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A-San A-San
MP
Niveau 10
19 janvier 2020 à 22:05:50

Bonsoir à toi. Petit commentaire pour te dire que je commenterai ton texte demain dans la matinée (tu recevras un mp dès que je l'aurai commenté ne t'inquiète pas).

A bientôt sur le topic

Pseudo supprimé
Niveau 10
19 janvier 2020 à 22:14:56

Le 19 janvier 2020 à 22:05:50 A-San a écrit :
Bonsoir à toi. Petit commentaire pour te dire que je commenterai ton texte demain dans la matinée (tu recevras un mp dès que je l'aurai commenté ne t'inquiète pas).

A bientôt sur le topic

Merci de me faire cet honneur :-)

CaramelSolide CaramelSolide
MP
Niveau 6
20 janvier 2020 à 12:32:24

C'est absolument magnifique Henry James, j'aime beaucoup ta patte.

CaramelSolide CaramelSolide
MP
Niveau 6
20 janvier 2020 à 12:36:21

Je ne suis vraiment pas d'accord avec A-San, d'ailleurs ça m'étonne de t'entendre dire que tu lis peu, il y a une telle justesse et une telle sensibilité dans ton texte. C'est très à fleur de peau et du coup hyper sincère, je pense que le fait que ce soit autobiographique t'aide vraiment à te mettre dans cet état de nudité. Au fond c'est ça qui est intéressant quand tu écris sur toi-même, et pas tellement le contenu.
En fait ça me fait penser à certains passages de mon journal, je me retrouve pas mal dans ta façon de parler de toi-même.

A-San A-San
MP
Niveau 10
20 janvier 2020 à 12:50:09

Le 19 janvier 2020 à 21:14:37 HenryJames a écrit :
Extraits de mon autobiographie que j'ai reprise aujourd'hui. C'est pas tant que ça m'intéresse de parler de ma vie, mais ça me donne une matière première.
Evidemment, je suis avide de conseils et d'impressions. Je suis pas un grand lecteur ni un grand écrivant.

....................

Qu'on ait été chouette ou tordu,
Avec les ans tout est foutu

(Léo Ferré, Vingt ans)

[...]

A vingt ans, je me trouve à l'embrasure de la porte vitrée, faisant face au jardin, et j'ai toute cette aventure malheureuse derrière moi. Une jeunesse éparpillée comme un dripping burlesque mal exécuté par un clown fatigué. Le numéro de toute une vie, déjà balayé ; barbe-à-papa imbibé sur les flyers piétinés ; morceaux de cheveux perdus, orphelins d’un crâne nu synthétique, porté pour les grands soirs. C’était grotesque, c’était un ratage, ça les a bien fait rire.
Le chapiteau dressé encore un temps, abritait la dépouille :
Un an de solitude, la création d’un nouveau numéro : « Il est devenu fou ! »

[...]

Mon premier emploi, cette année-là, fut de scanner des colis dans un entrepôt et d'appeler les clients pour leur demander quand ils pouvaient réceptionner leur article. C'était à Bobigny, assez loin en bus de chez moi, et pour seulement deux heures par soir. La journée, je la passais à dessiner et vers dix-sept heures je partais travailler.

A cette époque je parlais avec Joana par texto. Elle me disait qu'elle n'était plus amie avec ses camarades de lycée. Je me sentais alors plus intime avec elle : moi non plus je parlais plus aux autres. Joana vivait à Bobigny, c'est pour ça qu'on s'était reparlé : je l’avais prévenue de mes voyages, mes petits moments de vie sur son territoire — mais oui, comme si elle régnait sur toute la ville ! Quand je passais dans ce quartier industriel le soir, j’avais ce sentiment paradoxal, cette tristesse refoulée comme un glaire ravalé, de me sentir, donc, plus proche d’elle qu’à l’époque du lycée, et en même temps totalement perdu dans cette obscurité, entouré de ces hauts murs de bétons sans fenêtre, sans vie — en tout cas sans elle. On a arrêté de se parler définitivement à ce moment-là. Il faisait trop sombre de toute façon et nos voix respectives s’étaient paumées dans la banlieue. Une correspondance qu’on avait fini par laisser parler toute seule, sans l’un sans l’autre ; une dépouille : des restes de gestes de ping et de pong quand les points ne sont plus comptés. Les pigeons picoraient nos voyelles, les consones restaient pendues sur les câbles électriques.

Bonjour à toi. Blabla habituel, je ne possède pas la vérité ultime, je me considère encore comme un débutant donc j’estime ne pas pouvoir faire des remarques sur des choses très précises et très techniques, mon commentaire portera donc sur le texte dans sa globalité. Je m’excuse d’ailleurs par avance, si tu peux te sentir blesser par une de mes remarques, ce n’est clairement pas mon but.
Alors, par les dieux ça va être compliqué. Concrètement, ce n’est pas une catastrophe, c’est même plutôt bon, on a de bonnes idées, mais à côté on a un léger manque de maitrise accouplé à une simplicité étrange à certains moments qui contraste avec le reste (autrement dit, les problèmes de ton texte sont les moins faciles à expliquer).

Tu as du potentiel, mais surtout tu as de bonnes idées, en revanche j’ai trouvé que tu les exploitais trop comme si tu ne savais pas où t’arrêter. Par exemple, dans ta première partie, j’ai beaucoup apprécié cette idée clownesque pour résumer tes vingt premières années en ce bas monde, c’est une très bonne métaphore, mais pourquoi par les dieux elle a dû durer si longtemps (ce que je veux dire c’est qu’elle me parait trop étirée sur la longueur, quand tu as rajouté le passage en parlant des cheveux et du crâne, j’ai trouvé que ça durait vraiment trop longtemps en plus de ne pas être très clair, tu aurais dû t’arrêter avant). Chose qui me permet d’enchainer sur le deuxième problème, la régularité du style. Concrètement, il y a un truc dans ta manière d’écrire qui ne passe pas quand tu passes d’une phrase plus complexe à une phrase plus simple. C’est difficile à expliquer, mais j’ai réellement ressenti un énorme contraste entre la fin de ta première partie et le début de la deuxième (je me demandais même si je ne lisais pas autre chose). Comprends-moi bien, je ne t’interdis pas de faire des phrases simples, mais il te manque le truc pour que le tout cohabite dans une forme d’harmonie, parce que là le contraste est vraiment flagrant. Et ce truc qui te manque, tu l’acquerras qu’avec le temps et l’expérience.

Tu as du potentiel, ne lâches rien ET SURTOUT LIS (je sais que ce conseil peut paraitre bête, mais ça AIDE VRAIMENT à progresser).

À bientôt sur le topic.

A-San A-San
MP
Niveau 10
20 janvier 2020 à 12:52:31

Le 20 janvier 2020 à 12:36:21 CaramelSolide a écrit :
Je ne suis vraiment pas d'accord avec A-San, d'ailleurs ça m'étonne de t'entendre dire que tu lis peu, il y a une telle justesse et une telle sensibilité dans ton texte. C'est très à fleur de peau et du coup hyper sincère, je pense que le fait que ce soit autobiographique t'aide vraiment à te mettre dans cet état de nudité. Au fond c'est ça qui est intéressant quand tu écris sur toi-même, et pas tellement le contenu.
En fait ça me fait penser à certains passages de mon journal, je me retrouve pas mal dans ta façon de parler de toi-même.

Chacun son avis, puis comme je le dis à chaque fois je ne possède pas la vérité universelle, et je pense que c'est bien plus utiles aux gens d'avoir plusieurs avis sur leurs extraits au lieu d'avoir en permanence uniquement le mien

A-San A-San
MP
Niveau 10
20 janvier 2020 à 12:54:30

Droovert je m'occupe de toi ce soir. Désolé pour l'attente.

Julien-Gracq7 Julien-Gracq7
MP
Niveau 8
20 janvier 2020 à 13:09:31

HenryJames :

Pour ma part j'aime beaucoup. Il y a de la voix dans ton texte, celle d'un homme qui rumine quelques pensées fugitives sur son expérience passé, le tout exprimé comme par bribes d'impressions, de petits jugements et de nombreuses omissions. C'est un regard maussade et brumeux sur le passé, qui témoigne d'un présent qui n'est sans doute pas moins opaque.
Pour le dire vulgairement, le texte a de la gueule. A voir dans la durée si tu parviens à poursuivre ainsi sur un long texte.

Pseudo supprimé
Niveau 10
20 janvier 2020 à 15:25:07

Dis donc, merci à vous trois, je m'y attendais pas.

A-San
Merci pour cette implication que tu mets dans la critique. Je suis rassuré aussi parce que je suis d'accord avec tout, ou presque, ce que tu relèves. Je me permets d'expliquer ce qui fait que ces extraits sont inégaux et pas vraiment assortis :

J'ai repris un texte de 10 000 mots que j'avais écrit l'année dernière sans aucune intention littéraire. Je m'étais simplement imposé comme exercice d'écrire tout ce dont je me souviens de mes 19 à 20 ans, dans une démarche analytique et aussi pour voir si des souvenirs, des pensées, des émotions, des liens allaient en ressortir, des micro souvenirs que j'avais oubliés. Hier j'ai relu, pour voir ce que je pouvais en faire, et j'ai développé deux passages ("à l'embrasure de la porte vitrée" et "Bobigny, Joana, le quartier industriel").
Mais j'ai laissé intact les autres passages (d'où les [...] assez longs que j'ai pas mis ici). Alors je me retrouve avec des passages où les impressions de l'époque sont développées comme des envolées poétiques, et le reste est juste une succession d'informations, de contextualisation, sans aucune poésie, sans aucun intérêt pour un lecteur.

C'était pour me remettre dans le bain. En parcourant mes 20 pages, je me dis maintenant que c'est mieux que j'abandonne ce texte, pour choisir des moments de ma vie, même minuscules, dans lesquels je pourrais replonger, comme les deux passages postés ici.

" j’ai trouvé que ça durait vraiment trop longtemps en plus de ne pas être très clair" : alors je me disais bien que c'était peut-être pas clair (ça je prends note), que je m'emportais trop, mais ça je ne le changerai pas par contre. Enfin en tout cas actuellement, c'est quand je me permets de m'emporter sur une impression que je vois l'intérêt et le plaisir de l'écriture.

.......................

CaramelSolide
Woah ça me touche. On peut lire ici ce que t'écris dans ton journal ?
Je lis pas tellement non, mais je lis quand même un peu. Je pense que je suis surtout influencé par Léo Ferré, Bernard-Marie Koltès, Richard Brautigan et Lana del Rey. J'ai pas beaucoup de références.

.........................

Julien-Gracq7
T'as tout compris, bonne analyse ! Merci bien. J'ai jamais écrit de texte plus long que trois ou quatre pages par contre, c'est tout le problème.

...................

Merci pour vos impressions, ça m'aide.

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
20 janvier 2020 à 15:57:50

Arthur tira sur la cigarette, jusqu’au filtre. Le gout amer emplit sa bouche. Dépité, il lança le mégot incandescent vers un cendrier. Qu’il manqua. Il grogna. La place était grande, long rectangle de pelouse grillée que protégeait quelques acacias rachitiques. Le cendrier paraissait ridicule, incongru. Un peu comme sa présence, ici, dans la lumière crue du matin. Il se retint de rire.
Le cabinet ne devait ouvrir qu’à dix heures, mais déjà, plusieurs patients se présentaient à la porte. Des habituels, qu’il connaissait bien. Arthur resta encore quelques instants face au grand vide de la Faille, prenant soin de ne lancer aucun regard vers eux. Car alors, la journée commencerait. Et ce ne serait plus que cela : la valse des consultations, des malades à recevoir, ausculter, diagnostiquer, et si possible, traiter. Etre médecin ne l’enchantait guère plus depuis de longues années. Mais cela payait bien, et même très bien, les factures.
Il ferma les yeux. Au loin, bien en dessous du Plateau, au beau milieu de la Faille, à distance raisonnable de la paroi verticale des grandes falaises lisses comme du verre, les oiseaux lyres planaient. Lentement, leur chant emplirait l’espace contraint, formidable caisse de résonnance de leurs vocalises. La saison des amours. Une plainte joyeuse et mélancolique, des trilles qui laissaient à deviner l’immensité de la Faille. Une porte vers un ailleurs. Vers la Mer. L’horizon sans fin, mille mètre plus bas.
Désert. Falaises. Jungle. Mer. Une géographie à l’emporte-pièce, sans nuance. Quelque chose d’irréel dans la topographie du lieu. Seule la ville venait perturber cette dynamique inhumaine.
La chaleur écrasait déjà la place. Les pourpres de l’aurore s’accrochaient encore aux longs traits horizontaux du Plateau, loin vers l’infini de l’horizon. La Faille restait baignée de la pénombre et de la fraicheur nocturne, qui remontait au pied de la ville. Le désert, lui, se drapait doucement de ce voile torride qui déformait tout. Si l’on prenait le temps de regarder vers l’astroport, longue dalle de béton zébré de fissures, le groupe radar de la Grande Doline semblait ne plus tenir en place. Par la rue de la Fondation, la vue depuis la place fondait droit dessus. Arthur aimait souvent à regarder cette construction diaphane, dans l’air du midi, quand le soleil obligeait l’habitant moyen de Port-Sacramento à se cloitrer chez lui. Il n’y avait plus personne. Que la fournaise, la lumière, la rue, les antennes lointaines, et lui. Il pouvait, l’espace d’un instant, se croire, s’envisager seul. Sans la constellation des relations humaines. Sans la poix visqueuse de son histoire.
Il songeait à retourner à la Grande Doline depuis près de dix jours. Au bord d’étendu d’eau tiède, quelques constructions sommaires, qui tenaient presque du bricolage hasardeux. Une cabane à lui. Personne n’osait venir le déranger là-bas. A trois kilomètres des Limites. A portée de vue. Juste assez pour narguer, et se réjouir du silence. Oui, ce soir, pourquoi pas… Il suffisait d’y aller une heure avant la tombée de la nuit. Dans l’eau claire, la chaleur du désert s’estompait. Et la nuit venue, la morsure du froid pouvait reprendre ses droits. Sur la terrasse, la vue s’ouvrait sur l’astroport. Pas de transports la nuit : on pouvait y dormir en paix, jusqu’à l’aube.
- Arthur ?
Le terminal com’ lui rappela avec déplaisir que la journée n’avait pas encore commencé. La voix chaude, presque râpeuse, de la secrétaire, le rattrapa dans ses rêveries.
- Oui, Maria ?
- Madame Pacho voudrait un rendez-vous avant midi.
- Et il reste des créneaux ?
- Non.
Il soupira.
- Mets là à midi. Je mangerais sur le pouce.
- Tu es sûr ?
- Oui. De toute façon, ça ne changera pas du programme habituel. Ce sera vite expédié.
A l’autre bout de la ligne, il entendit son rire, discret, profond. Il songea que, sans doute, elle ne regardait depuis son bureau, à travers les vitres qui se couvraient lentement de la poussière rouge du Plateau. Une silhouette face au soleil du matin. Une silhouette instable.
- Tu sais Arthur, tu as le droit de dire non.
- C’est son seul plaisir.
« Et puis, elle paye à chaque fois. Sans délai. Sans passer par la Mutualité. », pensa-t-il.

Message édité le 20 janvier 2020 à 15:58:43 par --crazymarty--
CaramelSolide CaramelSolide
MP
Niveau 6
20 janvier 2020 à 17:59:46

Henry :d) Koltès fait aussi partie de mes références ! :oui:
Pour ce qui est de mon journal, je n'ai rien posté sur le forum, c'est très personnel et j'hésite un peu à me dévoiler à ce point. À voir, peut être que je mettrai quelques extraits

Revoltin Revoltin
MP
Niveau 9
20 janvier 2020 à 18:44:43

Marty : wow. Le style est precis, chirurgical. Pro. Avoir comment tu te debrouilles et si tu n'es pas trop bavard dans ta narration.

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
20 janvier 2020 à 18:48:59

Le 20 janvier 2020 à 18:44:43 Revoltin a écrit :
Marty : wow. Le style est precis, chirurgical. Pro. Avoir comment tu te debrouilles et si tu n'es pas trop bavard dans ta narration.

Danke.

Pseudo supprimé
Niveau 10
20 janvier 2020 à 19:16:16

Le 20 janvier 2020 à 17:59:46 CaramelSolide a écrit :
Henry :d) Koltès fait aussi partie de mes références ! :oui:
Pour ce qui est de mon journal, je n'ai rien posté sur le forum, c'est très personnel et j'hésite un peu à me dévoiler à ce point. À voir, peut être que je mettrai quelques extraits

En attendant le synopsis fantastique est prometteur.

CaramelSolide CaramelSolide
MP
Niveau 6
20 janvier 2020 à 20:37:40

Hé, cimer :hap: il est né des suites d'une peine de cœur :-( Le seul problème ces derniers temps c'est que je suis submergé par mes études donc c'est chaud chaud pour trouver du temps

A-San A-San
MP
Niveau 10
20 janvier 2020 à 21:14:01

Le 20 janvier 2020 à 10:24:38 Droovert a écrit :
Je tendis mon bras pour me saisir de l’objet. Oh que celui-ci était lourd... On ne s’en rend vraiment compte que lorsqu’on s’en saisit. J’observai un instant l’outil, avant de poser mon regard sur le rhapsode. Chargée, l’arme était chargé, il me suffisait à présent de la pointer sur lui, de viser, et de presser la gâchette. Un bruit sourd, un trait de fumée, et le corps de celui qui jadis était se couchera au sol, sa cervelle explosée. C’était simple comme bonjour non ?

D’autant que quoi qu’il puisse avoir été, il n’était plus un homme aujourd’hui, rien qu’une marionnette cadavérique faisant office de réceptacle pour un parasite.

[...]

Cette fois-ci, la voix était celle de mon père. Il me fallait agir, maintenant. Bon sang, ma main tremblait tellement... je me saisi le bras avec force, comme pour lui intimer de se calmer. Je redressai alors le canon, avant de fermer un oeil. C’est comme au stand de tir... Maman m’a toujours dit que j’étais un fin tireur, et elle même était sacrément forte. Il me suffisait de presser cette détente. Je pris une dernière respiration, emplissant mes poumons avant d’expirer lentement. Une première balle, je manquai ma cible. La deuxième fit mouche, elle. Un coup de tonnerre, un bruit grotesque, comparable à celui d’un abricot trop mûr qui se détache de son arbre pour s’écraser au sol, un son sourd, enfin, celui d’un corps qui s’effondre pour ne jamais plus se relever. Le rhapsode gisait à deux mètres du mur, les bras en croix. Sa jambe droite bougeait encore, parcourue de sursaut. C’était peine perdue cependant, mon père me l’avait expliqué nombre de fois. Le parasite s’installait dans le cerveau, chef d’orchestre de tout notre corps. Si celui-ci était trop endommagé, plus jamais le cadavre ne pourrait se relever. Je repris mon souffle, m’accordant un instant de repos, laissant mes yeux se reposer, paupières closes. Le recul de l’arme avait manqué de me faire tomber.

Bonjour à toi. Blabla habituel, je ne possède pas la vérité ultime, je me considère encore comme un débutant donc j’estime ne pas pouvoir faire des remarques sur des choses très précises et très techniques, mon commentaire portera donc sur le texte dans sa globalité. Je m’excuse d’ailleurs par avance, si tu peux te sentir blesser par une de mes remarques, ce n’est clairement pas mon but.
Un petit texte ma foi sympathique sur lequel je n’aurais pas grand-chose à dire (car entre autres je suis juste en train de mourir littéralement de fatigue), même s’il n’est pas épargné de défaut. En vrac, j’ai noté quelques répétitions qui rendent les phrases lourdes. Le ton quant à lui (même si je n’en suis pas fan) se marie plutôt bien au style (cependant, je trouve que certaines tournures peuvent ne pas correspondre à l’ambiance installée/ton). Malheureusement, je ne vois pas trop quoi rajouter. À voir si sur un texte plus long tu pourrais réussir à gérer le ton et l’ambiance.

À bientôt sur le topic.

A-San A-San
MP
Niveau 10
20 janvier 2020 à 21:14:43

Marty, je commente ton texte demain matin (désolé, il faut que j'aille urgemment dormir)

Pseudo supprimé
Niveau 10
20 janvier 2020 à 21:22:27

Le 20 janvier 2020 à 20:37:40 CaramelSolide a écrit :
Hé, cimer :hap: il est né des suites d'une peine de cœur :-( Le seul problème ces derniers temps c'est que je suis submergé par mes études donc c'est chaud chaud pour trouver du temps

Ben tu peux la remercier, t'en es à où dans ce récit ?
Moi c'est l'inverse, avoir tout le temps que je veux depuis un certain temps et aucune contraintes ça m'empêche d'écrire ; je sens que l'eau a stagné et que je peux rien en faire :(

Julien-Gracq7 Julien-Gracq7
MP
Niveau 8
20 janvier 2020 à 21:55:58

Suite au lancement du concours folio, il m'est venu l'idée de me lancer dans un ouvrage de fantasy correspondant au thème "mille et une voix".
Sachant que je ne connais rien du genre, j'ai opté pour une narration qui en la matière me convenait, en mimant le récit raconté par un chroniqueur et admirateur du héros... Avec bien sûr un narrateur caractérisé, qui émet des jugements, qui invective le lecteur, et qui grossit le trait parfois. Je me suis dit que ce serait captivant, mais je ne sais si le genre le tolère bien... Bref, voici le début :

"Avant-propos :

En l'an de grâce 1144, furent proclamés séditieux, par décret royal, les écrits de celui que l'on nomme injustement le Naïadéen, du nom de cette race maudite d'hommes-poissons, qui aiguise ses épieux dans les contrées sauvages du Midwest. Sa majesté royale, fils de feu Rupert le Grand, sur les mauvais conseils de perfides ensorceleurs, ordonna que cesse la parution des oeuvres suivantes : "La ballade des morts" et "Le chant des peuples". Ces poèmes, chefs d'oeuvres de notre temps, pleinement dédiés à la dignité de l'homme, ne doivent pas tomber dans l'oubli à cause de la frénésie des censeurs et de l'incendie des autodafés. J'en appelle, lecteur, à ta raison, et t'invites, si ce n'est déjà fait, à te munir d'une édition ancienne, encore en circulation, d'une de ces oeuvres.

Quant à moi, ton humble serviteur, pour l'heure, je te présente cet ouvrage, modeste composition réalisée par mes soins, en l'hommage d'un homme sur lequel on a tant médit.

Prologue :

Le livre que tu t'apprêtes à lire a pour objet la vie et les faits de mon maître, de mon grand ami, illustre voyageur et poète, bon camarade des hommes et grand compagnon de beuverie. Ces dernières années, il fut dit tant de choses vilaines ou inexactes à son propos, que je me dois, ici, de rétablir la vérité à son sujet, dans cet ouvrage rédigé par la plume d'un acteur des évènements. Je t'invite, ami, à te munir d'une grande choppe de bière et d'un gros plat de fromage. Car c'est le coeur en joie que se lit cette histoire, cette histoire qui parle de voyage et de poésie, des espoirs et de la beauté d'un homme, du plus bel homme qui fut.

Je décrirai sa vie succinctement à travers les évènements marquants auxquels il prit part, sans omettre pour autant les autres chapitres de son existence, dressant un vaste tableau d'ensemble constellé de petites scènes détaillées, à la manière d'un chroniqueur de jadis.

Nous remontons à l'origine de sa légende en l'an de grâce 1104, très exactement, où le brave comte de Hampton prépare un grand festin, en l'honneur de sa dame ayant accouché d'un charmant enfant aux yeux d'azur, qui fut nommé Erick, en hommage à son grand-père, glorieux homme de guerre s'il en est. Cet Erick, fils de Hampton, est bien celui que l'on affuble du sobriquet grotesque de Naïadéen ! Lecteur, figure-toi ce tout petit enfant, à la chair rose et aux petites tiffes blondes qui lui poussent sur la tête... Il n'a bien évidement aucune parenté avec ces pauvres monstruosités aquatiques ! Soufflete, je te prie, le premier imbécile qui te dira le contraire !

L'après-midi qui suivit l'accouchement, le petit être fut présenté aux habitants de Hampbow, rassemblés en masse sur la place d'arme de la cité. Je me souviens d'y avoir assisté, je trainais alors quelques cinq printemps derrière moi, et n'étais pas plus haut que trois pommes. Des épaules de mon père, je pus admirer cette scène charmante, d'un père brandissant son nourrisson au ciel, comme le plus grand don des Dieux, sous les clameurs d'une assemblée en délire. Une nuit de festivités fut décrétée par les autorités, les hommes banquetèrent longtemps dans les artères principales de la cité, et l'on dit même que le comte fit servir pour ses citoyens, des langues de squale et de l'alcool de petites baies rougeâtres, que l'on trouve en des contrées lointaines... des mets d'exceptions même à la cour du roi."

CaramelSolide CaramelSolide
MP
Niveau 6
20 janvier 2020 à 22:24:17

Henry :d) j'ai écrit les deux tiers du premier jet, ça fait une soixantaine de pages. Il faut que je me dépêche de terminer ce jet, après pour la réécriture c'est moins grave si ça traîne.

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