ELEPH (1) - CHAPITRE 8 :

Le 28 mars 2018 à 05:38:22 The_Elephant a écrit :
Petit commentaire de texte sans prétention comme d'habitude

Eh bien, je le dis d'emblée, pour du "sans prétention" c'est franchement du commentaire de qualité.

Déjà Francis je dois m'excuser auprès de toi, j'ai amputé ton œuvre d'une partie de sa puissance pour des raisons techniques. En effet, tu connais ma situation actuelle, je n'ai pas d'ordinateur à portée de main, et c'est déjà compliqué d'obtenir le moindre octet/s de connexion, alors j'ai été forcé de lire ce chapitre sans les musiques. J'ai quand même essayé d'écouter un extrait de chaque musique avant chaque partie histoire de saisir ce que tu voulais nous transmettre, ceci dit. Mais bon, ça reste insuffisant, alors je ne me prononcerai pas sur les choix musicaux de ce chapitre, je me contenterai de commenter ce que j'ai lu.

Arf, dommage ! Mais c'est toujours une bonne chose de retourner occasionnellement à la lecture "traditionnelle" ; parfois, j'ai peur de me laisser emporter par les musiques, au point de "conditionner" la lecture de mes écrits à leur écoute ... Ce qui serait dommage.

L'Ermite

À l'instant où j'ai vu le titre "l'Ermite" suivi de la date, j'ai compris que j'allais en apprendre plus sur le passé de ce personnage mystérieux, et je m'en suis mordu les joues de plaisir

ça y est, tu visualises ce que c'est que de se mordre les joues ? Même si les trois-quarts du temps, quand j'en parle avec mes personnages, il est plutôt question de contrariété ... Content que ça t'ait plu d'avoir un interlude "passé de l'Ermite", en tout cas.

Je me suis retrouvé comme un enfant dans les montagnes russes du suspens, suspendu à ta plume comme le public de la NBA quand le ballon de basket tourne autour du panier sans jamais y entrer
En réalité, immédiatement après ce passage je me suis dis "il a joué avec moi, le coquin", car tu as préparé le terrain pour une grosse révélation à propos de Supa, mais sans jamais nous la donner !
Au moment où tu écris qu'ils sont parents d'une petite fille que l'Ermite connaît bien, tout a été très vite dans ma tête, je me suis dis "Oh mon Dieu ... Il ne se le pardonnerait pas ... "Supa avait bien grandi" ...", tout été déjà joué, je me suis dis que les parents allaient mourir et que tu allais clôturer le chapitre sur la révélation classique "Il rentra au bercail des assassins et s'occupa de leur fille ... Supa."

Et puis vient le moment où tu parles de son enfant à charge, le doute commence à s'installer ... Pour finalement ne jamais s'en aller puisqu'on en sait toujours pas plus sur la relation entre l'Ermite et la Traqueuse ! On peut raisonnablement affirmer qu'elle est l'un de ces deux enfants, cela dit, c'est déjà pas mal
Mais comme j'étais préparé dès le départ à accueillir à bras ouverts cette grosse révélation, j'ai vraiment eu l'impression de me faire berner après la fin de la lecture de cette partie

Heh, j'y ai pensé à l'écriture, c'était le risque ! Mais pour des raisons de narration, il me fallait cultiver le mystère un peu plus longuement encore ... Comme souvent, toutefois, il s'agit quand même d'apporter des réponses (même si elles soulèvent d'autres questions en parallèle, mais c'est ça qu'on aime, non ?).

(Quizz : saurez-vous dénicher tous les mots du champs lexical du sport et les métaphores sportives incluses dans ce passage sans vous faire de crampe cérébrales ?)

J'suis vraiment pas calé, en sport ...

L'Ermite, La Traqueuse et le Pugiliste

Il y a quelques jours j'étais à Francis ce que le Pugiliste est à la Traqueuse quand elle lui répond "bientôt"
J'ai bien ris en lisant cette réponse car tu as il y a peu fait un message qui peut se résumer à "oh la la, je suis vraiment désolé d'être si en retard. Mais ne vous en faites pas, le chapitre arrive bientôt". Ce jour là je m'étais surpris à relire le message en quête d'un renseignement précis, sans succès. Du coup j'ai eu de la compassion pour le Pugiliste au moment où il encaisse ce mot "bientôt"

Lorsque j'atteint un certain "degré" de retard, je n'ose même plus prendre d'engagement précis et je me résout à dire "bientôt, le plus tôt possible, je me consacre à ça" ... Ce qui est sensiblement différent, mais j'entends l'analogie.

J'aime beaucoup l'idée selon laquelle le Pugiliste et l'Ermite sont tous deux très profondément solitaires et individualistes, et je constate avec plaisir qu'ils se rapprochent subtilement l'un de l'autre. Et je ne parles pas seulement d'un rapprochement relationnel, mais aussi du fait qu'on leur découvre quelques points commun et que leurs natures intrinsèques respectives semblent se rapprocher, même si ce n'est que de quelques centimètres.

ça m'interpelle toujours de voir les rapprochements que vous faites entre le Pugiliste et l'Ermite depuis le début alors que, pour être tout à fait honnête, ça n'était pas prémédité de ma part. C'est d'autant plus appréciable que vos remarques sont très souvent pertinentes sur ce sujet.

J'ai eu un immense sentiment d'accomplissement quand les assassins sont entrés dans le train, je me suis dis "enfin, ils sont tous dans le transsibérien, et cela n'annonce que du bon pour les interactions futures".

Certes ! ça y est, tout le monde y est finalement ... Et cette fois, j'ai tâché d'amener la chose de manière plus "crédible" que pour l'avion de la Quête (c'était pas bien compliqué, me direz-vous) : un train qui traverse la Russie d'un bout à l'autre, des gens qui y embarquent séparément à divers arrêts, pressés par des déconvenues sur les lignes ferroviaires (travaux ou agitation politique, ça se discute) ... Et j'insiste suffisamment sur le fait que ça n'est pas parce qu'il sont dans le même train qu'ils sont dans le même périmètre - ce sur quoi je n'avais pas assez insisté à l'époque de la Quête, notamment parce qu'un avion ne s'agence pas en voitures distinctes. Bref.

L'échange entre les 3 assassins est parfaitement jouissif. D'ailleurs d'une manière générale les dialogues au discours direct sont réellement une force dans ce que tu écris. Ça et les pensées intérieures des personnages. Je trouve que tu les maîtrise de mieux en mieux, et ça crée toujours des scènes mémorables et des charismes bien propres à chaque personnage, c'est très agréable à lire, ou plutôt à regarder, puisque comme d'habitude je me crois dans un film

Merci beaucoup ! Et comme toujours, j'apprécie énormément le fait que le lecteur se sente comme dans un film (car c'est généralement dans cette optique que j'écris, comme je le réponds souvent).

De manière plus précise sur cet échange, j'ai apprécié l'évolution des personnages, ou du moins de leur relation, avec la Traqueuse qui commence lentement à s'opposer à certaines méthodes de l'Ermite, et même à sa manière d'être, bien qu'elle soit tiraillée dans sa prise de position entre le respect qu'elle lui doit et les défauts qu'elle lui trouve ... pour le moment. Le Pugiliste "prend ses marques", comme tu dis, c'est particulièrement bien décris ici je trouve. Il est totalement intègre et fidèle à son code moral, et cela en dépit de toute convention sociale ou relationnelle. Lorsqu'il pense quelque chose il le dit, Mentor ou pas Mentor, peu lui importe. C'est une sorte de roc déterminé mais calme, simplement fidèle à un credo personnel simple et efficace. C'est d'ailleurs encore un élément qui le rapproche de l'Ermite (dans le passage sur ses jeunes années).

Très bonne analyse, je suis d'accord, c'est aussi ce que je vois dans tout ce que dénote ce passage.

"Le prestige n'a jamais été le garde-fou d'aucun égarement", cette réplique est purement splendide. Il détruit le biais cognitif qui pollue la réflexion de la Traqueuse avec classe. Peut-être qu'à la longue c'est le Pugiliste qui finira par influencer la Traqueuse finalement ... Peut-être qu'elle finira par abandonner ce respect lié au grade et non à la valeur de l'individu, auquel l'Ermite n'accorde d'ailleurs lui-même aucune importance.

C'est en tout cas ce que semble ambitionner le Pugiliste ... à en juger par ce que l'on a entrevu de sa pensée. Merci pour le compliment sur la réplique, en tout cas.

À propos de l'affaire de S.M.S, j'ai été doucement outré par la réponse de la Traqueuse, elle dit texto "je le connais, mais je n'ai pas envie d'en parler". Pourquoi prononce-t-elle alors cette réponse téléphonée au lieu de se taire ? Il y a plusieurs options :
-L'événement passé est si grave qu'elle n'a pas pu s'empêcher de réagir lorsque le nom a été prononcé.
-On découvre un nouveau trait de caractère de la Traqueuse, elle manque de maîtrise de soi, chose qui ne paraissait pas si évidente jusqu'ici (cette option est cumulable avec la première en fonction de la gravité de l'événement en question)
-Elle a fait exprès de dévoiler le fait qu'elle connaissait Sergei pour laisser un message (promis j'arrête) ou faire réagir le Pugiliste ou l'Ermite. Mais ça me paraît assez peu probable, on parle de la Traqueuse, pas du Mutin.

Comme dit précédemment, j'aime ce genre de spéculations.
Je me permets de te dire que tu es sur une bonne piste. Et oui, la réponse de la Traqueuse a de quoi faire légèrement bondir, surtout eu égard aux circonstances. D'où la réaction du Pugiliste (et celle de l'Ermite, dans une moindre mesure, car édulcorée par le fait qu'il se rattache de plus en plus à la jeune femme malgré lui - pour des raisons que nous ne connaissons pas encore vraiment).

Sinon en substance, encore une intrigue de plus autour de la Traqueuse, j'en suis ravi

Je reconnais que beaucoup de choses tournent autour d'elle ...

Le Fantassin

Je suis véritablement heureux à chaque fois qu'il s'agit d'en apprendre plus sur le Fantassin, ne serait-ce que sur son physique ou ses habitudes quotidiennes.

ça me fait plaisir ! C'est vrai que son développement suit un tracé assez particulier, il n'est pas vraiment en phase avec tous les autres et je distille les informations à son sujet d'une manière quelque peu différente. Le "bon côté" visé, c'est que chaque renseignement fasse cet effet au lecteur, et je suis content que tu nous en fasses part de ton côté.

D'ailleurs à propos de son physique, j'avais fait quelques croquis le représentant, j'ai bien fait de les garder pour moi, car avec ces nouveaux éléments ils ne correspondent plus à grand chose

Oh non ! Honnêtement, et si tu es enclin bien sûr, je serais curieux de voir ce que tu avais en tête.

"Les réminiscences du passé étaient autant de bifurcations hasardeuses dans le labyrinthe obscur de son existence", bordel, cette phrase est impressionnante de fluidité et de beauté

Merci beaucoup, j'avais justement peur qu'elle soit un peu trop chargée mais je ne savais pas comment formuler autrement ... Merci !

Ce que je retiens surtout de cette partie c'est que le Fantassin est beaucoup plus humain que ce que je pensais initialement. Il a en réalité totalement conscience d'être déshumanisé, ce qui soulève à mon sens un paradoxe ou au moins une réflexion philosophique intéressante : qu'est-ce qu'être un humain ? Je ne vais pas m'étaler sur le sujet, mais je trouve réellement très intéressant cette lueur qui transparaît pour la première fois et qui nous indique qu'il est en fait conscient (mais à quel degré ?) de sa condition, et qu'il va visiblement même jusqu'à vouloir agir sur elle dans le futur (caractéristiques très humaine à mon sens)

J'adore quand on peut soulever des questionnements philosophiques à la lecture du récit, en deuxième, troisième, énième niveau de lecture. J'apprécie vraiment ta réflexion sur l'humanité du Fantassin, pour ainsi dire, je trouve qu'elle est tout à fait sujette à discussion et qu'il ne faudra pas en perdre le fil au fur et à mesure de l'évolution de l'archétype.

Le 28 mars 2018 à 05:38:59 The_Elephant a écrit :
Le Samouraï et le Génocidaire

Je suis très content du plan d'action des mercenaires car il engendre une interaction directe et isolée entre deux personnages que tout oppose : le Samouraï et le Génocidaire.

N'est-ce pas !

Avant de me pencher sur celle-ci j'ai juste relevé un phrase intéressante : "Deko n'était pas inconsciente au point de laisser Bentley seule, ni même avec Andrey, ce qui pouvait revenir au même." Si je pars du principe que chaque partie est un récit à la première personne, cela traduit une pensée intérieure du Samouraï. Mais alors, Jet se méfie lui aussi (certes de manière moins ouverte que la Sentinelle) d'Andrey ? Peut-être que je me trompes, mais il me semble que ce trait de caractère, ou plutôt cette opinion de Jet n'avait pas transparu aussi clairement jusqu'ici ... C'est intéressant.

Ma foi, j'ai peur de m'emmêler les pinceaux entre les divers points de vue, parfois. J'alterne assez facilement entre point de vue interne et omniscient ... Parfois même externe, mais à titre plus marginal. ça peut rendre la lecture (et la compréhension, voire plutôt l'interprétation) confuse à certains égards. Mais sur ce point précis que tu soulèves, je corrige : tout ce que le Samouraï veut dire, c'est que le Mutin étant infirme, il ne serait probablement d'aucune aide à la Descendante en cas de danger (d'où la remarque selon laquelle "la laisser avec lui reviendrait à la laisser seule d'une certaine manière").

Lazarusse, petit fourbe, que crois-tu faire en faisant grommeler ton personnage dans les couloirs ?

Le coquin.

Comme je l'imaginais, l'interaction entre le Génocidaire et le Samouraï est très puissante. L'envahissement de la cabine se fait de manière habile et progressive, tout est très fluide et maîtrisé, ce passage est très réussi. Fait intéressant, le Génocidaire est si anti-conformiste et son attitude est si volontairement étrange et ambiguë qu'il arrive à ébranler le Samouraï. Je note d'ailleurs qu'il l'a déjà très bien cerné et le pique exactement là où il est vulnérable (il s'était d'ailleurs fait le même type de reproche à lui-même auparavant, concernant les jugements hâtifs).

Content que ça t'ait plu, j'avais peur que certains voient cette interaction comme un forcing de ma part pour caler à nouveau le Génocidaire quelque part (le risque étant un too much), alors qu'il n'en est évidemment rien. Comme dit précédemment, j'ai décidé de placer les chapitres 7 et 8 sous le signe de l'interaction entre les personnages car je voyais là une occasion d'enrichir la toile qui se tisse entre chacun d'entre eux ; ils seront évidemment amenés à interagir à nouveau par la suite, mais cela dépendra de vous ...

ELEPH (2) - CHAPITRE 8 :

Le Mélomane et le Mutin

Cette partie m'a laissé perplexe, je l'avoue. Je trouve plusieurs choses à redire :

Tout d'abord je l'ai trouvée techniquement moins maîtrisée que les autres. Je trouve les dialogues assez quelconques comparés à ceux que tu produis d'habitude. Je ne sais pas si c'est à cause de ce bégaiement permanent du Mélomane dont je n'ai finalement pas saisi l'intérêt (agacement ? Folie ? Colère ? Sans doute un peu des trois mais je ne trouve pas que cela rende bien à l'écrit) ou d'une certaine absence de subtilités tels que des pensées ambiguës ou des détails aguicheurs qui foisonnent habituellement. De plus j'ai l'impression que la scène traîne en longueur pour pas grand chose. J'y viens.

Ensuite elle ne fait que très peu évoluer l'histoire finalement. J'ai l'impression d'être arrivé chez le dentiste à la mauvaise date et d'avoir repris un rendez-vous pour plus tard Ce que je veux dire par cette métaphore des plus bancales c'est qu'on attend beaucoup d'une interaction pareille, parce qu'on connaît les personnages et leurs objectifs, on sait que le Mélomane en a gros sur le cœur et que "Vova" a des renseignements. Mais finalement la situation n'est pas chamboulée par cette scène. J'ai l'impression que tu as simplement remis le gros de cette intrigue Mélomane/Mutin au chapitre suivant. La seule chose qui importe réellement dans cette partie c'est que maintenant les templiers savent qu'il se passe quelque chose entre le Mutin et ce personnage étrange, ce qui promet quelques interactions futures intéressantes avec Laza
Mais cela valait-il vraiment toute une partie ?

Je m'attendais à ce que cette partie laisse potentiellement une telle impression, c'est pourquoi je te remercie d'avoir explicité ton ressenti (tu n'es peut-être pas le seul à penser cela, donc quelques éclaircissements de ma part seront les bienvenus). Histoire de ne pas me perdre dans mes développements et de sorte à être le plus "efficace" possible, je vais raisonner à raison de titres et de tirets. Loin de moi l'idée d'en faire toute une histoire hein, mais je n'ai pas envie que tu restes sur un tel ressenti donc je prends la peine d'expliquer mes "choix narratifs" pour cette partie.

1) Sur les dialogues (et l'élocution du Mélomane, plus spécifiquement) :
- Les difficultés que le Mélomane éprouve à s'exprimer se justifient par l'agacement, la folie et la colère, certes : c'est ce que je désignerais comme étant la "toile de fond" (toujours plus ou moins présente dès qu'il est question de cet archétype). Mais il y a surtout, surtout son malaise quant à la situation ; je pense ici au soleil vis-à-vis de son albinisme. Il faut bien considérer le contexte car il est d'importance. Le Mélomane n'est concrètement jamais sorti en plein jour, c'est une grande première pour lui. Toute la première partie (qui ne le concerne que lui, avant qu'il ne trouve le Mutin) est là pour mettre des mots sur son état d'esprit et introduire cette "décision pivot" dans son développement. Concrètement il est sous adrénaline, sous tension, en panique, au milieu de la foule, sous le soleil ... j'en passe. Faut vraiment se mettre dans sa tête et, avec ce qu'on sait de lui, l'imaginer au beau milieu de ce tableau. Franchement, le fait qu'il se cantonne à bégayer un peu et faire de drôles de mouvements incohérents prouve la force mentale qu'est la sienne, parce que là c'est un absolu baptême du feu qu'il endure (pire, c'est une sorte d'enfer mental, mais il le dit lui-même : il n'y a qu'en se confrontant au plus grand défi qu'il se montrera digne de sa madeleine de Proust). Tout ça pour dire que j'entends qu'à l'écrit, de telles répliques puissent paraître pauvres, incomplètes, frustrantes ... mais je les trouve largement justifiées par le contexte.
- Il y a aussi l'urgence de la situation : la locomotive balance le "tchou-tchou" ( ) qui annonce le départ, tout le monde s'affaire autour du Mutin et du Mélomane, la scène va très vite. D'ailleurs, le Mutin ne facilite pas du tout la tâche du Mélo car il le presse, le contrarie encore davantage et ...
- ... Je rappelle le malaise tout particulier qu'avait été celui du Mélo lors de sa première rencontre avec le Mutin. Je n'ai toujours pas levé le voile là-dessus, mais ça joue un rôle.

2) Sur les intérêts de la partie :
- Remettre l'arc "Mutin-Mélomane" au goût du jour (comme tu l'as justement relevé).
- Incidemment, faire savoir au Mutin que le Mélomane est dans les parages et qu'il est agité ; concrètement, lui faire considérer la menace inhérente à l'albinos.
- Incidemment, confirmer au Mélomane que le Mutin est dans les parages et qu'il ne dispose pas des renseignements qu'il lui a pourtant fait miroiter, ou du moins, qu'il n'est pas disposé à les lui communiquer (car contrairement à ce que tu dis, nous n'avons absolument pas confirmation du fait que le Mutin a des infos probantes pour le Mélo à ce stade ; il pourrait aussi bien le mener en bateau depuis le début pour des raisons obscures ).
- Incidemment, porter l'existence du Mélomane à la connaissance de la Descendante et de la Sentinelle dans le cadre de la Poursuite.
- Incidemment, au Samouraï aussi ... de sorte que les Templiers vont potentiellement être amenés à composer avec.
- Incidemment, mettre le Mutin dans une situation délicate (puisqu'il va devoir se justifier auprès de ses collègues).
- Incidemment, inscrire plus concrètement le Mélomane dans la trame de la Poursuite - et c'est pas de refus.

3) Sur la moindre maîtrise technique :
- Je peux totalement prendre une part de responsabilité à ce niveau, et l'admettre, étant donné que cette partie est la dernière que j'ai rédigé. Je craignais d'ailleurs de la bâcler, malgré moi, car il s'agissait de poster le chapitre juste après (et j'avais énormément de retard). Toutefois, à la relecture j'ai été plutôt satisfait du résultat, je me suis dit que j'avais échappé à ce biais. J'ajoute que d'habitude, je rédige toujours les parties des Miliciens en dernier et pourtant, je ne crois pas qu'elles soient notablement en dessous des autres.
- Je reviens sur l'urgence de la situation : cette partie se passe en deux temps, il y a une phase descriptive et solitaire pour le Mélomane, puis une phase interactive avec le Mutin. Au début ça commence tout doucement, c'est très développé, puis ça s'accélère et ça peut paraître bâclé : j'entends. J'aurais toutefois tendance à plaider que ça faisait partie intégrante de l'effet que j'entendais transmettre. Je ne me voyais pas étaler cette interaction trop longuement car ça n'aurait pas été réaliste, techniquement il n'y avait "pas le temps" pour toutes les subtilités habituelles. Je sais que ça tranche avec ce que je fais en principe, mais c'est un peu comme lorsque Jet m'avait dit qu'il aurait préféré un peu moins de "technicité" et de "détails" dans le massacre des servantes par le Mélomane à Vasilyevo (car un tel souci dans l'écriture l'avait presque sorti de la brutalité et de la sauvagerie pourtant retranscrite).

Bref, tout ça pour dire que c'était une partie très importante et multi-fronde. Je sais qu'elle tranche carrément avec la première rencontre du Mutin et du Mélomane, j'entends aussi qu'il aurait pu être plus opportun de les faire se croiser dans d'autres circonstances (pour leur rendre davantage "honneur", peut-être ?) mais je dois dire qu'en l'occurrence, ça répondait à un certain nombre d'objectifs. Au demeurant, ça ne veut pas dire qu'ils n'auront pas d'autres occasions privilégiées d'interagir ...

La Sentinelle, Le Mutin et La Descendante (+ le Fantassin)

J'ai dis que je reviendrai aux méthodes du Génocidaire, nous y voilà. J'ai trouvé que le Mutin usait lui aussi de méthodes similaires. Ça se sent surtout au début de cette partie, lorsqu'il pique habilement et presque comme si ce n'était rien la Descendante à un endroit qui la touche particulièrement et qui relève de ses faiblesses psychologiques les plus profondes. Exactement comme le Génocidaire. Étonnant.

Méthode partagée par deux beaux enfoirés ... ou plus que ça ?

Parlons de l'enlèvement et de la scène de ... connexion des esprits ?
Écoute, je ne vais pas tourner autour du pot (ou du panier de basket), je classe facilement ce passage dans le top 3 des meilleurs moments du récit depuis le départ.

Wow, excellent ! J'avais peur d'être un peu trop "couillu" avec cette scène (que je pourrais pourtant justifier à maints égards hein, comme la précédente ), finalement je ne regrette pas. Merci !

Après coup, j'ai repris mon souffle, et je me suis interrogé. [...]

Je ne peux pas me permettre de trop répondre à tes questionnements, mais sache que j'adore. Tu soulèves des points qui font très ... "théorie du complot" ("la Sentinelle était distraite, puis on ne l'a plus entendu parler ... le Mutin était là, mais il n'a rien fait ... les deux étaient essoufflés en retrouvant la Descendante, comment le Fantassin a-t-il pu les distancer ?") et j'en suis particulièrement friand !

À propos de la scène de la connexion des esprits, je l'ai trouvée elle aussi très forte, et je me suis fait plusieurs réflexions après coup :

Tout d'abord j'ai été intrigué par ce changement de couleur du Fantassin. Si on considère la vision d'aigle comme un pouvoir infaillible et qu'on écarte tout défaut "technique", comment un homme peut-il à voir deux intentions aussi opposées à l'égard d'une tierce personne ? Et changeantes qui plus est !

J'avais fait un point au début du récit sur ma façon de concevoir la Vision d'aigle, maintenant j'ai peur de me contredire. Mais dans l'idée, je la considère comme à effet "immédiat" : lorsque la Descendante regarde quelqu'un, si elle le voit rouge, c'est qu'il n'est pas bien intentionné à son égard à un instant T - inversement s'il s'affiche en bleu, et on en déduit de l'indifférence s'il s'affiche en gris (je ne m'exprime pas pour le noir ; concrètement, il faut prendre en considération les connaissances et les intentions du sujet, au moins dans une certaine mesure). Sans spoiler, ce qu'il faut en déduire, c'est que les intentions du Fantassin à l'égard de la Descendante étaient au moins mitigées ... puis qu'il a réussi à clarifier son esprit au fil de leur interaction, pour laisser resurgir ce qu'il est plus classiquement une fois qu'elle s'est achevée. Je ne vois pas la Vision d'aigle comme un pouvoir complètement absolu.

Exemple : soit X, qui ne connait rien de la Première Civilisation ni de la Descendante, mais qui serait un gros connard avec cette dernière s'il savait tout ce qu'il y a à savoir sur elle -> il apparaîtra en gris. Soit Y, qui connait la Première Civilisation et a des ambitions qui - si elles étaient matérialisées - causeraient du tort à la Descendante -> qu'il la connaisse personnellement ou non, il apparaîtra légèrement en rouge. Soit Z, qui connait la Première Civilisation et la Descendante, voulant concrètement du mal à cette dernière -> sans grande surprise, il sera complètement rouge.

Je prends des exemples bateau, après y'a des subtilités comme l'intensité (que j'effleure ci-dessus). Il n'est pas toujours nécessaire de connaître la Première Civilisation non plus, bien évidemment, je m'en sers juste ici pour axer ma démonstration. S'il y a d'autres zones d'ombre à ce niveau, n'hésitez pas à me demander.

J'ai remarqué que l'élément télépathique n'intervient que lorsque le Fantassin apparaît bleu, et j'ai pensé à une sorte de double personnalité. Deux personnalités différentes cohabiteraient dans le corps du Fantassin, l'une rouge et l'autre bleue aux yeux de la Descendante. De plus, la personnalité bleue semble dotée de pouvoirs psychiques, peut-être exclusivement avec la Descendante ? Cela pourrait aussi être lié au côté "humain" enfouie du Fantassin dont je parlais plus haut. On a donc une double personnalité dont l'une avec des pouvoirs étranges ... ça me fait vraiment penser à un Sage. Si j'extrapole encore je pourrai même aller jusqu'à dire que la Descendante serait une sorte d'incarnation de Junon, ce qui expliquerai les bonnes intentions de la personnalité bleue du Fantassin (le Sage), à son égard. C'est loin d'être ma seule hypothèse pour expliquer cette scène étrange mais elle m'a parut la plus amusante à vous exposer.

T-O-RI ... !!!

Francis, au chapitre d'avant j'avais plaisanté sur le rôle assez minime du Fantassin, mais là pour le coup il prend une importance capitale, d'autant qu'il se détache un peu de son binôme sur le plan des objectifs.

J'avais prévenu, hehe.

Au fait tu me donneras le numéro de cette pâtisserie où tu "inspectes" les pâtisseries avant de les acheter

Arf, "inspecter" c'était une façon de dire qu'elle l'observait de près, pas qu'elle procédait à une inspection sanitaire !

Autres remarques :

Quelques remarques inclassables pour finir ce long et probablement ennuyeux commentaire :

Dis pas de bêtises.

-"Vous me faites tournez en rond", ouch

... Corrigé.

-"Sur plusieurs hectares à la ronde", l'hectare est une unité de surface, mieux vaut une unité de distance pour aller avec "à la ronde". Je chipote

Oh, bien vu ! Je corrige. Même si je trouve "hectomètres" trop moche ... et "kilomètres" trop exagéré. Je pourrais dire "lieues" ?

-Laza j'ai entendu dire que tu avais relativement peur de ma Sentinelle, j'avoue que j'en suis flatté
D'autant que ça vient du personnage qui me fait le plus trembler du récit. Je ne sais pas si c'est ton côté calculateur ou celui de ton personnage mais tu es assez peu rassurant
J'aime bien cette idée de traque mutuelle à vrai dire ...

Je dois dire que j'aime aussi.

-J'ai oublié de le dire mais Francis la manière dont tu as appliqué les directives à mon personnage est parfaite, tu les as très bien expliquées et justifiées.

Tu m'en vois ravi, c'est aussi votre histoire à tous !

Et voilà, la fin de ce petit commentaire, ou plutôt de cette suite de théories sans queue ni tête

Hâte de lire la suite !

Merci beaucoup pour ce commentaire de qualité, et aussi pour ta grande réactivité.

SUNCHEN-DIZAR :

Le 01 avril 2018 à 16:32:54 Sunshine_Desire a écrit :
Je rejoins un peu Elephant, la scène fantassin/descendante m'a beaucoup interpellé, y a pas grand chose finalement mais elle soulève énormément de choses intéressantes

Content que ça t'ait plu à toi aussi !

Aussi je crois qu'on peut dire que le fantassin a définitivement mis de côté son image de simple "gros tank". Ca n'a pas duré très longtemps anyway mais à ce stade impossible de s'y restreindre..

C'est vrai, cette image était celle que je souhaitais pour l'introduire dans la trame, mais comme tu le dis très justement, il est devenu rapidement difficile de l'y cantonner. Maintenant, reste "plus qu'à" vous charmer avec ce que je lui réserve pour la suite.

Enfin en même temps je pense aux autres scènes, et j'écris présentement sur la fin de la musique light of the seven (vers 6m50 elle est vraiment puissante c'te musique je connaissais pas va falloir que je regarde Games).

C'est vrai que cette musique est dingue ! Je l'utilise alors que je me suis arrêté à la fin de la S3 de GoT, perso. Et je voulais d'ailleurs la garder pour bien plus tard (sans idée précise en tête), mais j'ai trouvé qu'elle tombait très bien pour la partie Mutin-Mélo ... à condition de lire franchement assez lentement, et c'est ce que je déplore. Je vais peut-être songer à rajouter quelques lignes, voire un paragraphe, à cette partie pour que la musique coïncide plus efficacement avec la longueur. Loin de moi l'idée de faire du remplissage bien sûr, mais bon, je devrais trouver deux-trois trucs à ajouter naturellement.

> on arrive à un point où jon a l'impression de connaître tous les personnages de longue date tout en aspirant à les comprendre, c'est une impression très satisfaisante ... bon point

Ah, c'est super si vous avez ce ressenti ! Vraiment top, ça veut dire que les personnages s'humanisent à vos yeux et que vous vous accoutumez à leur existence ... (dit comme ça, ça fait bizarre mais vous me comprenez sûrement )

Et j'en profite pour ressortir ce post, qui était passé totalement inaperçu, j'ignore comment :

Le 12 mars 2018 à 23:02:08 Sunshine_Desire a écrit :
Ça me rappelle un dessin au collège sur la perspective ou j'avais fait un train en gare, mais j'avais pas pu m'empêcher de mettre un corps déchiqueté sur les rails après coup, ça faisait plus joli

Notre Sunshine national était, comme le Mélomane, un artiste incompris dans sa prime jeunesse.

Quelle réactivité ?

Celle-ci, par exemple.

Lu !

Encore une fois un très bon chapitre. Même si j'ai deux trucs à redire niveau musique
Le premier pour lequel je fais la remarque même si heureusement c'était très court, c'est la présence de parole dans une des musique, ça m'a surpris et donc sorti un peu du récit (pas longtemps heureusement mais je préfère prévenir )
Et la deuxième c'est pour la musique du Mélomane, qui est absolument géniale, MAIS, j'ai tellement regardé la scène qui lui est associée que j'avais une superposition des images de la scène de la série avec en même temps la représentation de la scène du Mélomane. Un peu ma faute du coup, je vais devoir la relire plusieurs fois sans puis ensuite avec musique pour que tout soit bien en ordre dans ma tête.

Par contre après du côté de l'écriture c'est toujours aussi top, j'apprécie toujours autant le fait d'avoir des éléments de background sur chacun des personnages. Donc là la partie du début sur loki j'étais ravi. Mais du coup je m'inquiète un peu aussi sur l'avenir du couple dont il est fait mention ET, SURTOUT, il doit s'occuper d'un gamin le Loki ?!

Je te rappelle que tu as aussi un enfant à ta charge !

Donc voilà, qu'est-ce qu'il se passe avec cet enfant ? Je me dis qu'il a sûrement quelque chose à voir avec le départ de Loki en sorte d'exil. Et comme tu proposais gentiment, si tu peux me remémorer les vision de Loki je t'en serais gré (je ne suis plus certain des chapitres à aller consulter )
Et pour ce passage je voulais aussi noter une phrase qui m'a bien fait rire :

Le ton comme l'ambiance n'étaient plus les mêmes ; ils semblèrent, pendant un temps, être à l'heure d'un recueillement inopportun. Comme si le narrateur de leurs malheurs se montrait impatient de les conter, il ne ménagea pas longtemps le suspens et continua de clairsemer les rangs.

Bravo pour le côté méta de cette phrase qui passe vraiment très bien, parfait

Je vais pas avoir le temps de trop commenter ce soir donc je vais en venir vite fait quand même au Fantassin.
En peu de lignes, avec une belle scène face à un miroir, on en apprend énormément sur lui, sur ses aptitudes passées (le fait qu'il avait un usage apparemment habile de la parole), sur le pourquoi des tatouages. On voit qu'en fait tout dénote entre son apparence et ce qu'il a dû être. Et c'est renforcé lors de son interaction avec la Descendante. Très franchement je me voyais bien être vu en bleu par la Descendante avec la vision d'aigle. Bon là ça à l'air plus compliqué que ça mais c'est cool
Par contre je ne suis pas tout à fait certain d'avoir compris comment ça fonctionnait, si la Descendante a accès aux pensées du Fantassin parce que celui le souhaite aussi, donc s'il le permet ou si à terme elle pourra s'insinuer dans les pensées des gens, passez-moi l'expression, "oklm". Bref, j'ai hâte de découvrir les possibilités et limite de son pouvoir.
Il va s'en dire que le Fantassin n'allait pas tuer la Descendante, surtout si elle possède effectivement des renseignements sur le St Suaire. M'enfin, tout cela s'annonce intéressant.

Si j'ai le temps je continuerais mais là je suis claqué

Avis chapitre 8 : (1/3)

Mon avis sur le chap 8 ! Encore une fois, on part sur du très très bon. Et si l’intrigue n’avance pas forcément de manière significative, des rencontres nouvelles ou pas ainsi que des flashbacks sur certains personnages sont vraiment excellemment mis en scène ici.. Commençons donc la critique en détail.

L’Ermite Oh, on commence par un flashback sur ce personnage on ne peut plus intéressant, avec une sublime musique qui plus est. On commence donc par l’intronisation de Loki parmi les Assassins et ce passage nous apprend plusieurs choses : d’abord il a rejoint les Assassins de son propre chef (à priori, il n’y a pas été contraint) et de plus, il menait déjà un combat préalablement à son arrivée chez eux.

Il les a rejoints, grâce à des connaissances, afin de pouvoir mener son propre combat et pouvoir concrétiser sa philosophie de vie, qui partage certaines similitudes avec celle des Assassins… Le parallèle avec un autre personnage peut sembler évident de prime abord. D’ailleurs le fait qu’il soit devenu Mentor Assassin malgré quelques divergences de point de vue apparentes au vu des chapitres précédents peut aussi rappeler le Pugiliste qui tend à vouloir imposer ses propres préceptes aux autres (même si le fait qu’il soit devenu Mentor se fit plus par la force des choses qu’une réelle ambition personnelle). Ce premier passage peut aussi nous informer sur un des préceptes de Loki, ou du jeune Loki en tout cas : la fin justifie les moyens, peu importe qu’il doive se salir les mains ou que son image soit entâchée tant que le résultat était là.

La deuxième partie nous laisse entrevoir, 9 ans plus tard, la deuxième étape du périple de Loki chez les Assassins : sa consécration en tant que Mentor. On peut justement voir dans ce passage la polémique du renouveau qu’il incarne. Et ce qui est intéressant, c’est qu’on peut voir grâce à l’emploi de certaines tournures que même une décennie après, il ne se considère pas entièrement comme un des leurs et les voit toujours comme un moyen bienvenu de poursuivre son propre combat (d’ailleurs on parle de considérations plus concrètes qui l’appellent, seront-elles explicitées ?).

On en arrive donc au cœur du flashback avec la troisième partie, ultra riches en révélations. D’abord, ce passage nous relate une mission que Loki a effectué avec 5 Assassins, dont Ulan et Asyl, respectivement le père et la mère de Supa, si je ne m’abuse. Ils ont donc trouvé un artefact étrange au fond d’un temple rempli de pièges, et leur discussion avant d’accéder au dit artefact nous apprend plusieurs choses. D’abord, Loki bénéficie d’une notoriété telle qu’il dispose de fidèles qui seraient prêt à risquer leur vie pour lui épargner ce privilège, et de plus, Loki aussi avait un enfant à sa charge (fille ou fils, ou un enfant dont il ne se considère pas « digne » en tout cas, à savoir ce que cela signifie).

Se pûsse-t-il qu’il s’agisse du Pugiliste ? Sans dire que cette hypothèse est vraiment sérieuse, mais je suis convaincu que cet enfant évoqué aura une importance significative dans la suite. Peut-être un rapport avec l’exil de Loki, ou en tout cas toute cette thématique de sa non légitimité à garder cet enfant/rester comme un mentor chez les Assassins (la tournure « il n’en était pas digne » revient plus tard dans l’extrait).

Tout comme la Boule de Cristal qu’ils trouvent dans le temple sera importante, d’ailleurs : même si celle-ci ne montre pas son utilité de prime abord, je suis convaincu que c’est celle-ci ou son contact avec celle-ci qui lui permet d’avoir des visions de la Première Civilisation bien des années plus tard (et rien que narrativement… on se serait pas attardé sur une mission comme ça si elle n’était pas significative -bien qu’elle le soit aussi pour montrer le poids qui pesait sur les épaules de Loki à l’époque lorsqu’il perdait un frère Assassin sous ses ordres). Et pour ça, gg en tout cas, tu utilises un des éléments du lore d’Assassin’s Creed introduit dans le 3, et je t’avoue que ça m’était complètement sorti de l’esprit et que je m’attendais pas à ce que les visions de Loki soient liées à ça pour le coup. Un flashback riche en informations donc !

Les Assassins C’est marrant, alors que la relation entre Pugiliste et Traqueuse évolue, on peut voir naître entre eux une relation sociale qu’ils ne pourraient pas tisser avec quelqu’un d’autre, en vue de leur inadaptation sociale, mais qui repose toutefois sur des simplicités. Ca veut dire que même une relation agréable entre les deux est loin de signifier que leurs divergences idéologiques se flétrissent.

On apprend aussi comment s’est déroulée la mission du côté du Pugiliste, et ça confirme ce que je disais précédemment : avec la fonctionnaire, impossible de répondre à la sociabilisation comme avec Supa, même s’il a passé un moment agréable mais gênant (ambivalence bien soulignée, comme un plaisir coupable). Ensuite, on découvre le choix d’Hayato qui a décidé de laisser un message codé aux Assassins, ce qui montre une envie de coopérer avec eux mais tout en gardant le contrôle de cette association : ne pas leur en dévoiler plus qu’il ne voudrait, mais continuer a les aider tout de même. Mais ce comportement vient instiller des doutes chez Supa, qui continue de manière excessive de vouloir la reconnaissance du Mentor.

On a donc aussi une nouvelle étape du chemin de Pugiliste vers les Assassins avec son entrainement, bien que rudimentaire, aux armes blanches. D’ailleurs, on peut voir dans la vision du combat aux armes blanches de Golgoth une sorte d’idéalisme un peu naïf qui peut facilement s’expliquer par sa longue « captivité ». Et encore une analogie entre Golgoth et Loki qui aime voir Supa se détourner de l’autorité (Golgoth, pas Loki) et qui méprise toute personne qui se croirait digne d’exercer celle-ci sur ses semblables. Tiens, golgoth et Supa qui seront logés au wagon numéro 10.

Si , par nécessité, la Descendante en venait vraiment à vouloir aller en troisième classe, elle croiserait les Assassins sur le chemin. Et d’ailleurs, on a pas plus d’informations, mais peut-être que l’Ermite lui-même se cache dans les wagons de la troisième classe, ce ne serait pas si étonnant. On en vient donc à la rencontre entre le Mentor et les novices Assassins. On voit un ras-le-bol s’installer chez la Traqueuse, qui en a carrément marre d’être menée à la baguette par Loki, à part ça le dialogue consiste grosso modo en un compte-rendu des informations que Loki a glanées dans les archives , autant sur Ioussopov que sur le régiment Préobrajensky.

D’ailleurs, scepticisme de Golgoth qui entraine une réflexion intéressante de la part de l’Ermite et… TWIST !!!! La Traqueuse connaissait Soukhotine, et pas qu’un peu apparemment, rien que son évocation l’amène à se « cramponner » à la table. Une réaction carrément excessive si c’était une simple connaissance, de plus que l’évocation de la « vie privée » de Supa, tout ça me fait dire que ça ne m’étonnerait aps que les deux aient eu une liaison.

Malgré quelques interactions intéressantes (Golgoth qui invective presque Supa malgré leur affinité naissante), on apprend que Soukhotine vient de Tchita… Et c’est un détail qui peut paraitre insignifiant, mais j’avais ma théorie sur le fait que mutin = Soukhotine, et bah… dans cette théorie, j’avais insisté sur le fait que la possession d’une arme japonaise par Lazarus pouvait montrer qu’il avait participé à la guerre russo-japonaise, hein ? Et bien il semblerait que cette ville de Tchita soit intimement liée à l’histoire de cette guerre, ayant notamment servi… de dépôt d’arme et de munition.

De plus, fait intéressant, Tchita a aussi été le théâtre de la mise en place d’une république autonome bien qu’éphémère pendant les révolutions russes de 1905, 12 ans avant notre histoire. Bref, tout ça pour dire que ces éléments ne contrarieraient pas la théorie Mutin = SMS qui aurait pu obtenir cette arme dans un des dépôts s’il était présent à cette époque. Dernier détail, on a la confirmation que l’Ermiteest dans le wagon 15.

Une bonne partie , riches en révélations qui pourraient paraitre anecdotiques mais qui ne le sont pas. J’essaie de revenir vers vous dès que possible pour vous faire un compte rendu de l’enquête de l’Ermite.

Je rebondis sur ce que tu dis Laza, la Traqueuse a 29 ans en 1917, elle dit ne pas avoir vu SMS depuis 10 ans, donc la théorie de la relation tient debout.

Sinon je me suis penché un peu sur les âges et les dates :
-La Traqueuse avait 3 ans en 1891 durant la scène où il est question de la fille des assassins et de l'enfant à la charge de Loki
-Le Pugiliste en avait 2
-Le Mutin en avait 7
-La Descendante venait de naître, et on sait qu'elle a été kidnappée par les templiers quand elle était très jeune

Le Mutin est un peu vieux, mais sinon les 3 autres sont possiblement un ou deux des enfants dont il est fait mention dans la partie de l'Ermite se déroulant en 1891.

Voila

Hmmm , je partais du principe que c'étaient les parents de Supa, après peut-être que je me trompe et que Loki est son père, mais ça me semble moins probable (pitié, pas de scène "Supa, je suis ton père" ). Ce qui me semble plus probable, c'est que Supa est quand même une des enfants évoqués dans l'extrait : On a appris précédemment que Loki connaissait déjà Supa de quand elle était enfant (les "elle avait bien grandi" du point de vue de l'Ermite nous indiquait ça) alors à quoi bon introduire une histoire d'enfant dans le passé s'il n'est pas question de Supa? Pour moi, c'est catégorique, Supa est la fille qui est évoquée dans l'extrait. Quant à l'autre enfant... C'est à voir, les pistes sont ouvertes.

Un petit compte rendu de l’enquête de l’Ermite :

L’enquête de l’ermite démarre avec l’assassinat de Raspoutine et les informations que lui rapportent le novice et Supa : l’assassinat de Raspoutine a eu lieu avenue Moska, un quartier Templier donc leur implication est quasi établie.

De plus, il connait le nombre , six, et ‘identité de quatre participants : le prince Ioussopov, le grand duc Pavlovitch et le président de la Douma, une chambre du Parlement russe, Pourichkevitch et un assistant à lui , il reste alors deux conjurés à trouver. Les conjurés connus ont comme point commun leur passé militaire, ce qui pousse l’Ermite a aller consulter des archives militaires pour en apprendre plus sur leurs relations et éventuellement trouver des liens et les deux derniers conjurés.

Mais aux archives publiques d’Evgaschchino, il n’apprend rien de plus et décide donc d’aller à celles d’Omsk. De plus, grâce à de savantes déductions sur les déplacements et les activités de Raspoutine, l’Ermite en déduit que s’il veut en découvrir plus sur l’Assassinat, il doit se diriger vers l’Est, allant aux archives d’Omsk au passage.

Et, entre temps, il a sa vision qui le met sur la piste de SMS et de la croix ornée d’or. Arrivé aux archives d’Omsk, il se rend compte qu’SMS désigne un officier du régiment Préobrajensky, un régiment de la garde impériale, Serguei Soukhotine. Il est donc convaincu d’avoir trouvé un autre conjuré et compte en apprendre plus en se dirigeant vers l’Est (soi dit en passant, si je sais bien compter, ça fait un conjuré toujours inconnu).

J’ajoute à ce petit compte rendu mes propres hypothèses : si Soukhotine se révèle être le Mutin, le dernier conjuré pourrait bien être la Sentinelle, ce qui acterait l’implication des Templiers dans l’Assassinat.

Et voilà, j’espère avoir résumé assez correctement, à plus !

Alors alors, quelques reminders et lancement de l'atelier.
Merci à Laz pour cet excellent compte-rendu de l'enquête. Je pense que personne ne passera derrière lui pour compléter donc, tant qu'à faire, je m'y attelle moi-même directement dans ce post.

REMINDER 1 :

N'oubliez pas que vous êtes censés faire vos choix de façon roleplay.
Ce petit rappel ne concerne pas tout le monde (vraiment, loin s'en faut).
Mais je me suis dit que ça pouvait être une bonne chose de remettre l'accent dessus.

REMINDER 2 :

MonsieurFaucon = Hayato-San = Loki l'Ermite. Voilà. Je précise juste au cas où.

REMINDER 3 :

N'oubliez pas non plus que vous pouvez me demander des rappels sur tout ce qui vous est sorti de la tête au fil des mois, concernant l'intrigue (ou autre). J'ai parfaitement conscience des difficultés qui découlent de la suppression progressive des chapitres, vous ne pouvez pas vous y référer en cas d'oubli et c'est très embêtant, à pas mal d'égards. J'ai aussi conscience du fait que les chapitres sont très espacés entre eux, ce qui facilite d'autant plus le risque d'oublis de votre part (et c'est normal). Faites comme Doarry, sauf erreur de ma part il est le seul à m'avoir demandé des rappels. D'ailleurs Dodo, j'ai lu ton commentaire, je repasserai sur les visions de l'Ermite au moment de t'y répondre, probablement au cours de la semaine qui vient.

MISE-A-JOUR SUR L'ENQUÊTE :

Etonnamment, j'sais pas trop comment rédiger ça. Donc je vais essayer d'être concis.

Raspoutine a été assassiné à Petrograd le 29 Décembre 1916 ; immédiatement, les trois principaux responsables identifiés sont le prince Ioussoupov, le grand-duc Pavlovitch et le député Pourichkevitch (en réalité ils étaient six mais les autorités ne l'apprendront que plus tard). La nouvelle remonte jusqu'au Commandant de la Milice le 7 Janvier 1917, dans la périphérie de Moscou, par le biais du docteur Stanislas Stanislavowitch Lazovert (l'un des six conjurés, qui a eu un rôle très mineur et a vendu des informations à l'organisation avant de disparaître dans la nature). Il fait très vite le lien avec la faction des Templiers, dont il connait l'existence, car l'affiliation de notables comme les trois assassins susdits ne fait aucun doute. Il se doute qu'un artefact surnaturel est en cause. Aussitôt, il missionne les deux mercenaires qui sont les plus proches du QG : le Génocidaire et le Fantassin.

En parallèle, un jeune Assassin se rend chez l'Ermite à proximité d'Evgashchino, au nord d'Omsk, et lui apprend la nouvelle. A ses oreilles et compte-tenu de ses connaissances en ce qui concerne la Première Civilisation, cela sonne comme les prémices d'une prophétie longtemps attendue. Une vision lui fournit des éléments parcellaires : les initiales "S.M.S.", un insigne en forme de croix dorée ornée de bleu en ces quatre interstices, l'Union Jack (drapeau du Royaume-Uni) et un tissu enflammé sur lequel sont écrits des mots dans une langue inconnue. Il partage ces informations avec le Pugiliste et la Traqueuse. Sachant que le prince Ioussoupov trempe dans cette histoire, il leur suggère de chercher du côté des archives militaires de la plus grande ville à proximité : Omsk.

De leur côté, les deux mercenaires interrogent un Templier à Moscou et apprennent que le camp de l'intéressé est effectivement responsable de l'assassinat de Raspoutine. Ils ont, en outre, la confirmation du fait qu'un artefact d'Eden est au coeur de tout ça : le Suaire d'Eden. Enfin, ils apprennent que Raspoutine revenait d'un long pèlerinage dans l'Extrême Orient et que les Templiers y ont une petite cellule ; plus précisément, à Roukhlovo. Le Commandant les y envoie, sachant par ailleurs qu'un laboratoire de la Milice se trouve à proximité immédiate de cette localisation, à Never.

Après avoir infiltré les archives d'Omsk, les Assassins obtiennent de nouvelles informations à croiser avec la vision de l'Ermite : les initiales "S.M.S." correspondent au nom "Sergueï Mikhaïlovitch Soukhotine", un ancien lieutenant de l'armée russe qui officiait dans le régiment Préobrajensky. Il se trouve que l'insigne militaire que l'Ermite avait entrevu est précisément celui de ce régiment. Rien, en revanche, sur l'Union Jack ... mais grâce à ses connaissances en matière d'artefacts de Ceux Qui Etaient Là Avant, il présume fortement que le "tissu enflammé" qu'il a cru voir faisait référence au Suaire d'Eden.

Aucun document ne parlait de Soukhotine dans les archives ; c'est un véritable fantôme. Tout ce que l'Ermite a appris à son sujet, c'est qu'il était un proche de Ioussoupov et qu'il est né à Tchita, précisément entre Omsk et Roukhlovo (dont les Assassins ne savent rien, à ce stade, car seuls les Miliciens et les Templiers se dirigent vers ce petit village). Lorsqu'il a partagé ces informations avec le Pugiliste et la Traqueuse, cette dernière a avoué qu'elle connaissait Soukhotine mais qu'elle n'avait pas entendu parler de lui depuis plus d'une dizaine d'années. Elle a refusé d'en dire davantage à son sujet.

ATELIER :

Très simple : à ce stade du récit, quels sont vos trois archétypes préférés et pourquoi ?

Je pourrais aussi vous demander quels sont ceux qui vous inspirent le moins, mais je n'ai pas envie que cela décourage les joueurs concernés (ex : si il ressort de l'atelier que les 3/4 des lecteurs n'aiment pas le même personnage, c'est pas cool ). Du coup, s'agissant de cette seconde portion de l'atelier, vous pouvez me répondre éventuellement en privé, si vous voulez m'en parler.

Après réflexion, je préfère parler de personnages plutôt que d'archétypes, désormais.
En effet, les archétypes ce sont les modèles qui vous ont été distribués au début de la Poursuite.

Mais depuis le temps et au fil de leur appropriation par vos soins, ce sont devenus de vrais personnages.

Donc je corrige :

A ce stade du récit, qui sont vos trois personnages préférés et pourquoi ?

Bonsoir
Excellente idée ce type d'atelier, si ça peut permettre de nous impliquer un peu plus dans ton travail c'est parfait

Bon, je vais essayer de répondre correctement à cette question. Pour ce faire je vais préciser quelques éléments. Quand tu dis nos personnages "préférés", je trouve que ça laisse un champs de liberté immense, puisque chaque réponse se basera sur des critères subjectifs ET choisis de manière subjective

Du coup pour faire ça bien je vais expliquer rapidement ce qui pour moi fonde une préférence pour tel ou tel personnage d'une manière générale, histoire de réduire un peu le flou de la question et de poser la réponse sur des bases établies ouvertement.

Ce qui fait le caractère attrayant ou intéressant d'un personnage, et cela peu importe l'œuvre, repose chez moi sur deux éléments principaux, en tout cas c'est ce que je m'autodiagnostique, mais je peux me tromper :

-Un portrait psychologique intéressant :
Une façon de penser particulière, des réactions inattendues, un profil détaillé et un minimum complexe, ce sont autant d'éléments que j'apprécient dans les personnages de fiction. Par exemple dans Lost j'apprécie Sawyer plus que Jack, qui est pour moi un personnage "bateau" ( ), un des plus simplistes et des moins intéressants, trop prévisible, trop héros classique gentil, trop ... archétype.

-Un certain "charisme" :
Je mets le mot entre guillemets car il ne reflète pas exactement ce que je veux exprimer. Je veux dire que j'aime quand le personnage dégage une impression singulière. Quelque chose qui lui soit propre, une vibration particulière, peu importe qu'il soit "charismatique" ou non, au sens "mâle alpha". C'est un critère beaucoup plus personnel et plus de l'ordre de la "magie" si je puis dire
Je ne sais pas si quelqu'un voit de quoi je parles, mais pour moi c'est un concept relativement concret, y comprit chez les personnes réelles. Et il y a trop de guillemets dans ce paragraphe

Après ces éclaircissement sur mes critères de sélection, passons au classement :

Le Fantassin

Ce personnage est tout bonnement incroyable. Je le trouve très intéressant, et c'est d'autant plus fort que l'on ne sait pas grand chose sur lui. Il est l'illustration parfaite de mon critère 2, il dégage une présence, quelque chose d'intense qui ne peut être ignoré. Quelques points positifs plus concrets cependant :
-Son évolution psychologique, ou du moins l'évolution de la connaissance que l'on a de son état mental. Au départ décrit comme une machine, dépourvu de tout libre-arbitre, son portrait se complexifie au fil des chapitres, et chacune de ses pensées m'emplit d'une sorte de tristesse agréable ou de nostalgie calme. Il m'évoque tantôt une bête féroce qui attise mon mépris tantôt un enfant traumatisé mais admirablement courageux coincé dans un corps et une situation qui ne lui appartiennent pas.
-Le mystère qui l'entoure et qui se dévoile progressivement et très lentement, très agréable à suivre. En réalité ce personnage est synonyme de mystère, je ne suis même pas sûr de vouloir arriver au point où je saurai tout sur lui.
-L'originalité de ce personnage. Je n'ai jamais rien vu de tel, et il ne m'évoque personne d'autre que lui même. Tu as fais un personnage très particulier et particulièrement réussi.

Le Génocidaire

Excellent également, dans son registre. Je pense que celui-ci sera dans la grande majorité des classements, impossible de passer à côté, c'est vrai qu'il est très réussi. Il a une présence très cinématographique, ses interventions orales sont superbes, et son passé lugubre, en opposition à son sourire permanent et à son humour toujours déplacé et présent en toutes circonstances, le rendent assez complexe et imprévisible, que demander de plus ?

Le Mutin

Pour cette troisième place, j'ai très longuement hésité. En réalité j'ai la sensation de ne pas connaître suffisamment certains personnages pour pouvoir juger si leur profil psychologique est intéressant ou non. Par exemple, la Sentinelle et le Samouraï semblent, de manières tout à fait différentes, tiraillés mentalement entre deux pôles de valeur, ou entre deux façons d'être, bien qu'ils tentent à tout prix de le cacher. Ces conflits intérieurs n'annoncent que du positif mais j'en sais trop peu pour les classer.

J'en sais également peu sur le Mutin à vrai dire, mais ce que je sais me semble particulièrement alléchant, et sa manière de se comporter et de penser révèle une psyché encore plus torturée que celle de ses camarades. De plus, j'ai la sensation qu'il sera le centre de révélations puissantes dans le futur, ou le pivot d'actions décisives. Je pense qu'il est plus important que ce qu'il veut bien nous laisser entendre pour le moment.

Je sais que ça peut paraître paradoxal que j'élimine certains personnages du podium pour manque d'informations et que j'en classe d'autres car j'aime le mystère qui les entoure, mais c'est vraiment ce que je pense, je vous expose une sensation et non un raisonnement logique .

Le classement fut difficile et peu égalitaire, puisque nous ne connaissons pas la même quantité de données sur chaque personnage, mais j'ai fais de mon mieux.

Et sinon, je ne vais rien t'envoyer en privé, il n'y a aucun personnage que je n'aime vraiment pas, comme disais Malthus (je crois), je suis au point où je les comprends plus ou moins tous, les enjeux qui les entourent s'éclaircissent et sont tous intéressants.

Bonne fin de nuit à vous

Merci pour cette petite remise à niveau conjointe, Lazarusse et Francis .
J'ai enregistré vos deux comptes-rendus sur un fichier Word, histoire de ne pas tout oublier d'ici quelques jours .

En ce qui concerne l'atelier, je le fais ce soir ou demain, sans faute (MARK MY WORDS) !

Bon, j'ai tout lu, je compte donner un avis détaillé pendant les vacances, excellent chapitre comme d'hab, j'ai déjà relevé quelques trucs mais je vais pas en parler partiellement, j'écris ce message simplement pour vous notifier de ma lecture

J'ai oublié: bien spur, du coup je n'ai lu aucun de vos avis et je ne compte pas participer à l'atelier avant la semaine prochaine non plus

OULA OULA OULA… Avant de continuer ma critique, j’ai relu en diagonale le passage de l’Ermite et un détail m’a sauté aux yeux, et c’est un détail tellement obvious que j’y avais même pas fait attention : plusieurs parties des flashbacks se passent dans la région de Kazan, là où se passait le début de l’intrigue pour le Mélomane et le Mutin… on allait au jeu des théories sur l’enfant de Loki, le Mutin me semble désormais bien envisageable….

Ou bien la madeleine de Proust du Mélomane, qui sait ? De plus, la consécration de Loki en tant que mentor a lieu à Kazan, ce qui signifie qu’ils ont bien une cellule là-bas, les Assassins, et c’est bien une des seules informations dont on peut être sûr à ce stade. Pour tout ce que ça amène, et bien…

En parlant de détail que j’aurais pu louper, j’ai un document Word dans lequel je consigne mes différents commentaires, mes participations aux ateliers, où je c/c certains passages qui ont fait mouche pour moi , quelques dialogues, etc… Et en le reparcourant rapidement , je me suis rendu compte d’un détail énorme qui avait transparu au cours d’un dialogue entre le Samouraï et le Mutin à l’arrivée de ce dernier dans le train, au chapitre 6.

Et ce détail n’est pas des moindres : il est clairement indiqué que Lazarus a réservé sa couchette depuis Moscou. Sauf que cela pose deux interrogations majeures. En effet, le Mutin n’ayant manifestement pas eu le temps de faire l’aller-retour Moscou-Kazan depuis son affectation à la mission, tout ceci nous amène à ça : Que faisait-il à Moscou (peut-être l’assassinat de Raspoutine avec la sentinelle wink wink ) ? Et comment se fait-il qu’il ait pu réservé sa couchette avant même son affectation à la mission ? (sous-entendu qu’il aurait soit des informations très préalables à la mission, soit qu’il ait même participé à commanditer celle-ci, et cela peut nous amener à encore plus de théories sur sa place parmi les Templiers…). Bref, un détail qui après relecture me semble capital, mais qui n’était pas ressorti à l’époque. Sur ce, je continue

Avis sur le chapitre 8 : (2/3)

Les Miliciens Tu nous avais promis du lourd sur le Fantassin, ça commence déjà ici avec une scène d’introspection incroyablement triste et sombre, je trouve. « il s'inscrivait placidement jusqu'à l'étape lors de laquelle il s'exprimerait enfin. » j’aime bien la tournure qui peut autant souligner sa prochaine action, ou bien alors s’exprimer au sens littéral, en annonçant un peu les évènements suivants du chapitre finalement, où Doarry va clairement s'exprimer à la Descendante.

Cette scène ne nous apprend pas énormément de choses, hormis le fait que le Fantassin était plutôt du genre à être habile avec les mots, quel gâchis de l’avoir réduit à cette existence de silence. On apprend aussi que le Fantassin est réellement conscient de lui-même et de sa situation, et qu’il est grandement lassé de celle-ci (plus une confirmation qu’une réelle information). Et sans son bandana, c’est une apparence de monstre qu’il revêt, et il se voit comme tel, comme le monstre de toutes les fantaisies les plus ignobles des scientifiques de la Milice. On apprend enfin que sa détermination n’est que renforcée par l’idée de trouver le Suaire au bout du chemin.

Quand Sarven lui a amené sa dose, d’ailleurs, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander si, plus qu’un moyen de nourrir le Fantassin, ses doses n’étaient pas aussi un moyen de le garder plus docile au moyen d’un additif dans la substance.

Autre information intéressante que l’on peut glaner de ce mode de sustentation : a priori, c’est Sunshine qui conserve ses doses, en quantité limitée puisqu’ils sont en déplacement, donc de deux choses l’une, cette mission ne devra pas s’éterniser si Doarry veut avoir assez de doses pour survivre, et de plus, s’il ne se nourrit pas pendant un certain temps, cela pourrait être un moyen de l’affaiblir physiquement (s’il venait a être éloigné de Sunshine par exemple).

La phase où les 2 Miliciens discutent de leur plan nous permet de voir à quel point pour l’instant , même s’ils ne sont pas toujours d’accord, c’est eux qui sont en position de force dans cette poursuite, au niveau de toutes les informations dont ils disposent sur les forces en présence (en clair, ils ont rencontré tous les acteurs hormis les Assassins). Autre info peut-être anecdotique, mais encore une fois c’est le Génocidaire qui se résigne aux décisions de son partenaire pour l’application de leur plan et qui ne cherche même pas à lutter contre.

Je me demande si le même processus de discussion a eu lieu entre les deux joueurs ou si c’est toi qui a rajouté ce débat après coup (et d’ailleurs je me demande aussi si Dodo se la joue RP sur le MP en s’interdisant de communiquer formellement avec Sun, ce serait intéressant de savoir ça Autre chose sur ce passage, la musique était puissante bordel

Le Samouraï Ce passage se déroule en deux phases bien distinctes : la phase d’introspection de Jet, puis la visite du Génocidaire . La première partie sert pour beaucoup d’un rappel de l’état d’esprit du Samouraï, notamment par rapport à ses collègues. Il conçoit les efforts de la Sentinelle, peut-être plus que les autres d’ailleurs, mais la Sentinelle n’est pas prête à changer son comportement du tout au tout et c’e n’est pas assez. D’ailleurs, on peut voir une sorte de lassitude de Jet par rapport à la tendance de Deko à prendre les commandes, ce qui fait écho à un dialogue intervenant plus tard : j’y reviendrai.

« Deko n'était pas inconsciente au point de laisser Bentley seule, ni avec Andrey, ce qui pouvait revenir au même. » je peux m’empêcher d’être satisfait en lisant cette phrase, on voit bien que l’attelle fait son œuvre et que le Samouraï et la Sentinelle, comme prévu, sous-estiment le potentiel d’action du Mutin.

D’ailleurs, dans cette première partie tu as assez bien le processus qui a amené les Templiers à faire ce choix (Samouraï qui monte la garde, Deko qui accompagne les deux autres), donc gg Pour les paroles du Mutin avant de sortir du Train, je vais m’abstenir de commenter : en effet, je ne suis pas vraiment étranger à cette action de Laz, et je préfère garder mes motifs qui ne sont pas réellement explicités dans le texte pour moi-même. Mais dans la remarque finale de ce paragraphe, on voit bien que Jet n’est pas dupe : il sait qu’Andrey en aurait profité pour fouiller les affaires de la Sentinelle notamment s’il avait été présent dans le compartiment seul au même moment.

« Il n'était pas non plus à l'aise avec l'idée de lui donner une arme qu'elle ne saurait pas maîtriser, en dépit du fait qu'il soit très bien placé – grâce aux enseignements de son père – pour savoir que n'importe qui pouvait apprendre à s'en servir correctement en désespoir de cause. » Ici, on est d’accord que tu fais simplement référence à l’entrainement intensif de Jet ? Parce que j’aimerais rappeler que ce dernier a subi un entraînement à l’arme blanche, ce qui est quand même bien différent d’apprendre à manier une arme à feu. (instant théorie bidon : A moins que tu ne fasses référence à un autre épisode, où le Japonais aurait dû utiliser une arme à feu sur son père en légitime défense… On a pas eu beaucoup de détails sur la mort du père de Jet, et même si j’aurais du mal à voir ce dernier en parricide, j’aurais beaucoup moins de mal à imaginer une crise de violence de son père qui l’aurait obligé à se défendre comme il pouvait, en pointant par exemple une arme à feu sur son père FIN DE LA THEORIE ALAMBIQUEE).

Mais sans transition, on passe à la deuxième partie avec l’arrivée du Génocidaire qui amène un dialogue des plus intéressants. Le Milicien décide de déstabiliser d’emblée le Templier en lui donnant un bref aperçu de toutes les informations dont il dispose, tandis que l’autre essaie tant bien que mal de garder son calme et de rester stoïque, mais n’y parvient pas totalement. Ca nous rappelle une fois de plus à quel point les Miliciens ont l’avantage sur les Templiers pour le moment, de par leur anonymat notamment.

De plus, la tension est à son comble notamment avec cette musique et avec les deux protagonistes qui dégainent. A ce propos, j’aime bien l’ironie de cette tension accompagnée des paroles du Génocidaire qui ne cesse d’insister ses intentions de rester « calme » et du fait que le Samouraï soit posé. On a d’ailleurs une remarque intéressante du Génocidaire, qui en impose toujours de sa présence, qui souligne que Jet n’hésite pas à porter des jugements, alors que ce n’est pas réellement plus un jugement qu’une logique déduction des paroles et actes du Génocidaire. Mais ça a le don de piquer Jet, et c’est évidemment pour ça que le Géno a fait cette remarque.

Et même sans combat, on peut s’imaginer un aperçu des capacités en combat des deux personnages, l’un avec son sabre, l’autre avec son pistolet.

Putain, j’ai vraiment éclaté de rire intérieurement au dialogue suivant, où le Génocidaire fait la proposition surréaliste de payer le russo-japonais en sushis, comme si ça coulait de source. Et le « C'est marrant qu'tu dises ça, tu vois. Parce que moi, j'suis arménien. », je l’ai juste trouvé savoureux à vrai dire.

Et on peut noter un trait commun entre cette discussion et celle entre Sunshine et le Mélo, Sarven a le don d’agacer ses interlocuteurs-même si c’est voulu- dès que la discussion dure plus de cinq minutes Ensuite, ce dernier dévoile quelques informations supplémentaires qu’il a obtenu sur la mission des Templiers, pour faire d’autant plus peur à Jet et paniquer le groupe des Templiers. A ce propos, j’espère plutôt que le groupe va se fédérer contre les Miliciens et non pas tomber dans ce piège, mais bon.

« C'est l'genre de femme qui tient n'importe quel homme par les couilles, mmmh ? J'les connais bien, celles-là. Et elle te tient par les couilles, c'est clair », cette phrase, plus l’évocation de la lassitude de Jet au début de sa partie quant au comportement de Deko me laisse entrevoir un développement qui pourrait être intéressant dans les prochains chapitres : et si Jet se révoltait ouvertement contre l’autorité de la Sentinelle ? Ca pourrait être intéressant à voir, en tout cas.

Avant de partir, Sunshine lance une dernière pique en guise d’avertissement : et quand il dit qu’il entendra parler de lui avant minuit, je ne sais pas si c’est un avertissement pour une prochaine action de Sunshine, ou s’il fait plutôt référence aux dégâts que pourraient provoquer le Fantassin. Ou juste une ultime provocation ou menace pour aiguiser davantage la méfiance du Samouraï. A voir dans la suite.

En tous les cas, encore une partie très intéressante, des dialogues et des personnages toujours bien écrits, bravo la suite de ma critique arrivera un peu plus tard, ainsi que ma participation à l’atelier.

Édit : quand je parle du mutin dans la région de Moscou, qu'on s'entende bien RasPoutine n'a pas été tué à Moscou, bien à Saint petersbourg mais bon, rien n'empêche que le mutin y fût au moment de l'assassinat.

Participation timide à l'atelier, dans les temps (c'est rare, donc notable) :

Alors alors, je ne reviendrais pas sur toute la subjectivité inhérente à l'appréciation des archétypes/personnages, Eleph l'a très bien fait .
Je pense que mon Top 3 est assez évident ; mon Top 2, du moins.

Number 3... Le Mélomane :
L'archétype qui m'a été attribué . D'aucuns diraient qu'il s'agit d'une place pas nécessairement méritée car complètement biaisée par ladite attribution et ils n'auraient pas forcément tort .
Enfin, j'exagère un peu : je suis persuadée que ce personnage me plairait beaucoup même s'il était porté par quelqu'un d'autre ; probablement un peu moins, très certainement, mais c'est le lot de tous ceux étant satisfaits de leurs archétypes, je suppose .
Le Mélomane, tout comme mon Number 2 et mon Number 1, représente une forme de péché, de bassesse humaine cristallisée par le rejet des normes établies qui la rejette réciproquement.
Intrinsèquement et indépendamment de ces 3 archétypes, c'est une chose qui me plait.
Les bad guys ont cette facilité à représenter ce qu'on aimerait être, ce qu'on aimerait faire, sans qu'on ne se l'autorise jamais. J'vous dit pas que j'aimerais tuer du quidam à tour de bras et leur faire subir mille et un sévices, mais le meurtre, le viol, la félonie représentent tant d'actes contraires aux lois, à la morale, à l'éthique et aux mœurs (ces quatre paramètres ne sont pas toujours réunis, suivant la Société et le cadre spatio-temporel dans lesquels on se place) qu'il symbolise, il me semble, une forme de liberté passablement inaccessible, puisqu'elle est, d'ordinaire, immédiatement punie. Parce que le simple fait de savoir qu'on a pas le droit de faire telle chose nous donne envie de s'y adonner. Nous sommes si faibles .
Le Mélomane lui, n'est pas puni.
Les deux autres non plus.
Le charme supplémentaire du Mélomane réside en ce qu'il croit : en SA réalité. Le Mélomane n'attend aucunement l'aval de la réalité pour se l'approprier et la modeler à ses excentricités. Il vit dans son propre monde, comme une dimension parallèle au sein de laquelle il croiserait les autres âmes peuplant ce monde. Il est sincèrement convaincu que les actes les plus consensuellement ignobles qu'il a pu effectuer servaient une grande et noble cause, une cause dont le monde lui-même ne saurait tracer l'esquisse : lui seul le peut et en a conscience et c'est en cela qu'il se doit de persister et de poursuivre son art .
De tous les archétypes, c'est lui qui me semble le plus "fou", dans l'aspect vulgarisé qu'on se fait de lui. D'ailleurs, sa condition (cf. albinisme) ainsi que son lieu de vie concrétisent un élément symbolique qu'on impose au fou : on le maintient dans le seuil. Le seuil de quoi ? De tout : on l'empêche de rentrer dans le monde (il vit seul, éloigné des autres habitations ; son apparence étrange est considérée comme repoussante, les gens ont peur de lui) mais on le retient de trop s'en éloigner aussi (il vit éloigné des autres habitations mais dans un village ; les gens le craignent mais le toisent tout de même et le traite comme une bête de foire). Bref. Number 3, donc.

Number 2... Le Génocidaire :
Forcément. Il aurait pu être numéro 1, faut dire, j'ai bien hésité et d'ailleurs, si je m'écoutais là, maintenant, je le ferais passer en tête SAUF QUE, en réfléchissant un peu, je sais bien que tout l'overdose de SWAG dont il fait souvent preuve n'est... que de la poudre aux yeux .
J'exagère, certes, mais je m'explique.
Enfin non, j'vais d'abord parler de tout ce qui le fait fièrement tenir en deuxième position .
Comme le Mélomane, donc, il représente le péché. Mais, contrairement à lui, il n'est pas fou. Eh beh ouais, le Génocidaire il est tout sauf fou, c'est un mec "normal", dirais-je, à qui il est arrivé quelques saloperies qui ont fait de lui un immense déchet. Un immense déchet badass, oui.
Le Génocidaire, c'est vraiment l'archétype du beau gosse, cynique, sarcastique, qui commet des atrocités mais qui, au fond, a un petit cœur tendre enseveli sous plusieurs couches de caca. Seuls les plus courageux pourront apercevoir son myocarde .
Mais, tout swaggy tsouin tsouin qu'il soit, son charisme représente aussi sa plus grande faiblesse.
Oui, vous m'avez bien lue.
Pas dans le récit, bien évidemment, mais quand on y réfléchit, enfin, quand j'y réfléchis, il me fait penser à tous les personnages que je préfère dans le peu de films et de séries que j'ai visionnés. C'est un condensé d'éloquence et d'humour noir, il est très bien réalisé, mais c'est une structure assez connue dans les personnages de fictions. Donc c'est une faiblesse. Je ne dis pas qu'il est facile d'échapper aux structures classiques, puisqu'avec toutes les œuvres qui ont été faites, que le support soit écrit ou visuel, on ne peut rien créé qui n'ait déjà été fait. En revanche, je dis que cet aspect a été déterminant dans l'agencement de mon Podium personnel .
Le Génocidaire reste un personnage extrêmement bien rédigé car tout à fait cohérent et plausible : cet archétype semble vivre, et c'est assez impressionnant.
A mon sens, c'est celui qui m’apparaît comme étant à la fois le plus réel et le plus consistant, tout en englobant maintes caractéristiques extrêmes. C'est aussi ces susdites caractéristiques qui font de lui un personnage inédit, du reste, car c'est surtout là-dedans que Francis peut introduire de la nouveauté, de la singularité. Parce que, de toute façon et même dans la vie, la vraie, on se ressemble tous : ce qui nous différencie les uns les autres, c'est ce pourquoi on se comporte de telle façon, ce pourquoi on dit ce qu'on dit et fait ce qu'on fait, pas nos actes en tant que tel .
Number 2, donc, surpassé par...

Le Number 1... Le Mutin :
Si ce n'était pas le Génocidaire, ça ne pouvait qu'être lui. Je repense avec tendresse à ses premiers élans de grâce, dans les premiers Chapitres, alors qu'il était encore seul et se baladait sous l'identité de Vova. Ces parties-là sont celles que j'ai préférées, de tout le récit (même si j'ai franchement apprécié celle du Mélomane où il soulevait élégamment sa liquette pour se tâter l'poireau) et même si maintenant nous n'y avons plus droit, parce qu'il se retrouve encadré d'individus avec lesquels il n'a pas à adopter une attitude aussi meurtrièrement démesurée, puisque sa couverture est intacte (ish, la Sentinelle est sur une piste et elle va certainement le faire vaciller), je me souviens de ce que le Mutin est, deep down .
A mon sens, c'est le deuxième archétype le plus fou, toujours dans le versant vulgarisé et, de la même façon que le Mélomane se meut dans une dimension parallèle, le Mutin s'arroge la réalité pour en faire ce qu'il désire. Ce n'est pas aussi prégnant et handicapant que dans le cas du Mélomane, cela dit et bien au contraire assez souvent, mais le Mutin, s'il n'est pas vraiment fou, nourrit un petit God Complex des plus plaisants. D'ailleurs, même pour le lecteur, il est assez difficile de déterminer à quel point de Mutin est sain d'esprit.
Pour faire une comparaison, le Génocidaire est tout à fait sain d'esprit et le Mélomane ne l'est absolument pas ; le Génocidaire a commis des actes aussi atroces que ceux pratiqués par le Mélomane (selon l'appréciation de chacun ; j'estime que le Mélomane a fait pire, mais à une plus petite échelle). La folie ne se mesure pas, à mon sens, pas l'importance des atrocités réalisées mais par la mouvance qui les a conduites.
Le Mutin se pense et se sait au-dessus du lot ; bien bien au-dessus du lot.
Il estime bénéficier d'une toute puissance et, dans un sens, il a raison. Cette son ascendant effectif est d'autant plus dangereux car il est corroboré avec son omniscience fabulée, qui le rend diablement dangereux .
Oh. Je viens de faire une analogie dans ma tête qui séduira Lazarusse, j'en suis sûre. Le Mutin me fait penser à Light dans Death Note. Bah oui, forcément, si y'a God Complex, avec possibilité de tuer beaucoup beaucoup de gens en un claquement de doigt, y'a une comparaison qui peut se faire.
Reste que le personnage souffrant de God Complex demeure moins courant que celui du bad guy sarcastique (cf. Le Génocidaire. Oui, je justifie toujours mon ordre).

Il y a d'autres personnages que j'affectionne et qui auraient pu se retrouver en position 3 (les 2 premiers sont assez indélogeables dans mon petit cœur. Ils ont déjà refait la déco, t'façon ) ; d'autres que je n'aime pas spécialement mais dont j'apprécie le travail flagrant qui est effectué dessus et d'autres que je n'aime pas, dont je révélerai les identités à Francis (qui tremble d'impatience, lui qui ne se doute absolument pas de qui je parle, trololol).

Rofl mais put*in la censure, Francis en avait sûrement déjà parlé mais le premier post d'archétype a disparu, quelle plaie