Bien bien... Sinon tu comptes le faire rester en vie ? Et ben ch'est bien parti

Chasseur de prime n'est pas un métier de tout repos

Chapitre 14

Au milieu du centre ville de Falinesti se trouvait un petit temple à l'honneur de Méridia, la princesse daedrique étant peu vénérée par les Bosmers une seule prêtresse s'occupait du lieu.
Luu Maborel était une jeune Brétonne issue d'une famille noble de Hauteroche, depuis son plus jeune âge elle avait fait preuve d'une certaine aisance à manier la magie cependant, à l'âge de huit ans, elle avait commencé à avoir des absences et à être victime de tels maux de tête qu'elle entendait des voix. Une seule voix en réalité. Ses parents avaient alors fais venir de nombreux spécialistes et ceux-ci avient affirmé qu'elle était possédée et même porteuse d'une malédiction. Ils avaient conseillé à ses parents de ne pas la laisser en vie mais ceux-ci n'avaient pas pu s'y résoudre et l'avaient abandonné dans un orphelinat au sud d'Hauteroche.
Ses crises avaient continué jusqu'à l'âge de quinze ans lorsque, écoutant la voix dans sa tête, elle avait fuit l'orphelinat pour aller fonder un temple en l'honneur de Méridia. La jeune Luu avait alors choisi de s'installer à Falinesti, un centre culturel, artistique et politique, une population fortement composée d'étrangers formant une mixité sociale où se croisaient des cultures venant de tout le continent. En sept ans la jeune femme avait désormais pu voir la cité sous toutes ses faces, certes la ville était riche et intéressante mais les habitants étaient pour la plupart malhonnêtes et la corruption s'était introduite jusqu'au moindre recoin de la ville. Malgré cela elle avait décidé de rester ici, dans son temple, afin de garder au moins un lieu sain et honnête dans la cité où la corruption n'avait pas sa place. De plus depuis son installation à Falinesti, les phénomènes étranges avaient cessé et elle pouvait désormais vivre une vie paisible.

Le temple était un petit bâtiment en forme de T comportant un seul étage. La grande salle principale était un lieu de prière où les fidèles de Méridia venait se receuillir et prier près des autels qui ne donnaient plus signes de vie depuis quelques années. A l'étage au dessus de cette salle se trouvait un dortoir et un réfectoire servant à recevoir les pélerins, même si ceux-ci étaient assez rares. L'aile gauche du bâtiment servait aux sanitaires au rez-de-chaussée et aux appartements de Luu à l'étage. L'aile droite quant à elle servait de bureau et de bibliothèque au rez de chaussée et de cuisine à l'étage.
L'endroit n'était pas très spacieux mais il était confortable et Luu s'y plaisait, c'était son foyer.

La jeune prêtresse blonde finissait son repas lorsqu'elle entendit une porte claquer. Elle descendit dans la salle de prière, vide comme chaque Turdas. Enfin pas totalement, elle remarqua qu'un homme se tenait près de la porte. Lorsqu'il sortit de l'ombre elle pu distinguer que c'était un Khajiit à la fourrure intégralement noire, il s'avança et la salua.

- Hum.. Bonjour à vous, est-ce que nous pouvons rester ici un moment ? demanda le Khajiit essayant de cacher sa gêne par un sourire.
- Bien sûr, vous êtes dans un temple vous pouvez donc rester ici aussi longtemps que vous le souhaitez.
- C'est gentil de votre part, à qui est dédié ce temple ?

La voix fit sursauter Luu, en effet elle n'avait pas vu le deuxième homme, lui aussi caché dans l'ombre. Il se mit aux côtés du Khajiit et Luu pu l'observer plus en détails. La première chose qu'elle remarqua fut ses cheveux rouges sombres. Les reflets des torches se reflétant dessus donnaient l'impression que ses cheveux dansaient au rythme des flammes. Ils retombaient presque sur ses épaules, là elle aperçut un tatouage qui montait jusque dans son cou et prenait racine sur son avant bras. Elle releva les yeux et croisa les siens, bleu, brillants tels des saphirs scintillants. Luu fut absorbée par ce regard profond et charmeur avec une telle intensité que sa vision se troubla. Puis une voix qu'elle connaissait bien sortit de sa propre bouche.

- Toi.. C'est toi..

Le murmure était plus fébrile que dans ses souvenirs, comme si la personne était épuisée.
Le jeune homme parut déstabilisé et fronça les sourcils.

- Euh.. Moi ? demanda-t-il.
- Oui.. Toi. Tu es en danger mais personne ne peut t'aider, toi seul a la capacité de te sauver… Lorsque la tentation te fera fléchir et que les ténèbres te menaceront, suis ton instinct et tu réussira, fils d'…
- Que.. Quoi ?! Fils de qui ?! s'exclama l'homme au cheveux rouges.

Luu se réveilla allongée dans son lit, sa chambre était vide et les chandelles éteintes. Elle sentit une douleur vive à l'arrière de la tête, en tâtant elle sentit une bosse. La jeune prêtresse n'avait aucun souvenir de ce qu'il s'était passé mais elle déduisit qu'elle avait chuté après le phénomène étrange. Elle se leva et partit dans la cuisine pour boire un verre d'eau. Elle ouvrit la porte et les deux hommes assis à la table en train de manger un jambon tournèrent la tête vers elle.

- Vous allez mieux ? demanda le Khajiit.
- Oui merci, répondit Luu en se forçant à sourir.
- Ce genre de phénomène vous arrive souvent ? demanda le tatoué.
- Avant oui, mais plus depuis quelques années.
- D'accord.. Au fait mon nom est Ismeril, et lui c'est Sajiar. Nous sommes chasseurs de prime et nous nous cachons car la garde nous cherche à cause d'un malentendu. Désolé du dérangement, vous vous appelez comment ?
- Je m'appelle Luu, prêtresse dans ce temple de Méridia.
- Enchanté, est-ce que vous avez compris de quoi parlait.. la « personne » à travers vous ? demanda le dénommé Ismeril en la fixant dans les yeux.
-Non, je suis désolée.. répondit Luu en baissant les yeux, le regard du jeune homme la mettait mal à l'aise.

Ismeril se leva et se rhabilla.

- Désolé du dérangement, je pense qu'on peut partir maintenant. Merci pour votre hospitalité. déclara celui-ci en marchant vers les escaliers, suivi du Khajiit.
- Attendez ! Ne partez pas maintenant !
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Sajiar.
- Je.. Je pars avec vous.

Les deux hommes se lancèrent un bref regard et ce fut Ismeril qui prit la parole.

- Notre voyage risque d'être long et difficile. Je ne pense pas qu'une prêtresse se sente bien à son aise parmis des chasseurs de prime.
- Probablement, mais je vais le faire.
- Pourquoi voulez-vous nous suivre ? s'enquit le jeune homme.
- Je ne sais pas pourquoi, mais depuis tout à l'heure mon instinct m'incite à vous suivre. Cela à sûrement un rapport avec ce qu'il s'est passé.
- Soit, puisque tu y tiens tant. Cependant j'ai une condition.
- Laquelle ?
- Puisqu'on va voyager ensemble un moment, il est plus agréable de se tutoyer non ? répondit Ismeril en souriant. Va te préparer, on partira quand tu sera prête.

Luu sourit à son tour et alla dans ses appartements pour préparer ses affaires. Elle ouvrit son placard et sortit un sac contenant une tenue de voyage. Elle comportait une chemise en coton beige, une veste de protection en cuir, un manteau de fourrure, un pantalon de voyage en lin marron et des protections de cuir ainsi que des bottes de voyage en cuir. Elle enfila tous ces habits sauf le manteau de fourrure qu'elle rangea dans son sac en bandoulière.
Luu ouvrit ensuite un coffre et sortit un baudrier auquel étaient accrochées une épée courte d'acier, une dague en argent et une petite arbalète d'ébène, toutes portaient le M gravé de la maison Maborel. C'était le cadeau de naissance de son parrain, le seul souvenir qu'elle avait pu garder de son enfance. Elle s'apprêtait à sortir rejoindre les deux compagnons lorsque ceux-ci entrèrent en trombe dans ses appartements.

- Qu'est ce qu'il y a ? demanda Luu surprise.
- Des gardes viennent d'entrer dans le temple, répondit Sajiar en fermant la porte à clé.
- Merde ! Suivez-moi et ne faites pas de bruit, je sais par où sortir.

La jeune prêtresse ouvrit une fenêtre et monta sur le rebord. Une fois à l'extérieur elle leur fit signe de la suivre, juste en dessous d'eux quatre gardes bloquaient la sortie principale et deux autres faisaient le tour du bâtiment. Les aboiements de chiens répondirent à la question qu'Ismeril s'était posé à lui même dans sa tête ; comment les avaient-ils retrouvés ?
Ils suivirent Luu qui traversa la ruelle, en équilibre, sur une corde allant du toit du temple jusqu'au toit voisin, sur laquelle étaient accrochés des fanions de différentes couleurs. A l'extrémité du deuxième bâtiment se trouvait une autre longue corde passant au milieu d'autres bâtiments sur une longueur indéterminée puisqu'on ne voyait pas le bout d'ici.

- Suivez moi. chuchota Luu en sortant un morceau de tissu et s'improvisant une tyrolienne.

Ismeril et Sajiar la suivirent en s'accrochant à une lanière de cuir. Après deux minutes de descente ils arrivèrent à une des extrémité de la ville, en regardant vers le bas on pouvait se rendre compte de la hauteur vertigineuse à laquelle se trouvait la ville.

- T'es plutôt agile, fit remarquer Ismeril à Luu.
- J'ai de l'expérience, répondit-elle en souriant. On devrait quitter la ville au plus vite, au fait vous allez où ?
- Là où il y a du travail, annonça le chasseur de prime en sortant une feuille pliée de sa poche.

Je me demande de quelle façon cette gentille prêtresse va mourir

Pourquoi penser à sa mort ? Elle est encore jeune

J'ai pris un petit peu d'avance sur l'écriture ce week-end, du coup je peux sortir un chapitre maintenant

Chapitre 15

Ismeril, Sajiar et Luu n'eurent aucun mal à sortir de la ville, en effet la jeune prêtresse connaissait de nombreux chemins petmettant d'éviter les contrôles et les gardes. Le jeune homme ne chercha pas à savoir comment et pourquoi une prêtresse connaissait de tels raccourcis, elle ne leur avait pas posé de question sur la raison de leur poursuite, il en ferait donc de même.

Ils mirent tout de même un peu plus de deux heures à arriver au sol, c'était certes plus long que le système ordinaire mais au moins ils n'avaient eut aucun problème avec la garde. Chose qui n'aurait pas été possible sans Luu, il en profita donc pour la remercier.

- Merci pour l'aide.
- Il n'y a pas de quoi, de toute façon je n'avais pas le choix maintenant qu'ils sont au courant que je vous suis venue en aide.
- C'est pas faux, mais tu aurais pu ne pas être au courant que nous étions en fuite.
- Tu ne connais pas la garde de Falinesti.. répondit Luu dans un soupir, si tu n'es pas Bosmer les gardes feront tout pour te coincer.
- Je vois.
- On va par où maintenant ? demanda Sajiar.
- Alors si l'on suit la logique de Ko'Nrad, il nous faudrait aller vers le sud en direction d'Eldenroot. Sur le chemin nous devrions croiser trois groupes de bandits sédentaires qui nous rapporteraient un total de quinze mille pièces. Avec un peu de chance nous croiserons aussi quelques nomades, apparemment pas mal de meurtriers se cachent en Val-Boisé.
- Je connais le chemin en direction d'Eldenroot sur quelques lieues mais c'est tout, déclara Luu.
- Très bien c'est déjà un début.

La Brétonne passa en tête du groupe suivie d'Ismeril puis de Sajiar. Le jeune homme remarqua encore une fois l'agilité avec laquelle se déplaçait Luu. Ses mouvements étaient fluides et elle semblait calculer le moindre de ses gestes. Il pu remarquer aussi, maintenant qu'elle ne portait plus sa robe de prêtresse, que son corps avait de jolies formes généreuses. Ses yeux se posèrent ensuite sur le baudrier où étaient accrochées des armes.

- Tu sais te servir de ces armes ? demanda Ismeril en dégageant une liane de son chemin.
- Absolument pas, avoua Luu en pouffant.
- Pourquoi t'en encombrer alors ?
- Par précaution, et puis je ne voulais pas les laisser là-bas.
- Ce sont des armes d'assassins.
- Comment ça ?
- L'arbalète et la dague sont des armes très efficaces et discrètes, elles sont donc surtout utilisées par les assassins car, en duel, elles ne sont pas aussi efficaces qu'une bonne épée.
- Intéressant, c'est un cadeau de mon parrain.
- Les armes semblent être de très bonne qualité, il fait quoi comme métier ton parrain ?
- Je ne sais pas, il y a plus de dix ans que je n'ai pas vu ma famille, déclara Luu avec une pointe d'amertume dans la voix.
- On pourrait peut-être t'apprendre à t'en servir, proposa Sajiar en changeant astucieusement de sujet, je me débrouille pas mal avec les dagues.
- Bonne idée, admit Ismeril, puisque tu comptes nous tenir compagnie un moment, si tu sais te défendre nous n'aurons plus à nous préoccuper de ta sécurite. Moi je peux t'aider pour le combat à mains nues et éventuellement t'apprendre les bases du combat à l'épée mais par contre je crois que tu vas devoir te débrouiller pour l'arbalète.
- Pourquoi pas.. On commence quand ? s'enquit la prêtresse.
- On pourra s'y mettre demain, personellement je préfère le matin, déclara le Khajiit, si ça ne te dérange pas Ismeril ?
- Pas du tout, je l'entraînerai le soir.

Le soleil se couchant, ils s'arrêtèrent dans une cuvette, abrités par des fougères et d'énormes racines. Le coin parfait pour passer la nuit, ici le feu ne se verrait pas et la végétation les protégerait du vent et de la pluie s'il y en avait.
Malgré l'humidité ils n'eurent presque aucun mal à allumer un feu, en effet la magie d'Ismeril était très pratique. Sajiar avait eu le temps de récupérer quelques provisions dans le temple, ils mangèrent donc celles se conservant le moins bien. Après avoir terminé une poire, Ismeril se leva et grimpa à l'une des énormes racines et s'assit au sommet de celle-ci.

- Je prends le premier tour, déclara-t-il.
- Pas de problème je prendrai le second, répondit Sajiar.

Sajiar et Luu se couchèrent dans leurs couches en fourrure et s'endormirent presque instantanément, en effet ils préféraient, par précaution, profiter au maximum du temps de sommeil disponible.
Ismeril quant à lui ferma les yeux et se concentra sur les sons qu'il entendait. Ses yeux étaient inutiles dans une telle obscurité. N'entendant aucun bruit anormal il se détendit et s'affaissa dans une position un peu plus confortable. Il se demandait s'il y avait déjà des personnes à leurs trousses. La garde ne s'aventurerait probablement pas en dehors de la cité mais qu'en était-il des hommes envoyés par le Petit Futé ? Combien étaient déjà au courant que sa tête avait maintenant une valeur de six milles pièces d'or ?
Ismeril avait tenté de rassurer le Khajiit afin de ne pas nuir à sa propre image, mais au fond de lui une pointe d'angoisse était née, et plus il se posait des questions, plus la pointe grandissait.

Et son angoisse était justifiée, en effet dans les tavernes les plus malfamées comme les plus respectueuses la nouvelle de l'arrestation du Petit Futé se répendait, avec celle-ci se répandait aussi la rumeur selon laquelle le Petit Futé offrirait six milles pièces à celui qui ramènerait l'homme l'ayant arrêté.
Elle atterit jusqu'aux oreilles d'Elior qui termina sa chope et fit signe à ses frères de le suivre en dehors de la taverne. Une fois sorti de la taverne il regarda ses deux frères et sourit.

- T'as trouvé un bon coup ? demanda Esrael, le deuxième archer du groupe avec Elior.
- Mieux que ça, j'ai trouvé le meilleur coup de l'année, répondit Elior. Voir même le meilleur auquel on n'ait jamais eu affaire.
- Raconte ! pria Erias, la troisième copie exacte d'Elior et Esrael, mis à part que celui-ci était bretteur et non archer.
- On connaît tous le Petit Futé ? Oui, et bien il a été envoyé derrière les barreaux.

Elior marqua une pause afin de ponctuer ses propos, mais aussi pour savourer la vision des visages de ses frères. Des yeux grands ouverts et la bouché-bée.

- Quoi ? Mais qui oserait ? questionna Esrael.
- Bonne question, voilà qui nous mène directement à ce qui nous intéresse. Avant de se faire coffrer, le Petit Futé a réussi à envoyer un mot à Bras-Long lui demandant de faire passer le message selon lequel il offrait six putains de milliers de pièces pour buter le péquenaud qui l'a attrapé ! Haha vous vous rendez compte ?! Six milles pièces pour un seul mec ! S'esclaffa Elior suivi de ses frères.
» Mais attendez, il a bien insisté sur le fait que le mec était dangereux, ce qui ne doit pas être faux puisqu'il a attrapé le Petit Futé. Par contre il ne doit pas être très rusé pour s'être attaqué à lui. Enfin bref, c'est un gars habillé en vert avec les cheveux rouges, un tatouage de fleurs sur le bras et il se bat à la lance : en gros c'est comme rechercher un putain d'Orsimer au milieu d'une taverne pleine de Bréton haha ! En plus de ça il est accompagné d'un matou et il y aurait aussi une petite prime si on le ramène aussi.
- On va les fumer ces pigeons ! On y va ? s'impatienta Erias.
- Attends, le coupa Esrael, il a été arrêté quand le Petit Futé ?
- Il y a presque un jour, répondit Elior.
- Merde.. Il doit déjà y avoir pas mal de gens au courant maintenant, certains sont sûrement déjà partis. Avec une telle récompense il va y avoir du monde sur le chemin. Ah et sinon tu connais leurs noms ?
- Juste celui du rigolo, il s'appelle Ismeril Amn machin et se ferait appeler l'Ecureuil.
- J'en ai déjà entendu parler, c'est un chasseur de prime comme nous. Ce serait lui qui aurait eut le groupe des Berzerks Noirs en Hauteroche.
- Connaît pas, admit Elior, ça veut dire quoi ?
- Qu'on a pas affaire à un novice. Ce n'est pas non plus un nom reconnu dans le métier mais il sait se défendre.
- Ça promet d'être excitant, déclara Elior en dévoilant ses dents.
- Oh oui, ça va être une putain de chasse à l'homme ! approuva Erias en passant sa langue sur ses lèvres.

Chapitre 16

Le soleil commençait à se lever lorsqu'Ismeril se réveilla. Il entendait Sajiar et Luu qui s'entraînaient plus loin. Le jeune homme attrapa une pomme et une banane qui commençait déjà à noircir et déjeuna. Il plia ensuite ses affaires, nettoya le feu de camp en tentant de dissimuler toute trace de leur passage et grimpa rejoindre ses deux compagnons.
Ils s'entraînaient sans armure afin de faciliter les mouvements au début. Sajiar avait déjà apprit à Luu comment se positionner, comment tenir sa dague et maintenant il lui apprenait les coups basiques. Une vingtaine de minutes plus tard Sajiar arrêta l'entraînement, la prêtresse avait déjà bien progressé. Ils enfilèrent leurs armures et ramassèrent leurs affaires avant de se remettre en route.

Deux heures à peine après leur départ il commença à pleuvoir. Heureusement pour eux, chacun avait une cape de pluie à capuche, leur permettant de garder la tête et le buste sec. Cependant la terre se transformait petit à petit en boue, ralentissant leur progression. Au fil des minutes leurs pieds s'enfonçaient de plus en plus profondément dans le sol.

- Quel imbécile ! rugit Ismeril.
- Pourquoi tant de haine ? ricana Luu.
- Je dois être le premier abruti qui s'aventure dans la jungle de Val-Boisé sans bottes.

En baissant les yeux, la prêtresse aperçu que la boue recouvrait les pieds du jeune homme jusqu'au bas du mollet. Ses chaussures de cuir étaient entièrement dissimulées sous une épaisse couche de boue. Luu préféra ne pas imaginer ce que devait ressentir Ismeril en progressant ainsi.

- Dans combien de temps est-ce que nous atteindrons le premier village ? s'enquit Ismeril en lançant un regard noir à Sajiar qui ne cessait de rire.
- S'il ne pleut plus, d'ici trois jours je dirais, répondit Luu.
- Fait chier.. J'espère qu'au moins ils auront des bottes à vendre.

La pluie continua jusqu'au milieu de l'aprèd-midi, laissant ensuite place à une chaleur étouffante. Le groupe s'arrêta quelques minutes, le temps qu'Ismeril puisse enlever la plus grande partie de la boue coincée dans ses chaussures.

Ils s'arrêtèrent près d'un ruisseau en fin d'après-midi. Ismeril pu nettoyer ses jambes et ses chaussures pendant que Sajiar et Luu préparaient le camp.
Puis le chasseur de prime commença enfin l'entraînement de Luu. Ils commençèrent par des séries d'exercices physiques et de renforcement musculaire. Luu n'était pas habituée à de tels efforts et son corps luisait déjà de sueur à la fin de ces exercices. Le jeune homme lui apprit ensuite d'abord comment se mettre en garde de manière à ne laisser presque aucune faille visible au premier coup d'oeil : au trois quarts face à l'ennemi, les jambes légèrement fléchies, un poing vers la tempe, l'autre près du menton et les coudes descendants près du nombril.
Il lui enseigna ensuite comment se déplacer : des pas rapides, vifs et précis. Il ne fallait pas non plus que les pieds restent proches trop longtemps car la position était moins stable. Après cela il passa aux coups de poing basiques : d'abord les directs, en pivotant les hanches afin de profiter de l'allonge maximum du bras et accroître la puissance, puis les crochets en faisant pivoter le buste entièrement afin d'encore une fois augmenter la puissance du coup. Ils échangèrent ensuite quelques coups afin qu'Ismeril puisse juger sa progression. Il fut étonné par la rapidité à laquelle Luu assimilait les choses.

Une fois l'entraînement à mains nues terminé Ismeril passa une heure à lui enseigner les bases de l'épée. Luu connaissait déjà quelques notions similaires au combat à dagues mais le reste était différent. Un des points communs cependant était de favoriser la vitesse et la précision à la puissance, chose logique puisque ce n'était pas l'atout de Luu. Encore une fois la prêtresse progressa rapidement, en effet ses frappes étaient précises même si elles manquaient encore de rapidité. Ismeril pensait cependant que ce problème serait reglé après plusieurs jours d'entraînement.

Une fois la formation terminée, ils allèrent se rincer au ruisseau puis retournèrent au camp où ils y trouvèrent Sajiar en train de plumer une sorte de poulet.

- Je suis partit chasser en attendant, déclara-t-il avec un sourire.
- Tant mieux je meurs de faim et je suis épuisée, avoua Luu.
- Maître Ismeril serait-il trop dur avec vous ? demanda le Khajiit ironiquement.
- Tu rigoles je n'ai jamais fais preuve d'autant de patience ! rétorqua Ismeril se moquant lui aussi.
- Vous êtes vraiment trop drôle..
- Plus sérieusement elle progresse assez rapidement, et tant mieux parce qu'en réalité je ne suis vraiment pas patient, reprit Ismeril en rigolant.

Le soleil était déjà couché lorsqu'ils purent enfin déguster le volatile qu'avait chassé Sajiar. Luu et Sajiar étant épuisés, ils ne s'opposèrent pas à la proposition d'Ismeril pour faire le premier tour de garde, ce qui l'arrangeait puisqu'il n'avait pas spécialement envie de dormir. Ce n'était pas la fatigue qui manquait mais le jeune homme arrivait rarement à s'endormir tôt. Il alla donc se placer sur un rocher à une dizaine de mettre du camp et se concentra pour percevoir un son anormal. Rien d'anormal, il pu alors se détendre et laisser libre cours à ses pensées tout en restant tout de même concentré.

Une heure plus tard, il fut rejoint par Luu.

- Tu ne vas pas dormir ? lui demanda-t-il.
- Non j'ai du mal à dormir, un peu de compagnie ne te dérange pas ?
- Pas du tout, au contraire.
- Tant mieux alors, répondit-elle en souriant. Si c'est pas trop indiscret j'aimerais savoir où tu as appris à te battre, tu as l'air de bien connaître ce domaine.

Ismeril sourit avant de répondre.

- Ah mon enfance.. J'ai grandi en Akavir dans le temple de Chiyougwanmu.
- Attends tu es Akavirois ? le coupa-t-elle surprise.
- Je n'en ai aucune idée, je ne connais pas mes parents et j'ai été élevé dans ce temple. Il a été bâtit en l'honneur de Chiyougwanmu donc, en Tang Mo c'est le dieu de la guerre et aussi le protecteur de la nature. Ainsi j'ai commencé très jeune à maîtriser les arts de la guerre, j'excellais avec la plupart des armes mais je me suis spécialisé dans la magie, et la maîtrise de la lance. C'était l'une des armes les plus compliquées à manier, c'est pourquoi je l'ai choisie.
»Bref j'ai passé de nombreuses années à m'entraîner et depuis je suis à peu près certain d'être le meilleur manieur de lance du continent. Chose peu compliquée au vu du nombre de personnes utilisant cette arme haha.
- Mais tu as parlé de ton dieu, cela veut dire qu'en Akavir vous n'avez pas les mêmes dieux qu'ici ?
- Si, mais ils ne sont pas les seuls. Nous avons de nombreux autres dieux qui, selon la région, changent de nom ou parfois ne sont pas reconnus comme des dieux.
- Mais où est-ce qu'ils sont ? Je veux dire les Daedra ont, ou avaient leurs plans en Oblivion on en a des preuves irréfutables, est-ce que vous avez des preuves de leur existence ?
- Pas tout à fait, il y a beaucoup d'hypothèses, par exemple moi je crois que les dieux sont présents dans toutes les créations de la nature : les arbres, les montagnes, les mers, ce qui se rapproche de certaines croyances Tamriellienne. Cependant d'autres pensent qu'ils résident dans une autre dimension extérieure à notre Univers , mais cela relève de la métaphysique et ce serait trop long à t'expliquer. Bref nous ne parlons que de moi, ce qui d'ailleurs ne m'arrive que très rarement, parlons enfin de toi.
- Effectivement ça me semble assez complexe. Je suis une Maborel, une famille de la noblesse en Hauteroche mais ils m'ont abandonné lorsque j'étais enfant à cause de ce que tu as vu dans le temple. Les spécialistes que mes parents ont engagé leur ont dit que j'étais porteuse de malédiction et qu'il vaudrait mieux me tuer. Ne pouvant pas se résoudre à cela ils m'ont laissé dans un orphelinat que j'ai quitté pour ensuite aller monter le temple la suite est peu digne d'intérêt. Voilà voilà.
- Tu n'as pas eu une vie facile.. compatit Ismeril
- C'est vrai mais c'est du passé, je n'y pense plus et ça me va très bien comme ça. Dis moi, vous vous connaissez depuis longtemps avec Sajiar ? l'interrogea la prêtresse.
- Simplement quelques jours.
- Ah bon ? C'est dingue quand on vous regarde on jurerai que vous vous connaissez depuis un moment.
- C'est vrai qu'on s'entend plutôt bien...

Ismeril s'arrêta et ferma les yeux.

- Qu'est ce qu'il y a ? s'enquit Luu.

Le chasseur posa son doigt sur ses lèvres. En se concentrant sur son ouïe, Ismeril distingua le grincement d'un arc tendu. Il poussa Luu qui tomba à la renverse derrière le rocher, se leva en décrochant son manteau et dégaina sa lance.

- Vous ne perdez pas de temps hein ?! cria-t-il dans l'obscurité, mais si vous voulez votre récompense il va falloir venir la chercher mes salauds !

Bien bien bien *applaudit frénétiquement* Sinon tu as FAILLI me voler une idée très importante que j avais depuis un moment. Mais heureusement la catastrophe a ete évitée de peu Sur ce j'insiste sur le fait que ca fait que je suis sur la page depuis quelques minutes et que je ne voit pas la moindre sweet ... Ca ne va pas du tout du tout

C'était quoi cette idée ? Peut-être que j'ai déjà prévu inconsciemment de l'intégrer
Et moi j'insiste sur le fait que j'ai sortit deux fois plus de chapitres que les autres semaines (pas trop compliqué), mais tu te plaints quand même

Si je cesse de me plaindre tu n'aura plus d'autre raison d’écrire que ton envie. Alors qu'avec un couteau sous la gorge Non plus serieusement pour l'idée regarde tes MP et je prefere rester vague sinon y'aura plus de surprise

je crois que l'idée c'était que Luu meurt

Je me demandais aussi si c'était ça mais du coup ça ne l'est pas

Je vais quand meme pas lui voler un personnage Quoi que...

Sers toi, ils sont en libre service

100éme post

101ème

N'oublie pas e te relire des les trois premiers mots, il en manque un, et y a quelques autres fautes qui suivent... mais sinon j'aime bien comment ça se poursuit.

Je me suis relus, mais j'oublie tout le temps de me relire une deuxième fois après les modifications, désolé (Pour info c'étaient quelques secondes)
Tant mieux alors

cette fic est... CABALLISTIQUE !!!

Ca, oui il y en a, Ballistique par contre ch'ui pas sur qu'ils ont la poudre à canon...