Je trouve ça marrant de faire l'analyse de son propre poème XD Ceci dit j'avoue que j'ai eu la flemme de lire...

Après, concernant la métrique, ce n'est pas très sorcier en fait, même s'il peut y avoir quelques difficultés quand on veut aller loin... Là de suite, pas le temps d'entrer dans les détails, mais je suis sûr que plein de sites géniaux expliquent ce genre de trucs !

Le Sommet.

Mon corps tremble alors que le froid m'étreint,
Mais ça ne m'a arrêté ni hier ni aujourd'hui,
Et ça ne m'arrêtera sûrement pas demain,
La montagne, si grande, de moi se rit.

Je veux pouvoir atteindre son sommet,
Mais la montagne semble vouloir m'arrêter,
Fourbe, elle m'envoie la fatigue et le froid ;
Cependant ma volonté jamais ne faillira.

Mais alors qu'il me semble être arrivé au but,
La montagne réussit à m'entraîner dans une chute,
Je dégringole sur son flanc en hurlant de douleur,
Et dans le froid et la peur, lentement, je meurs.

A toujours vouloir aller plus haut qu'on ne l'est,
A toujours renier ce que la nature peut conseiller,
On chute à son tour et ce inévitablement.
Plus on tente de monter plus on chutera douloureusement.

Pour la métrique et autres, un guide complet et concis fait par un de mes amis en hypokhâgne : http://membres.lycos.fr/petimuel/De%20la%20technique%20de%20la%20po%e9sie-bases.pdf (je ne sais pas si le lien est toujours valide).

Quant à l'analyse de mon poème, ça peut sembler facilement prétentieux, mais le problème est que sans ça 99% des gens passent à côté du sens (qui est je l'admets assez dut à saisir).

1. Quant à l'analyse de mon poème, ça peut sembler facilement prétentieux, mais le problème est que sans ça 99% des gens passent à côté du sens (qui est je l'admets assez dut à saisir).

Sans aucune agressivité, je suis plutôt contre le fait d'analyser ses poèmes en même temps que le post, mais pas pour une raison de prétention. Principalement car ça enlève toute envie (voire même possibilité : généralement on lit les posts dans leur entièreté) d'analyser au lecteur. De plus, c'est l'aveu que son texte est totalement hermétique (ce qui n'est pas forcément très intéressant sur un forum) ; ou alors, au contraire, tu penses qu'il peut être compris, et dans ce cas là, tu ne postes rien en complément (si ce n'est éventuellement une petite note sur la complexité) ; et si c'est davantage pour l'intérêt esthétique, le fond est secondaire.
Enfin, le but n'est pas de te dicter ton comportement ni de te faire la morale (j'ai déjà fait 6 pages de quotewar aujourd'hui sur un autre forum, je n'ai plus la force de polémiquer), c'est juste que j'aurais bien aimé avoir la possibilité d'y réfléchir et donc de le relire deux trois fois quitte à me planter totalement.
Bref, c'était juste un commentaire useless. Je suis spécialiste.

Sonnet pour fêter mon édition chez Grasset.

Le jeudi vide et morne, son écoulement lent,
M'assénaient, mélodie, "Quelle journée morose !"
Le ciel qui de sa pluie l'herbe mouillée arrose,
Avait au coeur au corps de lugubres relents.

Le téléphone sonne. Je décroche allegro ;
Une voix féminine cassée mais suave
Une voix lisse et rauque que le tabac entrave
M'interpelle soudain : "Votre bouquin, mon gros !"

"Tout à fait étonnant ; étonnant, votre style ;
Et vos pointes d'humour tellement vinaigrées
Mon coeur en bat encore, sa chamade à son gré
Enveloppe mon corps comme la mer baise une île."

Je suis bête et béat, les mots se font attendre,
"Oui, ah bon, c'est super", je souffle idiotement,
"J'ai écrit un roman sur le temps gréément
Et sur les lieux que j'aime, là où le ciel est tendre."

Rendez-vous convenu, le ciel devenu vain
Semble pourtant plus clair, plus doré, plus propice ;
La vie est carressante, et la mort sa complice
Bat sinistre retraite. Je suis un écrivain.

Si je poste l'explication en même temps, c'est que sur tous les autres forums où j'ai posté sans explication, ç'a été un lynchage en règle sur le thème de "c'est tout caca ça veut rien dire". Donc je ne suis pas fan de devoir tout donner au lecteur, mais d'expérience je sais que les trois quart des gens ne chercheront pas à comprendre, et que tous ceux qui essayeront ne réussiront pas forcément.

Quant au poème, non, il n'est pas totalement hermétique, mais il l'est pas mal. Donc le but étant ici de vaguement achalander le lecteur, il fallait lui montrer que les suivants avaient eux-aussi un sens, même si pas forcément simple à trouver, afin que pour les prochains il se prenne un minimum par la main pour le chercher.

Pour le "sonnet", je trouve qu'il a une tête bizarre... deux vers de trop, peut-être ? A part ça, juste une petite suggestion sur le troisième quatrain : pourquoi ne pas mettre des points à la place des virgules au début, pour justement rallonger l'attente que tu évoques ?

Oui, en fait j'étais parti sur un sonnet, et puis j'ai bifurqué. Donc ça donne cette forme inconnue.

Chamane.

Le chant des tambours caresse la mousse de cet humide marais.
Les cendres de l’ennui maculent le sol.
Feuilles fiévreuses, fumée farouche :
Doux crépitement des Dieux qui s’embrasent.
La braise chauffe, les branches s’éclairent d’une vie nouvelle.
Breuvage trouble aux arômes amers.
Les lignes fondent et ploient...
Mantras profonds, yeux révulsés.
Strideurs étranges de la pénitence,
Singulière Alchimie de l’esprit gémissant.
Celui qui possède la Connaissance entre en transe,
Chamane !

J'avoue avoir été charmé par ce poème, tomchounet. J'aime particulièrement le travail sur les assonances et autres effets rythmiques et sonores ( parfois excessifs ?) .

J'suis touché, merci ^^
J'aime les assonances parce qu'elles donnent un plus à mon poème. Certains ont la versification, moi non je choisis un "plus" qui ne me limite pas ^^

Je met un autre de mes poèmes mais j'attends des critiques pour le premier aussi.

Sister Oïne.

Crac. Chuchotement. Poudre bulle blanche-foutre.
Paille trace, jaillissements de chair malade.
Machine rouillée, cuillère noircie.
Rail bleu-blanc-merde.
Vomissement matinal choquant poussière de charbon.
Huile bite savon. Conséquence nocturne.
Charogne infâme, caniveau, poubelle verte-morte.
Murs fondus.Vieille godasse moisie, ricanement abandonné.
Horrible endroit ! Echappatoire d’une réalité plus sombre encore.
Femme, père… Soutien de ceux qui n’en ont plus.
Consommation alternative pour crêtes de caniveau,
Seringues noueuses vidées, cerveaux sans avenir.

Libération

Cela fait maintenant treize jours
que ces voix me mitraillent l'esprit.
Je les entend crier : Cours!
Laisse tout derrière toi, fuis!

Je sens que la vérité est autre.
Je hais ce que vous me promettez.
Un monde régit par d'obscurs maitre,
aucun réel espoir de liberté.

Je ne saurai rester impassible
voyant tout ce que je manquerais
à rester dans cette cellule
que certain appellent : l'age adulte.

Je rêve de vivre simplement,
faire ce que je veut vraiment,
n'avoir pour seule possession,
ma guitare, un papier et un crayon.

Penser à pourquoi nous vivons
dans un monde si remplit de tracas;
et une foule d'autres question
que l'école ne résous pas.

Cela fait maintenant deux semaines,
je croit avoir trouver la solution.
Dire à mes amis que je les aime,
et marcher jusqu'à l'horizon.

Mon premier poème, j'attend vos avis

Puisque j'ai en toute logique sabordé la f'équentation de mon topic perso, et que c'est dans un tout autre registre, mon dernier essai en date (j'avoue avoir été un peu influencé par le tom) :

Le Parisien

Bleu.
Bleu ciel
Vers lequel pointent tous les nez.
Bleu cyan
D'une mentalité à scier,
Bleu mer -
Nous nageons tous dans la mer de.
Bleu schtroumpf
(Les grands n'ont pas de bonnet rouge).
Bleu honte
D'une marianne battue.

Blanc.
Blanc neige,
Père Noël inexistant.
Blanc os,
Nettoyé par les charognards.
Blanc cierge,
Euros brûlés en procédures.
Blanc peau,
Ni préjugés, ni chauvinisme ?
Blanc vierge,
D'une page déjà tournée.

Rouge.
Rouge feu :
Attend d'avoir le piéton vert.
Rouge flamme :
Au bûcher tous les hérétiques !
Rouge vin :
Le vieux Bordeau est bouchonné.
Rouge brique :
On recrépit tous les cinq ans.
Rouge rêve :
N'espérez pas de solution.

Puis-
Que tout
Est uniforme, mélangeons.

Mauve pâle.
Mauve d'une belle layette.
Membres engourdis par le froid.
Jolis principes empâlés.
Décisionnaires émaciés.
Grandiose Liberté violette,
Grandiose Liberté violée.

France.

Cygne grâcieux de beauté je ne pourrais vous dire
De quel soudain sentiment j'eusse été frapper.
Vous étiez là, vêtu de votre robe immaculée,
Voguant sur ce mirroir doutant de notre empire.

Je vous ai contemplé dans l'aura du lampadaire;
Entre l'ombre des grands platanes qui bravent les saisons.
Et des fils fluorescent d'un jeu de lumière
Empreinte du flux incéssant d'un peuple moribond.

Un court instant seulement, plein d'idées neuves,
Des secondes féerique et d'un charme intriguant
Que la nuit enrichit par ses mystérieux chants.

C'est de ces doux moments que mon esprit s'abreuve;
Où le plaisir d'en faire parti, de ressentir
Dépasse un instant la raison de réfléchir

le bourreaux:

Je suis seul, seul face à mon destin
tous ils le veulent me voir
me débattre en vain
avec la rage du désespoir

Je suis un gibier à terre, une proie en sang
à la merci de mon bourreaux
mon bourreaux tout souriant
m'entament aussitôt

alors ils attendent tous, tel des vautour
ils veulent me voir pitoyablement résister
je me relève, mais je connais le dénuement
Mon bourreaux me taillade la gorge sans hésiter

C'est alors qu'ils pleurent tous,
me pleurant, moi la proie pitoyable
alors je me sens plus fort, soutenu
je me relève, lançant un hurlement effroyable

Je fixe alors mon bourreaux,
il y a un instant invincible,
maintenant aux intimidations peu crédibles,
je le déchire aussitôt.

Max-Prout: désolé j'accroche pas à celui-là...il fonctionne pas rythmiquement je trouve et la construction du phrasé de certains passages ne me convainc guère. Il manque de la profondeur à ce texte...
Mais tout n'est pas à jeter.

ahhhh...

merci du conseil (ou du massacre)

je débute en poésie, celle-ci est ma première d'ailleurs, c'est plutôt les fics mon dada

-L'audacieuse-

Une maison pâle semble s'éveiller pleine de gratitude
Une fille sortant de l'ombre, remplie d'incertitude
reflête la nue qui s'éfile en altitude.

Elle fuyait d'étrange façon ce mal
comme l'eau face à l'assurance du feu infernal.
L'omniscient des cieux la pénétrait tel le procureur
en la vouant à ses Gémonies et à tous ces malheurs.

Les allées sombres qui l'engloutissent
Sa peur qui la toise au grand supplice
Stelles et épitathes qui contemplent son éternité
à sa future place au sein de l'obscurité.

Elle se dirigeait à son chez soi, dernier lieu de colère
du Mari qui l'enverrai aux enfers ...
un endroit haut placé de la misère
celui de l'adultère ...

[ Le Nouveau-Né ]

Eventré de ses idées
Poli de chaque facette
Dans l’eau sainte il est taillé

Modelé pour affronter
Les ulcères de sa mère
Il descend, les yeux fermés

La chaleur vient le guider
Un prolapsus vers l’Enfer
Une terre ébouillantée

La dernière des poussées
Ainsi commence la quête
De la vie du nouveau-né

J'ai pas trop accroché swf, désolé.