Le 16 juillet 2016 à 19:39:11 VG-tal a écrit :
You... don't give a damn, do you ?

G pa compri

Ce topic qui fait un bon d'activité depuis l'arriver de joueur.

Un peu plus et on redonne vie au forum.

Ouais 'fin vu que l'activité est pas particulièrement centrée sur le sujet du topic je sais pas si c'est nécessairement une bonne chose.

Le 17 juillet 2016 à 15:46:05 mr-console a écrit :
Ce topic qui fait un bon d'activité depuis l'arriver de joueur.

Un peu plus et on redonne vie au forum.

Il y a pas de quoi être fier...

Ah ce moment où je ne respecte pas ce que je dis...
M'enfin, le chapitre est fini maintenant, on est à du 4111 mots sur plus de 8,5 pages.

~~~~~~

Histoire de Lucas, résumé des évènements récents : Après avoir effectué un détour à la ville de Saber, le jeune blondinet et son frère rencontrèrent Cigam qui leur apprit l’existence des Gardiens, êtres surpuissants protégeant la réalité de ce monde. Afin de les aider à quitter ce dernier, le Grand Erudit leur indiqua le lieu où un Gardien qu’il connaissait se trouvait. Avant de partir de Saber, ils virent Darkiros qui, après un bref échange, repartit en route avec eux.

Chapitre 18 : Pride.

Cela faisait désormais plusieurs heures que le trio marchait sur le même sentier de sol sablonneux, traversant une interminable plaine à l’herbe verdoyante éclairée par la beauté du ciel dégagée. Le paysage n’avait pas particulièrement changé, mais ils ne semblaient pas vraiment y accorder d’importance.
En effet, ils passaient plus de temps à discuter de leur quête qu’à observer les alentours. Peu à peu, un semblant d’esprit de groupe semblait s’être instauré au sein des trois jeunes gens. Durant leur premier trajet jusqu’à Saber, ni Darkiros ni Claus n’avait particulièrement eu envie de tenter la moindre conversation. Cependant, cette fois-ci, à partir du moment où la discussion avait été lancée, les compagnons parvinrent à poursuivre sereinement leurs échanges, au plus grand plaisir de Lucas qui était jusque là dépité de voir le manque de confiance évident entre ses deux alliés.

L’adolescent, quant à lui, ne se faisait pas d’illusion : il était loin d’être l’ami de ces deux enfants et n’en éprouvait ni l’envie ni le besoin. Néanmoins, d’un autre côté, le fait qu’il se fasse ce genre de réflexion était la preuve qu’il s’était malgré lui rapproché des deux jumeaux...
Darkiros étant en train de réfléchir à cela, mirant la terre jaunâtre qu’ils étaient en train de fouler. Ainsi, il fut surpris lorsqu’il entendit Lucas s’exclamer en pointant du doigt devant lui :

- Regardez ! On est arrivé !

Relevant la tête, le phytokinésiste constata que le sentier qu’ils empruntaient se finissait à quelques mètres devant eux. En effet, l’omniprésente plaine herbeuse qui les avait entourés tout le long de leur voyage se faisait peu à peu remplacer devant eux par un sol rocheux et brunâtre. Seuls quelques brins d’herbe çà et là tentaient de se tenir sur cette nouvelle terre peu fertile avant de laisser place à une zone totalement défrichée qui s’étendait face à eux.
Un peu plus loin, une imposante montagne se dressait à l’horizon tandis qu’une forêt était également distinguable vers le Sud. Bien qu’il ne s’agissait que de quelques formes imprécises, il était possible de distinguer au pied du mont plusieurs constructions trop loin pour être définies avec précision.

Plus galvanisé qu’impressionné par cela, Lucas sentait l’impatience d’atteindre leur objectif redoubler en lui, maintenant que celui-ci était enfin à leur portée. Comme pris d’un soudain regain d’énergie malgré leur marche, le blondinet se mit alors à courir afin d’atteindre la ville plus vite.

- Lucas ! s’écria son frère. Attends !

Constatant que le concerné n’avait pas entendu son appel, Claus se mit alors à courir lui aussi, tentant du mieux qu’il pouvait de rattraper son jumeau. Darkiros, quant à lui, avait stoppé sa marche dès que les deux enfants s’étaient élancés. Il plaça alors ses mains dans ses poches, les observant avec nonchalance. Il était hors de question qu’il court, aussi se mit-il simplement à marcher, adoptant un rythme encore plus lent et tranquille que durant leur route...

...

Au fil de sa course, le blondinet parvenait de mieux en mieux à observer le village qui se dessinait devant lui. L’ensemble, en effet bâti au pied de la montagne, semblait presque se fondre dans celle-ci. En effet, le lieu, que Claus lui avait indiqué comme s’appelant Lotkov, était visiblement protégé d’un haut mur dont la couleur était identique au brun de la roche, laissant penser que cette barrière avait été construite dans la même matière.
Bien que cette protection donnait l’impression de vouloir dissimuler cet endroit de la vue de tous, plusieurs hauts édifices de pierre blancs ou beiges achevés pour la majorité par des toitures rouges dépassaient clairement de cette petite muraille, permettant sans mal de comprendre la nature de ce qu’elle protégeait.

Heureusement, une ouverture dont la forme arrondie à l’extrémité rappelait une moitié de mandorle se trouvait sur la façade rocheuse du côté où Lucas arrivait. Constatant cela, l’enfant afficha un sourire de soulagement avant d’accélérer. Claus, comprenant que demander à son frère de s’arrêter serait inutile, augmenta à son tour sa vitesse, parvenant à se rapprocher de plus en plus du blondinet.

Cependant, alors que ce dernier allait atteindre l’entrée du village, deux lances d’acier se placèrent en forme de croix juste devant lui, le faisant brusquement s’arrêter en reculant vivement. Peu après, le rouquin imita le mouvement, se stoppant au même niveau que son jumeau.
Observant ce qui leur barrait le chemin, les deux enfants remarquèrent qu’il s’agissait de deux longs bâtons terminés par une pointe aiguisée ainsi qu’une lame semblable à celle d’une hache. Les deux hallebardes reluisaient à la lumière du soleil, visiblement faites d’un métal semblable à de l’argent. Chacune des armes était tenue par un garde se tenant de part et d’autre de l’entrée, dissimulés en partie par le mur qui entourait Lotkov.

En regardant plus attentivement, les jumeaux remarquèrent que les gardes disposaient d’une lourde armure de plaque dont l’éclat était comparable à celui de leurs lances. Cependant, ils ne disposaient pas de heaume, laissant voir leur visage qui, au premier abord, étonna légèrement les deux enfants, même s’ils s’y étaient attendus.
En effet, leur tête était couverte de pelage, blanc pour l’un et noir pour l’autre. Ils disposaient d’une bouche étendue qui s’étendait en un museau terminé par une truffe de couleur foncée ainsi que d’une paire d’oreilles triangulaires à l’intérieur rosâtre. En outre, leurs visages de canidés étaient complétés par deux petits yeux sombres qui fixaient ceux qu’ils venaient d’arrêter avec méfiance.

- Les Non-Anthropomorphes sont interdits à Lotkov ! affirma d’une voix forte et ferme le garde à la fourrure la plus claire.

Légèrement surpris par cette indication, Lucas et Claus s’échangèrent un regard hésitant. Ils n’avaient tout de même pas fait tout ce chemin pour rien. Le rouquin, remarquant l’air anxieux qu’affichait son frère, décida de prendre les devants afin de tenter d’arranger la situation.

- Je vous en prie, lança-t-il tristement. Nous venons de la part de Cigam, le Grand Erudit de la ville de Saber.

Suite à cette indication, les deux gardes se jetèrent à leur tour un regard perplexe du coin de l’œil. Après un moment de réflexion, ils replacèrent leurs hallebardes à la verticale, dégageant le passage. Toutefois, leurs yeux semblaient toujours dégager une pointe de suspicion.

- Et pour quelle raison êtes-vous ici ? interrogea alors l’un des anthropomorphes.

Désireux de ne pas laisser son jumeau s’occuper seul de la discussion, Lucas tenta de prendre la parole, balbutiant confusément quelques mots sans réussir à fournir de réponse correcte.

- Nous... devons parler à...

Touché par l’effort fait par son frère, Claus afficha un sourire amical avant de reprendre la parole, complétant ce que tentait de dire Lucas :

- Nous sommes là pour nous entretenir avec le chef du village.

Un nouvel échange entre les deux gardes signala qu’ils réfléchissaient à l’information que venait de donner le rouquin. Ils semblaient partager les mêmes pensées, parvenant visiblement à se comprendre sans même avoir à prononcer le moindre mot. Après quelques secondes de tension pour les deux enfants, l’un des soldats lâcha finalement :

- Très bien, vous pouvez passer.

Laissant échapper un sourire de satisfaction et de soulagement, les deux enfants s’avancèrent, franchissant le mur rocheux qui représentait la frontière du village. Une fois de l’autre côté, ils entendirent une voix provenir de derrière eux :

- Qu’est-ce qui se passe ?

En se retournant, ils remarquèrent Darkiros, les mains dans les poches, qui venait enfin d’arriver à l’entrée de Lotkov. Toutefois, visiblement plus agressif qu’à l’arrivée des jumeaux, l’anthropomorphe au pelage blanc positionna la pointe de sa lance au niveau du torse de l’adolescent dans le but de l’empêcher de s’avancer davantage.
Ce dernier, nullement impressionné par l’arme orientée vers lui, demeura immobile, conservant une expression neutre. Sans même incliner la tête, il baissa les yeux vers la partie aiguisée de la hallebarde avant de les relever, fixant avec froideur le garde qui le menaçait.

Claus se gratta l’arrière de la tête d’un air gêné. Il semblait avoir oublié la présence du phytokinésiste à leurs côtés. Bien qu’il aurait préféré le laisser se débrouiller seul, Lucas empêcha cela en prenant finalement la parole :

- C’est... Il nous accompagne.
- Cet individu est avec vous ? reprit l’anthropomorphe d’un air suspicieux.

Prenant une nouvelle fois quelques temps pour analyser la situation, le garde finit par retirer son arme, décidant vraisemblablement de croire le blondinet. Tandis qu’il s’avançait vers l’intérieur du village, Darkiros regarda le garde qui l’avait intercepté du coin de l’œil. Affichant un sourire sarcastique, l’adolescent lâcha un « Merci » condescendant avant de passer devant les deux soldats comme s’il ne s’était rien passé.

- Vous êtes ici pour rencontrer notre seigneur c’est bien cela ? lança alors l’anthropomorphe à la fourrure blanche.
- Euh... oui c’est ça... répondit Claus d’un air hésitant, intrigué quant à la raison de cette question.
- Dans ce cas laissez-moi vous accompagner jusqu’au château.

Darkiros, écoutant à peine la conversation, observait l’intérieur du village. Comme il avait pu le voir depuis l’extérieur, la plupart des habitations étaient des constructions de pierre basiques renforcées par endroit à l’aide de roches rouges. La plupart de ces bâtiments tenaient au pied de la montagne, semblant presque faire partie intégrante du plateau.
Cependant, un autre édifice, bien plus imposant, avait été construit sur une plateforme en surélévation sur le flanc de l’imposant mont rocheux. Ainsi, de part son altitude ou même sa taille, ce lieu dominait clairement tout le reste de la zone. Sans même se retourner vers le garde, l’adolescent lança d’une voix narquoise en fixant ce bâtiment :

- Ça ne me semble pas trop difficile à trouver.
- Vous n’avez pas le choix, rétorqua sèchement le garde. Il est hors de question de laisser des êtres tels que vous se promener en liberté sur nos terres.

Sur ces mots, il se mit en route vers l’imposant édifice précédemment remarqué par Darkiros. Rapidement, les trois jeunes gens le suivirent, marchant au même rythme que le soldat dont l’armure résonnait en un bruit métallique à chacun de ses pas...

Durant le chemin, Lucas observait les diverses habitations. Curieusement, il ne parvint à voir aucun habitant depuis les fenêtres ou même dans les rues. Cet aspect désertique ne le rassurait pas. Il avait l’impression de revivre leur dernière visite à Saber. Il se mit alors à repenser aux dernières paroles de l’anthropomorphe. Timidement, il lui demanda alors :

- Je... Excusez-moi mais... vous vouliez dire quoi par « des êtres tels que nous » ?

Sans s’arrêter d’avancer, le garde tourna la tête afin de regarder le blondinet. Silencieux, il continuait de l’observer, comme jaugeant l’enfin du regard. Détournant les yeux, il se décida finalement à répondre :

- Les Non-Anthropomorphes, déclara-t-il avec dédain. Ce sont ces monstres qui nous ont utilisés pendant si longtemps. Nous n’avons pu être libres en leur présence alors nous refusons de les laisser l’être sur nos terres.
- Oui ‘fin ça c’était il y a longtemps, non ? commenta Darkiros en croisant les bras d’un air perplexe. Vous y étiez vous au moins ?

Continuant sa marche, le garde ne répondit pas, se contentant d’ignorer la question de l’adolescent. Ce dernier afficha alors un rictus amusé, replaçant calmement ses mains dans ses poches. Bien que faisant visiblement la fierté de ce peuple, son histoire passée semblait également être un sujet sensible...

...

Après avoir traversé le village qui ne s’étendait en longueur que sur quelques dizaines de mètres, ils arrivèrent face à leur objectif. Désormais suffisamment proches du bâtiment, ils purent constater que celui-ci était constitué de trois murs principaux ainsi que d’une ouverture sur la droite à laquelle ils n’avaient pas accès. Entre ces trois parois ne semblait pas se trouver de toiture, laissant supposer que le château disposait en son centre d’un quelconque espace ouvert. Enfin, à l’un des coins du bâtiment qui faisait au moins trois ou quatre étages se tenait une tour cylindrique qui s’étendait encore plus haut, se finissant sur un toit conique rouge. Face à eux se trouvait une large porte de bois brune équipée de deux heurtoirs circulaires et dorés. La forme de ce passage rappelait celle de celui par lequel ils étaient entrés dans Lotkov.

Sans prononcer mot, l’anthropomorphe s’avança vers la porte qu’il ouvrit sans problème en la poussant. Malgré tout, un puissant bruit de frottement témoigna de la lourdeur de l’objet. Avant de pénétrer dans l’édifice, le garde se mit sur le côté, faisant signe à ceux qu’il escortait de passer en premier.
Se jetant un regard machinal, les deux enfants s’avancèrent vers l’intérieur du bâtiment, suivis de près par Darkiros. Une fois qu’ils furent tous entrés, le soldat referma le passage avant de se replacer devant eux.

Malgré l’aspect rustique de la construction de pierre depuis l’extérieur, l’intérieur du bâtiment paraissait bien plus luxueux, entraînant un fort contraste avec le reste du village. En effet, le sol était fait d’épaisses dalles brunes dont la texture semblait très différente de la roche montagneuse qui partageait pourtant une couleur semblable. En outre, les murs et le plafond brillaient d’une lueur métallique semblable à celle de l’armure du garde, donnant l’impression qu’ils étaient intégralement faits d’argent.
Sur la gauche, un escalier de la même couleur argentée accompagné d’une rambarde dorée donnait accès à l’étage tandis qu’à droite se trouvait une autre porte légèrement entrouverte similaire à la précédente, bien que plus petite et majoritairement faite d’une matière semblable à de l’or.
La salle étant effectivement plus longue que large, ces issues sur les côtés étaient les seules de la pièce. Malgré tout, l’ensemble de ce hall reluisait d’un éclat impeccable, permettant quasiment aux personnes présentes de voir leur reflet à même le sol ou au niveau des murs.

- Qu’est-ce que c’est propre ici, complimenta Darkiros. On dirait que les anthropomorphes sont doués pour le ménage...

A cette remarque, le soldat lâcha un léger grognement avant de se diriger vers le chemin de gauche. Il lança alors d’une voix ferme et sérieuse :

- Restez ici.

Il franchit alors le passage avant de refermer la porte derrière lui, empêchant les jeunes gens de voir ce qu’elle dissimulait. Une fois que le garde fut hors de leur champ de vision, Claus donna un rapide coup de coude à Darkiros.

- Arrête de le provoquer ! s’indigna alors le rouquin. On a déjà eu de la chance qu’il nous laisse entrer !

Avant que l’adolescent n’ait le temps de répondre, la porte sur leur côté se rouvrit. Peu après, le soldat revint au niveau du trio accompagné d’un autre individu. Il s’agissait également d’un anthropomorphe, bien que plus petit que le garde. Il arborait quant à lui une fourrure grisâtre mettant en valeur ses grands yeux bleus. Loin de l’épaisse armure de son semblable, il ne portait quant à lui qu’un haut sans manche constitué d’un léger tissu turquoise ainsi qu’un pantalon de toile de la même couleur.
Il portait en outre au niveau de sa ceinture brune une sorte de bannière blanche sur laquelle étaient tracés plusieurs cercles oranges dessinant une empreinte d’animal simplifiée. Enfin, cet anthropomorphe ne portait pas de chaussures, ses pattes blanches étant en contact direct avec le sol. Son regard candide, ses petites oreilles triangulaires et sa queue remuant légèrement lui donnaient un air plus enfantin. Cet aspect fut accentué lorsqu’il s’adressa aux jeunes gens de sa voix juvénile :

- Bonjour, lança-t-il en souriant amicalement. Mon nom est Diego, je travaille au château. J’ai cru comprendre que vous souhaitiez vous entretenir avec notre seigneur. Suivez-moi je vous prie.

Sur ces mots, le dénommé Diego se dirigea vers les marches se trouvant sur la droite de la salle, rapidement suivis par Lucas, Claus et Darkiros. Du coin de l’œil, ce dernier remarqua que le garde qui les avait accompagnés jusqu’ici continua de les suivre, sans doute dans le but de les surveiller...

Une fois en haut de cet escalier, ils parvinrent à un nouveau couloir construit dans les mêmes matériaux reluisants que le précédent hall. Cependant, à la place d’un mur, la droite du passage était constituée de plusieurs piliers de pierre placés à intervalle régulier, laissant un large espace vide entre chaque colonne qui permettait de voir en contrebas une cour intérieure de forme rectangulaire et au sol sablonneux.
A l’intérieur de celle-ci, deux autres anthropomorphes avaient l’air de se battre. L’un disposait d’une fourrure noire et était équipé d’un plastron métallique ainsi que d’une épée légère qui ne l’empêchaient pas d’afficher un regard hésitant.

Face à lui se tenait un autre bipède bien plus imposant à la majestueuse fourrure jaune complétée autour de sa tête d’une épaisse crinière claire de laquelle ressortaient deux petites oreilles circulaires. Il portait une lourde armure dorée seulement dépourvue de gantelets et de solerets. Au niveau de son cœur était encastré dans cette protection un grand cristal rouge et circulaire. En voyant cela, Darkiros écarquilla légèrement les yeux, affichant un rictus de surprise avant de reprendre son calme habituel. Bien que ne disposant d’aucune arme, cet anthropomorphe affichait un regard fier et assuré, évitant sans mal la lame de son opposant à chacun de ses assauts.

- Et voici notre seigneur Léopold, indiqua Diego avec fierté. Comme vous le voyez, vous ne pouvez pas vous entretenir avec lui dans l’immédiat.
- Il y a un problème ? interrogea Claus d’un air dubitatif.
- Non tout va bien rassurez-vous, rétorqua le canidé bipède. Il est actuellement en train de dispenser une leçon. Régulièrement, beaucoup de jeunes gens tentent d’affronter Léopold en duel. Personne n’a jamais réussi à le battre mais il accepte tous ceux qui ont eu le courage de l’affronter comme nouvelle recrue de la garde de Lotkov.
- Et pourquoi il n’utilise pas d’épée lui ? enchérit naïvement Lucas. Il ne sait pas s’en servir ?
- Bien sûr que si, affirma Diego en riant légèrement. Notre seigneur est le meilleur escrimeur de Lotkov ! Il choisit cependant de laisser une chance à son adversaire en se battant à mains nues.
- Non.

Tous se tournèrent alors vers Darkiros, qui venait de prononcer ce mot. Les deux enfants furent alors surpris de voir le regard sérieux qu’avait l’adolescent. Celui-ci était en effet en train de fixer le combat, observant les moindres mouvements de chacun des deux combattants avec une attention que Claus et Lucas ne pensaient jamais voir chez cet individu dont le visage était d’habitude toujours marqué par un sourire narquois ou un air de désinvolture.

- Au contraire, poursuivit le phytokinésiste d’une voix toujours aussi froide. En ne se battant pas avec une épée, il met toutes les chances de son côté.
- Comment ça ? questionna Lucas.
- Regardez son adversaire...

Curieuses, toutes les personnes présentes observèrent le jeune anthropomorphe qui faisait face à Léopold. Celui-ci tremblait légèrement, tenant maladroitement son épée. Il prenait en outre un léger temps avant chacune de ses offensives, laissant largement le temps à son adversaire d’anticiper le moindre de ses coups.

- C’est vrai qu’il a l’air hésitant quand il attaque, commenta alors Claus.
- Parce qu’il l’est, reprit sérieusement Darkiros. Ses gestes sont malhabiles et peu assurés à cause de cet avantage.
- Je ne vois pas où vous voulez en venir, murmura Diego en croisant les bras d’un air pensif.
- C’est simple, sa cible est désarmée alors que lui dispose d’une arme mortelle entre les mains. Il ne souhaite pas éliminer ou même seulement blesser quelqu’un ne pouvant répliquer, a fortiori le seigneur du village qui est sûrement aimé et respecté par tout le monde, lui compris. Il est supposé se battre mais la simple optique de la victoire l’effraie. Il perd tous ses moyens et ne représente donc pas de réelle menace pour son adversaire.

Jetant un regard aux deux anthropomorphes qui se trouvaient à leurs côtés, l’adolescent passa sa main dans les cheveux avant de lancer d’une voix toujours aussi calme et posée :

- Cela ne signifie pas que votre seigneur manque de force. Au contraire, une telle stratégie serait inutile face à un adversaire plus fort que soit. Cependant, en laissant son opposant se battre avec une épée tandis que lui ne le fait pas, il met toutes les chances de son côté.

Suite à l’explication du phytokinésiste, un silence gênant s’instaura. Il fut cependant rapidement brisé par Diego qui se racla la gorge avant de lancer :

- B... Bon, continuons notre chemin, je vais vous mener à une salle où notre seigneur viendra vous rencontrer une fois cette session terminée. Veuillez me suivre.

Commençant à avancer dans le couloir, le canidé au pelage gris fut rapidement suivi par Lucas et Claus. Néanmoins, au bout de quelques pas, ils constatèrent que Darkiros ne les suivaient pas. Celui-ci était en effet resté sur place, continuant d’observer l’affrontement qui se déroulait en dessous d’eux.

- Tu ne viens pas ? questionna le blondinet d’un air intrigué.

Affichant un léger sourire désabusé, l’adolescent plaça ses mains dans ses poches, tournant le dos aux deux enfants.

- Non, lança-t-il calmement. J’ai vu ce que je voulais voir...
- Si vous comptez sortir je vous accompagnerai jusqu’à la sortie du village, affirma fermement le garde.
- Comme c’est généreux de votre part, rétorqua Darkiros en affichant un sourire narquois.

Sur ces mots, l’adolescent se dirigea vers les escaliers qu’ils avaient empruntés pour arriver à l’étage, suivi de près par le soldat...

- Il va finir par se frapper par un garde lui, soupira Claus en croisant les bras.
- Tu crois qu’on devrait aller avec lui ? questionna Lucas, inquiet.
- Mais non c’est bon, il s’en sortira très bien tout seul.

Après ce léger échange, les deux enfants indiquèrent à Diego qu’ils pouvaient reprendre le chemin avant que celui-ci ne se remette en route...

...

Darkiros, une fois sorti de Lotkov, décida de s’éloigner du village afin de se retrouver un peu seul. Partant vers le Sud, il parvint à l’orée d’un bois qui s’étendait non loin de la montagne où avaient été construites les habitations.
Il repensait au seigneur du village, Léopold... L’énergie qui émanait de cet individu et tout particulièrement du joyau rouge qu’il portait sur son armure... Il n’y avait aucun doute possible qu’il avait eu face à lui un autre Gardien : sa prochaine cible...

- La Dame du Lac avait choisi de vivre isolée de toute civilisation pour protéger la Lazulite Bleue, murmura-t-il pour lui-même. Elle était presque une légende urbaine...

Le Gardien de la Forêt se mit alors à penser au combat qu’il avait pu observer précédemment. Même si sa future cible n’avait pas montré la moindre part de son pouvoir, c’était un énorme avantage d’avoir eu l’occasion de le rencontrer avant... Toutefois, il lui faudrait sans doute s’adapter à un style de combat totalement différent. Cette fois, il devait s’apprêter à affronter un épéiste...
Calmement, il tendit son bras droit vers l’avant. Au niveau de sa paume ouverte apparut alors un tracé de lumière verdoyante.

- Ce Gardien dispose d’un peuple qui doit lui être fidèle et même d’une garde personnelle. Ce sera beaucoup plus difficile...

Soudain, l’énergie lumineuse se dissipa, laissant place à une épée que saisit aussitôt Darkiros. L’arme disposait d’un fin manche cylindrique recouvert d’une corde rouge permettant de faciliter la prise. Elle disposait en outre d’un pommeau constitué d’un petit cristal vert semblable à une émeraude. De surcroît, la garde de l’épée n’était pas perpendiculaire au reste de l’arme mais orientée à 45 degrés vers la lame, disposant de plusieurs pointes sur ce côté ainsi que d’une petite gemme verte sur l’une des deux parties de la garde. Cette dernière ressemblait ainsi à une tête de dragon. Enfin, sa lame, à double tranchant et plutôt courte, était la partie la plus basique de l’arme, bien que forgée en un métal vert foncé au niveau de l’extrémité et d’une matière de la même couleur mais brillant d’un éclat plus clair vers l’axe central.
D’un geste vif, le phytokinésiste rabattit violemment l’épée nouvellement invoquée sur le côté, fouettant le vent en un léger bruit de taillade. Bien que satisfait d’être parvenu à générer son arme, Darkiros affichait un air sérieux, sachant pertinemment ce qui l’attendait...

- ... De l’éliminer...

Très bon chapitre comme d'habitude.

Il y a juste un truc qui m'a dérangé, mon chien s'appelle Diégo... .

"Il va finir par se frapper par un garde lui, soupira Claus en croisant les bras.", cool, si il se frappe tous seule (je blague bien sûr, me taper pas).

Et le chien dans le roman Kaïken aussi s'appelle Diego.

Ouais mais c'est Claus il sait pas très bien parler.

Le 17 juillet 2016 à 16:32:23 VG-tal a écrit :
Il y a pas de quoi être fier...

Si

Le 18 juillet 2016 à 15:20:07 VG-tal a écrit :
Et le chien dans le roman Kaïken aussi s'appelle Diego.

Ouais mais c'est Claus il sait pas très bien parler.

Chacun ses référence, moi qui choisit le nom de mon chien à 7 ans (qui viens sas doute de Diégo de Dora l'exploratrice) et toi un livre qui parle d'un sériel killer qui éventre des femmes enceinte de 9 mois pour tuer leur fils, chacun son style (oui, j'ai était chercher de quoi parlé le livre) ... .

Au moins ça prouve que Diego est un bon nom pour un chien.

Mais sinon je te le recommande, c'est un très bon livre.

Le 18 juillet 2016 à 23:53:36 VG-tal a écrit :
Au moins ça prouve que Diego est un bon nom pour un chien.

Mais sinon je te le recommande, c'est un très bon livre.

Perso, j'ai jamais essayé de lire de livre dont le thème principale est de poursuivre des serial killer, je lis plutôt du fantastique.

Comme quoi, tous est lié, les chiens vont aidaient les chats à dominer le monde!

"j'ai jamais essayé de lire de livre dont le thème principale est de poursuivre des serial killer"
Tu en parles comme si les romans policiers étaient des trucs horribles...

Le 19 juillet 2016 à 13:16:34 VG-tal a écrit :
"j'ai jamais essayé de lire de livre dont le thème principale est de poursuivre des serial killer"
Tu en parles comme si les romans policiers étaient des trucs horribles...

Non pas spécialement mais lire à 0H00 des histoire de meurtre, c'est pas hyper joyeux.

Pourquoi forcément à minuit ?

Le 20 juillet 2016 à 10:04:23 VG-tal a écrit :
Pourquoi forcément à minuit ?

Parce que minuit c'est l'heure des zombies

Mince!

Je me suis absenté quelques temps et je me rends compte que je dois rattraper 5 pages. Désolé si je n'ai pas prévenu, je reviens une fois que j'ai tout lu et que je suis disponible. C'est parti pour la lecture!

"je me rends compte que je dois rattraper 5 pages. "
C'est la faute de joueur.

Le 20 juillet 2016 à 10:04:23 VG-tal a écrit :
Pourquoi forcément à minuit ?

Car je lis entre 22H00-23H00 et 00H00-1H00 (voir plus mais que en vacance).