Le 27 août 2018 à 22:33:00 Toto-the-pooh a écrit :
Encore un foutu bon chapitre que tu nous livre là Francis!!!!! Des révélations, des bouleversements et de l'action, beaucoup d'action même en perspective. Je ferai en sorte d'entrer un peu plus dans les détails prochainement mais j'ai adorer le rythme de ce chapitre en particulier ta façon de faire monter la tension du lecteur paragraphe après paragraphe. Du grand art!

Tu me flattes, merci beaucoup, content que ça t'ait plu !

Je suit Eleph sur le côté étouffant qui est installé dans ce chapitre avec maestria il faut bien l'admettre.

Quelques scènes sont effectivement voulues anxiogènes, je le reconnais.

Honnêtement je ne l'avais pas évoquer jusqu'à présent mais Goryach ne m'a jamais inspiré confiance et visiblement j'avais bien raison. Enfin même s'il prétends le contraire. J'ai du mal avec les "révélateurs" sortis de nulle part qui prétendent détenir la seule et unique vérité blablabla...Je soupçonne toujours ce genre d'individu d'avoir une vision tout a fait personnelle du passé du présent et du futur par extension.

Un peu de tolérance pour ce bon vieux Goryach ! #JeSuisGoryach
Plus sérieusement, je vois tout à fait de quel genre d'individu tu parles et c'était effectivement l'idée.

Merci pour ce moment comme dirait Valérie!

Hop la petite référence présidentielle.

Le 29 août 2018 à 13:28:50 Toto-the-pooh a écrit :
nous avons donc la confirmation de la force de caractère acquise par la Traqueuse au fil de son existence. On comprends du coups beaucoup mieux son flegme face aux révélations de l'Ermite ainsi que sa relative maîtrise des événements impromptues qui s'empilent ces derniers temps pour elle.

Je trouve, en effet, qu'il faut être très très costaud mentalement pour encaisser tout ce qu'elle encaisse. Je suis vraiment satisfait si ma façon de justifier sa résilience vous semble cohérente.

je trouve cette phrase: « Le portrait de Malthus s'adoucissait à mesure qu'elle se laissait conquérir par des attentions diverses, savamment distribuées, quoique jamais grâce à autre chose qu'un instinct formidablement aiguisé – aucun calcul n'était d'une rigueur mathématique suffisante pour s'arroger les grâces divines d'un être qu'il jugeait parfait. » sacrément bien formulée.

Ça me fait plaisir, merci, parce que je cherchais à retranscrire une réflexion assez complexe dans ma tête.

je suis dans l'expectative face au mystérieux visiteur de Dodo. Effectivement sa description peut faire penser à Raspoutine en personne (bien vu Suppo) ainsi que l'apparition de cette fameuse voix qui se développe au fil de leurs "entrevues". Et pourtant ça pourrait aussi être Big Boss qui vient s'assurer que Dodo ne perde pas le citron. Peut-être me fourvoie-je mais je le vois bien lui aussi très barbu.

Sauf erreur de ma part, vous en avez brièvement discuté, Suppo et toi : le Commandant prétend ne pas avoir été au courant du programme, ce qui suppose qu'il ne se soit jamais rendu à Never. Ou bien, prendrait-il le risque de mentir à la face du Fantassin alors même qu'il prétend être le seul à reconnaitre le fait qu'il n'a pas perdu la mémoire ? A suivre.

J'adore voir le Génocidaire en méga flipette ça me fait assez sourire et c'est pas désagréable de le voir perdre un peu sa répartie.

Je trouve que ça l'humanise agréablement.

Pour ce qui est de l'entretien avec Big Boss (oui je trouve que ça colle bien faute de mieux) je le trouve fort bien mené et très efficace car même si on pas de quoi le nommé on en apprends pas mal sur sa position dans la société.

C'est vrai, j'aurais pu le nommer comme je l'ai fait pour le Maître (Artiom Netchaïev), mais sans trop savoir me l'expliquer ... je trouve que pour lui, ça s'y prête moins. Peut-être le côté "à la tête d'une milice privée de mercenaires apatrides" ; c'est pas le genre d'employés auxquels tu donnes ton nom, j'sais pas.

Autre information à retenir; il s'est passer quelque chose au sein du binôme en Arménie.

Aussi bête que ça puisse paraître, j'avais peur que vous soyez déboussolés par l'évocation d'Erzurum. Après tout, ça fait un nom de plus au milieu de toutes les autres localités ... ça pourrait commencer à faire beaucoup. En plus, parmi les quelques personnes qui ont commencé à lire la Poursuite hors de JVC, certaines m'ont dit que l'histoire était particulièrement complexe à suivre (genre y'a beaucoup d'intrigues parallèles, beaucoup de noms à retenir). Je suis toujours très surpris de voir que vous, vous ne perdez pas le fil et trouvez même le moyen de débattre, théoriser ... Soit vous êtes d'une intelligence supérieure (auquel cas je suis honoré ), soit c'est le fait d'avoir un protagoniste à votre charge qui vous implique. Peut-être est-ce un peu des deux.

on se trouve devant une scène plus ou moins surréaliste. Je m'explique, la tension est réelle et même assez importante et pourtant l'interaction entre Sun et Malthus me fait personnellement sourire car le décalage entre les deux amène une distanciation à la tension ambiante. Je sais pas si c'est très clair mais disons que ça créer selon moi une soupape de décompression dans l'atmosphère du moment.

Pour être tout à fait honnête, c'était l'effet que je recherchais.

Cette espèce de négociation entre Sun et Supa exploite plutôt bien les qualités des deux personnages. Notamment pour la Traqueuse qui profite de la situation de manière très pragmatique même si elle doit bien avoir conscience du risque pris à ce moment là. Pourtant à la fin de l'échange c'est plutôt Sun qui semble le plus confortable puisqu'il reprends ses habitudes de tout « alléger » grâce à son côté caustique.

C'est une analyse pertinente de cette interaction, à mon sens. Tu résumes très bien la chose en disant que les deux personnages se retrouvent dans cet échange de bons procédés, pourtant inattendu.

Maintenant passons à ce que j'estime être un gros morceaux du chapitre, l'entrevu privée entre Bentley et Laza. Cette fois ça y est le Mutin est officiellement psychiquement malade selon moi.

Allez hop, coup de tampon : ça part en HP.

Lorsqu'il rebascule ensuite vers Andrey ou retrouve un Mutin calculateur et pragmatique qui a conscience qu'il a plus ou moins perdu le contrôle juste avant et qui tente une pirouette pour s'en sortir.

Absolument. Enfin, c'est a minima ce qu'il veut faire croire (toujours en laissant une place à l'éventualité selon laquelle tout ça ne serait encore qu'un jeu ; ton analyse reste tout à fait juste).

Peut-on donc imaginer que sa révélation concernant Jet fait partie d'un nouveau tour de passe-passe pour mettre le foutoir au sein du groupe ? Si c'est le cas alors c'est plutôt bien vu de sa part car Bentley semble effectivement tout à fait désarçonnée par cette révélation. Si par contre ça n'est pas le cas alors c'est moi qui suis perplexe face à cette nouvelle. Jet est selon moi suffisamment dans l'ambivalence comme ça sans avoir besoin d'ajouter cet épisode morbide.

C'est encore une affaire à suivre que voilà.

Après le fait que le Mutin en rajoute selon moi en explicitant sa peur du Samouraï me fait tout de même penser que c'est un stratagème pour essayer de se sortir de cette situation où sa couverture a totalement disparue.

Tu as en tout cas très bien identifié l'objectif que pourrait poursuivre le Mutin, si cette histoire sur le Samouraï s'avérait effectivement être un mensonge.

Leur réaction reste cependant tout à fait professionnelle et cohérente malgré la surprise et la probable irritation que ça peut engendrer

J'aurais tendance à dire que c'est parce que la Sentinelle a déjà bien assimilé l'information et a un plan en tête, de son côté, tandis que le Samouraï se rattache à elle pour ne pas réagir impulsivement (car il a beau être ce qu'il est – d'un naturel calme et posé, du moins c'est ce qu'on voit depuis le début du récit – on remarque également qu'il est pris de court lorsqu'il apprend l'usurpation d'identité du Mutin et tout ce qu'elle implique).

Vient ensuite la partie concernant mon archétype. J'aime beaucoup le côté introspectif de cette partie. Certes le fait que l'Ermite soit seul rend ce côté plus ou moins au obligatoire étant donné qu'il n'y a pas là d'action réelle et concrète.

Je n'avais pas vu les choses comme ça au début de la Poursuite, mais oui, l'Ermite est un peu devenu la caution "introspection" en plus d'être la caution "enquête".

Je souligne que j'apprécie beaucoup la façon dont tu décrit l'endroit où se déroule cette scène. Il y a une sorte de mysticisme qui s'accorde parfaitement avec le ressenti de l'Ermite, bien fait.

Merci, j'y tenais.

Pour finir mon choix d'introduction sur les lieux de la réception pourrait être perçu comme anodin mais moi je vois tout un tas de conséquences différentes possibles selon celui-ci.....

Sois rassuré (ou pas) : je vois, moi aussi, tout un tas de conséquences possibles.

Les templiers sont « à domicile » mais ils semble mis en difficulté par les obligations qui leur sont intimées.

C'est exactement ça.

voilà que Vernost fait irruption dans la Poursuite et il sera probablement très utile aux templiers.

Toi qui te méfiais de Goryach, tu présumes si simplement des bonnes intentions de Vernost ?

on peut remarquer que Deko semble troublée de le retrouver tout en ne sachant pas très bien pourquoi. On la découvre bien plus friable au fil du récit que ce qu'on aurait pu penser au début et j'avoue que c'est pas pour ma déplaire.

J'apprécie, moi aussi, la direction qu'emprunte la Sentinelle depuis plusieurs chapitres. C'est ainsi qu'elle s'éloigne de l'archétype auquel elle était rattachable au début de la Poursuite (l'immense badass flegmatique et imbattable) et je trouve que ça lui fait gagner en cohérence et en réalisme.

Après cette scène on arrive donc au moment de tension ultime de ce chapitre. Goryach confirme donc ce que je pressentais, il n'est pas là simplement pour le Suaire. Il vient selon lui rendre justice mais n'y a-t-il pas quelque chose de plus personnel là dedans ? Enfin c'est ce que je ressent en tout cas.

Peut-être en saurons-nous davantage dans un futur proche, mais je ne le garantis pas (car ça serait au risque de me perdre dans une énième histoire annexe, et le background de la Traqueuse est déjà parmi les plus riches – si ce n'est le plus riche – à ce niveau).

Supa fait preuve encore d'un sens aigu du détachement lorsqu'elle apprend la cachotterie du Pugiliste. Elle réagit certes mais garde bien en tête l'objectif de la mission.

Les explications entre ces deux compagnons de fortune viendront, mais plus tard.

Quel talent Francis pour faire monter la tension lors de cette scène je me suis surpris à arrêter de respirer pendant la première lecture. Tu as parfaitement su me faire ressentir cette électricité. Bravo !

Eh bien, merci beaucoup ! Lorsque je parviens à vous faire éprouver ce genre d'émotions, c'est pour moi la plus grande des réussites.

Pour terminer, un petit mot sur les choix donnés à faire aux différents participants. Et la je doit bien admettre que quelques uns d'entre eux seront totalement déterminants pour la suite de la soirée. Et la majorité de ces choix pourraient donner un avantage ou un désavantage certain à l'une ou l'autre des factions.

Certains sont littéralement ce qu'on appelle des "game changer" (ex : celui du Pugiliste, de manière claire et nette, mais d'autres aussi sans que je puisse les pointer du doigt car ça impliquerait de mettre les projecteurs dessus, ce que je ne souhaite pas forcément ... :sournois).

Encore merci pour ce chapitre exquis !

Merci à toi, ce fut un immense plaisir de lire ton avis et d'y répondre !

Le 28 août 2018 à 10:56:07 Supaltair a écrit :
Les Assassins
Belle petite musique d’immersion comme le fait si bien Skyrim. Un peu de diversité, l’ambiance du transsibérien commençait à être lourde

Je pense aussi que ça fait du bien d'en sortir. C'est pour ça que le deuxième trajet de train fait l'objet d'une ellipse.

On a une Traqueuse impassible devant le choix de l’Ermite de partir seul, un Ermite habitué à la solitude, et une musique d’ambiance représentant parfaitement la vie reclus et seul, comme si la solitude les frappait plus que ce qui n’était écrit. Je sais pas si c’est voulu, mais c’est l’effet que ça m’a donné

La musique est là pour se faire l'écho du récit, du moins c'est la qualité que je m'efforce de lui prêter. Lorsque je la choisis correctement, c'est ce que ça donne. Content que ça t'ait saisi.

On a un Malthus ma foi charmeur, qui en vient presque (presque) à nous faire oublier ses tendances psychopathes, mais la manière qu’il a de parler nous le rappelle, montrant un bel effort d’écriture, dans le sens où c'est plus subtil que l'évocation des bronches du dernier chapitre

Exactement, j'essaie de le montrer sous un nouveau jour sans vous laisser oublier ce que vous avez déjà pu voir de lui. C'est assez complexe, mais primordial avec ce personnage.

J’ai beaucoup aimé le développement de la relation avec Malthus et la possibilité que tu nous as donné de voir la vision des deux intéressés. On ne tombe pas dans le syndrome de Stockholm, c’est cool. On voit que la relation n’est pas un banal « je te fuis tu me suis » non plus, elle se situe vraiment entre ces deux polarités et ça la rend agréable à suivre, d'autant plus depuis que les deux personnages se côtoient. J’ai cependant eu l’impression que tu rapprochais la Traqueuse d’une proie (ce qui entre dans le schéma beaucoup plus classique proie-prédateur) : entre l’inspection vive et précise des alentours, et l’observation ininterrompue de Malthus, ça donnait l’impression d’avoir une sorte de renard craintif qui étudie les alentours. Ca n'en reste pas moins cohérent, et puis ça m'a fait sourire parce que le personnage s'appelle la Traqueuse, pas la Traquée

Pas évident d'éviter l'écueil du cliché s'agissant de ces deux là ; en l'occurrence, le terrain est miné car classique. Y'a le syndrome de Stockholm, y'a le "je te fuis tu me suis", y'a le proie/prédateur comme tu résumes assez bien ... Et je suis vraiment content que tu me dises que j'ai réussi à me placer un peu au "milieu" de ces trois propositions, sans trop m'inscrire dans l'une d'entre elles.

Le Fantassin
[...] On sait pas trop si on a un regard omniscient ou celui de Dodo ici, j’éviterai cette fois l’écueil de croire que l’on voit tout uniquement sous les yeux du Fantassin

Boarf, j'pense pas prendre un trop gros risque en te disant que, la plupart du temps, je me place au point de vue omniscient pour les flashbacks. Et c'est d'ailleurs précisément pour ça que je ne souhaite pas en faire un sur la relation Traqueuse/Mélomane : je ne veux pas fixer de version officielle, je veux laisser ça à l'imaginaire du lecteur, entre ce que les deux intéressés en ont gardé.

Y a de belles métaphores dans ce passage, notamment celle-ci: "sans doute un soleil couchant valait-il mieux qu'une lune éternelle", mais si tu veux mon avis, parler de « nuit éternelle » et de « journée couchante » aurait mieux servi ton propos. Je parle que pour moi bien sûr, mais j’ai pas tendance à penser la lune comme un symbole de l’extinction de vie, ce serait plutôt à mon sens l’image du cycle de la vie, alors que (si j’ai bien compris) tu comptais nous parler ici de la « non-vie » qu’éprouvait Häari dans ses derniers instants.

Ta suggestion est la bienvenue, d'ailleurs je la trouve tout à fait pertinente et sensée. Toutefois je maintiens ma formulation avec les astres, car parler de "nuit" m'aurait paru excessif. Il s'agit certes de symboliser l'extinction de sa vie, mais comme on le constate au fil du temps, le Fantassin reste guidé par une lueur lointaine : à mes yeux, c'est là qu'on retrouve la lune. Je préfère également parler du soleil plutôt que d'une "journée", car même si l'image est la même dans les faits, ça me permet d'insister sur toute l'intensité que l'on connait à cet astre lorsqu'il rougit à la fin du jour.

« A l'instar de toutes les mesures, le temps était empreint de subjectivisme. » mais quelle belle manière de nous dire que quand on pionce le temps semble passer plus vite

C'est une autre façon de le dire, en effet.

« sa capacité mémorielle avait néanmoins marqué un événement récurrent au fer rouge : les visites d'un homme drappé de tissus sombres, affublé d'une barbe aussi noire et hirsute. » Raspoutine ? Ce serait pas impossible mais ça soulève un lot de questions énorme. En tout cas pour moi ça peut pas être un lambda, du fait que sa vision était très marquante à tel point qu’il en associe une sensation, et que cette sensation était celle d’un soulagement lors d’une telle épreuve. Pour moi ça peut pas être un scientifique de la Milice (sauf si Raspoutine était un scientifique de la Milice) . Que de mystères… Puis le petit brouillage de pistes en nommant Sunshine « le barbu », piège dans lequel j’aurais parfaitement pu tomber

Piège involontairement tendu, pour le coup. Mais ce passage se fait effectivement le lit d'un certain nombre de nouvelles théories ...

C’était une scène assez éprouvante à lire, c’est bien sûr différent des passages les plus sombres de la Sentinelle, on ressent ici de la pitié mais, étrangement, pas de haine pour Sun. Et c’est marrant, parce que je pense que si c’était un lambda à la place de Sun, on aurait peut-être pas ressenti de la haine, mais en tout cas on aurait pas de compassion. Le fait de connaître le personnage, de voir à quel point cette expérience le retourne et à quel point il s’en veut à lui-même nous donnerait presque (presque) envie d’avoir de la peine pour lui. Puis on se rappelle les maisons brûlées aux Molotov aux premiers chapitres, et notre estomac se dénoue.

C'est exactement sur cette "ambivalence" que je souhaitais jouer.

c’est éprouvant de s’imaginer la scène, et surtout, de la voir du point de vue de Dodo. La musique carrément énergétique remet une couche sur cette sensation de malaise, de truc qui nous fait dire « oh mec comment j'aimerais pas être à ta place là ». Bref un excellent passage, que je rangerai à côté de celui de la Sentinelle et de celui du Mutin dans les passages les plus marquants

Nom de la prochaine musique : claustrophobia. Ok. On est pas prêt de sortir de l’ascenseur émotionnel, c’est ça ?

J'aime quand les musiques ont un intitulé évocateur.

On remarque donc que le leader est quelqu’un de très intelligent, et surtout toute cette discussion(( notamment concernant ses pensées autour de Nina) fait magnifiquement écho au prologue de la Poursuite où il disait à un sbire qu’il n’était pas qu’un mercenaire plus haut gradé que les autres mercenaires. Jusqu’ici, on devait le croire sur parole puisque rien ne nous permettait d’évaluer la véracité de cette phrase. Aujourd’hui, on peut comprendre ce qu’il entendait par là, il dirige une organisation de mercenaires mais ce n’est pas un capitaine pirate ou quoi que ce soit de ce genre, on pourrait presque dire que c’est un homme politique quand on voit la réflexion autour de sa réputation.

Ça me fait très plaisir que tu relèves tout ça, et le lien avec le début de l'histoire est carrément pertinent. Je te corrige seulement sur le fait que, c'est dans le Chapitre 2 que le Commandant dit ça, et c'est au Génocidaire qu'il le dit (même si ce pan de sa personnalité se ressent effectivement dès l'Incipit).

Étonnamment, Big Boss semble pouvoir voir à travers Doarry bien mieux que ne le peut Sunshine, alors qu’ils se sont quand même beaucoup moins vus. Ca montre la perspicacité de la tête pensante de la Milice

Ce que j'ai essayé de mettre en exergue ici, c'est que même si le Génocidaire tient plus au Fantassin que le Commandant, il est moins "sensible" et "capable" de lire dans son regard. Sans doute car il est moins empathique, plus auto-centré et narcissique, trop préoccuppé par ce qu'il a à se reprocher ... Les hypothèses sont nombreuses.

on a pas que les Templiers qui ont un chef digne de ce nom. On attend d’avoir des informations du grand Maître Assassin, du coup

Reste à savoir s'il aura lieu d'intervenir.

On a donc ici une meilleure vision de qui est Big Boss ce qui est foutrement intéressant quand on sait que la compagnie des Ischyeki que pouvait appeler Sun ne répondait qu’à ses ordres. On pensait que le problème allait juste être une restriction des mouvements du Génocidaire, on voit que les enjeux sont bien plus grands que cela, maintenant.
Ah lala, Francis ou l’art de nous donner les informations utiles pour un choix seulement APRES.

Absolument, les enjeux sont plus grands. Et ces enjeux, tu crois que si je les avais exposés aussi franchement avant de donner son choix à Sun, il aurait ne serait-ce qu'hésité ? Non, il aurait refusé le concours des Ishcheyki sans l'ombre d'un doute (encore que, j'suis mauvaise langue parce que Sun est probablement l'un des joueurs les plus RP puisqu'il est prêt à faire un choix ayant une haute probabilité de causer sa mort tant que ça correspond à la vision qu'il se fait de son personnage). Du coup il s'agissait de disséminer des petits indices par ci par là, concernant le Commandant et surtout les Ishcheyki, pour qu'il y ait matière à se questionner. Je pense avoir relativement bien dosé la chose, puisque quand Sun m'a donné son choix, il a très bien discerné quels étaient les enjeux (il ne faisait déjà pas vraiment confiance au Commandant). Ça n'est qu'après que j'ai pu TOUT dévoiler, évidemment. Mais je suis sûr que le principal intéressé n'a pas été si surpris que ça, à la lecture.

J’imagine qu’on nous éclairera sur la mission d’Erzurum plus tard, donc wait and see. Ou alors je suis un sous-homme et j'ai oublié cette histoire

Non non, c'est effectivement une nouvelle histoire.

Le fait que l’on parle de l’amnésie du Fantassin en ce moment traduit un certain « aveuglement » du côté du Génocidaire. Je met le mot entre guillemets car justement, il ne se voile pas la face mais croit rationnellement en l’amnésie de son compère. Mais il y a toujours le « et si… », comme dans le chapitre précédent, « et s’il se souvenait ? » « et s’il s’étaient foirés ? » qui le taraude. Il veut y croire, mais n'est pas à 100% sûr non plus, donc c'est pas vraiment un aveuglement, disons plutôt un optimisme

Très bien résumé.

Assassins et Milice

[...] La proposition d’alliance à la fin montre que le Génocidaire (on sait pas pour le Fantassin) veut en découdre avec les Templiers avant tout, comme le montre aussi son attitude carrément fair-play, y a pas d’autre mot, qui l’a poussée à pas me cribler de balles devant le labo

A la base il veut juste faire son taf ; Assassins ou Templiers, le Génocidaire s'en tape. Mais il se trouve qu'il s'est malgré lui entiché de la Sentinelle. Il fait une sorte de fixette sur elle, à sa façon ... et il risque d'y avoir des dommages collatéraux.

on peut vraiment apprécier le choix de l'Ermite de nous avoir quittés pour le moment: quand on voit comment il ne voulait pas parler du Suaire à Malthus, je pense qu'il aurait tué dans l'oeuf toute possibilité d'une trêve éphémère avec les Miliciens s'il savait que le groupe était au courant pour les Assassins, les Templiers et leurs enjeux.

CHOICES MATTER !!!

Par ailleurs, j'aime beaucoup la propension qu'à le groupe protagoniste Assassin (donc pas Goryach) à être carrément moderne dans sa manière de voir les choses: je pense pas que tous les Assassins auraient aimé cette idée d'alliance avec nos deux malades. On remarque que cette "modernité" vient beaucoup de la Traqueuse (rpz) et c'est marrant, quand on a fait les jeux , de voir à quel point c'est un comportement digne des plus grands

Je suis absolument d'accord avec toi, ça renvoie d'ailleurs à ce qu'a relevé Toto. Je trouve également que la Traqueuse est très pragmatique et, presque conséquemment je dirais, moderne. Ces aspects de sa personnalité, qui ne ressortaient pas forcément au début de l'aventure, sont mis en exergue par la force des choses (entendre : les coups durs qu'elle a successivement mangés ces derniers temps).

« Leur trêve éphémère, artificielle et intéressée n'avait que cette raison d'être. » Conclusion parfaite de ce passage ma foi carrément inattendu, faut le dire.

Au terme de ce genre de passages "lunaires" comme tu dis, les phrases efficaces de conclusion sont essentielles.

Le 28 août 2018 à 10:56:35 Supaltair a écrit :
Les Templiers

Le passage du Mutin est assez étrange : alors qu’on a pas mal de cartes et de connaissances en main pour se dire que c’est pas du bluff, une partie de moi se refuse à totalement le croire, comme une personne qui aurait perdu ma confiance à tout jamais.

Effet recherché ; j'ai réussi à créer un véritable mythomane, on dirait.

Le mutin se perd et nous perd en même temps, si bien qu’on met du temps à savoir où se situe précisément l’action et quand, comme le montre la « poignée d’heures » du début du passage.

la Sentinelle a sacrément bien joué son coup, quand on voit les ravages d’une simple œillade sur notre Mastermind préféré depuis cette scène.

Une dose conséquente d'opportunisme est aussi à l'oeuvre ; tu comprendras peut-être ce que je veux dire par là au prochain chapitre.

On voit là un Mutin terrassé sur son propre terrain de jeu, ce qui donne toujours plus de poids à ce que je disais précédemment, à savoir qu’on a pas de personnage qui est absolument OP par rapport aux autres, et avec ce passage à vide du Mutin qui était de loin le plus talentueux en termes de planification et de calcul, on a encore cette impression qu’il n’y a pas de personnages à l’avantage écrasant. On peut classer les personnages par palier dans chaque compétence, bien sûr, mais y en aura aucun qui se détachera vraiment du reste. Autre preuve, le Génocidaire qui tient le Fantassin en respect grâce à une distance de quelques mètres (quand on imagine les couloirs, j’imagine que c’est pas 100 mètres non plus) alors que c’est censé être l’un des plus efficaces en combat rapproché. Bref, c’est vraiment rafraîchissant quand on a vécu la Quête et l’Epopée, qui étaient d'excellentes aventures bien sûr et qui assumaient ce côté "perso god tier"

ça me fait toujours plaisir de mettre ce point là en avant, et qu'il soit remarqué. Merci.

Toute l’histoire de Jet autour du démon du lac rouge démontre encore tes talents de conteur, Francis

Cette petite histoire t'a plue ?

merci de nous avoir tout de suite traduit du Japonais le terme

J'en profite pour dire que je suis trop content (comme un gosse) d'avoir pu caler du véritable japonais dans mon récit. J'adore tellement cette langue ... avec un archétype qui se nomme "le Samouraï", ça aurait été trop bête de rater cette occasion. "Hīro mizūmi no oni" ... ça sonne tellement bien (et ça se prononce "iilo mizoumi no oni" pour ceux qui ne seraient pas familiers avec l'accent japonais).

Jet s’inscrit donc (enfin ?) dans cette démarche de « démystification », si je peux dire ça comme ça, qu’ont expériencé quasiment tous les personnages : la Sentinelle n’est plus la dame froide que l’on pensait connaître au début, le Génocidaire n’est plus l’homme qui ne fait que sourire et s’amuser de situations comme s’il était toujours dominant, le Mutin n’est plus un calculateur indéchiffrable… Et à tout ça s’ajoute : Jet n’est plus cet homme au sens de l’honneur toujours aiguisé (malgré quelques errements pour lesquels il se ronge les sangs juste ensuite). C’est cool parce que ça rend les personnages vraiment uniques et mémorables, chacun a véritablement une expérience et une vie propres, bravo aux joueurs et au MDJ pour ça

Reste à savoir ce qu'il y a de vrai et de faux concernant le Samouraï dans les dires du Mutin, mais oui, c'est l'idée. Je suis content de pouvoir faire passer les archétypes au rang de véritables personnages – la distinction est essentielle, et c'est tout l'objectif d'un projet comme la Poursuite.

La petite info selon laquelle il aurait commis ce massacre au nom des Templiers rend l’information plus intéressante encore et nous fait attendre avec plus d’ardeur les explications de Jet : comment concilier ce massacre brutal commis au nom d’une idéologie avec les préceptes du Bushido ?

Petite précision, car je ne veux pas de malentendu : à la fin, le Mutin dit à la Descendante "si je te disais qu'il a commis cette horreur au nom des Templiers ... ça te rassurerait ?". Il n'affirme pas du tout que c'est le cas (il dit lui-même qu'il ignore pourquoi le Samouraï s'est rendu coupable des exactions desquelles il l'inculpe), il pose une question à la Descendante pour mettre le doigt sur un biais qui parasite son raisonnement. En gros : "serais-tu prête à pardonner l'horreur, si elle était faite au nom de ton affiliation ?".

La petite musique de Death Note qui trahit une réflexion à venir.

Classique.

j’ai souri quand j’ai pensé qu’avec la révélation que vient d’encaisser le Samouraï, il a probablement pas pu s’attarder sur les passages intéressants de l’échange du Mutin avec la Descendante.

Ah bah de toute façon il était dans l'incapacité absolue d'en entendre la moindre bribe hein ; je rappelle qu'il les voit à peine à travers les portes vitrées qui séparent les wagons.

Le Samouraï et la [Sentinelle] se considèrent donc comme des alliés, censés protéger la Descendante et ayant dans leurs pattes l’ennemi latent qu’est le Mutin.

C'est drôlement bien résumé. Voilà où en sont les Templiers.

Ca s’inscrit encore dans l’optique qu’aucun personnage n’est absolument OP , vu que deux des meilleurs bretteurs de l’aventure considèrent le Muti comme une sérieuse menace. Je sais, je me répète, mais ça montre l’extrême cohérence de ton récit (dans le sens où tu as mis un point d'honneur à ne pas avoir de personnage surpuissant, et cette résolution est concrétisée assez souvent) , donc bien joué.

Eh bien je me répète également : merci beaucoup.

On a donc la confirmation que la Sentinelle était bel et bien impliquée dans l’assassinat de Raspoutine, bravo Laza qui l’avait prédit depuis le prologue (je soupçonne la fraude)

Je confirme qu'il a été très perspicace, et que je me suis refusé à modifier l'histoire au prétexte qu'il l'avait été (pour une multitude de raisons qui paraissent évidentes, et selon ce même raisonnement, il m'arrive d'assister impuissant à la révélation inconsciente de certains de mes projets lorsque vous débattez entre vous).

« Des mystères avaient été levés, des non-dits avaient été formulés mais d'autres questions avaient été posées au milieu de ce maelström qui entraînait le quatuor Templier dans les abysses de la confusion et de la méfiance »
J’ai un peu l’impression que c’est comme ça depuis l’arrivée dans le Transsibérien. Mettre des mots sur ce qu’on ressent, c’est cool, et c’est aussi ce qui est attendu des écrivains, comme quoi une phrase aussi banale peut elle aussi se transformer en occasion de te sucer la bi complimenter sur ton travail.

Ça renvoie à ce que je disais sur l'importance des phrases de conclusion, qui n'est finalement pas une réalité que pour les parties dites "lunaires". Content que tu te sois retrouvé là-dedans, merci.

l'Ermite
[...] Il est intéressant de noter qu'il est attiré par la Descendante, ce qui montre l’importance clé qu’elle revêt dans l’aventure. Je pense pas que ce soit seulement pour la Vision d’Aigle, tout ça. Il est aussi et surtout intéressant de noter que les Isus ne le guident pas du tout vers les artefacts de la Sentinelle, comme s’ils ne servaient pas pour la quête en cours.

Comme tu dois t'en douter, c'est plus compliqué que ça. Affaire à suivre (désolé, je me répète ... ).

Le 28 août 2018 à 10:56:54 Supaltair a écrit :
La fin

L'Ermite se rapproche des Templiers, et ce n'est pas le seul, un gros bordel semble se préparer autour de Iakoutsk , et à ce qu'on voit ça va pas aller dans la demi-mesure, là

Le Chapitre 13 s'annonce sans faux-semblant ...

L’agent 15, ça me dit quelque chose, mon cerveau fait directement la corrélation avec Vernost, mais mon cerveau a tendance à tout corréler avec Vernost donc bon. Mais la mèche est vendue juste en-dessous, ouf. Je sentais mon cerveau se briser lentement, merci de l’avoir sauvé

Oui oui, en fait, pour certaines raisons que vous pouvez sûrement supposer, Vernost ne peut pas se présenter comme tel auprès de la Sentinelle ... Disons que ça serait inconsidéré. Comme son matricule a été évoqué dans le Chapitre 9, je l'ai utilisé ici. Mais comme je me doutais que le numéro ne vous avait pas forcément marqué, j'ai confirmé qu'il s'agissait bien de Vernost en annonçant les choix.

On sent que le Génocidaire va bien s’amuser en déployant les Ischyeki à la fête, de toute façon il le dit lui-même, mais honnêtement, j’ai carrément du mal à comprendre pourquoi il ferait ça maintenant, parce qu’à moins d’être assuré d’avoir des infos sur le Suaire en le faisant, ça vaut pas le coup d’emmener l’unité nec plus ultra elite x100 pour aller te friter avec ta source la plus proche/tangible d’informations A mon avis, leur but serait de choper la Descendante et de prendre les informations de la Sentinelle qui a du être vendue par les Templiers du bled paumé Après, ils ont le choix de l'approche, ça veut donc dire qu'ils peuvent utiliser leur escadron de la mort de la manière qu'ils veulent, et donc ne pas y aller en tuant tout le monde, ce qui semblait être ce qui était prévu quand il parle de "bien s'amuser".

Comme tu le dis, ils ont le choix de l'approche : je n'impose rien du tout. Quant à la phrase du Génocidaire, parlant de "bien s'amuser", je pense qu'il faut l'apprécier de manière plus large. L'amusement peut consister à maltraiter et humilier tout le monde sans tuer personne, par exemple.

La Sentinelle aussi a un choix plutôt important à faire, et quand on sait ce que Vernost sait, on se dit qu'il y a un réel risque si elle va seule voir le mec au dernier artefact.

Et quand on sait ce que Vernost lui a fait, on se dit qu'il n'est peut-être pas très safe de lui faire confiance à lui puisque ses intérêts sont ceux du Maître et non ceux de la Sentinelle (or, on a bien vus par le passé qu'ils peuvent être différents). ATTENTION : si tu avais dit ce que je viens de dire, j'aurais dit ce que tu as dit. Je ne cherche pas du tout à influencer Eleph, je tiens juste à mettre en exergue toute l'envergure du dilemme face auquel je l'ai placé. Ça n'est pas un choix anodin.

Les Assassins Reprenons dans le calme:
-Les vrais Assassins veulent ma mort, ni plus ni moins
-Ils sont à 7 contre 2/3
-ILS MACCUSENT DAVOIR VOLE NI PLUS NI MOINS QUE LE KOH I NOOR.

Ça fait effectivement beaucoup (sur ce coup là, tu noteras que je laisse les smileys ).

Le fait que Goryach nous ait suivis tout ce temps montre son habileté, il a réussi à nous suivre même quand on était dans des terrains super froids qui ne favorisaient pas du tout la filature. Ca dénote son niveau de préparation, de sérieux, et d'habileté comme je l'ai déjà dit.

Ah quand même, merci d'apprécier Goryach !!!

Ce qui me surprend un peu, c'est que j'ai selon Goryach un artefact surpuissant entre mes mains que je pourrais avoir dissimulé autre part, mais il ne semble pas s'en inquiéter plus que ça en voulant quand même en découdre avec moi, seule personne qui connaîtrait la localisation de la cachette de l'artefact si je l'avais caché. Je respecte suffisamment Goryach pour penser qu'il avait déjà prévu cette éventualité, et vu qu'il nous suit depuis un certain temps, il a du conclure que ce n'était pas le cas.

Goryach a de très bonnes raisons de croire que la Traqueuse a gardé le Koh-i Nor sur elle.

En tout cas, toute cette histoire montre le talent de la Traqueuse qui a supposément réussi à voler un artefact d'Eden. D'ailleurs, on pourrait se demander à qui elle l'a volé. Selon le wiki, donc l'histoire officielle (à laquelle Francis aurait pu déroger) , il serait soit quelque part en Inde, soit quelque part en Suisse au début du 20e siècle. On a pas d'indications précises du moment où le Koh-i-Noor (deux O, d'ailleurs à moins que je n'ai qu'une contrefaçon) est passé de l'Inde à la Suisse. Bref, dans les deux cas, il était normalement pas en Russie, et Francis a donc de belles histoires à nous raconter pour le prochain chapitre.

Alors, premièrement "Koh-i Nor" et "Koh-I-Noor" sont deux orthographes admises ; j'ai préféré la première car je la trouve moins "lourde". Deuxièmement, je tâche de déroger le moins possible au lore officiel d'AC. En l'occurrence, le KIN est réputé être quelque part entre l'Inde et la Suisse de 1841 (entre les mains d'Ethan Frye) à 1937 (entre les mains d'Albert Bolden). Ça me laisse une marge de manoeuvre assez large pour raconter ce que je veux ici, en disant par exemple qu'il a transité par Kazan – dans le repaire de la Confrérie russe – avant d'être volé par la Traqueuse, après quoi il aurait été remis en circulation, sous sa vraie forme ou sous la forme d'un ersatz, selon qu'il a fini détruit ou non à la fin de la Poursuite ... bref, vous comprenez. C'est comme à l'époque de la Quête, sur ce point : le Saint-Graal, dans le lore officiel d'AC, est un artefact qui n'a jamais été trouvé à tel point que ni les Assassins ni les Templiers ne le recherchent encore. J'avais donc véritablement carte blanche pour écrire mon histoire. Là c'est un peu plus restreint, mais bon, j'ai quand même une certaine liberté.

Les musiques étaient vraiment très belles, par contre je trouve un peu dommage (même si tu n'y peux rien) que les noms soient aussi criants. Franchement, quand j'ai ouvert "hate", par exemple, et que j'ai vu un tel nom, je me suis dit "j'ai le droit de lire ce qui va suivre comme je veux ou..."

ça me rappelle un certain passage de la Pierre (que je ne spoilerai pas, au cas où Malthus voudrait la lire un jour), pour lequel t'avais dit que le narrateur – Laza – appuyait trop l'aspect dramatique, comme s'il forçait la main du lecteur pour qu'il soit triste. Comme tu le dis là, je ne choisis pas le nom des musiques mais il m'arrive de les trouver délicieusement appropriées. En l'occurrence, j'estime que dans ce passage le Fantassin est effectivement fondé à éprouver de la haine ("Hate") à l'égard du Génocidaire, donc je trouve le clin d'oeil appréciable. Au demeurant, tu admettras que je ne vous impose strictement rien : je n'ai pas choisi la musique pour son titre, mais pour ses sonorités. Donc évidemment, tu as le droit de lire le passage comme tu le souhaites.

Je force un peu le trait bien sûr, mais c'est un peu le même problème dont je t'avais parlé il y a bien longtemps lorsqu'il y a une musique que tu connais: elle va te renvoyer à une ambiance qui ne sera pas forcément la même que celle que tu voulais nous faire vivre (ex: la musique de Novigrad de TW3 que tu avais utilisée pour une séquence un peu tristoune alors que je l'associais à des moments carrément sympas, perso).

Ouais voilà, ça déjà je suis un peu plus à même de le comprendre. En tout cas, un grand merci pour ce commentaire très appréciable et toujours aussi pertinent, ce fut un plaisir d'y répondre.