Korus : Que tu nous insultes, passe encore, mais je ne permets pas que tu manques de respect aux morts !

Tordin : Ah...Korus, mon éternel rival...

Avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, son épée se croise avec celle de son ennemi. Il repousse alors Korus puis fend l'air avec son épée, une attaque que Korus évite en le contournant. Avant d'être transpercé par le dos, Tordin évite le coup puis en assène un autre, paré lui aussi. Le cliquetis des épées se prolonge, ils plient les genoux, se regardent droit dans les yeux et poussent sur leur lame.

Tordin : Tu ne me vaincras jamais, parce que je suis plus puissant ! Oh, tu disposes de bien des qualités, comme l'honneur, la générosité, mais ici, cela ne te sauvera pas !

Un coup est de nouveau paré, le temps que Korus ait reculé d'un pas et Tordin ait avancé d'un.

Tordin : Tu auras été sur ma route jusqu'au bout ! Mais qu'importe, garde l'association d'Unukor, je n'en ai plus besoin ! Espèce de gêneur, je vais te pulvériser !

Korus prend son épée en position pendante et essaie de faire tomber Tordin à genoux en visant ses jambes. S’apercevant que cette tactique ne marche pas, il l'attaque au niveau de la taille, puis des épaule. Tordin pare tellement qu'il manque de céder, mais à son tour, il frappe sur l'épée de Korus, lui laissant un peu d'espace pour pivoter. Son épée fend l'air jusqu'à traverser la défense de Korus, percer son armure, de tel sorte que la lame tranche les côtes du maître qui lâche son épée et doit poser ses mains au sol, pour ne pas tomber. Ponctuant cette action d'un rire triomphant, Tordin pousse l'épée de Korus avec son pied et cette arme aussi chute du château. Déterminé à se battre jusqu'au bout, Korus se relève pour affronter Tordin au corps à corps, mais, tenant son épée de la main droite, il attrape Korus par le cou de sa main gauche et le fait suspendre au-dessus du vide.

Tordin : J'ai gagné, Korus ! Tu ne peux plus rien face à moi ! Je suis le plus puissant et celui qui aura été le plus loin ! Reconnais ta faiblesse, maintenant !

Korus : Les autres vont venir, et te tuer !

Tordin : Je vais les pourfendre moi-même ! Quant à toi, prépare-toi pour le grand saut.

Au moment où Tordin essaie de lâcher Korus, celui-ci agrippe ses bras sur le sien, tirant d'un coup sec. Le seigneur est forcé de tirer à son tour pour ne pas tomber.

Korus : Je t'emporterai avec moi !

Tordin : Il en faut plus que ça pour me faire tomber, imbécile !

Le maître se rend vite compte que le tirer par le bras ne fonctionne pas, alors, comme il voit que la distance est l'idéal, il agrippe l'épaule de Tordin, mais il résiste encore.

Tordin : Résistant jusqu'au bout, n'est-ce pas ? Mais sais-tu pourquoi je ne cède pas ? Parce que tu n'as pas assez de forces !

Korus n'abandonne pas et agrippe l'autre épaule de Tordin. Or, il se trouve que c'est l'épaule que Brandos a poignardé et, hurlant de douleur, il chute, entraînant Korus avec lui, puisqu'il le tenait. A la fin de cette chute que tous leurs alliés respectifs ont pu voir, impuissants, ils s'écrasent en contrebas, dans la première rue à l'est du château, dallée de pierre. L’affrontement n'est plus dans cette rue et s'est poursuivi plus au sud, et donc ils sont tombés dans un lieu où les cadavres sont présents depuis un moment, en grand nombre. La fin de leur chute a dû leur coûter à chacun quelques os brisés, si ce n'est plus. Ils ne sont pas encore morts mais grièvement blessé. Tordin est tombé vers l'avant, Korus vers l'arrière et ils ne sont donc pas blessés au même endroit. La mâchoire brisée par le contact du sol, Tordin parvient cependant à trouver de la force dans ses bras pour se relever après une bonne minute totalement calme : Korus n'en revient pas.

Korus : Tu n'es...toujours pas mort ?

Tordin : Et toi alors, je peux te poser la même question ! Je te maudis de m'avoir emporté dans ta chute ! Je maudis ce vieil homme qui m'a poignardé l'épaule ! Je maudis mes alliés qui ne sont pas venus à temps !

L'épée de Tordin est toujours intacte et a été posé à côté de lui. Il la ramasse pour l'abattre sur son ennemi de toujours, qui est relativement proche de lui mais assez difficile à atteindre à cause de ses blessures.

Korus : Tu ne me survivras pas bien longtemps, crois-moi...

Tordin : Si, parce que rien ne peut me vaincre ! Je suis Tordin Igran, un être de rang supérieur, le roi de Vauvord et Déra ! Je règne sur deux pays différents, deux continents différents ! Qui es-tu, sinon le gardien d'une justice disparue ?

Korus : Une justice ne naît ni ne s'écroule avec l'association.

Tordin : Tu m'en diras tant. Adieu, Korus ! Tu ne me manqueras pas !

Immobile, Korus est impuissant. La lame que porte Tordin est difficile à soulever pour lui, mais elle brille et est signe de puissance. Avant d'accomplir son geste, le seigneur s'assure d'avoir assez de forces pour le commettre jusqu'au bout. Cependant, un autre élément rentre en jeu : Tordin se retourne lorsqu'il entend un bruit.

Tordin : Qu'est-ce que c'est ?

Lorsqu'il voit les personnes qui s'approchent, Tordin rengaine son épée : une dizaine de soldats du vieux continents, en armure de cuir et en épéistes qu'ils sont, la parcourent du nord au sud et viennent de remarquer.

Tordin : Des renforts, ce n'est pas trop tôt ! Enfin, vous n'êtes qu'une dizaine

Tordin les dévisage et les reconnaît pendant qu'ils se rapprochent.

Tordin : Vous voilà enfin ! Mon peuple ! Mon peuple !

Pour les accueillir, Tordin se montre souriant, mais d'un côté, il est blessé partout et ne paie pas de mine.

Tordin : Vous n'êtes pas n'importe qui, n'est-ce pas ? Vous faites partie de la garde de mon prince de frère.

Un garde : Oui. Il est le prince héritier désormais, puisque votre père, Gadan le troisième, est mort.

Tordin : Je m'en doutais. Il se faisait vieux, il n'avait pas sa place sur le champ de bataille ! Par contre, mon petit frère peut toujours courir pour gouverner Vauvord pendant que je resterai à Déra après la guerre ! Il faut que quelqu'un de plus apte pour gouverner Vauvord, comme le capitaine de la flotte de Vauvord, Loghain Nagran !

Une garde : Il est mort également.

Tordin : Je suis le seul tenace de mon clan ou quoi ? Il suffit ! Il semblerait que vous aviez une envie particulière de venir ici, soit, dans ce cas, vous pouvez me rendre un service.

Un garde : Nous ne sommes pas à vos ordres.

Tordin : Vous obéissez à mon petit frère, encore une fois ? C'est quand même un homme complexe que je n'arriverai jamais à comprendre. Il était contre cette guerre et il envoie sa garde personnelle. Dans tous les cas, je le déteste. Et oui, j'ose le dire ! Mais vous pouvez me rendre un petit service.

A présent, Tordin se place de tel manière à ce que les gardes voient Korus, couché sur le sol et immobile.

Tordin : Je vous présente mon pire ennemi, que je viens de vaincre en duel. Korus Pretam, qu'il s'appelle. Le vaincre ne suffit pas : je dois le tuer, parce qu'il est le dernier obstacle à éliminer avant que je ne devienne le plus puissant souverain de ce monde ! L'un d'entre vous, n'importe lequel, je m'en fous, n'a qu'à enfoncer sa lame dans sa chair une bonne fois pour toutes ! Là sera sa pire humiliation ! Tué par des sous-fifres ! Et tant que vous êtes là, vous m'emmènerez pour que je sois soigné. Je sens à peine mes os.

Les gardes ne réagissent pas. Alors, il y en a qui répond, le jeune chef de cette garde.

Le jeune chef : Nous refusons.

Tordin : Mon frère est à des milliers de lieues d'ici ! Si vous êtes venus jusqu'ici, c'est pour m'obéir !

Le jeune chef : Il y a un petit malentendu, mon prince.

Tordin : Un malentendu ? Pourquoi vous aurait-il envoyé jusqu'ici ?

Le jeune chef : Il y a une seule raison pour laquelle nous avons grimpé sur ces bateaux, parcouru toute la mer, traverser le port et la partie nord de cette ville qui s'appelle Dagoni. Pour vous.

Tordin : C'est bien ce qui me semblait !

Le jeune chef : Oui, Tordin, votre petit frère ainsi que tous les autres membres de votre famille vous considèrent comme un parjure, un impérialiste sans cœur. Si vous gouvernez, Vauvord et tous les royaumes affiliés risquent d'en payer le prix. Je ne suis pas du genre à exprimer mes opinions publiquement, mais je pense comme eux : Déra n'est plus une colonie depuis longtemps et en essayant de soi-disant la sauver, vous l'avez plongé dans une guerre sans merci. Vous êtes coupables de crime de guerre.

Tordin : Mais alors, vous...

Le jeune chef dégaine son épée et enfonce sa lame dans le cœur de Tordin, sans qu'il puisse se défendre, blessé qu'il est.

Le jeune chef : Tout à fait. Nous avons été envoyés pour vous tuer. La paix sera établie de cette manière.

Quand le chef de la garde reprend son épée ensanglantée, il faut peu de temps à Tordin pour s'écrouler sur le sol. Le sang qui s'échappe de son cœur est chaud et c'est la dernière vision que le roi de Vauvord a avant de mourir. Tordin Igran est mort à l'âge de 37 ans, trahi par les siens, et plus rien n'est à lui, ni Vauvord, ni Dagoni, ni Déra. Quand Korus voit son ennemi de toujours périr, il peine à exprimer sa satisfaction. C'est à peine à ce moment-là que les gardes le remarquent vraiment.

Korus : Merci...vous vous êtes débarrassés de lui. Même moi, je n'ai pas réussi à le vaincre. J'ai attendu ce jour avec impatience. Mais comme prévu, je...je ne trouve pas les mots pour vous exprimer ma gratitude.

Une garde : Nous n'avons pas fait ça pour vous, mais pour le nouveau prince héritier, titre qu'il commence à porter à partir de cet instant. Ce n'est pas seulement votre pays que cet homme qui s'est renommé Tordin aurait mis à mal, mais aussi notre pays.

Un garde : Pardonnez mon amie qui n'a que peu de compassion. Vous avez besoin d'aide, qui que vous soyez ?

Korus : La bataille n'est pas finie, mais je n'ai plus la force de me battre. Mon ennemi a péri, je peux mourir en paix. Laissez-moi là, je ne peux plus bouger. Il me faudra du temps avant de mourir, mais je m'en moque. J'ai repris espoir, désormais. Je reste ici, partez.

Un garde : Comme vous voudrez.

Le jeune chef : Venez, camarades ! A présent que cela est fait, d'autres tâches nous attendent !

Korus possède à peine la force nécessaire pour tourner la tête et il les voit partir loin, heureux qu'ils soient ainsi sortis de nulle part. Pendant qu'il reste là, la bataille dans la salle des trônes s'achève et même si Regnak, Daruca, et toutes les troupes de Korus sont victorieuses, de nombreuses pertes sont à considérer, notamment celle des lieutenants Ingmar Erwin et Felisa Razir. Et quand le guerrier de bronze arrive sur le balcon, c'est avec horreur qu'il aperçoit que son maître a chuté, mais il est quand même content que ce soit également le cas de Tordin. Il mène alors les troupes pour quitter le château de Dagoni avant que leur maître ne périsse.

Affronter deux adversaires en même temps n'épuise absolument pas Pilan. Pour commencer, il bondit de toit en toit pour éviter les sorts qui lui sont envoyés. Ce faisant, il s'éloigne aussi du port où il est de plus en plus remarqué, surtout par les mages. Il atterrit sereinement sur le toit d'un bâtiment, quelques rues, et comme l'architecture ne l'intéresse absolument pas, il détruit ce que bon lui semble. Elyse le rejoint grâce à sa vitesse, mais elle est repoussée le temps qu'Amroth arrive à son tour. Celui-ci lance successivement et immobile plusieurs sorts dont l'effet paraît vain, puisque Pilan les feint tous. Pire encore, certains sont déviés et provoquent de la destruction que le maître n'aurait jamais voulu voir.

Pilan : Laisse tomber, Amroth, tu vois bien que je suis plus fort que toi !

Amroth : Arrête de croire que la magie oubliée est forcément plus forte que la magie élémentaire ! Ce n'est pas forcément le cas, on l'a prouvé !

Pilan : Là où tes sorts sont vains, tu penses que m'insulter te fera gagner la victoire ? Avoue que tu as toujours été jaloux de moi, Amroth. Tout comme Cabain l'était, en fait. Un jeune sorti de nulle part qui devient rapidement le favori du maître, passant de simple mage à maître en peu de temps. Toi, Amroth, tu es la figure typique de l'homme qui s'acharne pour devenir plus fort et gravir les échelons. C'est honnête, mais c'est long. Et tu sais quoi ? Finalement, tu n'obtiendras jamais la puissance que j'ai actuellement !

Amroth : Tant mieux. Je ne veux pas devenir le plus puissant.

Pilan : Ta seule qualité, c'est ta volonté de fer ! Là où les autres trépassent, tu survis. La différence avec les autres, c'est que tu n'es pas spécialement chanceux : tu survis par ta volonté. C'est impressionnant. Néanmoins, si tu admets tes faiblesses, c'est que tu n'espères pas me vaincre.

Amroth : Je ne cherche pas à te vaincre. Je cherche à gagner du temps.

Pilan : Oh, que c'est honorable ! Mais pour qui veux-tu gagner du temps ?

Amroth : Ils vont se réunir pour t'arrêter ! Je parle des élus de la magie.

Pilan : Des élus de la magie ? Tu sais, il y en a déjà une qui se bat avec toi.

Amroth : Hein ?

Un rayon lumineux s'abat sur la nuque de Pilan et la brûle à moitié : c'est comme si Elyse surgissait du ciel pour atterrir sur ce toit. Afin de se donner un large champ d'attaque, Pilan exécute une roulade et bondit sur le toit d'à côté, qui est un peu plus bas. Il génère ensuite un petit bouclier qui lui permet de bloquer le sort envoyé par Amroth qui, suite à cela, bondit sur le bâtiment d'en face. Pour empêcher qu'il y aille, Pilan saute et croise son poing avec le sien. Le maître atterrit sur le bâtiment d'où il venait tandis que son ennemi reste l'air : avec ses deux mains, Elyse génère un rayon lumineux qui se croise avec un rayon de flammes que Pilan envoie. Un halo de lumière est provoqué et après, il semble avoir disparu.

Amroth : Reste sur tes gardes. On ne se débarrasse pas de lui aussi facilement.

En effet, Pilan semble lui aussi venir du ciel et son poing droit est le premier à toucher le toit sur lequel ils se trouvent. Elyse voltige à l'ouest et s'écrase sur le toit d'un bâtiment à l'ouest tandis qu'Amroth atterrit sur le toit d'un bâtiment à l'est. Ils se relèvent assez rapidement tandis que Pilan se situe encore entre eux deux.

Amroth : Nous n'arriverons jamais à le battre à nous deux !

Elyse : Je n'ai pas le choix. Je vais devoir utiliser ma plus puissante attaque.

Elyse ne laisse pas Pilan bouger et enclenche son sort. Là, le Soleil lui-même semble gronder. Un halo lumineux surgit du Soleil, ou du moins, c'est ce qui est observable et s'abat sur le bâtiment sur lequel se trouve Pilan, le brûle comme si c'était une frappe divine. Elyse, Amroth et tous les combattants environnant sont aveuglés par cette lumière blanche qui vient de consumer l'habitation, ne laissant que des débris. Si cette attaque a porté ses fruits, Pilan est à peine blessé : ses vêtements ont brûlé mais, bizarrement, il en a des nouveaux et il a juste quelques brûlures secondaires.

Pilan : Tu ne comprends décidément pas, jeune fille. Le monde entier ne peut pas se débarrasser de moi !

Pour prouver sa puissance et éliminer les gêneurs, il éjecte et tue dans la mesure du possible tous les soldats qui se battent aux alentours de ce bâtiment. Pour l'empêcher de nuire, Amroth charge son poing de magie et chute volontairement du bâtiment pour le toucher ainsi. Interpellé par cette chute, Pilan bondit et croise son poing avec celui d'Amroth, de tel manière à éjecter Amroth plus haut dans les airs jusqu'à ce que les poings se croisent une deuxième fois. Ils plongent tous deux en contrebas pour que l'impact résultant touche le bâtiment un peu plus à l'est. Après cela, les deux mains se croisent : chacun se bloque. Elyse ne reste pas immobile et prépare des sorts, inquiète.

Elyse : Brad, reviens vite ! Je ne peux pas y arriver sans toi...

Le halo lumineux provoqué par Elyse n'est pas resté inaperçu dans tout le port. D'est en ouest, le conflit se poursuit, avec quelques conséquences de cette magie puissante. Laïra, tout en combattant, a pu repérer le lieu exact du lancement du sort. Poursuivant son combat, elle s'abat sur un ennemi et lui enfonce sa pique dans l’œil. Elle transperce ensuite un autre adversaire trop proche avant de faire tournoyer sa pique. Pour l'aider, les archers qu'elle a placés stratégiquement derrière et au sol envoient une salve de flèches qui se débarrasse de la première actuelle ligne d'ennemis. Le faible nombre de bateaux qui se posent leur donne l'espoir qu'ils sont en train de se débarrasser de l'ennemi.

Laïra : Ne faiblissez pas ! Garantissons notre avantage !

D'autres soldats du vieux continent fendent sur elle, Laïra appuie alors ses deux mains pour que son manche pare quelques attaques, pour ainsi avoir une portée suffisamment grande pour enfoncer sa pique le plus loin possible. Les ennemis trop proches, par ailleurs, sont repoussés par des simples coups de pied.

Claunor : Nous avons l'avantage ici, mais toutes les parties du port ne sont pas sécurisés.

Un soldat : Ce n'est pas ça qui m'inquiète.

Jeina : C'était quoi, cette lumière ?

Laïra : Un sort lancé. Ce n'était pas n'importe quel sort.

Jeina : Est-ce qu'on devrait aller voir ?

Laïra : Non, pour l'instant, nous restons ici et nous protégeons la partie est du port. C'est à mon frère et à nos alliés plus proches de s'occuper de ça.

Laïra reste donc concentrée sur ce combat qui est le sien, menant des troupes qui ne sont pas forcément les siennes. Sa pique s'abat sur ses ennemis et, de temps à autre, elle use de sa magie pour avoir plus de facilités. Protéger cette partie du nord au sud l'intéresse plus que tout au monde, car c'est la mission qu'elle s'est confiée et elle est suivie par beaucoup dans cette entreprise. Ses combattants alliés tentent des percées, se défendent et petit à petit, repoussent l'envahisseur.
La situation demeure différente d'une partie du port à l'autre. En l'occurrence, Angelica ne s'estime pas bon pour le commandement. Ses flèches commencent à s'épuiser, sachant que sur les cinquante qu'elle a apportées, elle a pu en ramasser quelques-unes. La plupart de ses flèches se sont abattues sur ses ennemis, mais elle est juste capable d'en tuer, pas de mener les troupes. Heureusement, elle connaît bien les mages et les places de manière à subir le moins de pertes.

Angelica : Je commence à manquer des flèches. Ah, je m'inquiète de plus en plus...

Jetie : Vous avez vu cette lumière ?

Angelica : Oui, ce doit être l'endroit où se bat Amroth. Il faut le rejoindre.

Egiella : Vous êtes sûre ? L'endroit est déjà difficile à tenir sans notre maître...

Angelica : J'ai le pressentiment que cette place va recevoir une aide du sud très prochainement.

Jetie : Hein ? J'ai du mal à vous suivre...

Angelica : Assez discuté ! Jetie, Egiella, choisissez cinq mages et suivez-moi !

Egiella : C'est à nous de choisir ? Bon, d'accord...

Les quelques mages en question utilisent des sorts élémentaires pour repousser leurs ennemis qui semblent moins nombreux qu'auparavant. Ils sont assez vite réunis et ces jeunes mages avec beaucoup de potentiel suivent Angelica sans broncher. La résistance de cette partie du port s'organise en fonction des troupes restantes et pour le moment, l'équilibre est obtenu. Thane, de son côté, au milieu du port, a également aperçu cette lumière, signe définitif de l'arrivée de Pilan, puisqu'il a reconnu la magie d'Elyse. En ce moment, il a décidé d'opter pour un petit rassemblement pendant qu'Ysille vient de déchaîner ses pouvoirs encore une fois.

Thane : Il y a encore cinq bateaux environnant. Pour le reste, on peut gérer ça modérément. Il faudra aviser pour la suite, car tu as vu la même chose que moi, n'est-ce pas ?

Ysille ne s'adresse qu'à Thane qu'après avoir libéré une bourrasque supplémentaire qui met en ruine les cinq bateaux visés sans aucune erreur. Ils coulent, s'écroulent et s'effondrent, sans aucun espoir de survie pour leurs occupants qui sont des envahisseurs sans vergogne. Elle est alors surprise par l'arrivée du lieutenant Ladia Gass de l'association d'Unukor, qu'elle ne reconnaît que parce qu'elle porte le sigle de la guilde de justice du royaume de l'ouest et parce qu'elle l'a vue avant la bataille. Pendant qu'elle se rapproche, accompagnée de Diane et d'une quinzaine d'autres membres tandis que les espions, comme Wulfrich et Dothina demeurent entre les deux plateformes et les archers comme Garon et Elrond protègent la partie du port au niveau de la première plateforme plus à l'ouest que la leur. Il se trouve que Ladia est venue parler avec Thane.

Ladia : Thane Naraka, c'est bien ça ?

Thane : Oui, je défends cette partie du port depuis la mort de Bronn Mormont. Mais je risque de partir aussi, tout comme elle, qui a renversé plus d'une dizaine de bateaux à elle seule.

Diane : C'est à cause de cette lumière, n'est-ce pas ?

Thane : Oui. Je sais qui l'a lancée : c'est une amie. Et je sais aussi qui elle affronte. Je ne sais pas avec qui elle l'affronte, mais je sais qu'elle affronte Pilan Cale et pour le vaincre, elle aura besoin de toute l'aide disponible.

Ladia : Les mages doivent donc l'affronter, si j'ai bien compris ?

Thane : Oui, il n'y a pas d'alternative possible. Je suis désolé, lieutenant Ladia, mais la présence de cet homme complique les choses, comme si cette invasion n'avait pas tué assez des vôtres.

Ladia : Donc, vous attendez de moi que je protège votre plateforme et la mienne ? C'est ce que j'ai compris lorsque j'ai vu ce signal de fumée.

Thane : Vous avez bien deviné. J'espère que ce n'est pas trop demandé. C'est absolument nécessaire.

Ladia : Je comprends.

Ladia se retourne pour s'adresser aux siens, le temps d'un moment de calme.

Ladia : Soldats ? Vous avez entendu ! Nous allons avoir deux fois plus d'ennemis à affronter ! Quant à moi, j'aurai deux fois plus de troupes à diriger. Je compte sur votre soutien à tous. Je sais que beaucoup d'entre vous ne me connaissent pas et me suivent par nécessité, mais je tiens à vous tout comme je tiens à votre victoire. Et si cet homme mise sa confiance en moi, qui suis-je pour le contredire ? La situation reste la même : quoi qu'il arrive, nous défendons ce port ! Pensez à vos amis, votre famille qui risquent d'y passer à cause de ces impérialistes qui nous envahissent sans que nous n'ayons rien demandé. Ils ne peuvent pas triompher parce que leur cause n'est pas juste ! Je ne dis pas que nous avons la meilleure cause, mais nous nous sommes toujours battus pour ce qui nous semblait juste ! Cela ne changera pas maintenant ! Alors, je vous l'ordonne maintenant ! Défendez ce port ! Tenez-le jusqu'au bout ! Pour Déra, sus à l'ennemi !

Ce petit discours motive clairement les troupes, de tel manière que cette ligne qui se constitue d'est en ouest est totalement apte à résister à l'envahisseur sans trop de souci. Et, toujours grâce à sa fine lame, Ladia transperce ses ennemis, les repousse à la mer aidée par tous les siens. Parfois, elle se compare à Urialle, qui parvient à résister malgré toutes ses blessures et d'autres fois, elle se voit en tant que simple combattante qu'elle est, se battant toujours aux côtés de ses alliés. Quoi qu'il en soit, la résistance organisée permet à Thane et à Ysille de se tracer un chemin et de se diriger vers le sud.
Pendant ce temps, Pilan ne cesse pas d'exercer son joug. Amroth commence à faiblir sous les coups portés par Pilan qui considère qu'il l'humilie sans distinction. Quant à Elyse, elle commence à manque de magie et de motivation, espérant toujours de l'aide. Mais elle intervient au moment où Pilan balance une bourrasque tranchante qui tranche les bras d'Amroth qui ne peut plus se protéger et qui s'effondre à terre, de fait, sur le toit du bâtiment.

Pilan : Tu n'as pas la moindre idée de la quantité de sorts que j'ai appris à maîtriser pendant toutes ces années, sans que tu le saches ! Tu t'es toujours méfié de moi, mais pas assez !

C'est en effet à ce moment-là qu'Elyse intervient. Une partie de sa tunique est arrachée par la bourrasque, mais elle parvient à la dissoudre et à asséner un coup de poing renforcé par sa magie de lumière à Pilan qui s'écrase en contrebas, alors qu'Amroth est blessé et par conséquent, immobilisé. Lorsque Elyse parvient au même niveau que son adversaire, c'est à dire dans la ruelle, Pilan se frotte la joue en se relevant, tandis qu'une partie de sa peau a brûlé.

Elyse : Tu ne feras plus de mal à personne !

Pour s'assurer de sa victoire, Elyse enchaîne les sorts sans que Pilan ne puisse intervenir. Les différentes possibilités que lui offre la magie de la lumière sont nombreuses, ainsi, tous les sorts envoyés aveugles son adversaire et le blesse. En plus de cela, la puissance lumineuse générée brûle petit à petit son corps, il est donc obligé d'utiliser des sorts de soin instantané. Lors d'un court instant de répit, il décide d'agir et se téléporte derrière Elyse, puis la saisit par le cou.

Pilan : Penses-tu sérieusement que je puisse être vaincu par une jeune fille dans ton genre ? Ta maîtrise de la lumière est impressionnante, mais tu n'es pas mon véritable adversaire de cette bataille !

Elyse ne répond pas et préfère riposter directement. Elle génère une lumière aveuglante, ce qui lui permet de se libérer de l'emprise de Pilan et de lui envoyer un rayon lumineux sans qu'il puisse l'éviter. Quand il retrouve la vue, la partie de sa peau percée se reforme comme par magie. Effrayée, Elyse glisse sur un cadavre de cette ruelle sans faire exprès. Pilan s'approche d'elle et elle tend sa main pour balancer un sort qui ne parvient à arracher qu'un bout de peau de l'épaule de Pilan. Ce dernier, à peine touché donc, saisit de nouveau Elyse par le cou et craque ses bras.

Pilan : Mon véritable et premier adversaire, c'est Brad ! Il n'a pas encore dévoilé tout son potentiel ! Car, vois-tu, je ne l'ai éloigné que pour qu'il souffre plus. Lorsqu'il verra ton corps, enfin, il réveillera sa colère, tout comme il l'a réveillé lors de son combat contre Ibytrem après la mort de son frère ! Quelle triste vie ! Condamné à perdre constamment les gens qu'il aime.

Elyse souhaite riposter, mais elle n'a plus la puissance pour. Et comme si Pilan ne possédait un grand stock de sorts magiques, il se contente de la transpercer de son poing, ouvrant son ventre d'un côté à l'autre. Il l'éjecte ensuite dans la rue d'à côté pour la laisser agoniser plus loin. Cependant, Pilan n'a pas un seul instant de répit car, de nouveau, Amroth lui balance un sort : sur le toit, il est en train de se relever. Pilan s'y téléporte pour faire face à son autre adversaire.

Amroth : Qu'as-tu fait à cette femme ?

Pilan : Ne t'inquiète pas, je te réserve le même sort !

Dès qu'Amroth est relevé, Pilan lui lance un sort d'immobilisation. Le maître, debout, est donc incapable de bouger, déjà qu'il peinait pour rester debout, puisqu'il vacillait, là, il est totalement impuissant. C'est à ce moment-là que Angelica et les autres mages arrivent, sans que leur maître ne les remarque car actuellement, il voit sa mort venir.

Pilan : Tu sais, j'aurais pu utiliser ce sort bien avant. Mais il n'est totalement opérationnel sur un mage que si il a utilisé une bonne partie de sa magie. C'est ton cas, pauvre de toi !

Jetie, Egiella et les autres mages lancent des sorts élémentaires pour sauver leur maître, mais il ne bronche pas. Néanmoins, ils n'utilisent que des sorts élémentaires, complètement inutiles face à lui.

Angelica : Il faut faire quelque chose !

Pilan décide de prendre tout son temps pour se débarrasser d'Amroth, puisqu'il est à sa merci.

Pilan : Tu as résisté jusqu'au bout, pour un mage ordinaire, Amroth. J'avoue que tu as quand même été un bon maître, même si je ne t'ai pas connu en tant que tel. Maîtriser la faible magie élémentaire au point de la faire évoluer...C'est impressionnant. C'est un grand mage qui va s'éteindre, juste avant la fin de Déra. Je vais te faire l'honneur de t'achever avec un sort extrêmement puissant.

Pour charger ce sort, Pilan met un certain temps, un temps précieux Avec ses deux mains ouvertes, ses doigts crispés et ses bras pliés, c'est avec un sort élémentaire combiné qu'il compte achever Amroth. En effet, cette magie peut se résumer à un condensé de tous les éléments divers mais puissants de la planète : feu, foudre, glace, lumière ainsi que d'autres éléments étranges. Quand ce sort a chargé, il en résulte un rayon qui provoque une explosion et un halo lumineux aveuglant. Si Amroth est repoussé et blessé, il ne chute pas comme prévu et ne meurt même pas, il est juste blessé. Quelqu'un a encaissé l'impact du sort pour lui. Sa propre femme, Angelica, genoux pliés, bras écartés, poings fermés, la tête redressée vers le haut et les vêtements déchirés s'est dressée entre son mari et le sort, puisqu'elle a trouvé le temps de grimper le temps que le sort charge.

Amroth : Angelica ? Qu'est-ce que tu...

Angelica : Ah, mon chéri, je ne pouvais pas...te laisser mourir...

Elle halète tellement qu'elle finit par tousser, sa respiration est devenue quasiment impossible car ses poumons sont obstrués. Elle tombe dans les bras d'Amroth pendant que les jeunes mages assistent à cette horreur, ayant été incapables d'empêcher Angelica de grimper, pendant que Pilan rit face à la tristesse de son adversaire.

Amroth : Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi ?

Angelica : Je ne suis qu'une archère, expérimentée, certes, mais qu'est-ce que je vaux face à toi ? Tu es le maître de notre association, un grand mage dont l'expérience et l’ancienneté surpassent la mienne. Ma vie contre la tienne, c'est tout à fait logique...

Amroth : Tu es ma femme ! Tu es la mère de nos enfants ! Tu dois survivre !

Angelica : Toi aussi, tu dois survivre, écoute, Amroth, j'ai fait mon choix...

Amroth : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ??

Angelica : Je t'ai toujours aimée, Amroth et je t'aimerai toujours...

Et bien que cette archère du nom de Angelica Melwasùl expire rapidement, incapable de respirer, Amroth ne la lâche pas, tellement les larmes ruissellent de son corps.

Amroth : Pourquoi Angelica ? Je t'aimais ! Et j'aurais préféré mourir plutôt que de voir ça !

Pilan : Que c'est original ! Une sorte de force te protège, Amroth, ta volonté de vivre est bien supérieure à celle des autres. Et puis, au moins, ta femme a été honnête au moment où elle est morte, puisqu'elle a admis qu'elle était faible. Ca a été la pire décision de ta vie : succombé à ses charmes, une simple archère venant d'Haeli alors que toi tu étais déjà un brillant mage de Graef.

La tristesse d'Amroth l'accable tellement qu'il ne riposte même pas.

Pilan : Tu es déjà bien assez blessé comme ça, au final, je ne vais même pas t'accorder l'honneur de t'achever.

Amroth : Quoi ? Tue-moi, laisse-moi la rejoindre !

Pilan : Tu veux qu'elle se soit sacrifiée pour rien, espèce d'idiot ! Je veux te voir souffrir ! Tu ne m'intéresses plus en tant qu'adversaire ! Regarde-toi, tu es complètement déchire ! Et tu sais quoi ? Je peux commettre des actes encore plus odieux ! Ces jeunes mages là-bas ont l'air de respirer la joie de vivre, excepté le fait, bien sûr, que j'ai tué leur amie...et bien, je t'assure que bientôt, cette joie de vivre, ils ne l'auront plus !

Amroth : Quoi ? Non, laisse-les tranquilles !

Amroth essaie d'arrêter Pilan, mais il est trop tard, il plonge sur eux. Les jeunes mages voient leur fin venir, jusqu'au moment où Ysille repousse Pilan de l'autre bout de la rue, là où elle n'y était jamais parvenue auparavant. Cette fois-ci, elle est avec Thane, calmement posé sur le toit.

Amroth : Ysille ?

Jetie : Merci, Ysille ! Amroth a été grièvement blessé et...il a tué Angelica...

Ysille décide de ne pas être submergée par ses émotions afin de rester concentrée, mais cette nouvelle l'attriste au plus haut point. Quant à Pilan, de retour dans la rue, il semble assez satisfait d'avoir d'autres ennemis à affronter. Ysille et Thane se rassemblement et s'alignent avec les mages.

Thane : Arrêtons-le maintenant ! Il n'y a plus de temps à perdre !

C'est en ouvrant ses mains et en souriant que Pilan prépare la suite des combats. Pour les mages, la priorité n'est plus de combattre l'envahisseur, mais bien de se débarrasser de Pilan définitivement. Le problème est majeur, car plus ce mage utilise ses sorts destructeurs, plus il devient puissant.
Pendant un certain temps, Brad a été sonné. Le sort que Pilan lui a envoyé n'était pas censé le tuer, mais bien de l'éloigner le plus possible. Cela a fonctionné, puisqu'il s'est finalement retrouvé à l'intérieur d'un bâtiment, écraser contre une table en bois d'une cuisine. En retournant à l'extérieur, il peut observer l'étendue des dégâts, aussi bien au niveau des bâtiments qu'il a traversés malgré lui que son corps : plusieurs blessures non mortelles suffisantes pour le ralentir, une armure brisée ne lui laissant que des vêtements simples pour être couvert. Il traverse les débris pour se trouver dans la place devant le château de Dagoni.

Brad : Eh, mais...on se bat, ici !

En effet, le commandant en chef Renet Tapion, la hache presque brisée, résiste et tient le côté sud de la position. Avant tout, Brad souhaite les aider mais il n'oublie pas la situation au nord de la ville. Il a appris à maîtriser ses pouvoirs pour s'en servir à bon escient, sans y succomber par obligation. Il parvient à lancer des sorts de destruction ciblés sur les soldats qui portent des armures caractéristiques du vieux continent. L'aide qu'il porte est assez minime, mais suffisante pour que ses alliés puissent s'en sortir. Saisissant la tête d'un ennemi pour l'écrabouiller contre le sol l'interpelle, car c'est juste après qu'il lève la tête et aperçoit le château des seigneurs de Dagoni.

Brad : C'est là où est allé Korus !

Brad finit de se frayer un chemin et, déjà épuisé, touche le mur du premier bâtiment à l'est du château. Etourdi, il chute et c'est Regnak qui le rattrape.

Regnak : Brad ? Brad ! Tu m'entends, mon pote ?

Brad : Rek ?

Pour le rendre parfaitement conscient, le berserker lui donne quelques baffes. Brad se remet sur pied et observe la rue sur laquelle il se trouve : Regnak est avec un groupe assez limité, une quinzaine d'effectifs. Après s'être inquiété pour Brad, Regnak et quelques-uns de ses compagnons aperçoit Korus qui est couché sur le dos, l'armure brisée, entre plusieurs cadavres qui résultent d'un affrontement. Après que Daruca ait caressé Jald qui remue la queue pour prouver qu'il va bien, elle est la première à voir le maître bouger.

Daruca : Il est encore vivant !

En évitant de marcher sur les cadavres, Brad est le premier à se précipiter vers lui, suivi de Regnak et de tous les autres.

Brad : Maître Korus !

Korus : Ah...je croyais que j'allais expirer avant que vous ne veniez. Brad, c'est toi ? A vrai dire, je ne pensais pas te revoir.

Une berserker : Je pensais que vous étiez remontés vers le nord, lieutenant.

Brad : Quelqu'un m'a propulsé jusqu'ici...mais cela a peu d'importance ! Maître, vous devez être soignés.

Brad s'agenouille et pose ses mains sur la poitrine de Korus afin de voir l'étendue des dégâts, jusqu'à les retirer.

Brad : Que s'est-il passé ?

Regnak : Nous sommes parvenus à la salle des trônes, là-haut. L’affrontement a été rude. Nous avons gagné, mais Ingmar est mort, et Felisa aussi, égorgée par Tordin. C'est là que Korus l'a affronté lors d'un court duel. Ils ont chuté tous les deux.

En portant son regard non loin, Brad aperçoit le cadavre de Tordin.

Brad : Vous avez réussi à le vaincre, maître ?

Korus : Ce n'est pas moi, mais une sorte...d'intervention divine ? Je ne sais pas comment expliquer cela. Tordin s'est relevé pour me tuer et puis...des gardes du vieux continent son arrivés. Pas n'importe qui...ils étaient au service du petit frère de Tordin qui voulait le voir mort. Ils l'ont assassiné, puis ils sont partis.

Daruca : Ils sont arrivés au bon moment.

Brad : Il est mort pour du bon ? Que je suis content de le savoir !

Korus : Je vais bientôt le rejoindre...

Brad : Ne dites pas ça, maître ! Vous êtes solide !

Korus : J'ai chuté d'une assez grande hauteur, sans compter les blessures qu'il m'a infligées. C'est un miracle si je suis encore en vie...j'ai payé, oh oui, j'ai payé pour avoir laissé Ingmar et Felisa mourir.

Un soldat : Vous n'aurez rien pu faire !

Korus : Felisa était devant moi, terrifiée et Tordin l'a assassiné juste devant mes yeux. Je me sentais tellement impuissant...ce n'est même pas moi qui ai pu lui donner le coup de grâce...

Brad : Maître, je ne sais pas quoi dire...

Korus : Alors, ne dis rien, Brad, agis. La bataille n'est pas finie. Tu as encore un rôle important à jouer, je le sais, c'est grâce à toi que je me suis hissé aussi haut. Et puis, Dorcan l'avait prédit...

Brad : Quoi ?

Korus : Tu as lu sa lettre, n'est-ce pas ? Figure-toi que le jour avant de partir à la bataille, j'ai rendu visite à Jicella en prison. Je ne sais pas comment, mais elle a pu déchiffrer ce langage codée. Finalement, mourir maintenant, c'était mon destin...Dorcan n'a jamais eu confiance en moi, je le sais.

Brad : Mais nous, nous avons eu confiance en vous. Nous vous le promettons...

Korus : Merci à tous. Moi aussi, j'ai confiance en vous, il vous reste encore des ennemis...

Il faut un certain temps à Korus Pretam pour mourir. Pourtant, c'est dans le calme étrange dans cette rue à côté du château qu'il rend sereinement son dernier souffle. Une fin qu'il a eu le temps d'arriver. Comme beaucoup dernièrement, il n'aura été maître de l'association d'Unukor que quelques mois, mais cela a été bien suffisant pour obtenir une réputation et sauver les siens. Son départ est une épreuve extrêmement douloureuse. Après une courte minute de silence, Brad se relève, car il entend le cliquetis des armes, signe que la bataille est loin d'être achevée.

Brad : Nous devons continuer à nous battre. Pour lui.

Regnak : Tu vas le remplacer, Brad ?

Brad : Non. Ce n'est pas mon destin.

Regnak : Qui, alors ?

Brad : C'est à nous tous de nous battre pour lui. Comme il l'aurait voulu. Je viens de traverser la place et la bataille est tellement acharnée que je crains que nos alliés ne succombent, ouvrant une brèche pour le sud. Vous devez y aller. Moi, je retourne au nord.

Regnak : Pourquoi ? Qu'y a-t-il ?

Brad : Mon destin. Je suis l'élu de la magie, Regnak, je dois y aller.

Regnak : Bonne chance, Brad. Je ne connais rien à la magie, mais je sais que tu te bats pour une cause juste.

Ces courts adieux ne comblent pas le vide laissé par Korus Pretam. Après être descendus du château dégainent de nouveau leurs armes et se jettent sur leurs ennemis au sud, surgissant dans la place. Quant à Brad, il traverse inconsciemment à une grande vitesse la ville de Dagoni du sud au nord. Pendant un court instant, il repense à cette lettre, à cette phrase codée et enfin, il en saisit le sens. Cela ne peut vouloir dire qu'une chose...Jicella Drarin est toujours enfermée à Adroder, dans une cage sombre et humide, avec une évasion impossible car les barreaux sont solides. Néanmoins, lorsque quelques gardes passent, elle les interpelle.

Jicella : Dites, la guerre a commencé, n'est-ce pas ?

Un garde : Depuis plusieurs jours, oui.

Jicella : Ah, c'est bien ce qui me semblait ! C'est le moment.

A cause d'un phénomène étrange, Jicella se libère des ses chaînes et saisit les barreaux de sa cage, interpellant les gardes.

Un garde : Alerte ! Saisissez-la ! Elle s'est libérée de ses chaînes !

Jicella : Vous savez ce que disait cette lettre ? Oh, je le sais ! Oh oui, nous le savons !

Un garde : Hein ? Quelle lettre ?

Jicella : Aucune importance !

Sur ces mots, Jicella attrape la dague d'un garde, arme accrochée à sa ceinture et se rapproche du mur de sa cellule.

Jicella : C'était mon destin de mourir maintenant ! Et je l'accepte totalement !

Sans que les gardes ne puissent faire quoi que ce soit, Jicella se poignarde le cœur et meurt dans sa cellule, après plusieurs mois de soins vains et de folie totale. Tout cela s'est déroulé loin de là. Un événement parallèle à la bataille qui provoque une sorte de déclic dans la tête de Brad. Tout d'un coup, il vient de comprendre la dernière phrase de la lettre de Dorcan, elle disait : "Je sais ce qui va arriver à mes trois lieutenants, c'est assez prévisible. Ils obtiendront tous les trois, successivement, le titre de maître qu'ils chérissent tant. Et d'une manière ou d'une autre, ils périront tous les trois le même jour."
Brad mène une sorte de course vers le nord, avec comme cible Pilan, et c'est pour cette raison qu'il ne prête aucune attention à ce qu'il entoure. Pourtant, lorsqu'il passe par le croisement où Erica et Ithon mènent le combat, beaucoup prêtent attention à lui. Les flèches envoyées par Milena, Tina, Maudine, Torgran, Rurkia, Lurkia, Maudine et tous les autres archers. Ils lui ouvrent une brèche complétée par Siannah que Brad ne reconnaît pas puisqu'il ne l'a jamais vue de sa vie. Les sorts lancés par Carcia et Gorvelin l'interpellent car la magie élémentaire l'a toujours impressionné malgré son statut d'élu de la magie et il ne prête pas attention aux guerriers et patrouilleurs tels que Ithon, Girlac et Pithot qui réalisent pourtant des performances impressionnantes. Il traverse encore quelques rues après tous ces affrontements, lorsqu'il entend quelques gémissements. Il reconnaît la voix : c'est celle d'Elyse. Avec son épée qu'il enchante, il tue les quelques soldats ennemis qui se dressent sur sa route : il aperçoit en effet Elyse qui gît sur le sol.

Brad : Non, Elyse, pas toi...

Elle aussi a été éjectée jusqu'à l'intérieur d'un bâtiment au niveau du rez de chaussée. Sa tunique est partiellement déchirée, ses cheveux sont démêlées et elle est blessée mortellement : un trou béant est présent au bas de son ventre.

Elyse : Te revoilà enfin, Brad...

Brad attrape Elyse par les bras pour la ramener dans la rue et la couche : c'est avec horreur qu'il aperçoit l'étendue de ses blessures.

Brad : Non, dites-moi que c'est un cauchemar, que je vais me réveiller maintenant !

Elyse : J'ai essayé de te sauver, Brad, mais il était déjà trop tard, il t'avait déjà éjecté. Alors, j'ai voulu affronter Pilan, mais là aussi, j'ai échoué. Je suis tellement impuissante...

Brad : Arrête ! C'est moi qui aurais dû venir te sauver !

Pour se rassurer, Brad regarde le visage d'Elyse et caresse ses cheveux : il ne prête pas attention à la blessure de son amoureuse, même si il ne l'ignore pas, puisqu'il est en train de pleurer.

Elyse : Ecoute, tu dois te débarrasser de lui...Pilan Cale est un danger pour nous tous !

Brad : Je n'y arriverai pas sans toi !

Elyse : Tu auras de l'aide d'autres personnes...

Brad : Non, je ne veux pas être séparé de toi ! Je ne veux pas que l'histoire se répète ! Nous avons déjà perdu suffisamment de bonnes personnes ! Korus, Ingmar et Felisa sont morts ! Ils se sont sacrifiés pour que Tordin meure !

Elyse : Et ils ont réussi, n'est-ce pas ? Pilan est la dernière menace.

Brad : Je ne pourrai pas l'affronter seul, tu m'entends ? J'ai besoin de toi ! Nous nous connaissons depuis un an et tu m'as empli de bonheur pendant tout ce temps ! Pourquoi mon bonheur serait éphémère ? Pourquoi l'histoire se répète ? Réponds-moi !

Elyse : Je n'en sais rien...c'est toi l'élu de la magie, pas moi...

Brad : Non, c'est faux, il ne peut pas y avoir qu'un seul élu de la magie, je ne l'accepte pas...Ecoute-moi bien Elyse, je n'ai pas le choix ! Pour te sauver, je suis prêt à briser les cieux !

Brad applique ses mains sur le trou d'Elyse. Une énorme lumière surgit du ciel et les emplit tous les deux. C'est une sorte de lumière purificatrice non naturelle qui soigne toutes les blessures d'Elyse, de tel sorte que lorsqu'elle se relève, elle est aussi brillante qu'au moment où Brad l'a rencontré pour la première fois, il y a une année de cela.

Brad : Tu es sauvé !

Elyse : Attends, qu'est-ce que tu viens de faire ? Où l'as-tu appris ?

Brad : Cela n'a pas d'importance ! Tout ce qui compte, c'est que tu sois en vie.

Elyse : Tu viens de briser l'ordre de la nature. J'étais censée mourir...

Brad : Pilan a brisé cet ordre depuis bien trop longtemps. J'avais besoin de toi, sinon je n'aurais pas utilisé ce sort unique. Elyse ! Désormais, est-ce que nous nous battons ensembles ?

Elyse : Oui. Plus rien ne nous séparera.

Sur le point de s'embrasser, ils sont cependant interrompus : un bâtiment s'écroule dans la rue d'à côté.

Brad : C'était quoi, ça ?

Elyse : Le lieu du combat ! Dépêchons-nous !

Accéder à la rue d'à côté ne demande aucune difficulté pour Brad et Elyse qui ont soigné toutes leurs blessures sous l'effet de ce sort non naturel. Dans cette rue, pour tuer tous les mages, Pilan a renversé un bâtiment sur eux et Ysille et Thane ont sauvé la situation. Brad et Elyse rejoignent un petit cercle où se situent Ysille et Jetie, alors que Thane et Egiellla sont un peu plus sur les côtés. Pilan affronte ses adversaires du regard sur le toit du bâtiment sur lequel il se trouve, indemne. Brad, Ysille, Elyse, Jetie et six autres mages, en tout, cinq hommes et cinq femmes sont délimités par un cercle.

Pilan : Je vous attendais, vous êtes venus ! Les dix seuls mages qui m'intéressent parmi tous ces misérables ! Les élus de la magie !

C'est une révélation qui frappe certains, mais pas d'autres. Les cheveux au vent, Ysille est cependant la seule à fixer Pilan droit dans les yeux, tandis que Thane reste sur ses gardes, essoufflé, son zabantô en mains.

Brad : Donc, je ne suis pas le seul...

Pilan : Bien entendu ! Tu es juste le premier à découvrir tes pouvoirs ! J'étais déjà au courant pour Ysille, et Elyse l'était forcément, car ce n'est pas un hasard si tu as rencontré Brad.

Elyse : Je suis...une élue de la magie ?

Pilan : La magie semble innée dans ta famille ! Vous formez un joli couple ! Les autres, vous ne dégagez rien d'impressionnant, mais je vais attendre que vous libérez vos pouvoirs.

Egiella : Attends ! Tu es un élu de la magie, Jetie ?

Jetie : Je ne le savais pas moi-même...

Pilan : Le destin vous a rassemblé ici, élus de la magie. Affrontez-moi, vous êtes mon dernier rempart. Aujourd'hui, nous allons voir quelle magie surpassera l'autre !

Et là, il n'est plus question, seulement d'une rencontre symbolique et d'un affrontement sans merci entre la plus puissante des magies oubliées et les possesseurs d'un don extrêmement rare. C'est dans ce combat que se décidera non seulement le destin de la magie, mais aussi le destin du monde qui en dépend.

Fin du chapitre 23

Récapitulatif du RPG

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra :

Association d'Unukor

Maître de l'association : ?

Lieutenants : Brad Priwin et Ladia Gass.

Guerriers : Aureg, Diane Ildamil +autres

Patrouilleurs : Que des inconnus

Archers : Elrond Camcacil, Garon Arkway, Milena+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca, Oris+Autres

Mages : Elyse Qurth

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben, Hidina, Athalnir Tarick, Lantan, Ingmar Erwin, Felisa Razir, Simon, Korus Pretam.

Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Que des inconnus

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Que des inconnus

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid, Prene, Mirie, Procellan Anir, Zos, Itard Roos, Lucien, Garulf Melm.

Association de Graef

Maître : Amroth Melwasùl

Lieutenants : Pithot Brude

Mages : Ysille Turban, Carcia, Gorvelin, Clarisse Mathot, Egiella, Jetie+Autres

Responsables : Que des inconnus

Patrouilleurs : Que des inconnus

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Girlac Turban (Guerrier)+Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman, Dronur Recas, Micam, Soril, Sollen, Mellissa, Errek, Berheis le Fort, Oella Turban, Bronn Mormont, Angelica Melwasùl.

+Membres de la secte ayant péris : Vami, Phyr et Dea parmi les nommés.

Personnages hors association (principaux comme secondaires) :

Vieux contient :

Thane Naraka
Laïra Naraka
Siannah Naraka

Adorateurs de la magie oubliée :

Pilan Cale
Garv
Betea/Béatrice Valien

Assassins :

Snekor le sinistre
Haldir
Le maître de la Confrérie des Assassins d'Unukor
Araness Velasur, maîtresse des assassins de Dagoni

La famille Namel :

Maudine Namel
Torgran Namel
Rurkia et Lurkia Namel
Maella Namel

Autres

Maria Glewyth
Julia

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014.
Chapitre 13 : Rédemption. Paru le 19/04/2014.
Chapitre 14 : Prise de pouvoir. Paru le 27/04/2014.
Chapitre 15 : Situation incontrôlable. Paru le 04/05/2014.
Chapitre 16 : La première flotte. Paru le 11/05/2014.
Chapitre 17 : La lutte de la magie. Paru le 17/05/2014.
Chapitre 18 : Présages dans le sang. Paru le 26/05/2014.
Chapitre 19 : Court délai. Paru le 01/06/2014.
Chapitre 20 : La plus grande des unions. Paru le 14/06/2014.
Chapitre 21 : Le siège de Dagoni. Paru le 22/06/2014.
Chapitre 22 : L'invasion. Paru le 26/06/2014.
Chapitre 23 : La chute. Paru le 03/07/2014.
Chapitre 24 : Les élus de la magie. A paraître juillet 2014.

La bataille de Dagoni : 4e partie

Toutes les têtes de "l'empire de Vauvord" sont tombées, néanmoins, Pilan Cale est intervenu, causant énormément de dégâts.

Au nord

Pilan Cale fait face aux élus de la magie : Brad Priwin, Elyse Qurth, Ysille Turban, Jetie et six autres qui ne sont pas nommés (sans aucune raison, tiens). Thane Naraka les protège, tandis que Amroth Melwasùl est blessé et anéanti par la mort de sa femme Angelica. Egiella et quelques mages les aident également. Au niveau du port, la protection est organisée par Urialle Ripon, Ladia Gass et Laïra Naraka, à elles trois, elles doivent protéger cinq plateformes, ce qui n'est guère une tâche facile. Heureusement, elles ont l'aide de leurs troupes : Garon Arkway, Elrond Camcacil, Wulfrich Laudemon, Dothina Sauthis, Aaron Lodert, Claunor et Jeina figurent parmi ces troupes.

Au château

Si le château a été repris, le combat des troupes de Renet Tapion se poursuit et le sud est bien protégé. Les gardes de la salle des trônes ont d'abord péri : Mernor Garant, Ferhan et Ferhon Cavain et Tordin Igran a été tué par les gardes de son propre frère après un combat contre Korus Pretam. Ce dernier a perdu la vie lors de ce combat, ainsi que ses lieutenants Ingmar Erwin et Felisa Razir. Quant au reste de ses troupes, où il y a encore Regnak et Daruca, ils sont partis aider Renet.

A l'ouest

Shanarie Pnow, malgré tout ce qui a pu lui arriver, dirige toujours ses troupes. N'ayant plus Thedina avec elle, elle s'aide de Sylvain, Toru et Loka, notamment.

A l'est

Diverses troupes se sont rassemblées et ils suivent les lieutenants Erica Namel et Ithon Beorce. Pithot Brude les épaule et parmi toutes les troupes présents figurent Girlac Turban, Siannah Naraka, Carcia, Gorvelin, Maudine, Rurkia, Lurkia, Torgran et Tina Namel, Milena, ils sont nombreux. Les archers ont subi peu de pertes si on ne compte pas celle de Simon.

La bataille a bien avancé et à présent, le face à face entre Pilan Cale est les élus de la magie va avoir lieu.

Tu n'as jamais pensé de devenir écrivain ?

Eh mais tu lis la Fic toi ?

Cool

Par contre Pilan il m'a bien amoché la face

C'était pas au chapitre précédent ça ?

Et je suis content que pour une fois, Scaraugh n'ait rien deviné pour Thedina ou du moins ne l'a pas dit

Y avait des indices permettant de le découvrir ?

Autant que pour Brad je pense

Encore un super chapitre !

Si,mais dans celui-là on se rend plus compte qu'il m'a pété la face

Super chapitre avec plein d'actions comme je l'es aime

Chapitre 24 : Les élus de la magie.

Le destin l'avait prédit : les dix élus de la magie se retrouvent face au plus puissant possesseur de la magie oubliée encore en vie : Pilan Cale. Cet homme n'a cessé de patienter pendant toute sa vie pour ce moment. Né dans les ténèbres, Pilan va s'en servir pour éliminer ceux qui lui sont opposés. Un combat symbolique qui risque de bouleverser l'équilibre du monde et qui se déroule au nord de la ville de Dagoni, non loin du port où s'étend un conflit qui perd de plus en plus de sens. Les forces de Vauvord faiblissent, car le roi Gadan est tombé, ainsi que son héritier Tordin Igran et c'est son petit frère qui est devenu l'héritier, en restant sagement à la capitale de ce même royaume, Brivillont. Les forces du royaume de Ronône sont un peu réduites mais toujours assez présentes. Elles sont menées par la jeune princesse héritière Radianne envoyée sur place par ses parents, roi et reine de ce royaume considéré à bien des égards comme trop proche de Vauvord alors que le quatrième royaume de Carône, Aurnord, s'est déclaré neutre pour la guerre. Radianne se bat donc avec les siens avec autant de ferveur et de combativité que peut faire preuve une femme dans son genre et s'interroge de plus en plus sur son libre-arbitre ainsi que sur le destin de la bataille qui flanche en permanence. Du côté de Taragne, c'est l'un des princes, Saris, qui mène ses troupes et lui aussi doute de la victoire ainsi que de la cause du vieux continent. Ils sont restés au niveau du port, sachant qu'au final, il y a quatre batailles principales : la première se déroule près du château de Dagoni, où Renet Tapion défend sa position et protège la partie sud de la ville, la seconde se déroule au nord-ouest de la ville, où les troupes de Shanarie, soutenue à présent par les troupes d'Unukor, repoussent les envahisseurs, le troisième, plus gros, est le rassemblement des forces menées par Erica Namel et Ithon Beorce contre les envahisseurs et la quatrième, assez connue, est la défense du port dirigée par Ladia Gass, Urialle Ripon et Laïra Naraka, donc. Le dernier affrontement de la bataille et celui qui risque d'avoir le plus de conséquences à l'avenir est bien évidemment celui de Pilan contre les élus de la magie. Il n'y a pas qu'eux qui vont se battre contre lui, Thane est aussi parmi les combattants et les mages de l'association de Graef qu'Angelica a amenés avant de mourir. Mais ce qui intéresse par dessus tout Pilan, ce n'est pas le nouveau maître Amroth qui est grièvement blessé et incapable de se battre, ni Thane, ni Egiella, ni les troupes d'Erica et d'Ithon non loin de là, ce qui l'intéresse, ce sont les dix élus de la magie qui sont rassemblés. Et à présent que la bataille se poursuit depuis des heures, une nouvelle étape débute. Tranquillement, Pilan est posé sur son toit et prépare ses sorts.

Pilan : Je vous attends, élus de la magie !

Brad : Tu n'as aucune chance face à nous ! Nous sommes plus nombreux que toi !

Pilan : Brad, toi plus que tout le monde devrais savoir que le nombre n'a que peu d'importance. N'as-tu toujours pas compris que je n'étais pas un possesseur de la magie oubliée comme les autres ? Je suis un être qui dépasse l'entendement et ce depuis très longtemps.

Brad : Et pourquoi se servir de cette puissance pour faire le mal ?

Pilan : Je ne m'appelle pas ça le mal. J'appelle cela "une purification". Mais il est impossible de vous raisonner et c'est mieux comme ça. Je veux votre pouvoir et pour cela, je vais devoir vous tuer, il n'y a absolument pas d'alternative. Je vais remonter jusqu'aux sources de la magie !

Elyse : Vous avez entraîné mon grand-père sur la voie de la magie oubliée ! La seule manière de rattraper vos erreurs, c'est de vous tuer !

Pilan : D'avoir transpercé le bide ne t'a pas suffit ? Je vais devoir te tuer avec les autres, Elyse...

Ysille : Faites attention, il est très puissant.

Pilan : Tu n'as pas encore tout vu, Ysille. Lors de la dernière bataille, je t'avais épargnée alors que rien ne m'y obligeait ! A présent, tu vas rejoindre ta mère !

Trop impatient d'en découdre, Thane lève son zabantô.

Thane : Assez parlé ! Ses pouvoirs grandissent chaque seconde ! Nous devons l'éliminer maintenant !

Pilan : Toi, tu fais partie de ces mages qui ne sont pas élus mais qui possèdent également un grand potentiel ! Je vous écraserai ! Vous aussi, élus que je connais pas, vous libérerez vos pouvoirs et puis je vous tuerai de ma main ! Tel est mon destin !

Brad : Tu n'en feras rien !

Pilan : Je t'ai déjà vaincu une fois, Brad. Tu vas les mener, tu es sûr ?

Brad : Oui ! Je vais t'éliminer pour vaincre définitivement la magie oubliée !

Pendant que Brad prépare ses sorts, d'ores et déjà, Pilan bondit du toit, les sorts en main également. Ce concentré de magie est tellement inquiétait que Brad exécute un bond en arrière pour l'éviter et cette action provoque la dispersion des élus de la magie. Dès qu'il atterrit au sol, Pilan provoque un tremblement qui détruit une partie de la rue sans trop toucher ses occupants. Brad se jette ensuite sur lui pour laisser un peu de temps à ses alliés d'attaquer.

Brad : Je le retiens ! Occupez-vous de lui, maintenant !

Avant qu'ils ne puissent lancer une seule attaque, Pilan les éblouit à l'aide d'un sort aveuglant. Il profite de cette marge pour en attaquer plusieurs qui se défendent avec leur sort. Elyse exécute quelques pas sur le côté afin d'envoyer un rayon lumineux, qui n'a pour simple effet de se dissiper dans l'air avant d'atteindre sa cible. Ysille se positionne également pour envoyer déjà un sort puissant : son tourbillon de flammes. Ses alliés se dégagent afin qu'elle puisse le lancer sans aucun souci et dès qu'il est touché, Pilan est consumé, brûlé et repoussé jusqu'au bâtiment derrière lui. Lorsqu'il atterrit, un peu touché et impressionné, un élu de la magie lui assène un coup de poing renforcé par ses pouvoirs, il est donc enfoncé dans le mur jusqu'au moment où Pilan lui agrippe les bras.

Pilan : C'était très impressionnant, Ysille ! Tu es bien celle que je voulais que tu deviennes ! En revanche, toi, tu es un peu décevant. Allez, libère tes pouvoirs, je peux le voir en toi ! Crois-tu sérieusement que tu n'es qu'un freluquet qui maîtrise la simple magie élémentaire ? Non ! Tu possèdes un grand pouvoir en toi ! Libère-les !

Le jeune homme se libère de l'emprise de son ennemi et enfonce son poing de tel manière à briser le mur. L'impact est assez puissant pour que le bâtiment s'écroule sur lui-même. Etonné de sa propre puissance, il ne réagit et c'est son amie qui l'attrape pour éviter qu'il ne soit emporté par les débris de l'habitation.

La jeune femme : Fais attention !

Elle aussi élue de la magie, elle est en train de découvrir ses pouvoirs en même temps que son homologue masculin. Quand l'effondrement s'achève, elle s'approche du bâtiment en question et de nouveau, tous les mages se rassemblent.

Le jeune homme : Merci de m'avoir sauvé !

La jeune femme : Nous n'avons pas le temps de discuter ! Je sais qu'il n'est pas mort ! Pilan, montre-toi !

Dès qu'elle s'apprête à lancer un sort, Pilan se dégage des débris et les repousse : la jeune femme a à peine le temps d'activer un bouclier pour protéger son ami à elle et il ne semble pas tenir.

Pilan : Le simple fait d'envoyer des sorts m'a permis d'en savoir plus sur vous. Revor et Losille, n'est-ce pas ? Vous formez un beau duo, pour deux jeunes Graefiens sortant de nulle part.

Avant qu'il n'ait pu continuer de parler, Thane surgit de haut et abat son zabantô sur lui. Il recule d'un pas et place ses mains vers le haut : en simple contact avec l'arme, elle l'arrête net.

Pilan : Excuse-moi, je t'avais presque oublié ! Ne t'inquiète pas, dès que tu seras mort, je me servirai bien de ta puissance !

En quête de riposte, Pilan ne fait pas attention et son épaule est transpercée par une stalactite envoyée par un mage de glace. Il vacille et Thane en profite pour trancher diagonalement le torse de Pilan et il tombe définitivement en arrière.

Thane : Allez-y ! Achevez-le ! Balancez tout ce que vous avez !

Pendant qu'ils lancent leur sort, un bouclier apparaît autour de lui et il commence à voler. Ses blessures se soignent et il redevient parfaitement normal lorsque ses deux pieds se placent normalement sur le sol.

Losille : Comment pouvons-nous le vaincre ? Il est puissant et toutes ses blessures se régénèrent !

Les mages feignent cette interrogation hésitante et quelques-uns s'alignent et balancent des sorts que Pilan évite dans un premier temps évite, notamment celui de Brad qui fonce vers lui en avant. Ensuite, le même mage adepte de la glace lui envoie une stalactite qui s'arrête en plein chemin, arrêtée net. En manipulant l'espace, Pilan parvient à créer plusieurs copies de cette stalactite et les renvoie aux mages alignés. Il considère qu'il s'est vengé, puisque celui qui a envoyé l'originale est transpercé en plein cou avec cette stalactite. Egiella, quant à elle, devient hors de combat, car la stalactite se plante sur son épaule.

Jetie : Egiella ! Non !

Pilan : Qu'est-ce que tu attends ? Viens ! Venge-la !

Répondant à la provocation, c'est Jetie à son tour qui libère ses pouvoirs. Il se jette sur Pilan et le repousse avec un sort combiné. Suite à cela, c'est un duel qui se déclenche entre eux deux et pendant ce court échange qui se profile entre eux deux, Jetie utilise surtout de la magie dont le résultat provoque des explosions. Emporté par sa haine, ses attaques dans tous les sens n'y changent rien : il est aveuglé par ses propres techniques et recule lui-même lorsque sa magie commence à s'épuiser. Lorsqu'il récupère, c'est Brad qui se jette sur Pilan. Pour l'éviter, il bondit de quelques mètres en arrière. Pendant ce temps, Brad dégaine son épée, car il compte bien s'en servir.

Pilan : C'est que tu t'acharnes, dis-moi ! Tu penses être leur meneur ?

Brad : Je suis comme eux. Nous t'éliminerons ensembles !

Ce faisant, tous les mages se précipitent vers Pilan et l'affrontent de manière synchronisé. Jetie reste en retrait, car deux éléments l'interpellent : le premier est la perte des pouvoirs du mage mort : en effet, Pilan trouve le temps d'absorber toute sa puissance magique et la deuxième et principale raison du fait qu'il reste en retrait est la blessure d'Egiella. Pour sauver son amie, Jetie, lui retire la stalactite qui était plantée sur son épaule et la port jusqu'à un mur d'une ruelle non loin de là où elle s'assied.

Jetie : Reste ici, Egiella et surtout, ne bouge pas ! Nous allons te protéger.

Egiella : Ne te soucie pas de moi, je vais m'en sortir...débarrasse-toi de lui, vite !

Jetie : Oui, je n'ai pas le choix, il faut que je libère de plus grands pouvoirs...

Egiella : Au fond de moi, je savais que tu cachais un grand potentiel. Il faut t'en servir !

Jetie : Mais...comment faire ? J'ai réussi mais...ce n'est pas suffisant.

Egiella : Tu peux te surpasser. J'ai confiance en toi !

Pendant que Jetie se dirige vers la mêlée, les autres mages affrontent déjà Pilan, Brad en premier. Dans un premier temps, il a fendu l'air avec son épée, jusqu'au moment où elle a paré l'arme que Pilan a fait apparaître : un baton vert électrifiant. Après quelques échanges de coups, Pilan a évité les sorts ennemis et, à présent, il exécute quelques mouvements souples et abat son bâton sur la cuisse de Brad qui prend le coup de plein fouet. Il ne l'achève pas, car Elyse puise en elle pour sauver son amoureux : le rayon de lumière qu'elle envoie est parsemée de flamme et de foudre : le bâton se désagrège et la main de Pilan manque de brûler. Il se prend ensuite un sort d'Ysille qui lui envoie une bourrasque et, vulnérable, il reçoit les sorts de Revor, Losille et de tous les autres élus de la magie qui libèrent leurs pouvoirs en même temps. De nouveau, Pilan paraît vaincu.

Un élu : Est-il...mort ?

Une élue : J'en doute.

Lors de l'instant pendant lequel les mages se rassemblent, il essaie de voir si Pilan est mort. Avant même qu'ils puissent s'en approcher, ils sont pris en pleine surprise : Pilan se téléporte au milieu de cette troupe et abat son poing sur le sol, les repoussant de part et d'autre de la rue. A présent, il a un peu plus le champ libre.

Pilan : Alors, vous venez ? Je n'en ai pas encore fini !

Les mages sont éparpillés et sonnés, et au fur et à mesure qu'ils avancent pour attaquer Pilan, celui-ci a le temps de riposter. En attendant qu'ils reviennent tous, il bondit en arrière pour avoir plus d'espace, histoire de pouvoir attaquer sans souci. Là, tous les mages l'attaquent et il envoie une nouvelle salve de sorts variés afin de les ralentir. Brad s'avance au delà des autres mages pour asséner des coups puissants et il est arrêté par Pilan.

Brad : J'ai comme cette impression que vous ne montrez pas tous vos pouvoirs.

Pilan : Vous non plus.

Pilan plie ses jambes et concentre sa magie, de telle manière à repousser son adversaire. Affronter Brad ne lui plaît plus pour le moment et il préfère se focaliser sur d'autres adversaires. En l'occurrence, Revor se téléporte derrière lui, lui saisit l'épaule et ouvre sa peau. A la vue du sang, il est un peu dégoûté, mais il essaie tant bien que mal d'affaiblir son adversaire et pour cela, il lui arrache quelques os.

Pilan : Ne comprends-tu pas ? Ces dégâts physiques peuvent être réparés lorsque je le veux !

En guise de riposte, il se retourne, saisit la tête de Revor et l'écrase contre le sol, ce qui provoque un énorme fracas. Pour se venger, Losille envoie à son tour quelques sorts et Pilan les dévie sans aucune difficulté. Quand elle commence à soigner Revor, qui peut s'estimer heureux de ne pas avoir le crâne ouvert, Pilan l'interpelle pour l'attaquer à son tour. Ysille bondit alors juste devant lui et exécute un uppercut puis génère une grosse boule de feu pour le brûler. Malgré ses os et ses entrailles calcinés, il se relève encore et toujours. Néanmoins, les mages ne lui laissent aucun répit et ce sont les quatre derniers mages pas encore nommés qui s'avancent. Les sorts qu'ils lancent sont impressionnants, mais pas assez maîtrisés.

Pilan : Les voilà enfin, les élus de la magie qui étaient restés dans l'ombre. Avant que vos copains ne reviennent, je veux savoir ce que vous êtes capables !

Un d'entre eux s'avance et il observe qu'à sa droite, un bâtiment manque de s'effondrer. Il tend alors ses deux bras pour que contrôler les débris et les faire tomber sur Pilan. Un simple coup de poing de ce dernier brise le morceau de bâtiment en plusieurs petits morceaux.

Pilan : Voilà, Yran, tu réagis comme quelqu'un qui vient de découvrir ses pouvoirs. Tu ne libères que tes possibilités extérieures et non pas le potentiel qui est en toi.

Yran : Vous connaissez mon nom ?

Pilan : Bien sûr, tu n'as pas entendu ce que j'ai dit tout à l'heure ? Un simple sort me permet déjà de connaître. Tu es Yran, un jeune guerrier Unukorien féru d'honneur. Et elle, c'est une amie à toi, je ne me trompe pas ?

La fille à côté d'Yran balance une hachette que Pilan dévie. Ce n'était pas l'attaque qu'elle avait prévu, puisque elle envoie un rayon de glace qui est dissipé par son adversaire et ça, ça l'étonne, puisqu'elle y a mis tout du sien, elle reste bouche bée.

Pilan : C'était presque impressionnant, Dravonne. Mais on dirait que mêmes les Unukoriennes ont du mal à se séparer de la magie élémentaire.

Dravonne : Mais quel est cet adversaire ? Sa réputation est parfaitement fondée, ma parole !

Pilan : Je veux en voir plus de vous avant que je ne vous inflige votre ultime supplice !

Soudain, Pilan est agrippé par les deux bras et mordu par les deux élus de la magie restants. Ils claquent son bras avant de lui infliger des sorts hors du commun et indescriptibles. Néanmoins, encore une fois, Pilan se reprend vite et les repousse tous les deux. Un peu blessés et essoufflés, leurs efforts ne sont pas considérés comme vains car Pïlan est tout de même un peu amoché.

Pilan : C'était un peu plus impressionnant... Jesine et Rekin. Vous avez le sang chaud et la brutalité dans l'âme. Vous venez sans doute d'Haeli, vous. Du nord d'Haeli.

Rekin : Comment as-tu deviné ?

Pilan : Au fil des années, on finit par connaître les recoins de Déra et reconnaître d'où vient chaque habitant.

Jesine : Comment allons-nous faire pour le vaincre ?

Pilan : Il n'y pas moyen.

Pilan plie les genoux et pose une jambe devant l'autre lorsque les autres élus de la magie s'approchent. Thane surgit alors du ciel et abat son zabantô sur lui, il le pare alors de ses deux mains.

Pilan : Tu utilises la même technique ?

Thane lui écrase puis assène un coup à la joue de son adversaire. Ce dernier concentre sa magie pour anéantir Thane, mais il ne parvient qu'à traverser son corps avec son poing.

Pilan : Tu ne maîtrises vraiment pas n'importe quel magie, en fait !

Pilan recule et dans cette rue, il parvient à avoir une vue de large. Les élus de la magie s'approchent de lui et quelques mages dont Thane les accompagnent sur leur lancée, mais ce sont surtout eux qui sont présents pour affronter Pilan.

Pilan : Elus de la magie, êtes-vous des humains ou des représentations symboliques ? Tout porte à croire que c'est la deuxième solution. Nous avons trois Unukoriens : Brad, Yran et Dravonne, deux Haeliens : Rekin et Jesine , quatre Graefiens : Ysille, Jetie, Revor et Losille et une Vauvordienne : Elyse. C'est tout à fait fascinant.

Losille : Tout ce dont nous sommes capables...c'est impressionnant !

Jesine : Ca ne sert à rien contre lui !

Yran : Si nous coopérons tous, nous pouvons les vaincre !

Pilan : Si vous ne réveillez pas vos pouvoirs, ce n'est pas grave : il est contenu en vous. J'ai fini de m'échauffer. Approchez donc, je vais vous annihiler les uns après les autres et absorber vos pouvoirs !
Dès qu'ils s'approchent, Pilan est repoussé. En effet, Brad et Elyse présentent en avant-plan et se prennent la main afin d'effectuer un sort combiné. De même, les autres mages décident de l'attaquer par couple et les sorts sont lancés dans tous les sens, parfois de manière désorganisés. Dans toute cette rue, le combat devient impossible, car les bâtiments vides s'effondrent et enfin, chaque mage semble réveiller définitivement ses pouvoirs. Et comme Pilan le souhaite, le combat symbolique entre lui et les élus de la magie débute définitivement.

Il y a plusieurs raisons qui permettent à la partie sud de la ville de Dagoni d'être protégée et conservée et si le courage du commandant Renet constitue l'une d'elle, il faut dire aussi que les soldats du vieux continent qui ont envahi la place étaient à la base menés par leurs principaux chefs : Gadan, Tordin et Loghain. Eux tombés, ils ne font que tuer sans réfléchir et sans véritable but, ce qui réduit fortement leur efficacité. Ils sont donc de moins en moins à pénétrer dans cette place qui reste toujours le lieu de vastes affrontements. Les dernières soldats qui ont constitué les troupes de Korus ont donc rejoint les autres et eux-mêmes défendent la place, à présent. Daruca reste dans les endroits où elle dispose d'assez d'espace. Après avoir pivoté sur le côte, elle enfonce sa dague dans la gorge d'un soldat ennemi.

Daruca : Combien de gorges ai-je ouvertes aujourd'hui ?

Cette interrogation cessant, elle pivote ensuite vers la droite pour que sa dague s'enfonce dans le torse de ses autres ennemis, perçant leurs armures. Ses alliés, pour se défendre, s'alignent et cela dépend ensuite de leurs armes pour savoir comment ils vont se débrouiller. Beaucoup lèvent leurs boucliers afin de parer non seulement les projectiles ennemis, mais aussi, beaucoup encochent des flèches parmi les archers. Pendant un certain temps, Daruca se joint à eux pour les repousser. C'est lorsqu'au final, toutes ses flèches se sont épuisées qu'elle en profite pour avancer de nouveau. Elle range son arc puis Jald se charge de ramasser quelques projectiles à terre tant que le chemin est dégagé pour elle. Suite à cela, elle dégaine de nouveau sa dague, évite une hache ennemie, saisit le crâne de ce même ennemi et l'enfonce dans son cou. Elle exécute ensuite une roulade sur le côté et son singe manque d'être transpercé par une épée ennemie. Pour se venger, la patrouilleuse transperce le cœur de cet homme qui a essayé de tuer son compagnon.

Daruca : Si vous voulez le tuer, il faudra me passer sur le corps !

Elle parvient à trancher quelques ennemis pour avancer dans la place. De cette manière, elle en repousse le plus possible. Daruca remarque donc que la résistance ennemie commence à faiblir et elle semble satisfaite.

Daruca : Ah, nous sommes inséparables ! Et c'est bien de voir que l'ennemi n'est pas invincible !

Désormais, Daruca n'est plus avec les Unukoriens. Ceux-ci sont avec Renet qui se bat à leur côté. Le commandant d'Haeli est désormais aidé par les combattants de son royaume voisin qu'il respecte. Lorsqu'il vacille, après avoir tué un ennemi, un guerrier le prend par la main pour le ramasser.

Un guerrier : Allez-y, commandant ! Vos soldats comptent tous sur vous !

Cela fait un certain temps que Renet se bat et il commence à s'épuiser. Néanmoins, sa hache est toujours aussi tranchante et Regnak peut le voir lorsqu'il fonce vers l'avant. Renet fend quelques crânes, puis sa hache s'entrechoque avec quelques épées ennemies. Pour repousser ses ennemis, d'ailleurs, le commandant n'hésite pas à utiliser tous les moyens, car selon lui, c'est ça, un champ de bataille : il faut vaincre l'ennemi par tous les moyens. Il ne sert pas donc seulement du tranchant de sa hache, mais aussi de son manche, de ses bras et de ses jambes. De cette manière, tous ses adversaires périssent les uns après les autres. Quand un plus costaud se présente face à lui, il fait ce qu'il sait faire le mieux : il lève sa hache et fend son crâne. Cependant, le coup asséné a eu un tel impact que le bout tranchant de la hache se brise en mille morceaux, ce qui a des répercussions tout autour de lui et il tombe en arrière. Pour l'aider, Regnak, un soldat d'Haeli et un guerrier d'Unukor le portent et quittent le champ de bataille pendant un petit instant. Ils le posent derrière tout cela, contre le mur d'un bâtiment qui pointe vers le sud. Assis contre, Renet halète lentement : toutes ses blessures se sont ouvertes.

Renet : Laissez-moi là et retournez vous battre !

Le soldat : Vous êtes certain, commandant ?

Renet : C'est un ordre, oui !

Le guerrier : Non, vous méritez mieux que d'être abandonné !

Renet : C'était déjà un sacré traitement de faveur que de me porter jusqu'ici, je vous signale !

Le guerrier : On voulait vous sauver...

Renet : Je suis blessé partout et je n'ai plus d'armes. Ce n'est plus la peine que je reste en vie.

Regnak : Vous ne vous accrochez pas à la vie, comme tous les autres ?

Renet : Il y a bien un moment où il faut que ça s'arrête...

Regnak : Pas maintenant, commandant ! Regardez autour de vous ! C'est la guerre ! Ils ont besoin de vous !

Renet : Vous êtes là. Battez-vous pour moi, d'accord ?

Regnak : Mais c'est vous qui devez défendre la partie sud ! C'est ça, votre mission confiée par Korus.

Renet : Pas seulement à moi. A vous aussi. Arrêtez de vous apitoyer sur mon sort et laissez-moi là. Tous les combattants doivent se battre, c'est un fait. Allez-y !

Les trois combattants ne rechignent pas : ils obéissent à l'ordre et laissent le commandant en chef de l'armée d'Haeli à son sort, assis contre un mur, l'armure brisée, la hache en mille morceaux et les plaies ouvertes. Cette future mort rajoutée à la conscience de Regnak le fait se battre, lui et tous les soldats en armure lourde avec beaucoup plus de vivacité et d'acharnement. Pour lui, l'épée de bronze qu'il porte doit aller de pair avec son surnom.

Regnak : Je suis le guerrier de bronze ! Venez vers moi, mais vous n'irez pas plus loin !

Tel est le cri de guerre du berserker Regnak qui constitue, avec tous ses compagnons, une barrière solide contre tous ses ennemis qui se présentent face à lui. Quand son épée rentre en contact avec la chair, le sang gicle et le berserker est tellement accoutumé à cette vue que cela ne lui fait plus aucun effet. Quand les armes s'entrechoquent, le cliquetis résonnant lui donne envie de continuer et les différents échanges qu'il exécute avec un ou plusieurs ennemis se soldent à chaque fois par sa victoire. Rien n'arrête Regnak qui se bat avec autant d'acharnement que peut le faire un berserker comme lui.
Même si elle feint le contraire, Shanarie n'a plus la même motivation pour se battre depuis que Thedina est partie. Avec ses troupes, elle est remontée vers le nord et rejoint par plusieurs alliés, elle se bat désormais à une rue du port, bien à l'ouest. Tous se retrouvent donc au combat avec les troupes ennemies qui passent du nord au sud par l'ouest de la ville de Dagoni. Les efforts de la commandante en chef Urialle Ripon sont visibles car les ennemis sont gérables et pas trop nombreux et, à leur insigne, Shanarie reconnaît qu'ils ne sont pas de Vauvord, les soldats qu'elle affronte. Elle ne réfléchit pas plus que ça et se contente de se battre pour oublier le vide présente en elle. La stratégie est simple : ses alliés s'alignent afin de bloquer l'accès vers les rues qui mènent au sud de la ville. Et comme les adversaires débouchent du nord, ils doivent les attaquer de tous les côtés. Avec les siens, Shanarie affronte successivement ses ennemis. Après avoir taillé les côtes d'un, elle abat son épée avec un deuxième avant de croiser sa lame avec un troisième. C'est ensuite qu'on vient l'aider et qu'elle se retrouve face à plusieurs adversaires en même temps. Elle vacille un peu sous l'effet de plusieurs coups et elle est sauvée par la patrouilleuse qui brise son épée en l'abattant sur le dos de l'agresseur de sa maîtresse.

Loka : Restez concentrée, maîtresse !

Avant qu'elle ne puisse être attaquée, Loka assène un coup de pied à son agresseur, ramasse d'abord un poignard et le lance sur un ennemi en face d'elle : il se plante sur le cou de l'ennemi visé. Elle ramasse ensuite une épée et s'en sert pour affronter ses ennemis. Au fur et à mesure qu'elle croise sa lame contre ses adversaires, elle parvient à faire une petite percée et à apprendre à se servir de cette épée qu'elle vient de trouver. Comme parfois, les ennemis surgissent de tous les côtés, elle pivote à plusieurs reprises et s'aide' des siens pour faire part de ses talents de bretteuse. Devant une telle motivation, Shanarie ne peut que l'aider.

Loka : Continuez ! Nos raisons de nous battre ne changeront jamais !

Pour avoir une plus grand portée, elle bondit sur le côté, plie les genoux et tend sa lame : elle parvient à transpercer un ennemi. Suivant ce modèle, Shanarie lève son épée et assène des attaques de tous les côtés afin d'être certaine de tuer ses adversaires sans difficulté. Comme souvent, ils opposent résistance, elle ne faiblit et se met elle-même en position défensive. Après quelques coups échangés, elle décide de laisser ses berserkers passer devant. Elle saisit la tête d'un ennemi qu'elle a fraîchement désarmé et lui transperce sa gorge. Quand les alliés de ce soldat décide de le venger, Sylvain, Toru et les autres berserkers approchent comme prévu.

Toru : Allons-y ! Repoussons-les jusqu'au port, si il le faut !

En avançant, le poids de son épée est combiné à l'impulsion donné par ses bras. En général, ses ennemis cèdent aux nombreux coups qu'il porte. S'approchant du mur, il assène un coup d'épaule à un soldat ennemi et le décapite. A sa droite, tous ceux qui se rapprochent sont immédiatement tués, car Toru assène des coups de sa lame de droite à gauche et, abattus contre le mur, ils sont tranchés et tués instantanément. D'autres soldats approchent par la gauche : pour éviter d'être tué, Toru pivote vers la gauche et pare l'attaque portée à son encontre. Il assène ensuite des coups de gauche à droite pour les abattre de la même manière. Il recule ensuite jusqu'au moment où d'autres berserkers arrivent à sa position pour l'aider. Pour l'aider, Sylvain dégage le heaume d'un soldat ennemi par un coup d'épaule puis fend son crâne à l'aide de sa lame.

Sylvain : Ne t'aventure pas en territoire ennemi seul, Toru !

Toru : Je n'étais pas seul et puis, nos alliés sont devant.