Fat-fux: Moi j’ai préféré le deuxième, il contient du bon ! De belles images et de bonnes idées. Et même si je ne suis pas un adepte de l’acharnement de la réécriture d’un texte ( les anti-impro ) je pense que celui-là en l’occurrence vaudrait vraiment la peine d’être retravaillé.
Jean_Dezert: comme d'hab quoi...
Voici mon dernier texte:
Je suis le fils des antagonismes
Jusqu’au paradoxe
De haut en bas
De droite à gauche
Au cœur des océans
Dans les fils, étriqué,
Amarrés à ces vies
Ma main sert le cœur froid des âmes dépéries
Pour que l’amour survive aux caresses
Je suis le fils des antagonismes
Jusqu’à la folie
Les "e" à la césure ne se prononcent pas
" Les "e" à la césure ne se prononcent pas "
Ils ne se prononcent pas jusqu'au XVIème siècle, après ils sont normalement exclus
Ca s'oublie vite ces choses là. Très très vite
Allons, je ne comprends pas pourquoi vous pinaillez pour de tels détails, insignifiants au demeurant, enfin, pour moi tout du moins, qui pense que la forme doit s'adapter à l'oeuvre, et non le contraire, ce qui reviendrait à la priver d'une partie de son potentiel...
Je regrette le temps où nous allions ensemble
Sur les grands chemins blancs au rouge crépuscule,
Mais le temps, lui n'avance plus qu'il ne recule
Je regrette ce temps béni qui te ressemble.
Des images de toi, un long panorama,
Cette chaise rouillée où tu t'asseyais, reine,
Les oiseaux sur le toit qui chantaient des rengaines,
Le toit qui rougeoyait, les vieux murs du vieux mas.
Le ciel, comme une tombe, recueille ta mémoire,
Les nuages la couvrent, je suis seul et fini
Je n'ai plus d'alibi, la vie est un mouroir.
Mais quand le ciel est bleu et plus grand qu'infini
Je crois t'épercevoir, dansant de folles rondes
Oh ! Tes cheveux sont gris ! - où sont tes boucles blondes ?
Articulation: Entièrement d'accord!
Pas moi.
La poésie est avant tout une contrainte formelle, et le sonnet est peut-être la plus stricte de toutes. Si l'on veut s'en délivrer, on fait de la poésie en prose ou des vers libres. L'écriture d'un sonnet avant tout répond à des règles diverses et chercher à présenter son oeuvre sur cette base veut dire qu'on accepte dans un contrat implicite de profiter de ses avantages pour se plier à ce qui a créé cette forme même (ceci dit, je dis ça, mais je ne compte rarement avec rigueur les vers des gens même si je les prononce souvent pour voir leur rythme).
Pour toi, la prose, c'est de la poésie bâtarde ou dégénérée?
Et puis, si ça a l'odeur d'un sonnet, si ça ressemble à un sonnet, mais que ce n'est pas un sonnet, où est le problème? Ce qui compte, c'est que ce qui soit exprimé le soit fait avec harmonie.
"contrat implicite " mais non, il n'y a pas de tel contrat, celui qui fait un sonnet, ce n'est pas parce qu'il voulait à tout pris faire un sonnet, et a essayé de carer son sujet dedans (comme un gamin qui veut faire rentrer la pièce ronde dans le trou carré ). Si un auteur choisit, pour un poème particulier, la forme du sonnet, c'est parce qu'il pensait justement que la forme siérait au sujet.
Ce n'est pas la forme qui doit préexister à l'oeuvre, sinon, tu es foutu, et tu te brides.
Ce n'est pas l'envie de faire un sonnet qui préexiste.
J'ai déjà fait un sonnet, il y a longtemps, parce que je ne trouvais pas mon texte sous forme de prose assez beau ou harmonieux, tu comprends?
On choisit la forme comme on choisit une cravate
Absolument pas, j'aime bien de nombreux textes en prose. Et justement, pour moi, on ne fait pas rentrer une idée dans une forme. On a d'abord l'idée (je suis d'accord avec toi), et on choisit la forme la plus harmonieuse à notre goût.
Heureux que l'on s'entende.
Oui. Et puis le "débat" sur la prononciation des E à la césure "avant ou après le XVIè" prouve bien que même les genres les plus formels s'accorde des variations. Le propre de l'artiste est la remise en question de ce qui l'entoure à mon avis, y compris lui-même et ses "outils" de travail...
C'est la révolution.
Bonjour, j'ai une question a vous posez car j'ai un devoir de français sur la poésie mais je bute sur le sujet : La chanson poétique n'est-elle que musique? je ne sais pas ce qu'est la chanson poétique, est-ce la poésie en général ? merci.
la chanson poétique? essayes déjà de te pencher sur des chants à rimes
Sinon, la poésie lyrique, en témoigne son nom, était à la base chantée, accompagnée par de la lyre
La poésie et le chant étaient liés au départ, tout du moins dans notre culture occidentale. Ce n'est qu'après que tout cela s'est scindé.
Bonheur.
Ô Joie, ce que tu m'avais manqué !
Je me réjouis de t'avoir retrouvé.
Alors que je croyais ne plus jamais te voir,
Tu m'es revenue en ce merveilleux soir.
Mais pourquoi ce soir, me demanderez-vous ?
Et bien sachez que je ne le sais point,
Peut-être ces belles roses me rendent-elles fou,
Peut-être sont-ce les étoiles qui brillent de si loin.
Tu as disparu si longtemps de mon coeur,
Que j'aimerais que maintenant tu en fasses ta demeure.
S'il te plaît ne pars plus, je ne saurais que faire,
Car sache que sans toi, je ne suis qu'un pauvre erre.
Bravo =)
mais je trouve dommage que tu ne garde pas la même disposition de rime dans tes 3 strophes.
Merci ! C'est vrai que c'est moins "agréable" à lire, j'en prendrai compte pour mes prochains. Mais c'est vraiment gentil, merci !
Part contre, je tiens à préciser de dans ce poème je m'adresse à la Joie, en tant que personne, juste au cas où. ^^
En mon coeur nébuleux
Le bateau du malaise aux voiles déchirées
Vogue en mon âme comme en mon coeur nébuleux,
Océan détesté aux vagues délurées,
Mer houleuse portant les vaisseaux fabuleux.
Attachées à la poupe, ils charrient les carcasses
Des honnêtes marins et de leurs capitaines,
Les yeux exorbités à l’allure cocasse,
Ne cessant d’observer la lumière lointaine.
Ils arpentent les eaux de l’esprit gémissant,
En vautours attentifs à la moindre parcelle
De ces joies oubliées, souvenirs frémissants,
Arrachant les secrets que les peines recèlent.
Ces morts-là ne voient rien. Ils sentent seulement
Les fétides relents que dégagent les corps
Aux membres disloqués et dans l’affolement,
En mon coeur arraché font résonner le cor.