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Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra

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Niveau 10
01 juin 2014 à 21:57:32

Chapitre 19 : Court délai.

Trois semaines se sont écoulées depuis la chute de Snekor et des assassins. Revenir à l'ancien système fut difficile et n'a pas été totalement accompli à présent. Il faut le dire, Keinnor a été repris dans le sang mais pour avoir tué Snekor, la réputation de Shanarie a grandi. Dès que les assassins sont tombés, divers réformes ont été faites : un nouveau commandant en chef de l'armée a été désigné, ayant pour charge de rassembler ses armées pour la défense, recruter de nouveaux soldats et reconstruire le siège de l'armée. Ce nouveau chef a, par ailleurs, envoyé une escorte afin de reconduire les membres de la famille Enil, toujours aptes à diriger le royaume, jusqu'à la capitale. C'est Maran Enil, un bel homme droit âgé de 30 ans qui règne sur Haeli avec sa femme en attendant que le nourrisson de Drulan atteigne la majorité, en attendant, comme il est à moitié orphelin, les autres membres de sa famille, dont sa tante Liliette, sont déjà prêts à s'occuper de sa formation et de son éducation afin qu'ils puissent grandir sainement et normalement dans ce monde difficile. Les nombreux défunts de cette prise de pouvoir, à savoir les seigneurs et leurs suivants, les champions et les assassins ont enfin eu droit à une sépulture décente et une parcelle de terre a dû être empruntée afin d'agrandir le cimetière de Keinnor pour accueillir tous les corps. Pour sa victoire, Shanarie a reçu comme proposition le titre de commandant en chef de l'armée, justement, car beaucoup la considèrent comme une meneuse, mais elle a tout bonnement et simplement refusé, car pour elle, cela ferait trop de responsabilités. D'ailleurs, lorsqu'elle est rentrée à la base de l'association avec tous les siens et qu'ils leur ont appris la victoire, ils ont été accueillis en triomphe. Néanmoins, la victoire ne s'est pas réalisée sans perte : les espions regrettent Procellan Anir qui les représentaient, les guerriers ont perdu l'un des plus performants des leurs, Prene, et les berserkers connaissaient tous Itard Roos, l'un des plus anciens membres de l'association. Toutefois, il y eut joie et bonne humeur. Erica, qui a géré l'association en compagnie de Ithon durant l'absence de leurs supérieures a été très contente de revoir sa petite sœur Maudine qui a su passer cette épreuve avec bravoure. Elle a été également été contente, toujours avec Ithon, de revoir ses supérieurs, bien qu'ils aient désormais plein de cicatrices. Après leur retour, tous les réfugiés ont pu retourner à la capitale, ils ont d'ailleurs remercié leurs hôtes, surtout la veuve de Drulan qui préfère s'écarter du pouvoir au profit de son beau-frère en attendant que son fils soit majeur. Petit à petit, le calme est revenu à l'association d'Haeli. A ce jour, trois semaines après les faits, donc, Shanarie complète un peu le livre relatant la vie des différents maîtres à l'aide d'une plume trempée dans un pot d'encre noir. En ce moment, il fait nuageux dehors et il s'apprête à pleuvoir, beaucoup de membres restent donc à l'intérieur, d'autres ont repris les missions assurant la sécurité d'Haeli probablement situé entre deux crises. Personne n'a oublié l'invasion imminente et à peine ce combat est terminé qu'ils doivent se préparer à un autre. En écrivant ses actes de maîtresse, Shanarie parle du duel des champions où elle a triomphé de Snekor, affrontements qui ont permis à cette guilde de retrouver sa réputation qu'elle avait perdu depuis la mort de Osmond Svesson une quinzaine d'années auparavant. A peine a-t-elle fini d'écrire qu'on frappe à la porte. Elle referme donc son livre, se lève et le range dans une étagère où s'agglutinent des bouquins d'histoire principalement qui ont appartenu aux précédents maîtres, les quelques romans que possèdent la maîtres étant rangés dans sa chambre, elle se place devant son bureau et dit : "Entrez !"

Erica : Bonjour, maîtresse !

Shanarie : Ah, c'est vous ? Parfait, je vous réclamais.

Les quatre lieutenants Thedina, Garulf, Erica et Ithon sont enfin réunis et à la demande de leur maîtresse, ils s'alignent juste devant elle, tête haute, corps droit.

Shanarie : Je suis content de voir que vous allez voir.

Garulf : Vous avez des nouvelles à nous annoncer, maîtresse ?

Shanarie : Je voulais faire le point sur la situation.

Erica : Nous devons vous parler des dernières nouvelles ?

Shanarie : Par exemple.

Ithon : Si oui, eh bien, sachez que nous avons retrouvé quelques assassins fugitifs. Ils ont accepté de se rendre et ont été faits prisonniers.

Shanarie : Je crois avoir une idée de leur sort.

Ithon : Que voulez-vous dire ?

Shanarie : Ces assassins savent se battre, non ? Nous allons avoir besoin de tout le monde pour combattre l'invasion. Il faut qu'ils rejoignent l'armée.

Ithon : Est-ce vraiment une bonne idée ? Les assassins étaient les ennemis des soldats...

Shanarie : Nous avions passé avec Snekor, même si il a été rompu. Ces assassins doivent le remplir et se soumettre aux armées. Ithon, pourras-tu envoyer une lettre à Maran Enil concernant ce sujet ? Je l'écrirai tout à l'heure et te la passerai demain.

Ithon : C'est vous qui voyez, maîtresse.

Shanarie : Autre chose, finalement, a-t-on retrouvé le corps de Snekor ?

Thedina : Le château a été fouillé dans tous les sens, pas la moindre trace de son cadavre.

Shanarie : Arf...à cause de ça, je doute de...

Garulf : Maîtresse, il est mort, vous l'avez dit vous-même. Vous lui avez transpercé le coeur, c'est le point faible des assassins. Il n'y a plus rien à craindre de lui. Son règne est terminé.

Shanarie : J'espère que tu dis vrai...

Erica : Mais vous, maîtresse, quelles annonces aviez-vous à faire ?

Shanarie : Je tenais surtout à vous informer des événements à venir, même si Garulf semble être plus informé que moi.

Garulf : J'ai appris cette invasion par l'intermédiaire d'autres personnes. Maintenant, maîtresse, je sais que cette invasion n'est pas uniquement extérieure, mais aussi intérieure. Même Haeli craint pour sa sécurité. Nous avions certes d'autres problèmes à régler, mais il y a environ deux mois, l'ancien maître de l'association d'Unukor, révélé comme le prince de Vauvord, le plus puissant royaume du pays de Carône, a pris possession de Dagoni, a assassiné les seigneurs et s'est assis sur leur trône.

Shanarie : Donc la cité de Dagoni est dans le même état que ne l'était Keinnor il y a encore quelques semaines ?

Garulf : Parfaitement et cette ville sera d'autant plus difficile à reprendre que notre capitale. Selon les informations, la population y serait retenue en otage, Tordin aurait acquis beaucoup de fidèles à sa cause et il a déjà installé une puissante armée là. Nulle doute que l'invasion commencera par cette ville, les envahisseurs y pénétreront sans résistance et pourront aller dans les trois royaumes, les frontières n'y changeront rien.

Shanarie : Il faut donc reprendre cette ville au plus vite !

Garulf : Ce n'est pas aussi simple. Pour la reprendre, il faut réunir les trois armées ainsi que les trois associations de justice. Celle de Graef comme la nôtre est en train de se reprendre, nous n'avons pas le choix que d'attendre.

Shanarie : Garulf, pourras-tu t'adresser à notre seigneur afin qu'il confirme cette demande d'alliance ? De mon côté, il faut que j'écrive des lettres à Korus Pretam et à Pilan Cale pour qu'ils acceptent cette idée.

Garulf : Eh bien...Pilan Cale a totalement disparu après avoir à moitié détruit la base de l'association de Graef, vous ne le saviez pas ? Ils sont en train de choisir un nouveau maître.

Shanarie : Vraiment ? Je vais donc devoir attendre d'être informée de l'identité du nouveau maître ?

Garulf : Vous n'avez pas le choix, je le crains.

Shanarie : Le temps presse, si nous ne reprenons pas Dagoni avant qu'ils arrivent...

Garulf : Il va encore nous falloir des semaines, voire des mois, je suis désolé...

Shanarie : Ce n'est pas grave. Il faut nous préparer, quitte à ce que cela prenne du temps. Ah ! Je ne sais plus où donner de la tête. Erica, puis-je m'adresser à toi, maintenant ?

Erica : Vous pouvez, oui.

Shanarie : Est-ce que ta famille serait prête à nous aider ? Je veux dire, tu es capable d'unir les archers de l'association, mais ta réputation fait que tu peux en fait réunir tous les archers d'Haeli.

Erica : Mes frères et sœurs aiment Haeli, cependant, ils doivent eux aussi se remettre d'un deuil. Pendant que vous étiez absents, j'ai appris la mort de mon petit frère Kodor Namel.

Shanarie : Oui, j'en ai entendu parler et je suis désolée, Erica. Il paraît qu'il a défendu la ville de Nires, au sud de Graef, avec bravoure avant de mourir. Il s'est sacrifié pour sauver un royaume dont il n'était pas même originaire, c'est généreux.

Erica : Vous n'avez pas à être désolée, maîtresse. Je suis triste, certes, mais je ne suis pas si affectée que ça. Je ne connaissais pas bien Kodor, je ne l'ai jamais fréquenté, puisque j'ai plus porté attention à Maudine, je suis d'ailleurs heureuse qu'elle s'en soit bien sortie. En revanche, j'ai appris cette nouvelle hier à Tina et elle m'a dit juste avant qu'elle l'annoncerait à Maudine et j'ai peur de sa réaction, j'ai envie de la consoler.

Shanarie : Tu peux aller le faire. Vous avez tous des missions, vous pouvez disposer.

Garulf, Erica et Ithon disposent immédiatement après reçu leurs ordres respectifs. Les yeux de Thedina défilent lorsqu'elles les observent partir. Par ailleurs, elle ne bouge pas. Quand la porte claque, sa tête se tourne vers sa maîtresse.

Thedina : Tu ne m'as pas confié de mission.

Shanarie : Pas pour le moment, tu peux retourner à tes tâches habituelles.

Thedina : Et si je ne veux pas ?

Shanarie : Pardon ?

Sensuellement, Thedina s'approche de Shanarie puis l'embrasse. Après avoir profité du moment, Shanarie la repousse délicatement.

Shanarie : Pas maintenant, s'il te plaît.

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Niveau 10
01 juin 2014 à 21:59:24

Thedina : Pourquoi ? Le calme est revenu, non ? Tu hésites encore ? Tu es au-dessus des lois et tu peux exprimer un amour non naturel, tu le sais.

Shanarie : J'ai encore trop de soucis pour le moment. Je te promets que d'ici quelques jours, quand j'aurai terminé les tâches qui me sont assignées, nous pourrons en profiter.

Thedina : Dis-toi que mentalement, tu vas beaucoup mieux. Ces assassins que tu voulais voir disparaître ne sont plus.

Shanarie : J'aimerais le croire.

Thedina : Tu as toujours tes promesses, Shanarie. Je vais te laisser, tu as besoin d'être seule jusqu'à ce que je vienne auprès de toi.

Se souriant l'une l'autre, Thedina s'en va, considérant qu'elle doit laisser son amour sincère de côté pendant encore quelques jours. Pendant ce temps, Erica parcourt la base de l'association afin de retrouver sa sœur et sa nièce. L'archère s'arrête à la salle principale, qui n'est désormais caractérisée que par les longues tables de bois et ces bancs où des bougeoirs et assiettes en argent sont posés à l'heure du repas, sur les côtés, alors qu'un grand espace occupe le centre. Loka lui indique la position des deux membres de sa famille et elle parcourt les couloirs en parcourant son chemin. Dans cette situation, elle aime bien avoir plus d'espace qu’auparavant, c'est à dire il y a quelques semaines, quand elle devait gérer avec Ithon tous les réfugiés.
Dès le départ des réfugiés, Maudine a eu droit à une chambre décente. C'est dans ce dortoir que sa grande sœur est certaine de la retrouver. Les quelques minutes de trajet effectuées, Erica ouvre la porte et aperçoit en face d'elle Maudine en train de pleurer sur ses mains en face des carreaux des vitres, Tina ayant sa main sur son épaule, tentant de la réconforter en vain. Erica marche sur un tapis et contourne quelques meubles, le grand lit de plumes de sa sœur étant situé à sa gauche. Dès qu'elle la voit, Tina se tourne vers elle.

Tina : Tu arrives au mauvais moment.

Erica : Laisse-moi parler à Maudine.

Tina : J'essaie de la réconforter, mais je n'y parviens pas. Elle est inconsolable.

Erica : C'était son grand frère, l'homme de la famille né avant elle. Il est normal qu'elle soit triste.

Tina : C'était aussi ton petit frère, non ? Je ne l'ai pas bien connu, je sais bien que c'était mon oncle, mais je n'arrive pas à être triste, pourquoi toi non plus ?

Erica : J'ai eu le temps de me remettre. Ces dernières années, je n'ai pas trop vu ma famille et je ne l'appréciais pas particulièrement. Il ne prenait pas sa vie au sérieux...Torgran a essayé de faire de lui un homme, c'était son rôle de grand frère. Moi, je ne pouvais rien faire.

Tina : Crois-moi, d'après ce que l'on m'a raconté, il en est devenu un.

Erica : Sais-tu ce qui lui est arrivé précisément ? On m'a juste rapporté sa mort.

Tina : Le nouveau capitaine de la flotte de Nires a envoyé une lettre à Maudine, ce qui a accentué sa tristesse. Selon elle, ils étaient partis en mission en même temps, missions confiées par Revia et Torgran. Maudine partait vers le nord, Kodor au sud.

Erica : Comment s'est-il retrouvé au nord-est, dans ce cas ? Que faisait-il à Graef ?

Tina : Ce nouveau capitaine a précisé qu'il était avec Arlan, l'ancien capitaine de la flotte de Nires, lorsqu'il l'a croisé pour la première fois. Il accompagnait une certaine Vakella qui provenait de cette ville, c'était la fille de la prédécesseur d'Arlan, justement. Des bateaux espions aurait attaqué pendant la nuit quelques jours plus tard, lorsqu'il dormait, Arlan et Kodor y auraient perdu la vie, se sacrifiant pour détruire les bateaux ennemis. Le nouveau capitaine dormait quand ça s'est passé et il n'a été réveillé que plus tard.

Erica : Une grande preuve de courage de la part de Kodor ! Je ne le croyais pas capable de ça, je me suis trompée et je ne pourrai jamais le remercier pour ce qu'il a accompli au nom d'un royaume qui n'est pas le sien. Il n'avait que 30 ans, je crois...

Tina : Oui. Fut un temps où Maudine était proche de lui, voilà pourquoi elle est inconsolable.

Erica : Elle ne sera pas la seule. Je me souviens de ma pauvre mère qui l'aimait tendrement, son dernier fils. Pourtant, il faut que le reste de la famille restée à Menalia soit mise au courant. Au passage, nous avons besoin d'eux pour la guerre.

Tina : Je peux m'en occuper ! Je pourrais ainsi revoir ma mère et le reste de ma famille.

Erica : Non, Tina, tu es affiliée à l'association d'Haeli. Je suis désolée, mais c'est le rôle de Maudine.

Doucement, Erica repousse Tina, fait retourner Maudine et la prend dans ses bras. La jeune archère pleure sur les épaules de sa grande sœur. Cette dernière lui caresse le dos.

Erica : Je vais être franche avec toi, Maudine, Kodor n'a pas été le meilleur enfant de Rokir. Il a dû attendre la fin de sa vie afin de devenir quelqu'un.

Maudine : Pourquoi a-t-il dû mourir pour montrer qui il était réellement ? Il était comme nous, il n'avait juste pas eu l'occasion de montrer les fruits de son entraînement auparavant. Il est mort en étant héroïque.

Erica : Je n'en doute pas, mais aurait-il voulu qu'on le pleure ?

Maudine : Est-ce que ça m'interdit que je le pleure ?

Erica : Non, bien sûr que non ! Mais tu dois te montrer forte ! Tu sais pourquoi il s'est sacrifié.

Maudine : Il nous a permis de gagner du temps.

Erica : Oui, cette notion de protéger son pays a émergé de chez lui. Si nous n'honorons pas son sacrifice, bien d'autres mourront et il aura péri pour rien.

Maudine : Que veux-tu que je fasse ?

Erica : Les temps sont difficiles, petite sœur. La famille Likur a perdu ses meilleurs éléments, le royaume de Graef a perdu deux de ses meilleurs mages parmi tant d'autres, Maran Enil reprend difficilement le rôle de ses parents et de son grand frère et Dagoni est sous l'emprise d'un tyran. L'espoir subsiste encore. C'est en partie grâce à toi que Keinnor a été repris. Il n'y a pas encore si longtemps, tu étais encore une jeune fille naïve et impuissante, mais tu as progressé. L'archerie est dans ton sang et tu es capable de rendre honneur à la famille Namel.

Maudine : Tu veux que je continue sur cette voie ?

Erica : Revia et Torgran t'avaient confié une mission, n'est-ce pas ? Je vais t'en confier une aussi. Elle n'est pas urgente, mais elle est nécessaire. Nires a trouvé bon d'informer Keinnor, le capitaine du royaume d'où Kodor était originaire, mais le reste de la famille doit aussi être prévenu.

Maudine : Tu souhaites que...que ce soit moi qui informe le reste de la famille ? Mais maman ne s'en remettra pas !

Erica : Ils doivent savoir. Tina et moi sommes dans l'association d'Haeli, il n'y a que toi pour le faire. Dis-leur la vérité. Dis-leur aussi que Déra a besoin d'eux. Qu'ils doivent rassembler les meilleurs archers de l'association d'Haeli pour pouvoir protéger le royaume. Je vous enverrai une lettre dès que possible afin d'indiquer l'endroit où vous pourriez vous rassembler. Je peux te demander ça ?

Maudine : Quand dois-je y aller ?

Erica : Dès que tu te seras remise de la mort de Kodor.

Maudine : Il me faudra sans doute quelques jours...

Erica : Soit. Je te permets quelques jours de repos. Après, une autre mission t'attendra. Ne nous déçois pas.

Maudine : J'essaierai.

Comme elle observe que Maudine va mieux, Erica décide de quitter la chambre et de revenir aux tâches qui lui sont assignées. Tina préfère rester, mais elle ne dit pas grand-chose, elle pense juste que parler un peu de l'homme qu'était Kodor permettra que son souvenir soit perpétué et que son honneur soit sauf.
Il va de soi que la base de l'association d'Unukor est situé à l'écart de la ville. A l'écart de ses fortifications se trouve un petit monument abandonné depuis un bon bout de temps, il s'agit d'une grande stèle en pierre lisse, dont le style est douteux, Korus a découvert son existence en lisant un vieux livre poussiéreux qui traînait dans la bibliothèque pendant un passage dans cette même ville. Apparemment, elle aurait été construire selon certaines coordonnés précises à un kilomètre de la base. Pour y aller, le maître y est allé d'un pas léger, lesté de son armure de maître. Il a croisé quelques nouveaux membres recrutés par les responsables qui les ont pris en charge, en général des jeunes avec beaucoup d'ambitions. Ces derniers temps, les anciens membres préfèrent rester aux alentours de la capitale, même s'ils n'ignorent pas les nombreux dangers qui rôdent dans tout le royaume. En se dirigeant vers la stèle, Korus a également pu apercevoir les guerriers, patrouilleurs et espions s'entraîner, tâche qu'il a affilié à Ladia Gass après que celle-ci ait effectué quelques recrutements. De manière plus ouverte, les lieutenants s'occupent beaucoup des recrutements et des négociations avec l'armée et toutes les autres forces en présence dans Unukor, c'est pour cette raison que Korus a décidé de faire le point à cet endroit historique : c'est un cadre historique méconnu. Mais les lieutenants ne sont pas encore là, les dernières personnes qu'il a vus sont des archers, dont Elrond qui est maître dans l'art d'envoyer des flèches loin mais de façon totalement imprécise.

Korus : Que symbolise cette stèle ?

Korus pose sa main sur la pierre lisse de la stèle. Son bouclier est posé sur l'herbe environnante et un petit vent souffle sur ses cheveux. L'arc formé par la stèle demeure étrange et pendant tout le temps qu'il est resté là, cette stèle est restée inchangée. Le maître ne parvient à l'interpréter et s'interroge dessus jusqu'à l'arrivée des quatre lieutenants. Ceux-si sont vêtus de manière habituelle, peut-être sont-ils usés par leurs différentes missions mais leur déterminisme ne cesse d'évoluer.

Korus : Cette stèle est étrange, n'est-ce pas ?

Ingmar : Qui l'a construite ?

Felisa : Le premier maître de l'association d'Unukor, je crois.

Korus : Oui, je me suis renseigné dessus. Quelques vieux livres oubliés en parlent.

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01 juin 2014 à 22:01:14

Brad : J'en ai entendu parler ! Je crois que c'était un endroit où on faisait des prédictions, la nuit, en fonction de la position des étoiles dans le ciel on lisait l'avenir.

Ladia s'y approche, dégaine lentement son épée et assène deux coups : la pierre reste intacte. Dubitative, elle la rengaine et se tourne vers le groupe.

Ladia : Très étrange...

Brad : Je sais, mais si vous vous êtes rendus ici, maître, ce n'est pas un hasard.

Korus : Comment ça ?

Brad : Mon frère s'y est rendu aussi peu après qu'il soit devenu maître et peu avant la guerre. En fait, je pense que tous les maîtres y sont allés au moins une fois.

Le maître observe le haut de la stèle.

Korus : Cela m'étonnerait que Tordin et Jicella y soient allés.

Brad : Les considérez-vous comme des véritables maîtres ?

Korus : Non, tu as raison.

Il soupire, ajuste ses bottes puis il revient dans la conversation.

Ingmar : D'ailleurs, que devient Jicella ?

Ladia : La dernière fois que je suis allée la rendre visite, elle n'allait pas bien du tout. Ses bras ont été enchaînés de peur qu'elle fasse une bêtise. Elle ne mange pratiquement plus, elle est devenue pratiquement anorexique. Elle ne communique plus qu'avec elle-même, rien ne peut la sauver. Tout ce que la justice peut faire, c'est l'isoler pour l'empêcher de commettre des dégâts à l'extérieur.

Felisa : Bon sang, comment a-t-elle pu en arriver là ?

Ladia : Tu connais mieux la réponse que moi, Felisa. Tu étais là quand tu as vu sa folie prendre part d'elle.

Felisa : L'ascension au pouvoir, peut-être. Il y a sûrement d'autres facteurs...Son sort a-t-il été fixé ?

Ladia : L'association comme le nouveau magistrat pensent qu'il vaut mieux qu'elle passe le reste de sa vie en prison. Pas d'exécution, donc.

Korus : Vous savez, ces problèmes, il ne s'agit pas seulement de Jicella. En fait, je souhaitais simplement faire le point sur la situation. Ladia, Brad, est-ce que vous vous débrouillez bien en tant que lieutenant ?

Brad : Il y a beaucoup de recrutements et c'est plus difficile qu'il n'y paraît, mais sinon oui, je me débrouille.

Ladia : Certains me respectent mieux et entraîner les autres est davantage facile. Ca me plaît plutôt bien.

Korus : Tant mieux. Parce qu'à l'avenir, j'aurai besoin de vous. Et de vous aussi, Ingmar et Felisa, naturellement.

Ingmar : Vous nous avez gardé lieutenants, maître, alors nous vous suivrons.

Korus : Vous choisir a été l'un des rares bons choix de Tordin. D'ailleurs, c'est de lui que je voulais parler.

Ingmar : Nous vous écoutons.

Korus fait deux pas en avant afin d'être bien écouté, lève la tête et son sourire disparaît.

Korus : J'ai beau être maître, je me sens toujours aussi impuissant. Tout ça à cause de lui, je n'ai pas pu l'arrêter.

Brad : C'est de notre faute aussi, nous aurions dû revenir plus tôt.

Korus : Je vous menais. J'étais plein de bonnes intentions, à vouloir ramener Elyse parmi nous et pendant ce temps, il a eu le temps de s'enfuir...je regrette.

Ladia : Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir.

Korus : Ce n'est pas vrai. Si nous étions revenus avant, nous aurions pu le retrouver, jamais il ne serait arrivé à Dagoni, jamais il n'aurait fait cette prise de pouvoir. Peu de personnes se rendent compte de ce qui se passe là-bas...moi, je sais que cet homme est capable des pires atrocités pour s'élever dans la hiérarchie.

Felisa : Et vous avez raison.

Korus : Maintenant, il assoit sa soif de conquête et le peuple en paie le prix. Dagoni est la première ville fondée à Déra, le symbole du pays, quand même ! J'ai tellement envie de reprendre la capitale avant qu'il ne soit trop tard, mais tout seul, je n'en ai pas les moyens.

Ladia : Nous sommes avec vous.

Korus : Non, ce que je veux dire, c'est que nous devons nous unir.

Brad : Je suis sûr que Shanarie Pnow ainsi que l'hypothétique nouveau maître de l'association de Graef accepteront cette alliance.

Korus : Eux oui, mais c'est avec les armées et leurs seigneurs qu'il faut négocier. Et avec eux, la diplomatie peut durer tout une guerre. Je suis sûr que Maran Enil et Talia Valien qui sont arrivés au pouvoir ont de bonnes intentions, mais...

Brad : Mais quoi ? Sachez, maître, qu'il y a peu, je doutais aussi de l'avenir, et puis, Elyse m'a un peu rassuré, même si je m'inquiète toujours.

Ce disant, Brad s'approche à son tour de la stèle.

Brad : En fait, c'est Elyse qui s'est renseignée sur l'histoire de cette stèle. Les maîtres y sont passés chaque fois quelques temps après leur nomination, la position étant révélée par leur prédécesseur. Néanmoins, malgré le nombre de maîtres qui se sont succèdés depuis Cireg, seul mon frère était au courant de l'existence de cette stèle après la mort de son prédécesseur et encore, c'est parce qu'il s'est renseigné.

Korus : Je me suis aussi renseigné.

Brad : Je crois que tout maître se doit de passer par ici. Et comme je pense l'avoir déjà évoqué, parfois, ils y viennent une seconde fois.

Korus : En quelle occasion ?

Brad : Juste avant une guerre ou une grande bataille en général. Cette stèle est en fait aligné avec la position de certaines étoiles et certains y lisent l'avenir.

Korus : Moi, je ne suis pas superstitieux.

Brad : Moi non plus, mais il faut parfois de l'espoir. Ils en avaient besoin et nous en avons besoin. Ce genre de croyances était très prisée il y a encore quelques siècles sur le vieux continent.

Ladia : Tu t'es bien renseigné, Brad !

Brad : Il le faut.

Korus : Mmh, je vois...bref, j'aimerais rester un peu seul. Retournez à vos tâches, je vous retrouverai dès que possible lorsque la situation aura avancé. Et ne vous inquiétez pas, je vais reprendre du poil de la bête et organiser la résistance très rapidement !

Conformément à l'ordre donné, les lieutenants disposent. Korus, quant à lui, profite de cet instant seul. Il comprend mieux la symbolique de la stèle à présent, il a même envie d'attendre la nuit afin d'observer la position des étoiles. Il reste néanmoins terre à terre en sachant que les guerres ne seront pas gagnées par des prédictions et qu'une union entre les trois royaumes ne garantira pas forcément la victoire, mais c'est grâce à ce genre de monuments que l'espoir subsiste.
Cela fait plusieurs semaines que la base de l'association de Graef est en train d'être réparé par des bâtisseurs, quelques architectes dirigent notamment les travaux. Pour ce faire, Amroth leur a confié des plans : globalement, ce sont les mêmes que ceux de l'ancienne association, sauf qu'il n'y a plus de pièces cachées à l'intérieur et que tout est modernisé, du moins dans les matériaux, les décorations seront faites par après. Les structures extérieures sont déjà établies et c'est autour que les membres de l'association, anciens comme nouveaux s'installent. Certains observent les constructions, pensant que leur soutien moral permettra aux bâtisseurs d'allers plus vite, d'autres ne viennent que de passage. C'est le cas de Amroth et de ses compagnons : sa femme Angelica et ses amis, les principaux étant Aaron, Bronn, Gorvelin, Carcia, Pithot ainsi que quelques autres dont le nom ne sera pas communiqué. Le lieutenant, ou plutôt le maître les regarde, les mains derrière le dos, attentif. Un grand espace vert s'étend entre leur position près des arbres qui n'ont pas été déracine, puisqu'ils l'ont été de l'autre côté de l'endroit où la bourrasque a été créé.

Amroth : Je veux voir l'association reconstruite de mon vivant.

Angelica : Allons, Amroth, tu es le maître désormais, tu ne vas pas mourir de si tôt.

En effet, Amroth a été nommé maître une semaine auparavant et gérer l'association est d'autant plus difficile puisqu'elle est en pleine reconstruction. Les patrouilleurs, les responsables, les guerriers, les archers, les espions, les berserkers et surtout les mages ont été interrogés successivement afin de savoir lequel était le mieux à même de remplacer Pilan Cale, sans toutefois que sa réputation soit pire que la sienne. Amroth Melwasùl est dès lors devenu maître à l'âge de 36 ans, simplement parce qu'il avait toutes les qualités requises : il est ancien, respecté, bon mari et père de famille, excellent mage, apprécié et il a mené les siens à une victoire durable lors de toutes les batailles auxquelles il a participé, surtout la dernière. Un autre homme était en compétition, à savoir Pithot Brude, mais il a laissé le titre de maître à Amroth parce qu'il est mage, qu'il a côtoyé Pilan et que donc il saura incarner mieux le symbole du meneur de l'association spécialisée dans la magie que lui. Toutefois, Pithot n'a pas été écarté, car comme Amroth a été nommé maître à l'unanimité, sa première décision a été de nommer le patrouilleur Pithot Brude lieutenant pour ses bons et loyaux services. Actuellement, il recherche d'autres lieutenants en essayant de faire un groupe polyvalent, pas comme Pilan dont la totalité de ses lieutenants étaient des mages, ce qui n'était pas une mauvaise chose vu que la plupart des membres sont des mages, mais Amroth préfère que tous les postes soient représentés dans la hiérarchie. Déjà, Angelica a refusé de devenir lieutenant car elle estime que la famille Melwasùl ne doit pas être surreprésentée, en plus du fait que ce poste ne l'intéresse pas. En entendant ce qu'elle lui dit, Amroth s'avance d'un pas puis répond :

Amroth : Ce n'est pas parce que je suis maître que je suis protégé de la mort, au contraire.

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Niveau 10
01 juin 2014 à 22:02:22

Pithot : Il ne faut pas penser à ça, maître, nous sommes là pour vous un protéger.

Un membre : C'est vrai !

Amroth : Ah...c'était juste une façon de parler. J'aimerais juste, en tant que maître, réunifier tous les membres. Il y a eu trop de divergences. Il paraît que certains ont été tenté par la magie oubliée après l'avoir vue.

Carcia : C'est n'importe quoi ! Elle n'a causé que malheur et destruction ! Ceux qui souhaitent ça ont vu leurs amis mourir ! Se rendent-ils compte de ce qu'il se passe ?

Amroth se tourne vers ses camarades.

Amroth : Je ne crois pas, non. C'est ça qui m'inquiète. Pilan m'a laissé une association morcelée. J'aurais dû agir plus tôt...rien de tout cela ne serait arrivé. Je connaissais une bonne partie de ses plans depuis longtemps, j'ai essayé de l'avoir, mais j'ai été impuissant.

Angelica : Nous avons tous essayé, Amroth, mais il était intouchable.

Amroth : Oui, et maintenant il se balade partout à Graef en train de répandre sa magie ignoble et nous sommes toujours impuissants.

Bronn : Nous le retrouverons, maître. Mais pour cela, il faut lancer des gens à sa recherche.

Amroth : Tu serais prêt à le faire, Bronn ?

Bronn : Non, pas vraiment...en fait, j'ai d'autres intentions.

Amroth : Lesquelles ?

Bronn : Vous voulez que des représentants de tous les postes soient lieutenants ? J'aimerais l'être. Lorsque Havor était lieutenant, j'avais peut-être une réputation d'ivrogne incapable, mais je me suis amélioré. J'ai tout fait pour protéger tout le monde lors de cette bataille. J'aimerais devenir lieutenant.

Amroth : Mmh...je ne sais pas. Si Havor était encore là, son refus aurait été catégorique.

Bronn : Sachez que je ne veux en aucun cas profiter du décès de notre défunt lieutenant ! J'aimerais juste représenter les miens. Je pense en être capable.

Amroth : Je vais y réfléchir. Si tu fais tes preuves, Bronn, peut-être que je t'accepterai. En attendant, il y a une base à réparer.

Il soupire.

Amroth : La base de l'association...pendant presque vingt ans, elle est restée inchangée...je ne pensais pas la voir détruite un jour et encore moins gérer ses réparations.

Pithot : A ce propos, maître, qu'en est-il des dettes ?

Amroth : Mon statut de maître m'a permis de les régler quasiment toutes. Un problème de moins. Mais comme je l'ai dit, ce n'est pas ce que je crains le plus.

Aaron : Je sais ce que vous craignez, maître et nos prochains ennemis vont arriver au pire des moments.

Amroth : A croire qu'ils l'ont fait exprès ! De toute façon, j'ai bien l'intention d'assumer mon poste. En un premier lieu, il faudrait que les associations s'unissent, cela permettrait à tous les peuples de suivre, car malgré notre état, nous représentons toujours notre royaume.

Aaron : Il ne faut pas croire que nous sommes finis. Nous sommes même toujours respectés.

Pithot : C'est vrai. A peine lieutenant, j'ai eu plusieurs demandes de recrutement. Nous avons lutté contre la magie oubliée comme jamais.

Amroth : Un combat éternel...mais je crains qu'il faudra au moins tripler nos forces contre l'envahisseur...et utiliser tous nos moyens disponibles.

En entendant cela, Gorvelin et Aaron tournent leur tête vers la droite. Plus loin, ils aperçoivent Ysille affichant toujours une mine triste, son frère à ses côtés.

Aaron : Est-il vrai que cette jeune fille est une élue de la magie ?

Gorvelin : Elle ne ment jamais. Et je ressens une aura en elle.

Carcia : Elle a du potentiel, c'est certain.

Angelica : Elle le gâche en restant cloîtrée dans le passé.

Bronn : Elle a perdu un proche, il faut comprendre sa douleur.

Aaron : Si j'avais perdu un proche de la même manière, j'en aurais profité pour aller de l'avant.

Non loin de là, Thane revient dans la direction de Jeoreg. Il a fait ses adieux à Maria et Julia au poste avancé en leur souhaitant un avenir brillant, promettant que Pilan Cale. Que ce soit à ce poste ou sur le chemin de retour, Thane a appris tout ce qu'il s'était passé après son départ : la mort d'Oella Turban, la fin de la bataille, la bourrasque et la fuite de Pilan Cale. Par ailleurs, il comptait retourner au départ à Haeli afin de se débarrasser des assassins, mais il y a peu, on lui a communiqué leur défaite et cette nouvelle lui a fait accélérer la cadence car cela l'a motivé. Son périple l'a mené à travers les paysages centraux de Graef et il est passé par la forêt de Zéliak pour revenir à la base de l'association de Graef. Là, les dernières nouvelles lui sont parvenues : la nomination de Amroth Melwasùl en tant que maître, bon mage de ce qu'il en sait et les rumeurs selon laquelle Ysille Turban serait une élue de la magie, tout comme l'est Brad Priwin que Thane a déjà côtoyé. C'est ainsi qu'en revenant à la base de l'association de Graef en pleine reconstruction, il prête son attention à Ysille qui pleure contre un arbre, son frère Girlac à ses côtés tentant vainement de la réconforter.

Girlac : Ysille, arrête de pleurer. L'association est en train d'être reconstruite, c'est bien, non ?

Ysille : Sans maman, ce ne sera plus la même chose.

Girlac : Ecoute, dans le passé, cette guilde a su se débrouiller sans, donc à l'avenir, elle pourra aussi se débrouiller sans.

Ysille : On ne peut pas oublier le passé !

La jeune fille ne cesse de pleurer et c'est en se matérialisant en son corps normal que Thane est répéré. Ceux qui l'ont rencontré lors de la bataille lui adressent des signes de bienvenue, mais le jeune homme ne prête pas attention à eux. Il interpelle plutôt Girlac et Ysille, mais seul le jeune guerrier répond à l'appel.

Girlac : Qui êtes-vous ? Pardonnez-moi si je vous ai déjà rencontré, mais je ne me souviens pas...

Thane : Je suis Thane Naraka.

Girlac : Ah oui ! On m'a parlé de vous...hum...de toi.

Thane : Je suis intervenu lors de la bataille. J'ai essayé de protéger tout le monde, mais au final, je n'ai pu mettre en sécurité que Maria Glewyth, Julia et leurs enfants.

Girlac : D'où le fait qu'ils ne soient pas là.

Avant de prêter attention à Ysille, Thane observe ce terrain où l’affrontement a eu lieu. Il se remémore encore les corps qui s'agglutinent sur le sol, la magie utilisée en abondance et les morceaux de bâtiments s'écroulant sur le sol. Actuellement, le terrain est propre et vert, comme si rien ne s'était passé, mais dans la mémoire des gens, ce souvenir ne s'effacera jamais. Le regard du jeune homme se tourne ensuite vers le grand arbre.

Thane : C'est Ysille Turban ?

Girlac : Oui, ma petite sœur. Notre mère est morte pendant la bataille et même si elle était dans le camp ennemi, elle ne peut pas s'empêcher de pleurer.

Thane : Je m'en occupe.

Girlac : Vraiment ?

Thane prend Ysille par les épaules et la retourne. Ensuite, lorsqu'elle le regarde de face, Thane lui colle une énorme gifle et elle tombe sur le sol, une marque rouge s'est déposée sur sa joue.

Girlac : Eh ! Mais ça ne va pas ?

Thane lance un regard méchant à Girlac.

Girlac : Oh, si tu veux employer la manière forte...très bien, je te laisse t'en occuper.

La jeune mage se relève d'elle-même. Elle se sent un peu effrayée face à ce jeune homme qu'elle ne connaît pas, même si elle vient d'apprendre son nom.

Thane : Tu es triste, n'est-ce pas ? La douleur d'avoir perdu un être cher...quand comptes-tu t'en remettre ?

Ysille : Je...

Thane : Ne dis rien ! Les rumeurs disent que tu es une élue de la magie ! Est-ce vrai ?

Ysille : Je ne le savais pas moi-même avant que Pilan ne me le révèle.

Thane : Si tu sais que tu possèdes des pouvoirs puissants, sers-t'en !

Ysille : Je n'arrive pas à les libérer et puis, je suis trop triste. Ma mère me manque terriblement.

Thane : Je comprends. Mais le passé, c'est le passé. Il faut savoir aller de l'avant ! Ecoute-moi ! Tu n'as pas tout perdu ! Il te reste ton frère, tes amis, l'association ! As-tu envie de les perdre ?

Ysille : Non, bien sûr que non....

Thane : Alors, tu dois détenir la force pour les protéger ! Regarde autour de toi ! Tu n'es pas la seule à avoir souffert ! Alors cesse de t'isoler et de te renfermer sur toi-même ! Une invasion se prépare, des impérialistes conquérants s'apprêtent à attaquer nos terres, alors il n'y a pas de places pour les larmes maintenant ! Il faut que tu apprennes tes pouvoirs !

Ysille : Mais...comment ?

Thane : Je vais t'aider. Je suis Thane Naraka et moi aussi je possède des pouvoirs spéciaux : une magie innée, celle de la fumée. Pour maîtriser tes pouvoirs, tu dois passer par l'intermédiaire de la magie élémentaire.

Ysille : Eh bien, je maîtrise le feu.

Thane : Ce n'est pas suffisant ! Je connais une magie élémentaire plus puissante que les autres : la foudre. Elle est polyvalente, est aussi efficace à distance qu'au corps à corps, marche sur n'importe quel type d'ennemi et son impact est monstrueux. De plus, c'est une passerelle pour les autres types de magie.

Ysille : Alors, je veux bien essayer ! Pour...pour ma mère. Puis-je simplement demander une condition ?

Thane : Laquelle ?

Ysille : Je veux que Pilan Cale meurt. C'est lui qui a tué ma mère.

Thane : Il est responsable de plein d'autres crimes. Sur ce, mets-toi en position, ta formation commence aujourd'hui.

C'est ainsi que l'entraînement d'Ysille, qui s'apprête à devenir à l'âge de 16 ans une fervente mage spécialisée dans tous les types de magies, commence. A l'aide de ses connaissances, Thane lui enseigne la magie de la foudre, certains les regardent, d'autres non, mais on les laisse faire, car Thane a prouvé en une seule journée qu'il était parfaitement capable de prendre en mains des innocents en danger capables de devenir plus forts. Pendant les mois qui suivent, Thane va faire de Ysille une véritable mage.

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Niveau 10
01 juin 2014 à 22:03:44

Shanarie est résolue à tenir sa promesse. Elle a passé une longue journée à régler plusieurs différents et à remplir une tâche et, épuisée, elle ne souhaite plus qu'une chose : voir son amante Thedina. Elle a eu plusieurs rencontres aujourd'hui : Sylvain, qui a enfin récupéré des ses blessures et qui confirme le fait qu'il est en pleine forme, prêt à reprendre du service et triste pour la perte d'Itard Roos, Lucien, souhaitant unifier tous les guerriers à une cause commune pour qu'ils soient prêts pour la guerre, Loka, qui aimerait patrouiller encore quelques fois afin de bien se préparer, Ragnarok, qui commence à devenir vieux pour ce qu'il fait mais qui espère tenir encore quelques années, Varnir exécutant de plus en plus de ses tâches, un autre responsable ayant assisté aux duels des champions qui recherche à tout prix des assassins comme le maître d'Unukor qui se serait enfui, et Haldir qui est introuvable, sans savoir qu'il se fait passer pour un autre assassin, alors qu'il a improvisé sa fuite, Garulf, prêt à prendre en charge quelques jeunes bretteurs pour les entraîner, ce que Shanarie a accepté, Claunor et Jeina, souhaitant s'entraîner auprès d'Erica avec les archers et enfin Tina qui annonce le départ imminent de Maudine, prête à rejoindre sa famille. La nuit est déjà tombée et pour une fois, c'est la maîtresse qui va dans la chambre de son amante. Tout le monde ne dort pas encore et Shanarie ne fait jamais garder sa chambre ni celle de Thedina afin que personne ne les découvre. Lorsqu'elle ouvre la porte, la bretteuse est assise sur son lit, en robe de chambre. Elle lit un livre, les fesses sur son oreiller et les jambes tendues, action assez rare. Dès qu'elle voit Shanarie qui referme la porte derrière elle, Thedina le referme et le pose sur sa table de chambre.

Thedina : Je savais que tu viendrais !

Shanarie : Je suis épuisée.

Thedina : Viens t'asseoir près de moi.

En robe de chambre également, bien que d'une autre couleur, Shanarie s'exécute. Thedina retire la couverture et s'assied auprès d'elle. La maîtresse trouve le matelas assez confortable et l'ameublement de la pièce, luxueux, correspond bien à ses goûts. Leur premier baiser est discret, mais tendre.

Shanarie : Crois-moi, Thedina, je n'ai eu que des rencontres, aujourd'hui ! Je suis épuisée.

Thedina : C'est normal, une guerre approche.

Shanarie : Lors de la dernière guerre, j'étais loin. Enfermée sous une montagne, torturée et violée par l'homme que je croyais être mon partenaire.

Thedina : Peut-être que tu évoques trop ton passé, des choses se sont passées depuis.

Shanarie : Je m'en souviendrai jusqu'à ma mort, qu'importe ce qui m'arrivera par la suite. Leonas était un Immortel, lorsqu'il me l'a dit, je n'en revenais pas, et pourtant, par la suite, j'ai appris qu'ils étaient bien plus nombreux. Si ils ne peuvent pas mourir naturellement, pourquoi priver les autres de leur vie ?

Thedina : Je ne pense pas que tous les Immortels soient comme ça, mais bon, je ne les connais pas.

Shanarie : Je n'ai rencontré que peu d'Immortels, l'autre étant Snekor. Lui mort, j'espère que le joug des Immortels a enfin pris fin.

De sa main droite, Thedina caresse sensuellement le ventre de Shanarie.

Thedina : Tu t'es débarrassée de tes ennemis de manière exemplaire.

Shanarie : Il faut dire que tu m'as beaucoup aidé.

Thedina : Pas seulement moi.

Suite à cela, le lieutenant prend Shanarie par la joue et l'embrasse de nouveau.

Thedina : Tous les champions t'ont aidé. Mais c'est toi qui as porté le coup final.

Shanarie : Snekor a mis fin à son empire tout seul. Je pense sincèrement que les Immortels ne sont pas faits pour vivre parmi nous. Ils sont incompatibles.

Thedina : Ils ne viennent pas d'ici.

Shanarie : Ce n'est pas seulement ça ! Leurs origines sont lointaines et inconnues. Leonas avait évoqué une île, mais je n'ai aucune idée d'où elle se trouve, les cartes les plus précises du monde ne l'indiquent pas.

Thedina : Alors, cesse de te torturer l'esprit.

Shanarie : J'espère juste que je ne rencontrerai plus d'Immortels. J'ai l'impression que ce sont mes ennemis naturels.

Thedina : Snekor et Leonas étaient avant tout des assassins.

Shanarie : Ils ont été assassins mais avant tout, ils étaient des Immortels. Mais tu as raison, je ne veux plus y penser. C'est juste que...je me souviens encore la vision de l'association détruite, tout cela à cause d'une succession de crimes abominables. Des maîtres assassinés, des innocents envoyés à la mort, des lieux entiers ravagés. Lors de cette dernière guerre, je voulais juste survivre, même pas, je n'ai retrouvé le goût à la vie que grâce aux autres.

Thedina : Et tu es devenue notre maîtresse. Plus personne ne le regrette, désormais. Tu n'as fait que des bons choix. Voilà pourquoi je t'aime.

Shanarie : Oui, tu as jeté ton dévolu sur moi, mais c'est aussi parce que tu n'aimais pas les hommes. Je ne les déteste pas, mais, tu m'as apportée plus de bonheurs que n'importe qui au monde.

Thedina : Moi de même. Cette relation a beau ne pas être naturelle, nous étions faites l'une pour l'autre.

Shanarie : Après tout, qu'est-ce qui est naturel ? Se battre avec des armes ne l'est pas. Marchander ne l'est pas. Dans certaines contrées du vieux continent, un homme peut prendre plusieurs épouses, dans d'autres, une femme peut prendre plusieurs époux. Il paraît même qu'il y a une région septentrionale où les hommes et les femmes peuvent prendre plusieurs époux et épouses respectivement, même entre frères et sœurs, la composition de la famille en devient compliquée ! Donc, j'estime que nous ne dérangeons personne.

Thedina : Tout à fait ! Nous pourrions même révéler à tout le monde notre relation.

Shanarie : Quand même pas. Il y a toujours des traditionalistes qui ne sont pas prêts à l'accepter. Je n'ai pas envie de me faire des ennemis à l'aube de la guerre.

Thedina : Qui pourrait être ton ennemi ? Tu as sauvé Haeli, protégé les seigneurs, réfugié l'armée et tu t'es battu pour tout ce qui t'était cher. Personne ne t'en voudra.

Shanarie : Mais toi ? Ta situation est différente, Thedina. Tu as une dizaine d'années de moins que moi, beaucoup pensent que tu as été prise lieutenant trop jeune. Tes talents de bretteuse ne sont pas remis en question, mais pour le reste...

Thedina : Je n'ai que 24 ans. Je saurai faire mes preuves, ils verront. Mais tu ne penses pas qu'à la longue, ils vont se douter de quelque chose ?

Shanarie : Comment ça ?

Thedina : Nous avons rejeté les avances de tous nos prétendants.

Shanarie : Je n'ai pas eu tant de prétendants que ça. Pendant quinze ans, je passais le plus clair de mon temps avec Leonas et je ne parlais avec personne d'autre. Par la suite, j'ai eu quelques demandes, mais assez rares, les maîtres se mariant généralement avant leur nomination. J'ai déjà signalé avant que je ne voulais pas d'enfants, je pense que j'ai été claire.

Thedina : Tout à fait. Mais Shanarie, au final, je pense que nous nous posons trop de questions.

Shanarie : C'est vrai.

Thedina : Cessons de nous poser des questions, juste pour une nuit. La guerre est proche, et nous allons devoir défendre notre pays, mais un homme très sage m'a dit un jour "Fais l'amour, pas la guerre." Tu vois ce que je veux dire ?

Shanarie : Oui, je suis prête à profiter de ces plaisirs de la vie.

Shanarie et Thedina passent à l'acte. Elles s'embrassent toutes les deux, puis se couchent sur le lit, se touchent, se caressent et ce moment de plaisir se poursuit pendant une bonne partie de la nuit, jusqu'à ce qu'elles soient épuisées. Elles s'endorment ensuite chaleureusement dans le même lit, en paix avec elles et le reste du monde.
Les activités de l'association d'Unukor battent à leur plein. Des entraînements, des rassemblements et des missions sont organisées, tout ça dans un seul but évident : préparer à la guerre. La justice Unukorienne, sous le règne de Korus Pretam et de ses quatre lieutenants bat son plein. Ingmar et Felisa gèrent les tâches administratives et Ladia et Brad entraînent les membres dans la cour, généralement à l'épée, mais d'autres armes suffisent amplement. Se servant beaucoup de sa magie, Brad en profite pour améliorer son mode de combat au corps à corps qu'il a beaucoup délaissé ses derniers temps. Les meilleurs combattants sont les mêmes qu'auparavant : Aureg, Diane, Regnak, Athalnir, Dothina, Mescri, Jilia, tous ont fait leurs preuves et servent de modèle pour les autres. De leur côté, les archers font soit des missions, soit ils s'entraînent et de leur côté, ce sont souvent les mêmes qui servent d'exemples : Garon et Lantan sont exemplaires, mais Elrond, Milena et Simon ne manquent pas de précision et de finesse non plus. Quelques recrutements sont effectués par les responsables, notamment par Rebecca et Oris. Suite à cette longue journée, Brad est épuisé. Avec sa relation, il a enfin décidé de se prendre en mains. En parcourant les couloirs, il médite sur plusieurs choses : d'abord, il se demande où se trouve Thane Naraka en ce moment, regrettant toujours de l'avoir attaqué, ensuite, il a entendu certains rumeurs selon lesquelles Haeli et Graef se seraient libérées et il espère que c'est vrai et enfin, l'hiver commence à venir et la température ambiante commence à se refroidir. Heureusement, il y a du bois en abondance afin de réchauffer l'intérieur, mais il n'empêche qu'avec l'extérieur qui sera bientôt sous l'emprise de la neige, les provisions se font plus rares, même si certaines sont conservées ou prévues à l'avance et l'entraînement doit se faire autrement. Sur le chemin, il aperçoit Rytha vêtue d'une robe, ce qui est assez rare pour être signalé et l'espionne rentre dans la chambre de son amoureux, "le bel Aureg" comme elle l'appelle souvent et nul doute qu'ils vont passer un moment torride. La chambre d'Elyse se situe quelques portes plus loin, Brad l'ouvre sans frapper.

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Niveau 10
01 juin 2014 à 22:04:35

Brad : Je ne te dérange pas, j'espère.

Elyse est vêtue d'une robe blanche immaculée et ses cheveux blonds descendent désormais jusqu'à la moitié de son dos, rien de très inhabituel. Par delà les carreaux des vitres, elle regarde l'extérieur avant de se tourner vers le lieutenant.

Elyse : Pas du tout ! Pourquoi serais-je dérangé quand je reçois l'honneur de la visite d'un lieutenant ?

Brad : Ce n'est pas un honneur en soi. Beaucoup de lieutenants ne représentaient aucune fierté.

Elyse : Mais toi, si. J'ai entendu certaines rumeurs, il paraît que tu te débrouilles bien.

Brad : Je ne demande qu'à le croire. J'espère que je ne suis pas le chemin de mon frère.

Elyse : Il aurait voulu que tu progresses. Tu as amplement mérité ton titre. Ca ne te rend pas vulnérable, ça te rend plus fort.

Brad : C'est toi qui me rend plus fort.

Elyse : Ne me flatte pas ! Je ne suis qu'une étrangère cherchant à expier les pêchés d'un ancien membre de ma famille.

Brad : Tu es bien plus que ça. Avec le temps, tu as évolué. Cela fait quasiment huit mois que tu es ici, n'est-ce pas ?

Elyse : Huit mois...cela fait déjà six mois que Dorcan Ume est mort.

Brad : Tu repenses à lui, pourquoi ?

Elyse : Pour cette raison ?

Elyse prend un papier plié en mains.

Brad : Qu'est-ce que c'est que ça ?

Elyse : Les derniers mots de Dorcan. C'est dans ce papier qu'il a désigné son successeur. Il était bien caché.

Brad : Donc, nous pouvons enfin savoir la vérité !

Elyse : Eh bien, je l'ai lu et...

Brad : Quoi ? Que contient-il ?

Elyse : Je vais te le lire, si tu veux.

L'étrangère déplie le papier, referme ses doigts dessus et ouvre la bouche de façon que sa voix soit portée de manière claire et intelligible jusqu'à son amoureux.

Elyse : "Je suis Dorcan Ume, maître de l'association d'Unukor et homme au service des seigneurs d'Unukor. Ceci est mon testament."

Brad : Un testament ? Il connaissait son futur sort ? J'ai du mal à saisir. Est-ce vraiment lui qui a écrit ça ?

Elyse : Il y a sa signature qui est exactement la même qu'une lettre qu'il avait écrite auparavant. Je continue : "J'ai 54 ans et en moyenne, les hommes sont capables de vivre entre 65 et 70 ans, alors pourquoi déjà m'enterrer ? Parce que je ne survivrai pas à cette génération. 309 ans se sont écoulés depuis la conquête de Thaob Pores et jamais notre avenir n'a été aussi incertain. On m'a nommé maître après la guerre et la mort d'Helmut Priwin, comme si je n'étais qu'un vulgaire homme, un maître de transition. Je n'étais pas fait pour ce poste et je n'ai pas été un bon maître. Et jamais plus il n'y aura de bon maître à Unukor. Pourquoi ? Parce que la justice est représentée par des incapables, des ignares, des hypocrites, des rêveurs et des faux chevaliers, pour la plupart."

Brad : Quoi ? Est-ce vraiment ce qu'il pensait de nous ?

Elyse : "J'exagère peut-être, il y a des exceptions. Mais je me suis rendu compte que la justice a été faite pour perdurer. Si la justice perdure, le crime perdure, c'est une boucle interminable et qu'importe la bonne volonté des membres, rien ne pourra y changer. C'est un véritable enfer dans lequel je me retrouve plongé. Je veux partir de ce monde, maintenant. Mais pour cela, je dois d'abord désigner mon successeur ! Ah ! Qui est donc capable de me succéder ? J'ai formé trois personnes incompétentes dans leur domaine. Tordin Igran, Jicella Drarin, Korus Pretam, ils ont tous leurs défauts et il n'y en a pas un pour rattraper l'autre."

Brad : Quoi ? Même Korus, il ne l'aimait pas ?

Elyse : "Tordin Igran est un homme qui n'est pas d'ici et tôt ou tard, il tentera de prendre ma place. Sa réputation est mitigée et il est beaucoup trop pragmatique. Jicella Drarin est la représentation même de la féminité : hypocrite, violente, sadique et incapable, hors de question qu'elle me succède. Quant à Korus Pretam, lui ne vaut pas mieux. Il incarne des bonnes valeurs, mais un homme bon ne doit pas simplement les incarner. Il sait se battre, je lui accorde, mais au niveau de la justice, il ne connaît que la théorie mais pas la pratique, il est totalement incapable de me succéder, quoiqu'en dise les autres. Tant pis. Je dois assumer. Je vais confier ce testament à la seule personne digne de confiance : le magistrat. Je vais ensuite lui demander d'en finir. Mourir me libérera de mes souffrances, je ne veux pas voir l'avenir, car je sais que bientôt, tout le monde va mourir. Un petit sort juste avant que je nomme le nouveau maître, ce sera parfait et plongera les autres dans l'incertitude. Je vais mourir, c'est certain, car même si je n'organisais pas tout ça, l'un de mes lieutenants me tuera. C'est mon destin et je l'accepte."

Brad : Quoi il avait vraiment prévu de, de...

Elyse : Et euh...je n'arrive pas à lire la dernière phrase.

Brad, qui faisait face à Elyse, se met à côté d'elle et se penche pour lire la lettre, posant pied à terre.

Brad : La dernière phrase est dans une autre langue ?

Elyse : Je ne pense pas, ça ne ressemble à aucune langue que j'ai pu voir sur le vieux continent, c'est plus une sorte de codage.

Brad : Dorcan était en fait un homme plein de mystères. Je crois qu'il en savait plus que n'importe qui.

Elyse : Bah, c'est sans doute sans importance.

Elyse referme la lettre et la pose sur la table d'où elle venait.

Brad : Au contraire, je pense que ça a toute son importance. Je crois qu'il a écrit ça de manière à être compris, mais plus tard.

Elyse : Je ne te suis pas.

Brad : Je dois résoudre cette énigme. C'est sans doute important.

Elyse : Brad...je pense que tu réfléchis trop en ce moment. Oh, je sais que tu es un être beau et intelligent...mais ça ne peut pas attendre la fin de la guerre ?

Brad : Peut-être que sa dernière phrase s'appliquera à la guerre. Peut-être qu'il a prévu beaucoup trop de choses.

Elyse : Peut-être. Mais il n'est plus là et c'est dommage. Nous allons devoir nous débrouiller sans.

Brad : Ah, Elyse...tu sais, ce n'est pas pour ça que je suis venu jusqu'ici.

Elyse : Je sais pourquoi tu es venu.

Brad : Nous nous connaissons depuis plus de huit mois, maintenant et notre relation est toujours compliquée. Je ne veux pas me répéter, mais j'ai participé à la guerre à l'âge de 16 ans, j'ai vu ton grand-père tuer mon frère et je l'ai tué à mon tour. Je ne pensais jamais qu'un homme au cœur de pierre comme lui aurait pu fonder une famille, que son enfant aurait donné naissance à une fille comme toi.

Elyse : J'étais venue pour me faire pardonner. Finalement, je crois que notre rencontre était un signe du destin.

Brad : Tu n'avais pas à te faire pardonner, c'est moi qui ai fait des erreurs. Tu as été accusé à tort d'un assassinat que tu n'avais pas commis, tu es allé d'Unukor à Dagoni, et moi, aveuglé par mes sentiments, j'ai attaqué ton sauveur.

Elyse : Il t'a pardonné. Moi aussi, je t'ai pardonné.

Brad : Mais est-ce que je me suis pardonné ?

Elyse : C'est à toi de le savoir.

Brad : Peut-être que je ne le sais pas moi-même. Avant, je croyais que je réfléchissais avant d'agir et finalement, j'agis toujours sans réfléchir.

Elyse : Ne dis pas ça. Tu as été nommé lieutenant, donc Korus ne te considérait pas comme un mauvais bougre.

Brad : Tu as raison, mes efforts ont été récompensés. Alors, je pense que...nous sommes prêts.

Elyse : Oui, nous sommes prêts. Nous avons attendu.

Le moment que les deux amoureux malgré eux se produit : ils s'embrassent. Cette action dure un bon moment et il n'y a rien, absolument rien pour le déranger. Ils ne s'arrêtent que pour s'adresser quelques paroles.

Brad : Je t'aime, Elyse.

Elyse : Je t'aime, Brad.

L'amour qui paraissait totalement impossible est né et ils en profitent jusqu'au bout. Petit à petit, c'est par d'autres moyens qu'ils expriment leur amour : ils finissent tous les deux ensembles dans le même lit après s'être déshabillés et leur amour, justement, s'exprime pendant toute la nuit.
Il y a trois semaines, les plans de Garv se sont envolés. Le moment qu'il attendait, à savoir devenir seigneur de Graef a été complètement gâché par sa propre complice, Betea, qui l'avait motivé à prendre cette place, mais qui a elle-même été eue par les niaiseries de sa cousine. C'est après avoir été frappé par le manche de Priscilla, capitaine des gardes de Talia que toutes les illusions du mage se sont envolés. Il s'est réveillé dans ce qui semble être une cellule luxueuse : elle a la même taille qu'une chambre de la secte, deux lits de plumes avec une couverture en fourrure posé sur les côtés, une petite table, une petit trou pour que la lumière passe, de la pierre lisse qui fait office de sol et des barreaux empêchent la sortie, des barreaux qui sont d'une matière spéciale, d'ailleurs, puisque Garv et Betea ont beau avoir essayé, ils n'ont pas réussi à lancer un seul sort, ils sont réellement prisonniers, malgré les promesses de la dame de Graef. Les cellules du château de Jeoreg sont situés près des donjons, l'endroit reste assez luxueux et éclairé et le couloir est souvent fréquenté, mais ils sont quand même éloignés des nobles et seuls les gardes passent de temps en temps. Désespéré, Garv s'assied sur le lit et regarde le sol. Il est alors surpris lorsque sa partenaire agrippe ses mains sur les barreaux.

Betea : Faites-moi sortir d'ici ! Je suis la cousine de la dame de Graef, vous entendez ? Laissez-moi sortir !

Comme elle s'acharne, Garv la prend par l'épaule et la fait reculer.

Garv : Cela suffit ! Garde ton calme !

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01 juin 2014 à 22:05:56

Betea : Tu dis ça alors que c'est toi qui t'acharnais au départ !

Garv : C'est normal, je t'ai fait confiance et nous nous sommes faits avoir !

Betea : Ma cousine a été sincère. J'avais oublié à quel point elle était une femme formidable, à mon avis, j'ai juste été très jalouse.

Garv : Non ! Elle t'a manipulée de bout en bout ! Admets-le ! C'est toi même qui m'as raconté qu'après m'avoir assommé, la capitaine des gardes s'est occupée de toi !

Betea : Elle pensait que j'étais dangereuse, peut-être à juste titre. Mais une prison, ce n'est pas un endroit fait pour une femme de mon rang. Alors, je veux sortir ! Rendez-moi ma liberté ! Rendez-nous notre liberté !

Lorsqu'elle s'approche, deux gardes se placent en face des barreaux. La première est bien connue, puisqu'il s'agit de Priscilla, qui a sûrement décidé de faire un tour d'inspection, le deuxième est un homme d'une trentaine d'années, équipé de l'armure et des armes habituelles des gardes de Graef : armure dorée, lance enchantée, cape rouge, bottes pointues et grand heaume.

Betea : Savez-vous qui je suis ?

Priscilla : Béatrice Valien, 24 ans, anciennement portée disparue, responsable de plusieurs crimes, notamment de l'assassinat de son père, Borgos Valien et coupable d'être une complice d'Oella Turban, mage de la secte et enfin tentative d'assassinat sur la dame de Graef elle-même. Si vous n'étiez pas la cousine de notre vénérée dame, j'aurais déjà séparé votre tête du reste de votre joli corps.

Betea : Mais...mais...

Priscilla : Et voici votre complice, un homme dont le nom m'importe peu.

Garv : Je m'appelle Garv, compris ?

Le garde : Garv...n'était-ce pas le nom du déserteur de l'association de Graef ? En général, la désertion est punie de mort.

Garv : Essaie donc de me tuer !

Priscilla : Vous nous provoque, mais vous devrez vous estimer heureux. Regardez où vous vous trouvez, une cellule assez luxueuse et pour deux personnes, puisque vous avez l'air de vous aimer. Les autres mages de la secte ne sont pas loin d'ici, mais d'ordinaire, les prisonniers sont jetés à la prison de Jeoreg, coupés du monde. C'est par nécessité que vous êtes tous ici.

Garv : Par nécessité ?

Priscilla : A votre avis, pourquoi vous ne parvenez pas à lancer de sorts ?

Betea : Les barreaux sont d'une matière assez particulière.

Priscilla : Tout à fait, ton père te l'avait expliqué, lors de ton enfance, j'étais même là, mais tu as déjà oublié.

Betea : Je n'ai jamais aimé l'histoire.

Priscilla : Il n'empêche que vous avez essayé, à moindre mesure, d'accomplir la même tentative de rébellion que Pedard et Lurella Ranion ont essayé de formater vers l'an 110 après la conquête.

Garv : Je ne les connais pas.

Priscilla : Vous étiez si désorganisés que ça, dans cette secte ? Pedard et Lurella étaient des petit-fils de nobles qui avaient côtoyés Alaok le vert. Trois générations après sa mort, ils se sont rendus compte que la famille régnante n'était pas faite pour gouverner. Ils ont rassemblé des adorateurs de la magie oubliée et ont attaqué le château de Jeoreg. Ils l'ont à moitié détruit jusqu'à éliminer tous les membres de la famille régnante. C'est le meilleur ami du seigneur, Ginal Valien, puissant mage reconnu qui les a arrêtés. Il paraît qu'il a massacré les frères et sœurs sans vergogne après avoir découvert, par hasard dirons-nous, que cette matière dont nous avons oublié le nom, annihile la magie. Suite à cela, Ginal était considéré comme un sauver par tous et il a été sacré seigneur de Graef. C'est lors de son règne qu'il y a eu la période appelé "les vingt années de prospérité", de l'an 112 à 134.

Betea : C'est bien ce que je disais, l'histoire ne me plaît pas.

Priscilla : On raconte cette histoire à tous les enfants qui subissent leur formation. C'est un moyen pour eux d'aimer la famille régnante que je suis fier de servir. Bon sang, Béatrice, Ginal était ton ancêtre ! Que penserait-il de toi maintenant ?

Betea : Il penserait que j'ai atteint ma vraie liberté. Plus que vous, capitaine, en tout cas, puisque vous avez passé votre vie à servir des nobles hypocrites.

Priscilla : N'importe quoi ! La vraie liberté, ce n'est pas forcément choisir de faire du mal à autrui. Tu n'as rien compris à la vie, Béatrice. Quel genre de monstre ignoble perpétue des massacres au sein de sa propre famille ? Tu as beaucoup de chance que ta cousine soit extrêmement tolérante, qu'elle ait aboli la peine de mort et que sa grand-mère, ancienne dame de Graef, ait aboli la torture !

Betea : Je suis censée être contente de mon sort ?

Priscilla : Oui !

Garv : Attendez ! Vous avez parlé de cette matière qui compose les barreaux ! Quelle est cette matière ?

Priscilla : Je vais être franche, je ne le sais pas moi-même. Ginal s'est occupé de placer ses barreaux afin d'emprisonner les mages suivant de Pedard et Lurella mais il n'a jamais écrit nulle part de quelle matière elle était faite. Plusieurs spécialistes les ont étudiés : c'est une matière complètement introuvable.

Garv : La magie est naturelle ! Quel genre de matériaux peut briser l'ordre de la nature ?

Priscilla : Il n'y a que les mages pour penser que la magie est naturelle. Ce qui existe depuis longtemps n'est pas forcément naturel. N'avez-vous jamais pensé que la magie et la nature sont deux choses parfaitement distinctes ?

Garv : Chère capitaine, je peux vous dire que vous êtes parfaitement ennuyante. Retournez plutôt auprès de votre dame, puisque vous aimez faire des tâches ingrates pour elle.

Priscilla : C'est elle qui m'a envoyée ici.

Betea : Pour quelle raison ? Elle cherche à s'excuser ?

Priscilla : Ces derniers temps, nous avons beaucoup de disputes. Elle n'est pas d'accord sur la manière de procéder pour vous punir, mais elle finit toujours par avoir le dernier mot. Béatrice, sache qu'elle a été déçu, très déçu qu'un mage traître comme Gial Jelabus qui a tué ton oncle t'ait permis de te faire passer pour morte, devenir une criminelle, faire mourir ton fiancé et trahir ta famille. Elle est déçue, mais elle t'aime toujours. Je la comprends à moitié : elle ne pas mettre à mort sa chère cousine alors qu'elle vient d'apprendre qu'elle était en vie.

Betea : Tu me tutoies, maintenant ?

Priscilla : Nous devenons familiers, ce qui n'est pas forcément bon pour toi.

Betea : Quel marché propose-t-elle ?

Priscilla : Elle vous a enfermé par peur que vous fassiez du mal ou que vous vous échappiez. Elle vous propose, en fait, le marché suivant : si vous attendez ici bien sagement jusqu'au début de l'invasion, que vous combattez aux côtés de l'armée Graefienne, alors, elle vous rendra votre liberté. Béatrice, tu pourras épouser qui tu veux, je suppose que tu veux Garv. Ensembles, vous serez libres et lavés de tous vos crimes.

Garv : Ca me paraît raisonnable, mais, rester ici pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, jusqu'au début de l'invasion ? Inadmissible.

Priscilla : Sois déjà content ! Aucun autre dirigeant n'aurait été aussi laxiste avec vous ! Et il y a autre chose, mais uniquement pour toi, Garv.

Garv : Hein ?

Le dit mage se rapproche des barreaux et le garde avec Priscilla sort de sa ceinture la dague qu'il a utilisé lors de la bataille et qu'on lui a confisqué.

Le garde : Où avez-vous obtenu ceci ?

Garv : Bah, c'est juste une dague...c'est Betea qui me l'a donné.

Priscilla : Ha ha ha ! Betea ? C'est ainsi que tu te faisais appelée ,à la secte ? Bien, je pose ma question à "Betea", à présent, comment tu t'es procurée ça ?

Betea : C'est Gial qui me l'a donné.

Priscilla : Et t'a-t-il dit comment il s'est procuré cette dague ?

Betea : Non, quelle importance ?

Priscilla : Ca a toute son importance, petite ! Reconnaissez-vous cette dague ?

Garv : Je sais qu'elle a certains pouvoirs, l'absorption de sang, par exemple.

Le garde : J'ai étudié cette dague et elle correspond en tout point à ce qui est écrit : elle appartenait à Alaok le vert lui-même, qui l'aurait faite forger dès sa majorité pour prouver qu'il était capable de manier les armes comme ses deux frères,, Thilian et Rhemas.

Garv et Betea sont frappés par cette réponse.

Garv : Qu...quoi ?

Betea : Comment diable Gial s'est-il procuré cette dague ?

Priscilla : Les rumeurs disaient qu'elle avait coulé dans la baie de Salent, à l'est de Graef.

Betea : Mais c'est...l'endroit où mon bateau a coulé !

Priscilla : Tout à fait. Nul doute que Gial s'est servi de toi pour récupérer cette dague.

Betea : C'est faux, il me l'a donnée peu après !

Priscilla : Ca ne change rien, tel que je le connais, peut-être voulait-il juste qu'elle revienne à la surface. Il paraît qu'elle est monstrueusement mortelle.

Garv : Pour l'avoir testé, eh bien...oui.

Betea : Cela veut dire que...Gial m'a mené dans les voies de la magie oubliée que pour cette dague ?

Priscilla : Tout à fait. Tu comprends pourquoi tu es dans l'erreur, désormais ? Cette bataille a fait des centaines de morts ! Les rumeurs de ta "résurrection" s'étendent, tout comme la réputation ambiguë d'Oella Turban et la fuite de Pilan Cale !

Garv : Qui est le nouveau maître de l'association de Graef ?

Le garde : Amroth Melwasùl.

Garv : Ah ! A vrai dire, il ne devait rester plus que lui. Et je suppose que vous ne parvenez pas à retrouver Pilan Cale ?

Priscilla : Nul doute qu'il interviendra pendant la guerre. Si vous le croisez, tuez-le. C'était une autre consigne de Talia.

Betea : Je n'ai jamais obéi à ses ordres, de toute manière. J'ai cette impression qu'il voulait aller bien plus loin que nous.

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01 juin 2014 à 22:09:04

Garv : Et il le veut toujours. Tout ce que nous avons fait, c'est accomplir sa volonté. Pff...cela ne me posera aucun souci de le tuer, si ça peut prouver que je suis plus fort que lui.

Priscilla : Nous avons fini par trouver un arrangement, c'est bien. En attendant, sachez que jusqu'à nouvel ordre, vous serez enfermé ici. Vous serez nourris, lavés, on ne vous privera que de ce que vous appelez "liberté". Cette dague, bien entendu, sera conservée dans un lieu où personne ne pourra la dérober. Elle est bien trop monstrueuse. Nous vous laissons.

Priscilla et le garde partent et juste après leur avoir laissé le temps de partir, Garv et Betea, qui gardent les mêmes vêtements depuis l'attaque, qui étrangement, ne se salissent pas, capuches relevées de manière à ce que leur visage soit à découvert, s'embrassent.

Betea : Tu vois, ma cousine tient toujours ses promesses.

Garv : Je l'espère bien.

Betea : Tant pis pour cette dague. Nous pouvons être puissants sans.

Garv : Tout à fait. Nos plans ne sont pas ruinés, alors ?

Betea : Bien sûr que non ! Nous avons un grand rôle à jouer lors de cette bataille. Il nous suffit de tuer les opposants des nobles de Déra : Tordin Igran, Pilan Cale et toute leur clique. Nous serons considérés comme des héros et comme les seigneurs de Dagoni sont morts, il nous suffira de prendre leur place. Qu'en dis-tu ?

Garv : J'en dis que nous devons nous préparer à notre manière. Que dirais-tu d'échanger nos pouvoirs ?

Betea : Bonne idée.

Du coin du couloir, le garde scrute les barreaux. Il détourne le regard au moment où Garv et Betea se déshabillent, le mage poussant sa partenaire sur le lit de gauche. Il n'en voit pas plus, puisque de la magie s'échange entre eux et qu'il considère cela comme suffisamment étrange. Suite à cela, il rejoint Priscilla dans un autre couloir.

Le garde : Capitaine ! Les deux prisonniers sont en train de faire...

Priscilla : Je m'en doute. Nous aurions dû les mettre dans deux cellules séparées. Enfin, techniquement, ce n'est pas interdit, tant pis si ils sont épiés par des gardes, les autres mages de la secte sont enfermés ailleurs.

Le garde reprend la dague affûtée d'Alaok en main.

Le garde : Elle a plus de deux siècles, elle aurait dû se rouiller dans l'eau, et pourtant, elle est toujours aussi affûtée, impressionnant.

Priscilla : Arrête de la regarder.

Le garde : Enfin, elle a l'air affûté. A savoir si elle l'est vraiment, ça, il faut le voir.

Priscilla : Non !

Quand Priscilla se retourne, il est déjà trop tard. Le garde a posé son index sur le bout de la lame et petit à petit, tout le sang contenu dans cette dague commence à rentrer dans son corps.

Priscilla : Imbécile ! Je t'avais dit de ne pas la toucher, elle est trop dangereuse ! A l'aide ! Gardes ! Gardes !

Quand les autres gardes les plus proches arrivent, il est déjà trop tard. Le garde qui a accompagné Priscilla tombe en arrière et laisse la dague glisser de sa main. La capitaine la jette sur le côté par le pommeau et la pointe touche le mur, créant un trou béant, l'arme tombe sous des débris. Le garde, quant à lui, convulse : le sang de tous les hommes et femmes tués par la dague rentre d'abord en lui, puis se mélangeant au sien, sa peau s'ouvre et une énorme flaque se forme autour de lui. Sa chair se répand sur le sol et c'est cette horreur que les gardes ont pour mission de débarrasser, désormais.
Dès que Tordin Igran est devenu seigneur de Dagoni, il a installé un régime autoritaire, simplement parce qu'il veut contrôler au maximum la population avant que les siens n'arrivent à Déra. En attendant, de nombreux nobles et autres personnes de Dagoni se sont joints à ses côtés, d'autres l'espionnent. C'est le cas de Siannah Naraka, qui s'en occupe pour le compte de son grand frère et de sa grande sœur. Elle se fait passer pour Shartialle Lasis, du royaume de Ronône, au sud de Vauvord au pays de Carône, la fille d'une épéiste renommée de la capitale de ce même royaume, communément appelée Condône, la plus australe et la plus ancienne capitale du pays de Carône. Tordin connaît cette jeune fille de nom, mais il ne l'a jamais croisé, ni elle, ni sa mère. En revanche, Siannah s'est renseignée sur cette personne et a su répondre aux différentes questions de Tordin concernant la personne qu'elle "imite" : elle a su donner une bonne raison de sa venue : là-bas aussi, on préparait l'invasion, officiellement donc, Shartialle a été envoyé à Déra par sa mère en émissaire. Et Tordin ne se méfie de rien, ou du moins n'en a pas l'air. Actuellement, il est posé sur le premier trône de Dagoni et personne n'est assis à ses côtés. Pourtant, la salle est bien remplie : Mernor Garant, le capitaine de sa garde, se tient contre la mur, fusillant du regard tous ceux qui commettent l'audace de le croiser. Ferhon et Ferhan Cavain sont situés de part et d'autre des marches et ils ont pour mission de surveiller la salle, prêts à dégainer leur épée. C'est de l'autre côté de la salle que des nobles fidèles à Tordin sont posés, soit ils discutent entre eux, soit ils prêtent attention aux différentes entrevues que Tordin organise avec le peuple de Dagoni. Siannah surveille elle aussi ses entrevues car la réputation que Shartialle a à Ronône fait qu'elle peut être à la fois épéiste, servante et écuyère sans que personne ne soit choquée. Il faut rajouter à cela que les gardes de Tordin viennent de Vauvord et que Shartialle passe pour n'avoir jamais quitté le royaume. Enfin, le nouveau seigneur de Dagoni n'a jamais croisé un seul membre de la famille Naraka de sa vie, il en a juste entendu parler. La couverture est donc parfaite pour Siannah qui surveille le moindre fait et geste du prince qu'elle est censée servir. La précédente entrevue étant terminée, un garde amène un paysan souhaitant s'entretenir avec le prince, il est coiffé d'un chapeau de paille moisi, marche avec des vieilles bottes humides couvertes par des guêtres et est habillé d'un doublet et de chausses, les deux de couleurs vertes. Quelques nobles ricanent sur les côtés, car les paysans, êtres hiérarchiquement inférieurs à eux, ne viennent normalement jamais dans le château. Celui-ci est un jeune qui ne doit pas avoir plus de vingt ans mais qui semble plongé dans ce métier depuis son plus jeune âge. D'un démarche à la limite du boiteux, il parcoure le tapis jusqu'à être arrêté par Ferhan.

Ferhan : Arrête-toi ici, serf. Tu as parcouru une distance suffisante. Tiens-toi suffisamment éloigné de votre seigneur.

Le paysan : Oui, monseigneur.

Tordin : C'est moi, ton seigneur, imbécile.

Tout le monde se rit du pauvre paysan, sauf quelques-uns comme Mernor qui reste impassible en toute circonstance et Siannah qui déteste les injustices. Ferhan se remet alors à sa place et laisse Tordin parler, il semble déjà lassé.

Tordin : Que fais-tu ici, jeune homme ? Qui t'a laissé entrer ?

Le paysan : Les gardes, monseigneur.

Tordin : Sais-tu que l'hiver approche ? Les citoyens de Dagoni ont besoin des récoltes pour se nourrir.

Le paysan : Justement, c'est d'ça que je voulais vous parler.

Tordin : Ah bon ?

Le paysan : Ouais ! C'était une mauvaise idée d'isoler la ville. Il ne va pas y avoir assez pour tout le monde !

Tordin : Oh, et je suppose qu'un paysan miteux connaît mieux la politique que moi ?

Le paysan : Mais vous, vous vous permettez de décider à qui va les récoltes, mais qu'est-ce que vous en connaissez, de l'agriculture ?

Ferhon : Un peu de respect devant ton seigneur, serf !

Le paysan : Je n'ai jamais demandé à ce qu'il soit mon seigneur ! Avant, on était quand même bien nourri, on exportait, on tenait l'hiver et on vivait bien. Maintenant, la nourriture commence à manquer.

Ferhon : Voyez comment il vous manque de respect. Vous épargnez leurs vies inutiles et ils se plaignent tous après. Et dire que nous avons des ancêtres en commun avec...ces êtres ignobles !

Le paysan : Je demande juste une meilleure répartition des ressources ! Je viens au nom de tous mes camarades !

Tordin : C'est moi qui décide comment les récoltes sont réparties. Et j'estime que l'intérieur de la ville doit être nourri avant l'extérieur. C'est tout à fait normal, non ? Si il n'y a pas d'intérieur, l'extérieur ne servirait à rien.

Le paysan : Mais sans l'extérieur, y'aurait pas d'intérieur !

Tordin : Tu as été assez insolent. Retourne cultiver tes terres avant que je me fâche.

Le paysan : Je ne partirai pas tant que nous ne mangerons pas à notre faim !

Tordin : C'est d'accord, après tout vous le méritez. Je te promets que toi et les tiens, dès à présent, vous pourrez mieux manger qu'avant.

Le paysan : C'est vrai ? Merci beaucoup !

Tordin : Ferhon, tu peux le raccompagner.

Le garde descend les marches. En croisant le regard du paysan, ce dernier lui répond par un sourire et lui montre ses dents jaunes. Alors, Ferhon le saisit par la tête, dégaine son épée et l'égorge par derrière. Quelques-uns sont offusqués de ce meurtre mais personne n'ose faire quoi que ce soit.

Ferhan : Mais ! Qu'as-tu fait, frère ?

Tordin : Il a compris l'ordre que je lui avais donné.

Ferhan : Pourquoi le tuer ?

Tordin : Il a demandé que les siens soient mieux nourris. Techniquement, sans lui, ça fait une bouche de moins à nourrir. Allez, Ferhan, va transporter son corps dehors.

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01 juin 2014 à 22:10:08

Le garde acquiesce mais finit quand même par le faire. Il ouvre la grande porte et il n'y a pas d'entrevue pendant une bonne dizaine de minutes. Quant à Siannah, elle est surtout choquée de l'intérieur, mais de l'extérieur, elle passe pour une femme forte qui a affronté beaucoup d'épreuves, ce qui n'est pas totalement faux. C'est le troisième assassinat que Tordin perpètre par l'intermédiaire de ses gardes, les deux autres ayant été fait par Mernor Garant qui prend un énorme plaisir à tuer, c'est la seule émotion perceptible en lui. Voilà pourquoi Ferhan a été choqué lorsque son frère a exécute l'ordre de Tordin sans rechigner, car il faut avouer qu'un meurtre de ce type, sans avertissement, sans pitié, est un peu fort pour le garde qui s'est par le passé montré un peu plus humain que son frère. Le garde jette le corps du paysan dans les oubliettes pour qu'il soit dévoré par les rats car il sait pertinemment que Tordin n'aurait jamais voulu que son corps soit rendu à ses proches, il sera donc officiellement porté disparu. Sur le chemin de retour, Ferhan croise quelqu'un qui souhaite absolument s'entretenir avec Tordin. Alors, quand la grande porte s'ouvre et que Ferhan revient, il accompagne Vakella Latha, souriante et à la tête haute, qui marche droit sur le tapis. Siannah la reconnaît car elle l'a déjà croisé une ou deux fois, en revanche, Tordin, qui est censé la connaître, la scrute d'un air renfrogné. Ferhan revient aux côtés de son frère et Vakella, placée, s'annonce complètement.

Vakella : Je suis de retour, monseigneur.

Tordin : Je peux savoir qui tu es ?

Vakella : Vakella Latha !

Tordin : Est-ce que quelqu'un ici la reconnaît ?

Siannah répond en première en mentant partiellement, en faisant croire qu'elle ne la connaît pas.

Siannah : Moi, mon prince, je pense qu'elle est de Vauvord, mais je ne la connais pas.

Un garde : Non, elle ne me dit rien.

Ferhon : Moi non plus.

Ferhan : Moi, elle me dit quelque chose, elle a quand même changé.

Vakella : Je suis la fille d'Hepina ! Voilà, vous vous me souvenez de moi ?

Tordin : Maintenant que tu me le dis, il est vrai que je vous avais envoyé en mission à Déra. Tu viens me faire ton rapport ?

Vakella : Oui, je pense que ma mission s'est achevée avec brio.

Tordin : Explique.

Vakella : Nous étions arrivés à Nires, ville portuaire du sud-ouest de Graef, avec ma mère. Elle avait tout planifié : elle a assassiné la capitaine de la flotte de Nires et s'est faite passer pour elle et m'a permis de me développer à ses côtés, laissant des espions passer, par exemple. Nous n'avons eu qu'un souci majeur : au moment où cinq bateaux espions allaient accoster, des espions de vos frères et sœurs nous ont attiré au sud d'Haeli et ont tué ma mère.

Siannah : Voilà pourquoi elle n'est pas ici avec vous.

Vakella : Heureusement, j'ai été sauvé par un jeune homme naïf : Kodor Namel, issu de la célèbre famille d'archers. Je l'ai emmené jusqu'à Nires après quelques mensonges, il est même tombé amoureux de moi ! Remarque, il y a de quoi...

Vakella remet ses cheveux correctement avant de poursuivre.

Vakella : Il y avait un nouveau capitaine à Nires : Arlan, un de ceux qui étaient entubés par ma mère. Quelques jours plus tard, les bateaux espions sont arrivés : j'avais tout calculé pour que Kodor et Arlan périssent dans cette attaque, mais l'archer était tellement amoureux de moi qu'il m'a empêché de monter avec lui et ils sont partis sans moi. C'est lui qui est allé dans la "barque de la vie" à ma place. Arlan, quant à lui, a sacrifié son bateau pour détruire la flotte éclaireuse. Il avait préparé des flèches inflammables et Kodor en a profité pour les achever, avant d'être revenu comme un héros.

Tordin : Si tu dis vrai, nous n'avons pas la même définition du mot "victoire".

Vakella : Rassurez-vous, j'ai entubé une dernière fois Kodor en le piégeant dans une ruelle et en le poignardant après l'avoir embrassé, il le faisait plutôt bien, d'ailleurs. Si vous aviez vu sa tête au moment où il agonisait lorsque je lui ai révélé la vérité ! C'est réglé.

Tordin : Si j'ai bien compris, tu l'as éliminé trop tard.

Vakella : Mieux vaut tard que jamais comme le dit l'expression, n'est-ce pas ? Cela fait un ennemi de moins ! Et puis, c'est un peu de votre faute !

Tordin : Pardon ?

Vakella : Vous auriez dû régler vos différends avec vos frères et sœurs, sans quoi ils n'auraient pas envoyé des espions.

Tordin : Tu m'imputes donc la mort de ta mère, qui devait être bien plus compétente que toi, ainsi que la destruction des bateaux espions qui nous auraient permis une avancée monstrueuse ?

Vakella : Oh, croyez-moi, je n'ai pas voulu commettre des erreurs ! J'ai toujours été votre loyale servante et l'expérience m'a montrée que j'étais prête pour la guerre. Ma vue me montre aussi que le trône à votre côté est vide.

Tordin : Où veux-tu en venir ?

Vakella pose un genou à terre, ses yeux sont à la limite du brillant.

Vakella : Prince Tordin, voulez-vous m'épouser ?

Un silence se fait pendant un instant et Tordin fait mine de réfléchir. Vakella ne quitte pas Tordin des yeux et ne fait donc pas attention à Mernor qui vient à sa droite, provoquant pourtant un énorme bruit avec ses bottes. Lorsqu'elle le voit, la jeune femme prend peur, mais il est trop tard : le poing couvert par un gant d'obsidienne s'abat sur sa tête, provoquant une énorme douleur. Cette action provoque le rire général dans toute la salle.

Tordin : Nous allons clarifier la situation, jeune fille. Je suis le prince Tordin Igran, fils du roi de Vauvord Gadan le troisième, ancien maître de l'association d'Unukor et être de sang pur. Et toi, tu es ?

Vakella : Je suis Vakella Latha, la fille d'Hepina !

Tordin : C'est beaucoup moins prestigieux, surtout que tu dois avoir une dizaine d'années de moins que ça. Pour résumer, tu échoues complètement lors d'une mission en prétendant l'avoir réussi parce que tu as été un jeune homme naïf qui n'était pas sur ses gardes et tu veux en tirer des louanges ? C'est une blague ?

Vakella : Non, j'étais sérieuse !

Tordin : Très bien, alors Mernor aussi peut être sérieux. Frappe-la à la poitrine, mais ne la tue pas. Je vais peut-être avoir besoin d'elle.

Le capitaine des gardes abat six fois son poing, deux fois sur le sein gauche et quatre fois sur le sein droit, de tel sorte qu'elle a l'impression de finir écrasée. Nul doute que lors de cette humiliation, une ou deux côtes se soient cassés. Après l'avoir frappée, Mernor se frotte les mains, ravi d'avoir pu apporter de la souffrance. Beaucoup, encore une fois, assistent à ce spectacle impuissants.

Tordin : Bien, Vakella, es-tu à présent prête à être attribuée d'un rôle qui te convient mieux ?

En sang et en larmes, elle répond :

Vakella : Bien sûr, mon prince ! Tout ce que vous voudrez !

Tordin : Il se trouve que Shartialle s'occupe bien de ton rôle, même mieux que tu le faisais. En revanche, je crains que mon château se salisse vite. Faire le ménage, je pense que tu peux le faire. Ferhon, Ferhan, emmenez-la dans la petite chambre sur le côté.

Suite à ce châtiment, Vakella se met à pleurer mais Tordin ne revient pas sur sa décision. Les deux frères descendent les marches.

Ferhon : Allez, suis-nous, jeune fille.

Ferhon et Ferhan l'attrapent par les coudes et la font traîner dans toute la salle, histoire de l'humilier encore plus. Dès qu'ils sont partis, Tordin se lève.

Tordin : Cela suffit pour aujourd'hui ! Mernor, Shartialle, suivez-moi, je retourne à mes appartements.

Shartialle : Tout de suite, mon seigneur !

Mernor fait un signe de la tête pour signaler son approbation. Tordin se laisse saluer par les siens avant de traverser les couloirs et de parvenir à sa chambre qui est la plus belle du château, puisqu'il s'est attribué celle des anciens seigneurs : le lit double a une couverture rouge, tout comme les rideaux, il y a plusieurs meubles luxueux et enfin, il y a un balcon qui donne une vue splendide sur toute la ville, délimitée par une rambarde en or. C'est la première fois que Siannah et Mernor ont l'occasion de visiter cette chambre.

Tordin : J'ai besoin de me reposer.

Siannah : Devons-nous disposer ?

Tordin : Attendez ! J'ai peut-être un service à vous demander.

Mais il n'a pas le temps de demander quoi que ce soit, puisqu'il aperçoit un oiseau blanc. portant un papier plier à son bec. Il se pose sur la rambarde et renferme ses pattes pour tenir.

Tordin : Des nouvelles ! Parfait.

Tordin s'approche de la rambarde et prend ce papier. Il le déroule et le lit scrupuleusement. Dès qu'il a fini, un sourire s'affiche sur ses lèvres. Enthousiaste, il dégaine une dague, perce le ventre de l'oiseau, puis le tend à Mernor qui le prend en mains.

Siannah : Pourquoi avoir tué cet oiseau ?

Tordin : Il ne sert plus à rien, je n'allais pas répondre à la lettre. Il peut servir de nourriture.

Siannah : La situation est-elle si désespérée que ça ?

Tordin : Pour le peuple de Déra qui en paiera le prix. Si je fais exprès d'apporter une situation misérable aussi bien au niveau politique, économique, sanitaire et militaire, c'est pour une bonne raison.

Siannah : Que disait ce papier ?

Tordin : Loghain Nagran, le capitaine de ma flotte, m'a confirmé qu'ils allaient bientôt. Ils ont fait plus de la moitié du voyage, désormais. Bientôt, oui, bientôt, Déra sera définitivement à moi !

En entendant cela, Siannah décide de se retirer d'elle-même, heureusement, elle le fait au bon moment, puisque Mernor le fait aussi, Tordin désirant rester seul. La jeune fille se dit qu'elle doit à tout prix prévenir les siens, qu'il faut intervenir le plus vite possible, avant qu'il ne soit trop tard.

Pseudo supprimé
Niveau 10
01 juin 2014 à 22:11:07

Pour se cacher, Pilan Cale n'a même pas eu à quitter Graef, il s'est contenté de se diriger vers le nord. Il est bien connu du peuple, mais beaucoup n'ont jamais vu son visage, il est donc simple pour lui de se faire passer pour quelqu'un d'autre, en changeant de vêtements, par exemple. Il a lui-même entendu les rumeurs de la bourrasque qu'il a créé ainsi que l'impact des différentes morts de la bataille sur les citoyens. Il a appris, par ailleurs que Amroth Melwasùl était devenu le nouveau maître, ce qui ne l'étonne pas, même si il aurait préféré qu'il meurt, d'ailleurs, le nouveau maître a mis à prix la tête de l'ancien maître. Toujours pas repéré, Pilan est parvenu sur la berge. Il croise ses bras et admire seul la vue jusqu'à l'horizon : les vagues frappent les rochers et plus loin, la mer bleue remue. Il aperçoit les îlots rocheux et c'est à cet endroit qu'il a rendez-vous. Il s'y téléporte donc et, de là, la vue qu'il a est opposée puisqu'il a la vue des berges du nord de Graef, en quelque sorte la vue des côtes de Déra.

Pilan : Quelle vue splendide ! Mais ce paysage restera intact combien de temps ?

C'est en se retournant qu'il aperçoit les mages noirs et il les accueille en souriant.

Pilan : Chers amis, comment allez-vous ?

Un mage noir : Trêve de plaisanterie, Pilan. Vous savez pourquoi vous êtes ici.

A Pilan font face dix mages entièrement vêtus de noir, leur visage est masqué mais comme il les connaît, il sait qu'ils ont le même âge que lui. Il y a cinq hommes et cinq femmes qui forment un arc de cercle, ils sont très organisés. Ils sont originaires des dix pays les plus occidentaux du vieux continent, ils parlent tous la langue qui s'est imposée à Carône et à ses pays voisins, même si ce n'est pas forcément leur langue natale.

Une mage noire : Vous nous avez déçu, Pilan Cale.

Pilan : Et voilà, on m'appelle pour un entretien privé, et voilà déjà qu'on me critique. Ah ! C'est trop tard pour être aimé !

Une mage noire : Une fois encore, vous n'y avez fait qu'à votre tête.

Pilan : Je me suis impliqué pour que la vraie magie règne sur le monde !

Un mage noir : Vous avez laissé des gens le faire à votre place ! Ibytrem Qurth, Oella Turban, ils sont morts par votre faute !

Pilan : Qui va les regretter ?

Un mage noir : Disons que vous avez contribué à diaboliser la magie oubliée à Déra. Si vous vouliez la faire régner, ce n'était pas une bonne idée. Renoncez maintenant.

Pilan : Renoncer ? Alors que j'ai détruit l'association de Graef ?

Une mage noire : Vous l'avez fait par pure vengeance.

Pilan : Parce qu'on m'avait dérobé ma femme et mon fils ? C'est possible. Et alors ? Vous avez contribué à diaboliser la magie oubliée ici !

Un mage noir : Elle l'était depuis longtemps.

Pilan : Voyez ? Vous me critiquez, mais en réalité, vous avez tous échoué. Rappelez-vous de nos parents adoptifs. Ils tenaient à ce que la magie oubliée règne de nouveau sur le monde alors ils nous l'ont apprise et nous ont placé sur les onze pays les plus puissants pour que nous accomplissiez leur volonté.

Une mage noire : Ils sont morts depuis longtemps et nous avons réalisé que c'était complètement impossible. Nous avons essayé chacun notre tour et nous avons failli y perdre la vie. Il n'y a que vous qui vous obstinez, Pilan. Peut-être parce que vous n'étiez pas en contact avec les autres.

Pilan : Nous sommes tous nés à Déra, vous avez peut-être oublié parce qu'à part moi, aucun d'entre vous n'y est resté longtemps. Cet endroit est né pour que la magie oubliée y règne. Elle n'aurait jamais dû être séparée de la vraie magie.

Un mage noir : Pourtant, chacun d'entre nous en est convaincu.

Pilan : Pourquoi vous renoncez ? Vous refusez de m'aider ? Si proche du but ? Oh, je sais, il y a des élus de magie du vieux continent qui vous en ont empêché !

Certains l'admettent.

Pilan : Bien, mais moi, j'ai déjà prouvé que j'étais plus puissant que n'importe quel élu de la magie. Déra n'a pas l'air d'être un si grand pays, et pourtant, il y en a dix ! Je n'en connais que quatre pour le moment, hélas.

Une mage noire : Dix ? Ca me paraît beaucoup. Ils ne connaissent pas tous leur pouvoir.

Pilan : Pas du tout, mais je vais faire en sorte qu'ils le connaissent. Vous deux ! Vous vous plaigniez que Carône et son pays voisin résistent à l'emprise de la magie, du moins trois de leurs royaumes respectifs ? Eh bien, sachez qu'ils vont envahir Déra d'ici peu. N'est-ce pas là une excellente occasion de répandre le chaos là où il y en aura déjà ?

Un mage noir : Quelles sont vos intentions ? Dites !

Pilan : C'est simple. Lors de la future guerre, je vais réunir les dix élus de la magie et je les tuerai tous. J’absorberai leur pouvoir et plus rien ne pourra m'arrêter.

Une mage noire : Mais vous êtes fous ! Savez-vous ce qui va se passer ?

Pilan : C'est bien pour ça que je vais le faire.

Une mage noire : A votre avis, pourquoi le pays le plus septentrional du vieux continent, nommé Réornac, a disparu de la carte il y a 600 ans ? Les hommes ont rattrapé leur retard technologique en usant de magies tellement puissantes qu'ils ont été tous détruits par cette magie !

Pilan : Pas tous, quelques-uns ont survécu. A votre avis, ceux qui possèdent une magie innée, ils la tiennent d'où ? Enfin, il y a les descendants indirects et les descendants directs. C'est pour ça que nous, pauvres orphelins, nous avons été recueillis, nous étions les dix seuls descendants directs, les seuls !

Un mage noir : Vous vous éloignez du sujet, Pilan. Nous répétons : si vous réunissez les dix élus de la magie, à votre avis, que se passera-t-il ?

Pilan : Comme la dernière fois. Le ciel en sera déchiré, le temps sera perturbé, l'espace sera disloqué. Et peut-être que ce sera la fin de l'âge des hommes. Nous nous sommes développés par le fruit du hasard, après tout.

Une mage noire : Si vous les affrontez, alors il n'y a pas d'alternative, vous allez le réveiller !

Pilan : Et alors ? Ca en deviendra intéressant.

Une mage noire : Vous voulez vraiment détruire Déra ?

Pilan : Pas seulement.

Pilan, sur ces mots, admire une nouvelle fois la côte Graefienne.

Un mage noir : Est-ce l'homme que nous avons connu qui parle, ou bien un tout autre homme ?

Pilan : J'ai évolué dans le sens voulu par mes parents adoptifs. Vous voulez m'arrêter ? Je vous attends.

Mais ils ne font rien.

Une mage noire : Nous n'allons pas vous empêcher de faire ce qui vous plaît, Pilan, mais nous n'allons pas vous aider.

Pilan : Je vais devoir me débrouiller sans vous ? Ma femme est partie, mon fils est perdu, la secte des faux adorateurs de la magie oubliée est dissoute et maintenant vous me laissez tomber ?

Un mage noir : Vous êtes allés trop loin, désolé.

Une mage noire : C'était notre dernière entrevue, Pilan. Et si vous allez jusqu'au bout, alors l'humanité ne sera plus d'ici peu.

Tous en même temps, ils se téléportent, mais pour Pilan, c'est comme si ils se dissipaient devant lui, il ressent comme un vide. Son corps tremble, il reste bouche bée, puis il regarde encore une fois la côte Graefienne.

Pilan : Alors, c'est ainsi ? Je suis livré à moi-même ?

Il accomplit quelques pas sur les rochers puis écoute le bruit produit par les vagues.

Pilan : Très bien, qu'il en soit ainsi. Je tiendrai jusqu'au bout. J'en finirai, même si je dois détruire Déra moi-même !

En guise de seconde prélude, il provoque la montée des eaux : les îlots rocheux sont engloutis mais seuls quelques animaux en paient le prix. En revanche, il est plus déterminé que jamais. Pour la bataille finale, Pilan Cale prépare ses sorts les plus puissants. Déra pourrait en payer le prix.

Fin du chapitre 19

Pseudo supprimé
Niveau 10
01 juin 2014 à 22:14:24

:cd: Récapitulatif du RPG :cd:

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra : https://image.noelshack.com/fichiers/2013/36/1378654704-carte-de-dera.jpg

:d) Association d'Unukor

Maître de l'association : Korus Pretam

Lieutenants : Ingmar Erwin, Felisa Razir, Brad Priwin et Ladia Gass.

Guerriers : Aureg, Diane Ildamil +autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca, Oris+Autres

Mages : Elyse Qurth

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben, Hidina

:d) Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Lucien+Autres

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Que des inconnus

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid, Prene, Mirie, Procellan Anir, Zos, Itard Roos.

:d) Association de Graef

Maître : ?

Lieutenants : Amroth Melwasùl

Mages : Ysille Turban, Carcia, Gorvelin, Clarisse Mathot,Egiella, Jetie+Autres

Responsables : Que des inconnus

Patrouilleurs : Pithot Brude+Autres

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (Archère), Bronn Mormont (Berserker), Girlac Turban (Guerrier)+Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman, Dronur Recas, Micam, Soril, Sollen, MellissaErrek, Berheis le Fort, Oella Turban.

+Membres de la secte ayant péris : Vami, Phyr et Dea parmi les nommés.

Personnages hors association (principaux comme secondaires) :

:d) Vieux contient :

Thane Naraka
Laïra Naraka
Siannah Naraka
Brandos Liolac
Vakella
Tordin Igran
Ferhon Cavain
Ferhan Cavain
Mernor Garant
Loghain Nagran
Leane Nagran
Le roi Gadan le troisième

:d) Adorateurs de la magie oubliée :

Pilan Cale
Garv
Betea/Béatrice Valien

:d) Assassins :

Snekor le sinistre
Haldir
La maîtresse de la Confrérie des Assassins de Graef
Le maître de la Confrérie des Assassins d'Unukor
La maîtresse de la Confrérie des Assassins de Dagoni

:d) La famille Namel :

Maudine Namel
Revia Namel
Torgran Namel
Rurkia et Lurkia Namel
Maella Namel

:d) Autres

- Jicella Drarin
- Maria Glewyth
- Julia

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014.
Chapitre 13 : Rédemption. Paru le 19/04/2014.
Chapitre 14 : Prise de pouvoir. Paru le 27/04/2014.
Chapitre 15 : Situation incontrôlable. Paru le 04/05/2014.
Chapitre 16 : La première flotte. Paru le 11/05/2014.
Chapitre 17 : La lutte de la magie. Paru le 17/05/2014.
Chapitre 18 : Présages dans le sang. Paru le 26/05/2014.
Chapitre 19 : Court délai. Paru le 01/06/2014.
Chapitre 20 : La plus grande des unions. A paraître juin 2014.

Pseudo supprimé
Niveau 10
01 juin 2014 à 22:22:35

:globe: Les choix de fin de chapitre :globe:

:d) Tous : Pas de choix en particulier, juste que je pense faire une ellipse de trois mois entre le chapitre 19 et 20 qui seront, comme pour le volume 1, la préparation à la guerre donc c'est simple : c'est à vous de savoir comment votre/vos personnages se prépare(nt) :ok:

Sinon, je vous aurais bien proposé un sondage pour que vous élisiez le meilleur couple, mais c'est un peu niais, donc je vais plutôt vous proposer comment reprendre Dagoni. Il y a trois solutions :

:d) La première est de contourner et de reprendre par le nord. Ainsi, le port est déjà protégé lorsque les envahisseurs arriveront et la ville sera libérée du nord au sud.

:d) La deuxième est de passer par les côtés : comme ça, la moitié des troupes iront au nord et l'autre moitié au sud. Ca peut se mettre en place rapidement, donc.

:d) La troisième est plus progressif : en fait, il s'agit de venir par le sud puis de reprendre la ville du sud au nord, en passant par le château jusqu'au port à protéger.

:d) Et en fait, il y a une quatrième solution, c'est de faire les trois à la fois avec 1/3 des troupes à chaque position (donc y'aura 1/6 des troupes totales sur chaque côté).

Qu'en pensez-vous ? Venez voter ici :ok: : http://www.pixule.com/234047457157_comment-reprendre-dagoni.html

Sinon, avec mes examens, le rythme d'écriture sera ralenti, mais je vous ai déjà prévenu. Donc ne vous attendez pas à ce que le rythme reste régulier, du moins jusqu'au 18 juin :ok:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 12
02 juin 2014 à 00:06:17

First + pas lu + tu ferait pas mieux de poster sur le forum Lego Batman 3 ?
Tout le monde a migré c'est désert ici :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
02 juin 2014 à 16:24:30

Migrer alors qu'il reste 6 chapitres ? :hap:

Noctoir Noctoir
MP
Niveau 9
02 juin 2014 à 18:21:16

Bon bah j'ai lu,mais perso,je trouve que faire ça en prison c'est dégueulasse :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
02 juin 2014 à 18:24:48

Ah ah ah :rire: ! C'était le but :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 juin 2014 à 23:32:46

Biographie fictive numéro 4 :

Oella Turban (270-309), femme de la famille Turban de Graef, mage réputee et lieutenant de l'association de Graef de l'an 306 à 309, morte en automne 309 lors de la bataille opposant l'association de Graef aux mages de la secte.

Oella Turban est née à Jeoreg en l'an 270 qui correspond au début d'une décennie et à un renouveau dans la capitale qui subit plusieurs réformes. Dans ce contexte, le taux de natalité augmente et Oella est le fruit d'une union jeune et fraîche, comme ses parents ont tant aimé lui rappeler, car ceux-ci ont tous deux 19 ans lorsqu'elle naît, tout récemment mariés. Ce sont des aristocrates qui n'auront qu'Oella comme fille unique et qui placeront tous ses espoirs en elle.

Elle grandit dans un milieu essentiellement aisé, puisque les parents d'Oella vivent dans un manoir à l'écart de la ville. Son enfance est prospère, mais pas forcément heureux, car ses parents décident de son avenir pour elle et petit à petit, toutes ses illusions se brisent.

Elle comprend qu'elle n'a pas son avenir le jour de ses huit ans, en 278, lorsqu'elle dit à ses parents qu'elle souhaite devenir une mage. Ceux-ci ne lui mentent pas et lui disent qu'elle ne peut tout simplement pas être mage car ils lui préparent un autre avenir : elle doit être mariée à une riche famille. Choquée de ne pas avoir le choix, elle ne parle plus ses parents pendant un petit moment.

Quant à son entourage, elle a surtout des amis de même statut social, qui aspirent à l'avenir des aristocrates comme Oella le pensait. Oella, quant à elle, essaie de se chercher une vraie liberté. La première partie de son adolescence, après qu'elle ait terminé sa formation en 282 est assez malheureuse. Mais à partir de l'an 285, à l'âge de 15 ans, elle estime qu'elle est parfaitement capable d'être indépendante. Secrètement, elle commence à apprendre la magie élémentaire.

Elle est repérée deux ans plus tard, en 287, alors qu'elle a déjà appris et utilisé la plupart des sorts connus. Pour la punir, ses parents brûlent tous ses livres et l'empêchent de sortir et de revoir ses amis. Pendant environ six mois, elle reste dans son manoir coupée du monde et tombe en dépression. Le jour de ses 18 ans, en 288, le malheur fait qu'elle rencontre son époux, Edrick Rane, membre d'une illustre famille Graefienne originaire du sud-est du royaume, leurs parents les marient afin de former une alliance entre les deux prestigieuses familles. Le mariage d'Oella et d'Edrick n'est pas très heureux et pour passer la nuit, Oella a beaucoup bu.

Oella et Edrick s'installent peu après dans un autre manoir dans un autre coin de la ville, achetés par leurs parents eux-mêmes. La première année reste la plus difficile car Oella ne cache pas qu'elle n'aime pas cet homme du sud et elle refuse toute fornication avec lui et lui répond qu'avoir des enfants permettraient des les unir. A cause de leurs nombreuses disputes, un fossé se creuse entre Oella et ses parents. Sa mère et son père meurent en l'an 290 lorsqu'elle est âgée et même si elle fait mine de rien, elle ressent comme un vide.

Ainsi, Oella décide d'obéir pour une fois à Edrick car sinon elle se retrouvera seule. Après plusieurs tentatives, Girlac naît en 291 et après avoir attendu un peu, Ysille naît en 293. Oella les allaite, les nourrit et les élève pendant les cinq premières années jusqu'au moment où Edrick souhaite reprendre le contrôle de ses enfants. Girlac appréciera donc beaucoup son père qu'il prendra comme modèle, en revanche, Ysille piquera souvent des crises de colère à cause de lui. Oella se voit alors en Ysille et fait tout pour qu'elle devienne comme elle.

Fin des années 290, elle replonge dans la magie et apprend l'existence de la magie oubliée. Elle en fait l'expérience en 298 lorsqu'elle s'aventure à l'écart de la ville avec un ami d'Edrick. Elle rencontre Elbonur Penehas, un membre de la secte qui tue l'ami de son mari et qui l'aurait tuée elle aussi si elle n'avait pas montré ses pouvoirs. Après avoir eu plusieurs amants, Elbonur devient le partenaire non-officiel d'Oella. Il le prend avec elle et commence à lui apprendre la magie oubliée, jusqu'au moment où elle précise qu'elle a des enfants et qu'elle souhaite les voir. Moyennant une rançon payée par Edrick, elle retourne au manoir. De son côté, Elbonur se sert de cet argent et de ses pouvoirs pour créer un complexe souterrain et recruter des nouveaux mages.

Au début des années 300, Oella parle de moins en moins à Edrick et fréquente le manoir seulement pour ses enfants, mais il n'y a rien à faire, Girlac préfère leur père, d'autant plus que leur formation habituelle les occupe. En parallèle, elle fait les 400 coups avec Elbonur et s'associe avec les mages de la secte qui ont plusieurs plans de prévu. Ils désirent notamment pervertir les plus grands mages du royaume à la magie oubliée : les frères Qurth, Pilan Cale, Cabain Woet, Maria Glewyth et Havor Vaman. Ce dernier ne fréquentant guère la capitale et les deux précédents semblent plus qu'attachés à la magie élémentaire. Elbonur a alors un plan qui permet de pervertir les frères Qurth séparément, puisqu'ils ne se fréquentent plus.

Oella souhaite l'aider dans ses plans, malheureusement, lorsque Girlac termine sa formation, à l'âge de 12 ans, en l'an 303 donc, il commence à se méfier de quelque chose. Alors, Oella décide de passer à l'action et de l'assassiner. Elle le fait grâce à la magie de contact et prétexte à ses servants qu'il s'est étouffé, ce qui est une situation plausible. Suite à cela, elle vend son manoir, libère ses servants et coupe tout contact avec les parents d'Edrick. Par ailleurs, même si Girlac, assez mûr, est contre, elle change leur nom de famille par le sien : Turban. Elle s'installe alors en pleine nature Graefienne avec une amie proche à elle : Miva, la grande sœur de Vami : ils s’installent dans un lieu bien plus modeste mais tout de même luxueux. En revanche, elle perd le contact avec Elbonur qui commence à diriger la secte.

Les affaires concernant la magie oubliée, elle les apprend par intermédiaire : la mort du frère d'Ibytrem Qurth qui a péri à Dagoni en testant un sort extrêmement dangereux, Pilan Cale, nommé second de l'association de Graef, qui tue les mercenaires Fram Kirto et Vaelina en usant de la magie oubliée puis qui pervertit Ibytrem à la magie, tous ses événements s'étant déroules les années 304 et 305. De son côté, Girlac n'arrive pas à se remettre de la mort de son père qu'il considérait comme un modèle et insiste pour choisir son avenir, alors qu'Ysille semble accepter le sien. Après une discussion avec Miva, Oella développe sa philosophie : elle doit protéger ses enfants de tous les dangers tout en leur accordant la liberté que ses propres parents n'ont jamais voulu lui accorder. Mavi, au passage, est aussi une adepte de la magie oubliée et en suivant la doctrine de son amie, elle mène sa petite sœur Vami dans la voie de la magie oubliée, alors que les deux orphelines ont toujours rêvé d'être guérisseuse.

Son désir le plus cher est de rejoindre la secte des adorateurs de la magie oubliée mais ses devoirs semblent l'en empêcher. Toujours par intermédiaire, elle apprend la nomination de Pilan Cale en tant que maître de l'association de Graef et plus tard, la mort de Cabain Woet, tué par Ibytrem Qurth, régent de l'association de Graef qui est en fuite. A l'approche de l'an 306, ses désirs s'accentuent mais Elbonur, quelques jours après la célébration préfère la laisser de côté. De son côté, il organise sans intervention lors de la guerre avec Ibytrem. Pour être certain de sa victoire, elle envoie Miva rejoindre la secte afin de soigner les éventuels.

A la fin de la guerre, elle apprend l'échec des siens par l'intermédiaire de Miva, une des survivantes des envoyés : la mort d'Elbonur Penehas la touche beaucoup et elle maudit Ibytrem qui n'a pas réussi à terminer son sort ultime. Après quelques autres mensonges, notamment celui de Miva concernant l'endroit où elle était, Oella décide de reprendre la secte pour Elbonur et dit à Girlac et Ysille qu'elle a soi-disant trouvé un nouveau travail.

Accompagnée de Miva et de sa petite sœur Vami, Oella Turban devient maîtresse de la secte et est très vite acceptée. Elle recrute de nouveaux mages, leur apprend des sorts dangereux et poursuit la mission de ses prédécesseurs : pour ce faire, son plan est que tous les ennemis de la magie oubliée doivent être éliminés et qu'il faut ranger un maximum de mages de son côté. A la moitié de l'an 306, suite à sa réputation grandissante, son identité restant toujours cachée, Pilan propose à Oella de devenir lieutenant car il a besoin d'un quatrième, ayant déjà nommé Amroth et Havor. Oella accepte de jouer son double jeu, allant à l’association le jour et à la secte la nuit. Elle est accueillie de manière mitigée, certains la considèrent comme une veuve plein de talents, d'autres comme une femme mystérieuse. En étant lieutenant de l'association de Graef, elle peut repérer ses ennemis, ceux à tuer et ceux à convertir.

Pour continuer à cacher son jeu, avec l'accord de Pilan, elle recrute son fils Girlac à l'association dès qu'il a l'âge de 16 ans, en l'an 307. En revanche, il n'est pas intéressé par la magie, ce qui décevra sa mère, à la place, il devient guerrier et met sa vie souvent en danger. Quant à Ysille, son souhait le plus cher est de devenir mage, mais elle a à ce moment que 14 ans et elle ne peut pas encore le devenir. Oella essaie de rester avec sa fille le plus possible mais pour son bonheur, elle préfère l'éloigner de la capitale. Tout en restant en contact avec sa mère, Ysille passera les deux années suivantes au sud de Graef.

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 juin 2014 à 23:33:54

En parallèle, Oella collabore avec les mages de la secte. Vami devenant une guérisseuse, Oella estime que sa grande sœur aura un rôle plus important ailleurs : elle est envoyée à Vauvord vers la fin de l'an 307 afin de fixer son avenir et de surveiller et agir en ce qui concerne le statut de la magie oubliée dans ce royaume du vieux continent. Elle apprend, par l'intermédiaire de Gial Jelabus, la position de la dague d'Alaok et celui-ci, en influençant Béatrice Valien, nièce du seigneur de l'époque, fait naufrager un bateau dans sa position et c'est Béatrice, se faisant passer pour morte qui le récupère. Peu après, elle prend le pseudonyme de Betea. L'une de ses actions les plus notables est d'avoir sauvé deux rescapés qui rejoindront la secte sous les pseudonymes de Phyr et Dea et ces deux-ci, faisant un partenariat, deviendront des mages actifs de cette même secte.

Après quelques années de bons et loyaux services à l'association et alors que la magie oubliée prend de plus en plus d'ampleur, l'année 309 débute et avec son début le seizième anniversaire d'Ysille est fêté. Mère et fille se retrouvent dans la joie et tout de suite, Ysille est emmenée à l'association de Graef afin de devenir la mage qu'elle a toujours souhaité être : elle est très bien accueillie. C'est sa mère elle-même qui s'occupe de son enseignement car, accordé par Maria et ordonné par Pilan, elle enseigne la magie à tous les mages depuis l'an 307 afin de les pervertir à la magie oubliée petit à petit, ce qui a pour effet de rendre Amroth et Havor méfiants. Rapidement, Ysille aime la magie du feu et souhaite l'apprendre le plus vite possible, ce que sa mère accepte. Les premiers mois se passent sans encombre.

Oella s'aperçoit vite qu'il y a un grand potentiel chez sa fille et très vite, elle surpasse ses camarades, de tel sorte qu'elle devient un modèle pour les autres. Ysille est aussi jalousée car certains pensent qu'elle est pistonnée par sa mère. Lors d'une leçon, Ysille montre ce qu'elle a appris et envoie un sort de flammes que sa mère bloque, certains sont impressionnés. Pas Amroth, qui critique Oella par sa manière d'enseigner la magie. Ils évoquent Edrick avant que Amroth ne retrouve sa femme et la suggestion d'enseigner des sorts défensifs plutôt que des offensifs ne la déplaît pas forcément.

Les choses ne cessent d'évoluer, Oella le remarque quand Pilan lui communique la désertion de Garv, ce mage étrange auquel elle n'avait pas porté attention jusque là. Pour accueillir ce nouveau mage chez les siens, elle envoie justement Betea ainsi que Phyr et Dea et très vite, elle s'aperçoit qu'un partenariat se développe entre elle et Garv. Sentant une certaine aura en lui, Oella préfère cacher son identité à Garv jusqu'à ce qu'il soit prêt et c'est Betea elle-même qui s'occupe de le préparer à cette fameuse rencontre.

A partir de ce moment-là, son collègue Havor Vaman commence à devenir gênant. Un jour, lorsqu'elle s'entretient avec Pilan et Maria, il les interrompt, signalant qu'il est à la recherche de Garv qui a sûrement déserté. Afin de le tromper, Oella signale qu'il est parti vers l'ouest, vers Haeli. En vérité, c'est elle qui y est allé et c'est près de la frontière Haelienne qu'elle a croisé le guerrier Rosendil, déserteur également, qu'elle pensait responsable de la mort de ses amis il y a trois ans : elle l'a capturé en laissant son sort libre à Betea. Se moquant d'Havor donc, elle précise que personne ne l'aidera.

Après la mort de Trazis Palvon, mage ancien et respecté de l'association, Oella accélère l'éducation des siens. D'un autre côté, elle préfère surveiller davantage ses élèves qui risque beaucoup en partant dans la nature. Afin de leur montrer les vrais dangers, elle se plante une dague sur la cuisse gauche et elle compte sur sa fille pour contusionner sa plaie. Celle-ci est horrifiée devant la vue du sang mais finit par appliquer le sort. Oella est dès lors très satisfaite de sa fille.

Peu après, elle apprend les exploits de Garv qui a tué Rosendil et détruit un village : il maîtrise la magie oubliée et organise une rencontre. Dès qu'il la voit, Garv est étonné, alors, Oella lui explique tout : de l'assassinat de son mari à ses projets actuels en passant par l'implication de Pilan dans ses plans. Avec Garv à ses côtés, elle prépare l'avenir et compte bien se servir de lui pour arriver à ses fins.

Par la suite, il y a une autre interaction à l'association puisque Havor ramène une ancienne prostituée Unukorienne du nom de Julia, celle-ci étant accompagnée de son fils dont le lieutenant estime qu'il est mal élevé. Alors qu'ils n'ont pas le même avis sur la situation, ils apprennent tous que Julia était l'amante de Jerrick Jeatrem et que de leur amour est né un fils, cet enfant. Tout de suite, Oella comprend que Pilan compte se servir de cet enfant et avec lui, elle accueille Julia parmi eux, même après la révélation de son passé où elle évoque son implication dans le meurtre de Cireg Jeatrem, puisque c'est elle qui a encouragé son amant à tuer son père. De nouveau, Oella fait semblant de compatir Julia suite à la perte de son amant et c'est juste avant une nouvelle discordance que Oella comprend qu'Amroth, mais surtout Havor constitue un danger.

Afin de continuer dans sa lancée, Oella décide de vérifier la puissance des siens. Plusieurs jeunes mages s'affrontent en duel avant que sa propre fille combatte l'un de ses amis. Utilisant sa magie de feu, Ysille se laisse emportée. Elle souhaite alors s'arrêter, mais Oella la force à aller jusqu'au bout et elle finit par brûler le bras droit de son ami : Amroth le sauve in extremis et il se dispute de nouveau avec elle en disant qu'elle n'est pas une bonne enseignante.

Une autre nouvelle l'afflige : Gial Jelabus, mage de la secte infiltré à la Cour, qui avait pour mission de tuer le seigneur Dotos Valien n'a fait que le blesser et Havor Vaman, qui passait dans le château des seigneurs par hasard a défendu son seigneur et a tué Gial. Elle se charge de prévenir Betea car l'une de ses plus grandes mages a été intégrée à la secte par lui et elle lui promet que bientôt, il y aura vengeance.

Son fils est enfermé par Havor qui se dirige vers la secte, elle l'apprend donc suffisamment tôt pour se défendre. Tout le monde est dès lors réuni, Girlac semble traumatisé et Pilan insiste pour que rien ne soit fait. Quelques jours plus tard, Havor fracasse la porte et arrive dans la secte : il est arrêté par Garv, Betea, Phyr et Dea et emmenée près de la maîtresse de la secte, à savoir Oella elle-même. Havor ne semble pas étonné et un duel se déclenche entre eux deux. En se servant d'une sphère lui permettant de renforcer ses pouvoirs, Oella domine Havor, mais ce dernier retourne la situation en se servant lui-même de cette sphère : il lui arrache un bras et l'empoigne contre le mur. Avant de la tuer, Havor appelle Pilan par télépathie pour lui révéler l'identité d'Oella, mais celui-ci le savait déjà. Comme il est déconcentré, Oella fait repousser son bras puis tue son ennemi de toujours.

Frustrée d'avoir été autant blessée, Oella mutile le corps d'Havor avant de le renvoyer à l'association de Graef. Plusieurs membres sont horrifiés, ses enfants en premier : Girlac s'enfuit alors qu'Ysille essaie de le rassurer, finalement, Oella réconforte sa fille. A la secte, ses blessures sont soignées par sa guérisseuse Vami. Entièrement dévouée à elle, elle lui applique des sorts de guérison en plus de lui donner quelques conseils.

La mort d'Havor accélère les choses et Oella se décide d'agir. Lors de l'enterrement du lieutenant, elle convainc sa fille de trouver une autre voie, de trouver sa liberté dans la vraie magie et en vue des récents événements, Ysille accepte afin d'être plus en sûreté. Peu après, Oella comme Ysille sont portées disparues.

Quelques jours plus tard, Ysille découvre la secte, un lieu décidément trop sombre pour elle. On lui confie une chambre, des biens. Ysille apprécie Betea et Vami mais se méfie de Garv qui ne jouit pas d'une bonne réputation à l'association. Apprenant la magie oubliée, elle est fascinée par certains sorts, notamment celui de la téléportation et Oella s'assure qu'elle pense du bien de la magie oubliée. Cependant, lorsqu'elles retournent à l'extérieur, Oella tue un lapin en usant d'un sort puissant. Choquée, Ysille cherche à s'enfuir et elle le parvient après avoir baffé sa mère et après l'avoir reniée.

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 juin 2014 à 23:34:25

Oella plonge alors dans un chagrin qui se transforme en une colère noire. Alors qu'on doute de ses capacités et de son implication en tant que maîtresse, puisqu'elle refuse que sa fille soit poursuivie et tuée, elle organise une réunion. Le sort de l'association de Graef est décidé : ils vont lancer une attaque et prendre le contrôle de la guilde de justice. Menant les siens, Oella part quelques jours plus tard et elle traverse toute la forêt de Zéliak jusqu'aux environs de la capitale.

Leur attaque surprise se fait en plein soleil. Après une dernière communication avec Pilan, les mages de la secte se sont téléportés tous en même temps et ont attaqué de tous les côtés. Oella utilise ses émotions pour amplifier ses pouvoirs magiques et lance l'assaut très rapidement. Son sort le plus puissant reste d'électrifier le sol avec de la foudre, provoquant un impact monstrueux. L'arrivée de Thane la bloque pour un temps, jusqu'au moment où Garv détruit le mur de fumée provoqué par cette même personne. Elle est alors bloquée par Amroth et elle exige plus que jamais ses enfants. Elle ne sous-estime pas son adversaire et l'affronte avec ferveur.

Leur duel s'arrête lorsque Girlac apparaît devant ses yeux. Son fils la renie également, et pour lui elle mérite d'être punie. Les alliés de Girlac l'attaque et elle se sent impuissant, comme si elle ne pouvait pas résister aux attaques de son propre fils. Vami tente de la soigner mais elle est tuée par Berheis et finalement, Oella tombe sur le sol, couchée sur le dos, agonisante. Cependant, son fils l'épargne et elle est condamnée à voir toutes ces horreurs.

Après avoir contemplé la bataille pendant plusieurs minutes, elle se décide d'agir car elle veut voir sa fille avant de mourir. Oella se relève, personne ne l'attaque et aperçoit Pilan qui essaie d'absorber le pouvoir d'Ysille dans son bureau. Elle finit par mourir au sein de la bataille qu'elle a engendré en protégeant sa fille d'un sort particulièrement destructeur. Elle meurt dans ses bras, souriante.

Oella Turban meurt donc à l'âge de 39 ans vers la fin de l'an 309, son caractère lunatique, sa réputation ambiguë et son statut de mère fait que sa mort aura beaucoup d'impact dans la psychologie des siens. Par ailleurs, l'absorption de ses pouvoirs par Pilan provoque la bourrasque et irrémédiablement, la fin de la bataille.

XiLiae XiLiae
MP
Niveau 10
07 juin 2014 à 01:21:47

J'adore comment tu résumes chaque détail , même le plus minime, des parties qu'on avait déjà lues alors que celles qui nous étaient inconnues auparavant sont résumées bien plus vite.

Quand je pense que l'histoire du Seigneur des Anneaux ne constitue qu'un fragment minime de l'histoire complète du monde de Tolkien.

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