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Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra

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Niveau 10
04 mai 2014 à 16:54:53

L'érudit Brandos Liolac est allé à son rythme pour retourner à Dagoni. Après la bataille dans laquelle il s'est retrouvé impliqué contre son gré et où il a dû se cacher, faute de ne pas avoir les capacités pour se battre, il a prévenu Thane des dangers d'Haeli et de Graef dont il a été informé et il a laissé Elyse avec Laïra et les membres de l'association d'Unukor avant de faire demi-tour et de retourner à sa demeure, à Dagoni, ayant confié toutes les informations nécessaires pour innocenter Elyse. Dommage pour lui, lorsqu'il est revenu à la capitale indépendante, elle avait bien changé. Il a pris une décision d'urgence en contactant une personne en particulier. En traversant une rue en large, il croise une patrouille de gardes, armes au poing.

Un garde : Les anciens seigneurs Folmod et Heda Garlin sont morts ! Vive notre nouveau seigneur !

Un citoyen : Bande de vendus ! Vous serviez nos seigneurs ! Vous n'avez pas le droit !

Les citoyens qui refusent d'accepter le nouveau seigneur sont immédiatement tués de toutes les manières possibles, de tel sorte à éviter les émeutes. Seuls les plus courageux s'opposent au système qui s'installe et la plupart d'entre eux sont massacrés, en commençant par ceux se baladant dans la rue pavée à proximité du château.

Un garde : Tordin Igran est notre nouveau seigneur ! Longue vie à notre seigneur !

Tordin Igran. Ce nom suffit à glacer le sang. Dès qu'il l'entend, Brandos accélère la cadence et quitte cette rue. Le constat est alarmant pour lui, car il s'aperçoit qu'il a quitté Adroder bien avant que les membres de l'association n'y rentrent et qu'ils n'ont pas réussi à l'empêcher d'accomplir son objectif. Il voudrait arrêter cette folie, mais il n'est qu'un érudit et non un soldat et tous les opposants semblent être éliminés. Pour combattre cette prise de pouvoir, le vieillard décide de s'en prendre autrement. Il quitte le centre-ville qui sera bientôt le témoin de plusieurs troubles et part vers le nord. Dagoni est la plus grande ville de Déra comme ses citoyens aiment s'en vanter et elle abrite tout le nécessaire à ce qui pourrait être considéré comme une brillante civilisation : bibliothèques, auberges, salles de théâtre, bâtiments d'enseignements, repères de l'armée, alors, il n'est pas étonnant que cette ville possède un port, le plus large et le plus prestigieux port de tout Déra. Situé dans une partie dans la ville densément moins peuplé, le port accueille de nombreux bateaux important de la nourriture provenant d'Unukor et de Graef, car parfois, les récoltes de la ville indépendante sont insuffisantes pour nourrir toute la population et de temps en temps, il y a des bateaux qui viennent du vieux continent, des bateaux marchands ou de gens de voyage, mais en général, ils accostent plutôt par l'est, le vieux continent étant de ce côté-là surtout. Brandos marche plusieurs heures afin d'atteindre ce porte et sur la digue, il admire les voiles des différents bateaux alignés. L'architecture des maisons environnantes est assez morose, les bâtiments en simple pierre ne l'ayant jamais tant attiré. En revanche, c'est un peu plus loin du long de la digue qu'il a rendez-vous. il s'arrête devant une auberge assez animée, nommé "La poêle noire", qui fait référence au seul quartier de la ville, celui-ci, où le style architecturale est de couleur noire et la réputation de cette auberge dû à la cuisinière qui est aimé pour ses petits plats cuisinés à la poêle. En fait, Brandos est souvent venu dans cette auberge mais il n'a pas le temps pour ces futilités : il a rendez-vous avec quelqu'un. Il rentre, passe entre les tables où les gens discutent, boivent, mangent, sans se soucier de ce qui a pu se passer. Au coin à gauche se trouve la personne avec qui Brandos a rendez-vous : une jeune fille du nom de Siannah Naraka.

Siannah : Bonjour, Brandos.

Brandos : Désolé du retard, je ne parcoure plus la ville aussi aisément qu'auparavant. Je vieillis.

Brandos s'assied en face de la jeune fille, sur une chaise en bois. Siannah Naraka est âgée de 15 ans, elle mesure 1m70, ce qui est relativement grand, elle porte une armure d'écaille rouge et noire et est équipée d'une petite hache et d'une arbalète de poing. Elle a les yeux rouges et les cheveux noirs très longs. La jeune fille est la plus jeune membre de la famille Naraka, également en mission à Déra, il n'empêche qu'elle est très mature. Contrairement à Thane et à Laïra, elle est plus guerrière que mage puisqu'elle utilise sa magie essentiellement pour son arbalète. Elle est très maligne et a appris beaucoup d'informations sur les royaumes de Déra, on l'a très vite entraînée à un rôle de diplomate et d'espionne, même si ce n'a pas été autant le cas que sa grande sœur. Elle a le contact très facile, c'est ce qui lui permet d'avoir la confiance des gens qui l'entourent. Elle a déjà eu le devoir de tuer.

Siannah : Je sais pourquoi tu es là.

Brandos : Tordin Igran a pris le pouvoir, pas vrai ?

Siannah : Tu as dû le voir, Brandos. Tu es passé par le centre de la ville avant de revenir ici.

Brandos : J'ai permis à ton frère et à son amie Elyse Qurth de ne plus être considérés comme des criminels à Unukor. Je voulais qu'ils arrêtent Tordin. J'ignorais qu'il était déjà parti vers Dagoni. Il a eu un tour d'avance sur nous.

Pendant que Siannah médite sur ça, Brandos fait signe à une serveuse et commande une boisson alcoolisée pas chère. Le temps qu'on lui serve, il poursuit la discussion avec la jeune fille.

Brandos : Il faut l'arrêter. Cependant, je suis impuissant.

Siannah : Il faut laisser l'avantage à Tordin pour le moment, ne rien faire.

Brandos : Pourquoi ?

Siannah : Nous ne sommes pas assez nombreux. Laisse-moi jouer mon rôle d'espionne : il y a moyen que j'apprenne, sans me faire repérer, les plans de Tordin, ce pourquoi il a besoin de Dagoni. Il faut renverser le jeu à notre avantage.

Brandos : Tu sais ce que tu fais. Néanmoins, ça ne me plaît pas de voir les citoyens de Dagoni se faire massacrer les uns après les autres. Les seigneurs et leurs suivants ont été assassinés. La situation est devenu incontrôlable.

Siannah : Nous pouvons réussir à la contrôler.

Brandos : Dans ce cas, il faut faire vite.

La serveuse apporte la boisson à Brandos, l'érudit consomme quelques gorgées en quelques secondes. Il poursuit ensuite la conversation :

Siannah : C'est simple, voilà ce que je vais faire. Je vais faire semblant de collaborer avec Tordin, jouer un double-jeu et pour chaque projet qu'il entamera, je ferai en sorte qu'il échoue. Bien évidemment, je changerai de nom, de tel sorte à ce qu'il ne se doute pas que je sois la petite sœur de Thane Naraka.

Brandos : Il me semble que Tordin n'a jamais rencontré Thane.

Siannah : Voilà ! C'est déjà un bon plan ! Et mes alliés et moi en avons un autre de prévu...

Brandos : Lequel ?

Siannah : Ralentir les plans de Tordin ne suffira pas. Depuis que je suis venue ici, je me suis doutée que si invasion il y avait, elle se ferait par Dagoni. Nous avons donc placé des canons sous le port. Les bateaux passeront forcément par là.

Brandos : Bonne idée, espérons que seuls toi et tes alliés êtes au courant de ce plan. Ca ne pourra pas tous les arrêter, cependant...

La discussion se poursuivant, Brandos finit sa chope.

Brandos : Si je peux te donner un conseil, attends d'abord que la situation se calme avant de rejoindre Tordin. Je suis certain qu'il y aura des émeutes et ensuite, Tordin voudra s'entourer de personnes de confiance. Il sait que le clan Naraka est contre lui, alors, fais-toi passer pour une citoyenne de Dagoni.

Siannah : Après tout ce temps passé ici, je saurai imiter leur accent.

Brandos : Bonne chance, dans ce cas, je ne peux rien te dire de plus. Je ferai ce que je pourrai de mon côté.

Leur conversation ne pipe plus aucun mot après cela. Leurs chemins se séparent après cela, Siannah partant vers le sud et Brandos se cherchant un chemin. Il est évident que la jeune fille entame une mission risquée, mais elle se sent suffisamment responsable pour obtenir le plus d'informations possibles et d'en faire part aux autres membres de sa famille. Pour elle, Tordin s'est certes emparé de Dagoni, mais cette prise de pouvoir ne signifie pas qu'il contrôle tout Déra. Elle espère donc que le reste de Déra se retournera contre lui.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 16:56:43

Jicella Drarin a sombré dans la folie à l'âge de 29 ans. Une destinée tragique pour elle qui n'a que la seconde personne dans sa tête pour la consoler. Après que Korus ait récupéré son titre de maître, l'une de ses premières décisions a été de la rendre à la justice. Les seigneurs d'Unukor, noyés par les situations des autres royaumes et des mouvements étranges aux frontières, ont décidé qu'ils devaient s'occuper en priorité des affaires de leur royaume. Etant donné qu'ils voulaient que Jicella abandonne ses pouvoirs, qu'Elyse a été complètement libéré suite aux moult preuves de son innocence apportées et les rapports qui signalent que Korus n'a pas cessé de se battre pour Haeli, ils ont accepté ce dernier comme nouveau maître : à l'âge de 33 ans, Korus Pretam devient maître en cet automne de l'an 309. Quand Korus a été nominé, Jicella croupissait déjà dans une cellule. Elle a été emmené par des gardes, menés par le nouveau magistrat, un homme de 45 ans plus digne de confiance que le dernier. Les funérailles de l'ancien magistrat ont par ailleurs été fait lors de la même période que celle du guerrier Iras et de la guerrière Hidina. Le jugement de Jicella a eu un simple verdict : elle a commis plusieurs crimes lorsqu'elle était maîtresse, cependant, certains ont justifié les raisons de ses crimes par sa folie, notamment le lieutenant Felisa Razir qui a conservé son titre sous la tutelle du nouveau maître, tout comme Ingmar Erwin. Elle a donc été enfermé dans la prison d'Adroder, en isolement, dans un des recoins les plus sombres des différents couloirs. Elle porte désormais une tenue de prisonnière en lin, à rayures noires et blanches et ses mains sont toujours menottées au poignet, par précaution, de peur qu'elle ne commette quelque chose de dangereux. Jicella a demeuré isolée pendant une semaine avant que quelqu'un ne lui rende visite : il s'agit de la guerrière Ladia Gass, qui a conservé sa forme après ce long voyage et quelques jours de voyage. Elle se met face à elle, à quelques centimètres des barreaux et regarde Jicella avec apitoiement.

Ladia : Tu es dans un sacré état, ma pauvre...

En effet, Jicella est reclue sur le sol, les mains enchaînées, quelques parties du corps tailladé, notamment ses doigts, résultats de sa folie, ses cheveux sont désordonnés et elle a une mine pitoyable. Elle peine à lever la tête pour voir Ladia.

Jicella : Oh, tu vois, Jicella, nous avons de la visite ! Enfin !

Ladia : Je voulais voir comment tu allais et finalement, ton état ne s'est pas arrangé. Tu es folle, tu as une double personnalité et pendant notre absence, tu as commis des crimes impardonnables.

Jicella : Voir comment j'allais ? Tu as été la première à soutenir Korus, Ladia !

Ladia : C'est lui que Dorcan voulait comme maître. Tu aurais pu le rejoindre, mais finalement, tu as préféré collaborer avec l'ennemi. Tu aurais pu finir comme l'ancien magistrat.

Jicella : Il m'avait promis de survivre ! Grâce à lui, j'ai pu devenir maîtresse ! Et je suis toujours là !

Ladia : Vu ton état, je ne te considère pas comme totalement en vie...

Jicella : Je ne suis plus rien, j'ai tout perdu, mes titres, tout, mais je suis encore là ! La fatalité du destin, non ?

Ladia : La situation va peut-être se rétablir, désormais. Je l'ai décidé : je suivrai Korus jusqu'à la mort !

Jicella : Alors, tu vas mourir ! Si vous suivez Korus, vous allez tous mourir ! Moi, peut-être que je resterai entre quatre murs, mais je survivrai !

Ladia : Jicella, tu peux te rendre utile. Crois-moi, nous avons besoin de toi pour retrouver Tordin. Il peut être n'importe où.

Jicella : Il ne m'a pas dit où il allait ! C'est pas compliqué, non ? Ah ah ah ! Vous ne le retrouverez jamais !

Ladia : Tu as toutes les raisons de lui en vouloir. Il t'a confié le titre de maître pour te piéger, tout comme il a piégé l'ancien magistrat en l'assassinant. Toute la responsabilité des événements sont retombés sur toi et il en a profité pour s’éclipser.

Jicella : Un interrogatoire ? Nous n'avons pas envie d'un interrogatoire !

Ladia : C'est pour notre bien à tous.

Jicella : Vous êtes au courant de la situation, non ? Les envahisseurs vont venir et si vous ne vous ralliez pas à eux, vous allez tous mourir !

Ladia : Jamais je n'abandonnerai ma patrie ! Je préfère la mort à la soumission !

Jicella : Dans ce cas, meurs ! Tu ne manqueras à personne !

Ladia : Et toi, à qui tu manqueras ?

Jicella : Qu'est-ce que tu veux dire ?

Ladia : Je peux te pardonner beaucoup de choses, Jicella, mais je ne peux pas te pardonner d'avoir tué Hidina. C'était mon amie et je n'ai même pas lui dire adieu. Tout comme Iras.

Jicella : Iras, ce n'est pas nous qui l'avons tué !

Ladia : Hidina, si. C'était ton amie ou du moins, ton compagnon d'armes. Pourquoi as-tu fait ça ?

Jicella : Je devais me débarrasser de mes rivales ! Au final, ça n'a servi à rien !

Ladia : Tu regrettes ? Tant mieux. Avant la guerre, tu était dans l'ombre d'Elena, d'après ce qu'on m'a raconté et après, tu as profité de sa mort pour te hisser dans la hiérarchie, beaucoup t'en ont voulu, tu sais ? Avant tout, tu avais besoin d'aide. Tu t'es entourée des mauvaises personnes. Nous aurions pu t'aider.

Jicella : Je m'en moque ! J'en ai marre d'être considérée comme la dernière des dernières ! J'ai toujours eu des "problèmes mentaux" comme vous dites, mais j'ai su vivre avec !

Ladia : Ce n'est plus le cas maintenant.

Jicella : Ah Ladia, tu as toujours été donneuse de leçons ! Evidemment, tu es la femme parfaite : fine lame, riche aristocrate, tu as aidé les pauvres, tu as utilisé tes dons de combat au service de la justice, alors forcément tu me regardes avec mépris !

Ladia : Il y a des personnes que je n'ai pas pu sauver. Mes parents par exemple, massacrés devant mes yeux d'enfant. Donc non, je suis la femme parfaite.

Jicella : Tu me regardes quand même avec mépris !

Ladia : Non, je veux juste t'aider.

Jicella : Nous aider ? Il n'y a plus rien à faire pour nous aider ! Laisse-nous, on est bien toutes les deux dans notre cellule !

Ladia : Jicella, malgré les actes odieux dont tu es responsable, certains ne t'en veulent pas à l'extérieur. Moi, par exemple, plusieurs de mes amis sont décédés, et pourtant je pense qu'il faut te soigner !

Jicella : Vous n'avez pas voulu de nous, alors n'essayez pas de nous soigner ! Nous sommes rejetées de tous ! Ah, autrefois, j'étais promise à un long règne prospère, mais on m'a volé tous mes titres, tous mes titres, tous mes titres ! Nous n'existons plus !

Ladia : Je penserai encore à toi à l'avenir.

La guerrière laisse aux geôliers le devoir de la surveiller et après cette courte entrevue, quitte la prison d'Adroder sans que la situation n'ait beaucoup avancé. Cependant, elle sait qu'avec ou sans Jicella, elle réussira à trouver la position de Tordin.
La seule action que l'archer Kodor Namel a commise contre les assassins, ça a été de tuer l'assassin Hiden. Ensuite, il a décidé de quitter les montagnes des Sitricks, conformément aux conseils de la jeune Vakella et de se diriger vers le nord afin de combattre une menace qui pèse non seulement Graef, mais également sur tout Déra. Un périple de plusieurs jours qui l'a fait revenir dans sa région natale, bien que plus à l'est. La fin de la première partie de son voyage est au village de Bograsque, d'apparence similaire au sien, Menalia, mais bien plus ancré dans les anciennes traditions Haeliennes, parmi lesquelles figurent forcément la violence. La première décision que Kodor a prise en arrivant là est de ne pas s'attacher aux villageois, pour la plupart trop exécrables, même si ils demeurent des gens du peuple. Il a donc décidé d'aller à un endroit près du village qui s'appelle la vallée de Loclin, où se situe le confluent du fleuve au sud-est d'Haeli. Là, après avoir contourné un petit pont séparant les deux parties de la vallée, il est allé au bord du confluent aussi profond qu'une rivière en contrebas, a ramassé un galet et l'a jeté au loin sur la rivière : la pierre a effectué plusieurs ricochets avant de s'enfoncer dans les petites profondeurs du confluent. A présent, Kodor a l'arc en mains, assis sur le bord et le regarde.

Kodor : C'est si loin Graef, je n'y suis jamais allé.

Ce n'est pas son arc qui le préoccupe, puisque son arme n'a aucun souci. Il la range donc et regarde son carquois : il est presque vide.

Kodor : Je n'imaginais pas user autant de flèches pour un combat contre une seule personne ! Comme quoi, j'aurais dû en prendre plus...

L'archer possède une irrésistible envie de se baigner dans la rivière, d'oublier le poids de la lourde quête sur ses épaules. Il tourne son visage lorsque Vakella vient l'interpeller.

Vakella : Pourquoi t'isoler, Kodor ?

Kodor : Je n'aime pas ces villageois.

Vakella : Ils nous ont accueillis même si nous sommes des étrangers pour eux.

Kodor : Ils t'ont accueilli parce que tu étais la fille de la capitaine de la flotte de Graef déjà venu ici auparavant et parce que j'étais ton compagnon.

Vakella se rapproche de lui et s'assied à ses côtés, au bord du cours d'eau.

Vakella : Qu'est-ce qui te dérange ? Je suis à tes côtés, je t'aide, nous sommes bien situés, à proximité avec la nature. Où est le souci ?

Kodor : Je n'ai pas...confiance en moi-même. J'ai toujours été dépendant des autres pour exister. Cette mission, je veux que ce soit l'occasion pour moi de devenir quelqu'un.

Vakella : Ce n'est pas en restant seul que tu deviendras ce quelqu'un que tu cherches tant à être. Et puis, tu es un membre de la famille Namel, qui est une illustre famille.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 16:58:33

Kodor : Ce n'est pas moi qui ai contribué à la rendre prestigieuse. C'est mon père Rokir, qui est mort alors que je n'étais qu'un nourrisson, mon grand frère Torgran, son digne successeur, ma sœur Erica, qui nous représente à l'association d'Haeli, mais moi ? Je suis un bon archer, certes, mais je n'ai rien accompli d'illustre.

Vakella : Tu as tué un puissant assassin.

Kodor : Ce n'est pas suffisant ! Ah, j'ai 30 ans et pourtant, j'ai la maturité d'un adolescent de 18 ou 19 ans...

Vakella : Tu peux mûrir, ça ne dépend que de toi. Tu as peut-être envie d'observer la nature, mais c'est aussi dans les villages que les légendes s'écrivent.

Kodor : J'ai passé trop de temps dans les auberges. Etre en contact avec la nature, ce n'est pas un mal.

Vakella : A condition de ne pas y rester trop longtemps.

Kodor : Ce séjour dans ce village se terminera demain, au fait ?

Vakella : J'ai obtenu l'autorisation d'avoir deux chevaux pour pouvoir rentrer à Graef, étant donné l'urgence de la situation. Nous irons plus vite.

Kodor : Des chevaux ? Je n'ai jamais supporté leur odeur. Néanmoins, la sensation de vitesse que l'on éprouve en galopant avec m'a toujours fait frisonner de plaisir !

Vakella : Ca nous fait une chose en commun !

Kodor : Avec un cheval, en combien de temps nous arriverons à Graef ?

Vakella : D'ici une semaine, je dirais. Le passage du sud vers le nord n'est pas tellement plat, donc ça dépend de certains éléments : relief, climat, rencontres...

Kodor : Tant que j'y pense, je manque de flèches. Il faudrait que j'aille faire quelques emplettes, eh, comme ils m'ont accepté au village, ils accepteront bien que je leur achète quelques équipements, moyennant bien sûr de l'argent ? J'ai pris quelques pièces d'or avec moi au cas où, enfin, c'est Torgran qui m'a confié une petite bourse.

Vakella : Tu vois ! C'est une raison de plus pour aller au village !

Kodor : Oui, je suppose qu'ils ont des multitudes flèches, mais j'aimerais aussi tester des flèches d'autres styles ! Des flèches de feu pour brûler mes ennemis ou encore des flèches de glace pour les immobiliser ou les ralentir !

Vakella : C'est assez rare à trouver, je pense. Peut-être pourras-tu les expérimenter plus tard ? En attendant, viens.

Vakella prend Kodor par la main et ils s'en vont tous les deux vers le village de Bograsque. L'archer saisit l'opportunité de le visiter de nouveau. Il traverse quelques petites rues avant d'arriver à une petite boutique en plein air, cette boutique, couverte par un petit toit en bois, vend de l'équipement pour les voyageurs qui passent par là : quelques armes sont exposées sur un étalage en bois. Un vieux vendeur borgne apparaît au moment où ils attendent.

Le vendeur : Besoin d'équipement ?

Kodor : Oui, j'aimerais une quantité raisonnable de flèches pour mon carquois.

Le vendeur : Je vois. Vous êtes un archer, je suppose ?

Kodor : Bien vu. Avez-vous des flèches pour moi, s'il vous plaît ?

Le vendeur : Bien sûr. C'est dix pièces d'or le carquois de flèches en acier.

Kodor : J'ai.

La transaction se fait et Kodor reçoit, après avoir déboursé cette quantité exacte de pièces dans sa bourse, un nouveau carquois qu'il accroche à sa ceinture. Bien qu'il soit déjà débordé de flèches, il prend celles de son ancien carquois, les met dedans et jette son ancien carquois juste devant le vendeur juste avant de partir. Ce dernier ne semble pas dérangé de posséder du matériel supplémentaire. C'est ensuite que Kodor et Vakella se dirigent vers l'auberge du village. Comme ils sont tous les deux friands de viande, et ils se trouvent que l'aubergiste a reçu de la viande provenant du chasseur du village récemment, ils consomment tous les deux un sanglier à la broche. Repus, ils commandent une chambre et on leur offre la clé. Chambre simplette, s'il en convient : deux lits de plume l'un à côté de l'autre, avec une table de chevet entre les deux sur lequel repose une bougie. La vue disponible depuis la fenêtre est simplement la vue du village.

Kodor : Ah ! Ca faisait longtemps que je n'avais pas dormi dans un vrai lit !

Vakella : Il y a des habitudes que l'on ne perd pas, n'est-ce pas ? Dormir à la belle étoile, c'est bien en été, mais maintenant, les nuits sont froides.

Kodor : Par contre, j'ai...euh...toujours dormi avec peu de vêtements sur moi.

Vakella : Il en va de même pour moi ! J'ai toujours craint, tout de même, l'hygiène des lieux étrangers, mais cette auberge est hygiénique, donc pas de soucis !

Kodor : Oui, bien sûr...

Vakella : Il se fait tard. Bonne nuit, Kodor ! Notre voyage sera plus rapide à partir de demain ! Avec toi à mes côtés, je ne crains plus rien !

Kodor : Je suis content que l'on pense ça de moi ! Bonne nuit !

Bien qu'il aurait voulu ne pas être dans un lit différent que celui de Vakella, Kodor s'assoupit désormais. Il se réveille alors que, alors que Vakella est déjà réveillée depuis un moment et déjà habillée.

Vakella : Enfin réveillé, Kodor !

Kodor : Hum ?

Vakella : Je me suis réveillée à l'aube. J'ai toujours l'habitude de me lever en même temps que le Soleil, je suppose que ce n'est pas ton cas.

Kodor : Euh, pas du tout en fait. J'ai l'habitude de dormir beaucoup et c'est peut-être une mauvaise habitude.

Vakella : Dans ce cas-ci, c'en est une. Figure-toi que quand tu étais au bord de la rivière, hier, j'ai acheté les chevaux. Nous avons rendez-vous dans une heure pour les prendre.

Kodor : Une heure ? Ca ne me laisse pas beaucoup de temps...

Vakella : Prépare-toi ! L'écurie est à l'écart du village.

Se préparer, s'habiller, prendre un petit déjeuner, étonnamment, l'archer effectue toutes ces actions assez vite. Ensuite, il suit Vakella qui le mène jusqu'à l'écurie qui est, comme elle l'a signalée, à l'écart du village. L'odeur à l'intérieur ne plaît pas trop à Kodor, en revanche, il aime les animaux, plus particulièrement les chevaux : il caresse le museau de quelques-uns. Au coin du lieu, ils trouvent leurs chevaux respectifs : celui de Kodor et noir tandis que celui de Vakella est brun.

Kodor : Il est beau, ce cheval !

Les chevaux en question sont attelés et sellés, ils sont tout à fait prêts à partir.

Kodor : L'homme qui s'occupe de l'écurie n'est pas là ?

Vakella : Ce n'est pas un homme, c'est une femme, et elle m'a signalé qu'elle ne serait pas là ce matin mais que nous pourrions prendre les chevaux.

Kodor : Techniquement, nous pouvons prendre n'importe quel cheval, non ?

Vakella : Kodor ! Tu n'es pas un voleur, j'espère !

Kodor : Ca va, c'était juste une suggestion en l'air ! Ce n'est pas parce que je viens du sud qu'il faut penser que je suis un voleur !

Vakella : Je ne le pensais pas. Et puis, ces chevaux sont suffisamment beaux.

Kodor caresse le museau de son cheval.

Kodor : Tout à fait.

L'archer se place sur les côtés saute et monte sur le cheval. De son côté, la jeune femme fait de même.

Kodor : Nous devons partir sans plus tarder.

Ainsi, les chevaux quittent d'abord l'écurie, puis le village. Le contact de leurs sabots avec le sol fait un bruit frénétique et ils avancent avec un bon rythme. L'archer en profite pour regarder une dernière fois Bograsque.

Kodor : C'est à Bograsque que j'ai goûté un sompteux sanglier et que j'ai pu acheter mes flèches, mais ça aurait pu m'arriver dans n'importe quel village. Il ne me manquera pas.

Vakella : Tu n'as donc pas une meilleure opinion du village qui t'a accueilli ?

Kodor : Malheureusement, non. Je leur souhaite tout de même un bel avenir, ils vont poursuivre leur vie tranquille sans moi.

Vakella : Tranquille ? N'oublie pas que les assassins se sont emparés du royaume !

Kodor : Ils n'en subissent pas encore les conséquences. Et ne me fais pas culpabiliser de laisser mon royaume de côté pour le moment.

Vakella : Ce n'était pas mon but. Kodor, crois-moi, j'ai besoin de toi. Ma ville natale, mon royaume a besoin de toi. Je voulais tellement rencontrer un guerrier capable de repousser l'envahisseur et tu es venu.

Kodor : Ne place pas tous tes espoirs en moi. Je n'ai pas encore fait mes preuves.

Vakella : Tu m'as sauvé, n'est-ce pas suffisant ?

Kodor : Il est plus facile de sauver une personne qu'une ville entière. Moi aussi, j'ai peur.

Vakella : Tu es humain, c'est normal d'avoir peur.

Kodor : Je suis content que tu sois à mes côtés. J'avais besoin de quelqu'un qui me soutient, qui me réconforte, qui me tient compagnie, qui mange avec moi, qui dort avec moi, je ne regrette pas de t'avoir sauvé.

Vakella : Ah, on dirait que nous sommes faits l'un pour l'autre.

Kodor : Euh...vraiment ? Je n'avais jamais vraiment...imaginé cette situation.

Vakella : Tu as 30 ans, Kodor, il faut bien que ça arrive un jour ou l'autre.

Kodor : Je propose de rester fixés sur notre objectif pour le moment.

Vakella : Il va falloir que tu me suives à la trace. Graef est un royaume fascinant mais il est aussi vulnérable que les autres, même si il ne veut pas l'admettre.

Kodor : Galopons vite. L'ennemi arrivera d'un instant à l'autre.

Vakella frappe son cheval de la manière convenue pour qu'il accélère et Kodor exécute la même action juste avant. La jeune fille qui était juste avant prend de la vitesse sur son animal et l'archer la suit. Leurs chevaux galopent à présent et à cette vitesse, ils traversent toute les contrées d'Haeli, jusqu'aux frontières avec le royaume de Graef, menacé par sa position à l'est.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 16:59:48

En dehors de l'arrestation de Jicella et de la nomination de Korus en tant que maître, l'association d'Unukor a retrouvé son calme. A la base, les retrouvailles se sont faites dans la joie et la bonne humeur. Les pertes récentes ont donné envie à certains d'aller de l'avant et à d'autres de ne jamais cesser de servir la justice. Le nouveau maître a pris de nombreuses décisions et seuls les deux lieutenants restants, Ingmar et Felisa, l'ont aidé dans ces entreprises. Les responsables devaient subir les crises de Jicella et n'avaient plus trop le temps pour donner des missions, mais c'est du passé, désormais. De nouvelles missions sont accrochées sur les murs de la salle dédiée et beaucoup ont saisi cette opportunité pour rendre du poil de la bête. Garon et Diane, qui restent ensembles, traversent les couloirs en direction de cette salle. Ils y parviennent, après avoir croisé les archers Simon et Milena, qui sans aucun doute, font un partenariat, désormais et ils s'aperçoivent que le mur est jonché de membres diverses cherchant à tout prix une mission de leur niveau, comme auparavant. A peine rentrée, Rytha semble déjà s'exciter.

Rytha : Non ! Pas cette mission !

Garon aperçoit la jeune femme qui semble attirer l'attention autour d'elle. Aureg vient la calmer en mettant sa main dans sa bouche, comme à son habitude.

Aureg : Mais chut ! Tu vas encore nous faire remarquer !

Rytha : Oh, ta main sur mes lèvres, c'est si doux...

Aureg retire sa main et Lantan l'interpelle, attiré par le bruit.

Lantan : Rytha, j'en ai plus qu'assez de tes gémissements ! Que se passe-t-il encore ?

Rytha : Il veut faire une mission que je veux pas faire !

Aureg : Rytha, nous venons à peine de rentrer, je peux choisir, non ?

Rytha : Je pourrais dire la même chose ! C'est quoi l'expression ? "Les femmes d'abord", si je ne me trompe pas ?

Lantan : Une ancienne expression pour que l'on vous considère un minimum. Si vous avez voulu l'égalité, ne vous considérez pas comme supérieure.

Rytha : Aureg, donne-lui un baffe !

Aureg : Euh, on se calme ! Souvent, je me dis que c'est bien que je me mette entre vous deux !

Lantan : Hum...quelle est cette mission en question ?

Rytha : C'est une mission où on doit traquer une femme ! Je refuse !

Aureg : Mais Rytha, admets un peu que les femmes aussi sont capables de délinquance !

Lantan : Ah, c'est ça ? Ca ne change pas des habitudes, donc...

Aureg : Décidément, tu es une femme compliquée...

Aureg la prend par la taille et l'embrasse tandis que Lantan regarde ailleurs en attendant que ses partenaires reviennent près de lui. Cette scène passée, l'archer essaie de se frayer un chemin.

Garon : C'est un sacré bout de femme, il faut le dire !

Diane : Elle a toujours été comme ça ?

Garon : C'était pire avant.

Suivi par Diane, Garon se dirige vers le mur. La discussion se poursuit.

Diane : Garon, tu sais plus que quiconque qu'il y a des places libres chez les lieutenants. En général, il doit y en avoir quatre.

Garon : Il n'y en a plus que deux, c'est vrai, Korus va devoir en choisir deux nouveaux.

Diane : Tu pourrais te proposer, Garon !

Garon : Me proposer ? En quel honneur ?

Diane : Tu es un archer réputé, un modèle et tu as de l'expérience.

Garon : Je suis un modèle surtout pour toi, mais je ne dégage rien de particulier. Des archers réputés, il y en a beaucoup, par exemple, Yûki l'était plus que moi. Si il avait survécu à sa dernière mission, peut-être aurait-il été choisi à la place d'Ingmar. Non, je n'ai rien contre lui, il nous représente très bien, même si il n'est pas du côté des civilisés depuis si longtemps que ça...

Diane : Tu ne veux pas être lieutenant, alors ?

Garon : Je ne pense. Ce n'est pas dans mes intérêts.

Dès lors, Garon et Diane cherchent une des missions accrochées sur le mur, à défaut de ne pas en réclamer une à un des responsables. Les missions de tous les types sont imprimées à l'encre et accrochées de part et d'autre sur le mur en abondance : captures d'un criminel, patrouilles, traques, tout est disponible. Ils manquent tous les deux de s'y agglutiner. Ils se situent à présent à côté de Regnak, Athalnir, Wulfrich et Elrond.

Diane : Oh, vous cherchez vous aussi une mission ?

Regnak : Il y en a en abondance, cela faisait longtemps !

Athalnir : Ce n'était peut-être pas tant nécessaire que ça. Il y a d'autres priorités.

Regnak : Une association de justice se doit de protéger le royaume avant toute chose. Et puis, tu as insisté pour que nous fassions un partenariat définitif, non ?

Athalnir : Je l'ai dit parce que nous sommes complémentaires, c'est tout.

Regnak : Soit, mais si le royaume est menacé, autant renforcer la justice, dans ce cas.

Wulfrich : J'ai entendu dire que dans le vieux continent, ils faisaient la justice autrement.

Elrond : A tous les coups, ce sont les juges et les magistrats qui s'en occupent.

Regnak : Je n'ai plus confiance aux magistrats.

Diane : Ce n'est pas parce que l'ancien était mauvais et corrompu qu'ils le sont tous !

Elrond : La création des associations de justice fut une décision des successeurs des trois fils de Thaob Pores. Sur le vieux continent, ils maintiennent la paix autrement.

Athalnir : Envahir notre pays, ce n'est pas maintenir la paix. Oh, bon sang, qu'est-ce qui nous arrive ?

Garon : Essaie de penser à autre chose !

Athalnir : Comment le pourrais-je ? Rien que de penser que d'ici quelques mois, ils seront là, ça me laisse de marbre. Nous avons déjà dû faire face à de nombreux conflits, mais ça ? C'est pire que tout.

Diane : A ce propos, une question toute bête de ma part : l'un d'entre vous désire-t-il devenir lieutenant ?

Elrond : J'avoue que ça m'a toujours tenté, mais bon, je vais finir par penser que ce poste n'est pas pour moi.

Athalnir : Il y a déjà une patrouilleuse comme lieutenant. Elle convient mieux que moi pour ce poste, même si elle n'a pas réussi à arrêter les folies de Jicella.

Garon : Ca ne veut rien dire. Souviens-toi que Helmut, Elena, Jerrick et Golador étaient tous les quatre des guerriers.

Athalnir : Cireg était sage, mais question équilibre, ce n'était pas trop ça. Sur ce côté-là, un groupe de lieutenants ayant occupé des postes différents ne ferait pas de mal. Donc, je ne pense pas que ce soit pour moi.

Regnak : Un berserker lieutenant, pourquoi pas ?

Diane : Le poste t'intéresse, alors ?

Regnak : Peut-être. Je réponds à beaucoup de critères mais...ce sont beaucoup de responsabilités.

Athalnir : Tu sais, tu m'as souvent raconté comment tu as vaincu le lieutenant berserker d'Haeli pendant la guerre...comment s'appelait-il, encore ?

Regnak : Soerid. Et il n'était pas très intelligent, fort peut-être, mais sa position de lieutenant ne le rendait pas plus puissant que moi. C'était il y a longtemps déjà...

Diane : A peine rentrée, les gens disent que Brad serait un excellent lieutenant.

Elrond : Ils ont dit ça aussi après la guerre. Cependant, la dernière fois que je lui ai parlé, il refusait encore.

Garon : A l'époque, il avait 16 ans, trop jeune pour être lieutenant. Mais aujourd'hui, il a 20 ans, il est le candidat idéal ! Et puis, ce n'est pas dans toutes les associations qu'il y a l'élu de la magie !

Athalnir : "L'élu" ? Je ne connais pas bien la magie, mais je ne pense pas que Brad soit le seul élu de cette planète. Elyse est aussi une très bonne mage.

Garon : Elyse est spécialisée dans une seule magie, Brad est capable de toutes les maîtriser. Peut-être qu'il existe d'autres élu de la magie, qui n'ont pas encore découvert leur pouvoir car ils sont trop jeunes...

Etrangement, ces mots coupent la conversation. Chacun regarde les papiers de missions, variés et remplis, qui n'attendent qu'à être décrochés pour être exécutés.
Plus qu'aucun maître auparavant, Korus a beaucoup de travail. Ingmar et Felisa, libérés du joug de Jicella et de Tordin et contents d'avoir conservé leur position n'ont donc pas rechigné à la tâche. Après avoir aménagée son bureau, Korus a eu affaire avec ce qu'on appelle dans le milieu "la paperasse". Pour le moment, ses lieutenants sont à ses côtés et il exécute une tâche après l'autre.

Ingmar : Toutes ces lettres que vous recevez, maître, c'est hallucinant !

Korus : Je sais ! J'imagine que c'est tout le temps comme ça lorsqu'on devient maître...

Felisa : Je n'ai pas le souvenir que ça a été comme ça pour Tordin et Jicella, et Dorcan, la cause était logique : la fin de la guerre.

Ingmar : Tant que j'y pense, nous ne saurons définitivement jamais lequel des trois lieutenants Dorcan aurait nommé, mais au final, ils ont tous les trois été maîtres.

Korus : Je compte le rester plus longtemps qu'eux !

Ingmar : Vous seul le méritiez.

Korus : Au moins, eux, ils n'avaient pas autant de travail !

Korus farfouille quelques papiers.

Korus : Des lettres de remerciements...au moins, c'est quelque chose de positif.

Felisa : Toujours pas de réponse quant à la mobilisation des armées demandées ?

Korus : J'ai essayé d'obtenir une audience avec les seigneurs et le commandant en chef de l'armée, je crois que je vais devoir attendre plusieurs semaines.

Felisa : Et les nouveaux lieutenants ? Avez-vous une idée ?

Korus : J'ai fait venir Brad et Elyse ici. Ils ne devraient pas tarder à venir.

Comme si il avait prédit, on frappe à la porte. Ingmar ouvre la porte et Brad et Elyse apparaissent, souriants : Brad a nettoyé sa tenue de membre de l'association tandis qu'Elyse en a récupéré une, toujours aussi blanche et élégante.

Ingmar : Entrez.

Ingmar les accompagne par derrière et Felisa les accueille en souriant également. Brad et Elyse se placent en face de Korus. Ils le saluent.

Brad et Elyse : Maître.

Immédiatement après, Korus se lève.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 17:00:40

Korus : C'est moi qui dois vous respecter. Sans vous, jamais je ne me serai hisser aussi haut.

Brad : Vous avez sauvé Elyse, nous vous en sommes redevables à jamais.

Korus : Je vous suis redevable, j'insiste. Brad, Elyse, vous êtes un symbole pour nous tous. Ainsi, laissez-moi vous remercier comme il se doit. Il y a deux places de lieutenants vacantes. Je vous les offre. J'aimerais vous nommer lieutenants.

Brad et Elyse sont surpris par cette demande particulière, en particulier Elyse.

Elyse : Mais...pourquoi moi ? Je ne suis qu'une étrangère, dont le pays d'origine souhaite détruire le vôtre.

Korus : Et tu as prouvé à maintes reprises que tu étais des nôtres.

Elyse : Et pourquoi pas Laïra ? Elle a empêché que le pire survienne.

Korus : Laïra n'est pas vraiment des nôtres, elle nous a aidé, mais elle n'a jamais rejoint l'association d'Unukor. En ce moment, elle est occupé ailleurs. Oh, elle est entièrement dévouée en notre cause, mais autrement que vous.

Elyse : Je ne sais pas. Beaucoup de plus anciens que moi désirent ce poste...

Korus : Ce poste ne doit pas être offert aux plus désireux, mais à ceux qui le méritent. Avec des mages, des guerriers, des patrouilleurs, des archers, le groupe des lieutenants n'est-il pas parfaitement opérationnel ?

Ingmar : Vous êtes un modèle pour beaucoup0

Felisa : C'est vrai.

Après avoir beaucoup réfléchi, Brad rétorque :

Brad : Je refuse ?

Korus : Pourquoi ? Tout le monde te veut lieutenant, Brad !

Brad : Je ne me veux pas lieutenant.

Korus : Qu'est-ce qui t'en empêche ?

Brad : Je ne peux pas, tout simplement. Je suis incapable de porter une charge aussi lourde. Je m'en veux encore pour toutes les vies que j'aurais pu sauver que je n'ai pas pu sauver !

Korus : Si tu deviens lieutenant, tu pourras en sauver.

Brad : C'est non. Je protégerai le pays autrement !

C'est la première fois que Brad est en désaccord total avec Korus. Le jeune homme ne désire plus lui parler et immédiatement, il fait marche arrière.

Elyse : Où vas-tu, Brad ?

Felisa : Je crois que c'est à toi d'aller le raisonner, Elyse.

C'est à l'extérieur qu'Elyse attrape Brad, l'interpellant pour lui parler en privé, porte derrière eux fermée et pieds sur le sol.

Elyse : Je crois que je sais ce qui te tracasse, Brad.

Brad : Non tu ne peux pas savoir ! Tu étais encore à Vauvord lorsque c'est arrivé !

Elyse : Tu me l'as raconté tant de fois ! Je suis avec toi, Brad, alors arrête de souffrir !

Brad : L'histoire va se répéter, Elyse, je le crains. Je travaillais encore pour un forgeron d'Adroder lorsque Helmut m'a dit qu'il devenait lieutenant aux côtés de la guerrière Elena. J'étais tellement content pour lui, il était devenu un modèle. Puis je suis venu, il a grimpé dans la hiérarchie et est devenu une légende. Et arriva ce qui est arrivé...sa fiancée enceinte morte, sa colère grandissant et sa mort si prématurée...

Elyse : Brad, nous formons un couple, nous aussi, mais ce n'est pas le même couple. Je suis sûr que ton frère était quelqu'un de formidable. Toi aussi, tu es formidable à ta manière.

Brad : Ce combat sera décisif d'une manière ou d'une autre. Crois-moi, lorsque la guerre est survenue, je croyais que c'était la fin des temps. Et pourtant, ce n'était rien comparé à ce qui arrivera. D'une manière ou d'une autre, mon combat contre la magie oubliée n'est pas terminé.

Elyse prend Brad par les bras.

Elyse : Je t'aiderai. Tout le monde est là pour t'aider.

Brad : Cela suffira-t-il ?

Elyse : Je ne sais pas, il faut au moins essayer. La moindre des choses, c'est de ne pas refuser l'aide des autres.

Brad : Selon certains, je n'ai pas encore découvert tous mes pouvoirs.

Elyse : Nous pouvons en découvrir d'autres !

Après que la jeune femme ait souri à son ami, ils descendent tous les deux des escaliers, laissant leur discussion avec leur maître pour une autre occasion. Dans son bureau, Korus est épuisé, épuisé de rester tout le temps là.

Korus : Ce n'est définitivement pas amusant de rester assis toute la journée...

Felisa : Plus on grimpe dans la hiérarchie, moins on va sur le terrain, maître, je suis désolée.

Korus : Crois-moi, j'irai encore sur le terrain !

Ingmar : Maître, ne vous laissez pas distraire. Il y a cette lettre, là, qui me semble plus importante que les autres !

Korus : Tu crois ?

Le maître se saisit de la lettre, ouvre l'enveloppe et déplie le papier. Il le lit attentivement pendant plusieurs minutes. La lecture terminée, il lâche le papier qui tombe plié sur la table en bois et demeure bouche bée.

Felisa : Que se passe--t-il ? Que raconte cette lettre ?

Korus parvient à peine à articuler :

Korus : Tordin...il a assassiné Folmod et Heda Gardin. Il a rallié les chevaliers à sa cause...il est devenu le nouveau seigneur de Dagoni !

Ingmar : Quoi ? Mais ça veut dire que...

Korus : L'invasion. Elle se fait aussi de l'intérieur. Ca a commencé par Dagoni et si nous ne nous dépêchons pas, le reste suivra.

Cette nouvelle fut celle qui se propagea le plus rapidement à la base de l'association d'Unukor.
Les négociations tenaient beaucoup à Garulf qui, après plusieurs discussions, est parvenu à trouver un moment pour rentrer dans la ville de Keinnor. Quelques membres de l'armée survivants, sans arme et qui savent garder leur sang froid, l'accompagnent ainsi que quelques membres de l'association d'Haeli, parmi lesquels se trouve Daruca, la patrouilleuse qui souhaite agir dans cette affaire, elle a par contre préféré laisser Tina s'occuper de son singe Jald, ne pouvant protéger l'animal des assassins, Itard, qui a tué un assassin par le passé, Claunor et Jeina, eux aussi poussé par leur volonté d'agir, Lucien et bien d'autres. Les portes de Keinnor se sont ouvertes pour eux et ils ont eu l'occasion de découvrir la ville sous un autre jour : les rues et les bâtiments demeurent bien entendus les mêmes, mais l'ambiance a évolué, les couvres-feux et les patrouilles imposés n'y sont pas pour rien. Ils traversent ainsi toute la ville, animés par leur désir : ce sont les gardes servant les assassins qui les escortent. Le vétéran préfère prendre quelques précautions.

Garulf : Ce n'est pas un piège, j'espère ?

Un garde : Pourquoi penser ainsi ?

Garulf : Les assassins auraient tout intérêt d'éliminer un lieutenant de l'association d'Haeli.

Le garde : Dans ce cas, pourquoi proposer cette négociation ?

Garulf : Je connais les risques.

Ils parviennent, après un certain temps de marche, devant le château, légèrement modifié de l'extérieur. La grande porte s'ouvre et ils sont accueillis par l'assassin Jercin et quelques-uns de ses camarades.

Jeina : Le voici. L'un des hommes qui a le sang des assassins sur les mains.

Jercin : Lorsqu'on est invité, il vaut mieux être poli avec ses hôtes.

Jeina : Je suis venue uniquement pour m'assurer que les négociations se déroulent pour le mieux.

Jercin : C'est déjà mal parti.

Garulf : Où est ton maître ?

Jercin : Dans la salle des trônes, il vous attend. Vous y êtes peut-être déjà allé, mais mon rôle est de vous mener, alors, suivez-moi.

Les membres de l'escorte sont forcés de suivre Jercin, l'un des assassins les plus performants de la confrérie qui a pris le pouvoir. Pour certains, c'est l'occasion de découvrir le château sous un jour particulier, sombre pour tout dire. Les assassins ont l'air d'avoir de nombreux serviteurs, consentants ou non et cette redécouverte surprend Garulf dans le mauvais sens du terme, puisque voir trop de personnes armées au même endroit ne lui a jamais donné confiance. La traversée de l'immense château prend le temps habituel et la salle des trônes apparaît enfin devant eux, plus resplendissante que jamais, comme la place des assassins d'Haeli. Au fond, Snekor est assis sur le trône de gauche, plus puissant que jamais. A sa droite se trouvent Nost et Tira tandis qu'à sa gauche, Haldir et Thele sont debout, droit.

Snekor : Les voilà enfin.

Jercin devant, Garulf juste derrière et les membres de l'escorte suivant. Ils marchent droit sur le tapis qui mène jusqu'au trône, en lâchant de temps en temps quelques commentaires.

Daruca : Peu importe qui le dirige, cet endroit est aussi impressionnant que dans les descriptions que l'on m'a faites !

Itard : Raison de plus pour qu'elle revienne à ses possesseurs.

Snekor : Cet endroit appartient déjà à ses possesseurs.

Enfin, ils s'immobilisent et malgré la carrure de Garulf, il est lui-même plus bas que Snekor.

Snekor : Je vous écoute.

Itard : Snekor, maudit sois-tu ! Tu étais des nôtres, autrefois !

Snekor : Autrefois. Regarde où je suis, à présent. N'est-ce pas une meilleure place ?

Itard : C'est à cause de toi qu'Aero est mort !

Snekor : Non, Itard, c'est à cause de Shanarie et tu le sais très bien. Pour beaucoup, ce jour-là, c'était la fin et il a trouvé un dernier espoir. Il a survécu trois années de plus avant de retourner là d'où il venait. Triste vie, n'est-ce pas ?

Daruca : Personnellement, c'est ici que je vois la fin des temps.

Un soldat : Taisez-vous ! Laissez votre lieutenant parler, nous avons des négociations à faire.

Thele : Enfin des paroles censées.

Jercin se place aux côtés d'Haldir et de Thele. Autour d'eux, les autres assassins sont présents et ils sont eux-mêmes protégés par des chevaliers leur ayant juré fidélité, bien que ce terme soit ambigu, ces derniers temps.

Snekor : Garulf Melm. Tu es un symbole pour Haeli. Tu mérites d'être écouté.

Garulf : Je ne t'ai pas beaucoup connu lorsque tu étais dans l'association d'Haeli, mais tu as changé de bord de manière radicale. Tu es passé de défenseur de la justice à tyran. J'ignore les détails de ton parcours, mais personne ne peut pardonner tes crimes : tu as assassiné les seigneurs et tu t'es assis sur leur trône. C'est ignoble.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 17:03:06

Snekor : Tu ne m'apprends rien de nouveau, vieil homme.

Garulf : Certains parlent d'un nouvel ordre. Mais un nouvel ordre doit-il être basé sur la violence ?

Snekor : Chacun sa vision des choses. Mais c'est celui qui dirige qui l'impose.

Garulf : Il y a un autre élément qui rentre en jeu. Quand tu as conquis ce trône avec tes amis, j'étais loin. J'enquêtais sur le meurtre du pauvre garde Grant que tu n'as pas connu, je présume. La terrible vérité m'est apparue et plus personne ne peut le nier : Déra risque de perdre son indépendance.

Snekor : A cause de qui ?

Garulf : A cause de ses anciens colonisateurs. Le pays de Carône, les royaumes plus au sud du vieux continent. La guerre survenue il y a trois ans leur ont fait croire que nous n'étions plus capables de nous développer nous-mêmes. Ils ont envoyé des espions pour nous surveiller. Certains ont tenté de les éliminer, mais il y en a qui ont survécu et qui ont pu rentrer chez eux. D'ici quelques mois, ils parviendront à Déra, et il n'y aura pas d'autres alternatives que vaincre ou mourir.

Nost : Tu es venu mendier notre aide à genoux parce que tu as besoin de nous ?

Garulf : C'est le contraire. Je ne fais que vous prévenir. Vous avez besoin de nous.

Tira : Nous avons un ennemi commun.

Garulf : Oui ! C'est pourquoi je vous propose une alliance.

Haldir : Quelle est cette idée ? Je suis contre !

Claunor : C'est votre dernier espoir de survie.

Thele : Dernier espoir ? Nous avons conquis cet endroit et vous n'avez rien pu faire. Nous sommes plus puissants que vous !

Nost : Il y a plusieurs royaumes qui préparent cette invasion, d'après ce que j'ai compris, quand même...

Tira : Ah ! Nous n'avions pas prévu cette option !

Jercin : Que faire ?

Snekor : Silence !

Sans s'appuyer sur ses bras, Snekor se lève, pour montrer qu'il est plus haut que n'importe qui. En cette position, il répond :

Snekor : Je ne me suis pas mis au pouvoir pour l'abandonner aussi tôt !

Garulf : Si vous n'acceptez pas, vous le perdrez vite.

Snekor : Rah ! Cruel dilemme !

Une idée lui vient alors en tête :

Snekor : C'est d'accord, j'accepte, mais à une seule condition.

Lucien : C'est une mauvaise idée de se plier à leurs règles !

Garulf : Nous n'avons pas le choix ! Quelle est cette condition ?

Snekor : J'ai juste une question : qui va diriger les armées ? Nous ou vous ?

Claunor : Nous, évidemment !

Snekor : Nous n'allons pas vous les donner, vous les retournerez contre nous. Non, écoutez-moi. Je vous propose un jeu.

Un soldat : C'est quoi ce jeu ?

Snekor : Autrefois, Rhemas le Rouge avait installé une arène à Keinnor, ici-même, où divers combats étaient livrés, destinés à divertir le peuple. Après sa mort, elle fut abandonnée. Mais je crois en les anciennes traditions, j'ai décidé de l'ouvrir de nouveau. Vous choisirez vos champions, nous choisirons les nôtres. Dix champions s’affronteront contre dix autres. Tous les coups seront permis, et je dis bien tous les coups. Dans un sens, c'est plutôt honnête. Le camp dont les champions auront tous péri perdra, et c'est l'autre qui dirigera l'armée.

Garulf : Ca me paraît raisonnable.

Jeina : Lieutenant, ce n'est pas raisonnable du tout ! Nous risquons de perdre !

Garulf : Nous devons prendre des risques pour sauver le royaume.

Haldir : Les autres n'ont pas l'air trop d'accord avec vous, lieutenant.

Itard : Ce n'est pas à vous de décider !

Garulf : A vous non plus. Je dois en parler à maîtresse Shanarie, elle seule pourra prendre la décision. Parfois, pour gagner le jeu, nous devons nous plier aux règles.

Snekor regarde Garulf droit dans les yeux.

Snekor : Marché conclu, donc ?

Garulf : Marché conclu.

Snekor : Nous nous retrouverons en temps voulu. Partez tant que nous n'avons pas soif de sang.

Garulf : Vous avez entendu ? Partons.

Un soldat : Ca n'aurait pas dû se passer comme ça !

Garulf : Les négociations se sont déroulés de manière pacifique. Ce ne sera pas toujours le cas, à l'avenir. Profitez-en. Allez, faisons demi-tour.

Le retour à la base de l'association d'Haeli prend autant de temps qu'à l'allée. Quelques assassins raccompagnent Garulf et son escorte et Snekor regarde le vétéran qui part en vainqueur. Snekor sourit aussi et se considère aussi comme vainqueur dans cette histoire. Il descend les marches après qu'ils soient partis.

Thele : Maître ! J'ai oublié de vous prévenir de quelque chose d'important !

Snekor : Parle.

Thele : Quelqu'un nous a envoyé la tête du général Azamor, accompagnée de la tête d'une centaine de ses soldats ! Ils ont été tués au nord d'Haeli par Thane Naraka !

Snekor : Alors il est toujours notre ennemi...peut-être voudra-t-il jouer au jeu avec nous.

Thele : L'arène est prête ? Je n'étais pas totalement pour...

Snekor : Et pourquoi pas ? Ce sera l'occasion pour toi de tuer de nouveau, Thele.

Thele : Vous me voulez comme champion ?

Snekor : Vous serez tous mes champions, moi-même m'engage à y participer. Ne sommes-nous pas les meilleurs tueurs du royaume ?

Tira : Ce serait un honneur.

Nost : De même.

Haldir : L'idée de l'alliance ne me plaît pas trop, mais si ça passe par les arènes, j'accepte !

Snekor se rapproche de la fenêtre, appuie ses coudes contre la corniche et profite de la vue qui lui est offerte. L'arène à l'extérieur, circulaire et comprenant de nombreux gradins est là, devant ses yeux, prête pour le combat. Snekor a, selon lui, trouvé l'idée parfaite pour conserver le pouvoir. Le jeu de la mort va bientôt commencer.
Forcé de revoir ses plans, Pilan tourne en rond dans son bureau. D'habitude, quand aucun devoir ne l’appelle, il profite de la vue que son balcon offre pour observer la nature Graefienne, mais là, il hésite sur la démarche à prendre. Depuis qu'il a appris la mage oubliée et tué Fram Kirto il y a quatre ans, il a collaboré avec la secte. Indirectement, c'est lui qui l'a dirigé et petit à petit, ils devaient s'emparer de l'association puis de tout le royaume, c'est pour cette raison qu'il a demandé à Oella Turban de s'infiltrer. Il se trouve que celle-ci a commis plusieurs erreurs qui ont compromis ses plans. L'amour qu'elle porte à sa fille est en train de l'anéantir et cela a des répercussions sur lui : certains se méfient de lui désormais, influencés par Amroth qu'il regrette d'avoir nominé lieutenant.

Pilan : Si je lui retire son titre, ils se douteront que quelque chose ne va pas...

Oella a terminé de jouer son double-jeu. Elle est presque considérée comme ennemi de l'association, puisqu'elle a disparu mystérieusement le jour de l'enterrement de son autre lieutenant Havor Vaman, qui aura compliqué les choses même après sa mort. On accuse Oella du meurtre de celui-ci ainsi que d'avoir enlevé sa fille, et malheureusement, le maître ne peut pas vraiment lui donner tort. Ce qui le dérange, c'est qu'il se retrouve impliqué dans ces affaires. Soiudain, on frappe à la porte, action qui l'interrompt dans ses pensées.

Pilan : Entrez, c'est ouvert.

La personne qui a frappé à la porte est Julia qui est pour l’occasion revêtue d'un tailleur noir et de vêtements blancs. Le fait de voir Pilan faire les quatre cent tours la perturbe un peu, mais elle ferme tout de même la porte derrière elle.

Julia : Bonjour, maître. Je peux vous parler malgré les circonstances ?

Pilan : Je suis parfaitement disponible et je vois que vous avez enfin mis une tenue décente. Que puis-je faire pour vous ?

Julia : Je...j'aimerais que vous ne vous approchiez plus de mon fils.

Cette remarque frappe Pilan qui arrête de tourner en rond, passe sa main sur son bureau et se met en face de Julia.

Pilan : Je m'occupe de faire de lui un homme.

Julia : Un homme...ou un monstre ?

Pilan : Comment osez-vous ? Ma femme fait l'effort d'user de son temps libre pour que nos fils grandissent sereinement et vous osiez encore critiquer notre méthode d'éduquer ?

Julia : Votre femme obéit à vos ordres sans réfléchir et pour ça je ne peux pas lui en vouloir. En revanche, nos fils sont en train de suivre un chemin que j’appellerais forcé.

Pilan : Un chemin forcé ? Ils ont tous les deux du potentiel et ils sont nés pour suivre la voie de la magie !

Julia : Je ne connais pas bien la magie mais il me semble que ce devrait être plus progressif. Mon fils n'a pas encore quatre ans et il apprend déjà des sorts qui me paraissent trop dangereux, voir même incontrôlable.

Pilan : Ils devront faire face à de grands dangers, à l'avenir. Ils me remercieront, à ce moment-là.

Julia : Quel est le véritable danger pour vous ?

Pilan : Le danger ? C'est d'être élevé par une mère nymphomane et dévergondée qui a pris trop de plaisir dans sa vie et qui n'était pas née pour élever un enfant ! Votre fils grandit déjà sans son père, qui était un parricide, alors imaginez qu'il doit mûrir en considérant que sa mère était une prostituée !

Julia : Pourquoi cette haine ? Je vous ai raconté en détails cette époque, mais j'ai changé, je vous le promets !

Pilan : Jerrick aurait-il changé ? Vous étiez amoureux de cet homme et ça ne l'a pas empêché d'assassiner son propre père, élément déclencheur de la guerre !

Julia : Vous voulez me faire culpabiliser ? J'essaie d'être un bonne mère ! Ce n'est pas en me critiquant que je vais m'améliorer !

Pilan : Lorsque vous avez raconté votre petite histoire, je n'ai pas trop donné mon avis. Je me suis dis : je vais vous laisser avec votre fils, ce serait criminel que de faire le contraire. Votre fils était certes une erreur de la nature, née de l'union entre deux criminels de genres différents, mais on lui a offert une vie, c'est qu'il la méritait !

Julia : Je ne suis pas parfaite, mais en aucun cas je ne suis une criminelle ! Et vous chercherez donc à m'éloigner de mon fils ?

Pilan : La magie le sauvera. Ainsi est ma manière d'éduquer.

Julia : J'ai peur pour votre fils si vous l'éduquez comme ça.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 17:04:25

Pilan : Comment ? Que vous critiquiez ma manière d'éduquer votre fils, passe encore, mais je ne supporterais pas que l'on remette l'éducation de mon fils en question ! Vous étiez des vagabonds, je vous ai accueilli et c'est comme ça que vous me remerciez alors que vous n'êtes même pas affiliée à l'association de Graef ?

Julia : Je ne voulais pas vous offenser...

Pilan : C'est trop tard !

La porte s'ouvre sans qu'on ait frappé. Il s'agit d'un membre lambda de l'association de Graef qui, apparemment, a été tellement pris par l'urgence de la situation qu'il n'a pas daigné frapper.

Pilan : Que se passe-t-il ?

Le membre : C'est Ysille Turban ! Elle est revenue à l'association !

Pilan : Maintenant ?

Le membre : Oui, elle est seule ! Tout le monde désire lui parler !

Pilan : Julia, vous avez de la chance. J'y vais tout de suite !

Et il sait parfaitement que Julia le suit. Pilan parcourt les différents couloirs jusqu'à parvenir à la salle principale bien remplie : il reconnaît tous les siens, mais le maître préfère rejoindre sa femme, accompagné de leur fils ainsi que du fils de Julia. Les principaux mages Carcia, Gorvelin, Sollen, Mellissa, Clarisse et tous les autres l'entourent, Amroth, en son honneur de lieutenant, s'est placé au centre et essaie de gérer la situation. Aaron est plus au fond, avec Bronn et quelques-uns de ses amis. Le lieutenant essaie de faire parler Ysille qui, à genoux, peine à trouver les mots.

Amroth : Ysille, parle ! D'où reviens-tu ?

Ysille : Je...je...

Angelica : Regardez comment vous l'entourez ! Comment voulez-vous qu'elle se sente à l'aise ?

Carcia : Peut-être parce qu'elle se trouve enfin aux côtés des siens ?

Gorvelin : A mon avis, elle a vécu beaucoup de choses horribles.

Clarisse : Il faut qu'elle puisse s'exprimer !

Girlac : Laissez-moi faire !

Girlac avait enfin fini de se cacher et se montrait de plus en plus. Il a donc ouvert la porte à la volée pour parvenir jusqu'ici, après avoir entendu la nouvelle du retour de sa sœur.

Ysille : Girlac, c'est toi ?

Girlac : Ysille, tu es peut-être différente de moi. Mais tu restes ma sœur !

Le jeune homme bouscule quelques membres en chemin, touche Amroth sur l'épaule lors de sa course pour l'écarter et il relève sa soeur avant de la prendre dans ses bras. Le câlin achevé, Ysille ravale ses larmes et Girlac tient sa petite sœur des deux mains posées sur chacune de ses épaules.

Girlac : Est-ce que j'avais raison ? Est-ce que notre mère est...

Ysille : Le jour de l'enterrement d'Havor, je me disais que ce n'était plus sûr ici. Oh, je regrette tellement...

Girlac : Où t'a-t-elle emmenée ? Réponds !

Un mage : Girlac, je crois qu'Oella a emmené Ysille de son plein gré.

Ysille : Je ne savais pas qu'elle cherchait à me manipuler. Je l'a suivie jusque dans les profondeurs de la forêt de Zéliak.

Aaron : La position de la secte. J'avais donc raison.

Ysille : Il y avait une secte dans une grotte ! Ils s'y sont installés et ils enseignaient la magie. Garv, il y était ! Garv est dans cette secte !

Carcia : Alors quand Havor a essayé de retrouver Garv, il est tombé nez à nez avec la secte...il n'avait aucune chance...

Girlac : Et qui dirigeait tout ça ?

Ysille : Notre mère, Girlac ! Elle m'a expliqué qu'elle était la maîtresse de la secte et qu'elle s'était infiltrée pour former les nouveaux mages pour qu'ils rejoignent son idéologie !

Pilan pense déjà qu'elle en dit trop, mais il préfère garder le silence pour ne pas se révéler.

Girlac : Elle nous a caché tout ça...

Ysille : Tu avais raison, Girlac, c'est elle qui a tué Havor !

Girlac : Comment pouvons-nous avoir une mère pareille ?

Ysille : Alors elle m'a entraîné, elle voulait que j'apprenne cette magie oubliée. Au début, je me disais que c'était sympa, que j'allais découvrir d'autres sorts et puis, elle a voulu m'apprendre des sorts pour tuer des gens.

Angelica : Oh non...tu as refusé, j'espère ?

Ysille : J'ai réussi à m'enfuir. Je ne sais pas ce qu'elle veut faire, maintenant...

Les réactions se multiplient, plusieurs questions sont posées à Ysille qui ne parvient pas à contrôler ses émotions.

Girlac : Calmez-vous, bon sang ! Elle a besoin de réconfort après ce qu'elle vient de traverser !

Pilan décide de partir discrètement avec Maria, ne pouvant intervenir. Leur fils les accompagne, bien évidemment, et le maître se dit que ses plans sont complètement modifiés.

Aaron : Ysille ! Désolé mais...tu es venue de la secte jusqu'ici à pied ?

Ysille : Oui...

Aaron : Donc, tu connais le chemin pour revenir.

Ysille : C'est vrai.

Aaron : Tu pourrais nous l'indiquer ?

Ysille : Je...peut-être que...

Girlac : Laissez-la ! Elle nous a déjà beaucoup dit !

Ysille : Girlac, notre mère, je ne veux pas qu'on lui fasse du mal...

Girlac : Elle t'a fait du mal !

Ysille : Je sais bien, mais...elle voulait me protéger...

Girlac : Cesse de croire ça !

Ysille : J'ai marché longtemps. Je veux me reposer...

Girlac : Suis-moi.

Girlac prend sa sœur par la main pour la mener dans sa chambre. Malgré l'absence de sa mère, la jeune fille est contente de retrouver un environnement familier. Lors de leur parcours, ils reçoivent quelques commentaires :

Un membre : Je n'aurais jamais cru voir Girlac sympa avec sa sœur !

Carcia : Elle revient de loin...

Amroth : Je suis déjà plus rassuré.

Bronn : Ysille, es-tu de notre côté ?

Avant qu'ils empruntent la porte, Bronn les interpelle.

Ysille : Mais que...

Girlac : Ne dis pas du mal de ma sœur, Bronn.

Bronn : Tu sais, Ysille a toujours pris comme modèle sa mère.

Girlac : Plus maintenant.

Bronn : Et si, justement, ça n'avait pas changé ? C'est possible qu'elle joue un double jeu et qu'elle est toujours du côté de sa mère.

Girlac : N'importe quoi !

Bronn : Explique-moi pourquoi elle ne veut pas révéler la position de la secte, alors.

Girlac : Vous la bombardez de questions !

Bronn : Je te comprends, Girlac. Qui se méfierait d'Ysille, la petite fille innocente et naïve ? C'est un piège, Girlac, tellement bien organisé que toi-même tu ne te méfies pas.

Girlac : Bronn, Ysille n'a jamais menti, fin de la discussion.

La fermeture de la porte qui clape derrière Girlac et Ysille montre une certaine rupture dans l'association de Graef. Tôt ou tard, Ysille risque de révéler la position de la secte et celle-ci n'aura plus, dès ce moment-là, de raison de se cacher. Et ils voudront que la magie oubliée règne et pour cela, ils se battront d'arrache-pied contre leurs ennemis.
Le lieutenant Ithon est en proie au doute. Son retour ne s'est pas fait dans la joie et dans la bonne humeur et lui-même ne se sent plus aussi grand qu'auparavant. Il regrette d'avoir été absent si longtemps et d'avoir laissé le mal s'emparer d'Haeli. Cependant, il ne regrette pas de s'être débarrassé des chevaliers déchus, car cela fait un mal de moins, mais pendant qu'il se débarrassait de ce mal, un autre plus puissant s'emparait d'Haeli, et voilà qu'on lui prévient qu'une menace extérieure. Dans la base de l'association d'Haeli, tout a changé : l'épouse de Drulan Enil s'y est réfugié avec son nourrisson, de nombreux protecteurs l'accompagnant, et il y a aussi des soldats de l'armée, le siège de la justice est en quelque sorte devenu un refuge pour tous en ces temps sombres. De son côté, Ithon se considère comme un intrus dans toute cette pagaille. Il voudrait agir, aider le royaume, tout comme le fait Garulf en ce moment : accompagné d'une escorte, il a pénétré les portes de Keinnor et est en train de négocier avec les assassins d'une alliance qui fixera le destin d'Haeli. Le lieutenant se remémore sans cesse cette chute et la seule manière d'oublier ça est de s'isoler. Certains osent le regarder en face, d'autres le considèrent comme un criminel, car si certains étaient contents qu'ils soient revenus, d'autres attendent encore le retour d'Erica : ils accusent Ithon d'avoir menti, d'être un couard : il a perdu son honneur, du moins c'est ainsi qu'il le prend. Lors d'une soirée, il a décidé de se reposer seul dans une salle de détente. La fenêtre de cette pièce donne la vue sur la voûte céleste, mais cela n'intéresse guère Ithon dont l'observation des astres est anecdotique. Il s'assied sur un fauteuil renforcé, se place près du feu de la cheminée qui crépite et ouvre ses mains nues, les bras tendus pour se réchauffer les mains en ces temps froids. Son épée est posée sur la table et il vit un moment serein. Cette période s'achève lorsque les deux berserkers Sylvain et Toru parviennent dans la salle.

Toru : Lieutenant, vous ne devriez pas rester seul.

Ithon accomplit l'effort de leur parler, mais il préfère regarder le feu : ils sont juste derrière lui.

Ithon : Seul, je ne mettrai personne en danger.

Toru : Vous savez, nous nous sommes inquiétés pour vous aussi.

Sylvain : C'était une mission éprouvante pour tous.

Ithon : Chaque nuit, lorsque je dors, je rêve d'Erica. Je revois cette chute de la falaise et chaque fois je me dis que j'ai commis une erreur, qu'elle n'était pas coupable. Je m'en veux tellement.

Toru : Elle finira par revenir.

Ithon : Vous croyez ?

Sylvain : Vous avez dit qu'elle était toujours vivante.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 17:05:15

Ithon : Oui, soignée par des médecins locaux d'un village inconnu. Oh, elles étaient de bonne foi, j'en suis certains, mais il n'empêche que j'ai laissé Erica souffrante et endormie et que je me suis enfui comme un lâche. J'aurais dû rester pour la réconforter, pour lui apporter mon soutien, pour l'aider lors de sa convalescence, mais à la place, je suis parti, je l'ai laissée sans savoir ce qui adviendrait d'elle. Nous aurions pu nous pardonner et nous serions rentrés ensembles, victorieux. Sans elle, je n'ai plus la force de me battre. Nous avons été partenaires. Comment cela pourrait changer ?

Sylvain : Vous pensez qu'elle n'a pas survécu à sa blessure ?

Ithon : Elle ne revient pas. Plus les jours passent, plus je perds l'espoir qu'elle revienne. Elle se sera perdue et moi aussi.

Toru : Vous êtes trop défaitiste. Nous nous inquiétons pour vous aussi, c'était une mission décisive pour tous. Mais lieutenant, ne vous isolez pas, vous pouvez vous rendre utile en luttant contre nos nouveaux ennemis.

Ithon : Nous ne l'avons pas vu venir...

Sylvain : Ecoutez lieutenant, en réalité, si nous sommes venus, ce n'était pas pour vous réconforter. Quelqu'un vous demande. Un membre de la famille Namel.

Ithon : Je dois savoir me montrer fort et lui faire face. Je me suis mis à dos la plus puissante famille d'archers d'Haeli. J'y vais.

Ithon se lève d'un coup, ramasse son épée, la range et suit Sylvain et Toru à travers les différents couloirs plus peuplés que d'habitude. A côté des escaliers se trouvent les responsables Ragnarok et Varnir, Ithon les repère facilement et il reconnaît également Prene qui est aux côtés d'Itard. C'est près de la porte que se trouve Tina, qui porte Jald sur ses épaules, elle s'est apparemment familiarisée avec l'animal et elle s'occupe de lui en l'absence de Daruca partie pour Keinnor. Loka est avec elle et la jeune archère semble ravie de revoir sa tante.

Tina : Tante Maudine ! Je suis si heureuse de te voir !

L'enthousiasme n'emplit pas Maudine. Elle regarde scrupuleusement la salle principale. Du sud vers le nord, elle a voyagé pratiquement sans faire de pause dans l'espoir de trouver sa grande soeur. Et comme elle n'est pas là, le temps presse. Elle a déjà eu vent de la responsabilité d'Ithon quant à la disparition d'Erica et lorsqu'elle le voit, son sang ne fait qu'un tour : elle serre son poing.

Maudine : Ithon Beorce ! Toi !

De l'autre côté de la salle, Ithon répond :

Ithon : Qui es-tu ?

Maudine : Qui je suis ? Oh, mais tu dois le savoir, qui je suis ! Je suis Maudine Namel, la petite sœur de...

Ithon : Oui, ça me revient ! Erica m'a souvent parlée de toi !

Maudine : Qu'as-tu fait d'Erica ?

Tina : Erica est vivante, ne t'en fais pas !

Maudine : Pourquoi elle n'est pas ici ?

Loka : Tout comme moi, elle doit encore être soignée. Ah, au final, il doit y avoir plus de réfugiés que de membres de l'association, ici.

Ithon : Ecoute Maudine, je t'avoue tout. Nous avons affronté les chevaliers déchus, plusieurs témoins peuvent confirmer ces faits. L'un de leurs chefs a affirmé qu'Erica avait collaboré avec eux, alors, quand j'ai appris ça, je me suis emporté et j'ai essayé de la tuer.

Maudine : Tu as essayé de tuer ma sœur ? Espèce de monstre !

Maudine s'éloigne de sa nièce de 11 ans de moins qu'elle et se précipite vers Ithon. Arrivée vers lui, elle le saisit par le col, le balance sur le coin et commence à lui asséner plein de coups de poing. Culpabilisant, le lieutenant se laisse faire, ce qui n'est pas le cas de toute la foule.

Sylvain : Arrête ! La violence ne résoudra pas tes problèmes !

Sylvain et Toru lui agrippent le bras pour l'arrêter, mais même freinée dans ses mouvements, Maudine s'acharne pour venger sa sœur sans qui elle serait morte.

Maudine : Elle m'a sauvée, tu m'entends ? Je t'interdis de lui faire du mal !

Ithon : Elle t'a sauvé...d'eux ?

Maudine : Oui ! Oui ! Oui !!

Maudine s'arrête dans ses mouvement lorsque la porte de l'extérieur s'ouvre. Même pansée et revêtue, Erica apparaît fièrement. L'archère lieutenant de l'association d'Haeli est de retour.

Maudine : Erica ! C'est toi ?

Tina : Tante Erica ! Tu es vivante !

Erica : Je suis là, enfin...

Il faut un certain temps pour que la situation se calme. Ithon se relève de lui-même et se met en face d'Erica. Maudine le suit à la trace. Le lieutenant ne sait pas que Shanarie et Thedina elles-mêmes assistent à la scène, il manque de fondre en larmes.

Ithon : Erica, la dernière fois que je t'ai vue, je chutais avec toi. Tu ne méritais pas ça.

Erica : Je crois que...tu mérites des explications, vous méritez tous des explications. Lieutenants, maîtresse, camarades, et mêmes vous, inconnus. Et surtout toi, Maudine. Je suis sûre que c'est pour ça que tu es venue ici.

Maudine : Je voulais voir si tu allais bien ! C'était ma mission et...j'y tenais. Revia et Togran ont envoyé Kodor et moi en mission, telle était la mienne.

Erica : Maudine, tu pourrais l'expliquer toi aussi, mais c'est un passé douloureux. Voilà, je vous explique tout. Ma nièce Tina et ma sœur Maudine peuvent témoigner de ces faits.

Maudine : Erica n'a jamais voulu collaborer avec les chevaliers déchus, c'est de ma faute.

Erica : Il y a plusieurs années, ils étaient en train de former. Maudine et moi, nous étions encore jeunes et je voulais l'apprendre à défendre le royaume. Cela s'apprend-il ? Je ne sais pas. Dans une embuscade, elle a été capturé et j'ai été forcé de m'allier avec eux, ou alors elle était tué. Je n'ai pas tué comme eux, j'ai fait semblant d'être comme eux et puis un jour, je l'ai libérée. Je voulais les tuer, les détruire, les démanteler, mais la survie de Maudine surpassait toutes mes envies. Je les ai laissés s'en tirer. Je n'en ai parlé à personne, sauf à Tina qui a un peu mal interprété les faits.

Tina : Je comprends ton combat, désormais.

Ithon : C'était...ça ? Jusqu'au bout, tu as voulu protéger ta famille. Tu as essayé de te rattraper, et aujourd'hui, ils n'existent plus. Jusqu'au bout, ils auront essayé de nous monter les uns contre les autres.

Itard : Ils n'ont que partiellement réussi.

Ithon : Je suis totalement responsable de ce qui est arrivé.

Erica : Non, tu ne pouvais pas savoir, j'ai essayé de te prévenir, mais...

Ithon : Je ne t'ai pas écoutée. C'est indigne d'un lieutenant. Pendant ta convalescence, tu dormais, je suis parti directement. J'aurais dû rester à tes côtés. Mon honneur a été bafoué.

Erica : Le mien aussi et pourtant, nous sommes encore entiers. Nous allons le retrouver.

Ithon : Alors, nous redevenons partenaires ?

Erica prend Ithon dans ses bras.

Erica : Je suis d'accord.

Quelques applaudissements accompagnés de larmes surgissent de la salle, hormis des personnes qui n'en ont rien à faire d'eux.

Maudine : Une réconciliation...je n'ai finalement servi à rien dans cette histoire.

Tina : Mais si, tante Maudine, tu as pu voir Erica se redresser en même temps que nous.

Shanarie : Hélas, ce n'est pas fini.

Accompagnée de Thedina, la maîtresse s'est rapprochée des deux lieutenants. La salle principale, de par sa position, peut être témoin de tous les spectacles possibles et elle ne veut pas qu'elle devienne le centre d'attention.

Erica : Vous m'avez tous manqué !

Maudine : Cette histoire est donc définitivement terminée ?

Shanarie : Je l'espère. J'ai encore besoin de vous.

Erica : La situation s'est empirée, n'est-ce pas ?

Shanarie : Oui et avoir trois membres de la famille Namel ici, ce n'est pas un mal.

Maudine : Euh...je ne sais pas si je vais rejoindre l'association d'Haeli, ce n'était pas dans mes plans.

Shanarie : Ce serait long de tout te raconter, Erica. Mais sache que plus que jamais, j'ai besoin de toi.

Thedina : Nous avons besoin de toi !

Erica : J'ai eu vent de certaines rumeurs. Quelles sont-elles ?

Shanarie : Les assassins d'Haeli dont nous nous croyions débarrassés se sont emparés de la capitale et ont assassiné les seigneurs ainsi que leur héritier. La femme de l'héritier s'est réfugiée ici avec son nourrisson et elle ne fait confiance qu'à moi, pour ainsi dire. Ils ont également démantelé l'armée pour en former une nouvelle, composée de bandits et de mercenaires. Les soldats de l'ancienne armée encore vivants sont également ici. De plus, Garulf est revenu de son enquête avec des mauvaises nouvelles, nouvelles qui ont fait qu'il n'a pas eu le choix de négocier une alliance avec les assassins.

Erica : Quoi ! Mais c'est trop d'un coup ! Que se passe-t-il ?

Shanarie : Après la guerre, des espions se sont infiltrés à Déra. Certains ont été éliminés, d'autres sont revenus, venus du vieux continent, ils n'ont qu'une seule idée : récupérer leurs anciennes terres. Ils vont envoyer toutes leurs flottes et si nous ne nous unissons pas contre eux, ils nous écraseront tous.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 17:06:40

Erica manque de s'évanouir : sa nièce la rattrape.

Erica : Je...je ne sais pas quoi dire. Je me sens mal, maintenant...

Shanarie : Tu devais être prévenue. Tu comprends pourquoi j'ai besoin de toi ? Mes quatre lieutenants vont être tous réunis au moment où la contre-attaque va être lancée.

Erica : C'est mon pays aussi. Je dois le protéger. Je vais me reposer, comme l'a sûrement déjà fait Ithon et puis...je serai avec vous. Jusqu'à la fin.

Shanarie : Bon retour parmi nous, Erica.

La journée se termine sur une note joyeuse : Erica est de retour et les soucis mineurs sont réglés. Les mineurs seulement. Erica et Ithon ne sont plus le centre de l'attention mais leur utilité à l'avenir ne fait aucun doute. Maudine, qui a décidé d'accompagner sa sœur et sa nièce dans leur quête décide de rester, donc Tina prend l'opportunité de la mener dans une des rares chambres qui n'est pas encore vide. Quant à Ithon, il se charge de mener Erica à la sienne pour qu'elle puisse se reposer, pour qu'elle soit prête pour la guerre qui se prépare. Quant à Shanarie, le devoir l'appelle, mais avant tout, la maîtresse souhaite que Garulf revienne et que cette alliance soit obtenue pour que le plus vite possible, la résistance soit organisée.
Le chagrin d'Oella est la plus terrifiante de ses armes. Elle aurait pu poursuivre sa fille, la reprendre de force, mais le bonheur de sa progéniture ne convenait pas à ce qu'elle voulait en faire. Les larmes de tout son corps ont coulé avant qu'elle ne revienne à la secte et elle a été forcé d'annoncer la vérité à ses mages. Certains ont essayé de se prosterner contre elle, d'autres l'ont défendue, et tous ne doutent pas une seule seconde que Ysille risque fortement de révéler la position de la secte. Ils n'ont pas beaucoup de choix : soit ils vont devoir bouger, soit ils vont devoir frapper avant eux. La guérisseuse Vami reste encore la plus fidèle à sa maîtresse et elle la tient par le coude en parcourant les couloirs et en lui donnant des conseils. Dans le coin d'un de ses couloirs, Garv les guette.

Vami : Ca va aller, maîtresse, vous la retrouverez lorsqu'elle sera prête à apprendre la vraie magie.

Oella : Mais...je n'ai plus beaucoup de temps...

Vami : On a toujours le temps.

Oella : J'ai tout gâché ! J'ai été incapable, j'ai été incapable. Je vous avais tous guidés dans le chemin de la vraie magie et je n'ai pas réussi à le faire avec ma propre fille. J'aurais pu essayer de la rattraper, de me téléporter vers elle, de vous prévenir plus tôt, je n'en ai rien fait.

Vami : Il y a forcément une solution.

Oella : Laquelle ? Ma fille va prévenir l'association et ils vont tous se retourner contre moi. Contre nous.

Vami : Nous sommes plus puissant qu'eux.

Oella : Tu veux que nous ripostions ?

Vami : Oui ! Détruisons l'association de Graef, c'était notre plan à la base, non ? Vous extermineriez tous vos ennemis et vous récupéreriez vos enfants. Ils vous suivront enfin dans votre voie.

Oella : Tu crois ?

Vami : J'en suis même persuadée.

Oella : Il faut prévenir les autres.

Vami : Je me charge de les réunir dans votre salle favorite. Nous ferons le point sur la situation. Ils attendaient depuis si longtemps que nous nous emparions du royaume, nous le ferons juste plus tôt que prévu.

Oella : Merci pour ces précieux conseils, allons-y.

Vami et Oella poursuivent ce chemin dans les couloirs et Garv médite sur ce qu'il vient d'entendre.

Garv : Je ne pense pas qu'Oella soit encore capable de nous diriger.

Garv souhaite les pister, mais de l'autre côté surgit Betea qui l'embrasse. Cette sensation est toujours un bonheur intense, car ce simple contact leur permet d'échanger leurs pouvoirs.

Garv : Betea, je suis content de te voir.

Betea : Tu complotes contre notre maîtresse ?

Garv : Ca te dérange ?

Betea : Je lui dois tout et je la suivrai jusqu'à la mort.

Garv : Et si elle cause notre perte ?

Betea : Tu crois que c'est ce qu'elle va faire ?

Garv : Eh bien...son amour pour sa fille nous a mis dans une situation délicate. Je pense qu'elle n'a plus la force morale pour nous diriger. A cause d'elle, nous sommes en danger. Je peux vous diriger. Je ne suis pas peut-être ici depuis très longtemps mais...je peux prendre le contrôle de la secte. Vous mener à la victoire.

Betea : Ce n'est pas seulement une question de puissance.

Garv : Betea, tu dois admettre qu'Oella n'a plus la force morale pour nous diriger.

Betea : Je ne doute pas que tu ferais un bon meneur, Garv, mais écoute-la encore, au moins pour une fois.

Garv : J'ai entendu dire que sa guérisseuse voulait faire une réunion...

Betea : Ecoute, nous n'avons peut-être pas besoin d'un meneur, nous devons être unis contre l'ennemi.

Ce disant, Betea mène Garv à travers les couloirs pour rattraper Vami et Oella. Quelques minutes plus tard, les membres de la secte s'agglutinent les uns après les autres dans la salle favorite de la maîtresse qui ne comporte plus aucun morceau de verre. Ils forment tous un cercle dont Oella occupe le centre. Garv se place aux côtés de Betea, elle-même à côté de Phyr et Dea qu'elle a formés et Vami est de l'autre côté. Les autres mages, Garv ne les reconnaît pas, il ne peut les identifier qu'à leur visage à peine visible sous leur capuche. Il ne peut les identifier qu'ainsi, puisque même si il porte un nom, il ne leur adresse pratiquement jamais la parole, il estime juste qu'ils sont bon dans leur domaine et que ce domaine fait partie de la magie oubliée.

Oella : Je sais que vous étiez occupés pour la plupart, mais l'urgence de la situation impliquait cette réunion.

Un mage : Est-ce vrai qu'ils connaissent la position de la secte à cause de vous ?

Oella : Je voulais former ma fille à la magie oubliée, mais elle m'a reniée et s'est enfuie. Tout est de ma faute. J'ai été aveuglée par mon amour pour elle.

Betea : La magie doit être plus fort que l'amour. C'est ce que vous avez dit lorsque vous m'avez demandée de tuer mon père, maîtresse.

Oella : Je sais, mais c'est différent ! Je l'ai portée, je l'ai élevée, je l'ai vue grandir, je l'ai formée pour être ma suivante. Je n'avais pas remarquée qu'elle était si différente, mais je ne veux qu'il lui arrive du mal.

Une mage : Une décision bien égoïste, maîtresse. Cela pourrait causer notre perte à tous.

Oella : Il y a peut-être un moyen de rattraper mon erreur, seulement, je dois vous poser une question : êtes-vous prêts ?

Phyr : Prêts pour quoi ?

Dea : C'est évident, Phyr ! Prêt à s'emparer du royaume de Graef, je suppose !

Oella : L'association de Graef a toujours été notre pire ennemi. Seul une poignée d'entre vous viennent de là. C'est le premier endroit que nous devons prendre pour s'assurer la victoire, pour posséder tout le royaume.

Un mage : Nous avons éliminé leur lieutenant le plus puissant et puis, comme vous nous l'avez déjà révélé, leur maître est de notre côté.

Un mage : Vous proposez donc de l'attaquer ?

Oella : Le plus tôt possible. Regardez.

Oella ouvre sa main et dans une espèce de boule homogène gazeuse, les mages ont une vision de la base de l'association de Graef : la position du bâtiment fortifié en plein dans la nature, les "petits" hommes qui se baladent autour, sa grandeur, sa symbolique, l'endroit où la magie est enseignée et d'où Graef est protégé.

Oella : C'est ici que nous devons aller. A l'écart de Jeoreg, le repère de nos ennemis. Nous pouvons y aller à pied, nous pouvons nous téléporter, les attaquer par surprise. C'est comme vous voulez.

Betea : Notre plan, c'est de tous les tuer.

Oella : Vous épargnerez mes enfants et les jeunes qui pourraient se rallier à notre cause, sauf si ils résistent trop. C'est simple.

Betea : Ils n'ont aucune chance face à nous.

Cette boule homogène disparaît quelques minutes après, tout le monde a eu le temps de la voir. Oella capte de nouveau l'attention de tous les siens.

Oella : Puis-je vous faire confiance ? Je vous ai formés pendant longtemps, je vous ai préparés à ce jour...d'ici une semaine, si ils ne viennent pas avant, nous les attaquerons. Une semaine, c'est d'accord ?

Une mage : Je pourrai me préparer.

Garv : Je pourrai attendre une semaine de plus.

Betea : Moi aussi. Des années que j'attends ça...j'en trépigne d'impatience !

Dea : Moi de même.

Phyr : C'est notre objectif.

Les mages répondent soit de manière positive, soit ils ne répondent rien. Une semaine est vite passé pour eux et ils le savent. Sur ce, la maîtresse lève la réunion.

Oella : Partez donc. Préparez-vous pour cette bataille décisive. Et utilisez les sorts que je vous ai appris.

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Niveau 10
04 mai 2014 à 17:07:17

Les mages quittent cette salle de la même façon qu'ils y sont entrés. Garv aurait voulu dire quelques mots en plus, mais il est traîné dehors par Betea qui le souhaite encore et toujours à ses côtés. De nouveau, Oella peut exprimer ses sentiments.

Oella : Enfin ! Enfin ! Graef va être à moi ! Je vais détruire cette ville et ses habitants qui m'ont volés mes enfants ! Vous vivez vos dernières heures !

Pour la première fois depuis plusieurs jours, Oella reprend son calme. Elle décide de se reposer un peu dans sa chambre et elle-même de se préparer à tuer et à aimer.
Dès que la corde s'est enroulé autour de son cou, la maîtresse des assassins de Dagoni a demeuré dans un état de léthargie. Considérée comme morte, son cadavre a été jeté avec tous les autres : non loin du château, une ruelle a été réquisitionnée pour que les cadavres s'agglutinent en attendant qu'ils soient triées. Elle a gardé les mêmes vêtements, visage à découvert, lorsqu'elle a été pendue. Mais en réalité, elle n'est pas morte, car pour tuer une Immortelle, il faut plus qu'une simple corde au cou. Néanmoins, la fausse mort l'a transformé dans un état où elle demeure inconsciente pendant quelques jours, en attendant de recommencer une autre vie. Dans la ruelle où elle se trouve, elle commence à prendre conscience. En cette milieu de journée, le ciel s'obscurcit alors qu'auparavant, la température ambiante était encore idéale. Deux gardes, un homme et une femme, tous les deux équipés de la même armure de bronze et chacun d'une lance ainsi que d'une dague à leur ceinture se rapproche de la ruelle. Placés de part et d'autres, ils observent les cadavres et la maîtresse, consciente mais pas encore réveillée, écoute leur conversation.

L'homme : Quel massacre...

La femme : Nous aurions pu être parmi eux.

L'homme : J'ai plein d'amis qui sont morts lors de ce massacre ! Je ne sais pas si je pourrai continuer à vivre !

La femme : Estime-toi heureux d'être encore en vie.

L'homme : Je suis vivant car justement, je me suis rallié à notre nouveau seigneur ! Je suis trop jeune pour mourir, tu vois ? C'est tout.

La femme : Tu admets donc que tu as trahi tes serments pour quelques années de vie en plus.

L'homme : Quant un aspirant tyran oppresse la population, soit on l'aide, soit on meurt.

La femme : C'est cruel, mais c'est ainsi.

L'homme : Que va-t-on faire de tout ces cadavres ?

La femme : On pourrait les brûler.

Ce mot réveille la maîtresse : en effet, si son corps est brûlé, elle ne pourra pas entamer sa nouvelle vie. Elle ouvre les yeux et se retourne pour les regarder, par chance, ils ne remarquent même pas qu'elle a bougé.

L'homme : Je ne sais pas. Cela ferait, à la limite, un incendie de plus...

La femme : C'est toujours mieux que de les laisser pourrir là. Imagine un peu l'odeur, le fait que ça infecte la population. Diriger une population malade, ce n'est pas bon pour Tordin.

L'homme : Mais brûler, je ne pense pas que ce soit une meilleure idée.

La femme : Bien sûr que si. Le feu dégage une aura particulière. Tu veux des funérailles pour tes amis ? Brûle leurs cadavres.

L'homme : Je ne sais pas...je pense qu'il faudrait aller demander à Tordin.

La femme : Vas-y.

L'homme : J'y vais, j'y vais.

Le garde quitte assez rapidement la ruelle et c'est à ce moment précis que la maîtresse décide d'agir. Il se trouve qu'elle a su discerner des boucles blondes chez la garde. Elle rampe d'abord, passe entre les cadavres, se met accroupi et marche jusqu'à son ennemie tant qu'elle est retournée. Et comme son collègue a déjà changé de rue, la maîtresse se rapproche, s'empare de la dague de la garde, la saisit par l'épaule, met sa main gauche devant sa bouche et l'égorge. Elle allonge ensuite son corps sur le sol et retire son heaume : physiquement, elle lui ressemble beaucoup.

La maîtresse : C'est parfait, je vais pouvoir prendre son visage.

La maîtresse pose sa main sur le visage de la femme d'un âge physique qui est le même que le sien et ses traits se transforment : globalement, elle garde la même couleur de yeux et de cheveux, son visage est un peu moins allongé, sa coiffure est légèrement modifiée et au niveau de la physionomie, elle est quasiment la même. La maîtresse a eu beaucoup de chance dans son malheur car la femme qu'elle vient de tuer lui ressemble tout en étant différente, idéal pour se cacher. Elle se relève et rabat son capuchon.

La maîtresse : Oh, j'espère tellement que des assassins ont survécu.

La maîtresse fait quelques pas, regarde les cadavres derrière : elle se saisit du corps de la garde et le jette avec les autres.

La maîtresse : J'ai échoué là où Snekor a réussi. J'allais m'emparer de Dagoni, les Immortels auraient régné sur Déra, mais j'avais oublié qu'il existait un continent plus grand, plus impérialiste et qui n'a jamais oublié son passé. Quel dommage...je n'ai pas dit mon dernier mot. Après tout, j'ai encore le temps.

Il lui faut d'abord un certain temps pour se repérer et savoir où aller. Ensuite, elle use de ses talents de furtivité pour se faufiler et rejoindre les siens. Sa tentative de prendre le pouvoir a échoué, une fois encore. Néanmoins, elle est toujours vivante et compte bien utiliser ses pouvoirs d'immortelle pour obtenir un règne éternel et asseoir sa suprématie sur le pays qu'elle a rejoint il y a des siècles.

Fin du chapitre 15

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 mai 2014 à 17:12:54

:cd: Récapitulatif du RPG :cd:

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra : https://image.noelshack.com/fichiers/2013/36/1378654704-carte-de-dera.jpg

:d) Association d'Unukor

Maître de l'association : Korus Pretam

Lieutenants : Ingmar Erwin et Felisa Razir

Guerriers : Brad Priwin, Aureg, Diane Ildamil, Ladia Gass +autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca, Oris+Autres

Mages : Elyse Qurth

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben, Hidina

:d) Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Lucien, Prene+Autres

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Procellan Anir+Autres

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Itard Roos, Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid.

:d) Association de Graef

Maître : Pilan Cale

Lieutenants : Maria Glewyth, Amroth Melwasùl, Oella Turban.

Mages : Ysille Turban, Carcia, Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot+Autres

Responsables : Dronur Recas+Autres

Patrouilleurs : ?

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (archère), Bronn Mormont (berserker), Girlac Turban (Guerrier), +Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman

Personnages hors association (principaux comme secondaire) :

Thane Naraka
Laïra Naraka
Siannah Naraka
Tordin Igran
Ferhon Cavain
Ferhan Cavain
Mernor Garant
Loghain Nagran
Leane Nagran
Le roi Gadan le troisième
Jicella Drarin
Haldir
Nost
Tira
Les autres assassins
Garv
Betea-Béatrice Valien
Phyr
Dea
Julia
Brandos Liolac
Maudine Namel
Kodor Namel
Revia Namel
Torgran Namel
Rurkia et Lurkia Namel
Maella Namel
Vakella
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni

+D'autres prévus

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014.
Chapitre 13 : Rédemption. Paru le 19/04/2014.
Chapitre 14 : Prise de pouvoir. Paru le 27/04/2014.
Chapitre 15 : Situation incontrôlable. Paru le 04/05/2014.
Chapitre 16 : La première flotte. A paraître 10/11 mai 2014.

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 mai 2014 à 17:19:42

:globe: Les choix de fin de chapitre :globe:

:d) Membres de l'association d'Unukor : J'ai rien de concret pour vous, c'est juste bon de savoir qui mérite d'être lieutenant aux côtés d'Ingmar et de Felisa.

:d) Membres de l'association d'Haeli : Suite à la proposition de Snekor (le retour d'Erica est secondaire :hap: ), comment allez-vous réagir ?

:d) Membres de l'association de Graef : Voilà ! Vous allez bientôt connaître la position de la secte, mais autant vous le dire, ils seront là avant ! La bataille entre la secte et vous sera l’élément central du chapitre 17. Comment allez-vous vous préparer ?

:d) Noctoir : Ton personnage de Garv va avoir un grand rôle dans la bataille à venir et tu as un chapitre pour te préparer ! Que vas-tu faire ?

:d) Les assassins d'Haeli : De votre côté, les duels dans l'arène vont commencer...

:d) Tous : Il reste 10 chapitres avant que ce ne soit fini et il faut dès lors fixer le destin de tous vos personnages. C'est pas urgent en soit, mais je vais envoyer des MP à tous (même à Arthur)

:d) Bonus : Ca sert à rien, mais voilà à quoi ressemble Mernor :noel: : https://www.noelshack.com/2014-18-1398862577-mernor-garant.jpg

Scaraugh Scaraugh
MP
Niveau 10
04 mai 2014 à 18:05:27

C'est qui Mernor ?

Et sinon c'est Sauron...

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 mai 2014 à 18:08:36

C'est le capitaine de la garde de Tordin donc osef en fait je crois que j'ai juste tapé "armure en obsidienne" sur google images :noel:

Noctoir Noctoir
MP
Niveau 9
04 mai 2014 à 18:53:04

Bah je vais m'entrainer en essayant de découvrir tout mes sorts possibles et imaginables,comme il a constaté dans un chapitre qu'il ne le connaissait pas tous. :-)

Et tu vois que pour Ladia tu te débrouilles beaucoup mieux sans moi :-)))

Radical900 Radical900
MP
Niveau 10
05 mai 2014 à 17:23:44

Angelica va aller refaire son stock de flèches et se préparer un nouvel équipement. Amroth lui révisera tout les sorts qu'il connait et essayera d'en apprendre des nouveaux.

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 13
05 mai 2014 à 21:25:30

Bon chapitre :ok:

Pseudo supprimé
Niveau 10
10 mai 2014 à 10:19:05

Ca fait officiellement cinq jours que personne n'a posté ici :fete:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 13
10 mai 2014 à 13:42:18

Post 5 jours après mon post :noel:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 13
11 mai 2014 à 01:16:40

:-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d :-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d:-d

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