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Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra

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Pseudo supprimé
Niveau 10
26 juin 2014 à 20:28:58

Garv et Pilan se sont beaucoup battus dans les airs et cela leur a plu. Enchaînant les coups, leur magie s'est faite sentir dans toute la partie ouest de la ville. Ils sont donc facilement remarqués, mais rarement interpellés. Quelques fois, quelques archers tirent sur ce qu'ils considèrent comme une menace, mais les projectiles n'a aucun effet sur eux. Projeté par Pilan, Garv atterrit au sol qui s'effrite lorsqu'il tombe sur le dos. Il est tombé dans un lieu d’affrontement entre les quelques troupes d'Unukor de l'ouest et les soldats du vieux continent. La plupart continue de s'affronter, mais quelques-uns s'interrogent sur ce phénomène.

Un soldat : C'est quoi ça ? D'où vient-il ?

Un peu sonné, Garv parvient à se relever sans trop de difficultés. Il se met en garde lorsque Pilan surgit des airs.

Garv : Il n'est même pas blessé ! Comment ça se fait ? Après tous les coups que je lui ai portés, bon sang ! C'est impossible !

Ne réfléchissant pas plus, Garv accomplit un bond de plusieurs mètres alors que Pilan atterrit sur le sol avec ses pieds. Cela créé un impact qui balaie les soldats sur place : plusieurs décollent de plusieurs mètres, jusqu'à se cogner contre les murs des bâtiments.

Pilan : Tu as bien choisi ton endroit pour atterrir !

Garv : Au cas où tu ne l'aurais pas deviné, la bataille a lieu partout !

Pilan : Je sais. Alors pourquoi protéger Shanarie en particulier ?

Garv : Je ne l'ai pas protégé. Je veux juste te tuer.

Pilan : Elle a beaucoup souffert, tu sais ? Par ta faute, elle souffrira encore plus et elle mourra avec les autres.

Garv : Je m'en moque ! Tout ce que je veux, c'est te tuer ! Tu n'es pas le plus puissant et je vais te le prouver !

Pilan : Je ne suis pas le plus puissant ? As-tu la moindre idée de l'étendue de mes pouvoirs ? Tu ne sais rien de moi ! Je ne suis pas un détenteur de la magie oubliée comme les autres ! J'ai appris, tout au long de ma vie, de maîtriser des pouvoirs qui dépassent l'entendement !

Pour montrer ses pouvoirs, Pilan génère une orbe noire qui traverse la rue. Sa puissance est telle qu'une flopée de soldats sont emportés et plusieurs bâtiments désagrégés, mais Garv parvient à la dissoudre dans l'air.

Garv : Aussi puissant que tu puisses être, je te surpasserai !

Garv fonce vers Pilan, mais celui-ci le repousse d'un coup de pied retourné, une attaque au corps à corps étrange pour un mage. Le dos de Garv se fracasse contre le mur d'un bâtiment et, avant, de tomber, il s'accroche à une prise. Pilan le rejoint, le poing chargé de magie et Garv est forcé de bondir pour éviter l'attaque. La moitié du mur est brisée par le choc et Garv est encore forcé de bondir : il atterrit sur le toit du bâtiment.

Garv : Approche !

Garv ouvre sa main pour préparer un sort : il sait que Pilan va le rejoindre. Seulement, quand il le fait, il attaque en premier et fait reculer Garv jusqu'à l'autre bord du bâtiment. Après s'être couvert, bras pliés, en prévision d'une autre attaque, il dégage sa vue rapidement et aperçoit Pilan en face de lui.

Pilan : Ce duel peut se prolonger dans toute la ville, si tu veux.

Garv : Il s'arrêtera ici !

Lorsque les mages sont à une courte distance l'un de l'autre, en général, ils renforcent leurs poings avec de la magie et se battent au corps à corps et c'est ce que font Garv et Pilan. Quand leurs poings se croisent pour la première fois, une onde de choc résonne et leur effet est visible sur les bâtiments qui paraissent fragiles. Au début, Pilan attaque, puis il assiste surtout à l'enchaînement des sorts de Garv, tous plus destructeurs les uns que les autres et qui ont de moins en moins d'effet sur l'ancien maître. Après tout cet enchaînement, chacun recule, Garv est plus épuisé que Pilan.

Pilan : Il te reste encore des forces, Garv ? On dirait que tu t'acharnes pour rien.

Garv : Comment fais-tu pour résister autant ?

Pilan : Je suis surhumain, tout simplement.

Garv : Je t'aurai, par tous les moyens !

Pilan : Vraiment ? Dans ce cas, montre-moi tout l'étendu de ton pouvoir, tout ce que tu as appris ! Ne t'en fais pas, je ne résisterai pas, tu vas pouvoir t'y donner à cœur joie !

Garv : Hein ? C'est quoi ce délire ?

Pilan croise ses mains et les mains derrière son dos.

Pilan : L'histoire qui se répète indéfiniment.

Garv : Tant pis, tu as décidé toi-même de ta propre mort !

De ses deux mains, Garv charge à son tour une espèce d'orbe noir. Quand ce sort est chargé, il fonce vers Pilan et le frappe au torse. Le sort se prolonge comme une croix, une croix terriblement destructrice, faisant s'effondrer des bâtiments selon quatre lignes précises de tous les côtés. De cette manière, une trentaine de bâtiments sont détruits de façon organisée, sans parler des nombreux soldats écrasés sous l'effet de l’effondrement. Mais, curieusement, le bâtiment sur lequel se trouve Garv n'a rien. Le bras tendu, il est abasourdi : Pilan n'a absolument pas bougé d'un cil.

Garv : Hein ? Mais quel espèce de monstre es-tu ?

Il se met à rire.

Pilan : C'est tout ? Tout ce dont tu es capable. Etant donné que tu n'as toujours pas compris, je vais te montrer l'étendue de ma magie.

Sans que Garv ne puisse rien faire, il le saisit par la tête et l'écrase sur le toit. Tous deux, sous l'effet de ce sort, brisent tout le bâtiment jusqu'à atterrir au sol. Lorsque le sol est touché, une énorme explosion blanche se produit. Quand Garv ouvre les yeux, quelques minutes plus tard, il réalise où il est : un énorme cratère de plusieurs kilomètres de large a été produit, détruisant au moins un quart de la partie ouest de la ville. Il n'y a plus rien, seulement des ruines de bâtiments et des cadavres, quelques rares survivants isolés : Pilan a détruit un quartier entier de la ville. Garv est agonisant, mais n'est pas encore mort lorsque Pilan se relève et rit de lui.

Pilan : J'espère que tu as compris maintenant qu'il y a vraiment une différence entre nous deux.

Garv : Sois maudit ! Ah..tu as gagné contre moi, achève-moi, maintenant.

Pilan : Non.

Garv : Quoi ? Mais je suis ton ennemi, tu dois me tuer !

Pilan : En me demandant de t'achever, tu reconnais ta faiblesse ! C'est un spectacle délicieux. Te vaincre m'apporte une grande satisfaction, te tuer ne servirait rien. Tu peux encore apporter la destruction partout où tu iras. En fait, te laisser en vie m'avantagerait beaucoup.

Garv : Et mes pouvoirs ? Absorbe-les ! Comme tu as absorbé ceux d'Oella à sa mort ! Je suis au courant, tu sais !

Pilan : Tes pouvoirs ne sont pas assez puissants pour moi. Et puis, j'en ai absorbé assez.

Pilan commence à s'éloigner.

Garv : Reviens ! Arrête d'avoir pitié de moi !

Pilan : Tu es faible Garv et je sais ce qui t'a rendu plus faible. Comme Oella, c'est l'amour.

Garv : Béatrice ne me rend pas plus faible, au contraire !

Pilan : L'amour rend les gens faibles, miséricordieux et altruistes. C'est une faiblesse, c'est tout.

Garv : Que tu craches sur moi, passe encore, mais n'insulte pas Betea !

Pilan : Mais, vois-tu, n'y a-t-il pas de vie misérable que la sienne ? Elle se fait passer pour morte et te manipule pour prendre le pouvoir alors qu'elle est la toute dernière dans la ligne de succession et finalement, elle s'est faite avoir par l'amour lui-même.

Garv : Tu n'es pas le plus puissant, Pilan, tu m'entends ?

Pilan : Personne ne m'a jamais surpassé. Allez, je te laisse agoniser là. Avec un peu de chance, les soldats qui passeront par ici te considéreront comme responsables de ce carnage.

Garv : Où vas-tu ? Arrête de t'éloigner !

Pilan : Tu sais quoi ? J'ai mieux affaire que de tuer des personnes comme Shanarie et toi. Non, mon destin est d'affronter les élus de la magie. Ils ne savent peut-être pas tous, mais ils vont se réunir. Je les tuerai et je prendrai leur pouvoir. Rien ne m'arrêtera.

Sur ces mots, Pilan laisse Garv blessé au milieu de ce cratère et il le remonte pour s'en aller, jusqu'à se téléporter pour s'éloigner de cette partie de la ville. Le mage blessé attend impatiemment l'arrivée de Betea qui vient de découvrir le cratère, étant son seul espoir d'être soigné après cette humiliation.
La destruction du quartier entier se répercute sur les autres quartiers de la partie ouest de la ville de Dagoni. Ainsi, les combattants sont perturbés par les ondes de choc et les tremblements provoqués. C'est au moment où Rytha vient de percer le cou d'un ennemi : elle l'a évité une quinzaine de fois avant de percer ses défenses et de le tuer. Le tremblement la fait tomber vers l'avant, sa tête se cogne contre le sol et elle est sonnée. Quelques soldats du vieux continent s'approchent pour l'achever, mais Aureg surgit de la droite et les pourfend l'un après l'autre avant de relever son amoureuse.

Rytha : Ah, Aureg ! Heureusement que tu es toujours là pour moi !

Aureg : J'espère être toujours là pour toi. Mais cette bataille risque de nous séparer : elle a eu plus d'ampleur que prévu. Regarde ce qui vient de passer.

Rytha : Justement, il s'est passé quoi ?

Aureg : Une partie de la ville a été détruite, un peu plus au sud.

Rytha : Hein ? Mais c'est impossible !

Aureg : Il s'y passe des phénomènes étranges, je te le dis !

Rytha : J'ai...j'ai peur. Je ne veux pas mourir !

Aureg : Je vais te dégager le chemin. Les envahisseurs surgissent de partout et il faut les arrêter !

L'épée du guerrier qu'il place verticalement scintille et pour revenir à l'assaut, il taille les côtes d'un soldat ennemi. Quelques guerriers d'Unukor l'accompagnent dans son entreprise : après toutes ses années, Aureg est parfaitement entraîné et il est capable d'affronter et de vaincre les soldats des armées ennemies. Rytha est tellement impressionné par lui qu'elle ne bouge plus pendant un petit temps et prend du retard.

Lantan : Rytha, il faut se battre !

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 juin 2014 à 20:29:54

Lantan exécute une roulade vers l'avant, sort de nouveau son arc et décoche une flèche qui s'abat sur sa cible. Il s'aperçoit qu'il n'a pas perdu la main et mène une dizaine d'archer pour passer vers l'avant dans cette rue remplie d'habitations où les soldats alliés passent d'ouest en est. Pendant que les archers avancent, Rytha aperçoit un soldat ennemi portant une hache qui fait tomber son adversaire avec un balayage puis fend son crâne en abattant sa hache sur lui. Intervenant trop tard, l'espionne surprend le soldat ennemi et lui perce le cou : il tombe vers l'avant, à plat ventre et se met contre le cadavre du soldat qu'il venait de tuer.

Rytha : Voilà de quoi je suis capable !

Elle tourne alors sa tête vers la droite pour voir l'état de la situation et exécute deux pas vers l'avant. Elle n'en exécute pas plus car elle entend un cri provenant de sa gauche.

Rytha : C'est une maison !

L'espionne observe l'intérieur : il s'agit d'une jeune femme qui crie et qui pleure, tenant un nourrisson dans ses bras, probablement le sien. Rytha souhaite les aider, car le bâtiment commence à s'effondrer sur elle.

Rytha : A l'aide ! Quelqu'un !

Comme personne ne répond à ses appels résonnants, elle comprend que seul quelqu'un qu'elle connaît pourra l'aider. Comme Aureg est situé trop loin, elle interpelle Lantan.

Rytha : Lantan ! J'ai besoin de ton aide !

L'archer en question se retourne au moment où il encoche une flèche.

Lantan : Quoi ? Que se passe-t-il ?

Rytha : Il y a encore des citoyens qui n'ont pas évacué !

Lantan : Je sais.

Rytha : Mais là, regarde ! Il y a une femme qui tient un bébé ! Nous avons libéré la rue et pourtant, elle reste à l'intérieur, exposée au danger, car son bâtiment s'effondre à cause de la magie environnante présente !

Lantan : Nous ne pouvons pas sauver tout le monde.

Rytha : Quand es-tu devenu égoïste ?

Lantan : Je ne suis pas égoïste, Rytha, je suis réaliste. Je ne suis pas un sauveur. J'ai juste accompli ce que l'on me demandait, chaque fois que je faisais des missions pour l'association d'Unukor. De temps en temps, je fais des actions à part, influencé par Aureg, mais non, je n'ai jamais été quelqu'un qui sauve les gens innocents. Quand quelqu'un doit mourir, il meurt. Voilà, je ne dis pas ça à tout le monde, Rytha. Il fallait que tu comprennes.

Rytha : Tant pis. Je vais aller les sauver moi-même !

Lantan : Quoi ? Non, attends, c'est dangereux !

Restée proche de ce bâtiment, Rytha ouvre la porte d'entrée à la volée. Non seulement l'architecture de la maison est pauvre, mais en plus, plusieurs meubles et objets de décoration se sont effondrés. L'espionne pénètre ensuite dans la salle où la jeune femme et son nourrissons en train de pleurer se trouvent. Tout est en pierre, car les meubles en bois sont renversés par terre et les habitants en question se tiennent contre le mur près de la fenêtre : la jeune femme est assise et l'air extérieur ne la comble pas puisqu'elle semble avoir froid : le feu de la cheminée ne crépite plus car tous les bois placés dessus sont désormais usés.

Rytha : Madame ! Le bâtiment s'effondre ! Vous devez partir d'ici !

La jeune femme : C'est la guerre dehors. Il vaut mieux que ça finisse maintenant. Pour mon petit et moi.

Rytha : Non, vous pouvez encore survivre ! Evacuez la ville ! Nous sommes venus vous libérer !

La jeune femme : A quoi bon ?

Rytha : Vous avez encore une vie à mener ! Dagoni subi peut-être des dégâts, mais ses habitants peuvent s'en sortir indemnes !

La jeune femme : Vous êtes sûre ?

Rytha : J'en suis sûre ! Je m'appelle Rytha Voluntiis, je suis une espionne de l'association d'Unukor et j'ai juré de défendre non seulement mon royaume, mais aussi tout le pays et Dagoni en fait partie. Je n'ai jamais failli à mon devoir et mon but est de protéger la veuve et l'orphelin, comme le dit le dicton. Vous pouvez avoir confiance en moi !

De nouveau, le bâtiment tremble.

Rytha : Allez, vite !

La jeune femme : Vous avez raison. Mon petit mérite de mener sa vie.

Lentement, la jeune femme se relève, pour ne pas faire de mal à son bébé et commence à sortir. Elle est un peu aveuglée par le Soleil qui rayonne à l'extérieur mais elle ne s'arrête pas et se dirige vers l'ouest, dans la partie libérée, pour évacuer.

Rytha : Ca alors, j'ai vraiment sauvé quelqu'un ? Je peux être fière de moi !

En exécutant un pas de travers, son pied glisse et elle tombe en arrière. C'est lorsque qu'elle est couchée sur le dos, sur la pierre qui constitue le sol de cette pièce qu'un bout du plafond commence à s'arracher : une poutre en bois, venant de l'étage perce le plafond et tombe verticalement sur Rytha.

Rytha : Oh, non ! Non ! Non ! Non !

Voyant sa mort arriver, elle ferme les yeux. Lorsqu'elle les ouvre, la poutre s'est arrêtée net. A une trentaine de centimètres d'elle, Lantan la soulève par le bout, en puisant dans toutes ses forces. Il se trouve qu'après avoir rangé son arc, il est venu la sauver en entrant dans ce bâtiment, interrompant son combat.

Rytha : Lantan, tu es...venu me sauver ?

Lantan : Je n'avais pas le choix ! Aureg est mon ami ! Comment aurait-il réagi si j'avais laissé mourir son amoureuse ?

Rytha : Merci beaucoup ! Je retire tout ce que j'ai pu dire sur toi !

Lantan : Aide-moi à soulever cette poutre, elle est lourde !

Mais, lorsqu'elle entend le bâtiment trembler, Rytha, au lieu d'aider Lantan, exécute une roulade sur la droite pour se sauver. La poutre s'écrase sur la pierre et quand elle ouvre les yeux, elle tousse à plusieurs reprises à cause de la poussière. Quand elle se dissipe, elle commence à se relever : à sa droite, Lantan a glissé et désormais, il est couché sur le dos, empalé par la poutre.

Rytha : Lantan ! Que s'est-il passé ?

Complètement immobilisé, chaque respiration lui est brutale. La poutre l'a transpercé à un endroit où le sang coule à flots et pour le moment, on peut dire que ça lui est fatal.

Lantan : Tu peux le voir par toi-même. Cette poutre était lourde ! Maudit soit-elle !

Se redressant, Rytha saisit la poutre et essaie de la soulever, mais rien n'y fait : elle ne bouge pas d'un cil.

Lantan : Arrête d'user tes forces pour rien ! Tu ne pourras pas la soulever, tu n'as pas assez de forces ! Je suis fini...

Rytha : Non, malgré tout ce qui a pu se passer, je ne veux pas que tu meures !

Lantan : Laisse-moi faire ce que je veux, pour une fois ! J'ai jamais sauvé personne de moi-même. Chaque fois, j'étais avec Aureg, surtout quand il a fallu te sauver. C'est toujours lui qui le voulait en premier. Aureg, le beau guerrier qui voulait sauver tous les innocents et Lantan, son acolyte, l'archer que rien n'arrête ! Nous formions un beau duo, ah ça oui, jusqu'au moment où tu es arrivée !

Rytha : Arrête de me faire culpabiliser !

Lantan : Je ne culpabilise personne, à part cette maudite poutre ! Elle a été plus forte que moi !

Rytha : Qu'est-ce que nous allons faire sans toi ?

Lantan : Vous continuerez à vivre. Il était bien beau, notre duo, mais il ne pouvait pas durer éternellement ! Il fallait bien qu'un jour ou l'autre, un beau guerrier comme lui trouve l'amour ! Je n'ai pas eu cette chance.

Rytha essaie de contourner Lantan qui souffre, et elle s'aperçoit que le bâtiment ne va pas tarder à s'écrouler. Elle aperçoit alors Aureg, suivi par quelques guerriers qui restent dans la salle d'entrée, qui a rengainé son arme

Aureg : Je viens de voir une jeune femme et son nourrisson partir vers l'ouest et euh...que s'est-il passé ?

Lantan : Je n'ai pas réussi à vaincre la poutre, mon ami ! Des mercenaires, pas de problème ! Des soldats ? J'en fais mon affaire ! Mais une poutre, c'est trop pour moi...

Rytha : C'est de ma faute...

Aureg : Arrête de dire ça, Rytha !

Rytha : Si ! Je suis entrée, j'ai sauvé les habitants puis j'ai dû moi-même être sauvée !

Aureg : Tu l'as sauvée, Lantan ?

Aureg se rapproche pour voir l'état de son ami et de son amoureuse. Etant donné l'état de l'archer, le guerrier commence à pleurer.

Aureg : Bon sang, Lantan, tu es empalé !

Lantan : J'avais remarqué !

Aureg : Mais pourquoi ? Pourquoi as-tu sauvé Rytha ? Je crois que tu ne l'aimais pas !

Lantan : Peut-être qu'elle ne le méritait pas. Il y a diverses raisons pour lesquelles j'ai commis ce geste. Il faut se rendre à l'évidence, Aureg. Notre duo était bien et notre trio l'était peut-être encore plus, mais il fallait bien que ça se finisse un jour. Et maintenant, voilà que j'ironise sur ma propre mort et qu'on me reprochait d'être trop sérieux pendant toute ma vie !

Aureg : Lantan, je ne sais pas si je peux continuer sans toi...

Lantan : Il y a encore elle. Et puis, je sais que tu en es capable. Je n'ai plus de famille depuis longtemps, vous avez été mes deux seuls amis, les autres, juste des connaissances. Je regrette un peu, mais c'est ainsi.

Aureg s'agenouille et prend la main de son ami.

Aureg : Merci pour tout, Lantan, mais je dois te laisser. La guerre n'est pas finie.

Lantan : Bientôt, elle se terminera. Allez vous-en, maintenant ! Laissez-moi en paix ! Le bâtiment va s'effondrer, il faut que vous partez loin d'ici ! Et puis, vous ne serez pas que vous deux bien longtemps, il faudra juste attendre quelques mois. Et ouais, je suis au courant !

Aureg souhaite rester près de son ami jusqu'au bout mais au fur et à mesure que le temps passe, le plafond s'écroule. Il prend donc Rytha de ses deux mains et la porte à l'extérieur, accompagné par ses guerriers. A peine ont-ils eu le temps de s'enfuir que le bâtiment, qui ne tenait pas, s'effondre. Aureg, qui porte toujours Rytha qui ne parvient plus à marcher, demeure immobile face à ce spectacle, alors qu'il se tient dans la partie de la rue libérée.

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 juin 2014 à 20:30:51

Aureg : C'est fini ? Tu m'abandonnes comme ça, Lantan, alors que je suis venu te rejoindre ? C'est ton choix, je ne peux rien faire contre, rien du tout !

Comme ses larmes coulent à flots, elles tombent sur Rytha qui est émoustillée. Suite à cela, Aureg pivote et, toujours en portant l'espionne, marche en direction de l'ouest.

Rytha : Eh ! Où vas-tu ?

Aureg : Tu ne sais plus marcher, n'est-ce pas ?

Rytha : Mais, je veux bien essayer...

Aureg : Non, si tu retournes au combat, tu risques toi aussi d'y passer. Et tu sais quoi ? J'en ai marre de me battre ! Je n'en peux plus de voir des gens mourir ! Je souhaite juste un peu de paix et d'amour...

Rytha : Nous n'aurions pas dû le faire sans être mariés. Et maintenant que je suis enceinte, que mes mouvements ont été ralentis, je me rends compte que je ne peux plus me battre. Quand nous aurons gagné, est-ce que nous pourrons nous marier vite fait ?

Aureg : Nous n'avons pas le choix.

Rytha : Et as-tu déjà une idée du nom ?

Aureg : A moitié. Si c'est un garçon, nous l’appellerons Lantan.

Pour eux, la bataille se finit ainsi. Parcourant cette rue d'est en ouest et, par conséquent, la revisitant, leurs seuls obstacles sont les cadavres, les armes émoussées et les débris. C'est ainsi qu'ils rejoignent les réfugiés et quittent la ville de Dagoni.
C'est toujours dans le port de Dagoni que la bataille regorge d'intensité. D'ouest en est, c'est de pire en pire. En effet, dans la partie ouest, le combat est plutôt égalitaire et comme les projectiles ne sont plus tirés, c'est un combat très terre à terre. En plus de cela, Urialle est une meneuse charismatique qui sait y faire avec les alliés aussi bien qu'avec les ennemis et sait les faire attaquer sans qu'il n'y ait trop de pertes face à l'adversaire. A la prochaine partie du port à l'est, la situation est déjà plus problématique. Déjà, comme Diane est submergée, Ladia use d'une stratégie étrange pour la sauver, se situant près d'elle : elle la saisit par le col et la jette sur le côté. Elle reprend ensuite le combat pour elle avec sa lame et la croise avec les cinq soldats épéistes qui lui font face. Elle transperce un premier et ensuite, il suffit qu'elle se baisse pour que les deux autres, en face l'un de l'autre, se pourfendent. Le quatrième et le cinquième sont aussi rapidement éliminés, elle les tranche plusieurs fois pour cela. Elle relève ensuite Diane en la prenant par la main.

Ladia : Désolée, je n'avais pas le choix.

Diane : Ce n'est pas grave, vous m'avez sauvée ! Décidément, vous n'êtes pas notre lieutenant pour rien !

Ladia : Ce n'est pas fini.

Disant cela, Ladia est confrontée à un autre ennemi. Elle effectue un pas sur un côté et celui-ci s'écrase par terre, victime d'un croche-pied. Pendant que Diane l'achève, Ladia observe que les espions chargés de retenir la plateforme et qui y sont donc retournés sont submergés. Ladia pousse et transperce quelques soldats pour les rejoindre. Lorsqu'elle se rapproche de la mer, elle en bouscule un de l'épaule, il tombe à l'haut et le poids de son armure l'empêche de nager : il coule.

Ladia : Est-ce que vous parvenez à retenir la plateforme ?

Un espion : Nous avons beaucoup de mal !

Wulfrich : Nous devons pourtant les retenir ! Sinon ils vont...

Ladia : Sinon ?

Dothina : Les boulets de canon vont de nouveau être tirés !

Mais c'est déjà le cas. Un boulet de canon est tiré d'un bateau lointain et le bâtiment visé l'est bien. C'est le bâtiment où se trouvent Elrond et Garon et quand les archers le voient arriver, ils bondissent dans tous les sens. En l’occurrence, Garon et Elrond ont à peine le temps de ranger leur arc qu'ils plongent déjà vers l'avant. Elrond manque d'être emporté par les débris, mais son ami le saisit par le col alors qu'il vient de s'accrocher à une prise. Les archers restés accidentellement sur ce bâtiment décollent, complètement emportés par le projectile : ceux qui ne meurent pas par l'explosion sont écrasés par l'impact du sol ou des débris.

Elrond : Merci, Garon, mais nous sommes toujours exposés aux tirs !

Garon : Trois de mes amis sont morts ! Je ne te laisserai pas mourir à ton tour !

Elrond : Je veux bien, mais je fais comment.

Garon : Bondis et accroche-toi au bâtiment suivant !

Elrond : Je veux bien essayer...

Elrond s'applique et parvient à bondit jusqu'au mur et s'accrocher à une prise comme l'a fait Garon. Au final, ils grimpent tous les deux, avec d'autres archers évidemment. Dès que ces gestes ont été accomplis, ils reprennent leur arc et tirent leurs flèches avec autant d'intensité, la bataille se poursuit.
Si le bouclier de Thane a cédé au milieu, ses pouvoirs n'ont pas de limites. Son zabantô constitue son arme principale et il s'en sert à outrance pour abattre ses ennemis. Il est bien suivi, de tel sorte que son avancée se fait rapidement. Les bateaux sont à sa portée, désormais.

Un soldat : Vous menez nos troupes, Thane Naraka. Mais personnellement, je propose de pénétrer sur les navires et d'éliminer les soldats à l'intérieur. N'est-ce pas une meilleure solution ?

Thane : J'ai peut-être une meilleure idée.

Avant que Thane n'ait pu faire quoi que ce soit, il aperçoit un soldat ennemi tomber dans l'eau. Lorsqu'il se retourne, entre deux petits groupes de Graef qui percent les défenses de l'ennemi dont Aaron qui les égorge, il aperçoit Ysille qui enflamme son poing gauche et, dépliant son bras, éjecte un ennemi dont le visage brûle jusqu'à ce qu'il atterrisse à l'eau, déjà blessé par l'impact. Puis, la jeune fille le rejoint.

Ysille : Thane, je suis si contente de te revoir !

Thane : Ysille ? Tu n'es pas censée être avec les autres mages à l'est ?

Ysille : Avec les autres mages comme Brad et Elyse, nous sommes remontés vers le nord. Et je voulais absolument te rejoindre ! Je vois que la situation est catastrophique, ici.

Thane : Ca pourrait être pire. J'ai juste l'impression qu'à l'est, ils sont submergés.

Une soldat : C'est toi qui es responsable du puissant sort lancé à l'ouest ?

Ysille : Euh...non, pas du tout ! Mais je peux lancer des puissants sorts, si vous voulez !

Pour montrer ce dont elle est capable, Ysille lance justement un sort. Il paraît invisible, inerte. Pourtant, lorsqu'il rentre en contact avec un bateau qui fonce droit sur eux, l'engin explose, le bois virevolte et l'équipage coule en un rien de temps.

Thane : Tu t'es bien servi de ce que je t'ai appris ! Ce bateau ne naviguera plus vers nous.

Ysille : Oui, mais je ne sais si je vais être capable de relancer ce sort !

Pour le moment, Ysille aide Thane à repousser les bateaux du nord, en attendant de voir ce qui risque de se passer. Amroth, de son côté, vient de voir les prouesses dont était capable Ysille. En ce moment, il vient d'utiliser un sort de glace : il a généré une stalactite pour transpercer le front d'une ennemie.

Amroth : Regardez ! Ysille est venue ici !

Angelica revient vers l'avant : elle exécute une roulade vers l'avant, sort une flèche de son carquois, l'encoche puis la décoche, comme à l'accoutumée. Elle a tout de même posé son regard vers l'ouest pendant un instant.

Angelica : Elle a réussi à remonter vers le nord en si peu de temps ?

Amroth : Le temps passe vite, il faut croire. Et vous avez vu le sort qu'elle vient de lancer ?

Egiella : Oui, c'était impressionnant !

Amroth : C'était vrai alors, nous avions une élue de la magie parmi nos rangs ! Ne t'inquiète pas, Oella, ton héritage est conservée !

Dans cette partie du port, même si les boulets de canons ne sont plus tirés, les soldats ennemis fondent tout de même sur eux et bientôt, les mages n'ont plus assez d'énergie pour générer des bouclier protecteurs. En revanche, les sorts offensifs qu'ils lancent sont assez puissants pour les repousser pendant un temps. C'est pour Garulf qu'Amroth s'inquiète le plus, car au moment où il le voit, le vétéran fait face à de nombreux ennemis.

Amroth : Ca va aller pour Garulf ?

Angelica : Mais oui ! C'est un solide, ne t'inquiète pas, les rumeurs sur lui sont avérées !

En ce moment, Garulf affronte un soldat à la hache. Il suffit qu'il lui écrase le pied pour que son adversaire lâche sa hache et tombe à genoux. Le vétéran lève alors son épée et lui fend le crâne et pendant que son ennemi meurt en tombant sur le côté, Garulf aperçoit un énorme bateau au loin.

Garulf : C'est quoi, ça ? Soldats, restez sur vos gardes !

Il s'agit du bateau de Loghain qui se dirige droit sur eux. Loghain est plus déterminé que jamais à prendre ce port et à poser le pied à Dagoni et pour cela, des centaines de soldats, gardes et hommes d'équipage l'accompagnent sur cette caravelle composée de trois mâts : un à l'avant, juste derrière lui et sa cousine, un au milieu, et un derrière, juste devant la proue. Le pont comme l'intérieur est composé de soldats équipés de divers armes au corps à corps comme des épées, des haches et des marteaux de guerre, principalement, et aussi composé d'archers et d'arbalétriers, dont certains sont situés au sommet des différents mâts. Ce navire est également composé de nombreux canons et est donc prêt à accomplir le siège d'une grande cité.

Loghain : Dagoni apparaît devant moi ! C'en est fini !

Emporté par un vent très variable, le navire se dirige droit vers le sud à une vitesse raisonnable, de tel sorte que désormais, ils ne sont plus qu'à une centaine de mètres du point libéré où ils veulent accoster. Cependant, avant d'arriver à ce point choisi, un boulet de canon survole leur bateau et atterrit sur l'eau : le pont est un peu mouillé et quelques soldats le sont aussi, recrachant l'eau salé qu'ils viennent d'avaler.

Loghain : Hein ? Qu'est-ce que c'est ?

Un soldat s'approche pour les informer de la situation, mais déjà, Leane regarde vers l'ouest et aperçoit un bateau qui surgit de nulle part.

Leane : C'est un bateau de la flotte Naraka qui vient de nous tirer dessus !

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Niveau 10
26 juin 2014 à 20:31:43

Loghain : Hein ? Mais d'où vient-il ?

Le capitaine de la flotte se dirige vers le bord ouest de son propre navire. Là, il voit un navire qui se rapproche : il est piloté par la capitaine de la flotte Naraka, de fait, Laïra Naraka. Tenant sa pique, elle se tient à l'avant de son bateau avec elle aussi beaucoup de soldats sur le pont. Trois énormes mâts sont plantés sur ce pont, tenant filets et arborant chacun un voile sur lequel figure le symbole de ce clan. Alors qu'ils s'approchent du bateau de Loghain, Laïra s'adresse à un de ses meilleurs soldats, méconnaissable car portant une armure intégrale en plates qui couvre sa tête par un heaume.

Laïra : Merci, camarade, d'avoir laissé ce bateau sur la berge est de la principauté de Dagoni !

Le soldat : Pas de problème, je n'ai fait qu'obéir aux ordres !

Laïra : Pour beaucoup, obéir aux ordres est déjà un accomplissement en soi. Vous savez qui dirige ce bateau ?

Le soldat : Si je ne me trompe pas, il s'agit de Loghain Nagran, capitaine de la flotte de Vauvord.

Laïra : L'un des pires ennemis du clan Naraka, donc. Il est impératif de l'éliminer maintenant. Il n'a que trop survécu et à présent, il s'apprête à pénétrer dans le port.

Le soldat : Nous pouvons l'arrêter.

Laïra : Les canons sont chargés ?

Le soldat : Tout à fait.

Laïra : Le premier tir n'était qu'un test, nous sommes avertis. Dirigez le bateau en direction du nord et dès qu'ils seront assez proches, tirez !

Le soldat interpellé exécute l'ordre sans rechigner. Il commande au pilote se chargeant de diriger le bateau par la proue d'exécuter la manœuvre et c'est ce qu'il fait. Auparavant pointant vers l'ouest, le navire de la flotte Naraka change doucement direction pour pointer vers le nord, tout en poursuivant légèrement sa route vers l'ouest. Alors que son navire affronte encore les vagues, Loghain s'interroge sur ce qu'il vient de voir, en vitesse.

Loghain : La flotte Naraka ? Mais c'est impossible ! Les quelques bateaux étaient placés à Unukor, selon les renseignements ! A l'ouest ! Pas à l'est !

Leane : C'est un bateau isolé dirigée par la capitaine de la flotte de Naraka, Laïra Naraka, je peux la voir d'ici !

Loghain : Vraiment ? Peut-être que ça change tout, alors...un seul bateau...nous pouvons les détruire facilement !

Leane : Agissons vite, il se dirige sur nous !

Loghain : Cap vers le nord ! Mettons les bateaux en parallèle pour tirer les canons !

Les ordres donnés, le bateau de Loghain fait demi-tour. Dès lors, les soldats se placent différemment, les archers encochent leurs flèches, même si dans un bateau comme dans l'autre ce sont des projectiles usuels et les soldats dégainent leurs armes, Loghain et Leane se place près du grand mât et dégainent leur épée alors que la proue ne cesse de tourner.

Loghain : Un capitaine contre une autre capitaine ! Voilà le moment que j'attendais tant : prouver quel royaume est le plus fort !

Et, emportés par les vagues, les bateaux se rapprochent, les archers se courbent et les canons sont chargés des projectiles adéquats. Une bataille maritime est sur le point de commencer près du port, Garulf est content d'être aidé par Laïra, qu'il pensait plus à l'ouest, mais en réalité, elle était restée à la position de départ afin de combattre en mer. Une fois que les bateaux sont à une distance suffisamment grande, Loghain ordonne un ordre en baissant son épée.

Loghain : Tirez !

De part et d'autres, les tirs sont effectués. Il se trouve que les canons du bateau de Vauvord visent les canons ennemis afin d'empêcher leurs propres ennemis de tirer sur eux mais lorsqu'ils le font, c'est trop tard, ils visent au même endroit, la raison en est simple : c'est une tactique prisée dans tout le pays de Carône, quelque soit le pays. Ainsi, la partie bas de chaque bateau est touchée, les canons sont détruits les uns après les autres et ceux qui chargent les boulets sont tués par les explosions. Pour le moment, les bateaux ne coulent pas sous l'effet de ces tirs. Pendant ce temps, une pluie de flèche tombe en premier temps sur le bateau de Loghain : quelques soldats sont touchés et abattus sur place, les mâts sont touchés à plusieurs reprises et le voile est même déchiré lors d'un tir. La pluie de flèches s'abat alors aussi sur le bateau de la flotte Naraka, avec les effets similaires.

Laïra : Nous sommes touchés !

A présent, les bateaux sont assez proches. Leur proximité est telle qu'un soldat du bateau de Loghain pose ses pieds sur le bord et bondit pour atteindre l'autre, il tombe à l'eau. Un deuxième essaie et se prend une flèche avant de tomber à son tour dans l'eau. C'est lorsque les deux bateaux rentrent en collision que les combattants sont sûrs de pouvoir pénétrer d'un côté comme d'un autre. En l'occurrence, une vingtaine de soldats bondissent chacun de l'autre côté avant que les bateaux ne se séparent, le bois les composant étant désormais effritée. Quelques flèches rendent la plupart des débarquements éphémères. Dès que Laïra voit un ennemi, elle saisit sa pique par ses deux mains, le transperce et le pousse dans l'eau d'un coup de pied. Si les soldats de Vauvord ne font pas long feu face à ceux de Naraka, les soldats de Naraka, sur le bateau adverse, ne tiennent pas longtemps, submergés par le nombre.

Loghain : C'est notre bateau et vous n'y restez point longtemps !

Ce qu'il dit est vrai, car la moitié des soldats sont jetés à l'eau à peine ont-ils posé le pied sur le pont. Quelques-uns parviennent plus loin et tuent quelques soldats, puis Loghain et Leane foncent vers eux et croisent le fer avec leurs ennemis. Après quelques échanges, ils les abattent sans distinctement.

Laïra : N'éloignez pas le bateau de celui de l'ennemi !

Laïra évite une flèche puis saisit le filet qui sert pour grimper au mât. L'archer qui se tient au sommet est percé d'une flèche dans l'oeil et tombe vers l'avant, elle se décale donc vers la droite pour l'éviter. Lorsqu'elle parvient au sommet, elle saisit de sa main droite une corde tendue, sa main gauche tenant fermement sa pique et s'élance. Grâce à la corde, elle parvient jusqu'au grand mât adverse et l'archer qui a tué l'autre archer la vise, à présent. Elle lâche la corde et atterrit sur lui : en l'air, elle lui assène un coup de pied et il chute jusqu'au pont où il s'écrase.

Leane : Laïra Naraka est au mât ! Abattez-la !

Quelques archers se retournent et la visent, mais après avoir envoyé une première salve de flèches, ils sont eux-mêmes abattus par les archers de l'autre navire qui souhaitent la défendre. Laïra saisit la corde du bateau ennemi, et, tendant sa pique, elle parvient à un autre mât où elle transperce l'archer posté là. Son trajet ne se finit pas puisque avec cette corde, elle revient sur son bateau et bondit jusqu'au filet d'où elle vient.

Laïra : Rapprochez-vous ! Il en reste encore !

Pendant que Laïra descend le filet et reprend sa pique à deux mains, les soldats de son navire se prépare à tout. La direction prise par les navires combinée à l'effet des vagues contribue à rapprocher les deux engins. Là, quelques archers s'alignent : les tireurs se placent au bord droit du bateau de Loghain et ceux en face au bord gauche et ils font ce qu'ils savent faire le mieux : tirer. Et quand les flèches sifflent l'air, elles ratent rarement leur cible. Quand un archer est percé d'une flèche dans la poitrine, soit il tombe en avant, dans l'eau, soit il tombe en arrière, sur le pont et dans tous les cas, il meurt. Après qu'une quinzaine de leurs archers ait été éliminé en quelques secondes, un épéiste de la flotte de Naraka bondit sur la bordure et prépare son saut jusqu'à l'autre bateau.

Laïra : Non, attends !

C'est trop tard puisqu'il a déjà accompli son geste. Seulement, avant même qu'il puisse parvenir de l'autre côté, un arbalétrier bloque sa route et comme le carreau qu'il a envoyé s'abat sur la poitrine du soldat, son avancée s'arrête net et comme beaucoup d'autres. Pour se venger, son ami lance une dague qui se plante pile entre les deux yeux d'un ennemi en face de lui. Peu de temps après, les bateaux rentrent de nouveau en collision, cette fois-ci de manière plus violente. Les navires chavirent, mais chaque soldat essaie de passer à l'autre bateau pour débuter des combats au corps à corps.

Loghain : Finissons-en !

Dans un premier temps, tous ceux qui bondissent de l'autre côté sont éliminés. Sur son bateau, Laïra en est la principale cause : son premier ennemi est directement transpercé, imprudent qu'il était, le deuxième croise une fois son épée avec elle avant qu'elle ne baisse l'arme de son adversaire puis plante de nouveau sa pique sur son torse, le troisième croise à plusieurs reprise son épée avec sa pique, elle frappe alors son casque de sa manche pour le déstabiliser et exécute un coup de pied retourné qui le fait tomber entre les deux bateaux, une grosse partie de son corps étant broyé par la collision. Laïra exécute un bon sur le côté et plante sa pique sur un autre ennemi qui bondit sur elle, puis fait tournoyer son arme de tel manière à assommer un ennemi et l'achever en abattant son arme sur son cou. Pendant ce temps, une dizaine d'autres soldats s'affrontent en même temps partout sur le pont dans lequel elle se trouve, elle ressent directement la violence de ce combat au corps à corps : égorgements, empalements, décapitations et démembrements se succèdent. Face à la détresse des siens, elle souhaite que l'assaut soit repris.

Laïra : N'abandonnez pas ! Abattez l'ennemi sans sommation !

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Niveau 10
26 juin 2014 à 20:32:48

Elle aperçoit quelques arbalétriers se planquer derrières les mâts afin de pouvoir recharger leurs armes. Elle commande alors aux archers d'abattre leurs flèches là et leurs tirs font mouche. Quand elle se prépare à bondir de l'autre côté, comme un vingtaine des siens y sont déjà, elle remarque que le bateau ennemi tend à s'éloigner et que l'espace entre les deux navires s'agrandit, de tel sorte que l'eau de la mer redevient visible. Discrètement, Loghain a donné l'ordre que son bateau bouge. En ce moment même, il croise le fer avec les propres soldats de Laïra, aidé par sa cousine et comme les soldats de la flotte Naraka sont coincés sur le bateau ennemi, ils sont rapidement éliminés, non sans faire des dégâts colossaux, réduisant grandement les effectifs du bateau de Vauvord. Et là, après s'être éloigné, le navire de Loghain se rapproche. Laïra reprend alors sa pique à deux mains.

Un soldat : Ils ont tué tous ceux qui sont venus sur leur bateau !

Laïra : Nous aussi, nous l'avons fait. Ah...les cadavres gisent sur le pont.

Au fur et à mesure que le bateau se rapproche, elle se rend compte des véritables intentions de ses ennemis : le bateau est beaucoup plus rapide qu'avant, ce qui fait que la collision sera beaucoup plus violente.

Laïra : Reculez, vite !

Lorsque Laïra est passé après le grand mât, la collision se produit. Les dégâts sont causés sur les deux bateaux, mais c'est le sien qui en subit le plus : d'abord, il chavire, ensuite, il commence à dévier, jusqu'à ce que la partie avant vienne s'écraser sur la pierre dallée qui compose le porte. Plus de la moitié des troupes de Laïra posés sur ce bateau sont morts, tout comme la moitié du bateau a été détruit. De fait, le reste est blessé et le navire n'est plus opérationnel : canons inutilisables, pont où les cadavres s'accumulent, mât qui manque de s'écrouler, cordes coupés, proue arrachée, il faudra un certain temps pour que Laïra et les siens s'en remettent. Un temps précieux et gâché. Au même moment, la panique revient au port.

Claunor : Ils sont endommagés. Dès qu'ils s'approchent du port, je les canarde de flèches.

Jeina : J'ai un mauvais pressentiment...

Garulf rassemble ses hommes dans le but qu'ils soient sur leurs gardes. Le bateau de Loghain, qu'ils aperçoivent, est un peu endommagé : extérieurement, la partie basse est rasée et les survivants se sont rassemblés sur le pont. La proue, les mâts et les voiles restent entiers, néanmoins et le capitaine et sa cousine ont encore plus hâte d'en découdre. La proue n'a cessé d'être tournée et désormais, ce navire est revenu à sa direction initiale : le sud. Loghain et Leane partent vers l'avant, arme au poing. Ils sont couverts principalement par les trois types de soldats qu'il leur reste : les arbalétriers, plus coriaces que les archers qui ont été abattus les uns après les autres, les lanciers, qui attendaient dans la cale d'arriver sur les terres et les épéistes. Le capitaine, en voyant qu'il se rapproche du port, continue de donner ses ordres.

Loghain : Mes ordres sont clairs : vous avancez sans vous arrêter !

Un soldat : Hein ? Qu'est-ce que vous racontez ?

Loghain : C'est pourtant simple : là-bas, leur capitaine est toujours vivante, le bateau ennemi n'a pas été entièrement détruit et ici, nous n'avons plus de canons ? Comment voulez-vous que nous rasions cette place, si ce n'est par ma méthode ?

Un soldat : Mais quelle est cette méthode ?

Loghain : Cette caravelle est énorme, parfaitement capable de survoler une bordure de pierre dallée que constitue la digue du port. N'est-ce pas là la meilleure façon d'atterrir ? Ce bateau va écraser tous nos ennemis et nous pourrons tranquillement poser le pied à Dagoni !

Le soldat : Mais vous êtes fou, capitaine ! Vous avez la moindre idée des dégâts qui seront occasionnés ?

Loghain : Tu n'es pas obligé d'assister à ça, pleutre.

Le soldat : Qui vous a nommé capitaine, pour prendre des décisions pareilles ?

D'un coup de pied, Loghain pousse le soldat à l'eau.

Loghain : Pas de bol, il ne savait pas nager !

Leane : Regarde, nous arrivons !

Loghain : En effet !

Pour s'assurer une sécurité optimale, Loghain et Leane se placent derrière le mât. D'ordinaire, lorsqu'un bateau s'apprête à accoster, il ralentit au fur et à mesure qu'il se rapproche du bord, mais là, il accélère, ce qui ne manque d'interpeller Garulf et ses troupes.

Un soldat : Eh ! Pourquoi ils ne ralentissent pas ? Archers, abattez-les !

Garulf : C'est pire que tout...

Garulf rengaine son épée.

Une guerrière : Qu'est-ce que vous faites, lieutenant ?

Garulf : Reculez ! Reculez tous !

Au moment où le vétéran donne cet ordre, le bateau survole la bordure et de la digue, il paraît énorme. Malgré le fait qu'il soit sur terre, rien ne l'arrête, il continue sur sa lancée à une vitesse telle que combinée à son poids, le navire écrase tout sur son passage.

Garulf : Vous n'envahirez pas Dagoni !

Et alors que les combattants, alliés comme ennemis, puisque Loghain ne semble pas faire la distinction, sont soit écrasés, soit ils se décalent, Garulf se met en plein dans la trajectoire du bateau, plus que jamais déterminé à protéger les siens. Pendant ce temps, les archers planqués dans les bâtiments commencent à reculer, sentant le danger venir.

Loghain : Hein ? Qu'est-ce qu'il fout, ce vieux jeton ? Tant pis, écrasons-le !

Mais lorsque les mains gantées de Garulf rentrent en contact avec la coque du bateau qui a quitté, l'eau, il n'est pas écrasé : la force qu'il applique est tellement grande que le bateau ralentit même. Bientôt, d'autres combattants se joignent à son mouvement et le navire est franchement ralenti. Ainsi, quand le navire rentre en contact avec le premier bâtiment venu, l'impact est mince. Cependant, quelques archers ont été écrasés à ce niveau, d'autres, comme Claunor et Jeina, ont trouvé le temps de s'enfuir. De tous les bateaux envahissant le port, seul celui-là a parcouru une aussi grande distance hors de l'eau . Le capitaine Loghain en est très fier.

Loghain : Ha ha ha ha ! Que pensaient-ils faire ? Ce bateau a connu des épreuves bien plus coriaces que celle-là pendant toute sa vie ! C'est normal qu'il soit résistant, puisque c'est le mien !

Les combattants sont complètement boulversés et leur mode opératoire en est directement changé. Par ailleurs, un bateau de cette taille est remarque et Laïra et ses hommes d'équipage qui reprennent conscience se disent qu'ils ont complètement échoué lorsqu'ils voient ça. A présent, ils feront tout pour arrêter Loghain et ses troupes.

Un soldat : Capitaine ! Il y avait des alliés parmi eux ! Combien en avez-vous écrasé ?

Loghain : Quelle importance ? Nous avons accosté et nous sommes à Dagoni, c'est tout ce qui compte !

Après avoir dit cela, Loghain pose son regard vers l'avant de son bateau, complètement démoli. Il l'est encore plus lorsque un bout de bateau est déchiré et que du bois virevolte, action causée par une épée : l'épée de Garulf. En effet, le vétéran a grimpé jusqu'au bateau, malgré ses côtes cassées et son sang qui coule abondamment.

Loghain : Hein ? Tu es encore vivant !

Leane : Regarde ses cicatrices...lui, il a dû en connaître des vertes et des pas mûres !

Loghain : Nous allons abréger ses souffrances.

Leane : Attends ! Toi qui es déjà venu à Déra, ce ne doit pas être n'importe qui !

Un soldat : Oui, c'est Garulf Melm ! Un lieutenant de l'association d'Haeli ! Il paraît qu'il est surpuissant, que rien ne peut l'arrêter, il jouit d'une forte réputation à Haeli !

Loghain : Alors comme ça, tu es lieutenant d'une association ? On ne va pas s'entendre.

Garulf : Que sais-tu sur les associations ?

Loghain : J'ai fait partie de celle d'Unukor pendant quelques années, en tant qu'espion. Les imbéciles, ils ne se sont doutés de rien ! J'ai simulé ma mort en emportant quelques-uns dans la véritable mort et puis j'ai pu retourner à mon véritable poste, un poste bien plus honorable que patrouilleur : capitaine de la flotte du royaume de Vauvord !

Garulf : Attends, tu es Loghain Nagran ?

Loghain : Comment connais-tu mon nom ?

Garulf : Thane m'en a parlé.

Loghain : Thane ? Maudit soit-il ! Je le tuerai ! Mais avant, je vais m'occuper de toi...et achever sa sœur, par la même occasion.

Garulf : Ta couverture est grillée, Loghain. Ils ont tout révélé à l'association d'Unukor. Dès qu'un membre te croisera, il te tuera. Si tu ne meurs pas avant.

Loghain : Je le tuerai, dans ce cas ! Les membres de la justice de Déra ne méritent qu'un seul sort ! Abattez-le !

Par imprudence, Garulf est touché lorsque les arbalètes vrombissent : deux carreaux d'acier percent son armure. Mais alors que Loghain pensait être débarrassé de lui, il parvient à s'accrocher au bateau et à remonter, mieux encore : une dizaine de ses meilleurs combattants ont grimpé le bateau et commence à l'envahir.

Loghain : Non, pas encore ! Tuez-les ! Massacrez-les tous !

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Niveau 10
26 juin 2014 à 20:33:20

A partir de ce signal, le combat sur le pont se poursuit. D'abord, les lanciers se jettent sur eux. Certains se débarrassent de leurs lances en les lançant, d'autres préfèrent les garder pour se battre au corps à corps. Garulf s'approche d'eux, évite le coup et l'empale, il pivote ensuite vers la gauche et en égorge un autre. Il parvient à bondir vers l'arrière pour esquiver une attaque, le lancier ennemi recommence mais le vétéran le décapite avant. A ce moment-là, il parvient au mât et deux de ses compagnons sont morts percés par des carreaux, les autres les ont évité et se battent vaillamment. Par le côté, un lancier le contourne et abat sa lance à l'arrière de sa jambe, cependant, avant qu'il n'ait pu l'achever, Garulf se retourne, l'attrape par le crâne et transperce sa bouche avant de le jeter. Un troisième compagnon meurt, une lance lui transperçant l’œil et un quatrième meurt de quatre carreaux d'arbalète après avoir abattu deux arbalétriers. Le vétéran continue à tracer son chemin, tenant à présent son épée en position pendante.

Garulf : Compagnons, nous allons peut-être tous mourir...mais pas avant de les avoir tous tués !

Les épéistes chargent sur eux, désormais, alors que les arbalétriers commencent à céder et à manquer de projectiles, utilisés lors du précédent assaut. Loghain recule de plus en plus et demande à Leane de grimper sur la plateforme où se trouve la proue, dont celui qui la pilote est déjà mort.

Loghain : Mais bon sang, ils ne sont plus que six ! Tuez-les ! Tuez-les !

Un autre carreau d'arbalète frappe l'épaule de Garulf, pour se venger, deux de ses compagnons tuent une dizaine d'arbalétriers et lui-même en pourfend trois lorsqu'il assiste à la mort de deux des siens. Un épéiste s'approche de lui et abat son épée sur ses côtes avant de le repousser d'un coup de pied. Son épée s'abat ensuite sur le grand mât, Garulf ayant évité le coup en effectuant une roulade sur le coté. Le lieutenant se rélève et fait voler la tête de cet épéiste qui a manqué de le tuer, puis, hurlant de rage, il frappe à plusieurs reprises le mât et il est tellement tranché qu'il finit par s'écrouler, la moitié tombant dans la digue là où il n'y a personne.

Un épéiste : Capitaine, aidez-nous !

Un épéiste attaque un allié mais ce dernier lui tranche la gorge. Protégé par cet épéiste devant lui, Loghain saisit cette opportunité pour empaler l'un de ses adversaires. Au final, Garulf demeure près du mât et est confronté aux autres épéistes pendant que ses compagnons abattent tous les arbalétriers, finissant par mourir eux-mêmes.

Loghain : Comment ça se fait que Garulf ne soit pas encore mort ?

Leane : Je crois que tu dois t'en occuper, Loghain !

Loghain : Très bien !

De la gauche vers la droite, Garulf exécute un mouvement de son épée qui tue trois épéistes d'un coup. C'est à ce moment-là que Loghain l'attaque mais Garulf pare le coup en tenant son épée en position pendante, ce qui force le capitaine a reculé d'un pas et de parer à son tour. Ils attaquent en opposé puis le vétéran assène un coup de pied à son ennemi qui cogne la tête contre le sol et lâche son épée. Il pourfend plusieurs épéistes avant que la voie ne soit dégagée et qu'il s'approche de Loghain pour l'achever alors qu'il est en train de se relever.

Loghain : Non, non ! Aidez-moi !

Garulf : Tu ne poseras plus jamais à Déra, enflure ! Cette terre est indigne de toi !

Les bottes de Garulf résonnent lorsqu'il trace son chemin et il plie puis déplie ses bras pour asséner un dernier coup d'épée, celui qui aura raison de Loghain. Le capitaine a tellement peur qu'il ferme les yeux et il sent à peine la douleur. Lorsqu'il les ouvre, Garulf est à une épée de distance de lui, le visage impassible et les yeux ouverts. Il ne bouge plus, seul le vent souffle sur ses cheveux gris.

Loghain : Quoi ? Pourquoi il ne fait rien ? Il ne peut pas être mort, il est encore debout !

Pourtant, c'est le cas. Le vétéran et lieutenant Garulf Melm vient de périr à l'âge de 55 ans, fier jusque dans la mort et déjà, l'impact de sa mort est important. Tous ceux qui voient qu'ils ne bougent plus pleurent, comme les archers guidés par Claunor et Jeina qui ont regardé ce combat sans pouvoir intervenir.

Jeina : Il est mort ! Notre lieutenant est mort !

Même Laïra, de l'endroit où elle est, se doute que quelque chose ne va pas. De son côté, Loghain rit.

Loghain : Ha ha ha ! C'est y pas pitoyable ! Quand on meurt, c'est comme quand on dort, on doit être couché ! Il n'a même pas pu porter le coup final, l'imbécile !

Pourtant, Loghain sent bien que quelque chose ne va pas. Quand il recule, du sang gicle sur son ventre : la pointe de l'épée de Garulf a percé son armure et transpercé une partie de son torse, mais il fait mine de rien. Quand Leane redescend, s'inquiétant, elle observe le massacre qui vient de se produire : il ne leur reste qu'une poignée de soldats sur la centaine qui avait rejoint ce bateau, le grand mât a été renversé, guidant un chemin jusqu'à la digue, le pont est complètement ravagé et le bateau est à moitié détruit. Les soldats se rassemblent et Loghain fait le fier, même si ses mains sont entachés de sang, tentant de soigner la plaie. Leane l'attrape.

Leane : Loghain, tu dois être soigné !

Loghain : Soigné ? Tu insinues que je risque d'être tué par une légère blessure post-mortem d'un vieillard ?

Leane : Ce n'était pas un simple vieillard !

Loghain : Ecoutez donc, soldats ! Ma cousine pense qu'une simple blessure d'une petite pointe d'épée peut m'être fatale ! Tu fais preuve d'une idiotie consternante ! Je ne veux pas être soigné ! Je vais poser le pied à Dagoni, maintenant, tout de suite !

Loghain se rapproche du bord, il rit de nouveau lorsqu'il voit que le grand mât lui offre un chemin pour redescendre.

Loghain : Soldats, suivez-moi !

Lentement, Loghain descend la poutre, alors qu'il est exposé aux tirs ennemis. Heureusement pour lui, les archers d'Haeli sont de l'autre côté du bateau qui vient de séparer la partie ouest du port en deux. Euphorique, il marche à un rythme frénétique sur la digue lorsqu'il atterrit sur la pierre dallée avec sa cousine et ses soldats restants.

Loghain : Et voilà ! Nous sommes à Dagoni ! Ville autrefois resplendissante, n'est-il pas ?

Leane : Maintenant, Loghain, il faut que...

Loghain : Silence ! Je ne crains pas l'épée d'un vieillard mort ! Après tout, ce n'était qu'une égratignure !

Mais à peine fait-il deux pas de plus qu'il tombe vers l'avant. Les soldats le retournent, mais il n'y a rien à faire, la blessure s'infecte et c'est suffisant pour le tuer. Leane essaie de le ramener à la vie par tous les moyens.

Leane : Loghain ! Réponds-moi ! Réponds-moi !

Lors de ses derniers instants, Loghain a la vision de son amour à moitié interdit ainsi que le ciel tourmenté du pays de Déra. Pour les autres, il n'y a pas de répit, pas d'hommage à faire, puisque la bataille de Dagoni se poursuit dans une violence inouïe et que ces morts ne sauront pas arrêtés Tordin Igran ou Pilan Cale qui profitent de ce chaos pour instaurer leur propre pouvoir et écraser ceux qu'ils considèrent comme inférieur. Ces dernières morts ne seront pas pris en considération, et le capitaine Loghain Nagran est mort au moment où il s'y attendait le moins.

Fin du chapitre 22

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 juin 2014 à 20:37:09

:cd: Récapitulatif du RPG :cd:

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra : https://image.noelshack.com/fichiers/2013/36/1378654704-carte-de-dera.jpg

:d) Association d'Unukor

Maître de l'association : Korus Pretam

Lieutenants : Ingmar Erwin, Felisa Razir, Brad Priwin et Ladia Gass.

Guerriers : Aureg, Diane Ildamil +autres

Patrouilleurs : Que des inconnus

Archers : Elrond Camcacil, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca, Oris+Autres

Mages : Elyse Qurth

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben, Hidina, Athalnir Tarick, Lantan.

:d) Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Que des inconnus

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Que des inconnus

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid, Prene, Mirie, Procellan Anir, Zos, Itard Roos, Lucien, Garulf Melm.

:d) Association de Graef

Maître : Amroth Melwasùl

Lieutenants : Pithot Brude

Mages : Ysille Turban, Carcia, Gorvelin, Clarisse Mathot, Egiella, Jetie+Autres

Responsables : Que des inconnus

Patrouilleurs : Que des inconnus

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (Archère), Girlac Turban (Guerrier)+Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman, Dronur Recas, Micam, Soril, Sollen, Mellissa, Errek, Berheis le Fort, Oella Turban, Bronn Mormont.

+Membres de la secte ayant péris : Vami, Phyr et Dea parmi les nommés.

Personnages hors association (principaux comme secondaires) :

:d) Vieux contient :

Thane Naraka
Laïra Naraka
Siannah Naraka
Tordin Igran
Ferhon Cavain
Ferhan Cavain
Mernor Garant
Leane Nagran

:d) Adorateurs de la magie oubliée :

Pilan Cale
Garv
Betea/Béatrice Valien

:d) Assassins :

Snekor le sinistre
Haldir
Le maître de la Confrérie des Assassins d'Unukor
Araness Velasur, maîtresse des assassins de Dagoni

:d) La famille Namel :

Maudine Namel
Torgran Namel
Rurkia et Lurkia Namel
Maella Namel

:d) Autres

Jicella Drarin
Maria Glewyth
Julia

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014.
Chapitre 13 : Rédemption. Paru le 19/04/2014.
Chapitre 14 : Prise de pouvoir. Paru le 27/04/2014.
Chapitre 15 : Situation incontrôlable. Paru le 04/05/2014.
Chapitre 16 : La première flotte. Paru le 11/05/2014.
Chapitre 17 : La lutte de la magie. Paru le 17/05/2014.
Chapitre 18 : Présages dans le sang. Paru le 26/05/2014.
Chapitre 19 : Court délai. Paru le 01/06/2014.
Chapitre 20 : La plus grande des unions. Paru le 14/06/2014.
Chapitre 21 : Le siège de Dagoni. Paru le 22/06/2014.
Chapitre 22 : L'invasion. Paru le 26/06/2014.
Chapitre 23 : La chute. A paraître fin juin 2014 ou début juillet 2014.

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 juin 2014 à 20:49:23

:globe: La bataille de Dagoni : 3e partie :globe:

:cd: Au nord :cd:

Après la mort du lieutenant Bronn Mormont, Thane Naraka et Ysille Turban ont rejoint la partie du milieu. Urialle, Ladia et Amroth défendent toujours bien leur côté et les membres illustres tels que Wulfrich, Dothina, Garon, Elrond, Diane, Aaron, Jetie, Egiella et Angelica sont toujours avec eux. L'envahissement de la partie est par le capitaine Loghain Nagran a causé le naufrage du bateau de Laïra Naraka ainsi que la mort du lieutenant Garulf Melm, lui-même meurtrier de Loghain Nagran. La mort du vétéran affecte les combattants d'Haeli, en particulier les archers tels que Claunor et Jeina, de l'association d'Haeli.

:cd: A l'ouest :cd:

Un quartier entier a été détruit par Pilan Cale suite à ce combat contre Garv, conséquence de la confrontation entre ces deux-là, les mages de la secte, les troupes de Shanarie et de Thedina et les assassins menés par Haldir, dont Drasie. Loka restée avec les troupes d'Haeli là, tandis que Sylvain et Toru sont partis à la recherche d'Haldir qui les a semés. par ailleurs, Lantan est mort et Aureg et Rytha ont quitté la bataille.

:cd: A l'est :cd:

Le combat se poursuit, mené par les archers de la famille Namel. Après la mort de sa grande sœur Revia, assassinée par Vakella Latha, elle-même tuée par Siannah Naraka et Maudine Namel, Erica Namel mène les archers Torgran, Rurkia et Lurkia Namel, Simon, Milena et tous les autres, Tina ne pouvant pas quitter sa mère. De son côté, le lieutenant Ithon Beorce mène les guerriers, toujours motivé par la mort de Lucien.

:cd: Au sud :cd:

Le sud est protégé par le commandant Renet qui empêche les soldats du vieux continent d'y passer. De leur côté, Korus, Ingmar, Felisa, Daruca, Regnak et une trentaine de combattants ont pénétré dans le château où se trouvent notamment Tordin, Ferhan, Ferhon et Mernor.

Récapitulatif des morts connues : Brandos Liolac, Bronn Mormont, Athalnir Tarick, Lucien, Revia Namel, Vakella Latha, Ervin, Lantan, Garulf Melm, Loghain Nagran.

(dites si j'en ai oublié hein :hap: )

P.S : Non, je n'ai pas oublié Carcia, Gorvelin et Girlac :noel:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 12
26 juin 2014 à 21:37:55

Enfaite je viens de comprendre : c'est Game of Thrones que tu nous écrit :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
26 juin 2014 à 21:49:41

Je dois t'avouer qu'à cause de cette saga je ne peux pas m'empêcher d'écrire des histoires avec des morts violentes :hap:

J'ai d'autres inspirations hein. Sauras-tu trouver de quel mort est inspirée celle de Loghain ? Bonne chance ! :hap:

Noctoir Noctoir
MP
Niveau 9
27 juin 2014 à 14:11:34

Je t'avoue que j'ai souvent le même problème que toi quand j'écris :hap:

J'aime pas Pilan,il est pas très très gentil :-(

Pseudo supprimé
Niveau 10
27 juin 2014 à 18:09:53

Arf j'ai oublié le roi Gadan et le commandant Eirik Arildson dans la liste des morts :-(

Manablanc Manablanc
MP
Niveau 10
27 juin 2014 à 21:09:20

Vraiment super c'est deux dernier chapitre avec des combats toujours plus EPIC :bave:
Sa va me manquer quand sa finira :-(

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 juillet 2014 à 19:44:11

Chapitre 23 : La chute.

Celui qui se fait désormais appelé le roi Tordin Igran vient de soigner sa blessure à l'épaule causé par Brandos Liolac. C'est lors d'un laps de temps très court qu'il a laissé des personnes toucher son corps. Cela fait, il est retourné à l'extérieur, à ce balcon qui relie la salle des trônes à la tour qui lui permet d'observer en toute tranquillité la bataille. D'ores et déjà, il pense en être le vainqueur. Ce qu'il ne sait pas, c'est que Vakella Latha a échoué dans une mission et cela lui a coûté la vie. Observer le port lui a permis de voir que le bateau de Loghain a accosté plus qu'il ne le devait, ce qui lui plaît forcément, mais il ne sait pas que Loghain a perdu la vie face au vétéran Garulf Melm qui s'est battu vaillamment, et que sa cousine Leane s'est enfuie lâchement du port en direction de l'ouest, en emmenant les derniers hommes du navire avec elle, en quête d'une vengeance quelconque. Tordin n'a pas vu non plus que la mort de Garulf, affectant archers comme guerriers, a été compensé par l'arrivée de Laïra et de ses troupes qui défendent maintenant la partie est du port. Tout cela importe peu pour ce seigneur de Dagoni qui se voit comme vainqueur de la bataille qui a débuté il y a plusieurs heures. Les pieds sur la tour, il plie ses bras et pose ses coudes sur la pierre qui compose la tour. Crispant les mains, il reste impassible jusqu'à l'arrivée de son garde Ferhan qui l'interpelle.

Ferhan : Votre majesté, j'ai quelques mauvaises nouvelles à vous annoncer.

Tordin : Des mauvaises nouvelles, dans ce contexte ? Tu as toujours été de nature pessimiste, Ferhon, contrairement à ton frère. Et c'est pourtant lui qui est le plus brutal. Bon, quel est le souci ?

Ferhan : Il y a des ennemis qui sont entrés dans le château.

Tordin, entendant cela, frappe la pierre de la tour de sa main gantée puis se retourne, énervé.

Tordin : Qu'est-ce que tu viens de dire ? Les portes sont réputées impénétrables ! Tu te souviens que nous étions entrés parce que on nous avait laissé entrés, non ?

Ferhan : Bien sûr et justement, figurez-vous qu'en réalité, la porte leur a été ouverte. Deux traîtres qui ont été tués juste après, ne vous en faites pas.

Tordin : Ils ont été tués trop tard ! Combien sont entrés ?

Ferhan : Une quarantaine de soldats, mon roi.

Tordin : C'est déjà beaucoup, mais ils sont gérables.

Ferhan : Mais nous sommes moins qu'eux dans la salle des trônes ! Nous ne pourrons peut-être pas tous les contenir !

Tordin : Il y a d'autres soldats dans le château, ils les arrêteront à temps !

Ferhan : Mais il se trouve qu'ils sont mobilisés à l'extérieur, malgré l'arrivée des soldats de Vauvord, ils sont submergés par les ennemis sur la place, dirigés par le nouveau commandant en chef des armées d'Haeli : Renet Tarion.

Tordin : Vraiment ? Ce n'est pas possible ! On dirait que vous êtes livrés à vous-mêmes.

Ferhan : Vous êtes dans la même galère que nous ! Savez-vous qui dirigent cette troupe ? Je les ai vus ?

Tordin : Je ne sais pas, mais tu vas me le dire.

Ferhan : Le maître de l'association d'Unukor lui-même, Korus Pretam, accompagné de deux lieutenants, l'archer Ingmar Erwin et la patrouilleuse Felisa Razir, je les ai reconnus ! Tous ceux qui l'accompagnent proviennent de différents royaumes.

Tordin : Korus a réussi à rentrer ? Effectivement, ce combat risque d'être intéressant. Et je vois Ingmar et Felisa sont bien les opportunistes que je croyais qu'ils étaient. Ils me déçoivent, d'une certaine manière.

Ferhan : Alors, vous venez nous aider ?

Tordin : Je ne vais pas souiller mon sang alors que vous pouvez le faire à ma place !

Ferhan : Mais c'est votre rival qui attaque...

Tordin : Et alors ? Vous pouvez le tuer à ma place, il n'est pas invincible. Tué par un sous-fifre, c'est tout ce qu'il mérite. J'interviendrai si nécessaire.

Ferhan : Bien, comme vous voudrez.

Tordin : Vas-y, vite ! A leur rythme, ils atteindront cette salle très rapidement.

Le garde obéit et quitte à grands pas cette tour. Un peu angoissé, il traverse le balcon pour retourner à l'intérieur, tenant fermement le pommeau de son épée.
Et, comme prévu, les troupes de Korus avancent vite. Traverser ce château de long en large ne leur a demandé aucune difficulté, puisque leurs ennemis sont principalement situés à l'extérieur et affrontent les soldats de Renet avec ceux du vieux continent qui se dirigent vers le sud. Le maître reste sur ses gardes, car aussi peu de présence hostile l'inquiète. Il ne prêt pas attention au luxe du château, garni par divers pièces, meubles, portraits, argenterie et ornements dont il se moque. Quand il traverse le dernier couloir, il baisse son bouclier et aperçoit l'immense porte ornée et hérissée qui se présente devant lui et les siens. Il utilise donc son arme de défense pour frapper cette porte qui se dresse sur son passage : dans un premier temps, elle vrombit.

Korus : Allez-y ! Poussez cette porte !

Les premières lignes de défense, composés de soldats portant des boucliers, fracassent la porte, ce qui provoque un bruit énorme. Regnak et Felisa rejoignent leur maître et assène des coups d'épée à la porte avec quelques épéistes. Les autres, dont les archers qui comportent Ingmar et les patrouilleurs qui comportent Daruca qui a délaissé son arc, attendent derrière, guettant le moment où les ennemis se présenteront derrière cette porte.

Ingmar : A tous les coups, tous les ennemis sont derrière cette porte. Il va falloir faire attention !

Korus : Nous vaincrons !

De nouveau, aligné avec les siens, Korus donne un coup d'une telle impulsion que la porte vrombit.

Korus : Camarades, soldats ! Je sais qu'un ennemi puissant se cache derrière cette porte ! Il nous attend et guette le moment pour tous nous massacrer ! Mais, vous n'êtes pas n'importe qui ! Vous m'avez accompagné jusqu'ici pour mettre fin au joug du tyran Tordin Igran, qui a lui-même passé cette porte pour assassiner les seigneurs de cette ville ! C'est un affront qui doit être vengé ici et maintenant !

Cette porte fermée résiste, mais elle commence à céder.

Korus : Assez d'injustices ! Ce tyran a été notre maître et nous n'avons pas su l'arrêter à temps ! Cependant, il n'est pas encore trop tard ! Aujourd'hui, nous allons mettre fin à son joug et en terminer avec cette bataille qui a coûté la vie à bien trop d'innocents ! Aujourd'hui, nous allons leur montrer ce qu'il en coûte de provoquer la justice de Déra ! Aujourd'hui, nous vaincrons !

Le dernier fracas est le plus violent et la porte finit par s'ouvrir. Dès que les troupes exécutent quelques pas pour entrer dans la salle des trônes qui paraît resplendissante par ses nombreuses décorations et ses piliers qui s'alignent. Néanmoins, cette salle est polluée par une présence hostile : les plus proches gardes de Tordin, menés par Ferhan et Ferhon Cavain, l'épée dégainée, en arrière troupe et leur capitaine Mernor Garant, dont le côté tranchant de se hache et en contact avec le sol, au demeurant immobile. De fait, tous les alliés de ces trois personnes ont leurs armes dégainées et sont positionnés de part et d'autre de la pièce et ont guetté le moment où les troupes de Korus venaient. Ils n'ont pas cherché à les empêcher de passer, pensant que verrouiller la porte serait suffisant pour les retenir. En les voyant, Korus lève son bouclier et aligne ses soldats ayant cette arme de défense. Dans un premier temps, il n'attaque pas et regarde la pièce.

Korus : Où est Tordin ?

Ferhon : Vous ne le trouverez pas !

Ferhan : Ce que veut dire mon frère, c'est que si vous voulez l'affronter, il va falloir nous passer sur le corps !

Felisa : Vous voulez vraiment vous sacrifier pour une ordure pareille ?

Ferhan : Comme nous l'avons fait jusque là.

Korus : Laisse tomber, Felisa. Il n'y a pas de paix possible. Cette dynastie s'effondrera aujourd'hui et ils périront avec ! Camarades, à l'assaut !

A cet ordre, la première ligne se précipite dans la pièce et fond sur les premiers gardes ennemis. Lever les boucliers permet de parer les quelques flèches, et, lorsque Korus apparaît devant son premier ennemi, il baisse son bouclier et profite de sa portée pour lui transpercer la poitrine. Il se décale ensuite vers la gauche pour laisser passer certains des siens, notamment Felisa qui avec sa seule épée, rivalise avec plusieurs gardes ennemis à la fois et après en avoir abattu trois, elle se dirige vers Ferhon et Ferhan. Ce dernier se décale vers la gauche et élimine ses adversaires les plus proches, en soit les troupes de Korus les plus avancés. Il se trouve donc nez à nez avec Daruca, qui tranche dans le vif pour avancer et plante ses dagues pendant des cours laps de temps avant de poursuivre sa route. Un fracas se produit lorsque la dague se croise avec l'épée et suite à l'impact, la patrouilleuse est forcée de bondir en arrière. Surprise par un autre ennemi, elle est sauvée par Jald qui, toujours sur son épaule, saute à la gorge du soldat. Il suffit à Daruca de planter sa dague sur le torse de ce même ennemi pour l'achever revient indemne sur son épaule. Cependant, pendant ce temps, Daruca a complètement perdu Ferhan qui se bat désormais ailleurs. A sa droite, Korus ne cesse d'affronter ses ennemis et en procédant de cette manière il parvient toujours à les abattre : il lève son bouclier pour parer les coups puis les pourfend de son épée, même si certains opposent résistance. De son côté, Ingmar, qui s'était fait discret jusqu'à présent, décoche de nombreuses flèches. Là, par solidarité, il souhaite aider Felisa et, couvert par les siens, il s'avance. Heureusement, ses aptitudes lui permettent de tirer des flèches aussi bien à distance qu'à courte portée. La patrouilleuse en question se dirige vers Ferhon et, celui-ci, voyant qu'il se dirige vers elle, lève son épée et plie ses genoux.

Ferhon : Reste ici, Mernor ! Je vais avoir besoin de toi au cas où la situation dérape !

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 juillet 2014 à 19:45:21

Ferhon sait que Felisa va être son adversaire et seul un jeune homme entre eux deux se place sur leur chemin, un ennemi de Ferhon qu'il abat sans distinction. Ayant une nouvelle raison de le tuer, Ferhon croise le fer avec Felisa et chacun force pour faire céder l'adversaire.

Felisa : Où est Tordin ?

Ferhon : Ca m'étonne que des êtres comme vous n'aient pas réussi à le trouver, c'est pourtant évident ! Tant pis, je te tuerai avant que tu ne le saches !

Le combat commence alors entre eux deux, entre deux braves épéistes que rien n'arrête. Un des nombreux duels qui composent cette bataille. Pendant ce temps, Ferhan, qui est éloigné de son frère, tue ses ennemis de son côté, jusqu'au moment où Regnak apparaît. Pour éviter le coup porté horizontalement, il se baisse et l'épée de Regnak effectue un plus grand mouvement qu'il ne le pensait, ce qui a pour conséquence qu'elle se plante sur le pilier à sa gauche. Lorsqu'il voit cela, en se relevant, Ferhan rit.

Ferhan : Eh bien ! Est-ce là tout ce dont tu es capable, berserker ?

Pour empêcher qu'il déplante son épée, Ferhan lui assène un coup de pied. Il essaie alors de l'abattre en levant son épée et en la baissant rapidement pour la planter sur lui, mais Regnak exécute une roulade pour éviter, puis il assène un coup de poing qui fait voltiger le heaume du garde. Il essaie alors de décapiter le berserker, mais ce dernier évite puis il tourne autour du pilier histoire de récupérer son arme, toujours plantée dessus. C'est Ferhan qui saisit cette épée de sa main gauche, la sienne de sa main droite, afin de priver Regnak de son arme mais celui-ci surgit et lui mord sa main. Pendant que Ferhan essaie de faire passer la douleur, Regnak reprend son épée.

Ferhan : Tu corresponds bien à l'image que je me faisais des berserkers ! Barbares et sans vergognes !

A peine Ferhan a-t-il fait cette remarque que Regnak abat son épée sur la sienne, obligé de parer. Il pivote ensuite vers la gauche et se retrouve devant le pilier. Les deux adversaires ne bougent pas et ne sont pas interrompus, les échanges et les coups portés sont donc extrêmement nombreux jusqu'au moment où Regnak coupe la main droite de Ferhan, le privant de sa main d'épée.

Ferhan : Aaaah !! Ma main !

Avant qu'il n'ait pu commettre un autre geste, Regnak place son épée en position pendante puis l'enfonce dans l’œil droit de Ferhan. Ironiquement, l'arme sa plante encore une fois sur le pilier et lorsque le berserker reprend son arme, Ferhan s'assied au sol, l’œil crevé et le bras coupé et meurt assis.

Regnak : J'aurais dû lui demander où se trouvait Tordin, ça aurait fait plaisir à Korus.

Sur ce, Regnak retourne sur le champ de bataille que constitue la salle des trônes. Il aperçoit quelques patrouilleurs former leur chemin, notamment Daruca qui égorge ses ennemis sans rien demander. Quant à Korus, il tue méthodiquement tous ceux qui se présentent devant lui. Regnak s'inquiète surtout pour Felisa, qui affronte Ferhon, à savoir le frère de Ferhan. Celui-ci abat plusieurs fois son épée sur Felisa avant qu'elle ne soit forcée de reculer. Ensuite, Ferhon, qui a déjà aperçu le cadavre de son frère, hurle dans la salle.

Ferhon : Où es-tu ? Espèce de salaud ! Tu as tué mon frère !

Felisa : Eh ! Je suis encore là !

Pour parer le coup asséné par le lieutenant, Ferhon lève juste son épée vers l'arrière. Avant qu'elle ne puisse asséner une autre attaque, Ferhon se retourne et abat de nouveau son épée à plusieurs reprises sur la sienne. Elle finit par être désarmée et pour couronner le tout, elle est repoussée d'un coup de pied. Loin de son arme, elle est vulnérable et pour l'achever, Ferhon se rapproche à grands pas d'elle.

Ferhon : Je vais te crever les yeux, comme ça, je suis sûr que mon frère sera vengé !

Près d'elle désormais, il lève son épée pour l'abattre sur elle. Le miracle se produit, comme souvent lorsque des personnes de son acabit sont en danger : Ferhon est percé d'une flèche qui traverse son crâne d'un côté à l'autre. Pour éviter que le garde ne s'écrase sur lui, Felisa exécute une roulade sur le côté et manque de recevoir son épée en pleine figure. Elle s'aperçoit alors que c'est Ingmar qui l'a sauvée et qui a tué Ferhon : si l'archer a mis du temps à arriver, c'est parce qu'il a fait face à de nombreux ennemis, tous gisant au sol, le crâne traversé par les projectiles de cet ancien sauvage.

Ingmar : Je suis arrivé juste à temps.

Felisa : Merci beaucoup, Ingmar. Je te dois la vie !

Pendant qu'elle se relève, Felisa est écrasée par le pied du capitaine de la garde, Mernor Garant. L'impact est tellement énorme qu'elle perd trois dents sous le choc. Mernor était parti pour aider Ferhon, mais il a préféré attendre qu'il meurt avant d'intervenir. Il lève son énorme hache pour couper la petite tête de Felisa et encore une fois, seul Ingmar peut la sauver. Il encoche une flèche, vise le heaume de Mernor et tire. Après avoir fusé l'air, le projectile ne fait que rebondir sur le heaume de son ennemi. La vérité apparaît alors devant l'archer.

Ingmar : Il a une armure entière en obsidienne ? Comment est-ce possible ? Je crois que...je n'ai pas le choix, les flèches ne peuvent rien face à lui.

Pour sauver Felisa, Ingmar décide de mourir à sa place. Il se place au dessus d'elle et lève son arc comme ultime rempart. L'arc est coupé en deux et la hache qui s'abat sur son crâne le fend également en deux. Quand Felisa voit cette horrible action, elle pousse un cri. Elle ne parvient pas à croire que l'archer qui l'a accompagné et qui a suivi ses pas de cette manière périsse ainsi. Une bien triste fin pour ce sauvage que de mourir le crâne fendu dans la salle des trônes de la plus grande ville de Déra. Pour se sauver et ainsi rendre utile le sacrifice de Ingmar Erwin, Felisa se précipite vers son épée. Poursuivie par Mernor Garant, tout le monde souhaite l'aider, en particulier son maître Korus. Personne n'a échappé à cette mort sanglante.

Korus : Bande de misérables ! Je vais tous vous tuer !

Korus se montre plus violent et impulsif. Il repousse tous ses ennemis avec son bouclier ou les plante avec son épée. Aidé des siens, il cherche désespérément Mernor qui met à présent la vie de Felisa en péril. Une autre salve de gardes ennemis s'approche, rendant toute aide impossible. Par chance, le lieutenant parvient à rattraper son épée et elle réussit à contourner Mernor. Puisant dans ses forces, elle plante son épée horizontalement sur l'armure, mais la lame ne parvient qu'à produire une balafre inutile.

Felisa : Mais quel est ce colosse ?

Quand la hache du colosse s'abat sur l'épée de Felisa, la lame est brisée en mille morceaux et la patrouilleuse n'a plus que le pommeau avec elle. Forcée de la jeter, elle pense qu'elle dispose d'un avantage maintenant que l'arme de son ennemi est plantée au sol, mais celui-ci l'éjecte de sa main gauche, gantée avec de l'obsidienne et elle voltige jusqu'au pilier. Elle est sonnée et assise contre jusqu'au moment où celui-ci s'approche d'elle : elle se met en alerte et exécute une roulade sur le côté. Felisa parvient jusqu'au prochain pilier et demande désespérément de l'aide.

Felisa : A l'aide ! Quelqu'un !

Beaucoup sont confrontés à des ennemis et sont donc empêchés de l'aider. Daruca voit que la patrouilleuse est en danger, Regnak également, mais ils sont trop loin, comme beaucoup d'autres. Korus s'aperçoit que son lieutenant est à droite et essaie de tracer un chemin. Pendant ce temps, accrochée au prochain pilier, Felisa n'est pas protégée de Mernor. Ce dernier abat sa hache contre le pilier contre lequel elle se trouve et la patrouilleuse ne parvient à éviter le coup qu'au dernier moment. Décalée, elle aperçoit que l'impact donné est tellement fort que Mernor, imprudent, finit écrasé, lui et plusieurs de ses hommes, sous le poids du pilier qui doit peser plusieurs tonnes. Quand la poussière se dissipe, lui et cinq de ses hommes ont été tués. Elle s'agenouille et pose son index sur le cou de son adversaire dont le heaume est tombé sous le choc : il ne respire plus, il est donc mort. Un autre détail l'interpelle : son visage est plein de cicatrices, il est difficile de l'identifier en tant qu'homme tant il semble avoir reçu des blessures pendant toute sa vie. Quand Felisa se relève, elle remarque qu'elle a du sang sur les mains.

Felisa : Ah...j'en ai assez de ce combat !

Elle tourne sa tête vers la droite pour regarder l'arrière : elle aperçoit un balcon.

Felisa : Un balcon ? Où cela peut-il mener ?

Avant même qu'elle ne puisse se retourner, une main froide lui saisit l'épaule gauche et une lame est placée juste devant sa gorge : il s'agit de Tordin qui, équipé pour, se jette dans la bataille.

Tordin : Je suis heureux de te revoir, Felisa. Vraiment très heureux.

De nouveau, pour être aidé, elle hurle.

Felisa : A l'aide ! A l'aide !

Korus est immédiatement interpellé. En ce moment, il vient d'assommer quelqu'un avec un bouclier avant de lui transpercer le cou avec son épée.

Korus : C'est Tordin Igran ! Tuez-le, maintenant !

Pour sauver Felisa, Korus n'hésite à bousculer alliés comme ennemis. Il contourne le pilier qui s'est écrasé vers la droite et court à une vitesse folle. Pendant ce temps, Tordin semble se jouer de ce lieutenant.

Tordin : Alors comme ça, tu es devenue la chienne de Korus? Tout comme Ingmar, enfin bon, il est enfin mort, ce misérable sauvage !

Felisa : Je vous interdis d'insulter Ingmar !

Tordin : Il y a tant de choses qui auraient dû t'être interdites. Me trahir, par exemple.

Felisa : Je n'ai trahi personne ! C'est vous qui avez trahi tout le monde !

Tordin : Oui, j'assume complètement avoir manipulé chaque membre de l'association pour parvenir à mes fins, mais quelle importance ? Je me suis autoproclamé roi de Déra. Les petites merdes comme toi vont crouler sous mon joug !

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Niveau 10
03 juillet 2014 à 19:46:32

Tordin : Je vois ça. Tu as peur de moi, maintenant ? Je t'ai toujours torturée, mais je ne t'ai jamais tuée. Jusqu'à maintenant.

Quand Korus a tout contourné et qu'il se retrouve face à eux, il est déjà trop tard. Ponctuant son action d'un rire sardonique, Tordin tranche le cou de Felisa Razir et son visage marquant le désespoir la rend plus humaine que jamais. Ensuite, Tordin la lâche et c'est baignant dans son sang qu'elle meurt, devant les yeux de Korus impuissant.

Tordin : Le valeureux maître de l'association d'Unukor, Korus Pretam, n'a pas su protéger ses lieutenants que j'ai moi-même nommés. Tu dois te sentir bête, n'est-ce pas ?

Korus : Aucun mot ne serait décrire ta monstruosité !

Tordin : Alors, décris-moi en un seul mot : Roi.

Korus : Je ne ploierai jamais le genou devant toi !

Tordin : Alors, tu mourras comme les autres !

Pour repousser Tordin, Korus lève son bouclier. Le seigneur de Dagoni assène un coup assez puissant pour résonner à travers toute la pièce sur le bouclier de Korus, et ce dernier le repousse d'un coup de pied afin qu'il tombe sur le balcon. Le maître sort de la pièce et abat verticalement son épée sur Tordin qui pare le coup en tenant son épée horizontalement, comme à l'accoutumée, il exécute une roulade sur le côté pour se relever ensuite. Tordin et Korus sont face à face et peuvent s'affronter seulement à eux deux.

Tordin : Nous pouvons maintenant voir lequel de nous deux est le meilleur maître. La question ne se pose même pas.

Korus : Je t'arrêterai !

Tordin : Ce ne sont que des mots. Seules les épées pourront répondre à cette question.

Korus : Et si je n'y parviens pas, d'autres y parviendront. Un être aussi infâme que toi ne peut pas vivre plus longtemps !

Tordin : Tu serais bien surpris.

Ainsi, le duel entre les deux maîtres débute pour de bon au château de Dagoni. Un duel tant attendu qui ne laissera aucun des deux combattants. Dans la salle des trônes, malgré les mort d'Ingmar, Felisa, Ferhon, Ferhan et Mernor, le combat se poursuit et pour le moment, la bataille semble être à égalité. La victoire est complètement imprévisible.
Le bateau de Loghain posé au beau milieu de la partie est du port gêne beaucoup. Néanmoins, Laïra est en train de rétablir l'ordre dans le port. Menant ses troupes, elle procède souvent de la manière suivante pour abattre ses ennemis : fondre sur eux puis leur enfoncer sa pique en pleine poitrine une fois qu'ils sont à terre. Elle ne peut pas empêcher cependant Leane et ses dernières troupes de s'enfuir. La cousine du capitaine cherche à tout prix à venger la mort de son amant et ce même si son meurtrier est mort avant lui. En ce moment, elle s'est déjà enfuie vers le sud et vers l'ouest, en quête de nouvelles cibles à abattre sans sommation. Libérant la partie à la droite du navire, Laïra parvient à rejoindre les archers d'Haeli. Avant que d'autres bateaux n'arrivent, la plateforme est ayant été endommagé, ils s'accordent un petit instant de repos.

Claunor : Merci à vous d'avoir retenu ce bateau jusqu'au bout !

Laïra : Je n'ai pas réussi à le retenir jusqu'au bout. Regardez combien de victimes il y a eu ! C'était le lieutenant de votre association, n'est-ce pas ?

Jeina : Le lieutenant Garulf Melm. Il venait d'avoir 55 ans. Bon sang, je n'arrive pas à y croire. Qu'allons-nous dire aux autres ?

Laïra : Il a résisté jusqu'au bout et s'est battu jusqu'au bout. Vous pouvez être fiers de lui. Ah, et toutes mes condoléances.

Un guerrier : Il n'a pas réussi à arrêter tout le monde. Certes, le capitaine de ce navire a péri de la blessure que notre lieutenant l'a infligé, mais il y a quelques survivants qui se sont enfuis, menés par une femme qui ressemblait assez au capitaine.

Jeina : Nous, les archers, nous avons essayé de les arrêter, mais...mon stock de flèches s'est épuisé. J'ai dû en ramasser sur les cadavres ici.

Une archère : Pareil.

Laïra : Tant pis, ils sont déjà loin, maintenant. Ils seront certainement poursuivis et tués par d'autres.

Claunor : Vous m'avez l'air bien confiante.

Laïra : J'ai de quoi l'être. Mais assez discuté, nous avons une place à défendre. Est-ce que je peux...compter sur vous ?

Un guerrier : Nous vous retournons la question. Comment vous vous appelez, déjà ?

Laïra : Laïra Naraka. Je suis la capitaine de la flotte du clan Naraka. J'étais toute désignée pour arrêter Loghain Nagran. Enfin, il est mort. Définitivement.

Jeina : Naraka ? Garulf avait confiance aux gens de votre clan. Et il est vrai que je vous avais déjà remarqué avant l'assaut. C'est à vous de nous mener, à présent.

Laïra : Vous êtes sûrs ?

Jeina : Oui ! C'est ce que Garulf aurait voulu. Et vous êtes la plus apte à nous mener.

Laïra : Dans ce cas, oui, je vais le faire. Suivez-moi !

Désormais, la partie est du port de Dagoni est moins menacé, mais la menace est toujours présente. Les circonstances sont telles que désormais, deux membres de la famille Naraka protègent une partie du port : Thane Naraka s'occupe de la partie du milieu, principalement aidé par Ysille Turban et Aaron Lodert et Laïra Naraka s'occupe de la partie est. Entre eux deux se trouve Amroth Melwasùl dont la situation ne cesse d'évoluer. Après avoir éliminé quelques ennemis environnants à l'aide des siens, il plonge son regard vers l'horizon : il reste encore beaucoup de bateaux qui menacent de venir et d'étendre leur influence dans la capitale. Dans les autres parties du port, c'est pareil, mais Amroth se sent submergé et la mort des lieutenants Bronn Mormont et Garulf Melm ne l'arrange absolument pas. De son côté, la commandante en chef de l'armée de Graef, Urialle Ripon, a été blessée à l'épaule et forcée de se replier, sans remarquer que Leane et ses troupes se sont dirigés vers cette direction. La cousine du capitaine aurait pu l'achever, mais elle ne s'intéresse guère aux troupes de Graef, puisqu'elle vient de développer une sorte de haine vis à vis des troupes d'Haeli. Plus vers l'est, le lieutenant Ladia Gass dispose de l'aide des siens et sa plus grosse perte a été la destruction du bâtiment sur lequel étaient placés tous les archers. La moitié d'entre eux ont été tués dans l'explosion, l'autre moitié a réussi à survivre, dont Garon et Elrond. Ladia est parvenue à rassembler ses guerriers et ses espions, dont Diane, Wulfrich et Dothina pour se battre au milieu et ses soldats se battent en première ligne. Si les premiers bateaux sont repoussés, ceux derrière disposent d'un champ libre et cette situation est au demeurant inquiétante. Brad et Elyse combattent à deux et se dirigent au fur et à mesure vers le nord. Après avoir balayé une rue d'ouest en est, un épéiste se rapproche d'eux. Brad bondit vers lui, saisit sa tête puis le transperce de son poing. Cet assaut est terminé et il essuie un peu sa main étanchée de sang, toujours réticent à l'idée d'ôter des vies. Elyse le rejoint à grands pas.

Elyse : Ce n'est pas fini, Brad. Nous n'avons pas le temps de souffler.

Brad : Nous sommes dans la rue juste au sud du port, n'est-ce pas ? Je peux l'apercevoir d'ici.

Elyse : Je suppose que tu dis vrai.

Brad : Il faut que je vois l'ampleur de l'invasion, tant que je suis tout près.

Elyse : Tu vas escalader ce bâtiment ?

Brad : Pourquoi pas ? C'est la manière la plus rapide de procéder ! Je disposerai d'une vue large !

Brad s'accroche à la paroi et commence à 'escalader le bâtiment. Il parvient rapidement au toit de ce bâtiment important qui est haut et heureusement, il est plat et il peut donc parfaitement marcher vers l'avant sans souci. Il lève sa tête et il peut apercevoir les nombreux bateaux qui n'ont pas encore accosté. Ils sont emportés par les vagues en direction du port, rien ne peut les arrêter et même si la présence de leurs alliés leur empêchent de tirer des canons, leurs nombreuses troupes risquent de fondre à un moment ou à un autre sur ses alliés. En tant qu'élu de la magie, c'est son devoir de les aider.

Brad : Je vais devoir utiliser ce sort, je n'ai pas les choix. C'est eux ou nous.

Brad écarte les bras : ils sont à présent tendus. Ses yeux deviennent entièrement blancs et le ciel au niveau de la mer s'obscurcit. Là, des météorites semblent venir des nuages. Elles ont la taille de gros cailloux, mais elle brûle au contact avec l'air et ce même contact leur donne une vitesse phénoménale. Une vingtaine de bateaux sont écrasés dès la première seconde par les météorites et beaucoup sont brisés par le choc, d'autres brûlent, effet résultant de la chute. Parfois, l'impact créé des immenses vagues qui fait chavirer les bateaux. En quelques secondes, Brad s'est débarrassé d'un grand nombre de bateaux ennemis qui n'accosteront jamais au port de Dagoni. Et cela aurait continué si Pilan n'aurait pas saisi son crâne pour l'écraser sur le toit de bâtiment, formant à son tour un choc brutal.

Pilan : Espèce de rabat-joie ! C'est un peu de la triche que d'essayer de tuer tous les envahisseurs d'un seul coup ! Et après, c'est moi le monstre !

Cette chute de météorites a interpellé tout le monde, en particulier Amroth. Celui-ci vient d'éjecter un homme à la mer tandis que sa femme, à sa gauche, vient d'abattre une flèche en plein cœur de son adversaire en face d'elle. Il se trouve que c'est Brad qui vient de faire de chuter ses météorites, il vient de le remarquer en portant son regard derrière lui, puisqu'il était situé sur le bâtiment d'en face.

Amroth : Pilan ! C'est lui ! C'est lui !

Angelica : Il est venu jusqu'ici !

Amroth : Il a attendu le bon moment pour sortir de l'ombre !

Angelica : Et là haut ! C'est...

Amroth : Un élu de la magie. C'est lui qui vient de faire tomber ces météorites. Ca nous a beaucoup aidé. C'est à mon tour d'aller les aider.

Angelica : Quoi ? Mais on a besoin de toi, ici !

Amroth : Vous saurez vous débrouiller sans moi ! Si Pilan triomphe, nous allons tous mourir.

Angelica : Tu es sûr que...

Amroth : Oui !

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Niveau 10
03 juillet 2014 à 19:47:52

Amroth quitte la plateforme sur laquelle il se trouvait pour aller sauver Brad en danger. Il est en train de se relever alors qu'Elyse elle-même essaie de le sauver. Pendant ce temps, Pilan se joue de lui.

Brad : Qui es-tu ?

Pilan : Tu ne l'as pas deviné ? C'est pourtant toi qui as tué mon mentor il y a quatre ans. J'ai tout observé et laissé faire, c'était un spectacle plutôt agréable à regarder. A présent, je préfère intervenir.

Brad : Tu es celui qui est devenu maître après Ibytrem Qurth ?

Pilan : Pilan Cale, tu peux le dire. A moins que l'on ne t'ait pas appris mon nom, à Unukor ?

Brad : Si, je le connais. Je m'en doutais que tu serais ici. Nous avons déjà les envahisseurs à affronter, arrête de nous gêner !

Pilan : Je ne suis pas là pour gêner qui que ce soit, je suis là pour fléchir le destin de la bataille. Que vous veniez de Déra ou du vieux continent, vous ne valez pas mieux ! Je dois purifier ce monde !

Brad : Ma parole, tu es aussi fou qu'Ibytrem !

Pilan : Ibytrem était surtout sénile et il pensait que son seul pouvoir permettrait de détruire Déra, il a échoué. Mais moi, je ne suis pas comme lui. Je suis plus jeune, plus puissant, plus expérimenté, la vraie magie est dans mon sang.

Brad : Si tu es plus puissant que lui, nous t'arrêterons !

Brad se met en garde.

Pilan : Mais pour l'instant, tu es seul. Reviens lorsque tu auras des alliés !

Sur ces mots, leurs poings se croisent. Mais pour le moment, la magie de Pilan surpasse celle de Brad et il est éjecté. L'impact est tel qu'il traverse plusieurs bâtiments et qu'il se retrouve bien plus au sud de la ville. Elyse est la première à avoir assisté à cette horreur.

Elyse : Tu vas le payer !

Elle a grimpé à son tour le bâtiment et de l'autre côté, Amroth surgit aussi. Pilan pare leur magie et les immobilise, se situant entre eux deux, désormais.

Pilan : Encore deux adversaires intéressants ! Mais, est-ce que vous vous connaissez ? Voici Elyse Qurth, la petite-fille de l'homme qui a plongé Déra dans le chaos il y a déjà quatre ans. Et voici Amroth Melwasùl, le nouveau maître de l'association de Graef. Je ne sais pas si vous devez vous alliez contre moi.

Amroth : Elyse, c'est bien ça ? Ecoute, on ne m'a dit que du bien de toi ! Es-tu prête à te débarrasser de lui ?

Elyse : Je ne sais pas si nous sommes assez puissants à nous deux...c'est le maître tyrannique de l'association de Graef, n'est-ce pas ?

Amroth : Il y en a eu plusieurs, mais lui, c'est pire que tout.

Elyse : Il a envoyé propulser Brad ! J'aimerais partir le sauver, mais...

Amroth : Reste ici, j'ai besoin de toi. Ne t'inquiète pas, tu le connais bien et tu sais bien qu'il s'en remettra. Si tu pars, je suis seul face à lui !

Pilan : Regarde, Elyse, l'ennemi de ton grand-père vient d'admettre ses faiblesses ! Il sait que je suis plus puissant que lui !

Amroth : Je sais juste que c'est en nous unissant que nous te vaincrons ! Ton règne tyrannique n'a que trop duré !

Pilan : Au contraire, il ne fait que commencer !

Après avoir dit cela, Elyse et Amroth ne sont plus immobilisés. Si elle s'inquiète pour Brad, elle a de bonnes raisons, mais Elyse préfère rester là à affronter son ennemi à l'aide du maître auquel elle a confiance. A deux contre lui, ils ne seront pas de trop. Ainsi commence un combat de duel de magie décisif pour l'avenir.
La situation peut être vue de différente manière en fonction de la position des troupes et des différents combats qui s'étendent partout dans la ville. Seule la partie sud est libérée et toujours défendue par le commandant en chef de l'armée d'Haeli, Renet Tapion, qui se dévoue corps et âme à la tâche. Le combat au nord peut se scinder en deux : au nord-ouest, Shanarie Pnow mène les troupes d'Haeli, malgré ses divergences avec sa tentative de meurtre successive par Haldir et par Pilan. Au nord-est, depuis la mort de sa grande sœur, Erica Namel mène l'assaut et toute la pression est sur elle. Néanmoins, au devant des troupes, elle parvient à se battre sans épuiser son stock de flèches, soit en modérant les projectiles qu'elle envoie, soit en passant au combat à l'épée et sa formation lui permet d'être aussi compétente avec l'arc qu'avec l'épée. Désormais, elle n'a plus peur, puisqu'elle est suivie par tous les siens et pour l'honneur des disparus, elle se battra. Rurkia et Lurkia se tiennent à ses côtés, inséparables et tirent toujours leurs flèches de manière synchronisée. Torgran est plus brutal envers ses adversaires, surtout depuis que sa sœur est morte. Comme sa réputation n'est plus à faire, il ne leur fait pas de cadeaux.

Torgran : Vous ne tuerez plus aucun membre de sa famille, vous avez compris ?

A l'aide d'un balayage, Torgran fait vacille un ennemi trop proche. Il l'achève en lui écrabouillant le visage avec son pied et sa chaussure est trempée dans une mare de sang, mais il relève sa tête afin de se préparer à recevoir d'autres adversaires. Il s'aligne donc avec d'autres archers et vise ses ennemis : il parvient à éliminer une ligne d'épéistes imprudents. Sans pitié avec ses adversaires, il se montre toutefois sympathique avec ses alliés et est, selon beaucoup, à l'image même de son père. Derrière lui se tiennent des archers beaucoup moins prudents, Simon et Milena. Et en s'avançant trop, Simon fait face à un archer ennemi. Il ne cherche pas à l'éviter et tire sa flèche sur lui. Il le touche en plein cœur, mais il est touché lui-même en plein cœur et c'est devant les yeux de Milena qu'il s'écroule. Elle pleure mais ne peut rien faire pour le sauver.

Simon : Je...j'ai réussi, n'est-ce pas ?

Il soupire en expirant ces quelques mots. Milena baisse la tête pendant quelques instants avant de la relever et est à présent fermement décidée à se battre pour lui, comme tous ceux qui voient leurs amis mourir devant leurs yeux. Elle lève son arc, encoche et décoche ses flèches jusqu'au moment où elle est gênée par la vue de quelqu'un. A ce moment-là, Tina vient de bondir, l'arc en main, et, en atterrissant, elle accomplit une roulade vers l'avant. Genou à terre, elle tire une flèche qui s'abat sur sa cible. Cela se voit à sa figure que ses larmes viennent à peine de sécher mais, déterminée, elle rejoint sa tante Erica qui mène l'assaut.

Erica : Tu es revenue, Tina...

Tina : C'est ce que sa mère voulait...elle est morte, tante Erica. Il n'y a plus rien à faire.

Erica : Je sais et j'en suis désolée. Elle représentait tout pour toi.

Tina : Qu'est-ce que je vais dire à mon père ? Et à mes frères et sœurs ?

Erica : Qu'elle s'est battue jusqu'au bout et qu'ils peuvent être fiers d'elle. A présent, c'est à toi, sa fille aînée, d'honorer son sacrifice.

Tina : C'est à toi aussi. Elle a aussi placé ses espoirs en toi.

Rurkia : Tu es une bien meilleure archère que nous.

Lurkia : C'est vrai !

Erica : Attendez !

Leur avancée s'arrête net au moment où tous les archers parviennent à un croisement. La plus somptueuse place de ce quartier du nord-est de la ville se dresse devant eux, avec des ennemis surgissant du nord au moins. Et ils sont très nombreux, mais ils ne sont pas les seuls à se dresser face à eux.

Erica : Je crois qu'Ithon va enfin nous rejoindre.

Et l'archère a parfaitement raison. En effet, par l'est de la ville surgit un grand guerrier poussant des cris de triomphe qui sont certes un peu moins nombreux qu'au moment où Erica les a quittés pour la première fois, mais qui sont composés des soldats d'autres armées. Quand le lieutenant Ithon Beorce tranche des têtes, il est aidé par le lieutenant de l'association de Graef, Pithot Brude. Face à son premier adversaire de la place, il tend son épée horizontalement puis taille ses côtes avec sa hache de l'autre main. Il tournoie ensuite sur lui-même et plante sa hache pour fendre le crâne du deuxième adversaire. C'est ensuite ses armes qui tournoient et il lui suffit de les abattre sur ses ennemis. En voyant cette avancée, Erica souhaite rejoindre son ami et partenaire et elle utilise son épée pour affronter les soldats du vieux continent au corps à corps, pendant que ses troupes se dispersent d'ouest en est sur la place. Pithot, après toute cette avancée, est forcé de reculer car trop d'ennemis le submergent. Il pare quelques coups, puis en évite, et enfin des guerriers et patrouilleurs ripostent et croisent leurs lames avec celles de leurs ennemis dans des combats où l'acier résonne. Girlac est parmi eux et son épée est assez ensanglantée après le premier assaut. En plus de cela, il est essoufflé, car sa condition physique est mise à l'épreuve.

Girlac : Lieutenant, y'a-t-il moyen que je rejoigne ma sœur ?

Pithot : Avec les mages, je ne pense pas qu'il y ait du souci à se faire.

Girlac : Avez-vous oublié Pilan Cale ? Il n'y a que lui qui peut être responsable du chaos provoqué à l'ouest de la ville.

Pithot : C'est de l'autre côté, cela ne nous concerne pas.

Girlac : Au contraire, nous sommes concernés. Des innocents ont péri sans que nous ne puissions rien faire !

Pithot : Nous sommes nous-mêmes confrontés à nos propres adversaires !

Et comme ils ont été à moitié déconcentrés lors de cette attaque, Pithot cesse de parler à Girlac et recommence à enchaîner des coups avec ses deux armes et à se tracer un chemin, malgré sa position plutôt offensive que défensive. Arrivent ensuite Carcia et Gorvelin qui, dans un premier temps, génèrent ensembles un bouclier pour protéger guerriers et patrouilleurs des puissantes attaques ennemies. Leur champ de vision est ensuite un peu dégagé et ils repoussent leurs adversaires avec des sorts de magie élémentaire.

Girlac : Heureusement que vous êtes venus à temps, vous deux !

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Niveau 10
03 juillet 2014 à 19:48:37

Gorvelin : Désolé, j'ai été blessé lorsque la muraille est a été percé. Seule elle a su me donner du courage pour continuer.

Carcia : Et nous voilà dans le champ de bataille ! C'est plus horrible que je ne le pensais ! Il faut que cela cesse !

Girlac : C'est à nous de faire cesser ça...

A l'aide des deux uniques mages de leur côté, les troupes de l'est parviennent à avancer. Les soldats du vieux continent surgissent, de fait, du nord et de l'ouest et leurs forces sont à présents égales. A savoir qu'Erica se rapproche d'Ithon qu'elle souhaite le revoir pour organiser une nouvelle défense, elle est accompagnée de Tina qui ne se sépare pas de sa tante pour pouvoir se battre avec elle, Lurkia et Rurkia sont inséparables et offrent une aide non négligeable à leur petite sœur et de son côté, Torgran écrase ses ennemis. Une ligne d'adversaire se place alors sur leur chemin, mais plusieurs sont abattus sur place par une aide extérieure. Accompagnée de Siannah, Maudine a retrouvé sa famille et elle est retournée se battre avec eux. Avec une arbalète qu'elle tient d'une seule main, Siannah abat des carreaux sur le crâne des soldats ennemis et elle est synchronisée avec Maudine. Elle rejoint donc Erica et tous les autres.

Erica : Maudine, tu as réussi ? Tu sembles...blessée.

Maudine : Je n'aurais jamais réussi sans elle. Et ce ne sont que des égratignures.

Siannah : Je m'appelle Siannah Naraka.

Lurkia : Nous bénéficions vraiment du clan Naraka pour nous aider ?

Rurkia : C'est formidable !

Siannah : Merci, mais votre réputation aussi n'est plus à faire.

Maudine : Tina, est-ce que Revia est...

Tina : Oui, je n'ai rien pu faire...

Maudine : Vakella Latha l'a tuée, elle ainsi que Kodor. C'est comme ça qu'elle s'appelait, on me l'a appris. Elle devait haïr notre famille, mais c'est fini, elle a payé. Je l'ai affrontée et Siannah l'a achevée.

Erica : Heureuse que ce soit réglé. Il reste cependant beaucoup d'ennemis !

Après un court laps de temps pendant lequel ils s'occupent de leurs ennemis et occupent désormais une position stratégique, à savoir le milieu de la place, Ithon Beorce les rejoint enfin.

Ithon : A ce que je vois, vous êtes tous sains et saufs !

Erica : Pas tous. Ma grande sœur Revia est morte peu après nous avoir rejoints. En son honneur, je mène tous les archers qu'elle a amenés à sa place.

Ithon : Toutes mes condoléances. Néanmoins, je vous félicite. Nous avons repoussé, chacun de notre côté, un bon nombre d'ennemis. Ici, ils sont plus nombreux, puisqu'ils surgissent directement du port. L'aide de ta famille ne sera pas négligeable, Erica.

Erica : Alors, à présent, nous sommes tous réunis ?

Ithon : Pas tous, non. Mais à nous tous, nous pouvons les empêcher d'aller plus loin dans le sud ! Défendons le nord-est de Dagoni !

Et à présent réunis, ils appliquent les consignes de leur lieutenant. Résistant jusqu'au bout, les exploits de chacun sont notables. Erica Namel et Ithon Beorce se battent ensembles et tous leurs alliés sont guidés par eux : les membres de la famille Naraka survivants, le lieutenant Pithot Brude, Girlac, Carcia, Gorvelin, Milena, Siannah Naraka, ils savent qu'ils tiennent une position stratégique essentielle à la victoire. Et au nom de toutes leurs promesses dites, ils ne céderont pas.
Garv a gît au milieu du cratère provoqué lors de son duel contre Pilan Cale jusqu'au moment où Betea l'a retrouvé et l'a traîné jusqu'à un milieu plus certain, en l'occurrence, vers le nord où le plus clair des affrontements ont lieu. Elle était à la fois ravie et déçue, déçue que Garv ait échoué face à Pilan, mais ravie qu'il ait été le seul à survivre et à ce prélude d'apocalypse provoqué. Elle l'a placé en sûreté, contre une ruelle où personne ne les interpellera. De tous les moyens possibles, elle le soigne, mais c'est un processus lent qui met du temps à se faire. Néanmoins, c'est une expérience agréable pour Garv qui reprend ses forces, baignant dans un certain plaisir, assis contre un mur.

Betea : Ca y est, tu reprends des forces ?

Garv : Il faudra que je trouve le courage de continuer...

Betea : Tu as toujours puisé le courage en toi, Garv.

Garv : Ah...après tout cet entraînement, je n'ai pas réussi à le vaincre. Il y aura toujours quelqu'un de plus fort que moi.

Betea : J'aurais dû t'aider.

Garv : Non, nous n'aurions pas fait la différence à deux. Regarde ce qu'il a provoqué, c'est un miracle si j'ai survécu là où des centaines de personnes sont mortes.

Betea : Etait-ce un miracle ou alors il voulait que tu survives ? Tu m'as raconté ce qu'il t'a dit.

Garv : Il a eu pitié de moi ! Cet adversaire a eu pitié de moi !

Betea : Mais tu as survécu.

Garv : Cela en valait-il la peine ?

Betea : A toi de le découvrir.

Garv : Betea, je sais à présent que Pilan Cale n'est pas n'importe quel homme. J'ai usé de tout mon pouvoir pour me débarrasser de lui, et il en est ressorti indemne. Je pense qu'il a menti à toute l'association de Graef, même officieusement. Je ne pense pas que le frère d'Ibytrem lui a appris la magie oubliée, je crois qu'il la connaissait bien avant. Ce n'est pas n'importe quel détenteur de la magie oubliée.

Betea : Je l'avais remarqué. Que pouvons-nous faire face à lui ? Attaquons-nous à des adversaires moins puissants.

Garv : Tu sais quoi ? J'ai envie que les élus de la magie remportent ce combat.

Betea : Mais si ils gagnent, qu'adviendra-t-il de nous ?

Garv : Quelle importance ? Nous le saurons à ce moment.

Garv reste très calme et silencieux et attend que Betea le soigne méthodiquement. Impuissant, il ne peut qu'espérer, même si il sait que sa magie est puissante. Et à présent, Pilan est très loin de sa position, toujours triomphant.
Tournant sur elle-même, Shanarie finit par abattre sa lame sur la cuisse d'une femme ennemie et de briser la partie de son armure qui protégeait cette cuisse. Elle tranche ensuite sa cuisse, et elle tombe à genoux, Shanarie n'a plus qu'à lui transpercer le torse. Pendant ce temps, Thedina avance en croisant sa lame avec ses ennemis, comme à l'accoutumée. Parfois, en un coup, elle parvient à en abattre plusieurs d'un coup. Elles sont souvent aidées, notamment par Loka dont l'épée s'émousse de plus en plus, ne l'affûtant que rarement, mais elle est entourée par quelques berserkers, notamment Sylvain et Toru qui sont revenus bredouille car ils n'ont pas réussi à rattraper Haldir et les siens qui se sont échappés au loin sans laisser de trace, alors, à défaut de ne pas rattraper les assassins, ils aident leur maîtresse à tuer ses ennemis et à libérer un chemin vers le nord. La bonne nouvelle, c'est que la partie nord-ouest commence à être libérer et que quasiment tous les citoyens ont pu évacuer la ville et atteindre des lieux sûrs. Petit à petit, les troupes de Shanarie se rapprochent du port malgré tous les obstacles qu'ils ont pu rencontrer en chemin. En ce moment précis, ils sont encore venus à bout d'un assaut ennemi dans leur rue et elle est comme qui dirait nettoyée. Les troupes de la maîtresse sont tout de même épuisés et attendent un peu avant de continuer leur avancée.

Loka : Il y a de nombreux obstacles qui gênent notre progression.

Sylvain : Le contraire m'aurait étonné ! C'est à se demander comment Haldir a réussi à s'enfuir avec les siens...

Toru : Ne parlons plus de ça.

Thedina : Que faisons-nous, maîtresse ? Nous nous arrêtons ou nous continuons ? Je pense que la plupart des citoyens ont été libérés.

Un patrouilleur : Et nous nous rapprochons du port !

Shanarie : J'entends d'autres ennemis. Mettez-vous en position !

Shanarie s'arrête après avoir exécuté trois pas vers l'avant. Thedina se place à sa gauche et opte pour une position médiane. Les autres se placent de part et d'autre de la ville. C'est à ce moment-là que de nouveaux ennemis surgissent d'une rue en provenance de l'est. Leane Nagran, en plus d'avoir rameuté les derniers survivants du navire de son cousin a rassemblé d'autres troupes pour que leur force de frappe soit assez conséquente. Voyant leurs ennemis, Leane ordonne aux siens d'attendre avant d'attaquer. Elle reprend son pommeau à deux mains et tient son épée en position médiane, en quête de réponse.

Un soldat : Je reconnais leur sigle, Leane, ce sont des soldats d'Haeli !

Thedina : Qu'attendons-nous pour attaquer, maîtresse ?

Shanarie : Ils n'attaquent pas, alors n'attaquons pas encore !

Leane : Voici la fine fleur d'Haeli, si je ne m'abuse ! Est-ce vous êtes familiers avec Garulf Melm ?

Shanarie : Il est lieutenant de mon association. Je suis sa maîtresse, Shanarie Pnow.

Loka : Maîtresse ! Ne déclinez pas votre identité à n'importe qui !

Leane : Donc, ce n'était pas n'importe qui. Et c'était votre ami.

Thedina : Quoi ? Vous voulez dire que...

Leane : Il est mort, mais ce n'est pas pour autant que mon cousin a été vengé.

Sylvain : Le lieutenant Garulf est...mort ?

Tous les membres présents sont brisés par la nouvelle qu'ils viennent d'apprendre. Le vétéran était un véritable meneur pour eux, un grand guerrier ainsi qu'un homme fort sympathique. Déjà dans leur cœur, son décès provoque un vide. Shanarie essaie elle-même d'affronter sa tristesse et de ne pas pleurer.

Shanarie : Vous êtes responsables de la mort de cet homme ?

Leane : Et lui, alors, savez-vous quel homme il a tué ? Loghain Nagran, mon amant, et cousin avant toute chose, a fait pénétrer notre navire dans la partie est du port ! Votre ami a infligé une blessure mortelle à mon cousin, capitaine de la flotte de Vauvord et il n'a pas survécu. Il est mort après Garulf, j'ai découvert qui c'était, donc, et celui-ci a résisté jusqu'au bout. Il est mort debout.

Thedina : Debout ? C'est extrêmement rare. Il a été vaillant jusqu'au bout. Il me manque déjà...

Shanarie : Attendez ! Vous venez de la partie est du port ?

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Niveau 10
03 juillet 2014 à 19:49:28

Toru : Ce n'est pas ce qui m'a le plus choqué dans toute sa déclaration...

Leane : Oui ! Vous allez payer pour avoir tué mon cousin !

Thedina : Nous n'en sommes pas responsables, espèce d'idiote !

Leane : Et alors ? Vous faites partie de la pourriture d'Haeli ! Loghain ne pourra pas reposer en paix jusqu'au moment où je vous aurais tous exterminés.

Thedina : Il n'y a pas de paix possible avec elle, maîtresse. Je m'occupe d'elle !

Shanarie : Non, attends !

Avant même que Shanarie ne puisse arrêter son lieutenant, Thedina s'est déjà jetée sur Leane. Cette dernière, intéressée par l'idée d'un duel avec elle, n'a pas ordonné aux siens de l'attaquer et s'est jetée elle-même sur elle à son tour. Dès que les lames s'entrechoquent, Leane pivote vers la gauche et recule d'un bond pour qu'un duel de mouvement s'enclenche. Pendant ce temps, les soldats au service de Leane attaquent les troupes de Shanarie. Cette dernière attaque en première tout en gardant un œil sur Thedina : quand son épée se croise avec celle d'un épéiste ennemi, elle parvient à la baisser et à l'empaler, le tuant sur le coup. Ensuite, tous les siens l'imitent et un combat dans un premier temps égalitaire s'enclenche. Sylvain et Toru restent ensembles et abattent leurs ennemis, Loka reste prudent et se bat en groupe. Thedina et Leane s'affrontent avec acharnement, assénant des attaques de tous les côtés et se sont éloignées du terrain de combat principale de la rue. Le hasard fait qu'un bâtiment comporte un escalier extérieur qui permet d'accéder au toit plat et en voyant cela, Shanarie déduit qu'il s'agit d'un bâtiment d'observation, un observatoire, de fait. En reculant, Leane s'y rapproche et elle pivote encore vers la gauche afin d'éviter une attaque portée par Thedina : l'épée de la bretteuse s'enfonce contre le mur.

Leane : Meurs !

Pour éviter le coup envoyé horizontalement, Thedina tournoie sur elle-même, ce qui a comme conséquence de lui faire reprendre son épée. Leane recule ensuite et gravit les escaliers en bois à reculons. Le lieutenant dispose alors d'un avantage, puisqu'elle parcourt l'escalier normalement. Leur duel se prolonge pendant l'ascension et Leane ne tombe pas, elle ne feint même pas. Parvenue sur le toit, elle bondit en arrière pour disposer de l'espace nécessaire. Thedina reprend son épée en position médiane et frappe à plusieurs reprises. Sous l'effet de plusieurs mouvements, elles se battent désormais sur le milieu du toit dans une position assez élevée. Confrontée à plusieurs adversaires en même temps, Shanarie voit que son lieutenant est en danger et souhaite la sauver, ne voulant pas qu'elle meurt comme Garulf a péri.

Shanarie : Il faut que je sauve Thedina !

C'est après qu'elle ait vaincu un ennemi avec acharnement qu'on lui répond :

Loka : Vous pouvez y aller, maîtresse.

Shanarie : Vous pourrez vous débrouiller sans moi ?

Un patrouilleur : Oui ! Allez-y ! Si vous y tenez, sauvez-la !

Enfin, après avoir été retardé par plusieurs adversaires, Shanarie grimpe les escaliers. Lorsqu'elle parvient au toit, Thedina et Leane ne sont plus au milieu du toit, mais à l'autre bord, celui au-dessus de la première rue à l'ouest du lieu du combat. Et c'est Thedina qui est le plus au bord, ses talons manquent d'être dans le vide. Elle parvient à tenir l'équilibre en pliant les genoux et en s'appuyant sur ses jambes, pendant qu'elle tient son épée horizontalement qui pare l'épée placée verticalement par Leane qui s'abat sur son arme.

Leane : Tu crois que tu es une meilleure bretteuse que moi ?

Thedina : J'ai été entraîné pour ça !

Leane : J'ai un meilleur entraînement que toi !

Shanarie : J'arrive, Thedina !

Déconcentrée par les paroles de Shanarie, Leane est repoussée d'un coup de pied. Elle reste cependant debout et se retourne pour faire face à Shanarie : les épée se croisent dans un cliquetis bruyant. Elle pivote pour éviter les coups de Thedina qui l'attaque par derrière puis, à son tour, elle repousse la maîtresse d'un coup de pied bien puissant.

Leane : Je m'occuperai de toi après !

Avant que Shanarie ne puisse se relever, Leane a déjà repris le duel contre Thedina. Et elle s'acharne tellement que Thedina manque de céder. A la même position, les lames s'entrechoquent et chacune essaie de faire céder l'autre. Finalement, la bretteuse parvient à faire baisser l'arme de Leane et elle lève son épée pour l'abattre sur elle, mais en remontant son arme, Leane passe la garde de Thedina : son épée perce son armure et l'empale au niveau du nombril.

Leane : Alors ? Qu'est-ce que je te disais ?

Se moquant de son adversaire, Leane enfonce profondément son épée au même endroit où Loghain a été touché par l'épée de Garulf avant de la retirer, toute ensanglantée qu'elle est. Elle repousse ensuite Thedina d'un coup de pied ultime afin d'être sûre de l'achever et c'est avec horreur que Shanarie aperçoit sa tendre et chère amie chuter dans l'autre rue. Fière de sa victoire, Leane s'assure de pousser l'épée de Thedina du toit pour qu'elle tombe dans la même rue, avant de se retourner et de sourire à Shanarie qui a repris son épée.

Leane : Alors ? Tu sais ce que je ressens, maintenant ?

Shanarie : Qu'est-ce que tu viens de faire ?

Leane : C'est ce que j'appelle de la vengeance. Tu peux appeler ça de la justice, si tu veux.

Shanarie : Je vais te montrer ce que c'est, la vraie justice !

Avec acharnement, Shanarie débute définitivement son duel avec Leane. Et cette dernière a beau appuyer sa lame autant qu'elle le veut, le cliquetis provoqué ne suffit pas à faire céder son adversaire. Elle parvient cependant à faire baisser l'arme de la maîtresse et celle-ci, afin d'éviter d'être touchée, exécute un bond en arrière puis revient à l'assaut. A chaque coup, la colère la submerge davantage et elle frappe de plus en plus fort. Finalement, la lame de Leane voltige et Shanarie l'empale au bas du ventre, perçant son armure. Alors que son sang coule à flots et que ses lèves deviennent rouge, rendant difficile la communication, Leane achève son existence par quelques paroles.

Leane : Je m'en fous de mourir...je vais rejoindre mon cousin ! Mais je suis contente...je suis parvenue à détruire tout ce qui t'était cher. Je ne te connais, pas, mais...je sais que tu n'as pas besoin de mourir pour souffrir.

Pour qu'elle cesse de parler, Shanarie se place derrière elle, lui tire les cheveux et l'égorge. Avec cette action ultime, Leane Nagran cesse d'exister et sa tête s'écrase sur le toit en guise de choc final. D'un côté, le combat continue, mais de l'autre, Thedina gît au sol, baignant dans son sang. Elle hésite pendant une seconde, puis elle se dit que ses troupes parviendront eux-mêmes à vaincre quelques marins désorganisés. Elle descend donc le toit après avoir rengainé son épée et parcoure la ruelle pour arriver à la rue dans laquelle est couchée son lieutenant agonisant. Elle ne prête pas attention à l'architecture ancienne qui caractérise cette rue ni aux nombreux autres corps qui se sont accumulés ici sans raison apparente. Au fur et à mesure qu'elle se rapproche de Thedina, elle perçoit sa lente respiration, ne faisant attention qu'à elle.

Thedina : Shanarie, s'il te plaît, éloigne-toi !

Shanarie : Je ne t'abandonnerai pas, tu m'entends ? Jamais !

Elle s'agenouille à ses côtés et tente désespérément de faire disparaître la plaie. Les mains qu'elle pose sur le ventre de son amante ne parviennent qu'à être entachées de sang.

Thedina : C'est pour ton bien, écoute-moi, tu dois partir !

Shanarie : Je parviendrai à te sauver !

Thedina : Mais tu...

Shanarie : Tu as toujours été là pour moi ! Tu n'as pas cessé de te battre à mes côtés ! Je t'interdis de mourir maintenant, tu m'entends ? Je te l'interdis ! J'ai encore besoin de toi !

Thedina : Shanarie, s'il te plaît, s'il te plaît, pour ton, bien, pars ! C'est une blessure mortelle, cette fois-ci...

Shanarie : Hors de question ! Je te sauverai ! Je te...

Alors qu'elle applique de nouveau ses mains, Shanarie s'aperçoit que la blessure est en train de partir toute seule. En un laps de temps très court, le sang s'arrête de couler, mieux encore, la plaie se referme. Comme trace de l'empalement que Thedina vient de subir, il ne demeure plus qu'un trou dans son armure, car sa peau semble s'être recousue d'elle-même, cicatrisant le tout. Quand elle voit ce phénomène au demeurant inquiétant, Shanarie tombe en arrière et s'éloigne de son lieutenant en marchant à reculons avec ses mains, toujours les genoux pliés. Choquée, elle place sa main devant sa bouche et respire fort.

Shanarie : C'est impossible ! Ta blessure a guéri toute seule ! C'est, c'est...

Thedina : Shanarie, je t'en prie écoute-moi !

Shanarie : C'est impossible qu'une blessure pareille ne te tue pas ! A moins que...tu ne sois une Immortelle.

Thedina : Je peux tout t'expliquer !

En se relevant, Shanarie analyse la situation.

Shanarie : Tu m'aurais menti pendant tout ce temps ? Je croyais que tu avais une famille, que tu étais simplement âgée de 25 ans ! Tu...

Une voix : Elle n'est pas née en tant qu'Immortelle. Elle l'est devenue.

Shanarie : Qui a parlé ?

De l'autre côté de la rue surgit Araness Velasur, la maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni. Si elle porte sa tenue habituelle, elle ose se montrer, ayant changé de visage il y a peu, elle n'est donc pas encapuchonnée. Alors que la maîtresse se demande qui elle est, Thedina tire un visage qui prouve à la fois qu'elle la connaît et qu'elle se demande ce qu'elle fait là en ce moment.

Thedina : Eh ! Mais c'est vous qui...

Shanarie : Tu la connais alors que je ne la connais pas ? Combien de faits m'as-tu caché, Thedina ?

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Niveau 10
03 juillet 2014 à 19:50:29

Araness : Du calme, elle ne vous veut aucun mal, elle ne vous en a jamais voulu. Mais d'abord, permettez-moi de me présenter. Je m'appelle Araness Velasur, l'histoire m'a oubliée, mais tout comme Snekor que vous connaissez, Shanarie Pnow, je dirige une confrérie d'assassins, celle de Dagoni, pour être précise, et je suis aussi une Immortelle, mais pas n'importe laquelle.

Shanarie la dévisage méchamment.

Araness : Vous voulez m'arracher le cœur tout comme vous avez arraché celui de Leonas ? Comme vous voulez. Mais sachez que je suis plutôt contente que vous ayez fait ça. Lui même a essayé de se débarrasser définitivement de moi. Il a échoué tout comme j'ai échoué, là où vous avez réussi. Vous savez de combien d'Immortels de notre génération s'est-il débarrassé ? Beaucoup trop. Avec vous, cela s'est arrêté et j'ai enfin pu former une nouvelle génération d'Immortels.

Shanarie : C'est quoi cette histoire, et en quoi Thedina est concernée ? Expliquez !

Araness : Arrêtez de croire que les Immortels vous sont forcément hostiles. Nous voulions contrôler Déra, comme vos ancêtres, mais nous n'étions pas des humains comme les autres. Techniquement, nous sommes là depuis plus longtemps que votre génération. Notre génération d'Immortel a été mise au monde par les précédents, la deuxième, qui nous a laissé sa place après un millier d'années de règne sur l'île d'où nous provenons. A cette époque, une nouvelle terre se profilait et était conquise depuis une vingtaine à une trentaine d'années : Déra. Une occasion pour nous de nous mêler au sang des mortels et de ne plus être obligés de nous séparer d'eux. Moi-même, je me suis fiancée avec Rhemas le rouge.

Shanarie : Quoi ? Vous avez connu Rhemas ?

Araness : Oui, un homme réputé à l'époque, une légende aujourd'hui. Mais comme vous pouvez le savoir, Shanarie, les Immortels demeurent stériles et malgré tous mes efforts, j'ai échoué, voilà pourquoi nous ne nous sommes pas mariés. Peu de temps après, il est mort et c'est là que la discorde a été semé à cause de ce misérable être dont le dernier nom porté était Leonas Troks. Votre partenaire depuis quinze années avant que vous ne le tuiez, si je ne me trompe pas ?

Shanarie : Où voulez-vous en venir ?

Araness : Vous ne comprenez toujours pas ? J'étais toujours derrière Leonas, sans réussir à le tuer. Quand un compagnon était tué par lui, je conservais son cœur. Après sa mort, j'ai pu offrir les cœurs à tous les citoyens de Déra désireux de rejoindre notre clan, le peuple des Immortels. J'ai préparé une nouvelle génération d'Immortels, peut-être pas naturels, mais avec le temps, ce sera oublié, n'est-ce pas ? Ah, et le cœur de Leonas n'a pas fait exception. Savez-vous pourquoi vous ne l'avez jamais retrouvé, ainsi que son corps dont je me suis débarrassé ?

Shanarie : Pourquoi ?

Araness : C'est à Thedina de vous l'expliquer.

La bretteuse, toujours couchée et les bras écartés, peine à trouver les mots.

Thedina : C'est parce que...je l'ai mangé.

Araness : Tout à fait. Je l'ai découvert par moi-même. Pour devenir un Immortel, c'est simple, il suffit de manger le cœur d'un Immortel.

Shanarie : Mais alors, le sang de Leonas vit encore !

Thedina : Shanarie, je peux tout t'expliquer ! Attends, je ne suis pas comme lui !

De nouveau en colère, Shanarie saisit Thedina par le col et l'encastre contre le mur du bâtiment au-dessus duquel elles se sont battues contre Leane.

Shanarie : Pendant tout ce temps, tu m'as menti ! Je peux arracher ton cœur, là, tout de suite !

Araness : Cela en vaut-il vraiment la peine de vous priver encore une fois d'un être que vous aimez ? Réfléchissez. Elle peut vous expliquer.

Shanarie : Ah oui ? Explique-moi !

Thedina : Maîtresse, je te jure que...bon, voilà. C'était il y a quatre ans, je t'ai déjà dit que j'avais participé à cette violente bataille qui nous a tous déchirés. J'étais seule, anéantie et pourtant, je voulais vivre. Non pas parce que j'avais une volonté puissante qui sommeillait en moi, mais tout simplement parce que j'avais peur de la mort. Je ne voulais pas mourir, même si je n'avais pas de raison de vivre. C'est ainsi que j'ai été éduquée, j'en suis désolée. Et puis, je l'ai croisée par hasard.

Araness : Thedina Zadus, jeune, bretteuse de talent, à vrai dire, c'est moi qui ai choisi, après la mort définitive de Leonas, qui devaient être les nouveaux Immortels. Je lui ai posé quelques questions pour voir si elle était prête à s'engager. Elle ne voulait pas d'enfants ni prendre d'époux, puisqu'elle préfère la compagnie des femmes. Elle souhaitait rester jeune à tout jamais et de ne jamais mourir. Je lui ai donné le cœur de Leonas et elle l'a mangée. Elle n'a pas trouvé ça très bon mais elle l'a dévorée jusqu'au bout avant d'essayer de voir si cela marchait. C'est là que je l'ai quittée et que vous l'avez rencontré, Shanarie. Lorsqu'elle s'est blessée mortellement peu après la bataille.

Thedina : Je n'avais pas prévu ça, pas du tout ! Mais je me suis engagée à l'association d'Haeli et puis nous sommes devenues proches. Je ne savais pas que tu étais la meurtrière de Leonas et que tu vouais une haine aux Immortels. Si ce n'était pas le cas, je t'aurais tout révélé. Je te le jure !

Tout doucement, Shanarie lâche Thedina pour la laisser libre de ses mouvements.

Shanarie : Tu as toujours été de notre côté, Thedina, je n'en doute pas, mais tu ne m'as jamais tout révélé.

Shanarie reste immobile, complètement inactive et en attente d'une évolution de la situation, alors que Thedina se relève, s'aperçoit que sa maîtresse lui tourne le dos alors que Araness la regarde.

Thedina : Maîtresse ! Je suis peut-être devenue une Immortelle, mais je demeure quand même une femme avec un grand cœur ! Quittons cet endroit et aidons nos amis qui sont peut-être en danger !

Araness : Hélas, Thedina, ce n'est plus possible.

Thedina : Bien sûr que si ! Malgré mon statut, je suis toujours une bretteuse renommée, un lieutenant de l'association d'Haeli, un membre de la justice, une Haelienne dans l'âme !

Araness : Tu ne comprends décidément pas. A ton avis, pourquoi j'ai égorgé tous ces misérables êtres qui se dressaient sur ma route ? Ces imbéciles du vieux continent qui n'acceptaient pas l'arrivée de peuples étrangers, à ton avis, pourquoi ? Je te cherchais et je t'ai trouvée, je t'attendais. Anciens comme nouveaux Immortels, nous devons reprendre notre route.

Thedina : Quoi ? Non ! Je veux rester ici ! Je veux continuer me battre !

Araness : Nous ne pouvons plus vivre aux côtés des mortels. La défaite de Snekor nous l'a prouvé. Nous devons retourner sur notre île et nous devons le faire le plus vite possible. Cette bataille n'est pas pour nous, nous avons semé assez le trouble.

Thedina : Vous voulez dire que je vais devoir abandonner tout ici ? Je refuse !

Araness : Tu n'as pas le choix. C'était la dernière et l'ultime condition pour que tu deviennes une Immortelle : être prête à quitter à Déra n'importe quand.

Thedina : Mais c'est ma patrie, Déra !

Araness : C'était ta patrie lorsque tu étais encore une mortelle. Ce n'est plus la tienne, désormais.

Thedina : Mais...il y a toute ma vie, ici !

Araness : Comme tous les nouveaux Immortels qui ont accepté de quitter Déra pour découvrir notre île natale. Il va falloir laisser cette vie derrière toi, quitter cette bataille, tes compagnons, tes amis, et me rejoindre.

Shanarie : Fais ce qu'elle dit, Thedina.

N'acceptant pas son sort, Thedina retourne Shanarie pour qu'elle ne lui tourne plus le dos.

Thedina : Mais enfin, nous avons été ensembles pendant tout ce temps ! Je pensais que jamais rien ne nous séparerait.

Shanarie : Quelque chose nous a séparés. Leane Nagran qui t'a tuée. Si tu n'étais pas devenue une Immortelle, tu serais morte. Alors, pour toi, c'est une autre vie qui recommence. Une vie loin d'ici.

Thedina : Mais je ne veux pas te quitter.

Shanarie : Tu n'as pas le choix. Je me débrouillerai sans toi. Je ne serai pas seule et tu ne le seras pas non plus. Mais tu dois partir, et maintenant.

Thedina : C'est, c'est trop difficile...

Araness : Viens, Thedina, le temps presse. Fais tes adieux et quitte Déra, tout comme tous les Immortels vont le faire. Quelle ironie de la situation, Shanarie, vous qui avez combattu les Immortels, vous avez été à leurs côtés pendant quasiment une vingtaine d'années. D'abord Leonas et puis elle...en quelque sorte, vous êtes liés à eux.

Shanarie : Je ne suis vraiment pas une femme comme les autres...

Araness : Ceci est votre occasion de voir la femme que vous aimez.

Shanarie et Thedina se regardent dans les yeux et les larmes commencent à venir.

Thedina : Shanarie il faut que tu saches...même si j'ai changé, j'ai toujours été de votre côte. Et je voudrais tellement continuer à me battre à tes côtés, terminer cette bataille à tes côtés, mais les fantômes du passé ont surgi.

Shanarie : Je sais.

Pendant un long moment, elle se prennent dans leurs bras, se font un câlin avant de s'interrompre, faute de temps disponible en cette période de conflit.

Thedina : Je suppose que ce sont des adieux.

Shanarie : Oui. A présent, va-t-en, pars !

Thedina : Je...

Araness : Tu as entendu ? Nous partons, Thedina. Une nouvelle vie t'attend.

Araness emmène Thedina en la prenant par le bras afin d'être sûre qu'elle la suive. La bretteuse est forcée de rejoindre et les derniers sons produits par elle après le cliquetis de son épée qu'elle ramasse et rengaine sont ses murmures. En l'occurrence, les adieux sont plus larmoyants par les regards que par les mots. Shanarie ne peut s'empêcher de fondre en larmes quand Thedina disparaît de la rue avec Araness, femme qui se prépare à mener une très longue vie mais qu'elle ne reverra probablement jamais. Et c'est après qu'elle ait pleuré toutes les larmes de son corps que la maîtresse reprend courage.

Shanarie : Je dois rejoindre les autres. Ils comptent sur moi.

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