Chapitre 25

Cela faisait maintenant trois jours que le groupe d'Ismeril avait quitté Eldenroot, ils se dirigeaient désormais vers Vercors où ils prendraient un bateau en direction de l'Archipel de l'Automne afin de rejoindre Havrebrume. Lorsqu'ils avaient ramené les prisonniers, il s'était avéré que le bandit qui était resté silencieux tout le voyage était l'assassin de la famille du Duc de la ville. Ce dernier avait tenu à les rencontrer en personne afin de les remercier, la récompense avait été tellement élevée qu'Ismeril avait alors assez d'argent pour payer le mage Alastor.

La fin de la journée pointait son nez, le soleil couchant teintait le ciel d'orange et de rose et la petite ville de Plantefeuille se dessinait sur le haut d'une colline. Une patrouille ayant terminée sa ronde passa la grande porte en bois en même temps qu'eux. Ils portaient d'énormes et ridicules armures argentées et roses. Ismeril se retint de rire en imaginant les hommes traverser la forêt avec un tel encombrement. Le garde le plus haut gradé salua le groupe et s'informa sur la raison de leur venue.

- Vous êtes mercenaires ? demanda l'homme en observant les armes de chacun.

- Chasseurs de prime, le rectifia Ismeril.

- Une piste vous a mené ici ?

- Non, nous voyageons simplement.

- Ah vous prenez des vacances, dit l'homme en se grattant la barbe.

- En quelques sortes oui.

- Eh bien ! Vous en avez de la chance, j'aime mon boulot mais j'aimerais parfois avoir plus de repos.

- Avec une telle armure sur le dos vous devez vous épuiser rapidement, intervint Ciran, pourquoi ne pas en porter de plus légères ?

- La Dame l'a ordonné, tous les gardes portent la même armure. Elle dit que nous représentons ses forces et donc, nous devons être à son image : élégants, imposants et raffinés.

- Je comprends mieux, répondit Ciran, à part ça quelle taverne est réputée pour être la meilleure ?

L'homme réfléchit un instant puis sourit.

- Aux Délices d'Anglia, c'est la seule taverne de la ville mais elle est très bien. De plus les « délices » ne concernent pas seulement la cuisine d'Anglia, elle peut aussi fournir des filles à ceux qui y mettent le prix.

- Merci l'ami, la nuit tombe nous devrions y aller.

- Bonne soirée oh.. votre tatouage !

- Oui ?

- D'étranges personnes étaient à votre recherche, ils connaissent ce tatouage, à votre place j'essaierai de les éviter. Ils sont partis vers Eldenroot il y a une semaine.

Ismeril acquiesça et le groupe était prêt à repartir lorsque l'homme les apostropha.

- Au fait ce soir La Dame va parler, elle tient à parler au peuple une fois par semaine. Vous devriez y aller elle est splendide.

- Nous n'y manquerons pas, répondit Ciran en se détournant.

La nuit était tombée et des milliers d'étoiles emplissaient le ciel noir. L'auberge était située dans le centre ville, près du Palais de La Dame. Les citoyens que le groupe croisaient étaient toujours souriants et courtois, contrairement aux citadins des capitales et autres grandes villes. Les femmes rougissaient et gloussaient lorsque Ciran leur souhaitait une bonne soirée à sa manière. C'était un romantique et un très bon acteur en plus d'être une fine lame.

Une fois entrés dans la taverne ils commandèrent quatre bières fraîches et s'installèrent en terrasse où l'air était frais et agréable. Sajiar remarqua que quelque chose dérangeait Ismeril et Ciran et leur demanda quoi.

- Il n'y a qu'une taverne dans une ville tout de même assez grande, répondit Ismeril en jouant avec quelques gâteaux pour l'apéritif, et elle n'est même pas bondée.

- Peut être encore un désir de La Dame, dit Luu, elle a l'air d'être une étrange femme.

- Une folle oui, rétorqua Sajiar.

- C'est fort probable, acquieça Ciran, et si on prenait un repas ? Vous avez pas faim vous ?

Tous acquiescèrent et Ismeril se dévoua pour aller commander. Il s'installa au bar, à côté d'un Orque en robe de voyage rouge et verte puis commanda. L'homme se tourna vers Ismeril et entama la conversation.

- Vous non plus vous n'êtes pas d'ici ?

- Non nous passons simplement, avec trois amis. Et vous que faîtes vous ici ?

- Je suis aussi de passage, mon nom est Shadak, déclara-t-il en tendant sa main à Ismeril.

- Ismeril, répondit ce dernier en attrapant la main de l'homme.

Shadak regarda ensuite l'homme barbu face à lui avec un regard interrogateur.

- Êtes-vous un mage mon ami ?

- Je maîtrise bien la magie mais je ne me qualifierais pas de mage, et vous ?

- Moi si, j'ai étudié dix ans à l'Académie de la Cité Impériale puis j'ai enseigné cinq ans à Fortdhiver et huit ans à Hauteroche. J'ai donc une certaine sensibilité à la magie et je peux aisément déterminer le potentiel magique des individus.

- Je suppose que vous avez remarqué quelque chose sur moi professeur..

- Eh bien oui et j'ai rarement vu cela, vous avez des capacités magiques énormes, des gens comme vous j'ai dû en rencontrer une dizaine dans ma vie et tous sont devenus de grands mages respectés, l'un est même Archimage.

- Intéressant, me pensez vous plus puissant que vous ?

Le rire rauque de l'Orque résonna dans la salle.

- Ah ça mon ami, c'est impossible !

- On trouve toujours meilleur que soi, répondit calmement Ismeril.

- Alors je devrais mieux chercher, déclara Shadak en souriant.

- Vous m'avez l'air d'avoir bien vécu et pourtant vous paraissez jeune, remarqua le chasseur de prime.

- Mange des yaourts ! Non sérieusement j'ai soixante sept ans mais mon corps vieillit lentement, je pense que la magie y est pour quelque chose. D'aillerus en parlant de magie, j'en ai perçu des traces dans la ville en venant ici mais je n'ai pas réussi à déterminer vraiment d'où cela venait. On aurait dit qu'elle provenait de partout.

- J'ai aussi senti une étrange sensation, de plus c'est une étrange ville je ne pense pas m'attarder ici.

- Moi non plus garçon.

Le serveur de la taverne apporta les plats à Ismeril et celui-ci se leva.

- Voulez vous manger avec nous ?

- Non merci jeune homme, j'ai déjà mangé et je vais aller faire une balade digestive, bon appétit.

- Merci, répondit Ismeril en sortant sur la terrasse.

Il posa les assiettes pleines de bœuf salé et de ratatouille sur la table.

- C'est pas trop tôt ! s'exclama Ciran en entamant la viande.

Quelques secondes plus tard Shadak sortit de la taverne, il sourit et fit un signe de la tête à Ismeril qui le lui rendit. Le mage était grand et plutôt mince pour un Orque, la lune se reflétait sur son crâne chauve et sur la boule lisse et blanche fixée sur son bâton de mage en bois. Il se déplaçait avec aisance et assurance pour son âge avancé.

- Je vois qu'on se fait des amis, déclara Ciran en terminant sa ratatouille.

- Oui, répondit Ismeril, il m'a affirmé que de la magie était présente dans la ville.

- C'est la première fois que je vois un mage Orque, intervint Sajiar, t'es sûr qu'il avait de bonnes connaissances en magie ?

- Ma foi il m'avait l'air sérieux et sûr de lui, je pense qu'il a raison.

La discussion fut coupée par un attroupement de personnes marchant vers la place du centre de la ville. Devinant que La Dame allait bientôt se montrer, les quatres amis suivirent le groupe. En quelques secondes ils arrivèrent sur la place centrale, au centre de cette place trônait une énorme statue de marbre d'une magnifique femme achevant un ours. Sur le socle était gravé la phrase : « La Dame, souveraine adorée de Plantefeuille, combattant le vil Ours du Sang afin de protéger son peuple »

- Par les huit ! s'exclama Ciran, si elle est aussi jolie en vrai je veux bien passer ma vie dans cette bourgade.

Une lumière apparut derrière les rideaux du balcon. Ceux ci s'ouvrirent, laissant place à une énorme matronne habillée de soie et d'autres matériaux luxueux. Elle avait un visage disproportionné et un nez en forme de choux sur lequel trônaient quelques verrues. Des applaudissements retentirent en même temps que le cri de joie des citoyens. Ismeril se tourna vers Ciran et rigola face à sa mine déconfite. La bouche bée et les sourcils froncés, son regard passait sans cesse de la statue à la femme, puis de la femme à la statue.

- Qu'est-ce que c'est que ça ?! s'exclama-t-il, elle est encore plus laide que ma grande tante !

La Dame leva une main et les exclamations cessèrent. Elle commença à parler et Ismeril sentit quelque chose tentant d'envelopper son esprit. Il se concentra et repoussa la chose mais celle ci réapparu, il la repoussa alors plus fortement grâce à une impulsion magique. Tout en se concentrant, il observa La Dame qui parlait. Elle était entourée de deux archers et deux épéistes. Le jeune homme remarqua un autre homme, légèrement en retrait, il ne cessait de murmurer comme s'il priait. C'était un jeune Dunmer chauve et richement habillé.

Quelques instants plus tard, La Dame marqua une pause dans son discours et la foule l'acclama encore une fois. Ismeril fut étonné de voir que ses amis aussi l'acclamaient. En reportant son attention au balcon il aperçut le jeune Dunmer parler à l'oreille de La Dame. Celle ci acquiesça et leva la main. Le silence fut.

- Mes chers amis, je viens d'apprendre qu'un traître assassin se cache dans la foule, déclara-t-elle de sa voix suave, cet assassin doit mourir ! Quiconque me l'amènera se verra accorder une faveur de ma part.

La foule hua, puis scanda « Mort à l'assassin », encore une fois les amis d'Ismeril suivirent le mouvement. Soudain une onde de choc retentit et quelques personnes furent projeter à terre. Le jeune homme se tourna et aperçu Shadak, entouré d'une barrière de givre qui repoussait ses assaillants. La foule se dirigeait vers lui, tentant de percer sa défense mais sa barrière tenait bien le coup.

- Vous allez où ?! cria Ismeril à ses compagnons.

- Tuer le traître pour La Dame adorée ! répondit Sajiar.

Merde.. pensa Ismeril, ils ont dû se faire envoûter.

Cool !

Merci ! Sinon si vous avez des remarques ou s'il y a des choses floue ou à améliorer je vous écoute ça m'aiderait pas mal

Chapitre 26

Un filet de bave coulant de sa bouche déchirée jusqu'à son énorme ventre, le monstre rugit. Il faisait dans les vingt pieds de haut et sa peau était craquelée sur toute sa surface. Son unique bras tenait une énorme massue. La chose fixa les petits hommes se tenant face à elle puis poussa un cri et petit à petit, un deuxième bras lui poussa. Il était terminé non pas par une main mais par une énorme pointe entourée de quatre autres pointes plus petites.
Instinctivement, tout le monde recula de quelques pas, exceptée une personne.

- Oh mon salaud ! Une fois que j'en aurais fini avec toi il y aura assez de bidoche pour nourrir tout Tamriel.

Le monstre regarda Ciran puis commença à s'avancer vers lui, il fit deux pas puis ne bougea plus. Ses pieds ne voulaient plus se lever, en effet ils étaient maintenus au sol par une épaisse couche de glace. La chose beugla et se tortilla afin de se libérer mais rien n'y fit.

- Il faut y aller, déclara Shadak, ça ne va pas tenir très longtemps.

- Il manque Sajiar et Luu, constata Ismeril.

- Là-bas ! Ils arrivent !

En effet Sajiar se déplaçait parmis les décombres soutenant Luu. Une tache sombre recouvrait le pantalon de la jeune femme, lui même déchiré sur la cuisse gauche. Comprenant rapidement la situation, Gundrik se précipita vers eux et prit la prêtresse dans ses bras.

- Allez ! On n'a pas de temps à perdre ! s'écria-t-il en courant, on va par où ?

- Porte Ouest ! lui répondit Ismeril.

Regardant le monstre avec regret, Ciran les suivit.

Une fois la sensation déplaisante disparue, Ismeril ralentit l'allure et fit signe aux autres qu'ils pouvaient ralentir aussi. Ses poumons et sa gorge le brûlaient tellement qu'il ne pouvait plus parler.
Seule Luu n'était pas essouflée, Gundrik l'avait assise contre un tronc, elle était d'une pâleur extrême et une flaque de sang grandissait déjà sous sa jambe. Ismeril s'approcha alors de Shadak qui marchait afin de récupérer calemement.

- Est-ce que tu peux faire quelque chose ? s'enquit-il.

Le vieil Orque secoua la tête.

- Je suis désolé, j'ai beau être un maître dans presque tous les domaines de la magie, je suis une grosse bille en guérison. Vous allez devoir le faire à la main.

Ismeril avait quelques faibles pouvoirs en guérison mais son état actuel ne lui permettait pas d'en faire usage, de plus il ne savait pas si ceux-ci seraient vraiment utiles.

- Je vais recoudre ses plaies, déclara Sajiar, quelqu'un a de quoi désinfecter ? Une blessure comme ça peut facilement gangrener.

Gundrik apporta une bouteille d'eau de vie d'Hauteroche. Sajiar en imprégna un tissu avec lequel il nettoya les trois plaies sanguinolantes. Luu gémit de douleur et mordit le morceau de bois que Gundrik avait placé dans sa bouche.

- Désolé mais c'est nécessaire, affirma Sajiar.

- Tu as eu de la chance jeune fille, les griffes sont passées à à peine un pouce de ton artère fémorale, commenta Shadak. Si ça avait été le cas tu ne serais déjà plus ici.

- Merci pour le moral, répondit Sajiar, mais je croyais que vous n'aviez aucune connaissance en guérison.

- C'est le cas, par contre je connais très bien l'anatomie.

Pendant que Sajiar s'occupait de Luu avec l'aide de Gundrik et sous le regard intéressé de Shadak, Ismeril grignotais quelques frutis secs en discutant avec Ciran.

- Dis moi, commença le jeune homme en crachant un pépin, face au monstre tout le monde a reculé mais toi tu étais prêt à lui foncer dessus, ça m'intrigue.

Ciran sourit et regarda Ismeril un instant avant de répondre.

- Comme tu le sais je n'ai plus rien à perdre dans ce monde, la peur ne m'est plus familière puisque je ne crains plus la mort.

Ismeril resta perplexe, la réponse ne l'avait pas entièrement satisfait mais il retint sa curiosité,comprenant que Ciran ne voulait pas s'étendre plus sur le sujet.
Quelques minutes plus tard Luu était soignée mais elle ne pourrait pas marcher seule sous peine de ré-ouvrir ses sutures. Aussi le groupe resta deux heures afin de laisser à la jeune femme le temps de reprendre des forces.

- Tu vas nous accompagner papy ? demanda Ismeril à Gundrik au moment de partir.

- Mon client ne risque plus de me payer mon garçon, j'ai d'ailleurs cru comprendre que vous auriez grand besoin d'un guide pour rejoindre Vercors. Il se trouve que vous en avez maintenant un.

- N'espère pas être bien payé non plus, et toi Shadak ?

- Je ne serais pas contre un peu de compagnie, répondit simplement celui-ci en souriant.

Marchant entre corps et décombres, Elior cherchait du regard une chevelure rouge. Il y avait quelques roux à terre mais leurs cheveux étaient oranges et non rouges. Cela faisait deux heures que les trois frères arpentaient ce qui avait semblé être une grande place à la recherche du corps d'Ismeril.

- Tu vois bien qu'il n'est pas là, on n'est d'ailleures même pas sûr qu'il soit passé par ici, argumenta Esrael.

- Pas sûr ? Tu crois vraiment que c'est un hasard qu'il y ait tout ce bordel au moment où cet enfoiré est censé passer par ici ?! demanda rageusement Elior. Quand il a chopé le Petit Futé, son palais s'est retrouvé en cendres, tout comme le Ghetto, et t'as vu l'état de sa chambre à Fortracine ?! Partout où il passe tout finit détruit. C'est un aimant à emmerdes ce type là, on va pouvoir le tracer facilement.

Esrael tourna sur lui même et écarta les bras.

- Tu penses que c'est lui qui a fait tout ça ?

- Je ne vois pas qui d'autre pourrait faire ça, répondit Elior, pour le coup il a fait fort l'enfoiré. Je me demande encore comment il a pu se tirer de ce merdier.

- Si il est plus là, on n'a qu'à le rattraper et le fumer, proposa Erias.

- Non, non on sait jamais il peut être sous des décombres, attends t'as bien entendu l'autre idiot, le prix de sa tête a doublé ! On ne peut pas passer à côté de ça.

- Et tu vas déplacer toutes les décombres ? ricana Esrael, et puis s'il est sous un de ces trucs il sera méconnaissable. Je ne sais pas ce que tu vas lui ramener au Petit Futé.

- Oh et puis merde ! Je croyais t'avoir demandé de me trouver ce qu'il s'était passé, non ?

- J'ai essayé mais vu la foule qu'il y avait, toutes les traces ont été effacées ! J'ai juste des morceaux, il y a eu une sorte de séisme qui a provoqué cette fissure, les gens ont paniqué et ont couru. Autre chose : il y a des corps de créatures étranges qui ne ressemblent à rien qu'on ne connaisse donc elles sont probablement venues de sous la terre. Ensuite il y a des traces de pas énormes, je ne sais pas ce qui était là mais ça devait bien faire plus d'une dizaine de pieds de haut, et c'est probablement ça qui a projeté les corps qu'on a retrouvé en dehors de la ville. Du coup j'ai un peu du mal à voir comment Ismeril aurait pu provoqué tout ça.

- N'oublie pas le palais du Petit Futé !

Esrael secoua la tête, voyant qu'il ne pourrait pas raisonner son frère il continua à chercher. Il avait cependant du mal à se concentrer, en effet il avait l'impression d'être épié, mais étrangement il ne sentait aucune présence. En tournant la tête vers ses frères il s'aperçu qu'eux aussi étaient méfiants.

Elior lança un regard interrogateur à son frère mais celui-ci haussa les épaules.

Un mouvement attira soudain leur attention. Sur le toit du palais à demi-effondré se trouvait une silhouette sombre. La personne était toute vêtue de noir et de gris, un blason rouge semblait être tracé sur son torse mais ils ne purent le distinguer. Une capuche cachait entièrement sa tête.

- Excuse-moi messieurs.

La voix fit sursauter les trois frères qui se retournèrent, les mains posées sur leurs armes.

- Je vous assure, ce ne sera pas nécessaire, déclara l'homme.

Il était vêtu de la même manière que la silhouette en haut du toit, or lui était tranquillement assis sur le dos d'un énorme tigre grognant. Sa capuche cachait tout son visage exceptée sa bouche, enntourée d'une barbe brune striée de poils blancs. Comment cet homme avait-il pu arriver juste derrière eux, assis sur un tigre, sans qu'ils ne s'en rendent compte ? Eux des chasseurs de prime expérimentés.
Elior pu alors distinguer le blason tracé sur son torse, deux dagues croisées dont les pommeaux représentaient des têtes de mort. Il blêmit soudain. Ce dessin il le connaissait bien pour l'avoir déjà aperçu dans des journaux. C'était l'emblème du Faucheur d'Âmes. Il comprit maintenant comment il avait pu s'approcher sans faire le moindre bruit, cet homme se déplaçait comme une ombre.
Il écarta alors la main de son arc, suivi par Esrael, et tenta de se détendre tant bien que mal, sachant qu'au moindre faux pas il serait abattu avant même d'avoir esquissé le moindre mouvement.

- Que.. Comment pouvons nous vous aider ? articula Elior.

- Dis à ton ami d'écarter sa main de son arme, répondit l'homme.

Elior lança un regard à Erias qui, visiblement, n'avait pas bien jaugé la menace.

- Obéis, lui ordonna Elior.

- Attends tu vas le laisser..

Une épée apparue dans la main du Faucheur d'Âmes à une vitesse fulgurante et la pointe se posa sur la gorge d'Erias. Elior l'aperçu se raidir, les yeux ecarquillés.

- Je ne suis pas très patient gamin, écarte ta main avant que je ne te tranche la gorge.

La phrase avait été prononcé calmement, mais sa voix avait été aussi froide qu'un hiver Nordique. Erias baissa lentement sa main et déglutit, clignant des yeux à répétitions. Le jeune homme n'était pas habitué à ce que l'on soit plus rapide que lui, et cela le perturbait.

- Bien, continua l'assassin, nous pouvons maintenant parler calmement. Moi et mes compagnons sommes à la recherche d'un homme assez excentrique. Si vous l'avez vu vous vous en souviendriez.

Elior déglutit, devinant déjà de qui il parlait.

- On l'appelle l'Ecureuil mais son nom est Ismeril. Il a une chevelure rouge et se bat à la lance. Le connaissez-vous ?

Avant qu'Elior ne sorte un mensonge, Erias prit la parole.

- Mais oui ! On le cherche aussi, on le suit depuis Falinesti mais il nous a échappé. Mon frère pense que c'est lui qui causé tout ça alors on cherchait son corps parmis les cadavres.

L'homme ricana. C'était un rire joyeux, froid et cruel à la fois.

- Merci bien jeune homme mais je vais vous donner un conseil. (Il marqua une pause afin de bien marquer ses paroles) Cet homme nous appartient et quiconque se mettra en travers de notre chemin en subira les conséquences.

Le Faucheur d'Âmes se retourna et partit en direction de l'Ouest, suivi par une dizaine d'autres silhouettes sombres postées sur les toits.

- Alors là, déclara rageusement Elior, merci Erias. Espèce de débile..

- Ben quoi ? Tu m'as dit de lui obéir.

Elior soupira afin de se maîtriser, il aurait bien été capable d'étrangler son propre frère à ce moment précis.

- Maintenant le Faucheur d'Âmes sait que nous sommes à la recherche d'Ismeril et s'il nous revoit il ne va pas être aussi patient qu'aujourd'hui escpèce de bouffon.

- Le.. Le Faucheur d'Âmes ? demanda Erias sous le choc.

- Oui, répondit Esrael en s'asseyant contre un énorme bloc de pierre, et tu lui as tenu tête comme un imbécile.

- Merde..

Ils restèrent quelques secondes à ne rien dire, perdus dans leurs sombres pensées avant qu'Erias ne brise le silence.

- Alors on fait quoi ?

- On part vers l'Ouest et avec un peu de chance on pourra suivre les traces et trouver Ismeril avant lui et ses amis.

- Que.. Quoi ?! s'écria Esrael en s'étouffant.

- Ne me dis pas que tu veux renoncer à la prime ? s'enquit Elior.

- Et toi ne me dis pas que tu veux affronter le plus grand assassin de notre temps ? On a eu de la chance une fois, il ne faut pas trop la tenter. En plus il n'est pas seul et tout le monde sait qu'il ne s'entoure que des meilleurs.

- Fais comme tu veux mais moi j'y vais.

- Moi aussi, le suivit Erias.

- Bon et bien je n'ai pas trop le choix.. soupira tristement Esrael.

Installés dans une cuvette, le groupe mangeait de la viande séchée, des fruits et du pain sec. Ils n'allumèrent pas de feu car l'air était déjà chaud et de plus il ne savait pas si le monstre les suivait toujours ou pas, même si Ismeril en doutait.
Luu, qui avait alors récupéré pendant la semaine qui avait suivit l'incident, raconta qu'elle avait déjà vu ce monstre dans un rêve.

- Il me suit, déclara Ismeril, cela fait trois fois qu'il apparaît subitement. Sajiar est témoin de la dernière fois.

Sajiar acquiesça et continua à manger.

- Par contre j'ai remarqué qu'à chaque fois il apparaissait de plus en plus près de moi, reste alors à savoir où il va apparaître la prochaine fois.

- Ou pourquoi il apparaît, répliqua Shadak, peut être y a-t-il un élément déclencheur à ses apparitions.

Ismeril haussa les épaules.

- Je n'y ai jamais réfléchi mais je ne vois absolument pas ce que ça pourrait être.

- Alors focalisons nous sur sa dernière apparition. Il est apparu suite à une sorte de séisme, est-ce que c'était déjà le cas ?

- On était plus éloigné donc on n'a pas autant ressentit le choc mais je pense que oui, puisqu'une partie du bâtiment du Petit Futé était effondré.

- Tu étais à son palais à ce moment là ? s'enquit Gundrik interessé, on dit que c'était un chaos sans nom et que l'incendie a dévasté une grande partie du Ghetto.

- Oui mais je ne suis pas resté, j'avais le Petit Futé à livrer à la justice.

Gundrik écarquilla les yeux.

- C'est toi qui l'a arrêté ?

- En partie, c'est Sajiar qui s'en est occupé pendant que je combattais son mage. Enfin bref ce n'est pas le sujet.

- Comment s'est déroulée son apparition chez le Petit Futé ? s'enquit Shadak.

- Je ne sais, mais c'était juste après la capture du Petit Futé.

- Donc après un combat ?

- Oui.

- Intéressant.. Puisqu'à Plantefeuille il est aussi apparu après ton combat contre le mage Dunmer.

Ismeril fronça les sourcils.

- C'est vrai ça..

- Il apparaît donc après tes batailles.

- Pas à chaque fois.

- Après certaines batailles alors. Il sort par une crevasse qui s'ouvre dans la terre.

- Non, le coupa Sajiar, il sort du sol mais pas de la terre, Falinesti est située dans un arbre et il est sortit du sol, donc de l'arbre.

- Bien on avance, continua Shadak, ce qui veut dire qu'il doit forcément se déplacer magiquement. Sinon ce serait impossible.

- Tu peux peut être l'en empêcher avec tes grands talents magiques, proposa Ciran.

- Bonne proposition mais j'en doute, pour la simple et bonne raison que je ne l'ai même pas senti arriver à Plantefeuille.

Shadak marqua une pause et déglutit.

- Ce qui veut aussi dire que c'est une magie assez puissante pour qu'un maître comme moi ne puisse pas la percevoir.

Un blanc s'installa au milieu du groupe pendant quelques instants.

- Mais ça ne veut pas dire qu'il est invincible, tenta de se rassurer Shadak, il doit bien y avoir une faille.

- Ouais ben moi je vais me coucher, affirma Sajiar, je suis crevé et je ne connais rien à la magie, bonne nuit.

- Bonne idée, la nuit porte conseil, affirma Shadak, à demain.

Tout le monde alla donc se coucher, mais tous ne purent pas dormir sur leur deux oreilles.

- Ils ont faillit l'avoir, il faut faire quelque chose, affirma la voix.

- Que nous proposes-tu ? demanda une seconde.

- Il faut intervenir.

- Ça ne me plaît pas, déclara une troisième, il faut lui laisser une chance. Nous prendrions des risques en intervenant.

- Je suis d'accord, intervint une quatrième.

- Vous avez peut-être une meilleure idée ?

- Nous pouvons y réfléchir.

- Si nous ne faisons rien, ils pourraient réussir et tu sais ce que cela signifierait.

- Oui.. Comment intervenir alors ?

- Envoyons les Cavaliers.

Il y eut un silence, puis la première voix prit la parole.

- Bien je suis d'accord pour envoyer les Cavaliers.

- Alors moi aussi, affirma une cinquième voix.

- Si nous nous y mettons correctement il y a peu de risques, alors je suis pour, déclara une sixième.

Tous suivirent alors l'idée.

- Bien, continua la première voix, la prochaine fois qu'il se manifestera, les Cavaliers Célestes seront lâchés.

Ismi a des protecteurs a ce que je vois

Tu parles de Ciran et Shadak ?

Mmh mmh...

Prochain chapitre ce soir normalement, sinon demain dans la journée

Oh un revenant !

ouais je sais j'était un peu occupé c'est dernier temps

Retour sur le forum

Nan pour les protecteurs je faisais plutôt référence aux «cavaliers»

Attendons donc la suite

Oui oui c'était de l'ironie, tu comprendras plus tard

Je te fais confiance... pour l'instant

Désolé pour mon retard, j'ai pas trop pris le temps d'écrire ces derniers temps.
Quoiqu'il en soit la suite arrive demain

https://www.youtube.com/watch?v=9olcTJmDphA

Le jeune homme ouvrit les yeux et se rendit compte qu'il était assis dans une cale, contre un poteau. Il ne se rappelait pas être descendu, toutefois il tenta de se relever mais des chaînes lui bloquaient les mains derrière le poteau.
Ismeril entendit alors des pas et une silhouette apparut dans l'ombre.

- Notre ami est réveillé, nous allons pouvoir commencer, déclara chaleureusement une voix de femme.

D'autres bruits de pas résonnèrent et deux autres silhouettes se placèrent aux côtés de la première. L'un portait une torche qui permit à Ismeril d'observer leurs visages. La première silhouette était celle d'une femme d'une quarantaine d'année vêtue d'une tunique marron classique. Ses cheveux coupés courts bruns striés d'argent surmontaient un visage aussi dur que de la pierre.
A sa gauche se tenait une jeune fille qui devait à peine dépasser la vingtaine. Elle souriait de toutes ses dents, cela aurait pu la rendre charmante si elle ne tenait pas un couteau ensenglanté et un doigt dans ses mains.
C'est alors que le jeune homme ressentit une douleur sourde à la main gauche. Il essaya de se retourner pour voir sa main mais le poteau l'en empêchait.

- Tu cherches quelque chose ? Demanda la jeune fille en rigolant et en pointant le jeune homme avec le doigt coupé. Oups.. C'est pas poli de montrer les gens du doigt.

Un rire gras résonna, c'était le gros homme à gauche de la jeune fille. Il portait des habits de marchand, pourtant ses longs cheveux noirs étaient gras et sales. Il lui manquait quelques dents et une grosse bedaine tirait fortement sur les boutons de sa chemise.

L'homme s'arrêta de rire et pendant un moment les trois silhouettes fixèrent Ismeril.
Le jeune homme les regarda froidement, ne laissant filtrer aucune émotion.

Le pieds de la plus vieille femme vola et son talon traça une longue ligne sanglante sur le torse du jeune homme qui gémit.

- Tu aimes mes chaussures ? Demanda-t-elle en exposant ses longues bottes à talon, les talons sont enchantés pour délivrer une décharge électrique à chaque contact avec un épiderme humain.

- Baillonne le avant de commencer Skolla, rugit le gros, ça pourrait en réveiller d'autres.

La vieille femme lui fourra un tissu dans la bouche puis elle en attacha un autre autour de sa tête.

- Tu es à nous pour toute la nuit, lui murmura-t-elle en s'approchant, demain matin ton corps sera au fond de l'océan et personne ne te retrouvera jamais.

Le jeune homme releva la tête et souffla avec son nez. Une petite gerbe de morve jaillit sur le visage de la femme et, malgré le baillon, on pouvait entendre le rire moqueur d'Ismeril. Le visage Skolla se décomposa, elle s'essuya et sourit.

- Oh toi ! Je vais prendre du plaisir à te découper, déclara-t-elle en lui arrachant son pantalon de toile.

Ismeril, désormais nu, la regardait indifféremment, mais au fond de lui son coeur battait la chamade. Il ne savait pas à quoi s'attendre de la part de fous comme ceux-ci. Il tenta d'utiliser la magie renfermée en lui mais étonnement il n'y parvint pas, il n'en avait jamais eu autant besoin et pourtant, elle avait disparu. Ismeril commença à paniquer.

- Et dire qu'on a failli rater ce bateau, déclara le gros homme, comme ça aurait été dommage que Laurel te trouve avant nous. Imagine nous maintenant, les trois personnes ayant subtiliser la cible de Laurel le Faucheur d'Âmes sous son nez. Imagine notre réputation après ça ! De vrais légendes !

- On n'y est pas encore Farallan, déclara la jeune fille, occupons nous du présent et savourons la douleur de ce petit être fragile. Tu as de la chance rouquin, quelques uns de nos amis ont disparu dans la tempête, tu aurais tellement aimé leurs méthodes, j'en suis sûre ! Elle marqua une pause, Bon alors qui commençe ?

Ils jouèrent à un étrange jeu afin de déterminer qui commencerait et, apparemment, ce fut la jeune fille qui l'emporta.
Elle alla chercher un sac pendant que ses deux compagnons allumèrent un feu dans un brasero près d'une ouverture. Elle tira du sac une longue tige de métale terminée par une étrange forme et la posa sur le feu.

- Essaie de ne pas trop lui abîmer le visage Meria, conseilla Farallan, il faut qu'il soit reconnaissable pour la prime.

Meria se leva et retira la tige rougeoyante. De la fumée s'en échappait et le coeur d'Ismeril s'emballa dès qu'elle s'approcha. Elle se pencha et, lentement, elle approcha le métal brûlant près de sa poitrine. Le genoux du jeune homme décolla et s'écrasa sur la figure de la fille, puis ils envoya ses deux talons contre sa poitrine et elle fut projetée contre une caisse en bois et s'écroula.

Elle se releva, le nez tordu et en sang, une colère sans limite envahissait son regard. Le gros attrapa les jambes d'Ismeril et les menotta, puis les attacha à un énorme crochet qu'il ficha dans le bois.
Meria avança et enfonça brutalement le tisonnier dans la cuisse du jeune homme. Il secoua la tête et tenta de hurler tant la douleur était insupportable mais rien n'y fit, la jeune fille enfonçait plus profondément la tige. Le métal ardent plongeait dans sa chair plus profondément chaque instant, puis d'un coup sec elle le retira. Un morceau de peau de la cuisse du jeune homme s'envola avec le morceau de métal et Ismeril s'évanouit.

Il n'eut pas de répis puisque le talon de la Skolla s'appuya sur sa plante de pied et le réveilla instantanément. La douleur était terrible mais sa blessure à la cuisse le faisait plus souffrir encore.

- C'est un joli tatouage, déclara Skolla, que dirais-tu d'en avoir un aussi joli sur l'autre bras ?

Elle commença par le lacérer avec de petites lames enduites de piment et autres produits piquants. Puis elle tira lentement sur la peau et un petit lambeau s'en décolla. Ismeril ne sentit pas grand chose, sa douleur se focalisait sur sa brûlure. Cependant il faillit s'évanouir encore une fois lorsqu'elle versa le contenu d'une fiole jaune sur son bras. Puis le gros avança et le roua de coups, puis il lui brisa un pied.

Durant une grande partie de la nuit les trois tortionnaires se relayaient, le torturant chacun leur tour, lui brisant des os, fichant des pointes en bois sous ses ongles, lui déchirant une partie de l'oreille et bien d'autres. Au fur et à mesure que le temps passait les tortures étaient de pire en pire, et le jeune homme sombrait de plus en plus dans le désespoir.
Ismeril était à bout, même s'il était très résistant à la douleur, les souffrances que lui infligeaient ces monstres étaient si intenses que chaque seconde il priait pour que son coeur lâche. Il avait même essayé de se retenir de réspirer mais cela n'avait pas marché. Il avait alors aussi essayé de se taper la tête contre le poteau mais Farallan l'avait attachée au poteau et il était désormais complètement immobile. Le jeune homme avait cédé pendant un moment et avait pleuré, ils avaient rigolé et l'avaient fait souffrir de plus belle.
Il ne pleurait désormais plus, tout espoir de survie envolé il s'était alors plongé dans ses prières, cherchant la mort. Sa seule envie n'était plus que de mourir rapidement. Les paroles de Ciran lui revinrent soudain à l'esprit, de même que son visage. Cela semblait faire une éternité qu'il ne l'avait pas vu. Il comprenait désormais lorsqu'il lui avait dit qu'une fois qu'il n'avait plus rien à perdre, la peur de la mort disparaissait. En réalité la mort était une délivrance.
Il ne sentait désormais plus la douleur, ses pensées permettaient de ne plus y faire attention et son état mental était bien pire que son état physique. Il analysa froidement alors les personnes se trouvant face à lui et se demanda, comment cet homme, qui était actuellement en train de lui arracher un ongle, avait pu en arriver là ? Que se passe-t-il chez ces êtres humains pour qu'ils se transforment en monstres, prenant du plaisit à voir les autres souffrir ?

- C'est la conséquence de leur propre souffrance, lui dit une voix dans sa tête, ils ont souffert par le passé et personne n'était là pour eux, en diffusant cette souffrance ils se sentent moins seuls. Ils tentent de faire comprendre aux gens ce qu'ils ont ressenti.

- Qui.. Qui est tu ? se demanda Ismeril à lui-même, étonné.

- Je suis une part de toi, une partie de ton âme qui s'est perdue dans le vide durant ces dernières heures, que tu as abandonné pour ne plus sentir la douleur. Il me faut retourner en toi, si je n'y parvient pas tu risques de finir comme eux. Mais tu es fort et tu c'est cette force qui te fera t'en sortir.

- Je suis devenu fou, ça y est..

- Tu l'étais déjà. Maintenant ouvre ton esprit.

- Qu'est-ce que celà fait que je devienne comme eux ou non ? Je vais mourir bientôt, et si je te laisse revenir la douleur reviendra.

- Ton heure n'est pas encore venue Ismeril.

Il sentit soudain que quelque chose forçait son esprit, et de maigres forces lui revinrent.

C'est alors qu'un gargouillement retentit. Ismeril releva la tête et aperçu un carreau traversant de part en part le cou de Skolla. Elle s'effondra avant de comprendre ce qu'il s'était passé.
Farallan rugit et fonça dans l'obscurité. On entendit le chuitement d'une épée que l'on dégaîne puis le bruit mou d'un corps retombant sur le sol. Meria fonça elle aussi, épée à la main, et le son du metal cognant contre le métal résonna. L'échange dura quelques secondes avant qu'un autre corps ne tombe.

Ismeril entendit alors des pas se précipiter et Luu apparut. A la lueur du feu, elle avait l'allure d'un ange. Un ange venant libérer un souffrant. Peut-être aurait-elle le courage de l'achever. Le soulagement que ressentit Ismeril en la voyant était indescriptible, mais son réjouissement ne dura pas.
En effet, lorsque Luu l'aperçut, elle ouvrit grand la bouche, son visage devint pâle et elle fondit en larmes. De ses mains tremblantes la prêtresse saisit les clés près du feu et s'empressa de détacher son ami.

- Tu.. Tu peux parler ? Bégaya-t-elle entre deux sanglots.

Ismeril tenta de parler mais il n'y eut qu'un mince filet de sang qui coula de sa bouche. Luu l'essuya tendrement. Seuls ses yeux, pétillant désormais d'espoir, témoignait de sa survie. Son corps n'était qu'un amas de souffrance et de chair sanguinolante.

-Qu'est-ce qu'ils t'ont fait mais qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? C'est pas possible..

Luu se releva et attrapa une couverture qu'elle posa sur le jeune homme avant de se retourner.

- Je ne peux pas te déplacer comme ça, je vais chercher les autres. Il faut que tu tiennes jusque là ! Ordonna la prêtresse de sa voix tremblante.

Le jeune homme voulut la retenir et la rappeler, il ne voulait pas rester seul ici encore une fois mais elle grimpait déjà les marches. Ismeril se dégagea fébrilement de sa couverture et tenta de la suivre mais il s'écrasa à plat ventre sur le sol. Des larmes coulèrent sur ses joues à mesure que les ténèbres l'engloutirent.

j'aurais jamais cru qu'il puissent prendre tarif comme ça lui...

Espèce d'enfoiré, je suis sur mon tel mais je peux pas lancer de la musique en lisant, donc je dois allumer mon ordi rien que pour lire ta fic

Mais je pense que ca en vaut la peine

Pauvre protagoniste... Je voyais ta fic comme étant pleine de joie et de bonne humeur, mais finalement...

J'espère que les musiques étaient à la hauteur Je n'en mettrais pas à chaque fois par contre
Ah oui mais maintenant que presque tout est en place, les choses sérieuses vont pouvoir commencer