Lesta!J'ai écrit tout seul et c'est du bon boulot!Je peux faire un recueil?
Avec des vautours pour témoins impitoyables
l'Horreur humaine juge, impunies, leurs vies égales
Grand Européens, l'intention préalable
Ils risquent leurs vie pour leur épopée bestiale
Je trouve que la virgule donne très héroïque, donc ça se concorde avec épopée et héros, et l'intention préalable se retrouvent alors aussi en fin avec "engagement prémices
Pour 10 ans c'est déjà pas mal d'avoir fait l'effort
Amitron: Bien sûre. Et je te conseille aussi de lire beaucoup; de la poésie pour trouver les influences qui feront ton style mais aussi des romans, plus pour le vocabulaire.
PurplebOu: "l'intention préalable se retrouvent alors aussi en fin avec "engagement prémices"". HEIN?
Petit poème "éluardesque"
Saisir dans la chaire
Et
Astreindre le souffle
Dans le sens qu'ils sont synonymes.
Ah ok je vois. Mais "engagements prémices" ne se dit pas car "prémice" est un nom commun(un prémice,des prémices).
Mais pourquoi pas "intention palpable" et "engagement préalable" (simple suggestion de ma part )
pour finir j'ai mis : Qui vivement défendent engagements et prémices. Une alternative facile... :p
On verra ce qu'en pense ma prof de français. :D
Ok...mais "prémices" de quoi? Faudrait que ça se rapporte clairement à quelque chose; mais peut-être est-ce moi qui n'ai pas saisi... Reposte la version définitive de ton poême à l'occasion, ça m'intéresserait de la voir.
Avec ta prof c'est pour une note ou juste pour avoir son avis? Avis persos les profs sont pas les meilleurs conseillers à ce niveau là même si ,je l'admets, il y a des exceptions..! Quoi qu'il en soit tiens moi au courant, ce serait cool.
En espérant t'avoir aidé et ne pas m'être montré trop "intrusif" dans ton processus créatif.
De ta gorge embrasée aux creux des vallées:
De ton parfum ennivré
A tes courbes j'ai succombé
A tes pieds me suis jeté
Pour ne jamais te quitter
Des rimes...des effets de style...des pieds..? hum ça me resemble pas..! C'est peut-être un de mes autres moi...
J'ai fouillé les entrailles de mon père,
Je revois ce souvenir dans ma mémoire... ma main
Avide, saisissant sont coeur qui palpite
Ses yeux écarquillés, la dilatation des pupilles
Mon reflet en arrière fond
Le fond...
Derrière moi le fond
Mes pupilles, mes yeux et mon coeur qui palpite
Et les vôtres et les vôtres et le vôtre
Nos mains avides au coeur de l'Afrique
Fouillent les entrailles de la misère
L'Homme a pour habitude d'assassiner ses pairs
J'ai longtemps aux crochets de la vie suspendu
Les années sans jamais songer au cher néant,
Et comme j'entends la mort frapper infiniment
Je contemple ma fin terrifiante et tordue.
Des soupirs immortels, mélancolie énorme,
Germent dessus surface tavelée de détresse,
Mon coeur déraciné, opiniâtre faiblesse
Et mi suis en charpie, dénudé, vil, informe.
C'est là, dans moins d'une heure, qu'elle viendra me chercher,
Souriante et rosée, plus encore qu'une enfant,
Et qu'elle m'avalera sans rien dire ni penser.
Là voilà donc déjà. Je l'entend chuchoter
Des poésies câlines à ce môme charmant
Qui s'en ira gésir bien bas sous les planchers.
[le-revenant]:
J'aime beaucoup les deux dernières strophes, à quelques tout petis détails près! Mais pour être honnête je ne suis pas convaincu par les deux premières strophes excepté les deux premiers vers que je trouve trés bons sur le fond mais moins sur la forme (architecture/phrasé volontaire?) (avis perso qui n'engage que moi.)
l'Oeuvre de mon égo surdimensionné.
Elle, dans l'immensité bleue impose son teint gris
Narguant de ses hauteur la journée qui s'enfuit
Charmant par ses mystères le voyageur éclaire
La pensée dépose mon âme sur la verdâtre mer
Mars, j'eusse souvent dû défier tes pâles journée, en vain,
Ta lame n'a pas son immuable socle en mon sein
L'embourbante bruine et la somnolente pesanteur
Empaument mon âme dans l'abîme des voraces dormeurs
Pourtant ce tableaux somptueux, cette musique pure
Eveille en mon comble esprit, mirage mirifique,
Le désir ultime de l'éternelle extatique
Mais, Saturne ! Une chose échappera à tes mains mûres,
Je m'endormirai loin de l'appel du néant.
Forfanterie honteuse, dessein condescendant !
lestat : Itou. J'aime beaucoup mon premier quatrain et le deuxième tercet, mais le quatrain et le tercet du milieu ne me plaisent pas trop
Pour te donner une idée de mon état d'avancement, ces deux poèmes, je les ai écrit à quinze ans. J'en ai maintenant dix-sept, et j'écris des poésies moins convenues, plus libres, avec un soupçon de surréalisme et un gros penchant mallarméen.
Sinon, Jean-Mohamed m'a dit sur un autre topic que mes rimes étaient pauvres, mes vers boîteux, ma prononciation fautive. Mais c'est un parti pris que ces rimes pauvres ou suffisantes, ces erreurs de prononciation, pour mettre en relief le côté bancal, boîteux, désespéré de ce poème. Comme dans le fameux "Pluviôse" de Baudelaire, qui se termine par une erreur de grammaire ; "amours défunts", quand il conviendrait de dire "défuntes".
J'en poste tout de même une autre, pas bien plus gai, toujours assez "baudelairien", mais qui ne correspond pas à une forme fixe.
"Les aubes du printemps se turent en sombres mares,
Et me voilà au soir déchiré par le coeur
Sur l'autel de la fin. Les mauvais mots menteurs
Me promettent léger et me flinguent, connards !
Oui, je m'emporte quoi ? Il est déjà loin le
Murmure môme fou sous le bon ciel jauni
Vaguelette mignonne qui picotait aux cieux,
Momentané azur embrassé, c'est fini !
La pauvre nuit se tasse, le soir est vicieux,
C'est fini, tout s'enfuit, fini le murmure bleu.
A la nuit grimaçante je ne souriais plus.
Pauvre, j'allais mourir ; alors vivaient mes lèvres
Et bougeait mon stylo. Comme j'avais de la fièvre,
Sans azur, avec peine, cette vie m'avait déplu."
Je poste aussi le fameux "Pluviôse, irrité contre la ville entière..." de Baudelaire, qui est un de mes poèmes préférés.
LXXV - Spleen
Pluviôse, irrité contre la ville entière,
De son urne à grands flots verse un froid ténébreux
Aux pâles habitants du voisin cimetière
Et la mortalité sur les faubourgs brumeux.
Mon chat sur le carreau cherchant une litière
Agite sans repos son corps maigre et galeux;
L'âme d'un vieux poète erre dans la gouttière
Avec la triste voix d'un fantôme frileux.
Le bourdon se lamente, et la bûche enfumée
Accompagne en fausset la pendule enrhumée
Cependant qu'en un jeu plein de sales parfums,
Héritage fatal d'une vieille hydropique,
Le beau valet de coeur et la dame de pique
Causent sinistrement de leurs amours défunts.
Oui j'ai bien pensé que c'était un partis pris. Moi il m'arrive bien, à l'occasion, d'inventer des mots alors...
Je sens que nos goûts et notre vision de la poésie doivent être assez proche. Moi mon poête préféré c'est Paul Eluard; tu aimes?
Moi j'ai 27ans, j'écris sérieusement depuis 15ans.
Moi j'aime des styles très différents, je suis assez iconoclaste, donc j'aime bien les surréalistes (Eluard, Breton etc.), mais j'aime aussi les mallarméens (Ponge...), les grands désespérés du dix-neuvième (Rimbaud, Laforgue, Corbières...), voire la poésie en prose (Cendrars). Au rayon classique j'aime beaucoup Malherbe, qu'on déjuge un peu rapidement à mon goût. Et j'adore Apollinaire.
Mais le top pour moi ça reste Baudelaire.
[le-revenant]:
Oui, moi aussi j'aime bcp les mal-armés et les désespérés
Ce que j'aime dans les surréalisme c'est la liberté totale qu'ils ont instauré. Ecrire pour la beauté du mot, pour la beauté du son et des rythmes. Et puis l'imagerie de grands hallucinés qu'ils utilisaient. Aussi trippant que la drogue!
Cocteau et, dans un autre style, Pablo Neruda et Fernando Pessoa me plaisent bien aussi. Ainsi que la poèsie baroque tchèque.
Arborescence cellulaire de la noirceur qui strie ta chaire dans ces mornes vallées aux cieux dépecés, tous anéantis, tués par ce que vous appeliez civilisation.
Les ongles rongent le sol
Et dans vos yeux galvaudés
L'immense amertume du pêché
Succombe aux appels voilés
Je ovois qu'on s'adonne joyeusement à du name-dropping donc je vais vous conseiller un compatriore, si vous ne l'avez pas encore lu : Emile Verhaeren.
Surtout Novembre, La nuit et Vers le futur.
Emile Verhaeren? Connaît pas...c'est quel style? Il est quoi,Belge?