Le 11 juillet 2021 à 23:31:40 Ants_Go_Up a écrit :
En signant chez Ferrari, en refusant Sauber F1, il a finalement obtenu la Sauber du WEC:hap:

Kofback nonobstant, même si y'a encore des améliorations à faire au niveau du rythme mais c'est normal, inch ca redevient un crack

Et là imagine, maxi stonks, il revient et il est inarrêtable comme au printemps 2025

Course sympa à lire même si j'ai pas grand chose à dire au final

(Et ntr Mouf je paie pas les copyrights)

S12E06 (n°475) : Fortunes diverses

Samedi 17 mars 2029, Sebring
Le jour d’après.
Je vous ai dit qu’hier, j’ai enfin disputé une course ?
J’en ai disputé un nombre incalculable au haut niveau ces quinze dernières années, environ 250 ou 300 si je devais donner une estimation, mais celle-ci avait vraiment un sens différent. C’était la mise en abyme de ce phœnix sur mon casque, que j’arborais déjà en 2027 simplement par fascination envers cet oiseau légendaire mais que je viens d’imiter en dépassant toutes les prévisions faites par les médecins après mon accident.

Ils me disaient que je pourrais m’estimer heureux d’un jour réussir à marcher comme je le faisais avant, que je ne pouvais pas vraiment envisager reprendre le sport sur une base régulière à moins d’avoir recours à un nombre inimaginable d’interventions sur ma jambe, que je ne serais jamais en mesure de reprendre le sport de compétition. Ils avaient faux sur toute la ligne. Quand j’ai été plongé dans le coma, il était un temps question d’amputation. Ils ont osé aller voir Lena, qui mourait déjà d’angoisse, pour lui dire de se préparer à prendre une décision qui irait en ce sens. Et malgré tout le respect que j’ai pour ces gens, qu'il s'agisse des médecins américains ayant sauvé ma vie ou de leurs homologues autrichiens m’ayant permis d’amorcer cet improbable retour, je viens de leur “montrer un oiseau” comme on dit en allemand. Pas n'importe lequel, en l'occurrence.

Au réveil ce samedi matin, je suis sérieusement courbaturé, comme je l’étais le week-end dernier après le prologue, mais ça ira mieux demain ou après-demain. Je dois jongler entre la nécessité de m’affûter physiquement et les limites actuelles de mon corps ; fort heureusement, le calendrier de sept courses du WEC me laisse tout le temps dont j’ai besoin pour faire les choses dans le bon ordre. La prochaine course n’a lieu qu’au début du mois de mai sur le plus grand toboggan du monde alors, même si le circuit en lui-même sera sans doute exigeant, j’ai de quoi voir venir.

Ce matin, cependant, pas question de ma carrière naissante dans le monde de l’Endurance ou “renaissante” au sens global car, malgré mon état de fatigue général après avoir été au lit vers trois heures du matin, je suis au circuit vers dix heures en spectateur privilégié de l’IMSA. C’est la première fois de ma vie que j’ai l’occasion de partager un circuit avec le championnat d’Endurance nord-américain alors autant en profiter, d’autant plus que c’est l’occasion de retrouver certains anciens camarades de jeu qui sont de la partie. Les 12 Heures de Sebring sont un petit monument dans le paysage mécanique américain et font office de “pré-rentrée” pour le gratin de l’Indycar, qui reprendra dans deux semaines à St. Petersburg, à deux heures de route d’ici. Bobby Rahal m’avait d’ailleurs proposé d’y participer début 2027 mais j’avais refusé car je n’étais pas spécialement motivé pour cette course si proche du début de saison et parce que j’avais déjà accepté de participer aux 12 Heures de Bathurst qui se tiennent deux mois plus tôt. Sans Bathurst, j’aurais peut-être accepté, mais je ne voyais pas vraiment l’intérêt de faire deux courses dans deux championnats d’Endurance différents pendant l’hiver.

J’ai l’occasion de rapidement parler avec certaines de ces connaissances de mon ancienne vie, du moins celles qui ne sont pas au volant pour le départ à 10h40. Les départs en Endurance sont toujours assez excitants à suivre, surtout quand les protos rattrapent les GT pour la première fois pour leur mettre un tour. Sur un circuit comme Sebring, ça arrive après moins de quinze minutes de course et je me laisse complètement absorber par les différents zigzags dans le peloton. Au final, je me laisse tellement envoûter par la course qui se déroule ici que j’en oublie complètement la qualification du Grand Prix de Bahreïn, manche d’ouverture de la saison de F1. La qualification commençait à 11h ici en Floride alors je savais qu’aller voir le départ des 12h de Sebring me ferait manquer le début mais je n’avais pas anticipé que je resterais si longtemps dans la voie des stands à regarder la course. C’est donc via internet que je découvre les résultats de la qualification. Croyant à un bug ou une mauvaise blague de la F1, je vérifie sur un autre site, qui confirme le premier classement que j’avais vu ; qu’est-ce que c’est que ce merdier ?

“Lando Norris signe sa première pole en carrière dans une qualification renversante”
“Le champion en titre Leclerc seulement 12ème”
“Seidl déplore la “pire qualification de l’Histoire d’Audi””

1 Norris (HON) 2 Zoranovic (AMR)
3 Gasly (AMR) 4 Pöpfer (SAU)
5 Ráfaga (DAL) 6 Russell (MCL)
7 Sigthórsson (DAL) 8 Offenberg (HON)
9 Voletti (SAU) 10 Sainz (WIL)
11 Wighels (WIL) 12 Vandoorne (MCL)
13 Leclerc (FER) 14 Arfield (SMP)
15 Shwartzman (SMP) 16 Ticktum (REN)
17 Zhou (CHR) 18 Colapinto (MUM)
19 Jokinen (AUD) 20 Sette Câmara (CHR)
21 Pourchaire (REN) 22 de Vries (BWT)
23 Ocon (AUD) 24 Ghiotto (FER)
25 Burrows (MUM) 26 Antonelli (BWT)

Le fait d’avoir vérifié sur deux sites différents, dont l’officiel de la Formule 1, ne laisse aucune place au doute : il s’agit bel et bien de la grille de départ du Grand Prix de Bahreïn 2029. Je n’ai même pas envie de la débriefer car, pour cela, il faudrait la parcourir d’avant en arrière ; hormis les Aston Martin et les BWT, aucune écurie ne semble être restée à la place qui était la sienne l’an dernier. On m’avait parlé d’un changement de réglementation, pas d’une remise à zéro !
Plusieurs raisons expliquent ces bouleversements, évidemment, mais les essais hivernaux n’avaient pas été vraiment pris au sérieux car la hiérarchie changeait de jour en jour et qu’aucune tendance ne se dégageait. Aujourd’hui, Norris a signé la pole avec trois dixièmes d’avance sur Zoranovic et, si son équipier rookie Offenberg ne monte pas en régime dès la prochaine course, on pourrait bien avoir une domination de Lando sur cette saison. Pas mal, pour un futur trentenaire qui n’a encore jamais gagné en Grand Prix !

Côté Ferrari, c’est la soupe à la grimace, puisque Luca a semblé en dérive complète tandis que Charles a commis une erreur en voulant essayer d’arracher une place pour la dernière partie de la séance. Je ne m’attendais pas à ce genre de renversement de vapeur en acceptant de devenir le troisième pilote de la meilleure écurie des trois dernières saisons…

Dimanche 18 mars 2029, Bennau
Retour à la maison en express, pile à temps pour retrouver mon canapé et assister au début de la saison de F1. Je suis arrivé à Zürich en début d’après-midi et, à peine le temps de manger un morceau, me voilà installé pour la manche inaugurale d’une saison qui risque d’être intrigante.

La maison est étrangement vide puisque Lena est à Sakhir pour couvrir le GP, une première depuis deux ans. Après avoir pris un congé au moment de la naissance de Clara, elle n’avait couvert que 4 Grands Prix de la saison européenne au moment de mon accident et elle n’était pas retournée dans un paddock depuis. Je n’étais donc pas le seul à effectuer mon retour ce week-end.
Les enfants sont chez mes beaux-parents pour l’occasion puisque ni Madame ni moi ne pouvions gérer trois mômes et la reprise de notre métier, résultat c’est le calme olympien au moment du départ. Et c’est le calme olympien également en piste dans les premiers tours, avec très peu d’action.

Pour seuls moments forts dans les premières minutes de cette saison 2029, il faut se contenter des abandons et ils ne sont pas négligeables : Nyck de Vries au troisième tour, Leclerc au sixième, Russell au quatorzième. Il n’y a plus de champion du monde en lice et ce dès le quart-course.
Je n’ai pas de contact direct avec la Scuderia pendant le GP mais j’imagine facilement l'ambiance ; après des essais hivernaux inquiétants et une qualif décevante qui a confirmé les inquiétudes, voilà que le seul véritable espoir de points du jour s’envole en à peine dix minutes. Le débriefing sera piquant.

Russell était en bien meilleure posture pour inscrire des points aujourd’hui mais le double champion du monde ne repartira pas de Bahreïn plus riche que le triple champion. Mais de toute évidence, sauf brutal revirement de situation, ni l’un ni l’autre ne va vraiment remplir son armoire à trophées en 2029, alors que Lando Norris pourrait bien être obligé d’en acheter une nouvelle. Le britannique a rapidement fait le trou avec les deux poursuivants verts et l’écart de cinq secondes lui semble suffisant puisqu’il le gère avec aisance.
La lutte pour la quatrième place entre l’autre Honda, les deux Sauber et les deux Dallara est assez intéressante, plus que celle pour le podium, tandis qu’il y a une véritable guerre dans le midfield pour la neuvième place : les petites écuries s’y mêlent aux cadors déchus comme Ocon, Ticktum ou Vandoorne. Image étrange, si vous voulez mon avis, que de voir un quatuor composé des Williams et des SMP contenir de tels noms.

Finalement, le Grand Prix ne sera pas si passionnant que ça. Après les abandons des deux grands animateurs de cette course, d’abord Arturo Ráfaga qui commençait à revenir sur les Aston Martin, ensuite Jukka Jokinen qui se battait comme un beau diable face aux SMP pour une place dans les points, le spectacle s’est malheureusement tassé. La réputation de circuit à dépassements de Sakhir ne s’est pas franchement confirmée et ceux qui sont partis loin ont terminé loin. Pas de points pour Audi, Ferrari, McLaren et Renault, ce n’était jamais arrivé. La dernière fois que le total de ces quatre noms a pesé zéro point, c’était au Mexique en 2015, alors que ni Renault ni Audi n’étaient engagés dans la discipline. Invraisemblable.

Devant, Lando Norris a dominé ce week-end et signe sa première victoire en F1, à vingt-neuf ans et alors qu’il a débuté en F1 il y a de cela dix ans. La route aura été plus chaotique que prévu pour lui avec ces deux ans en Formule E et cette année chez Haas, mais Norris a enfin atteint le sommet de la pyramide et quelque chose me dit que ce n’est pas la dernière fois qu’on le voit vainqueur d’un Grand Prix.

Classement de la course :
1 Norris (Honda)
2 Zoranovic (Aston Martin)
3 Gasly (Aston Martin)
4 Pöpfer (Sauber)
5 Offenberg (Honda)
6 Sigthórsson (Dallara)
7 Voletti (Sauber)
8 Wighels (Williams)
9 Shwartzman (SMP)
10 Sainz (Williams)

Championnat pilotes Championnat constructeurs

Je ne saurais pas trop décrire le spectacle auquel j’ai assisté et, à vrai dire, je suis bien incapable de pronostiquer les grandes lignes de cette saison. Je pense pouvoir dire que Lando Norris sera dans le top 3 du championnat car l’écart qu’il y a entre les Honda et le reste en performance pure est abject, mais pour le reste, c’est flou. J’imagine que les grosses écuries ne resteront pas les bras croisés, mais je suis curieux de voir les cartes que les “petits” ont en main pour rester en lice. Il est là question de Sauber et Dallara, qui ont de quoi décrocher leurs premières victoires en F1, mais également de Williams, SMP ou Mumtalakat qui ont semblé dans la lutte pour les points pendant la majeure partie du week-end. Finalement, la seule certitude à retirer de ce week-end, c’est qu’il s’agissait d’un week-end très important, aussi bien pour moi que pour les vingt-six pilotes de F1 titulaires. Le début d'une nouvelle ère, le tournant de nombreuses destinées : employez toutes les expressions cliché que vous voudrez, beaucoup fonctionnent ici.

Niki qui va se mordre les doigts de pas avoir signer chez Sauber

Ferrari, Audi, McLaren, Renault l'hécatombe...
Comme par hasard Nagase se fait virer de Honda et c'est la win
Rafaga va t'il effacer Sigthorsson au prochain GP ?

Le 21 juillet 2021 à 09:50:53 [-Monarch-] a écrit :
Ferrari, Audi, McLaren, Renault l'hécatombe...
Comme par hasard Nagase se fait virer de Honda et c'est la win

Elle aurait réussi à ne marquer aucun point avec la meilleure voiture façon Dave Walker

Rafaga va t'il effacer Sigthorsson au prochain GP ?

La question est vite répondue je crois

Le 22 juillet 2021 à 12:35:28 :

Le 21 juillet 2021 à 09:50:53 [-Monarch-] a écrit :
Ferrari, Audi, McLaren, Renault l'hécatombe...
Comme par hasard Nagase se fait virer de Honda et c'est la win

Elle aurait réussi à ne marquer aucun point avec la meilleure voiture façon Dave Walker

Rafaga va t'il effacer Sigthorsson au prochain GP ?

La question est vite répondue je crois

Le Viking va poutrer l'abruti uruguayen

on aurait pu faire un #KobflerBackToTheBack si jamais il avait signer chez Ferrari F1

Ce qui va être intéressant de suivre, c'est la crise qui arrive et son rôle de 3ème pilote qui va être etre primordial dans le bordel qu'est la scuderia actuellement

S12E07 (n°476) : Suaves échos

Samedi 14 avril 2029, Bennau
“Luca Ghiotto est encore dans un tour lancé, il sera probablement l’un des derniers à pouvoir terminer son tour avant la fin du chrono, peut-être même le dernier ! Le pilote Ferrari est en amélioration, va-t-il pouvoir créer la surprise en éliminant Vojislav Zoranović ?! On doit croiser les doigts chez Aston Martin alors que Ghiotto sort du dernier virage et va aller franchir la ligne...Ca ne suffit pas ! Seizième temps, Luca Ghiotto est dehors ! Encore une déception pour le pilote italien, qui n’y arrive vraiment pas en ce début de saison…”

Cette fois, c’est la cata. Pour le deuxième samedi de suite, Luca est éliminé à ce stade de la qualification, après une quinzième place au Vietnam il y a sept jours. Pourtant, il s’agit là de ses deux meilleures qualifications pour l’instant ; parler de déception suffit à peine, Ferrari étant la seule écurie où l’écart entre les deux pilotes est si grand.
Aujourd’hui, c’est un jour noir pour l’équipe, puisque Charles a dû rentrer aux stands au ralenti dès les premières minutes de la qualification à cause d’un manque de puissance et qu’il n’a donc pas pu signer le moindre chrono : sur un circuit où il y avait de quoi envisager quelques points, ça la fout mal.

Bien évidemment, les raccourcis sont déjà faits et il n’y a pas un seul journaliste accrédité du paddock qui n’a pas évoqué la possibilité que je sois appelé en renfort du côté de Maranello. La fourmilière F1 s'agite et certains osent même citer des “sources internes”, quand bien même aucun des sources internes que j’ai n’a émis cette hypothèse pour le moment. Je n’ai pas encore découvert cette génération de F1 et, si j’ai déjà eu droit à deux séances à Fiorano à bord du bolide champion de 2027, ça ne me sert pour ainsi dire à rien compte tenu de l’écart technologique créé à l’hiver. Le fait de pouvoir goûter à nouveau à la F1 m’a permis de me replonger un peu dans le bain et d’aider l’équipe à corréler ses données piste et ses données simulateur au sens global, mais je n’ai eu droit qu’à la version virtuelle de la SF100 cette année. Après presque deux ans sans course de monoplace à mon actif, je ne pense pas qu’il soit vraiment approprié de parler de mon retour, en pleine saison, mais soit ; si certains ont envie de spéculer, qu’ils spéculent. En attendant, j’assiste un peu impuissant à la déroute de mon employeur et surtout à celle de mon ami. Les onboards qui sont montrés dans les réunions d’équipe sont douloureux à regarder car on voit bien que Luca est complètement dépassé par cette voiture. Elle n’est pas bonne, c’est un fait, et Charles est lui aussi en bataille avec son volant. Mais quand on passe au point de vue de la numéro 2, c’est presque la guerre.

Avec une P17, une P18 et une casse mécanique à son actif, Luca est clairement dans la panade et Charles fait à peine mieux, avec seulement six points inscrits en Australie à son actif. Les deux voitures allaient bien à Hanoï dimanche mais les deux ont dû renoncer à cause de la fiabilité...Quand rien ne va. Ce week-end, avec le nouveau problème rencontré sur la voiture floquée du numéro 1, il semblerait que ça soit à nouveau le mot de “galère” qui prédomine.

Renault et Audi semblent également mal embarqués, alors qu’à l’inverse Honda roule sur l’eau ; quatrième pole en carrière et la quatrième sur quatre pour Lando Norris, auteur d’un début de saison plus vu depuis Hamilton en 2015. Si Lando s’impose demain et signe son quatrième succès consécutif pour commencer la saison, il intégrera un club fermé composé de Senna, Mansell, Schumacher et Rosberg. Le point commun ? Quatre victoires pour débuter la saison...Et un titre à la fin. La F1 essaie depuis dix ans de resserrer la compétition par tout un tas de règles farfelues, mais cette fois elle vient vraisemblablement de l’annihiler.

Grille de départ
1 Norris (HON) 2 Zoranović (AMR)
3 Gasly (AMR) 4 Ráfaga (DAL)
5 Shwartzman (SMP) 6 Offenberg (HON)
7 Pöpfer (SAU) 8 Arfield (SMP)
9 Voletti (SAU) 10 Sigthórsson (DAL)
11 Wighels (WIL) 12 Russell (MCL)
13 Ocon (AUD) 14 Vandoorne (MCL)
15 Jokinen (AUD) 16 Ghiotto (FER)
17 Colapinto (MUM) 18 Ticktum (REN)
19 Sainz (WIL) 20 Pourchaire (REN)
21 Sette Câmara (CHR) 22 Burrows (MUM)
23 Zhou (CHR) 24 Antonelli (BWT)
25 de Vries (BWT) 26 Leclerc (FER)

Dimanche 15 avril 2029, Bennau
Le quatre-à-la-suite pour celui qui arborait le numéro 4 du temps des numéros permanents...Tout un symbole. Lando Norris n’avait jamais remporté un seul Grand Prix en F1 avant le début de saison, voilà que le problème est réglé et avec la manière. Au classement des plus grandes injustices des dernières années en Formule 1, les fans mentionnaient souvent l’absence de victoire en catégorie reine de Lando, au même titre que l’absence de podium de Nico Hülkenberg ou l’absence de titre pour Pierre Gasly ou moi ; voilà une de ces quatre “aberrations” réglées et avec la manière.

Grand Prix assez peu palpitant en matière de suspense pour la victoire, avec un succès sans forcer mais par quinze secondes pour l’ancien protégé de McLaren. Le suspense est mort assez rapidement, d’abord quand l’autre Honda a abandonné après moins de dix tours, puis quand Zoranović a fait un tête-à-queue lors du restart qui a suivi la neutralisation causée par la Honda en panne. Gasly n’a pas su tenir le rythme de Lando et il a tellement tenté de s’accrocher qu’il a fini par se mettre dans une posture délicate ; Arturo Ráfaga, en opportuniste, est venu lui griller la seconde place sur le fil grâce aux pneus rôtis de l’Aston Martin.
Le spectacle est venu principalement de deux hommes, Charles Leclerc et Vojislav Zoranović ; P9 et P10 sur la ligne, le champion sortant et son dauphin se sont battus comme ils ont pu pour sauver l’honneur aujourd’hui, avec un maigre succès. Zoranović s’est distingué par une agressivité qui lui a joué des mauvais tours, comme lorsqu’il a failli mettre fin à sa course et à celle de Franco Colapinto par ricochet, tandis que Leclerc était dans la patience. Au finish, le monégasque a dépassé l’Aston Martin dans les dernières encablures, là encore grâce à un avantage pneumatique logique. Charles pourra donc se targuer d’avoir battu la deuxième meilleure voiture du plateau à la régulière, même si je pense qu’il aurait préféré que cela soit pour une place sur le podium.

Le gros sujet de discussion après la course, en revanche, se trouve chez mes amis russes de SMP. Cinquième et huitième sur la grille, Shwartzman et Arfield ont tiré profit des déboires devant eux pour se hisser au quatrième et au sixième rang du classement de la course. La performance est aussi spectaculaire qu’étonnante et, sans vraiment savoir comment Seb Philippe et ses hommes ont réussi à l’accomplir, cela illustre qu’il peut y avoir la place pour un pilote ou une équipe de réaliser un bon résultat dans les bonnes conditions. C’est une notion anodine mais que beaucoup avaient oublié devant les fortes ressemblances des classements des précédents GP.

Classement de la course :
1 Norris (Honda)
2 Ráfaga (Dallara)
3 Gasly (Aston Martin)
4 Shwartzman (SMP)
5 Pöpfer (Sauber)
6 Arfield (SMP)
7 Voletti (Sauber)
8 Wighels (Williams)
9 Leclerc (Ferrari)
10 Zoranović (Aston Martin)

Championnat pilotes Championnat constructeurs

Vendredi 19 avril 2029
“Niki, est-ce que tu es nerveux ?
- Pourquoi le serais-je ?”

Ben oui, voyons...Pourquoi est-ce que je serais nerveux ? Il ne s’agit là que de mon retour au volant d’une F1 actuelle, après tout.
J’ai des bleus partout le long des bras à force de me pincer, pourtant il semblerait vraiment que ça ne soit pas un rêve. Il était originellement question pour moi que Sepang soit ma première “visite” au paddock de la F1 en qualité de troisième pilote Ferrari, mais le plan a changé il y a de cela environ deux semaines, quand Jacopo m’a proposé de sauter dans la Ferrari numéro 2 pour les premiers essais libres du week-end.

Je n’ai pas su refuser, malgré la quantité de trac, conscient qu’on ne refuse pas une telle opportunité. Pour la première fois depuis l’automne 2026, je vais prendre place dans une F1 dans le cadre d’un week-end de Grand Prix. Et contrairement au Grand Prix du Brésil il y a deux ans et demi où je n’avais pas de pression à titre personnel, je suis là sujet à la pression la plus intense qui soit. L’annonce a été faite mardi et, dès jeudi, j’ai eu droit à un véritable harcèlement de tous ceux qui avaient des micros, des appareils photos ou des caméras. J’en suis même venu à me demander si je n’étais pas titularisé pour de bon, car toute cette attention, cumulée à la tournure des questions des journalistes, m’a presque fait oublier qu’il n’était là question que d’une séance d’essais libres.

Le mécontentement de l’équipe vis-à-vis des prestations de Luca est clair en interne malgré le soutien affiché en public et, sans même évoquer un possible scénario où je serais l’élu, je le vois mal piloter cette voiture toute la saison. Que je le veuille ou non, cette séance d’essais est un entretien d’embauche pour moi.

N’ayant pas vraiment le temps pour le café de onze heures, je prends la piste dès le feu passé au vert pour tenter d’emmagasiner le maximum de roulage possible. L’objectif annoncé est clair : enchaîner les tours sur différents programmes d’essence et de pneus, récolter des données, puis répéter l’exercice dans le simulateur de Maranello la semaine prochaine afin de voir si tout correspond. Un nouvel aileron avant doit être introduit pour le retour en Europe dans deux semaines au Portugal et mon roulage d’aujourd’hui va permettre de calibrer le simulateur avant d’y implanter la réplique virtuelle de ce nouveau package aéro. A partir de là, Charles et Luca pourront s’y faire la main et réduire leur temps d’adaptation à ce package lorsqu’ils prendront la piste pour de vrai avec cette spec.

Malgré la mission qu’on m’a confié, il y a malgré tout une grosse dizaine de minutes dédiée à mon acclimatation à ce qu’est une monoplace. Oui, il y a une part du pilotage qui est “comme le vélo”, mais le sport automobile de haut niveau n’est pas une question d’à peu près. Je dois me réhabituer à la nature de ces voitures, comprendre le fonctionnement de celle-ci en particulier, apprendre le circuit sur lequel je n’ai jamais piloté ; je n’ai pas posé de question car cela aurait été mal vu, mais je n’ai pas trop compris pourquoi on a choisi de me faire rouler à Sepang alors que je ne connais pas le circuit et que Luca aurait bien eu besoin d’une séance d’essais supplémentaire puisque c’est également son cas. Shanghai ou Lonneker auraient été plus judicieux, mais il paraît que ce n’est pas vraiment moi qui décide.

États d’âme évacués, je débute donc le programme “normal” de ma séance. Le chrono n’est pas l’objectif, disons qu’il s’agit juste d’un bonus pour la corrélation d’avoir des temps très proches de ceux réalisés en conditions réelles, mais j’ai quand même un instinct propre au pilotage et j’ai forcément envie de me tester. Cette Ferrari est toutefois compliquée à apprivoiser et les prises de risque sont assez importantes si vous poussez. A l’apogée de mes pouvoirs, je serais rentré après le premier tour en disant aux ingénieurs d’améliorer leur char, mais ici je me tais et je me contente de faire le travail demandé même s’il est vrai que je n’apprécie pas vraiment le train arrière de cette Ferrari. Les voitures sur-vireuses sont probablement ma kryptonite, aujourd’hui me voilà servi : en plus de tout ce que j’ai déjà à faire, je dois me méfier des sorties de virage. En fait, le dernier souvenir que j’ai d’une monoplace est celui d’une Indycar, c’est-à-dire des monoplaces les plus sur-vireuses par nature. Mais là-bas, ce survirage me convenait globalement car l’absence de direction assistée vous donnait plus de lien et de ressenti avec la machine. Ici, la direction assistée me donne un coup de volant très léger qui n’arrange en rien les choses. Fort heureusement, il ne m’est pas demandé d’allumer les secteurs en violet, alors je n’ai pas à prendre de risques inconsidérés, mais chaque petite erreur d’inattention est un rappel à la réalité et me fait ressentir encore un peu plus de compassion pour Luca. Je comprends beaucoup de choses, maintenant.

Il est désormais 12h35 et ma mission est globalement remplie. J’ai testé les pneus tendres, les pneus mediums, le plein, la voiture à vide, deux ou trois réglages aéro différents, de quoi avoir un panel de données qui aidera les ingénieurs du simulateur à paramétrer comme il faut l’outil virtuel.

Camilo : Tu veux un baptême plaisir pour finir ?
Niki : On peut ?
Camilo : On peut.
Niki : Pourquoi pas...Si tu proposes, ça peut être cool.
Camilo : Alors on part là-dessus.

Un “baptême plaisir” : le terme est joliment trouvé pour qualifier une sorte de simu qualif, avec très peu d’essence, des pneus tendres et quelques modifications rapides sur la voiture pour la rendre vraiment axée sur la vitesse sur un tour. Après une heure et demie de formalités, c’est l’heure de la récréation. Je n’aurais de quoi faire que trois ou quatre tours mais j’ai bien l’intention d’évaluer ce que j’ai dans le ventre alors je ne perds pas de temps en attaquant dès mon premier tour chrono. La voiture ne répond pas toujours à ce que je lui demande, ce qui est probablement l’une des raisons pour laquelle l’équipe n’a que huit points au compteur pour l’instant, mais elle suit globalement. Mon premier tour est globalement bon, c’est évidemment mon record de la séance, mais si mes souvenirs sont bons je crois que c’est malgré tout huit dixièmes plus lent que Charles. Au passage, c’est fou de se dire que dix ans ont passé depuis ma première séance d’essais libres mais que c’est encore Charles qui me sert d’équipier pour l’occasion...

Un tour plus calme plus tard, je me lance à nouveau à l’assaut du chrono. Sur cette piste de Sepang que j’ai toujours voulu découvrir, je me retrouve un peu seul au monde alors que l’activité en piste est globalement faible. Je n’ai aucun mal à deviner sur qui le réalisateur de la FOM s’est braqué. Mon retour à la monoplace est déjà une attraction en soi, mais alors si je suis l’un des rares en piste, nul ne doute que j’ai les regards de tous les téléspectateurs braqués sur moi. Et évidemment, il faut que ça soit à ce moment que les choses tournent mal.

Un vibreur pas très coopératif, une voiture nerveuse, une tentative de correction d’un tête à queue et me voilà dans le mur à la sortie du virage 4. En l’espace de cinq secondes, tout a foiré.

Espèce de sadique j'espère que tu l'as pas blessé au moins

Le 22 juillet 2021 à 21:47:21 :
SpoilAfficherMasquer 
NIKIIIIIIII
HUUUUUUUUUUUUUULKENCHOKE
 
Le crack mondial ahi
 
Le 22 juillet 2021 à 18:21:11 Ants_Go_Up a écrit :
on aurait pu faire un #KobflerBackToTheBack si jamais il avait signer chez Ferrari F1
 
Ce qui va être intéressant de suivre, c'est la crise qui arrive et son rôle de 3ème pilote qui va être etre primordial dans le bordel qu'est la scuderia actuellement
 
Le timing de fou malade rire

N'est pas pronostiqueur Ferrari qui veut

Bon par contre je m'attendais à une descente au enfer progressive sur la saison (saison "écriture") au final tu viens de souffler le chaud et le glacial en une chapitre.

Charles Leclerc le Goat qui va se cloner pour pouvoir rouler les deux voitures en même temps, entre experts, on le voit tous venir

Ants cet oracle

J'ai toujours su que Ghiotto était aussi surcotax qu'un fameux Tom Ritter
Ce classement constructeur digne d'une Fantasy League
Le Phoenix qui craque sous la pression, fin de carrière
Ferrari prochainement racheté par les qataris pour sauver l'équipe et recruter le maestro Norris au mercato... Désolé pour l'emballement

S12E08 (n°477) : Problème générationnel

Ce qu’il ne fallait pas faire.
Peu importe la qualité du roulage que j’ai pu faire aujourd’hui, peu importe les données que j’ai fournies à l’équipe ; je viens de jeter les compliments à la poubelle en une fraction de seconde. Pour les médias internationaux qui n’avaient aucune idée de ma mission du jour et qui ont suivi la séance de l’extérieur, cette sortie de piste est lourde de conséquences. Il s’agissait de mon premier roulage officiel en F1 depuis plus de deux ans et j’ai réussi l’exploit de me mettre dans le mur et donc de ruiner ma cote auprès du grand public.

Certains n’iront pas chercher plus loin et tireront la conclusion que je ne suis pas au niveau pour piloter en discipline reine actuellement et ça me fait mal car, indirectement, il y a des chances pour que certaines personnes influentes se fassent cette réflexion : je voyais ce 19 avril comme un entretien d’embauche et, au moment où le DRH m’a tendu sa main pour que je la serre, j’ai craché dessus.

Camilo: Are you ok Niki?
Niki: I’m ok. Sorry about that.
Camilo: Let's not speak about it now...Just good that you're ok.
Niki: Yeah. But that was unnecessary.

Après m’être extrait du cockpit et avoir remis mon volant, je descends de la voiture. Sans plus tarder, je me dirige vers le rail que j’ai percuté pour passer par-dessus et me mettre en sécurité, puis je jette un coup d'œil furtif à l’avant de cette Ferrari ; je viens de priver une partie des mécaniciens de leur pause déjeuner. S’ils veulent que la voiture soit opérationnelle pour les libres 2 de cet après-midi, il y a du travail à effectuer car l’avant gauche est anéanti. Suspension avant, nez, barge boards, fond plat, ponton et peut-être encore d’autres éléments : tout ou presque a morflé sur le côté gauche. Et même si c’est surtout la déception qui prime, j’ai l’impression que c’était une sacrée boîte.

Tout a commencé dans ce virage 4, quand j’ai un peu trop retardé mon freinage et ai manqué le point de corde de quelques dizaines de centimètres. Cela a eu pour effet de m’envoyer sur le vibreur extérieur, réputé assez méchant et qui ne m’a pas fait de cadeau. La nervosité caractéristique de cette SF100 et l’adhérence précaire de ce vibreur ont cherché à m’envoyer dans le mur à droite de la piste et, quand j’ai tenté de corriger, je me suis lancé dans un combat perdu d’avance. Un coup de cerceau vers la gauche, puis un vers la droite pour garder le contrôle, puis un nouveau vers la gauche pour éviter de repartir vers la droite. Si j’avais réussi à m’en sortir, on aurait parlé du sauvetage du siècle, mais au final le troisième coup de volant m’a définitivement expédié hors de la piste, sur la gauche donc, où j’ai percuté le rail quasiment de trois-quarts face.

Il va sans dire que mon casque est resté vissé sur mon crâne et que je n’ai même pas pris la peine d’en relever la visière. Les fans en ont pris l’habitude, ça signifie que le pilote bouillonne ou est dépité de ce qui vient de lui arriver. Ici, je ne bouillonne pas spécialement car j’ai fait ce que j’ai pu pour rattraper la voiture et que ça n’a simplement pas suffi, mais je suis certainement dépité. S’il y a bien une chose que je ne pouvais pas me permettre aujourd’hui, c’était de commettre une erreur comme celle-ci.

Les capteurs de la voiture ayant indiqué un choc sérieux, c’est la voiture médicale qui vient me récupérer, comme quoi je n’y suis pas allé de main morte. Le fait d’atterrir dans la voiture médicale pour mon retour en F1 est une très mauvaise nouvelle en soi, même si je ne ressens aucune douleur ; d’un point de vue confiance, on a connu mieux. C’est comme si un vétéran de la guerre du Vietnam avait été renvoyé au front pour la guerre de Yougoslavie.
Amené au centre médical du circuit pour les vérifications d’usage et des examens de base, aucun problème n’est révélé - il n’aurait manqué que ça - et je suis autorisé à rejoindre le stand, où je présente mes plus plates excuses aux gars de l’équipe.

Bien sûr, j’avais fait tout ce que j’avais à faire lors de cette séance et l’équipe m’a proposé ce dernier relais, qu’on appelle un “glory run” dans le milieu, en guise de bonus pour le travail abattu. Il n’y a pas mort d’homme dans la mesure où je ne prive pas l’équipe de données importantes ni même de roulage car la voiture sera prête pour que Luca participe aux libres 2 mais, par principe, ça la fout mal. Jacopo se veut rassurant sur ma prestation du jour malgré ma boulette mais, à ce moment précis, je ne sais pas trop si lui et ses subordonnés sont toujours partants pour me confier le volant à nouveau à l’avenir. Coup de froid.

Samedi 20 avril 2029, Circuit international de Sepang, Sepang
“Heinrich Pöpfer et Esteban Ocon sont encore dans un tour lancé, vont-ils pouvoir franchir la ligne avant la fin du chrono et repasser du bon côté de la barrière ? Ocon sort du dernier virage à l’instant, va-t-il éliminer Dan Ticktum ? Il est en avance sur l’anglais mais ça va se jouer à peu de choses...C’est bon ! Quatorzième temps pour Ocon, Dan Ticktum à nouveau éliminé tôt dans cette qualification. Maintenant on va suivre Heinrich Pöpfer, l’allemand doit faire mieux, la voiture marche bien ce week-end alors il va devoir faire un bon tour et se sortir de là...Ca passe ! De justesse, neuvième temps sur le gong pour Pöpfer : Ocon est éliminé ! Ocon et Ticktum continuent leur entame de saison catastrophique, eux et leurs équipes respectives…”

Que dire...Ocon et Ticktum sortis à l’instant, Zhou, de Vries et Sette Câmara il y a vingt minutes ; sale temps pour les vieux briscards. Les choses ne semblent toujours pas en passe de s’améliorer pour ces cinq pilotes, toujours bredouilles au championnat pilotes et qui vivent une véritable crise de la trentaine - même si Zhou et Ticktum n’ont pas encore tout à fait trente ans.
L’ambiance est particulière dans le paddock en ce début de saison, avec notamment un Dan Ticktum qu’on sent complètement désemparé par la situation et qui serait apparemment en train de chercher une alternative pour la saison prochaine, alors que son contrat avec Renault prend fin en décembre.

Plus tard dans cette qualification, alors que seulement dix hommes restent en lice, c’est la sensation : pour la première fois en 2029, Lando Norris ne partira pas en pole. C’est à celui qui semble le plus proche du pilote Honda à la régulière, Vojislav Zoranovic, qu’on doit la fin de cette série de quatre poles de suite de l’anglais. La F1 pousse un ouf de soulagement, en attendant de voir comment Voji pourra tenter de résister aux assauts de Norris demain, puisque le leader du championnat partira deuxième.

Grille de départ :
1 Zoranović (AMR) 2 Norris (HON)
3 Gasly (AMR) 4 Offenberg (HON)
5 Sigthórsson (DAL) 6 Voletti (SAU)
7 Leclerc (FER) 8 Wighels (WIL)
9 Jokinen (AUD) 10 Russell (MCL)
11 Ráfaga (DAL) 12 Pöpfer (SAU)
13 Vandoorne (MCL) 14 Arfield (SMP)
15 Ocon (AUD) 16 Ticktum (REN)
17 Sainz (WIL) 18 Burrows (MUM)
19 Ghiotto (FER) 20 Shwartzman (SMP)
21 Antonelli (BWT) 22 Colapinto (MUM)
23 Pourchaire (REN) 24 Zhou (CHR)
25 de Vries (BWT) 26 Sette Câmara (CHR)

Dimanche 21 avril 2029, Circuit international de Sepang, Sepang
Polo Ferrari, casque anti-bruit Ferrari, présence dans le stand Ferrari. C’est ma première en tant que troisième pilote au circuit pour la Scuderia, un rôle auquel je ne suis pas vraiment habitué. Je ne m’étais pas déplacé avec Sauber l’an dernier dans mon bref rôle de pilote de simulateur, alors je crois véritablement qu’il faut remonter à il y a dix ans, quand j’étais pilote d’essais pour l’écurie d’Hinwil, pour me trouver dans ce rôle.
Le fait d’être un simple spectateur a du bon, notamment la possibilité que cela m’offre de discuter avec les protagonistes du Grand Prix et d’assister en personne aux événements en piste. Et dès le départ, je suis servi ; on se demandait si Zoranović pourrait lui résister dans les premiers tours, mais Lando Norris va d’abord reprendre la deuxième place avant d’offrir une réponse à cette question. Départ complètement manqué de l’anglais qui, au moment d’aborder le premier virage, est cinquième. Pire encore, le “momentum” est un désavantage pour la Honda en arrivant dans l’enchaînement initial et, en prenant la direction du virage 3, c’est à la septième place que pointe l’homme fort de ce début de saison.

Quand le chat n’est pas là, les souris dansent : dans les premiers tours, un Zoranovic complètement stratosphérique creuse un écart très rapide sur son propre équipier. Gasly semble un peu en-dedans sur ce début de saison alors que, jusque-là, le duo Aston Martin se distinguait par son homogénéité. Les quatre premières courses ont dessiné la trame d’un Zoranovic aspirant à devenir le clair numéro un et l’entame de ce Grand Prix de Malaisie le confirme car, au tiers-course, le serbe mène avec sept secondes d’avance sur son propre équipier.

L’action ne fait pas vraiment légion aujourd’hui, les échanges de position ont lieu dans les zones DRS et ça s’arrête malheureusement là. Les pilotes se basent sur l’outil et n’osent pas vraiment attaquer ailleurs, tandis que les deux lignes droites du circuit sont bien trop grandes pour qu’il y ait vraiment match au freinage entre le dépasseur et le dépassé.
D’un point de vue Scuderia, Luca reste bloqué dans le pack qui est le sien depuis le début de saison, tandis que Charles se démène pour essayer de rester dans le coup pour les points. La vitesse de pointe de la voiture est bonne alors un petit coup de main du DRS lui permet par moments de reprendre une place, mais l’appui est tellement précaire que ça complique beaucoup le reste du tour.

Rapidement dépassé par Ráfaga et Pöpfer, deux perdants de la qualification d’hier qui ont souhaité rejoindre leurs coéquipiers respectifs pour jouer la cinquième place, Charles ne joue que pour deux points face aux McLaren et Jokinen notamment, récompense bien maigre compte-tenu des efforts consentis. Pour Jokinen, c’est particulièrement difficile car il se retrouve dans une position inédite où il lutte comme un beau diable pour ses premiers points de la saison, sans vraiment savoir s’il les aura même en rendant une copie parfaite.

Le verdict de cette course serrée mais pas vraiment spectaculaire est rendu après une heure et demie marquée par aucun abandon, une première cette saison et donc une première dans cette nouvelle ère de la F1. Vraisemblablement, les “année 1” des nouvelles réglementations qui donnent lieu à des Grand Prix à 50% d’abandons semblent bien loin.
Sur ces vingt-six, c’est l’impérial Vojislav Zoranović qui triomphe au terme d’un week-end impeccable qui vient presque faire oublier sa boulette de dimanche dernier. Norris termine malgré tout deuxième devant son équipier, qui monte là sur son premier podium en F1. Le champion de F2 qui se retrouve propulsé dans une voiture de premier plan, ce n’était plus arrivé depuis longtemps mais voilà ce que cela donne.
On notera derrière la remontée d’Heinrich Pöpfer de la douzième à la cinquième place et plus globalement la confirmation du quatuor des pilotes Sauber et Dallara, qui se placent vraiment en outsiders pour des podiums et des victoires sur le quatuor Aston Martin et Honda fait défaut. C’est aussi surprenant qu’agréable de voir ces deux écuries réussir malgré leurs apparences de “petites équipes”.

Il n’est toutefois pas spécialement question pour moi de me réjouir de l’issue de cette course car il aura manqué huit dixièmes à Charles pour griller George Russell pour le dernier point. L’étonnant Nevil Wighels s’est envolé avec la neuvième place dans les derniers tours et a laissé un splendide quatuor composé du monégasque, des McLaren et de Jokinen se battre pour une ridicule unité. Cette unité tombe donc dans l’escarcelle du champion 2023 et 2025, au nez et à la barbe du triple champion sortant. Saison vraiment galère.

Classement de la course :
1 Zoranović (Aston Martin)
2 Norris (Honda)
3 Offenberg (Honda)
4 Gasly (Aston Martin)
5 Pöpfer (Sauber)
6 Sigthórsson (Dallara)
7 Voletti (Sauber)
8 Ráfaga (Dallara)
9 Wighels (Williams)
10 Russell (McLaren)

Championnat pilotes Championnat constructeurs

Discret publiquement depuis ma bourde de vendredi, j’arpente malgré tout le paddock ce dimanche après la course pour retrouver quelques connaissances, pilotes ou non. Les visages changent beaucoup en trois ans alors il y a tout une partie de ce F1 Circus que je ne connais pas et, en plus, parmi ceux que je connais, beaucoup sont dans la panade. L’un d’entre eux n’est pas Heinrich Pöpfer, en lutte avec Zoranović pour le titre honorifique de la course la plus accomplie aujourd’hui. Le frigide allemand a un sourire très légèrement forcé - quand il serait d’ordinaire complètement forcé - et est donc plus bavard qu’en temps normal ; pour la deuxième fois en cinq manches, le voilà “meilleur des autres” derrière les Aston Martin et les Honda. Difficile de vraiment donner un moment de l’Histoire de Sauber où l’équipe a été en si bonne posture, car je ne suis pas certain que ce moment soit déjà arrivé. Et celui qui me fait la réflexion que j’aurais pu être l’autre pilote de l’écurie cette année si mon instinct ne m’avait pas induit en erreur risque la peine capitale.

Mercredi 24 avril 2029, Bennau
Lena : Niki, tu as vu ?
Niki : Vu quoi ?
Lena : Nyck vient de se faire mettre à la porte.
Niki : Pourquoi me faire une blague aussi nulle dès le matin, je ne t'ai rien-
Lena : “Communiqué officiel de BWT Formula One Team...Blablabla...L’écurie annonce qu’elle arrête sa collaboration avec Nyck de Vries avec effet immédiat.”
Niki : Ok, ce n'est peut-être pas une blague.
Lena : Attends, ça ne s’arrête pas là. “Le troisième pilote de l’écurie, l’autrichien Eduard Krainer, prendra sa place au sein de l’équipe à partir du Grand Prix du Portugal.”

Putain c'est un move tellement stupide de l'écurie BWT de virer son pilote d'expérience pour garder un noname

La chute (à lire deux fois, voire trois fois si on re-F pour Niki)

Le 30 juillet 2021 à 23:08:34 :
Putain c'est un move tellement stupide de l'écurie BWT de virer son pilote d'expérience pour garder un noname

Honda l'a bien fait en 2025 et ils roulent sur la F1 4 ans plus tard

Le 30 juillet 2021 à 23:20:44 Ants_Go_Up a écrit :
La chute (à lire deux fois, voire trois fois si on re-F pour Niki)

Beaucoup de F par ici

Eduard Krainer va effacer Niki Kofler de l'histoire de la F1

Nan mais wtf, se faire Nycker comme ça
J'espère qu'on aura des explications...

Par contre Ghiotto, entre nous on va pas se mentir mais il se fait franchement laver par son équipier, il est temps d'arrêter le massacre

Le 31 juillet 2021 à 19:53:10 :
Eduard Krainer va effacer Niki Kofler de l'histoire de la F1

Nan mais wtf, se faire Nycker comme ça
J'espère qu'on aura des explications...

Jamais, tu connais la maison

Par contre Ghiotto, entre nous on va pas se mentir mais il se fait franchement laver par son équipier, il est temps d'arrêter le massacre

Laver, laver...Ferrari prend un coup de Karcher depuis trois mois aussi ça aide pas