Bon du coup elle arrive demain

Chapitre 34

Ses yeux s'ouvrirent lentement, et se fixèrent sur un fin rayon de lumière perçant les ténèbres l'entourant. Celui-ci provenait d'un trou dans les volets de la fenêtre située sur sa gauche. Il tenta de tourner la tête et sentit la douleur refluer dans sa nuque, il remua alors ses bras et gémit de douleur. La souffrance fut tout aussi intense lorsqu'il tenta de bouger ses jambes.
Probablement alertée par ses gémissements, une femme entra dans la pièce et entrouvrit les volets. Elle portait une longue robe jaune et un voile bleu recouvrait sa tête, la tenue des guérisseuses à l'Archipel.

- Vous ne devriez pas bouger, le froid a atrocement meurtri vos muscles et articulations, l'averti-t-elle, attendez un instant je vais vous chercher une potion antalgique.

Elle s'éclipsa, lui laissant alors le loisir de contempler la petite pièce. Elle était entièrement blanche, exceptée la porte bleue. Du coin de l'oeil, il pouvait distinguer un autre lit dans le coin opposé de la chambre. Quelqu'un y était allongé mais les couvertures bleues le recouvrant l'empêchèrent de l'identifier.
Il prit une grande inspiration puis leva la tête. Malgré la douleur il parvint à replier ses bras et à appuyer sur ses mains pour se retrouver assis.

La guérisseuse arriva au même moment.

- Je vois que j'ai à faire à un impatient, déclara celle-ci en dévoilant un sourire charmant.

Elle s'assit au bord du lit et approcha la fiole.

- Tenez, buvez et ça ira mieux.

Il but une gorgée et sentit alors ses muscles se détendre.

- Cela apaise la douleur mais ne vous permettra pas encore de bouger, reposez vous encore, vous en avez besoin.

Elle l'aida à se rallonger, se releva et se dirigea vers la porte. Au moment de sortir elle se retourna.

- Pouvez-vous parler ?

-O..Oui.. parvint-il à articuler.

Ses lèvres engourdies l'empêchaient de parler correctement, mais il pouvait déjà s'exprimer.

- Bien, très bien même, répondit la femme, puis-je connaître votre nom ?

- Gu..ndrik.

- Enchantée Gundrik, je suis Melaila, guérisseuse aînée d'Havrebrume. Je repasserai dans quelques heures, en attendant dormez.

-.. tendez…

- Oui Gundrik ?

Les yeux du vieil homme se posèrent sur l'autre lit.

- Il était avec vous quand vous êtes arrivés, un Khajiit à la fourrure entièrement noire, rassurez-vous il va s'en sortir. Maintenant reposez vous, conclut-elle en fermant la porte derrière elle.

Havrebrume ? songea Gundrik.
Le guide ne se rappelait pas être arrivé jusqu'ici, en fait il ne se rappelait que du moment où Sajiar avait voulu faire demi-tour après avoir perdu Ismeril. Ensuite tout n'était qu'un voile blanc, sans savoir si cela venait d'une amnésie ou du blizzard.
Ce fût sur ces pensées que Gundrik replongea dans son sommeil.

Quelque part sur cette même montagne, Luu se réveilla en observant le même rayon de soleil, traversant les rideaux pour percer les ténèbres envahissant la chambre luxueusement aménagée. Elle se leva rapidement, écarta les rideaux et ouvrit la penderie. Une multitude de robes, de toutes matières et de toutes couleurs étaient pendues sur des cintres de bois. Luu attrapa la première robe, elle était pourpre et d'une matière inconnue de la jeune fille.
La prêtresse se changea rapidement, la robe lui moulait les formes parfaitement et était d'un confort surprenant.
Elle se coiffa simplement, un chignon lui suffisait, puis elle sortit de la chambre.

Heureusement pour elle, une multitude de panneaux indiquaient les directions à prendre car le palais d'Alastor était gigantesque. La jeune fille décida alors de prendre la direction des jardins.
En marchant elle ne pouvait s'empêcher de s'émerveiller face à la sublime architecture du bâtiment. De longues colonnes de marbre blanc comme la neige supportaient d'énormes voutes sculptées, certaines arboraient des fresques florales, d'autres des scènes de repas, de batailles ou de scènes plus intimes. Elle remarqua à peine les personnes qu'elle croisait et se retrouva rapidement aux jardins.
Ils étaient similaires à ceux qu'elle avait vu la première fois, malgré cela elle restait émerveillée face une telle beauté.

- Splendide !

Elle se retourna et se retrouva face à Alastor.

- Je me disais la même chose, répondit-elle, ces jardins sont magnifiques.

- N'est-ce pas ? Cependant ce n'était pas des jardins que je parlais, cette robe vous sied à la perfection, très bon choix de couleur. Je l'ai ramenée d'une excursion en Lenclume, c'était il y a quelques années déjà.

- Je vous remercie mais j'ai simplement pris la première qui me venait sous la main.

- Le hasard fait parfois bien les choses, répliqua-t-il en souriant.

Ils restèrent un instant à contempler la vue s'offrant à eux, avant qu'Alastor ne rompe le silence.

- Je vous en prie asseyez-vous, on va bientôt nous servir de quoi manger.

Luu obéit et s'assit sur un fauteuil en bois, face au mage.

- Je sens votre gêne, déclara-t-il, mais ne vous en faîtes pas je n'essaie pas de vous séduire, je suis bien trop vieux pour ces jeux-ci.

Luu sourit, rassurée.

- Vous ne me paraissez pourtant pas si âgé que vous tentez de me faire croire.

- Et pourtant j'ai quatre cents soixante-dix sept ans.

- En effet ce doit être compliqué de séduire en étant si vieux !

Alastor éclata de rire.

- C'est une particularité des Elfes, encore plus marquée chez les Haut-Elfes. Nous vieillissons beaucoup plus lentement que les humains, je sais que cela vous fascine et nous aussi sommes fascinés par votre vie. Une vie si courte et pourtant si intense, ce doit être pour cela que les humains sont, en général, moins sages que nous.

- C'est vrai que c'est fascinant, mais je crois que je préfère encore une vie courte et intense qu'une longue et monotone, rétorqua la prêtresse en souriant.

- Je peux comprendre cela, ricana Alastor, mais je suis loin de considérer ma vie comme monotone, vous ne pouvez imaginer la quantité de savoir qu'il est possible d'inculquer avec le temps ! Je sais que les hommes se considèrent comme une race intelligente mais si l'on définit l'intelligence par la quantité de connaissances, pour nous vous n'êtes guère plus intelligents qu'un chien.

- Et vous, Elfes, êtes guère moins prétentieux qu'un paon ! Exhibant votre savoir comme lui faisant la roue.

- Par Auri-El quelle répartie ! S'exclama le mage en souriant, je sais que parfois nous pouvons être prétentieux mais dans mon cas c'est involontaire, je ne le contrôle pas et je m'en excuse d'avance si jamais cela se reproduit.

- Ce n'est pas la peine, répondit Luu en rigolant, ça me laissera d'autres occasions de vous remettre à votre place.

- Eh bien vous êtes de bien bonne humeur ce matin ! Déclara Shadak en arrivant près de la table.

- Bonjour mon ami, répondit Alastor, nous nous apprêtions à manger, vous joindriez vous à nous ?

- Non merci, le blizzard s'est calmé et je vais aller faire du repérage, voir si je ne peux pas trouver de traces.

- Je vous en prie allez-y, les gardes vous ouvriront.

Alors qu'ils observaient Shadak s'éloigner d'une démarche sûre et rapide, deux servantes apportèrent le repas, composé essentiellement de fruits.

- Etrange homme qu'est ce Shadak, déclara nonchalamment Alastor en attrapant une poire, nous avons longuement discuté de magie, de livres et de voyages. C'est un homme tout à fait remarquable qui possède une grande puissance, quelque chose me gène toutefois, je n'arrive pas vraiment à cerner son tempérament. Le connaissez-vous bien ?

- Pas vraiment, Ismeril l'a rencontré dans une auberge dans un village de Val-Boisé et il voyage avec nous depuis. Cela fait peu de temps mais il nous a déjà sauvé plus d'une fois.

- Hmm.. Intéressant. Que pouvez-vous me dire à propos d'Ismeril ? On m'a dit que c'était lui aussi un homme remarquablement doué pour son âge.

- Eh bien.. Il est.. spécial. Il a déjà fait preuve d'un talent redoutable au combat et c'est un homme très résistant, tant moralement que physiquement. Que lui voulez-vous au juste ?

- Je ne peux malheureusement rien vous dire tant que je ne suis pas sûr qu'il est bien qui je pense.

- Il est Ismeril, et si c'est un homme extraordinaire que vous attendez, vous serez servis. Enfin bon Shadak a dit que le blizzard s'était calmé, ne devrions-nous pas partir à la recherche des autres ? S'enquit Luu.

- Ce n'est pas la peine, ils sont hors de danger. Ils sont tous les trois à Havrebrume.

- Quoi ? S'étonna Luu en lâchant sa pêche, mais pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? Vous ne pouvez pas les aider ? Leur indiquer une direction ou je ne sais quoi ?

- Non, maintenant que le blizzard s'est calmé je ne peux utiliser de magie en dehors de mon domaine, je serais automatiquement repéré. De plus Ismeril sait comment me trouver, il possède un parchemin décrivant une partie du chemin, une fois qu'il l'aura fait je pourrais l'aider.

- Si vous le dîtes, et pourquoi avoir laissé sortir Shadak alors ?

- Il avait besoin de s'occuper, il n'aime pas rester inactif.

- Je peux le comprendre.. Au fait comment se porte Ciran ?

- Il se repose toujours, le sauna lui fait un bien fou mais il va avoir besoin d'encore deux jours de soin avant de pouvoir sortir librement. Avez-vous terminé votre repas ? Que diriez-vous d'une visite des jardins ? Il y a tellement de flore à découvrir.

La matinée s'achevait, laissant place à l'après midi et son soleil frappant. Gundrik se releva lentement, ses douleurs avaient presque disparues cependant ses membres étaient toujours engourdis. Assis sur le bord de son lit, Sajiar se soumettait à quelques évaluations médicales. Il sourit lorsqu'il s'aperçut que Gundrik était éveillé.

- Enfin debout vieil homme ? T'en as mis du temps.

- J'étais réveillé il y a quelques heures mais tu ronflais toujours alors je me suis rendormis.

Sajiar ricana.

- Ça fait plaisir de te savoir en forme.

- Toi aussi petit, même si je ne sais pas comment nous avons fait pour arriver jusqu'ici.

- Je ne me rappelle de rien du tout, mis à part la disparition d'Ismeril…

- Oui.. Mais je suis sûr qu'il va bien ! C'est un dur à cuire ce gamin, il est encore plus résistant que nous.

- J'espère..

Ils ne parlèrent plus jusqu'à ce que Melaila rompe le silence.

- On dirait que vous n'avez rien de grave, affirma-t-elle, votre fourrure vous a probablement sauvé la vie. Bon, maintenant que vous êtes tous les deux réveillés et capable de parler, vous allez devoir vous entretenir avec quelqu'un.

- Qui ça ? S'enquit Gundrik.

- Le chef de la garde, il a quelques questions à vous poser. Probablement en rapport avec votre arrivée… peu discrète. Enfin bref je vous laisse pour l'instant, bon rétablissment.

Melaila sortit de la chambre et, quelques secondes plus tard, un Altmer trapu y entra. Il portait un tabard gris et blanc, probablement les couleurs de la ville. On reconnaissait clairement la forme d'Eton Nir en guise d'écusson. Son crâne chauve luisait sous les rayons de soleil, sa mâchoire carrée était recouverte d'un début de barbe mal rasée et ses yeux gris et froids scrutaient les deux hommes, les jaugeaient.
Il prit finalement la parole.

- Gundrik et Sajiar c'est ça ?

- Oui, répondirent-ils simultanément.

- Bien. D'abord aviez-vous un compagnon rouquin ?

- Oui pourquoi ? Il va bien ?

- Oui oui, enfin plus ou moins, mais il est vivant. On le garde dans une cellule mais nous y reviendrons. J'aimerais déjà savoir comment est-ce que vous vous êtes retrouvés en plein blizzard.

- Nous grimpions Eton Nir afin d'atteindre Havrebrume, un jeune Altmer nous avait conseillé de partir car le temps serait bon, répondit Gundrik.

- Et vous l'avez écouté ?

- Bien sûr, il paraissait sincère.

- Tss tss, comme d'habitude les touristes se font embobinés par les habitants, ça ne changera jamais.

- Que voulez-vous dire ?

- Les Altmers ne vous aiment pas, je pensais que c'était plutôt clair mais il semblerait que non. Bref maintenant vous le savez. Comment avez-vous donc fait pour sortir de ce blizzard ? Vous êtes sortis de la brume comme des fantômes, on aurait dit deux spectres venant hanter les rues de la ville, et puis vous vous êtes écroulés.

Les deux amis lui firent comprendre d'un hauchement d'épaules qu'ils n'en savaient rien.

- Je vois, reprit le chef d'un air blasé, et donc que veniez-vous chercher à Eton Nir ?

- Nous cherchons un mage du nom d'Alastor, répondit Sajiar.

Le regard du chef lui fit regretter sa réponse.

- Qu'avez-vous tous avec Alastor ?! Votre ami le cherche aussi, mais il est mort il y a déjà vingt ans.

- Quoi ? S'inquiéta Gundrik, c'est pas possible..

- Bien sûr que si ! C'est moi même qui ai récupéré son corps sous l'avalanche ! Il était complètement givré ! Autant dans son état physique que mental, et si vous voulez mon avis la ville se porte peut-être mieux sans lui. Bref suivez-moi on va aller voir votre ami.

Gundirk et Sajiar s'empressèrent de s'habiller et de rassembler leurs affaires avant de rejoindre le chef à l'extérieur de leur chambre. Ce dernier était en train de s'expliquer avec Melaila.

- Vous n'oseriez tout de même pas entraver à une enquête judiciaire ?

- Bien sûr que non mais ils ne sont pas encore en état de se déplacer !

- Il semblerait que vos évaluations soient fausses, répondit le chauve en se tournant vers les deux arrivants, vous devriez peut-être revoir vos aptitudes à pratiquer la médecine madame, car ils m'ont l'air plutôt d'aplomb.

- Sauf votre respect monsieur, vous devriez quand à vous remettre en question votre éducation. Manquer de respect à une dame est plus que minable et il semblerait d'ailleurs que vous ne connaissiez point les bases de la politesse puisque nous ne connaissons toujours pas votre nom, intervint Gundrik.

- Qui es-tu vieil humain décrépit pour me parler ainsi ?! S'emporta le chef devenant rouge de colère et attirant l'attendtion de tout le personnel, tu veux finir au cachot comme ton minable rouquin qui te sert d'ami ?!

Sajiar aperçu les yeux de Gundrik lancer des éclairs, il voulut le stopper mais c'était déjà trop tard.

- Toi tu vas prendre ma lame dans le derrière si profond que tu vas finir aussi haut perché que ta ville espèce de porc ragoûtant ! Hurlait Gundrik en s'avançant.

Ils étaient sur le point de s'empoigner lorsqu'une vieille femme débarqua et leur intima de se calmer. Elle portait la même tenue que Melaila mais de couleur noire et blanche. La matrone agita un ustensile imosant en l'air tout en criant.

- Je ne tolérerai pas de violence au sein de mon établissement ! Déguerpissez allez !

Les deux hommes s'interrompirent sur le coup et sortirent en hâte sous la menace de l’outil métallique. Tout en sortant, Gundrik lança un dernier regard à Melaila, celle-ci lui dévoila son plus joli sourire en guise de remerciement. Le chef avança sans leur adresser le moindre regard. Sajiar posa la main sur l'épaule de Gundrik et sourit.

- Il avait bien besoin d'une leçon, t'as bien fait, en plus tu t'es attiré les faveurs d'une bien jolie dame.

Le vieil homme sourit à son tour et se mit en marche, à la suite du chef de la garde.

Ils n'eurent pas le loisir de découvrir la cité puisqu'ils empruntèrent un passage souterrain les emmenant directement face au poste de garde, servant aussi de prison.
Le bâtiment était creusé à même la paroi de la montagne, lui donnant un air sinistre de caverne froide et humide. Rien, dans ce bâtiment, ne pouvait justifier un homme à y pénétrer volontairement. Malheureusement pour les deux compagnons, leur amis s'y trouvait.

Sajiar lança un regard éloquent à Gundrik qui comprit rapidement.

Qu'avait encore pu faire Ismeril pour se retrouver ici ?

Par contre, où est passé Ciran ?

Il est en rééducation chez Alastor (parce qu'il y a toutes sortes de personnes chez lui mais on verra ça plus tard), il n'est pas résistant aux basses températures du coup le blizzard l'a presque tué

Moui, je le vois bien enchaîné à un mur, prit de convulsions. Ca a l'air cool

Je le voyais plutôt allongé comme une loque dans un lit mais pourquoi pas

Ce manque d'estime total

en plus c'est ecrit qu'il prend un sonna. sinon c'est pas mal pour une reprise. sweet?

Merci ! Depuis le temps j'avais plus trop le coup de main haha
D'ici quelques jours peut être

On est sur le point d'entamer la partie de la fic où ça va commencer à vraiment péter un peu partout, j'en dis pas plus mais c'est la partie de la fic que j'attends d'écrire depuis le début
J'espère que du coup je serais à la hauteur de mes espérances

Ce sentiment d'impuissance que tu as du ressentir

Ce sentiment qui m'empêche de dormir

J'ai réécris ce chapitre tellement de fois

Le sommeil c'est pour les faibles

Je t'imagine tellement secouer la tête pour rester éveillé entre deux canettes de RedBull, tout ca pour finir ton chapitre avant de t'endormir à 14h

Tout ça pour le recommencer le lendemain parce que j'aurais écrit de la merde

Sweet quand ?

Ce week-end, ou peut être avant
T'as déjà tout lu ?

Oui en 2j

Ah et t'en penses quoi ?
Vu que tu l'as lue d'une traite tu as peut être remarqué des défauts ou des trucs comme ça, ça peut être intéressant

Tout ce que j'ai remarqué c'est qu'il me tarde la suite
Sinon tout est super, je suis passionné ^^