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Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra

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Pseudo supprimé
Niveau 10
30 mars 2014 à 13:56:03

Le messager : Si ça n'implique d'aller chercher sa famille à trois cents kilomètres pour leur annoncer la nouvelle, c'est bon.

Pilan : Ce n'est pas du tout ça, et de toute façon, il n'avait plus de famille depuis longtemps. Vous allez me faire le plaisir d'amener son corps à la capitale pour que des funérailles dignes de ce nom puissent être organisées.

Le messager : Je vais le transporter de cette manière ?

Pilan : Comme vous l'avez fait jusqu'à maintenant.

Pilan se tourne ensuite vers les siens.

Pilan : Vous autres ! Vous avez sali la pièce, allez la nettoyer, de mon côté, j'ai des choses à faire !

Lorsque Pilan quitte la salle, accompagné de sa femme et de son fils, le messager commence à ramasser les morceaux du corps d'Havor et à les remettre dans le sac. Certains membres s'exécutent et nettoient le sol, Bronn commence à émettre des doutes et Oella s'est éloignée du centre de la pièce, car une tâche personnelle l'attend : faire sécher les larmes de sa fille.
Tordin l'a lui-même décidé : sa période en tant que maître s'échappe enfin. A Unukor aussi, il y a un vieux livre poussiéreux qui résume la vie des maîtres, écrites de maître en maître. Dans une salle où ses affaires sont rangées, le livre est ouvert au milieu : tombé sur deux pages blanches, il se lèche les doigts afin de tourner les pages et de se retrouver aux derniers maîtres. Les derniers maîtres en date, il les connaît : Bercidan Gesor, homme d'une autre époque, Cireg Jeatrem, qu'il n'a pas eu l'occasion de connaître, qui a une très longue biographie, Helmut Priwin, qui, même s'il n'est resté que quelques mois, possède une biographie très conséquente, Dorcan Ume, qui, au contraire, malgré le fait qu'il soit resté maître plus longtemps qu'Helmut, possède une biographie deux fois plus petite et enfin, il y a lui. Sa plume trempée dans l'encre, il l'applique sur le papier pour terminer sa biographie.

Tordin : "A finalement décidé, début du mois d'août 309, de se retirer de l'association d'Unukor et de confier son poste à son lieutenant Jicella Drarin pour devenir quelqu'un de plus important." Parfait.

Tordin renferme son livre après avoir lu la date de début et celle de fin de règne : "Mai 309-Août 309". Il médite là-dessus.

Tordin : Je suis resté maître trois mois. J'ai battu ton record, Helmut Priwin ! Sauf que moi, j'ai un brillant avenir en dehors de mon poste de maître.

Pour partir, l'ancien maître rassemble tout ce qui lui est nécessaire. Il est déjà revêtu d'une tenue plus appropriée : vêtements assortis en-dessous d'une lourde cotte de mailles, gants de fer, jambières. Il prélève dans ses possessions un sac en cuir. Il y range quelques affaires, parmi lesquels : quelques provisions fraîches, des armes, divers objets utiles et des papiers importants. Son épée, affûtée récemment chez un forgeron d'Adroder, est rangé dans son fourreau. Au moment où tout est prêt, Jicella vient dans la salle.

Jicella : Vous vouliez me voir, maître ?

Tordin : Oui, Jicella. J'ai pris une grande décision. Tu ne devras plus m'appeler maître, désormais.

Jicella : Vous démissionnez ?

Tordin : Tout à fait. C'est toi qui prends ma place, Jicella, l'acceptes-tu ?

Lorsqu'elle entend ça, une sorte de joie rentre en elle. Elle commence à trembler d'excitation.

Jicella : C'est vrai ?

Tordin se rapproche d'une table basse, se saisit d'un sigle brodé et le lance à Jicella qui l'attrape sans difficulté.

Tordin : Il est à toi. Brode-le à ton surcot.

Jicella : Je suis maîtresse ! Mon rêve est accompli !

Tordin : Ce n'est pas qu'un rêve, c'est aussi des lourdes responsabilités, des incapables en permanence sur ton dos, des rapports fastidieux, j'espère que tu es prête.

Jicella : Je me suis préparée des années pour posséder ce titre ! J'avais perdu tout espoir de le posséder un jour !

Tordin : Si tu es contente, tant mieux pour toi. Seule toi était incapable de porter ce titre. Sur ce, je m'en vais et je sais que l'on ne me regrettera pas.

Jicella : Où allez-vous ?

Tordin : Je ne suis plus maître, ne me vouvoie pas. Ah ! Quelle importance, de toute manière ? Nous ne nous reverrons plus jamais. En étant maître, j'étais au plus bas de la hiérarchie que je l'ai été tout ma vie. Il est temps de récupérer ce que l'on m'a volé depuis tant d'années.

Jicella : Comme tu veux. Au revoir, alors.

Tordin : Dans ce cas-ci, c'est un adieu définitif. Personne ne me regrettera et je ne regretterai personne.

Equipé de tout ce qui lui faut, Tordin quitte la salle rapidement. Jicella, quant à elle, n'en revient pas toujours pas : elle tombe à genoux, caresse le sigle et commence à fondre en larmes.

Jicella : Je suis la maîtresse de l'association d'Unukor ! Je suis la femme qui rend la justice dans ce royaume ! Mon rêve est accompli ! Enfin ! Enfin !

La nouvelle maîtresse accroche le sigle à ce qu'elle porte, avec une délicatesse non naturelle et la plus grande des satisfactions.

Jicella : Vous me preniez pour une psychopathe, une femme cruelle qui aime torturer. Tu me détestais, Elena, toi aussi Helmut, mais je n'en ai que faire ! Vous m'avez traitée comme la dernière des ordres, vous m'avez relégué à un rang secondaire pendant tout ce temps, mais cette époque est révolue, votre époque est révolue ! Vous êtes morts et je suis maîtresse !

Elle finit par s'apercevoir qu'elle parle toute seule. Elle se relève, frotte le haut de son corps et regarde la porte.

Jicella : Allez, Jicella, ton titre ne sert à rien si personne ne sait que tu le portes ! Oui, vas-y, sors, montre-leur qui tu es et ils s'agenouilleront devant toi ! Tout le monde te respectera, plus personne ne te craindra, plus personne ne se moquera de toi ! Ha ha ha ! Aujourd'hui, ton heure de gloire est venue !

Jicella rejoint la salle principale à grands pas. La première personne que Tordin a croisé en se dirigeant vers la sortie sont Ingmar et Felisa qui n'ont pas compris la situation. Lors de sa dernière marche, l'ancien maître n'a croisé le regard de personne alors que tout le monde le regardait, il n'a fait attention à personne, selon lui, ils ne méritaient pas son attention. Son objectif, devenu tout autre, tendait à ses bras et Jicella est parvenu en bas des escaliers juste avant qu'il n'arrive à la lumière de l'extérieur.

Tordin : Adieu, tout le monde. Unukor va redevenir le royaume étranger qu'il a toujours été pour moi.

Dès son départ, de nombreuses questions sont posées : Pourquoi est-il parti ? Qui le remplace ? Que va devenir l'association d'Unukor ? Les absents reviendront-ils ? Suite à ces interrogations, Jicella reste dans les escaliers pour paraître grande et capte l'attention de tout le monde.

Jicella : Ecoutez tous !

Là, elle se sent important. Guerriers, patrouilleurs, archers, berserkers, tous l'écoutent car tous ont vu le sigle de maître de l'association qu'elle porte.

Jicella : L'ère de Tordin Igran est terminée ! Je suis la nouvelle maîtresse de l'association d'Unukor, c'est lui-même qui m'a choisi ! A présent, vous devrez m'obéir à la lettre ! Je suis Jicella Drarin, et si vous ne me connaissiez pas, vous apprendrez à me connaître ! Avec moi, Unukor renaîtra ! Avec moi, Unukor deviendra fort ! Avec moi, nos ennemis tomberont ! Faites passer le message à toute le monde !

Le large sourire de Jicella ne part pas, même si sa nomination en tant que maîtresse fait débat actuellement. Elle décide de ne répondre à aucune question et se diriger vers son nouveau bureau. Sans qu'elle le veuille, elle est suivie par la patrouilleuse et l'archers toujours lieutenants : Felisa et Ingmar. Elle commence déjà à trier quelques affaires, sans prêter attention aux siens.

Felisa : Vous avez besoin d'aide, maîtresse ?

Jicella : Vous ai-je demandé de vous suivre ?

Jicella met quelques papiers sur le côté, la plupart étant inintéressants.

Felisa : Nous devrions vous aider à porter ce titre. On dirait que cela vous touche psychologiquement.

Jicella : Evidemment, idiote ! Sinon, avez-vous quelque chose d'important à me dire ?

Ingmar : Il y a un guerrier qui est parti juste après le départ de Tordin Igran. C'est un peu louche.

Jicella : Si ce n'est que ça...il a encore le droit d'aller où il veut, on ne va pas condamner les gens pour ça !

La maîtresse dépose l'une de ses trois dagues accrochées à sa ceinture sur la table.

Ingmar : C'est vous qui voyez..

Felisa : Maîtresse, vous nous aviez déjà confié que vous cherchiez à posséder ce titre depuis longtemps, alors je pense que nous pourrions nous aider à gérer la situation.

Jicella : De l'aide ? Pourquoi pas ? Que proposez-vous ?

Felisa : Recruter un ou deux nouveaux lieutenants, en fonction du devenir de Korus, prévenir les seigneurs et les autorités de votre nouveau titre, ce serait déjà un bon début.

Jicella : Je vais y réfléchir.

Ingmar : Vous êtes sûr que ça va aller ? Vous n'avez pas l'air en forme.

Jicella : Moi, pas en forme ?

Jicella dégaine une autre dague et frappe violemment le bureau du côté de la pointe.

Jicella : Je vous suggère de me parler plus poliment ! Je suis la maîtresse de l'association d'Unukor, vous l'auriez déjà oublié ?

Ingmar : C'est pour cela que nous sommes à votre entière disposition.

Jicella : En me critiquant ? Pour qui me prenez-vous ?

Felisa : La tâche est ardue pour vous, vous devez vous habituer.

Jicella : Je vais parfaitement bien, d'accord ? Laissez-moi tranquille !

Quand Jicella quitte la pièce, Ingmar lui demande :

Ingmar : Où allez-vous ?

Jicella : Les prisonniers que nous accueillons, ce sont tous des meurtriers sanguinaires, n'est-ce pas ?

Ingmar : La plupart, oui, c'est inquiétant, peu de voleurs. Ils devraient être transférés à la prison d'Adroder.

Jicella : J'ai une meilleure idée. Je vais aller nettoyer l'endroit.

Felisa : Quoi ?

Jicella : J'y vais seule, vous ne me suivez pas !

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 mars 2014 à 13:56:44

Jicella, lors de son périple jusqu'aux cellules sombres du sous-sol de l'association d'Unukor, s'inquiète, elle entend des voix, elle croit être suivie. Arrivée aux cellules, elle aperçoit les prisonniers portant tous la même tenue noire tenir les barreaux.

Un prisonnier : Vous venez nous libérer ? Marre d'être enfermé ici !

Jicella : Pour tous les crimes que vous avez commis, vous espérer revoir la lumière du jour un jour ?

Une prisonnière : C'est Tordin qui a inventé des crimes pour nous ! La plupart d'entre nous n'ont tué personne, on vous le jure !

Jicella : Si vous ne supportiez pas Tordin, c'est fini, maintenant, je prends le commande.

Un prisonnier : T'es qui ?

Jicella : Qui je suis ? Je suis Jicella Drarin, nouvelle maîtresse de l'association d'Unukor et ancien lieutenant ! Vous étiez en droite de le savoir, c'est fait. Sachez que vous me devez respect et obéissance.

Un prisonnier : Vous êtes tous aussi pourris les uns que les autres.

Un autre prisonnier : Pourquoi tu mériterais le respect ? Tu crois que tu le mérites ?

Jicella : Vous êtes insolents !

Un prisonnier : On l'a vexé je crois. Tu crois que tu nous fais peur ? On est déjà derrière les barreaux, que veux-tu faire de plus ?

Jicella entend des nouvelles voix dans sa tête. Elle commence à se sentir impuissante, entourée de prisonniers qui rient d'elle en ce moment même.

Jicella : Allons, Jicella, ce n'est pas parce que des pourritures ne te respectent pas que tu es impuissante. Non, il faut leur montrer, vas-y, montre que tu es la plus puissante !

Le rire des prisonniers s'arrête lorsqu'elle dégaine ses dagues et plonge sa lame dans le cou du premier prisonnier à sa droite. Elle fait de même pour les autres détenus, les massacre les uns après les autres sans leur accorder aucune pitié et leurs cris de terreur sont totalement vains. Ils n'ont nulle part où s'enfuir. En les tuant, Jicella éclate de rire.
L'armée d'Haeli n'a jamais totalement récupéré de la guerre des trois royaumes qui a eu lieu il y a plus de trois ans et demi. Le siège de cette même armée, situé à l'ouest de Keinnor, à une dizaine de kilomètres environ, les soldats, anciens comme nouveaux, y logent. C'est un bâtiment fortifié bâtis par d'anciens architectes qui travaillaient pour Rhemas lui-même qui voulait représenter la toute puissance de son royaume : le bâtiment est haut et long et le principal matériau utilisé pour le construire a été de la pierre que l'on a cimenté, repeinte en noir pour l'occasion. Parfaitement symétrique, le lieu est extérieur comme intérieur : une immense étendue d'herbe sert de cour où les soldats s'entraînent en utilisant des armes parmi le gros stock disponible, tous rangés au sous-sol du lieu, dans une armurerie spécialisée. Les soldats reçoivent leur entraînement en ce lieu et y vivent, donc : on peut y trouver dortoirs, cuisines, salles à manger, quelques salles de rencontre, rien n'y manque. Il faut dire que malgré sa proximité avec la capitale, il n'y a rien autour : le siège est caché entre des arbres, éléments que Nost et Tira vont pouvoir utiliser à leur avantage. Ils ont suivi le groupe principal des assassins partis assiéger la capitale jusqu'à quinze kilomètres au sud de Keinnor où, après avoir pris un petit groupe avec eux, se sont séparés du peloton principal. Puisque le siège de l'armée symbolise la toute-puissance d'Haeli, que les soldats sont entraînés pour protéger la capitale et qu'une attaque de Keinnor de ce type les ferait venir, Snekor a décidé de les éliminer en premier. Nost et Tira, les jumeaux assassins proches de leur maître, se sont vu confié cette mission : tuer le commander en chef, brûler le bâtiment, jeter les armes dans la rivière non loin du lieu-dit, tout ceci leur garantira un avantage certain et leur procurera une victoire qui profitera sans douter au reste du groupe. Cachés derrière des arbres dans la nuit noire, Nost et Tira attendent le rassemblement des meilleurs assassins qui les ont accompagnés jusque là pour attaquer et tout détruire.

Nost : Vous êtes tous là ?

Une quinzaine d'assassins, cela paraît peu à première vue, mais ils ont été choisis parmi les plus talentueux et nul doute qu'ils exécuteront sans rechigner les ordres que les jumeaux leur donneront.

Tira : Détruisons l'armée. Pour cela, facile, nous nous partageons les tâches : tout d'abord, nous tuons leur commandant en chef discrètement. Ce sera ensuite la panique. Cela ne vous posera aucune difficulté de mettre le feu au lieu, faire disparaître leurs armes à tout jamais et les mettre en déroute. Plus nous le faisons vite, plus le reste de la mission se déroulera avec succès. Venez.

Un assassin : Par où nous entrons ? Le bâtiment est protégé par un énorme pont-levis.

Nost : C'est simple. Regardez là-bas, vous voyez, les arbres ?

Discrètement, Nost pointe du doigt une fenêtre sur le côté.

Une assassin : Nous les voyons, à quoi nous serviront-ils ?

Tira : Nous y grimpons et nous nous infiltrons sans souci. Ces imbéciles auraient dû les raser. C'est trop tard pour eux, maintenant.

Les assassins se faufilent entre les arbres. Ils partent sur le côté gauche, sans faire d'un bruit, en évitant les quelques gardes qui passent près des limites de la base, torche en main. Au fur et à mesure qu'ils avancent, Nost et Tira continuent de préciser leurs directives, en parlant de plus en plus bas.

Nost : Grimpez sans faire de bruit. Les arbres sont assez proches du bâtiment. Vous saurez sauter jusque là.

Chaque assassin prend un arbre, parfois deux vont dans le même arbre, par défaut. Aidés de leurs bras ou de leurs dagues pour ceux qui ne se débrouillent pas bien avec leurs mains, ils grimpent et augmentent leur hauteur, jusqu'à être en face des fenêtres, cachés derrière le tronc pour ne pas que les soldats présents dans leur dortoir ne les voient. En position, Nost chuchote un dernier ordre :

Nost : N'oubliez pas de leur demander où se trouve le commandant en chef. C'est lui que nous devons tuer en premier.

Aucun soldat ne semble avoir entendu cette ultime ordre, excepté un soldat en face de la fenêtre de Nost. L'assassin bondit alors, son bâton déjà en main, le sépare en deux lors de son saut et les deux bouts de son arme plongent dans le cou des deux pauvres soldats éveillés en train de regarder en face de la fenêtre. Synchronisés dans leurs sauts, les assassins éliminent les premiers soldats, au mieux conscients, au pire assoupi, qui dans tous les cas, peinent à se défendre. Nost saisit le troisième soldat du dortoir dans lequel il atterrit d'une main et place son bâton juste devant son cou juste pour l'interroger.

Nost : Où est votre commander en chef ?

Le soldat : Le..le commandant en chef Bocel Gredus ? Il...il est sur le plus haut balcon du bâtiment !

Nost : Où se trouve-t-il ?

Le soldat : Prenez le couloir à gauche, traversez le grand escalier et puis c'est la troisième porte à droite ! Vous pouvez me libérer, maintenant ? Pitié ! J'ai dit tout ce que je savais !

Nost : Bien sûr.

Nost égorge d'abord le soldat, puis, laissant le cadavre dans la chambre, remet son bâton en deux bouts. Il sort ensuite dans le couloir où il tombe nez à nez avec un soldat du dortoir en face.

Le soldat : Tu vas payer pour ce que tu as fait, ordure !

Portant une hache, il la lève pour l'abattre sur l'assassin. Tira, qui était dans le dortoir juste à côté bondit sur le soldat : au-dessus de sa tête, elle lui fend le crâne avec son arme habituelle. Elle atterrit juste à côté de Nost, après avoir accompli quelques pirouettes avec son cerceau.

Tira : Petit imprévu : beaucoup de soldats se trouvent dans cette partie du bâtiment.

Nost : Nous sommes proches du commandant en chef, c'est un avantage. De toute manière, cette attaque finira dans les flammes.

Les autres assassins sortent des dortoirs : certains vont dans ceux en face, pour éliminer les soldats qui ont entendu les infiltrations, d'autres rejoignent Nost et Tira.

Une assassin : On m'a révélé où se trouvait Bocel, leur commandant en chef.

Nost : A moi aussi. Séparons-nous pour accomplir chacun de notre côté nos objectifs.

Tira : Je vais te suivre, Nost.

Nost : Que trois assassins nous suivent. Les autres, séparez-vous en deux : éliminez les gêneurs, brûlez ce lieu et débarrassez-vous des armes !

Nost et Tira mènent un petit groupe. Quelques soldats tentent des les arrêter, mais ils périssent rapidement sous les coups de leurs lames. Parvenus dans les escaliers, leurs ennemis se font plus rare, car les hommes de l'armée dans ce coin-là n'ont pas tous été informés de l'attaque surprise qu'ils sont en train de subir. En suivant scrupuleusement les indications données par les soldats défunts, ils atteignent le point le plus haut de la base. Dès lors, ils suivent un tapis et parviennent à une lourde porte en bois, à côté d'un vase posé sur une table basse. Sans plus attendre, Tira ouvre cette porte à la volée et elle s'arrête par pur réflexe lorsqu'une épée vient en face d'elle : deux soldats sont postés de part et d'autre de la porte, trois sont devant eux et le commandant en chef Bocel Gredus se tient à l'extérieur, les mains appuyés sur une rambarde en bois, humant l'air et admirant l'extérieur.

Bocel : Il me semblait avoir attendu du bruit. Qu'êtes-vous venus faire ici ?

Tira : Nous sommes venus vous tuer et détruire l'armée d'Haeli.

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Niveau 10
30 mars 2014 à 13:58:21

Bocel : Vous croyez que vous êtes capables de la détruire là où l'armée d'Unukor a échoué lors d'une guerre totale ? Je me souviens de vous, vous êtes des assassins, n'est-ce pas ? Intéressant. Moi qui pensais que vous n'étiez pas faits pour la guerre et que vous aviez tous péri là-bas. Moi, je suis un survivant. L'ancien commandant en chef, Belegore Ival, avait certes péri au début de la bataille, mais moi, je me suis tenu debout, fier, en vainqueur jusqu'à la fin. Rien n'a su m'arrêter. Ce ne sont pas une quinzaine d'hommes et de femmes masqués qui auront raison de moi.

Nost : Vous allez tomber et le reste suivra.

Bocel : Comment comptez-vous détruire mon armée ?

Tira : Ce n'est pas une épée qui va nous arrêter.

Tira, qui avait toujours son cerceau en main, dégage l'épée devant elle d'un simple geste. Elle bondit ensuite vers un soldat juste devant elle et lui fend le crâne. Nost la suit et crève l'oeil des deux autres soldats au devant, après avoir une nouvelle fois séparé son bâton en deux. Leurs sous-fifres se sont chargés sans difficulté des soldats de la porte, ils pourrissent déjà sur le sol. Nost essaie d'assassiner le commandant en chef furtivement par le dos, mais celui-ci bloque le coup sans se retourner : son épée a paré, il la tenait de la main droite tout en regardant les vastes plaines de la cour.

Tira : Nous sommes cinq contre vous. Vous êtes mort.

Bocel : Je vais peut-être mourir, mais vous ne tarderez pas à suivre. L'armée survivra.

Nost : Si elle survit, elle ne restera pas ici.

Bocel : Je vais vous montrer ce que c'est, la guerre.

Tira : Nous, nous allons vous montrer la terreur.

Lorsque Bocel se retourne, les lames s'entrechoquent. Bâton, cerceau, épée, la danse des lames attirent les autres assassins qui veulent aider Nost et Tira. Pour éviter d'être submergé, Bocel fait reculer ses deux principaux adversaires. Tira tourne sur elle-même pour que le commandant subisse le plus de coups possibles. Dès qu'elle ouvre sa garde, l'attaque finie, Bocel lui assène un coup de pied et elle exécute une roulade arrière dans les airs pour ne pas tomber : elle se redresse alors sur ses pieds. Nost, lorsque sa sœur est une nouvelle fois attaquée, trouve la faille et perce le cœur de Bocel

Nost : Voici votre chute, dans les deux sens du terme.

Nost retire la lame ensanglantée du bout de son bâton puis pousse le commandant en chef de l'autre main. Dans la nuit, il chute de son balcon jusqu'à la cour : son corps s'écrase au sol et sa carcasse est vue par les quelques soldats présents dans la cour.

Tira : Vont-ils fuir ? Vont-ils vouloir le venger ?

Nost : Empêchons-les d'aller à l'intérieur, le temps que le bâtiment soit incendie.

Pour ce faire, les cinq assassins bondissent jusqu'à la pierre des murs qui leur permet de s’agripper. Mains et pieds dessus, ils descendent rapidement, parfois, ils se laissent glisser, légers comme des plumes. Les soldats les repèrent, malheureusement trop tard.

Une soldat : Ils ont tué notre commandant en chef ! Tuez-les !

Les soldats souhaitent ramasser leurs armes sur les côtés, des arcs et arbalètes pour apprendre le combat à distance, cependant, ils sont arrêtés par les cinq assassins qui plongent sur eux et les anéantissent les uns après les autres. Un soldat de l'armée vient du côté du bâtiment, une épée l'empale avant qu'il n'ait pu s'approcher : une arme est tombée du ciel. En regardant plus haut, Nost et Tira, dos à dos, en train d'affronter plusieurs soldats en même temps, voient quelques assassins jeter des armes du ciel, bien que certains s'arrêtent après avoir vu leurs alliés en bas, dans la nuit.

Tira : Ils ont trouvé l'armurerie ?

Nost : Pas encore, ils jettent les armes que les soldats gardent dans leur dortoir. Nous devons gagner du temps pour eux.

Ils continuent de se battre pendant que leurs compagnons trouvent les armureries : il y en a deux, situés à deux extrémités différentes. Cela ne leur empêche de les atteindre tous les deux et fort heureusement, à cette heure de la nuit, il y a peu de combattants pour beaucoup de forgerons. Certains se défendent avec leurs misérables marteaux, mais les lames qui s'enfoncent dans leur chair ont raison d'eux. Transporter des armures en cuir, en fer, en acier, de plates, cela demande un effort considérable et il en va de même pour les armes de toute sorte que possède l'armée : épées, arcs, haches, arbalètes, lances, piques, marteaux de guerre, masse d'armes, tout cette belle fourniture finit à l'eau, parfois après les avoir planté dans la tête de quelques malheureux soldats. Certains d'entre eux fuient déjà, d'autres tentent de défendre leur lieu, d'autres encore ne sont pas au courant de l'attaque. Pour brûler les lieux, certains assassins jettent les torches sur des tas de foins présents étrangement à l'extérieur. D'autre part, les assassins ont certaine connaissance sur feu et ils n'ignorent pas que l'alcool constitue un excellent combustible. Ainsi, en allant dans la cave du bâtiment, ils aperçoivent quelques tonneaux de vins posés. Des soldats boivent en cachette du vin, de la bière ou de l'hydromel sur une table en bois, heaumes et armes posés sur le côté.

Un soldat : On devrait pas aller dormir ? Doit être deux heures du matin, les gars...

Une soldat : Non, non, on n'a pas tout fini...je veux goûter à tout.

Un soldat : Si jamais on se fait choper, va nous arriver quoi ?

Un autre soldat : On se fera pas choper, mec !

Tuer des soldats en état d'ivresse ne présente aucune difficulté pour les assassins : ils ne meurent pas dans la douleur, mais ils meurent, sans comprendre ce qui leur arrive : ils s'étalent sur les tables et les assassins ont le champ livre pour casser le tonneau et verser le liquide contenu à l'intérieur. Deux torches sont alors jetés dans l'alcool répandu sur le sol et le feu se propage à une vitesse phénoménale : les assassins reviennent vite à hauteur même du sol. En parvenant à l'extérieur, certains d'entre eux tombent nez à nez contre des chevaux. Sans cavalier, alors que l'incendie se propage, les animaux paniquent. Certains soldats tentent de monter sur leurs chevaux, ils sont vite tués. Le bâtiment continue de prendre feu et en admirant ce spectacle, Nost et Tira éprouvent une certaine satisfaction.

Tira : L'armée d'Haeli a failli en une nuit.

Les soldats fuient dans tous les sens, mais beaucoup périssent : certains à l'intérieur, dans les flammes, certains en se battant jusqu'à la mort pour défendre leur royaume de ses agresseurs, d'autres encore, périssent dans la rivière, pris dans une embuscade, alors qu'ils essaient de récupérer leurs armes. Pris par surprise alors que la moitié d'entre eux étaient endormis, ils manquent d'armes, ils manquent de monture, ils ne peuvent que crier, mourir, fuir. Sous l'effet des flammes, l'écurie explose et Nost et Tira s'avancent, dos au bâtiment, pour éviter les débris.

Nost et Tira : Mission accomplie.

Pour certains, la nuit est interminable, pour d'autres, elle est affreusement courte. L'armée faillit en quelques heures, en pleine nuit, le commandant en chef tué, beaucoup suivent : la moitié des soldats présents meurent sur place, d'autres parviennent à fuir, seuls quelques dizaines parviennent à la capitale et ceux qui avaient affaire ailleurs, eux, ne sont pas concernés. La première étape du plan de Snekor est une réussite totale.
La secte a été attaquée publiquement. Eux qui pensaient rester dans l'ombre un petit moment, leurs plans sont évidemment perturbés. Havor est certes mort désormais, mais il a réussi à blesser quasiment mortellement Oella et a tenu tête à plusieurs mages de la secte. Pire encore, il a détruit l'une des sources de magie des membres de la secte. Et, pour finir, l'existence de la secte a été publiquement révélée et ils ne seront pas autant en sécurité qu'avant. Oella, quand elle est revenu le lendemain après le duel à l'association, responsable du sort de son prétendu collègue, a fait mine de rien, mais en réalité, elle a souffert, beaucoup souffert. Allongée sur le lit de sa chambre tapie dans la base de la secte, une jeune mage blonde masquée la soigne en utilisant des sorts de guérison poussés.

Oella : Aaaaaaah !!!

La mage : Ne criez pas, vos hurlements sont perceptibles partout.

Oella : Vami, tu es censé me soigner !

Vami : Parfois, maîtresse, c'est dans la douleur que l'on est en meilleure état. Vous devriez déjà vous estimer heureuse d'être encore en vie.

Oella : Havor m'a autant blessée que ça ?

Vami : En vue du combat que vous m'avez racontée, oui. Il vous a arraché votre bras, vous a brisé plusieurs côtes, votre épaule a été déboîtée, vos deux jambes ont subi de profondes blessures et votre mâchoire a subi de profondes séquelles également.

Oella : Il a manqué de me tuer, je l'ai...je l'ai trop sous-estimé, il m'aurait tué si...

Vami : Si il n'avait pas eu confiance en son maître. La chance était de votre côté, ce jour-là.

Oella : Je me croyais complètement invincible. Cette sphère symbolisait ma puissance. Il s'en est servi contre moi et l'a détruite. Je n'aurais pas dû l'affronter dans cette salle. J'aurais dû l'exécuter lorsque Garv et Betea le tenaient prisonniers.

Vami : Ca ne s'est pas passé ainsi. Le plus grave, c'est qu'il ait arraché votre bras. Une manche en moins et votre nouveau membre ne se recolle pas parfaitement avec le reste du corps.

Oella : Sans cette magie, je ne l'aurais pas tué. Ah, je l'ai bien fait payer à ce salopard ! Un ennemi puissant en moins, me voilà rassurée.

Vami : L'association de Graef a reçu le corps ?

Oella : Avant-hier. Autant dire que beaucoup de monde ont été choqué.

Vami : Dont votre fils et votre fille, je présume.

Oella : Je m'y attendais, mais pas à ce point-là. Je n'ai pas pu venir beaucoup, ces deux derniers jours, ils sont inconsolables.

Vami : Vous parviendrez à les faire venir du bon côté, j'en suis certaine.

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Niveau 10
30 mars 2014 à 13:59:38

Oella : Il faut accélérer nos plans. Tu me suivras dans cette entreprise, Vami ?

Vami : Comme je l'ai toujours fait, maîtresse. Vous pouvez compter sur moi. L'autre jour, encore, je vous ai aidé à découper le corps d'Havor. C'était un véritable plaisir.

Oella : A qui le dis-tu ? Lui arracher tout ses membres, ses organes internes, ses membres externes, la pire des humiliations pour lui. Ce qui est dommage, c'est que je l'aurais plus fait souffrir après sa mort qu'avant, mais pour l'association de Graef, cela ne changera rien, je leur ai fait peur et ils n'oseront plus rien. C'est exactement ce qu'il fallait.

Vami : Reste à savoir comment ils enterreront ce "grand" mage.

Oella : Puissant, il l'était, et comme peu de monde en dehors de l'association iront pleurer ce sale homme solitaire, je vais avoir l'obligation d'y assister.

Vami : C'est votre devoir d'infiltrée.

Oella : J'en ai marre de jouer ce jeu.

Vami : Vous désirez vous révéler au grand jour ?

Oella : Pourquoi pas ? Que je me cache ou non, ils ne peuvent rien contre moi.

Vami : Réfléchissez-y.

Oella : Pour le moment, je dois être soigné. Je veux devenir encore plus puissante qu'avant.

Vami : Il y a moyen, mais quelques séquelles persisteront. Je suis désolée.

Oella : Tant que le principal reste...ah, j'ai compris pourquoi il avait perdu et moi, j'avais gagné. Ils n'avaient aucune raison de vivre. Rester célibataire toute sa vie, ça a peu d'avantages.

Vami : Je ne peux qu'être d'accord avec vous !

Vami continue d'appliquer des sorts de guérison sur le corps nu d'Oella : repérant les blessures, elle applique sa magie pour que sa maîtresse soit en état. Pendant ce temps, Garv est parti retrouver Betea, qui parle dans un couloir avec Phyr et Dea.

Betea : Phyr, Dea, m'êtes-vous entièrement dévoués ?

Phyr : Comme d'habitude, je suis à votre disposition.

Dea : Moi de même. Etant liée de corps avec Phyr, je ne peux être que d'accord avec ses opinions.

Betea : Il ne peut pas en être autrement. Après tout, votre collaboration était peu probable. Vous savez qui je suis et on peut dire que je suis de sang noble. Vous souvenez-vous de l'époque où vous étiez des simples villageois et que je vous ai recueilli lorsque votre village a été massacré par des pillards ? Sans moi, vous ne les auriez jamais retrouvés et vous n'auriez jamais pu les massacrer les uns après les autres, jusqu'au dernier.

Phyr : C'est vrai. Merci encore, du fond du coeur.

Betea remarque à peine maintenant Garv derrière elle.

Betea : Continuez à vous préparer. Le temps presse, mais nous pourrons encore patienter.

Dea : Bien, maîtresse.

Dea prend la main de Phyr et ils s'en vont faire certaines choses. Betea se retourne ensuite, prend Garv dans ses bras et l'embrasse longuement.

Betea : Tu tombes bien Garv, notre maîtresse a de nouvelles de Jeoreg, pour toi.

Garv : Quelles sont ces nouvelles ?

Betea : Mon oncle perfide est mort. Le seigneur a péri et c'est ma charmante cousine Talia qui le remplace. Gial a accompli son but, même après sa mort.

Garv : C'est une nouvelle important pour toi, surtout.

Betea : Oui, plus les jours passent, plus je me rapproche du pouvoir tant convoité. Je me vois déjà, assise sur le trône, avec toi à mes côtés, rien ne pourra nous arrêter.

Garv : Ce jour est-il encore loin ?

Betea : Je ne peux le dire.

Garv : Je me croyais invincible, et pourtant, l'attaque d'Havor a changé la donne.

Betea : Havor est mort.

Garv : A la suite d'un duel violent contre notre maîtresse où elle a failli périr et où la sphère de puissance a été détruite. Moi qui voulais m'emparer d'un tel pouvoir, voilà que j'apprends son existence juste après sa destruction.

Betea : Elle pourra en fabriquer une autre.

Garv : Betea, je pense que nous devons encore progresser. Il a fallu attaquer à quatre Havor pour l'arrêter.

Betea : Nous l'aurions arrêté à deux, j'en suis certaine.

Garv : Pas moi.

Betea : Ne sois pas si défaitiste. Tu es bien plus puissant que tu ne l'as jamais été.

Garv : Ce n'es pas suffisant.

Betea : Cesse de te comparer à un mort ! Havor Vaman était l'un des plus grand mages de notre époque, mais le livre de sa vie s'est refermé en cette été 309. Comme tu l'as dit, nos ennemis périssent.

Garv : Puissent-ils tous périr le plus vite possible.

Betea : Ne t'inquiète pas, Garv, nous n'allons pas cesser de gagner en puissance.

Garv : Je veux bien te croire.

Betea : Nous sommes deux. Il suffit d'être deux pour être fort. Le parcours de notre vie est en train de se tracer, Garv. Es-tu prêt à terrasser les gens que tu as aimé jadis ?

Garv : Je n'ai jamais aimé personne auparavant. Je n'aime que toi.

Garv prend l'initiative d'embrasser Betea. Suite à cela, ils décident de s'échanger leurs pouvoirs, de se lier charnellement, encore en encore, jusqu'à posséder suffisamment de magie, jusqu'à la maîtriser pour qu'aucun adversaire ne puisse les vaincre. Ensembles, pensent-ils, ils peuvent tout vaincre.
La destruction de l'armée d'Haeli était une diversion, ou plutôt un objectif secondaire. Le véritable but de Snekor, c'est de s'emparer du royaume et pour ce faire, il faut infiltrer le château de Keinnor et tuer ses seigneurs. Pour ce faire, une infiltration discrète était de mise, au lieu d'une attaque directe comme l'aurait fait un quelconque seigneur de guerre. Grâce à l'héritier défunt de la famille Enil qui règne depuis trois ans et demi sur le royaume d'Haeli ainsi qu'à quelques autres sources, les assassins ont découvert quatre passages secrets extérieurs aux fortifications qui mènent au château par les souterrains, ils sont situés respectivement au nord-est, au nord-ouest, au sud-ouest et au sud-est. Cachés, oubliés, Snekor et ses alliés s'apprêtent à les emprunter. Après que le groupe de Nost et Tira se soient séparés d'eux pour attaquer l'armée et que Aero soit parti assassiner Shanarie en attente d'un siège plus conséquent, c'est désormais le groupe principal qui se sépare en quatre après une longue marche vers le nord. Snekor, avec un groupe assez conséquent, a atteint le nord-est des alentours de la capitale sans difficulté : il n'a pas été repéré.

Snekor : Fouiller quelques buissons, si c'est un passage secret, ce n'est pas pour rien.

Ils n'avaient pas calculé la durée exacte de leur trajet : ainsi, ils se retrouvent en pleine journée à la capitale. Cela ne dérange nullement Snekor, car une attaque de ce type est d'autant plus marquée si elle se déroule sous les lueurs du Soleil. Ses compagnons dégagent quelques feuilles de buisson d'une main gantée tandis que le maître regarde les alentours afin de voir si le lieu n'est pas surveillé. Aucun garde à l'horizon, c'est l'idéal. Ensuite, comme il voit que les recherches s'éternisent, il finit par fouiller le sol à son tour.

Snekor : Je suis sûr que le passage n'est pas loin d'ici.

Une assassin : Une croix peut représenter une large surface sur une carte. Et puis, peut-être qu'on nous a menti.

Snekor : Non, le passage est tout près, je le sens.

Snekor tourne en rond jusqu'à ce qu'il trouve une poignée incrustée dans le sol. Il s'accroupit et tire dessus en s'y appliquant. Une sorte de matériau circulaire s'y dégage et on peut y voir un trou plongé dans l'obscurité. Dès que le passage est ouvert, les assassins rejoignent leur maître.

Un assassin : Un passage comme ça, personne ne l'a repéré par le passé ?

Une assassin : Il est à peine plus large que nous. Ils descend vers de profondes cavernes, c'est l'impression que j'ai.

Snekor : Il y a quelques parois pour s’agripper, mais pour s'échapper du château, il fallait être bon à l'escalade.

Un assassin : Nous allons descendre de la manière normale ?

Snekor : Bien sûr, j'y vais en premier.

Lorsqu'il pénètre dans le passage, Snekor donne l'impression de se jetter dans un gouffre béant pour ne plus jamais revenir. Il s'accroche rapidement sur la paroi humide, mouillée par la rosée du matin qui s'incruste dans le sol. Avec de belles acrobaties, il descend rapidement jusqu'en bas. Le tunnel a été creusé à une trentaine de mètres de profondeur à n'en pas douter. Arrivé en bas, Snekor se fait mal au pied et manque de glisser.

Snekor : L'endroit est effectivemment bien humide.

En regardant vers le haut, il aperçoit un petit éclat de lumière : ses compagnons sont presque des silhouettes. Ayant peur que sa voix résonne dans le tunnel il essaie de faire entendre sa voix en leur parlant d'une voix moyenne.

Snekor : Compagnons, vous pouvez descendre.

Les uns après les autres, les assassins descendent de la même façon. Après qu'ils aient tous atteint le tunnel, Snekor s'avance un peu et essaie de voir plus loin : un effort vain, puisque le tunnel n'est pas éclairé.

Un assassin : Nous ne voyons rien.

Snekor : Nos oreilles entendent, nos narines sentent, nos mains touchent, n'est-ce pas suffisant ? Nous sommes des êtres de l'obscurité et il est normal que nous avancions dans l'obscurité.

Snekor mène les siens à travers le tunnel taillé dans le roc, ils parcourent un chemin tracé droit, en-dessous d'un peuple miséricordieux qui ne se doute de rien. Au même moment, par le passage sud-est, Haldir a procédé de la même manière pour emmener ses hommes qu'il commande, commandement donné par son maître, dans cet autre passage. Le passage, justement, était caché entre deux arbres et c'est Jercin, l'un des meilleurs assassins, qui accompagne l'archer pour l'occasion. Le tunnel qu'ils entreprennent est tout aussi humide et sombre que celui de Snekor, quoiqu'un peu plus pointu, le sol sur lequel ils marchent est d’ailleurs assez rocailleux, pour un passage souterrain.

Haldir : Avancez un pas devant l'autre. Le passage va tout droit, si des ennemis viennent, ils ne pourront nous attaquer que par devant.

Jercin : Personne ne connait ce passage.

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:01:00

Haldir : On n'est jamais trop prudent, Jercin.

Jercin : Nous ne voyons rien.

Haldir : Eux non plus ne verraient rien. L'obscurité est notre alliée, non ?

Jercin : Je préfère les assassinats en plein jour.

Une assassin : Nous allons traverser toute la ville sous le sol ?

Haldir : C'était le plan de départ, oui.

Un assassin : Une entreprise qui va nous demander du temps.

Haldir : C'est la marche de la victoire. Ces passages constituent une chance pour nous, ne la gaspillons pas.

Haldir croit entendre un bruit de pas, il sort ensuite son arc et tire une flèche : il entend qu'elle s'abat sur un support rigide.

Haldir : Y'a-t-il quelqu'un ?

Jercin : Je crois que c'était une fausse alerte.

Une assassin : Vérifions tout de même. Nous ne sommes jamais trop prudents.

Dans le silence, ils entendent une goutte d'eau s'éclater sur le sol.

Jercin : Ce n'était rien. Comme je l'ai dit, personne ne connaît ce passage.

Haldir : Il serait plus prudent de vérifier. Suivez-moi, je passe devant et je vérifie.

En avançant, l'archer s'écarte un peu vers la droite. En tendant son bras, il reprend la flèche qu'il a décoché et la range dans son carquois. Il touche ensuite le support de sa main et établit sa conclusion :

Haldir : Ce n'est qu'un mannequin de bois.

Jercin : Pourquoi un mannequin en bois a été placé dans ce tunnel ?

Haldir : Peut-être est-ce la représentation d'un symbole. Ne nous attardons pas sur ce genre sur ce genre de détails, continuons.

Ce même groupe parcoure les plusieurs kilomètres qui relient les fortifications de Keinnor à son château, longue distance puisqu'il s'agit de la plus grande ville du royaume du sud. De son côté, Thele est entré depuis un moment dans le passage du sud-ouest, qui a été assez délicat à trouver. Au fur et à mesure que son groupe avance, ils hument une mauvaise odeur.

Un assassin : Dans quelles conditions ce tunnel a été creusé ?

Thele : Pas le temps pour ces futilités.

Un assassin : Ce ne sont pas des futilités, Thele. Si nous voulons que notre infiltration soit réussie, il faut s'attarder sur les moindres petits détails.

Thele : Nous devons aussi rejoindre le point central en même temps par le point central.

Une assassin : Etes-vous sûr que les tunnels sont reliés ?

Thele : Je le sais de source sûre.

Ils continuent à avance sans prononcer un mot, jusqu'à ce qu'ils entendent des petits cris stridents non loin d'eux, et forcément devant.

Thele : Il y a effectivement quelque chose.

Une assassin : Ce sont des rats d'égout, d'après les cris.

Thele : Quelques rats ? Juste de quoi émousser nos dagues.

Effectuant quelques pas vers l'avant sur le sol humide du tunnel, Thele dégaine ses dagues et accélère ses pas. Il plonge sa première dague sur le sol : il entend un rat mourir sous l'impact de sa lame. Il entend ensuite que les rats finissent par l'entourer. Ses assassins le rejoignent et font de même, en faisant attention où ils plantent leurs lames. Les rats meurent les uns après les autres.

Thele : Maudites bêtes !

Parfois, les assassins sautent sur les côtés pour éviter les morsures, car des histoires racontent que sur le vieux continent, des rats d'égouts auraient été responsables de plusieurs choléras et aussi de la Grande Peste qui s'abattit sur le pays de Carône il y a 700 ans environ. Une montagne de cadavres, après application des dagues sur les petits animaux, se forment autour des assassins.

Thele : On n'entend plus de cris ?

Après un petit silence, les assassins rengainent leurs dagues : le combat s'est terminé, la petite vague de rats présents devant eux ont été massacrés.

Thele : Bien, il n'y a plus qu'à espérer que les rats soient nos ennemis les plus coriaces.

Avec sa rapidité caractéristique, Thele poursuit son périple dans le tunnel, suivi de son groupe. Pendant ce temps, Diker mène le sien. Par le nord-ouest qui était le moins caché de tous, il a commencé à parcourir le tunnel parfaitement droit, parfaitement lisse, parfaitement symétrique, bien que toujours humide et obscur, avec son groupe, groupe qui compte notamment son ami Luder. Parvenus à la moitié du tunnel et parlant avec un volume vocal assez bas, ils sont motivés.

Diker : Le château est à portée de mains.

Luder : Diker, il y a tout de même une chose qui est difficile à croire.

Diker : Quoi donc ?

Luder : J'étais un résident de Keinnor avant d'être exilé pour meurtre involontaire. Ce que j'en sais, c'est que c'est une véritable ville fortifiée, puissante, hautement protégée et réputée impénétrable.

Diker : Nous allons détruire cette réputation. Keinnor sera à nous. Le peuple, les bourgeois, les nobles, ils obéiront à nos règles ou ils mourront.

Luder : Avant d'établir nos règles, nous devons nous emparer du château.

Diker : Ce sera une tâche aisée avec un chef comme moi.

Luder : Chef de groupe, seulement et je pense que je le méritais plus que toi.

Diker : J'ai toujours été un assassin proche de l'ancien maître. Certes, nous faisions un partenariat, mais c'est à moi que l'on donnait les missions.

Luder : Ce n'est pas faux. Quoi qu'il en soit, c'est toi que j'ai voulu suivre. Je n'ai pas confiance en tous les assassins.

Diker : Nous serons bientôt tous au même pied d'égalité. Nous règnerons tous les deux sur Keinnor, avec les autres, bien sûr. Dans moins d'une heure.

Luder : Je n'en doute plus, désormais.

Leur conversation s'arrête pour le moment. Dans le silence, les autres assassins les suivent et ils poursuivent leur périple. Alors que Diker avance d'un pas décidé. Luder est de plus en plus hésitant. Au loin, ils aperçoivent une lumière.

Luder : Qu'est-ce ?

Un assassin : Le point de ralliement ?

Luder : Impossible, pas déjà.

Diker avance quelques pas de plus et reconnaît des torches.

Diker : Ce sont des hommes. Ils portent des torches. C'est tout ce que je peux dire.

Luder : Il y a plus que ça à dire.

Luder s'avance au même niveau que son ami. Il reconnaît alors l'uniforme des gardes d'Haeli.

Luder : Oh non ! Ce sont des gardes d'Hae...

De l'assaut qui suit, Luder en est le premier mort : une flèche est décochée par l'un des gardes et elle s'abat sur son œil droit. Diker s'emporte lorsqu'il voit le visage de son ami défunt en dessous de son capuchon. Les gardes se rapprochent et il les entend.

Un garde : Ils avaient raison ! Ils sont venus par là !

Une garde : Tuez ces chiens !

Diker : Vous allez payer ! Keinnor est à nous ! Assassins, faites ce que vous savez faire de mieux ! Tuez-les !

Diker dégaine ses deux dagues et se jettent sur l'ennemi, pour Luder. Les assassins le suivent, hésitant, armes au poing. Les gardes sont plus nombreux qu'eux, mais le chef du groupe souhaite prendre l'éclairage à son avantage : il plonge d'abord sa lame sur une garde portant une torche puis affronte au corps à corps deux gardes : leurs cous sont poignardés et il s'avance dans la mêlée, inarrêtable dans une bataille trop bourrin pour des assassins. Diker ne se rend pas compte que derrière lui, ses alliés meurent, surpris par la situation. Diker s'approche ensuite du chef et lui poignarde le coeur, néanmoins, en même temps, l'épée d'un garde lui traverse le dos.

Diker : Argh...continuez. sans nous...

L'épée retiré, Diker s’effondre sur le capitaine de cette troupe de gardes, décédé lui aussi. Sans leur chef, les autres assassins, encerclés, sont pris tous ensembles et massacrés en agresseurs qu'ils devaient être. Alors que le quatrième groupe a été massacré, les trois autres groupes se rejoignent au point central convenu : les trois chefs, Snekor, Haldir, Thele, résument l'état de la situation.

Haldir : Pas de souci lors de votre traversée ?

Thele : Quelques rats, rien de plus.

Snekor : Il y a une autre poignée, juste là. Je vais sauter pour l'ouvrir et ce passage nous mènera au-dessus, dans le château.

Haldir : Avant d'y aller, ne devrions-nous pas attendre le groupe de Diker ?

Snekor : J'ai un mauvais pressentiment.

Et le maître ne se trompe pas : du quatrième tunnel surgissent des lumières. Le groupe entier réuni se met en position avec le maître, Haldir et Thele à leur tête. C'est justement la tête de Diker qui est lancée à leurs pieds et grâce à l'éclairage généré par les torches ennemies, ils reconnaissent la tête de leur allié.

Thele : Moi qui croyais que nous pouvions lui faire confiance...

Haldir : Heureusement, les gardes n'ont attaqué que ce couloir.

Les gardes s'approchent de plus en plus et ils s'aperçoivent que leur nombre est plus réduit que les assassins cette fois-ci et que stratégiquement parlant, en vue des positions respectives des deux troupes, ils ont beaucoup moins de chance de l'emporter.

Un garde : Nous avons tué tous vos alliés ! Rendez-vous !

Snekor : Les assassins ne se rendent jamais. Vous allez payer pour ce que vous avez fait.

Et quand Snekor dit de telles paroles, elles sont appliquées à la lettre. Les gardes attaquent directement les assassins, sans se replier, mais leurs efforts sont vains : poignardés, égorgés, tués tout simplement, ils périssent les uns après les autres et ils sont piégés par le tunnel qu'ils se vantaient de connaître grâce à un informateur secret. L'assaut terminé et les gardes tués, les assassins n'ont plus d'ennemis pour le moment, Snekor revient alors près du point central.

Snekor : Comme je l'ai dit...

Sans terminer sa phrase, il bondit et s'accroche à la poignée et le passage s'ouvre. Une petite échelle est à leur disposition et ils grimpent dans une petite salle secrète. Dans un couloir étroit fait de pierres, ils tombent contre un cul de sac.

Thele : Sommes-nous bloqués ?

Snekor : Bien sûr que non et c'est là toute la subtilité d'un passage secret.

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:02:44

Snekor applique sa main sur la droite, teste plusieurs pierres et l'une d'elle s'enfonce sur le côté : le passage s'ouvre alors : les assassins pénètrent dans une autre pièce secrète qui menait aux tunnels, cachés par une bibliothèque.Malgré un âge tout à fait considérable, il ne se fait pas ressentir chez Snekor. Sa mémoire ne défaillit pas devant une telle chose, et cet endroit, il le reconnaît: celui qu'il empruntait habituellement pour se masquer et et partir à la chasse des cibles de Rhemas. C'était l'endroit idéal pour des allers et retours au château sans éveiller les soupçons.

Haldir : Voilà ! Nous sommes au château !

Snekor : La partie la plus intéressante va débuter. Dégainez vos armes.

L'action ordonnée provoque du bruit, mais non suffisant pour attiser la curiosité des nobles du château, puisqu'ils sont au sous-sol, peu fréquenté pour l'heure. Les escaliers qu'ils empruntent les mènent jusqu'à une grande salle à manger.

Une noble : Quoi ? Qu'est-ce que c'est ? Il n'y avait personne au sous-sol ?

Haldir : Zut, nous sommes repérés.

Snekor : Quelques nobles ne nous font pas peur.

Thele : Nous pouvons vous répondre ça : nous sommes votre mort.

Haldir profite de son arme pour assassiner les nobles à distance. Quelques-uns tentent de fuir, mais beaucoup meurent : sortant sa corde à lames, Snekor en tue trois par étranglement, Jercin, quant à lui, se jette sur un. Sur la table, Thele en assassine plusieurs sur la table : assiettes et verres sont renversées et le sang est répandu dans ce festin qui se finit en massacre.

Un noble : Alerte ! Nous sommes attaqués ! Nous sommes attaqués !

Les nobles étant vite exécutés, les assassins viennent en vitesse dans le couloir et tombent contre des gardes. Ceux-ci aident certains nobles à fuir et les assassins sont forcés de plonger leurs lames d'abord sur eux et certaines de leurs cibles leur échappent.

Haldir : Ces raclures de nobles s'enfuient.

Snekor : Tant pis, ce n'est que de la chair comme nous, après tout. Les seigneurs et leur famille doivent périr maintenant.

Snekor continue son chemin dans le couloir. Du premier coup d'oeil, il reconnaît le capitaine des gardes : il a apparemment été très vite alerté de l'attaque des assassins.

Le capitaine : Vous êtes moins discrets que vous le croyez, assassins.

Armé d'une hallebarde, d'un heaume et d'un solide plastron, il constitue un mur solide face au maître des assassins.

Snekor : Comment étiez-vous au courant que nous allions vous attaquer ?

Le capitaine : Quelqu'un a parlé, tout simplement. C'est toujours comme ça que ça se passe. Que vous le vouliez ou non, la révolution n'arrivera pas.

Snekor : Nous tuerons les seigneurs et nous nous emparerons du pouvoir.

Le capitaine : Je protège les seigneurs, ils sont bien défendus. Maran, Liliette et Esker ont déjà quitté le château pour se réfugier.

Haldir : Maître, nous avons été trahi !

Snekor : Nous pourrons les pourchasser plus tard. Leur héritier est mort, le nouvel héritier est un nouveau-né et il n'y a que lui qui s'interpose entre nous et notre objectif.

Le capitaine : Je suis le capitaine des gardes et rien ne pourra m'arrêter !

Le capitaine des gardes lève son hallebarde et l'abat sur le maître assassins qui bloque le coup de ses deux dagues et manque de faillir. Une flèche d'Haldir s'abat ensuite sur son épaule, mais il parvient à rester debout. Quatre assassins se jettent sur lui en même temps, parmi lesquels se trouvent Thele et Jercin, armés de leurs deux dagues. Les lames plongent sur ses cuisses et son épaule. Bondissant, Snekor lui arrache la mâchoire et crève ses deux yeux et enfin, le capitaine s'écroule, sa hallebarde à ses côtés.

Snekor : Un long chemin nous attend encore. Emparons-nous du château.

Cette attaque à grande échelle se déroule selon plusieurs étapes. Il y a les assassins qui tuent les gardes, les nobles qui s'enfuient, les serviteurs qui paniquent et les traîtres alliés aux assassins qui soutiennent le nouveau système qui semble être en train de se mettre en place. Quoi qu'il en soit, la population dans le château diminue fortement et la vie là se transforme en un effroyable bain de sang. La situation est indescriptible, un massacre à la règle. Les assassins ont beau avoir été trahi par un ou des inconnus, certains de leurs objectifs secondaires ont beau avoir été ruinés, ils restent fixés sur leur objectif principal qui leur tend les bras. Après avoir parcouru un long chemin dans le château, poignardé leurs ennemis, innocents ou non, pour se frayer un passage et les éliminer, Snekor et ses plus proches alliés parviennent à la grande salle où les seigneurs du royaume d'Haeli, les vieux Arstan et Emma Enil, sont assis sur leur trône, comme s'ils attendaient leur mort.

Snekor : Voilà nos cibles finales. Plus que quelques pas et Haeli est à nous.

Les seigneurs ne bougent pas, peut-être parce qu'ils font confiance à leurs gardes pour les protéger. Quelques flèches, quelques coups de dagues dans le cou suffisent à faire tomber les derniers gardes. Snekor s'avance tout droit, protégés par ses plus puissants alliés, parmi lesquels se trouvent toujours Haldir, Thele et Jercin qui sont venus jusqu'au bout avec lui. Au fur et à mesure, Arstan et Emma pleurent, méditent sur leur vie et tremblent quant à leur fin imminente.

Arstan : Nous avons été abandonné.

Emma : Qui l'aurait cru ? Au moment de notre apogée...

Arstan : Tués par un coup d'état. Mourons ensembles, ma chérie.

Emma : Le peuple se vengera.

Snekor grimpe jusqu'aux trônes et atteint les seigneurs qui se tiennent la main. Tenant fermement ses dagues, il les plonge dans le cou des deux entités les plus puissantes d'Haeli.

Snekor : Indignes successeurs de Rhemas. Votre vie s'achève ici. Les Assassins d'Haeli s'emparent de ce royaume et de votre souveraineté répugnante.

Le geste d'ultime du coup d'état de Snekor et de jeter les deux cadavres au pied des trônes et de s’asseoir sur celui de gauche.
Havor Vaman, grand mage de l'association de Graef, est décédé à l'âge de 44 ans de manière tragique, d'autant plus que l'on a découvert son sort quelques jours après la mort du seigneur Dotos Valien. Pilan Cale s'est occupée de ses funérailles et ce jour même, son enterrement s'est déroulée à l'image de sa vie : modeste, triste, Havor avait peu d'amis, n'avait plus de familles mais connaissait beaucoup de gens. Cela dit, pour avoir protégé le seigneur et tué le traître de la cour, Havor a reçu plusieurs titres : Protecteur de la famille Valien est le seul non posthume. En entrant au cimetière, les membres de l'association de Graef ont traversé les petits pavés et dégagé les feuilles des arbres fleurissant. C'est sous la plus propice saison de l'année dans une des villes les plus ancrées dans la nature qu'Havor est enterré. Sur son cercueil blanc, il est principalement affiché : "Havor Vaman (265-309), lieutenant de l'association de Graef, protecteur de la famille Valien". De nombreuses fleurs sont déposée, cueillies près des fortifications de Jeoreg pour la plupart. Pilan et Maria posent des jonquilles, Amroth et Angelica des violettes, Oella et Ysille des tulipes, Carcia et Gorvelin des roses, Aaron des hortensias, Bronn des coquelicots, les fleurs s'harmonisent de façon symbolique, d'autant plus que le Soleil éclaire le cercueil à l'instant même où toutes les fleurs sont posées et pendant la minute de silence. Vêtu d'une tunique grande et noire, les manches blanches retroussées, le bouc taillé, Pilan prend la parole :

Pilan : Havor Vaman était l'incarnation du mage idéal. Il était sage, intelligent, puissant, altruiste. Tous les mages devraient prendre exemple sur lui. Il nous manquera.

Pilan baisse la tête, prend la main de sa femme et part déjà vers la droite. Amroth et Angelica se mettent à genoux devant le cercueil et chuchotent.

Amroth : Je regrette, je regrette tellement...

Angelica : Ce n'est pas ta faute, Amroth.

Amroth : Si, c'est ma faute, du moins en partie. Il est parti seul, il n'avait aucune chance. Si nous nous étions lancés à sa poursuite, si nous étions partis l'aider, il ne serait pas mort.

Angelica : Havor n'avait plus rien, Amroth. Plus de familles. Toi, tu as des raisons de vivre. Il n'avait plus rien à perdre.

Amroth : C'est peut-être parce qu'il n'avait rien à perdre qu'il s'est battu jusqu'au bout. Malheureusement, ça n'a pas été suffisant.

Angelica : Crois-tu que...Pilan est responsable de sa mort ?

Amroth : Pilan a toujours été du côté opposé et depuis que je suis lieutenant, j'ai remarqué qu'il était trop haut dans hiérarchie pour qu'on puisse faire quoi que ce soit contre lui. Et même si je pense qu'il est impliqué, je ne pense pas qu'il soit le responsable direct, il ne l'est jamais.

Angelica : Si ce n'est pas lui, qui est le responsable ?

Amroth : Je crois que tu connais déjà la réponse. Une des premières leçons qu'il m'ait été donné d'apprendre est que l'on ne peut se fier qu'à peu de personnes. Gial Jelabus n'était pas le seul infiltré de la secte. Il y a quelqu'un qui joue bien son jeu, quelqu'un qui nous manipule tous, quelqu'un qui veut notre mort à tous.

Angelica : Qui est-ce ?

Amroth : Je crois savoir.

Amroth et Angelica s'en vont à leur tour. En chemin pour quitter le cimetière, alors qu'Aaron, Carcia et Gorvelin se sont joints à eux, ils sont interpellés par une dame bien connue.

Talia : Lieutenant Amroth, il n'y a qu'à vous que je peux me confier ! Puis-je vous parler ?

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:03:43

Talia Valien est la nouvelle dame de Graef. Vêtue d'une robe de soie luxueuse aux couleurs d'or, Amroth la reconnaît comme autant plus belle qu'avant : des yeux bleus vifs, une silhouette fine, un visage pure, des longs cheveux blonds coiffés selon les coutumes nobles, une taille moyenne, la jeune femme en impose en tant que nouvelle dame de Graef, par sa beauté et son charisme. Elle se trouve à l'entrée du cimetière, accompagnée de nombreuses dames de la cour, des courtisanes principalement.

Amroth : Ma dame. Pourquoi voulez-vous me parler spécifiquement ?

Talia : Le maître Pilan et le lieutenant Maria sont déjà partis. Comme lieutenant de cette association de justice, il ne reste plus que vous.

Amroth : De quel sujet s'agit-il ?

Talia : Ce pourquoi vous êtes venus en ces lieux : Havor Vaman.

Amroth : Vous venez partager nos peines ? Moi, j'ai l'impression que l'histoire se répète. Je fais référence à Cabain Woet, forcément.

Talia : Toutes nos condoléances pour cette perte. Je n'ai pas bien connu cet homme, mais sans lui, le meurtrier de mon père se serait emparé du pouvoir. Notre seigneur défunt a eu le temps de faire ses adieux à sa famille et de rejoindre ma pauvre mère et c'est grâce à lui. Mon père l'avait nommé protecteur de la famille Valien, sans savoir qu'il allait mourir en même temps que lui. C'est si tragique...

Angelica : A qui le dites-vous...

Talia : Nous devons retrouver son meurtrier, et en vitesse. Je viens à peine de venir au pouvoir que je suis en danger, bien que je sois beaucoup protégée.

Amroth : Je retrouverai le meurtrier ou la meurtrière et il ou elle comparera devant la justice, je vous en fais le serment.

Talia : Je suis contente de pouvoir me fier à vous, lieutenant Amroth. La confiance s'obtient difficilement, de nos jours.

Amroth : Vos tâches vous attendent, je suppose ?

Talia : Oui, j'ai beaucoup de responsabilités, fort heureusement, je peux les partager avec mon mari : gérer un royaume, régler les différends sociaux, s'occuper de nos deux enfants et les préparer à recevoir Graef dès qu'ils en auront l'âge...je dois obtenir la confiance des miens. Beaucoup me considèrent comme irresponsable, vous savez ?

Aaron : Vous avez 27 ans, ma dame, peu de seigneurs et de dames ont accédé au pouvoir à cet âge-là.

Talia : J'y suis bien obligée, j'étais l'héritière de Dotos et il est malheureusement décédé alors qu'il se portait encore bien. Les aléas a de la vie...

Carcia : Vous vous en êtes remise, apparemment.

Talia : Il est mieux là où il est, aux côtés de ma mère. Il n'était plus le même depuis son décès et il n'a pris cette Dradelle comme épouse que par nécessité.

Amroth : On finira par vous prendre au sérieux, il vous faudra juste attendre. Vous avez une certaine réputation.

Talia : Je sais, une réputation de libertine ! Mon père était le premier à me le reprocher et avec le temps, je me suis améliorée. Je suis une noble de naissance et depuis mon mariage, j'ai toujours fidèle à mon mari aimant, sinon je ne lui aurais pas donné deux enfants mignons.

Gorvelin : Mais pensez-vous qu'exiler l'ancienne dame de Jeoreg était une décision judicieuse ?

Talia : J'y ai mainte fois réfléchi et oui, c'était judicieux. Dradelle n'a jamais fait partie de notre famille, elle a juste profité d'un homme faible et en deuil. C'était plus une belle-sœur qu'une belle mère, je le crains. Je ne l'ai pas exilé, je l'ai renvoyé d'où elle vient, où on l'appréciera mieux. Je suis la dame de Graef et je dois bien m'entourer et je ne veux pas d'elle à mes côtés.

Amroth : C'est vous qui voyez.

Talia : Si vous quittez le cimetière, puis-je aller voir le cercueil d'Havor ? J'aimerais aussi me recueillir devant la tombe de ma mère et de mon père.

Angelica : Nous vous laissons passer.

Les membres de l'association de Graef quittent le cimetière tandis que Talia et ses courtisanes partent se recueillir. Ysille aussi s'est éloignée du cercueil. Couchée sur une pelouse, elle cueille les fleurs à portée de mains, les cueille puis arrache les pétales une à une pour qu'elles descendent délicatement sur l'herbe. Elle aperçoit sa mère lorsque celle-ci vient.

Oella : Quelque chose ne va pas, ma chérie ?

Ysille : Je croyais qu'être à l'association de Graef, ce serait sympa. Je pensais que je maîtriserais tous les sorts, que je me ferais plein d'amis et que nous vivrons sans souci. Je me trompais.

Oella : Il ne t'est rien arrivé, c'est l'essentiel.

Ysille : Pendant combien de temps resterai-je en sécurité ? Havor avait la réputation d'un mage surpuissant et il a été tué et mutilé. C'était horrible...Girlac ne sort plus de sa chambre. Il désespère et ça m'inquiète. J'ai peur pour lui. J'ai peur pour nous tous.

Oella : Havor est mort car personne n'était là pour le protéger. Ysille, toi comme ton frère, je peux vous protéger.

Ysille : Tu me le promets ?

Oella : Tant que je suis toujours vivante, personne ne touchera à un seul de tes cheveux. Relève-toi, ma fille, nous ne devons pas rester ici.

Pour se relever, Ysille s'assied d'abord, puis elle s'appuie sur ses jambes et se redresse. Oella se rapproche d'elle et lui caresse les cheveux afin de faire tomber les quelques brins d'herbes qui se sont accrochés pendant qu’elle était couchée.

Ysille : Un jour, Havor m'a dit quelque chose de très important. Il m'a dit que tu avais tort.

Oella : Moi, tort ? Mais dans quel domaine ?

Ysille : Il m'a dit qu'on ne pouvait pas avoir la liberté et la sécurité. D'après lui, ce sont deux concepts opposée. Il m'a ensuite dit que quand je serai assez mûre, je devrais choisir comment je vais construire ma vie.

Oella : Tu as fait ton choix ?

Ysille : Je m'estime assez mûre et tu es en droit de le savoir, maman. J'ai choisi la...

Oella : Attends ! Tout à l'heure, tu m'as dit que tu ne te sentais pas en sécurité ici ?

Ysille : C'est l'impression que j'ai...

Oella : Je connais un endroit. Un endroit où tu n'auras rien à craindre. Un lieu où je pourrai te protéger. Un monde loin des hostilités, des hypocrites, des égoïstes. Un univers où tu pourras concilier liberté et sécurité, où tu vivras tout en libérant tes pouvoirs et où tu pourras t'épanouir.

Ysille : Où est cet endroit ? Et si j'y vais, devrais-je abandonner tout ce que j'ai ?

Oella : Ce que tu as maintenant, ce n'est pas grand chose. Ce que tu obtiendras en me suivant, ce sera la plus merveilleuse des choses.

Ysille : Alors...je suis prête à t'accompagner.

Oella : Suis-moi, c'est par là.

Après avoir entraîné sa fille pendant plusieurs mois, Oella l'emmène loin de la capitale, loin de l'association de Graef, en direction des profondeurs de la forêt de Zéliak et des plus grands secrets de la magie.
Aero Nastaroth, l'un des plus performants assassins d'Haeli s'est vu attribuer par son maître Snekor l'une des plus périlleuses missions du plan final. Après avoir marché aux côtés des siens, c'est lui qui s'est vu confier la tâche la plus ardue : seul, il va devoir tuer Shanarie Pnow, maîtresse de l'association d'Haeli. Retournant là d'où il était venu, Aero voit là l'occasion de prouver sa fidélité à son maître une bonne fois pour toutes. Il a 28 ans désormais, son avenir est tracé et il doit suivre son chemin pour que sa vite totale soit un accomplissement. Il se souvient encore lorsqu'il y était venu : soumis aux ordres de Galao, il accomplissait son rôle d'espion comme si il allait rester dans cette guilde toute sa vie. Il est parti de l'association pour survivre, mais aujourd'hui, il a appris ce qu'elle est devenue, Shanarie l'a entièrement redressé, cependant, Aero ne peut tout simplement pas reculer. Il a tout préparé pour l'assassiner et provoquer le démantèlement du groupe qui a juré de protéger le royaume du sud de tous ses dangers : il a avec lui sa tenue d'assassin avec son visage caché, mais reconnaissable, par une capuche rabattue, son arbalète avec un lot de carreaux d'acier rangés dans un carquois qui est accroché à sa ceinture et il a comme la plupart des assassins, deux dagues affûtées. Arrivé à la base, l'assassin a planifié ce qu'il voulait faire : d'abord, il fait un tour de reconnaissance pour fouiller les lieux et ainsi, trouver le meilleur endroit pour assassiner Shanarie. Lorsqu'il était espion, Aero connaissait les moindres recoins de la base fortifiée qu'il avait étudié jusqu'aux moindres recoins au cas où, et là, elle a un peu changé. En faisant ce tour d'inspection, comme il l'appelle, il reconnaît quelques, mais peu, de ses anciens acolytes : Ragnarok Asthor, le responsable qui lui a confié tant de mission, qui a d'ailleurs encore vieilli, Procellan Anir, l'un des meilleurs espions de l'époque avec Snekor et aussi Lucien, guerrier honorable d'origine Unukorienne. Il finit par se dire que tôt ou tard, il devra les tuer, car ils font partie des gens capables de redresser l'association et ce n'est pas ce qu'il veut. Cela dit, l'assassin doit admettre que l'association a évolué, beaucoup de ses anciens coéquipiers sont morts ou partis : Pascal Corid, Rebin Runtard, Zaran, Rosendil, Soerid, Sylvia et surtout Galao Transko, qu'il aurait eu beaucoup de mal à assassiner si il était encore vivant à l'heure actuelle. Ainsi, cette évolution lui permet de ne pas revenir à son ancienne vie et d'être pleinement à sa mission. Planqué à l'extérieur, il guette le bon moment. Il espère que Shanarie va bouger de son bureau lorsque le guerrier Lucien monte jusqu'à son bureau.

Lucien : Maîtresse ! Je reviens de la capitale et j'ai entendu de méchantes rumeurs !

Shanarie : Lesquelles ?

Lucien : Le château des seigneurs...il a été attaqué !

Shanarie : Ce n'est pas possible, les fortifications de Keinnor sont réputées impénétrables !

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:05:03

Lucien : Je sais, mais la rumeur dit qu'ils seraient passés par des tunnels souterrains creusés pour fuir le château par Rhemas à l'époque !

Shanarie : Ces tunnels ? Comment les envahisseurs ont-ils pu savoir qu'ils existaient ? Cela a été oublié, seule des anciennes notes de Osmond Svesson m'ont permis de connaître leur existence et leur emplacement.

Lucien : Eh bien, cette nouvelle a fuité...

Shanarie : Qui a attaqué le château ? Est-ce vrai ?

Lucien : Je ne l'ai pas vu de mes propres yeux et apparemment, ce serait les assassins d'Haeli !

Shanarie : Non, ce n'est pas vrai ! Ils existent encore ! La rumeur disait vrai ! Ils n'ont pas péri lors de la guerre des trois royaumes comme je le croyais...

Lucien : C'est vrai, vous connaissez l'emplacement de leur base !

Shanarie : Ca ne sert plus à rien, ils n'y sont plus ! Ah, c'est de ma faute ! Si seulement je les avais prévenus...

Lucien : Il n'est pas encore trop tard.

Shanarie : Tu as raison. Je ne peux plus me cacher derrière mes lieutenants. Je dois agir.

Ce disant, Shanarie se lève, fouille dans ses armes cachées et prend en main une grande pique dont le bout est très pointu.

Shanarie : Si ils osent faire quoi que ce soit, je leur réserve le même sort que Leonas. Je suis déjà parvenue à tuer un homme immortel, plus rien ne me fait peur.

Lorsqu'elle parvient dans la salle principale, suivie de Lucien, elle ne peut être que regardée, car il est très rare que l'on aperçoive Shanarie avec une arme de ce type, ces temps-ci. Et pourtant, elle la porte fièrement et elle lance aux autres un regard qu'elle n'a plus fait depuis longtemps : un regard décidé. Cependant, elle est arrêtée devant la porte par Thedina.

Thedina : Maîtresse, que se passe-t-il ?

Shanarie : Les assassins. Selon la rumeur, ils sont de retour.

Thedina : Tu vas te battre ?

Shanarie : Je dois me battre. C'est mon combat.

Thedina : Ce n'est pas seulement ton combat ! Je dois t'accompagner !

Shanarie : Pas cette fois, Thedina. Tant qu'il ne me restera pas d'autres lieutenants à la base, tu devras rester ici afin de veiller sur eux.

Thedina : Tu ne peux pas les affronter seule !

Shanarie : Je ne peux pas vous impliquer là dedans.

Thedina : C'est tout le royaume qui est impliqué !

Shanarie : Et nous le protégeons tous, d'une manière ou d'une autre. Laisse-moi passer, Thedina.

Thedina : Et si tu ne reviens pas ?

Shanarie : Si je ne reviens pas d'ici deux heures, allez à la capitale.

Shanarie passe à côté de son amante et sort. Aero peut saisir cette opportunité pour l'assassiner bien loin des siens. Quittant la base, il la piste, alors qu'elle suit un chemin bien tracé. Pour rejoindre la capitale, la maîtresse choisit de ne pas prendre la route et de couper par le petit bois. L'assassin s'estime alors plus chanceux que jamais et il décide d'employer sa technique favorite : assassiner quelqu'un après un saut. Le plus discrètement possible, il grimpe à un arbre, jusqu'aux plus hautes feuilles et dégaine sa dague. Pendant que Shanarie respire et marche lentement, pique en main, il prend son dernier souffle et lâche les prises.

Aero : L'association d'Haeli n'est plus.

Lors de son saut, Aero lève sa main pour la plonger dans la nuque de Shanarie, mais celle-ci se retourne au dernier moment et exerce une poussée contre Aero qui rate son saut et tombe sur le côté.

Shanarie : Lucien n'avait pas tort ! Ils sont déjà là ! N'approche pas, espèce de monstre !

Aero a échoué dans son assassinat discret, cependant, tout n'est pas fini pour lui : son adversaire est devant ses yeux et ils ne sont qu'eux deux : il peut encore la tuer.

Shanarie : Pour les assassins comme toi, il n'y a qu'une seule issue : la mort !

Shanarie prend une position offensive : elle met la jambe droite devant la gauche, la plie et tend sa pique en avant. Profitant de sa distance vis à vis de son adversaire, il écarte quelques feuilles mortes de la main, bondit, se relève et fait face à Shanarie. Sa dague étant à ses pieds, il la récupère rapidement. Néanmoins, il ne l'utilise, à la place, il commence à enlever sa capuche.

Aero : Attendez ! Ne me tuez pas ! C'est moi !

Quand il était dans l'association, Aero avait une autre coupe, mais exactement le même visage. Afin de s'attirer la pitié de Shanarie dont il a beaucoup entendu parler son changement radical de tueuse insensible en maîtresse émotive, il se montre.

Shanarie : Tu es...tues...

Aero : Aero Nastaroth. Ancien espion de l'association d'Haeli.

Shanarie : C'est impossible...tu es mort !

Aero : Avez-vous vu une seule fois mon cadavre ?

Shanarie : Il y en avait tellement après la guerre, nous n'avons pas pu tous les identifier.

Aero : Vous voyez ? Aucune preuve tangible de ma mort. Je suis là, bien vivant, devant vous.

Shanarie : Tu portes leur accoutrement, tu as essayé de m'assassiner, pourquoi Aero, pourquoi ?

Aero : Pourquoi ? Nous vous croyions morte et vous êtes revenue, plus puissante que jamais. Moi c'est pareil, sauf que je suis resté dans l'ombre. C'était le chaos autour de moi, les gens mourraient pour leur idéologie, des innocents étaient massacrés. J'avais tout de suite compris que ce n'était pas l'association d'Unukor qu'il fallait affronter, mais les assassins qui s'infiltraient dans notre base. J'y suis allé, tout seul cependant et lorsque j'ai rencontré Snekor, il ne m'a accordé que deux choix : soit je les rejoignais, soit je mourrais. Que pouvais-je faire d'autre ? Je ne voulais pas mourir pour une cause perdue. Je les ai rejoint. Lorsque j'ai commencé cette nouvelle vie, j'ai quitté des ruines.

Shanarie : Des ruines, nous avons bâtis une association nouvelle.

Aero : Dont les anciens ne font plus partie. Je suis un ancien.

Shanarie : C'est faux ! Ragnarok, Loka, Claunor, Lucien, Itard, Procellan, ils sont toujours là alors que ce sont des anciens ! Ce sont tes amis, non ?

Aero : Ils étaient mes amis. J'ai des nouveaux alliés, désormais. J'ai adhéré à une nouvelle idéologie. Je suis un être nouveau.

Shanarie : L'ancien Aero est donc mort pendant la guerre. Je n'ai d'autres choix que de tuer. Je suis désolée.

Aero : C'est moi qui suis désolé. Shanarie, de toutes les personnes que je connais, vous êtes celle qui a le moins sa place dans le nouveau monde ! Vous ne pourrez pas échapper à la mort indéfiniment.

Shanarie : Le monde a besoin de moi !

Aero : Le monde vous a toujours rejeté. Vous êtes une femme de l'ombre, vous avez tué des centaines de personnes et vous avez aimé ça. Vous n'êtes pas bien placé pour me critiquer.

Shanarie : Je vais te prouver que j'ai changé !

Shanarie se jette en avant. Aero exécute un salto arrière dans les airs pour esquiver l'attaque qu'on lui porte et pendant qu'il est dans les airs, dégaine ses deux dagues. Il retombe sur ses pieds et plie ses bras pour bien utiliser ses armes affûtées. Il cale un premier coup puis exécute quelques pas en arrière afin d'éviter d'être percé par la pique. Il se décale ensuite vers la gauche et se rend compte que Shanarie essaie de l'éloigner du petit bois. Il profite de la situation pour la mettre à son avantage et bouge donc beaucoup, car si la portée d'une pique est grande, ses mouvements sont limités, car seul le bout pointu peut tuer. La maîtresse a pris cette arme en toute connaissance de cause, car ce qu'elle cherchait, c'était percer le cœur des assassins. Elle essaie de le faire de nouveau mais Aero croise ses dagues, par le coup et empêche la pique de s'enfoncer plus loin. Presque à l'orée, Aero recule encore et Shanarie revient à l'assaut après avoir fait tournoyer sa pique. Essayant de nouveau de tuer Aero, ce dernier se décale et l'arme de la maîtresse s'enfonce sur le tronc d'un arbre. Aero revient donc sur elle et tente de transpercer sa poitrine. Shanarie esquive le coup, saute et éjecte Aero d'un coup de pied : la poussée du coup lui permet de reprendre sa pique. Toujours en l'air, elle le tient du bon côté pour abattre Aero lors de son atterrissage. L'assassin exécute cependant une roulade, revient derrière Shanarie qui est revenue près de la route, près des bois, la désarme et place la dague de sa main gauche juste devant sa gorge et la dague de sa main droite juste devant son derrière.

Aero : Il fallait prendre une meilleure arme.

Aero n'a pas le temps de l'égorger qu'un couteau lancé manque de lui percer l’œil. Aero est forcé de lâcher Shanarie et en reprenant une position droite, il aperçoit la femme qui a lancé le couteau : une bretteuse qu'il ne connaît pas, mais que Shanarie connaît mieux que personne.

Shanarie : Merci, Thedina, mais...je t'avais demandé de rester à l'intérieur !

Thedina : Je ne pouvais pas te laisser !

Epée en main, Thedina reconnaît Aero comme un ennemi.

Aero : Une gêneuse.

Shanarie : Thedina ! Ce n'est pas n'importe qui ! C'est Aero Nastaroth, un ancien de l'association d'Haeli !

Thedina : Il est chez les assassins, maintenant...

Shanarie : Je sais. Il a été envoyé pour me tuer. Pourquoi lui ?

Aero : Pour prouver que j'étais un véritable assassin. Je me suis détaché de ma vie passée.

Shanarie : Tu as aussi prouvé que tu n'étais plus des nôtres.

Thedina : Eliminons-le ensembles, Shanarie !

Aero : Une femme qui n'a pas mon âge, vous auriez pu vous trouver mieux, Shanarie.

Thedina : Tu penses que je ne suis pas âgée ?

Aero : A ton âge, moi aussi, je manquais d'expérience.

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:06:59

Thedina est emportée par la colère et se précipite vers Aero. Ce dernier a plus facile d'affronter cette femme et il pare des coups en faisant tournoyer ses dagues. Protégée par une armure d'acier, il essaie de trouver une faille à sa garde. Et voilà déjà que Shanarie vient en renfort. Bondissant avec sa pique, elle manque de transpercer Aero. L'assassin est forcé d'affronter les deux femmes en même temps. Il se concentre surtout sur Thedina : il pare d'abord ses coups puis l'attaque, tandis que pour Shanarie, il se contente d'esquiver. Il parvient à dégager Thedina vers la droite et à l’étourdir, alors, la maîtresse, qui n'a pas le temps de se soucier de son amante car cela lui serait fatal, se met en face d'Aero. Elle tend sa pique pour l'achever ensuite, mais il esquive le coup, passe à côté et la frappe au torse du poing pour l'éjecter. Pendant qu'elle se relève, Aero synchronise vite ses mouvements : elle rengaine ses dagues, sort son arbalète et y place un carreau. D'habitude, Shanarie aurait évité ce type d'attaque, mais là, tout va trop vite pour elle : son lieutenant se sacrifie alors pour elle : le carreau perce son torse et elle tombe en arrière.

Shanarie : Non ! Nooooon !!

Aero : C'est bien ce qui me semblait. Ce n'est rien de plus qu'une gêneuse.

Thedina : Shanarie, ne te soucie pas de moi...tu dois le tuer, maintenant !

Shanarie : Aero, il y a une chose qui nous différencie. C'est elle.

Aero : Dans ce cas, je ne regrette pas de vous être différent.

Le défaut des arbalètes, c'est qu'elles sont longues à recharger. Shanarie a le temps de revenir vers Aero, ramasser sa pique et désarmer Aero de son arbalète. Il recule alors et dégaine ses dagues : les enchaînements de coups qu'il assène à son adversaire l'oblige elle aussi à reculer. L'assassin connaît la colère de Shanarie et essaie donc de la faire reculer le plus possible, sans prolonger le duel de trop. Shanarie fait alors tournoyer sa pique de nouveau et tous deux sautent encore vers l'arrière.

Aero : Notre duel doit se finir.

Shanarie : Finissons-en, il n'y a pas d'autres choix.

Pour eux, il n'y a qu'une seule manière de terminer le duel. Tous les deux prennent de l'élan et bondissent pour se rencontrer au milieu, au-dessus du sol. Shanarie tente de percer le cou d'Aero, mais elle n'a pas pris assez de hauteurs, alors, l'assassin lui taillade l'épaule droite et elle rate son atterrissage, tandis qu'Aero se pose de manière normale.

Aero : Vous avez perdu vos dons pour tuer, ma chère.

Aero adresse un sourire sadique à Thedina et se retourne pour achever Shanarie repliée sur elle-même. Lorsque son dernier geste s'effectue, juste au-dessus d'elle, le bout de la pique croise la dague.

Shanarie : Voici mes véritables dons !

Shanarie décale la dague et pousse l'arme de son adversaire pour se relever. Pour ce faire, elle exécute une vrille sur le côté et replie le bras qui tient sa pique. Debout, elle tourne sur elle-même et Aero qui n'est pas totalement en équilibre fait tournoyer ses dagues pour attaquer plutôt deux fois qu'une. Il vise la poitrine, car comme ça, il atteindra son corps avant elle. Cependant, il a oublié un détail très important : la pique est moins pratique pour tuer, mais elle a une portée plus grande : elle perce le cœur d'Aero qui voit sa vie défilée en un seul instant. Lorsque Shanarie reprend son arme, c'est comme si elle lui avait arraché le cœur.

Aero : Ah...je n'aurais jamais dû quitter les assassins. Je n'aurais jamais dû retourner là d'où je viens...

Shanarie : Aero, je suis si désolée...tu étais des nôtres...

Aero : J'ai échoué...maître, j'ai été une déception...je ne verrais pas le nouvel ordre...

Avant d'expirer, Aero Nastaroth, assassin de la confrérie et anciennement espion de l'association du royaume d'Haeli, prononce un dernier mot intelligible, il est décédé à l'âge de 28 ans. Shanarie se met à genoux et commence à le pleurer, jusqu'à ce que son regard se tourne à gauche et qu'elle voit son amante.

Shanarie : Thedina ! Je ne veux pas que tu meures aussi !

La maîtresse s'agenouille auprès de son lieutenant.

Thedina : Shanarie, il faut que...

Shanarie : C'est moi qui dois te protéger, pas l'inverse ! Je refuse que tu meures pour moi ! Je ne veux pas avoir ta vie sur la conscience, tu m'entends ?

D'un coup, Shanarie retire le carreau. Elle se rend compte que l'armure d'acier que portait son lieutenant a absorbé le plus gros de l'impact : son torse, aux alentours de son nombril, saigne peu.

Thedina : Nous devons nous protéger mutuellement.

Shanarie prend Thedina dans ses bras et celle-ci s'accroche à son épaule, tout de même blessée.

Thedina : Mon armure est brisée...

Shanarie : Toi, tu n'es pas brisée, c'est l'essentiel !

Thedina : Je vais devoir me soigner, je ne pourrai plus te protéger pendant un moment.

Shanarie : L'important est que tu survives !

Thedina : Tu as pleuré pour lui. Je suis désolée, je ne le connaissais pas...

Shanarie : Ca n'a plus d'importance, désormais.

Shanarie et Thedina reviennent sur le bord de la route, en direction de l'association. Au beau milieu chemin, elles entendent une voix : ce n'est pas n'importe qui, elles la reconnaissent directement, puisqu'il s'agit de Garulf Melm, le lieutenant vétéran, qui est enfin de retour de son long périple.

Garulf : Maîtresse Shanarie ! Maîtresse Shanarie !

Lorsqu'elles se retournent, elles voient Garulf se tenant les genoux : il est essouflé. Pour arriver jusqu'ici, il a apparemment beaucoup couru.

Shanarie : Garulf ! Tu es de retour ! Tu nous manquais à tous...qu'est-ce que ta mission t'a révélé ?

Garulf : La plus terrible des nouvelles.

Shanarie : Pourquoi ? Qu'est-ce ?

Garulf : Ils vont venir, Shanarie ! Vous êtes en danger ! Ils vont vous tuer !

Thedina : Tu parles des assassins, Garulf ?

Shanarie : Nous sommes déjà au courant.

Garulf : Non, pas les assassins ! Je parle d'autres personnes !

Shanarie : Qui sont ces personnes ?

Garulf : Ceux dont nous avons oublié l'existence. Ils arrivent.

Quand elle revient à la base avec Thedina blessée, Shanarie écoute toute l'histoire de Garulf : ses péripéties, ses rencontres et tout ce qu'il a appris. Autant dire qu'après avoir appris tout ça, elle s'inquiète autant que son lieutenant. L'ennemi est plus proche et plus puissant qu'ils ne le croient.
Tordin se dirige vers le nord. Avec ses affaires, il avance d'un pas décidé vers son nouvel objectif qui lui tend les bras. Il a quitté les agglomérations de la capitale, traversé une plaine et a décidé de faire une pause à l'orée d'un petit bois. Cette position lui permet donc de se reposer mais ce n'est pas son unique but : il a donné rendez-vous à quelqu'un en particulier à cet endroit même. En attendant, il mange un peu de ses provisions, s'assied contre un arbre et regarde le ciel. La journée est particulièrement propice aux promenades et cela plaît à Tordin, bien que ce dernier n'en soit pas fan. Comme il attend longtemps, il manque de s'assoupir. Une flèche qui lui passe juste au-dessus de sa tête le rétablit dans son état normal. Il y a quelqu'un devant lui.

L'homme : Je t'ai retrouvé, Tordin.

Tordin se relève d'un coup et s'avance de l'homme qui lui fait face. C'est un guerrier et il jette son arc et son carquois à terre pour laisser de la place à son arme principale : une énorme épée.

Tordin : Iras Pimben ! Que fais-tu ici ?

Tordin le reconnaît, ce guerrier trentenaire : il s'agit d'un membre de l'association d'Unukor. Massif, il porte une armure de plates, renforcé par des picots aux genoux, aux coudes et aux épaules. Il n'a pas casque, mais de longs cheveux blonds qui se décoiffent au vent, des yeux verts, un nez plat, un regard fier. Tenant se grosse épée à deux mains, Tordin se sent forcé de mettre sa main à son pommeau.

Iras : Que mijotes-tu ? Raconte !

Tordin : Tu me vouvoies, maintenant ?

Iras : Tu n'es plus maître, je ne te dois plus aucun respect. Tu n'es plus qu'un homme du commun.

Lorsqu'il entend ça, l'ancien maître éclate de rire.

Tordin : Moi, un homme du commun ? Si j'ai quitté ce poste, c'est que justement, je suis allé chercher un titre meilleur. Un titre qui convient à ma personne légendaire.

Iras : Qu'est-ce que tu veux faire ?

Tordin : Je veux vous faire comprendre qu'il ne fallait pas voler ce qui ne vous appartenaient pas.

Iras : Qui es-tu, au juste ?

Tordin : Iras, je te conseille de reculer. Si tu t'approches d'un pas de trop, je te tue.

Iras s'avance d'un pas et tient encore plus fermement son arme.

Tordin : Tu es trop loin de la base, Iras et des missions t'attendent.

Iras : Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas un mercenaire, un chasseur de primes ou un misérable qui accomplit des missions pour de l'argent ou pour être logé. Je suis un guerrier, je suis né guerrier, j'ai été formé guerrier et je me sers de mes talents de guerrier pour protéger le royaume d'Unukor des dangers extérieurs.

Tordin : Si c'est le cas, tu le protèges très mal.

Iras : C'est en te tuant que je purifierai ce monde !

Tordin entend du mouvement derrière lui. Il sait à quoi correspond cette agitation.

Tordin : Tu es venu seul ?

Iras : En effet, et je te tuerai seul.

Tordin : Sauf que moi, je ne suis pas tout seul.

Les archers planqués dans les arbres décochent leurs flèches : le guerrier est touché de part en part. Quand il s'écroule, quatre flèches sont fichées sur son torse, deux sur sa jambe, une sur l'épaule et trois sur son crâne.

Tordin : Bien joué, belle synchronisation.

Hommes et femmes masqués descendent des arbres. Tordin accueille ses alliés avec grand plaisir. Son dernier allié venu au rassemblement se présente derrière lui et il le salue pendant que ses alliés, équipés d'arcs, ramassent leurs flèches.

Le magistrat : Désolé pour le retard, Tordin, nous avons eu quelques complications sur la route.

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:07:43

Le magistrat, c'est ainsi que l'on appelle cet homme qui a décidé de ne plus porter de nom depuis qu'il a reçu ce titre de porte-parole de la justice d'Unukor, l'homme qui relie le gouvernement mis en place, les seigneurs à l'association d'Unukor. Portant ce titre depuis plusieurs décennies, il se place devant Tordin.

Tordin : Vous êtes arrivé juste à temps, ce n'est pas grave.

Le magistrat : Je ne pensais pas que l'on vous poursuivrait.

Tordin tourne sa tête et regarde le cadavre qui est jeté plus loin par ses alliés.

Tordin : Bah, cet imbécile d'Iras m'a poursuivi seul, ce n'est pas bien grave. Il serait encore bien vivant si il ne m'avait pisté. Il n'a pas compris que rien ne pouvait m'arrêter. Vous, vous pouvez disposer. Partez devant, nous vous rejoignons après.

Les alliés de Tordin le saluent et, sans rien dire, s'en vont plus loin. Pour qu'ils puissent parler rien qu'eux deux, Tordin et le magistrat se mettent un peu plus loin dans le bois.

Le magistrat : Tout est prêt pour votre voyage, Tordin ?

Tordin : Absolument tout. Je suis prêt à récupérer ce qui m'appartient.

Le magistrat : Par curiosité, à qui avez-vous confié le commandement de l'association d'Unukor ?

Tordin : C'est assez simple : Korus étant loin et traître, Felisa et Ingmar n'étant que des seconds couteaux, Jicella était le seul choix disponible.

Le magistrat : Je la vois mal diriger l'association. Il paraît qu'elle a des sautes d'humeur assez visibles.

Tordin : C'est le but ! J'ai manipulé cette imbécile en lui faisant croire que si elle m'obéissait, elle serait sauvée ! Avec elle à sa tête, l'association ne fera pas long feu.

Le magistrat : Elle n'avait déjà pas beaucoup d'espérance de vie avec Dorcan Ume...

Tordin : Dorcan Ume est mort, évitons d'évoquer ce vieil ivrogne.

Le magistrat : N'oubliez pas que vous êtes au pouvoir grâce à moi. Si cette Graefienne ne m'avait pas apprise la magie de contact, jamais je n'aurais pu l'utiliser contre lui juste avant son discours, en prétextant une solide amitié. L'imbécile !

Tordin : Oui, je dois admettre que vous n'avez pas été totalement inutile. Toutefois, il a tout de même fallu vous donner beaucoup pour que vous me suiviez.

Le magistrat : Ce n'est pas n'importe quoi que vous proposiez. Dans ce nouveau pays que vous allez former, j'aimerais en faire partie.

Tordin : Donc, notre collaboration n'est pas finie ?

Le magistrat : Pourquoi elle le serait ?

Tordin : Le magistrat relie la justice au pouvoir. Je ne suis plus maître. Si vous me suivez, vous serez un traître.

Le magistrat : Si je ne vous suis pas, je serai un traître du pays que vous allez fonder. Et puis, vous, vous allez représenter le pouvoir. Il faut bien quelqu'un pour représenter la justice. Je suis la personne la plus habile pour cela, c'est dans mon sang depuis quarante ans.

Tordin : Ce n'est pas totalement impertinent.

Le magistrat : Alors, serrons-nous la main.

Le magistrat tend son bras gauche.

Tordin : Nous serrer la main ?

Le magistrat : Oui, serrons-nous la main pour notre nouvelle collaboration.

Tordin : Notre collaboration ? Très bien.

De sa main gauche, Tordin serre la main du magistrat. Ce n'est qu'ensuite qu'il dégaine son épée et profite de cette position pour empaler le magistrat par le torse d'une seule main. La robe du vieil homme devient toute tâchée.

Le magistrat : Quoi ? Mais pourquoi...pourquoi avez-vous fait ça ?

Tordin reprend son épée, la rengaine, pendant ce temps, le magistrat tombe en avant.

Tordin : Pourquoi ?

Pour que le magistrat l'entende avant de mourir, Tordin appuie chacun de ses mots.

Tordin : Tout simplement parce que vous ne servez plus à rien dans mon plan, magistrat, et dans ce nouveau pays, je n'ai pas besoin. Vous me proposez de la justice ? Je ne veux pas de la justice, cette invention de faible. Je veux juste le pouvoir. Seul le pouvoir m'intéresse. Je suis né pour posséder le pouvoir.

Le magistrat : Non...je pouvais vous aider...

Tordin : M'aider ? Vous n'êtes qu'un vieil homme, un fossile des temps anciens. Vous ne valez pas mieux que Jicella que vous critiquiez : vous n'êtes qu'un pion, et un pion, ça aide le roi, mais ça périt. Lorsque j'accèderai au pouvoir, mes ennemis seront tombés et mes alliés inutiles aussi. Seuls les plus forts resteront. Il n'y aura de place ni pour la faiblesse, ni pour la pitié. Telle est ma devise. Je suis Tordin Igran et ceci est mon pays.

Le magistrat périt seul au milieu de ses bois : son agonie est assez lente, car même si son ventre est ouvert, il faut du temps avant que tout le corps soit touché par cet empalement et pour qu'il s'éteigne. Laissant le cadavre de ce vieil homme faible et inutile, surtout maintenant, derrière lui, Tordin poursuit son périple vers le nord, périple qui le mènera jusqu'à une position où il deviendra plus puissant que jamais.
La débâcle de l'expédition d'Haeli a été lente est douloureuse. Après la révélation du chef des chevaliers déchus vis à vis de son alliance avec le lieutenant Erica Namel, le lieutenant Ithon Beorce a décidé de la garder prisonnière et de la juger sur place, mais de façon entêtée. Son arc a été confisqué, son épée et ses flèches aussi et ses armes fétiches lui manquent déjà. Pendant les quelques jours où les blessés ont été soignés, les morts enterrés et les villageois ramenés chez eux, Erica était surveillée en permanence avec les mains coincées,noués par une corde qui est traînée par Ithon lui-même. Chacun a son mot à dire dans ce procès, mais Ithon, aveuglé par ses émotions, laisse souvent très peu de choses se faire entendre. Finalement, lorsque tout le monde est soigné, ils reviennent exactement au même endroit qu'au lieu de la bataille. Les membres de l'expéditions vivants ayant survécu sont placés en ligne et Erica et Ithon sont un peu plus devant. Faisant avancer sa partenaire, le lieutenant semble l'emmener près du précipice.

Erica : Ithon, que vas-tu me faire ?

Ithon : C'est le sort que tu mérites après ce que tu as fait.

Erica : Ithon, écoute-moi, j'ai eu de bonnes raisons de m'allier à eux !

Ithon : Je ne te pardonnerai jamais, Erica.

A chaque pas supplémentaire, les membres de l'expédition n'étant pas d'accord avec la manière de faire du lieutenant lance des cris de protestation.

Toru : Lieutenant ! Il faut la laisser s'expliquer.

Itard : Nous devons la garder en vie, au moins pour en savoir un peu plus.

Sylvain : Ils ont raison. Erica s'est battu à nos côtés contre eux pendant toute l'expédition, pourquoi elle nous trahirait ?

Daruca : Erica ne mérite pas la mort. Lieutenant, réfléchissez-y.

Claunor : Si elle est vraiment responsable des crimes dits...nous n'avons pas été cléments avec les autres chevaliers déchus...

Des mots sont échangés de part et d'autre. Seule Loka et Prene ne disent rien, la première car elle est toujours blessée et qu'elle peut à peine marcher et le deuxième car il est tellement perturbé par la mort de son ami Hadid que le reste l'importe peu.

Erica : Tu vois, Ithon ? La majorité ne veut pas ma mort.

Ithon : Peu de personnes meurent à cause d'une majorité, sache-le.

Jeina : Il faut qu'elle soit ramenée à Keinnor pour être jugée ! Le procès ne peut pas se dérouler ici !

Ithon : Vous ne comprenez donc pas ? Avez-vous oublié ce qu'elle a fait à Loka ?

Daruca : Loka est toujours ici, bien vivante.

Ithon : Elle serait morte si Erica avait visé un peu plus bas ! Si elle n'avait pas tiré en essayant de fuir comme une lâche, j'aurais peut-être cherché à avoir d'autres explications, mais là, je ne veux rien, je ne veux rien savoir, j'ai déjà le poids des événements sur la conscience...

Erica : Tu es juste choqué, Ithon. Je n'ai pas mené toute ma vie à tes côtés. Ca te touche psychologiquement.

Ithon : Comment as-tu pu pactiser avec l'ennemi ?

Erica : Tu ne me laisses pas m'expliquer.

Ithon : Il faudrait une raison absolument odieuse pour s'allier à des monstres comme eux !

Certains membres de l'expédition tentent de se rapprocher d'eux, alors, Ithon se met à hurler :

Ithon : Partez !

Suite à cet ordre de leur lieutenant, ils n'osent plus bouger.

Ithon : Retournez à l'association d'Haeli ! Prévenez maîtresse Shanarie de la situation ! Dites-leur que les chevaliers déchus ont été démantelés !

Itard : Mais...et vous ?

Ithon : Exécution ! Partez ! Partez de tout de suite !

Là, Ithon n'hurle plus.

Ithon : La mission est terminée.

Sylvain : Mais...vous allez revenir tous les deux, non ?

Ithon : Tout dépend ce que le destin a décidé pour nous. Allez-vous en !

Forcé d'obéir au lieutenant qui a commis le moins de crimes, les membres de l'expédition s'en vont, extrêmement inquiets. Dès qu'ils ont disparu de la vue d'Ithon, celui-ci se tourne vers Erica.

Ithon : Toi, tu pars de l'autre côté.

Au fur et à mesure qu'Erica se rapproche du précipice qui laisse entrevoir les rochers pointus en bas de la colline, elle panique. Elle essaie de s'arrêter, mais Ithon la pousse à chaque fois, jusqu'à ce qu'elle se retrouve les pieds au bord : un caillou tombe jusqu'en bas. Elle se retourne et Ithon lui fait face et pour la première fois de sa vie, elle a peur de lui.

Erica : Je ne mérite pas ça, Ithon. Tu ne m'as jamais vu combattre à leurs côtés, tu ne peux pas me comprendre.

Ithon : J'ai essayé de comprendre toute ma vie. Mais là, c'en est trop...

Erica : Tu vas faire quoi ? Me jeter dans le précipice ? Est-ce le sort que mérite la troisième fille de Rokir Namel et de Maella de Monpellame ?

Ithon : C'est le sort que mérite une traîtresse. Tu en es une.

Erica : Ithon, c'était il y a des années...

Ithon : Ce qui rend ton crime d'autant plus grave, puisque tu l'as caché.

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:11:05

Erica : Je n'avais pas le choix !

Ithon : On a toujours le choix. Tu as commis une faute très grave, Erica, et je ne pourrai jamais te pardonner.

Erica : Si tu savais pourquoi j'ai fait ça, tu me pardonnerais.

Ithon : Je te l'ai déjà dit, aucune raison ne justifie ça.

Erica : La famille, Ithon ? Ce n'est pas important, la famille ?

Ithon : La famille ne représente rien pour moi. Je n'en ai jamais vraiment eu.

Erica : Tu ne me comprendras donc jamais. Es-tu celui que l'on devrait appeler : "Le chevalier sans cœur" ?

Ithon : J'ai trop ouvert mon cœur, c'est ça le problème.

Erica recule encore : elle manque de chuter mais parvient à conserver son équilibre.

Erica : Ithon, je peux encore me rattraper. C'est ce que j'ai essayé de faire.

Ithon : Comme c'est impardonnable, tu ne pourras jamais te rattraper. Tu dois mourir, maintenant.

Erica : Le royaume a encore besoin de moi ! Ils ne te croiront pas ! Ithon, arrête ! Tu ne peux pas me tuer comme si j'étais une vulgaire criminelle !

Ithon : Que puis-je faire d'autre ?

Erica : Libère-moi.

Erica pose sa main droite sur le plastron de son partenaire.

Erica : Ithon, tu ne peux pas me tuer. Tu es le chevalier, je suis l'archère. Tu décapites les ennemis pendant que je leur envoie des flèches en pleine tête. Nous sommes des alliés naturels. Si tu me libères, nous pourrons chasser les ennemis d'Haeli de nouveau ! Tu verras, ils nous craindront comme avant ! J'ai toujours rendu justice, fais de même !

Ithon : Malheureusement, Erica, nous n'avons jamais eu la même définition du mot justice.

Ithon dégaine son épée. Erica tremble et ferme les yeux. Lorsqu'elle les ouvre, Ithon a coupé la corde de son épée et a rengaine son arme : l'archère est de nouveau libre.

Erica : Enfin, tu as pris la bonne décision. Mainten...

Ithon avec ses grands bras, prend sa partenaire dans ses bras.

Ithon : Tu as raison, Erica, je ne peux pas te tuer.

Erica rend la pareille au lieutenant, jusqu'au moment où il prononce la phrase suivante :

Ithon : Ou du moins, je ne pourrais pas le supporter, je ne pourrais pas vivre avec ça sur la conscience.

A ce moment, Erica regarde Ithon droit dans les yeux et elle peut lire toutes les émotions qui se rapprochent de la détresse.

Ithon : Et si je veux être un vrai serviteur de la justice, je dois savoir faire des sacrifices. Quittons ce monde ensembles, Erica.

Ithon ne laisse pas le choix à Erica : elle n'a pas le temps de se libérer, pas le temps de crier. Ithon bondit du bord et entraîne Erica dans sa chute. Tous deux chutent jusqu'en bas de la colline au bord de la mer.
Thane, Elyse et Brandos ont quitté les frontières de Dagoni et ont poursuivi le chemin par le sud-ouest d'Unukor. Le capitale se situant au centre d'Unukor, ils se dirigent vers la bonne direction et marchent avec une vive allure. Tous sont pleinement concentrés sur leur objectif et plus le temps passe, moins ils parlent entre eux. Passés au sud du fleuve, ils traversent désormais les grandes plaines au nord d'Adroder. Après en avoir traversé plusieurs, leur chemin les mène dans la célèbre vallée de Maréal où plusieurs batailles ont eu lieu il y a plus d'un siècle. Etendue d'herbe et de fleurs, la plaine est divisée en plusieurs parties : la partie haute et la partie basse, séparées par une petite pente et ils se trouvent au bas de la pente.

Brandos : Après avoir traversé ces plaines, nous arriverons dans les villes aux environs d'Adroder.

Elyse : C'est possible. Thane et moi, nous ne sommes pas passés par ici pour venir à Dagoni. Il fallait nous cacher, ici, nous sommes à découvert.

Thane : Ce n'était pas une bonne idée de venir ici. Tout le monde peut nous voir.

Brandos : Ainsi, nous montrons que nous n'avons peur de rien et que nos ennemis peuvent se montrer, ils en assument les conséquences.

Elyse : J'espère que l'association d'Unukor est comme avant !

Thane : Rien ne demeure, elle n'est donc pas comme avant.

Elyse : Il y a quelque chose à droite, non ?

Thane passe un peu devant et regarde à sa droite : Elyse ne s'est pas trompé, des hommes accoutrés en mercenaire viennent vers eux. En réalité, ce sont les chasseurs de primes envoyés par Tordin, leur groupe étant dirigé par le chef Henrik Arnald.

Henrik : 'Les avons r'trouvés.

Brandos : Préparez-vous à vous défendre, jeunes gens.

Les chasseurs de primes ne sont pas les seuls invités surprises de la vallée : en haut de la pente, des membres de l'association d'Unukor viennent d'arriver, Elyse reconnaît la plupart.

Thane : Que font-ils ici ?

Elyse : Je crois que...qu'ils sont venus pour moi ! Ils me croient innocente !

Brandos : Ils ont compris que tu l'étais. C'est bien, voilà la preuve que nous avons des alliés.

Du haut de la pente, Korus mène le groupe. Le lieutenant s'est arrêté afin de voir la situation : il tient son bouclier comme à l'accoutumée et son épée, tenue de son pommeau, est placée dans le sens inverse : la pointe de la lame touche le sol. Brad se tient à ses côtés, jambe droite en avant et genoux pliés pour voir la plaine en contrebas et bien évidemment, les membres qui les ont suivis sont présents : Aureg, Lantan, Rytha, Wulfrich, Diane, Garon, Elrond, Ladia, Athalnir, Dothina, Athalnir, Regnak, ils se tiennent eux aussi, soit à côté d'eux, soit derrière eux.

Korus : Nous sommes arrivés juste à temps. Les chasseurs de primes sont là. Ah, je le reconnais, leur chef ! Ca ne peut être que Henrik Arnald !

Regnak : Vous le connaissez, lieutenant ?

Korus : C'est l'un des chasseurs de primes les plus réputés de la région ! Il paraît qu'il tue toutes ses cibles, quitte à être moins payé. Il m'a attaqué une fois, par erreur et plusieurs gardes ont été nécessaire pour l'arrêter, je crois qu'il m'aurait tué si ils ne l'avaient pas fait. Il n'a rien eu du tout.

Regnak : Chouette ! Un bon duel pour moi !

Korus : Non, celui-là, il est pour moi. Ne perdons pas de temps, compagons ! Nous devons tuer ces chasseurs de primes à la solde de Tordin, maintenant !

Les bras le long du corps, Brad ne bouge plus.

Ladia : Brad, tu es prêt ?

Brad : Elyse est là, juste là...

Dothina : Oui, et si tu veux la sauver, il faut éliminer les chasseurs de primes !

Brad : Non, ce n'est pas eux, le vrai danger ! Il y a un type sombre à côté d'elle ! Est-ce...son ravisseur ?

Elrond : Thane Naraka, c'est comme ça qu'on l'appelle.

Brad : C'est lui qui m'a volé Elyse. Il va me la rendre, maintenant.

Athalnir : Brad, si on lui parle, je pense qu'il conclura que nous sommes ses alliés.

Brad dégaine l'épée qu'il a prise.

Brad : Je vais l'affronter.

Korus : Nous n'avons pas le temps de réfléchir ! Prenons à revers ces chasseurs de primes !

Korus reprend son épée normalement et fonce, mais il n'est que le deuxième à descendre la pente après Brad. Les guerriers, les patrouilleurs, les espions et les archers agissent de la même manière. Les archers restent en bas de la pente et envoie une première salve de flèches qui s'abattent sur les chasseurs de primes et en tuent quatre.

Henrik : C'est quoi, ça ?

Enervé, Henrik dégaine ses deux haches d'armes. Malgré leur poids, il les fait tournoyer et décapite deux hommes, cependant, l'un des deux était un des siens. Korus se jette sur lui et utilise sa méthode de combat traditionnelle : épée pour attaquer, bouclier pour se défendre. Sur ses talons, Regnak, son épée de bronze en main, empale deux adversaires sur son chemin.

Regnak : Je hais les chasseurs de primes de votre genre.

Athalnir : J'arrive, Rek !

Le patrouilleur vient sur ses talons. Les archers, restés derrière, décident de les rejoindre. Les pas légers de leurs bottes se rythment au combat ayant lieu.

Lantan : Il faut que je rejoigne Aureg et Rytha.

Garon : Moi, il faut que je rejoigne Diane.

Les deux archers partent vers l'avant. Elrond et deux de ses amis restent en arrière et les chasseurs de primes sont de nouveau pris par des flèches mais ce sont bien les attaques au corps à corps qui les touchent le plus. Au corps à corps, justement, les guerriers les encerclent et commencent à les attaquer de tous les côtés.

Diane : Pour Unukor !

Poussant ce cri, Diane tue un chasseur de primes. Elle recule pour éviter une attaque d'un autre et celui-ci est tué par Garon qui lui a transpercé son cou avec une flèche. Lantan utilise son arc pour éliminer un homme près de lui et touche la tête, Ladia passe derrière lui, fait tournoyer son épée et tue plusieurs ennemis dans un bain de sang. Wulfrich, aux côtés de Dothina, restent un peu plus à l'écart et usent de différents moyens pour faire tomber leurs ennemis. Rytha perce le cœur d'un chasseur de primes avec sa dague, se retourne et tombe en arrière : un adversaire massif s'approche d'elle. Ce même ennemi est empalé par le dos par Aureg. Après sa mort, le guerrier relève sa compagne par la main.

Aureg : Combien de fois je t'ai sauvé, toi ?

Aureg manque d'être décapité par un chasseur de primes qui exécute un mouvement horizontal avec son espadon d'argent à hauteur de son cou, mais Lantan le tue d'une flèche dans le cou et il réplique :

Lantan : Au moins autant de fois que je t'ai sauvé.

Et pendant qu'ils reprennent leur combat, Athalnir et Regnak s'unissent pour unir leur épée et démettre les vertèbres d'un ennemi.

Athalnir : Où est Brad ?

Regnak : Je ne le vois plus non plus...

Submergé par l'émotion, aveuglé par la colère et sa possession, Brad n'est pas parti affronter les chasseurs de primes : il est parti affronter Thane. Elyse, avant que ce drame n'arrive, a décidé d'éloigner Brandos du combat.

Brandos : Je n'ai plus l'âge pour me battre et de toute façon, je n'ai jamais appris comment faire.

Elyse : Je vais vous éloigner de là.

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:11:54

Elyse aide le vieil homme à s'écarter de la plaine et sans voir Brad, elle lui adresse un dernier regard. Thane prépare son zabantô pour se jeter dans la mêlée.

Thane : De l'aide n'est pas de refus. J'y v...

Un sort puissant est lancé juste devant sa figure. Se tournant vers la gauche, il aperçoit Brad, en position de combat, l'épée dans une main et un sort chargé dans la paume de l'autre.

Thane : Qui es-tu ? Pourquoi m'as-tu attaqué ? Tu n'es pas de l'association d'Unukor ?

Brad : Oui, je le suis et je suis venu sauver Elyse.

Thane : Ceux qui menacent Elyse, ils sont juste là. Je ne suis pas ton ennemi, qui que tu sois !

Brad : Je suis Brad Priwin !

Thane : Tu me dis quelque chose. Elle m'a parlé de toi, en fait.

Brad : Elle s'est confiée à toi ?

Thane : Nous avons vécu beaucoup de choses ensembles.

Brad : Tu...tu me l'as volé ! Tu as kidnappé Elyse !

Thane : Pas du tout ! Je l'ai sauvé !

Brad : Lorsque Elyse est venue à Adroder, la première personne qu'elle est venue voir, c'est moi. J'étais la seule personne capable de la sauver. Alors, ne dis pas n'importe quoi !

Thane : C'est la vérité ! Sans moi, elle serait en train de croupir en prison !

Brad : J'aurais remué ciel et terre pour la libérer ! Rends-moi Elyse !

Thane : Elle ne t'appartient pas. Tu es l'élu de la magie, c'est bien ça ? Je ne te savais pas si possessif.

C'était le mot de trop. Déjà, Brad devine qu'il ne pourra le vaincre par les armes et le duel commence lorsqu'il rengaine son épée et charge sa magie. Elle vient en lui et il accélère : sa charge magique le fait venir jusqu'à lui, cependant, elle est sans effet : les bras de Brad traversent la fumée du corps de Thane.

Brad : Tu es fait de fumée ? Tu n'es décidément pas un être ordinaire.

Thane : C'est de la magie innée. Tu n'es pas le seul détenteur de la puissante magie, Brad.

Brad : Ne me parle pas comme ça !

Brad écarte tous ses membres pour créer un choc : c'est une sphère de feu qui s'est généré autour de lui. Thane se transforme en fumée, le feu ne lui fait aucun effet et se matérialise derrière Brad. A partir de là, Elyse commence à s'inquiéter : les deux hommes qu'elle aime sont en train de se battre.

Elyse : Arrêtez ! Arrêtez de vous battre !

Cependant, les deux hommes sont très concentrés sur leur combat.

Thane : Oh, tu veux la jouer comme ça ? Tu l'auras voulu, peu importe si Elyse t'aime, j'ai parfaitement le droit de me défendre !

Thane matérialise un zabantô et s'arme avec. Avant qu'il n'ait pu attaquer, Brad frappe le sol de son poing et la terre se met à trembler. Thane vacille et son arme chute et Elyse qui voulait les arrêter tombe. Brad ferme ensuite son poing gauche en l'air et l'air lui-même se met à trembler, mais Thane ne sent rien.

Brad : Qu'est-ce qu'il faut pour te vaincre ?

Brad met ses bras en arrière et le sort qu'il lance propulse son adversaire une vingtaine de mètres plus loin. Bien qu'un peu blessé, Thane revient sur lui en un clin d’œil. Pour essayer de trouver son point faible, Brad lance des décharges de foudre, mais il ne sent toujours rien, ensuite, il essaie un sortilège de glace : là, la fumée autour de lui se dissipe et Thane est clairement touché : son corps est redevenu normal.

Brad : J'ai trouvé ton point faible.

Thane matérialisé, il semble vulnérable : Brad lui assène alors un gros coup de poing chargé de magie : le coup porté lui fait mal et c'est une douleur qui n'a pas été senti chez lui depuis longtemps. Néanmoins, Thane ne se laisse pas abattre et il reprend un zabantô.

Brad : Je vois que ton point faible, c'est la glace. Ton corps devient comme tout autre corps quand tu subis un sort ce type.

Thane : Bien trouvé, peu de gens le devinent. Néanmoins, je sais me servir d'un point faible à mon avantage.

Thane et Brad se foncent dessus et ce, devant les cris d'Elyse qui ne parvient pas à les arrêter. Brad affronte son adversaire avec ses poings chargés de magie, Thane utilise son zabantô et l'enchaînement de coups est tellement rapide que leurs bras partent dans tous les sens et que les impacts sont monstrueux. Après plusieurs chocs, l'élu de la magie recule volontairement, plie de nouveau les genoux et après avoir tendu sa main droite, matérialise un épée de glace. Il la prend en mains et même si le pommeau est en glace, il ne ressent pas le froid. Il la pointe devant Thane, en lui adressant un regard de défi.

Brad : A présent, nous sommes à armes égales.

Brad et Thane se foncent à nouveau dessus. Les deux lames s'entrechoquent lors d'enchaînements terribles qui, finalement, font trembler ciel et terre.
Les chasseurs de primes ont beau être nombreux, les membres de l'association d'Unukor sont beaucoup plus spécialisés dans le combat qu'eux. Ils tombent donc les uns après les autres, parce qu'ils ont eu le malheur de tomber sous l'appât du gain. Athalnir et Regnak croisent la lame avec leurs ennemis et les tuent soit en les transperçant de leur épée, soit en leur coupant la tête.

Athalnir : Brad est parti affronter ce Thane !

Regnak : Il est entêté ! Il doit nous aider !

Pour ne pas que Rytha tombe encore sur un ennemi trop massif, l'espionne combat au côté d'Aureg et de Lantan et le tout forme un groupe assez polyvalent qui permet d'affronter de nombreux ennemis. Elrond reste à distance et envoie plusieurs flèches à une vitesse folle. Il se déplace de temps, exécute quelques pas de côté pour préparer sa visée. Garon arrive à se battre au corps à corps, comme toujours, avec Diane. Non loin d'eux se trouve Ladia qui enchaîne ses ennemis de façon majestueuse.

Ladia : Vous ne nous prendrez pas Elyse !

Les ennemis sur les côtés tombent grâce à Wulfrich et Dothina. Au final, c'est leur chef, Henrik, qui est le plus résistant mais le lieutenant a tout de même insisté pour le combattre seul, dans un duel. A l'écart du reste de la bataille, Korus manque, à plusieurs reprises, de crouler sous la masse : épée et bouclier en position défensive, il plie les genoux pour éviter d'être écraser sous le choc des haches. Il parvient à faire reculer son ennemi en lui assénant un coup de pied, ce qui lui laisse un peu de temps.

Korus : Te souviens-tu de moi, Henrik ?

Henrik : Me souviens pas d'un type comme toi.

Korus : Korus Pretam, lieutenant de l'association d'Unukor. Si tu t'en prends à moi, cela signifie que tu attaques délibérément la justice d'Unukor.

Henrik : T'es pas de la justice. Jicella m'l'a dit.

Korus : C'est elle qui n'est pas de la justice.

Henrik : Tu m'empêcheras pas d'te buter !

Le bouclier de Korus pare encore une attaque et il bute sur le côté. Son épée fend l'air mais ne touche pas Henrik qui peut se servir de ses haches pour attaquer comme pour se défendre. Korus décide alors d'opter pour une autre stratégie : il court autour de lui pour le fatiguer. Il essaie en même temps de trouver une ouverture, mais en général, c'est la hache de son adversaire qu'il rencontre.

Henrik : Arrête de courir, bordel !

Korus assène coup sur sa jambe, mais, vu le colosse que c'est, il ne sent presque rien. Il continue alors à tourner autour de lui, l'éloigne, le fait courir. On essaie d'aider Korus : une flèche frôle Henrik, mais ne le touche pas. Il est, dès lors, interpelle par autre chose.

Henrik : Foutez-moi la paix !

Henrik se retourne et fait trébucher Korus. Le chasseur de primes s'avance en courant, haches en mains, vers l'archer qui lui tire dessus. Heureusement, il n'est pas très rapide et le lieutenant le rattrape : il abat son épée sur son dos et il chute en avant.

Korus : J'ai dit que j'étais ton adversaire !

Korus lève son épée pour l'achever, mais dans cette position, Henrik se défend sans ses armes qui ne sont plus à sa portée : il saisit Korus par le cou et l'étrangle.

Henrik : Même pas besoin d'armes pour t'tuer.

Korus commence à s'étouffer lorsque Athalnir et Regnak viennent le sauver : de part et d'autre des jambes du chef, il taillade les jambes d'Henrik jusqu'à l'os et il tombe à genoux. A terre, Korus ramasse son épée et se relève. Le chasseur de primes est immobilisé par deux empalement du patrouilleur et du berserker et pour en finir avec lui, le lieutenant enfonce son épée dans sa bouche. Il perd son casque à cornes et s'effondre.

Korus : Vous aviez raison, les gars. Je ne pouvais pas l'affronter seul.

Regnak : Nous sommes là pour ça ?

Korus : Le combat est terminé ?

Athalnir : Presque.

Aux alentours, il y a beaucoup de cadavre, surtout des cadavres de chasseurs de primes. Quelques blessés, mais rien de bien folichon. En revanche, ils commencent à remarquer le duel acharné qui oppose Brad et Thane : épée de glace contre zabantô, leur duel ne s'arrête pas, bien qu'Elyse gémisse encore pour que ça s'arrête pour de bon.

Elyse : Arrêtez de vous battre entre vous ! Vous êtes alliés ! Vous devez être amis ! Arrêtez ce massacre !

Les supplications d'Elyse sont inutiles : après un autre enchaînement, Brad et Thane se font toujours face et tiennent leur arme avec poigne.

Thane : Nous ne devrions peut-être pas nous battre.

Brad : Elyse est là, juste à côté...

Thane : Tant pis, Brad, montre-moi ce que tu as dans le ventre !

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Niveau 10
30 mars 2014 à 14:13:58

Brad et Thane sont prêts à en finir, mais une personne s'interpose entre eux : une femme. Thane s'arrête et logiquement, Brad aussi. Leurs armes disparaissent en même temps.

Thane : Laïra, que fais-tu ici ?

Cette femme, personne ne la reconnaît, à part son petit frère Thane. Laïra est un peu plus grande, possède une chevelure très noire mi-longue, porte une armure rouge et noire. Elle possède deux dagues rangées aux hanches ainsi qu'une pique à à son dos. Tout comme Thane, elle est venue du vieux continent. Pour arrêter les deux combattants, elle a placé ses deux bras tendus et s'est mise de profil. Comme son frère, elle possède des pouvoirs liés à la fumée, elle est notamment capable de se téléporter dans la fumée. Son arrivée a arrêté toute hostilité et rassurée, Elyse a rejoint Thane et Brad, mais Laïra la considère comme une inconnue.

Laïra : Petit frère, pas de divergence. Ici, vous devez vous allier.

Thane : Laïra, si tu es là, c'est que l'invasion a commencé...

La bataille est terminée et on ne peut pleurer les chasseurs de primes. Toutefois, l'arrivée de la sœur de Thane change la donne : en plus des retrouvailles, la vérité va être révélée.
Une caravelle est en train de faire voile au pays de Carône. Ce pays, à l'ouest du vieux continent, est réputé comme étant l'un des plus puissants, contenant divers armées et flottes qui permettent de protéger le pays et d'attaquer les autres. Parmi les quatre royaumes, c'est celui du nord-ouest où accoste la caravelle : Vauvord. A l'intérieur d'une soute, on appelle quelqu'un à revenir sur le pont principal du grand bateau.

Un marin : Capitaine Loghain Nagran ! Nous allons accoster !

L'ancien patrouilleur, réputé mort, a pourtant survécu. La caravelle a voyagé de Déra jusqu'à Carône, un voyage de plusieurs mois dans les mers sinueuses et pourtant maintes fois faits par d'autres explorateurs auparavant. Loghain n'a pas coupé ses cheveux depuis son départ, ils sont donc mi-longs et sa barbe est un peu taillée. Il s'est équipé d'une armure de cuir, avec gants et bottes solides et le symbole de son royaume est brodé un peu plus bas que son épaule gauche. Il porte également une nouvelle épée.

Loghain : Nous sommes de retour dans mon pays ? Oh, il m'avait tellement manqué !

Le marin : Venez, le peuple a besoin de vous voir.

Le marin, supposé le guider, est pourtant dépassé par Loghain lui-même : il grimpe les escaliers en bois et parvient jusqu'au pont. Deux grands mâts sont plantés : un à l'avant, un à l'arrière avec de nombreux voiles symbolisant le sigle du royaume de Vauvord : une épée et une main qui forment une croix. S'avançant sur le pont, il salue les hommes et femmes d'équipage qui permettent au bateau de naviguer sur l'eau et de supporter les plus grands vents et les plus solides vagues. Loghain se place à un point haut, hume l'air et regarde l'horizon.

Loghain : La ville portuaire de Port-Mirail. L'endroit où sont contenues toutes nos flottes. Le lieu a dû se sentir orphelin, sans moi.

Le capitaine regarde la ville portuaire et l'admire. Le grand phare est présent, avec tous les bâtiments environnants construits en pierre et s'élevant haut. Des plateformes en bois servent pour l'arrimage des bateaux. Au fur et à mesure qu'ils se rapprochent, Loghain aperçoit les autres bateaux posés : il y a une place pour le sien.

Loghain : L'air marin m'avait déjà manqué, alors l'air de mon royaume, encore plus !

Le vent souffle sur ses cheveux et il peut voir que de nombreuses personnes sont venus l'accueillir. Près du bord, il entend des cloches sonner. Loghain est acclamé.

Les citoyens : Le capitaine Loghain est de retour ! Capitaine Loghain ! Capitaine Loghain !

La caravelle se pose à côté de la plateforme choisie, vide à l'extérieur mais pleine de gens dessus.

Un homme d'équipage : Arrêt imminent !

Dès que le bateau est complètement posé et arrêté, Loghain est le premier à descendre. Il suit une petite plateforme en bois où on l'accueille comme il se doit. Lorsque les autres hommes et femmes d'équipage descendent, on l'accoste déjà : un vieil homme curieux.

Le vieil homme : Vous voilà de retour, capitaine Loghain ! Comment était-ce, Déra ?

Loghain : Absolument horrible. Un pays de barbares assoiffés de sang.

Le vieil homme : A ce point-là ?

Loghain : Vous ne pouvez pas imaginer. Vous savez, les pires barbares, ce sont ceux qui se disent civilisés. C'est le cas.

Le vieil homme : Racontez votre voyage, capitaine ! Nous avons tous hâte de savoir comment le capitaine de la flotte du royaume de Vauvord a passé trois longues années sur cette île !

Loghain : J'ai besoin de repos, je raconterai tout à notre roi. Dites-moi plutôt, le royaume s'est-il bien porté en mon absence ?

Le vieil homme : Eh bien, vous savez qui vous a remplacé. La voilà, justement.

Loghain se tourne vers une femme. En trois années, elle a bien changé, il la reconnaît cependant : longs cheveux noirs qui descendent jusqu'à mi-dos, regard sombre, silhouette fine, même taille que Loghain quoi que plus jeune que lui, l'amante du capitaine est en pleine forme.

Un citoyen : Capitaine Leane ! Cela ne vous dérange pas que Loghain reprenne ses fonctions de capitaine ?

Leane : Aucun souci.

La femme s'avance de quelques pas.

Leane : Je suis si heureuse de te revoir, Loghain !

Leane prend son amour dans ses bras et tous deux s'embrassent longuement, devant tout le monde, car c'était le moment qu'ils attendaient depuis trois ans, depuis que Loghain est parti. Lorsque leurs bouches se séparent, le capitaine dit :

Loghain : Moi aussi, je suis heureux de te revoir, chère cousine.

Leane Nagran a donc pris les fonctions de capitaine de la flotte à la place de son cousin pendant son absence. Elle a l'air plus accoutumée à ce travail que lui, désormais.

Leane : Comment ça s'est passé, sur cette île lointaine ?

Loghain : Il y a beaucoup à raconter. Il faut que j'aille voir le roi.

Leane : Cela fait trois ans que je ne t'ai plus vu, tu attendras bien un jour de plus !

Loghain : D'accord, mais nous partirons pour Brivillont demain.

Leane : Aucun souci, nous avons nos devoirs. Pour cette nuit, je te veux rien que pour moi.

Loghain et Leane s'éloignent de la plateforme et jusqu'à un certain moment, ils sont suivis par les citoyens. Loghain est évidemment accueilli en triomphe à l'intérieur de la ville, il reconnaît son habitat d'origine, qui lui avait tellement manqué. Le fracas du marteau du forgeron sur l'épée brûlée, le pétrissement de la pâte du boulanger, la boisson Carônienne versée dans une chope, la marche des habitants qu'il a tant cotôyés autrefois, le bruits que font les sabots des chevaux, tout lui plaît. Sa cousine l'emmène dans sa demeure, une grande maison luxueuse construite en pierre solide et cimentée selon la coutume de la ville, dont toutes les habitations sont construites avec le même matériau. En cette journée ensoleillée, après avoir marché pendant une demi-heure sur le pavé droit de la ville portuaire, ils entrent dans la chambre. Pendant la fin de la journée, et toute la nuit, Loghain et Leane couchent ensembles. A un moment, entièrement dénudés et sous leurs couvertures, ils discutent ensembles dans leur chambre, éclairés par une bougie sur une table basse.

Loghain : J'ai rêvé de ce moment pendant trois ans. Ah, j'ai sacrifié tant de choses pour accomplir ma mission !

Leane : Es-tu revenu avec toutes les informations nécessaires ?

Loghain : Ca, oui ! Ces sales citoyens vont payer pour toutes les erreurs.

Tout en parlant, Loghain caresse les cheveux de sa cousine.

Leane : Parle-moi de Déra. Comment c'est ?

Loghain : Ah, ça t'intéresse, j'en étais sûr ! Finalement, le plus agréable dans cette mission, c'était le voyage pour arriver jusque là. Avec tous mes alliés, nous avons accosté à la première ville fondée sur cette île : Dagoni. Une grande ville luxueuse, mais qui ne vaut pas nos villes à nous, tu t'en rends bien compte ! Figure-toi que cette ville est isolée du reste du pays.

Leane : C'est vrai ?

Loghain : Oui ! Tout comme nous, ils ont divisé leur pays en trois royaumes : Unukor, Haeli et Graef. Selon les livres, ils appartenaient aux trois fils de Thaob Pores, celui qui occupait mon poste il y a plus de 300 ans. Chacun détient ses propres caractéristiques et lorsque je suis arrivé, j'ai été sélectionné pour aller à Unukor. Au début, je me disais, c'est le meilleur des royaumes, puisque Haeli et Graef ne jouissaient pas de la meilleure des réputations. Ce que je me trompais ! C'est un royaume peuplé d'hypocrites, d'égoïstes, de menteurs et de faibles ! Cet endroit est devenu totalement indépendant de notre pays. J'ai été dégoûté.

Leane : Tu es resté à Unukor pendant ces trois ans ?

Loghain : Un moindre mal. Vois-tu, chère cousine, il existe dans chacun de ces trois royaumes, un ordre : les associations de justice. Elles ont été formé pour maintenir la paix, combattre la criminalité et protéger les plus faibles. Tu te rends bien compte que c'est complètement inutile, pour nous ! Les imbéciles que j'ai côtoyés croyaient dur comme fer qu'ils servaient à quelque chose ! Pourtant, quand je vois leur histoire courte et pitoyable, je leur crache dessus.

Leane : T'es-tu attaché à des personnes ?

Loghain : Bien sûr que non ! Cependant, il y a des personnes qui se sont attachées à moi. Il y avait une guerrière qui aimait faire des missions avec moi, pour empêcher la criminalité de grandir, Drunysse, je crois. A la fin, elle était même tombée amoureuse de moi !

Leane : Tu ne m'as pas trompée, j'espère ?

Loghain : Te tromper avec une guerrière Unukorienne ? C'est la blague la plus drôle que j'ai entendue ! Non, j'ai préparé minutieusement sa mort. L'année dernière, nous étions partis en mission dans le nord du royaume et j'ai pris contact avec mes alliés d'ici pour qu'elle meure. Résultat : son décès est passé pour un accident. L'idiote.

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 mars 2014 à 14:15:16

Leane : Me voilà rassurée !

Ils s'embrassent de nouveau, puis Loghain poursuit son histoire.

Loghain : Il y avait aussi ce Yûki Tenpoin, un archer réputé là-bas, si tu veux mon avis. Celui-là, je m'en suis débarrassé au dernier moment !

Leane : Au moment où tu as simulé ta mort ?

Loghain : Exactement ! Lui, il croyait que nous étions partenaires. C'est cette erreur qui a causé sa mort.

Leane : Et le Champion du Chaos ?

Loghain : Probablement mort, malheureusement, notre ancien esclave qui nous avait accompagné n'était pas destiné à survivre, surtout lorsqu'on tombe sur Thane Naraka.

Leane : Quoi ? Que faisait un membre du clan Naraka à Déra ?

Loghain : Naraka n'a jamais été d'accord avec Vauvord. Ils veulent nous empêcher d'accomplir nos plans. J'ai dû revoir mes plans à cause de lui.

Leane : Si il y a d'autres personnes puissantes à Déra...

Loghain : Il y a aussi Brad Priwin, dont on a entendu parler. L'élu de la magie...lorsque j'ai mené l'expédition où j'ai simulé ma mort avec mon soi-disant partenaire Yûki, je voulais qu'il m'accompagne. Il y a cependant eu une complication. Je veux bien parler d'Elyse Qurth.

Leane : Quoi ? Elle est arrivée saine et sauve à Déra ?

Loghain : Elle a échappé au contrôle du roi, donc ?

Leane : Le roi l'avait fait étroitement surveillée. Elle a réussi à prendre un bateau. J'ai envoyé des alliés la pourchasser et la tuer avant qu'elle n'arrive à Déra, mais ils ne sont jamais revenus.

Loghain : Brad est tombé amoureuse de cette femme au premier regard ! Alors qu'il avait tué son grand-père trois ans plus tôt. Heureusement, ils sont tous hors d'état de nuire, à présent.

Leane : Qu'est devenu Elyse ?

Loghain : Après avoir simulé ma mort et être tombé dans la mer dont je suis si familier et qui ne pouvait tout simplement pas me tuer, j'ai marché jusqu'à une ville portuaire d'Haeli. Là, j'ai entendu ces trois rumeurs : le maître de l'association d'Unukor, un vieil ivrogne pathétique du nom de Dorcan Ume a été tué par Elyse Qurth qui a usé d'une puissante magie et Tordin Igran a pris le pouvoir. Trois objectifs réalisés d'un coup, j'aurais voulu être là, hélas, je n'étais pas là pour voir ça.

Leane : Si Tordin a tué cette gêneuse après un procès truqué, nous sommes déjà avancés. En revanche, Thane Naraka a toutes les chances d'être en vie.

Loghain : Il mourra un jour ou l'autre et comme pour Elyse, nous présenterons sa tête à ses parents. Ah, quel voyage...dis-moi, que s'est-il passé pendant mon absence ?

Leane : La vie a continué. En ce qui concerne la famille, tu dois savoir que mon père est mort.

Loghain : Mon crétin d'oncle, bon débarras ! Comment est-il mort ?

Leane : Une chute de cheval. Il est tombé dans un précipice et on a retrouvé son corps empalé contre un rocher pointu. C'est mon petit frère qui a dû prendre ses fonctions auprès du roi après sa mort, puisque j'étais déjà capitaine de la flotte.

Loghain : Il n'y a donc plus personne pour s'opposer à notre union, parfait !

Leane : Ce vieux conservateur n'avait aucune raison de s'oppose. Cela fait des décennies que le mariage entre cousins est autorisé, même entre cousin du premier degré comme nous.

Loghain : Il y a toujours de cons pour porter atteinte à nos libertés. Enfin bon...nous pouvons nous marier, maintenant que je suis de retour.

Leane : La mission avant tout, cousin. Nous nous marierons après.

Loghain : J'en trépigne d'impatience.

A défaut de ne pas pouvoir se marier dans les jours qui viennent, Loghain et Leane continuent de faire l'amour. Le capitaine souffle sur la bougie et profite d'une nuit torride avec sa cousine. Le lendemain, il se rhabille en vitesse, enfilent des vêtements épais et se dirigent vers l'écurie. Là, deux chevaux bruns les attendent. Déjà sellée, ils sont surveillés par une femme portant un tablier qui travaille l'écurie, un peu à l'écart de la ville.

Leane : Ton cheval est en pleine forme, Loghain. Elle s'est occupée de lui pendant ces trois ans.

Loghain : Merci, madame !

La femme : De rien, c'est mon devoir, après tout.

Loghain se rapproche de son cheval et lui caresse le museau : l'animal aime ce geste et lèche le visage de son maître.

Loghain : Berrit ! Tu es ma raison de rester sur la terre ferme, de temps en temps !

Leane : Une semaine de chevauchée pour arriver à Brivillont, ça ira ?

Loghain : J'ai navigué pendant presque six mois pour revenir jusqu'ici, donc oui, ça ira.

Leane : Chevaliers ! Suivez-nous ! Nous suivons la route royale pour aller à la capitale !

Loghain et Leane montent sur leur cheval et leur périple commence. Ils chevauchent sur la route royale, suivis d'une dizaine d'hommes qui jouent le rôle d'escorte. Les animaux sont rapides et malgré leur vigueur, ils sont épuisés à la fin de chaque journée. De temps à autre, ils parviennent à une auberge au milieu de la route, ou à un petit village fermier, le cas échéant, ils dorment en pleine nature et les amants ne peuvent s'empêcher de coucher ensembles en pleine nature, profitant de ces moments alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis tant d'années. Après six jours et demi de voyage, la plus grande ville qu'ils connaissent, Brivillont est visible au loin.

Loghain : La capitale de notre royaume ! La ville royale ! Enfin, elle est là, devant mes yeux !

Brivillont est une ville millénaire, dont l'architecture ancienne se mêle à la diversité des hauts bâtiments. Il n'y a pas de pont-levis, considéré rudimentaire, et de toute façon, il n'y a pas de rivière autour de la ville. La nature environnante est belle, mais elle paraît grotesque par rapport à la magnificence de la cité. Loghain, Leane et son escorte passent les remparts sans difficulté : une grande porte dorée où les symboles de la capitale sont ancrés, haute d'une vingtaine de mètres s'ouvre, assez large pour tous les laisser passer. Dès qu'ils entrent, ils peuvent partir tout droit : des hommes et des femmes faisant partie du régiment, ayant mis leur épée sur leur épaule et en selle sur un cheval sont alignés de part et d'autre de la rue d'entrée. Les citoyens reconnaissent le capitaine de la flotte et il est accueilli en triomphe.

Les citoyens : Capitaine Loghain ! Capitaine Nagran ! Il est de retour !

Après avoir traversé la rue d'entrée que le capitaine n'a cessé de contempler, fasciné pour son côté esthétique et prestigieux, ils se sont dirigés vers la grande écurie où des centaines de chevaux sont posés. Leurs chevaux laissés en ces lieux, ils continuent leur trajet à pied.

Loghain : Combien de temps à pied pour atteindre le palais royal ?

Leane : Tu as oublié ? Trois heures de marche, tu vas avoir du temps pour contempler la ville !

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 mars 2014 à 14:15:39

En effet, lors de cette longue marche, Loghain contemple les grandes habitations, saluent les habitants de la capitale : il se sent chez lui. Les couleurs utilisées pour les maisons représentent la luxure : elles sont bleues, dorées, rouges, en pierre, en brique principalement. Les rues sont pavées et tout est construit de manière symétrique, suivant une architecture prisée à l'époque de sa construction. Cependant, ce n'est rien comparé au palais royal. D'abord, ils traversent une grande barrière et traversent une allée longue d'un kilomètre. Des statues de tous les rois sont représentés à gauche et de toutes les reines à droite, et ce, en pierre. Sur les côtés, il y a une étendue d'herbe et des arbres variés. Au bout, le palais royal peut être contemplé. Il est construit selon les normes architecturales : la partie gauche est identique à la partie droite et il semble toucher le ciel. Fenêtres, balcons, tours, le bâtiment symbolise toute la puissance et la grandeur du royaume de Vauvord. En grimpant les escaliers, couverts par un long tapis rouge, Loghain croise des gardes qui protègent l'entrée.

Loghain : Capitaine Loghain Nagran, au rapport.

Un garde : Salutations, capitaine ! Le roi Gadan le troisième vous attend sur son trône. La nouvelle de votre arrivée s'est répandue partout à la capitale : il souhaite avoir une entrevue avec vous.

Loghain : C'est la raison pour laquelle je suis venu, c'est parfait.

Ouvrant la grande porte, les gardes les laissent parler. Loghain et sa cousine traversent tous les couloirs et croisent chevaliers, nobles, serviteurs qui le reconnaissent. Ils passent près de la salle à manger capable d'accueillir cinq cent personnes, avec assiettes et couverts en argent et des tables longues de presque cinquante mètres. Certaines peintures sont affichées sur les toits, d'autres sur les côtés, il y a des symboles et des portraits des anciens rois et des anciennes reines. Enfin, ils arrivent à la salle des trônes, protégée par une grande porte rouge quasiment impénétrable. Suivant un tapis rouge, ils voient le roi au loin, sa reine ne semble pas là et des piliers dorés surplombent la salle tout le long. A cent mètres de la porte, le roi Gadan le troisième est assis sur son trône : il porte une tenue royale, une cape mauve, une couronne dorée ainsi et un bâton dont le bout est le symbole du royaume : l'épée croisée avec le poing. Arrivés juste devant le roi, Loghain, Leane et toute leur escorte ploient le genou devant lui. Gadan se lève alors de son siège.

Gadan : Relevez-vous.

Ils s'exécutent, puis Loghain prend la parole.

Loghain : Mon roi, c'est un immense honneur que de vous revoir !

Gadan : Loghain Nagran, je suis heureux de te revoir. Dis-moi, as-tu terminé ta mission ?

Loghain : Je suis revenu, mon roi, avec toutes les informations nécessaires.

Gadan : Je l'espère. Il y a apparemment eu quelques complications.

Loghain : Vous êtes au courant pour Thane Naraka ?

Gadan : Oui, j'ai parlé avec son père il y a peu. Il a dit que c'était lui qui l'avait envoyé et que comme nous ne sommes pas du même royaume, nous ne pouvons rien lui faire.

Loghain : Rien ? Ce misérable éliminait tous nos espions lorsque j'ai simulé ma mort ! Je n'ai pas pu l'arrêter.

Gadan : Malgré tout, est-ce que la mission est un succès ?

Loghain : Mon roi, sachez que j'ai exécuté vos ordres à la lettre. Tous les espions que vous aviez envoyés pour surveiller Déra l'ont accompli cette mission.

Gadan : Même Tordin ?

Loghain : Oui, mon roi, surtout lui. Votre fils aîné Tordin a grimpé dans la hiérarchie du royaume d'Unukor dans ce pays ! Quand je suis parti, il est devenu maître d'une association de justice, chargée de maintenir la paix.

Gadan : Mais, selon la rumeur...

Loghain : Les rumeurs disaient vrais. Les associations ont elles-mêmes faillies. En l'an 306, elles se sont déclarés la guerre et il y a eu une terrible guerre civile qui a déchiré le royaume et a manqué de le détruire. Ce n'est pas tout, je me suis renseigné sur l'histoire des royaumes : il y a eu une rébellion à Haeli il y a une trentaine d'années, de nombreuses guerres et de nombreux conflits ont eu lieu ces deux derniers siècles.

Gadan : Moi qui croyais qu'ils étaient civilisés...

Loghain : Malgré toute l'admiration que je lui porte, Thaob Pores l'explorateur a commis une erreur : celle de diriger Déra. Il fallait quelqu'un de sang royal pour prendre la tête de cette colonie, pas un marin. Nos ancêtre n'ont pas empêché cela d'arriver. Quand il est mort, ses fils se sont entre-tués et nous avons perdu définitivement le contrôle de notre colonie. Nous devons nous rattraper.

Gadan : Déra ne peut plus être indépendant ?

Loghain : Ils vont se détruire si ils continuent ! Ce sont des sauvages incontrôlables ! Ils se sont écartés de notre brillante civilisation ! Voyez vous même comment ils sont devenus !

Gadan : Quelle est ta conclusion, Loghain ?

Loghain : Ma conclusion ? Très simple : ça ne sera peut-être pas aussi facile qu'à l'époque où l'île était déserte, mais nous devons reprendre ce qui nous revient de droit. Les citoyens de Déra ne sont rien sans nous et leurs ancêtres étaient nos ancêtres.

Gadan : Alors, il va falloir...

Loghain : Oui, mon roi, il n'y a pas de temps à perdre ! Préparez vos flottes, préparez vos armées ! Nous allons recoloniser Déra.

Fin du chapitre 12

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 mars 2014 à 14:21:58

:cd: Récapitulatif du RPG :cd:

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra : https://image.noelshack.com/fichiers/2013/36/1378654704-carte-de-dera.jpg

:d) Association d'Unukor

Maître de l'association : Jicella Drarin

Lieutenants : Korus Pretam, Ingmar Erwin et Felisa Razir

Guerriers : Brad Priwin, Aureg, Diane Ildamil, Ladia Gass +autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca+Autres

Mages : Plus de mages

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben

:d) Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel (deux derniers portés disparus)

Guerriers : Lucien, Prene+Autres

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Procellan Anir+Autres

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Itard Roos, Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid.

:d) Association de Graef

Maître : Pilan Cale

Lieutenants : Maria Glewyth, Amroth Melwasùl, Oella Turban.

Mages : Ysille Turban, Carcia, Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot+Autres

Responsables : Dronur Recas+Autres

Patrouilleurs : ?

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (archère), Bronn Mormont (berserker), Girlac Turban (Guerrier), +Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman

Personnages hors association (principaux comme secondaire) :

Thane Naraka
Snekor le sinistre
Tordin Igran
Loghain Nagran
Leane Nagran
Le roi Gadan le troisième
Garv
Haldir
Nost
Tira
Hiden
Les autres assassins
Betea-Béatrice Valien
Phyr
Dea
Julia
Brandos Liolac
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni

+D'autres prévus

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014
Chapitre 13 : (Titre non révélé). A paraître troisième semaine du mois d'avril 2014.

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 mars 2014 à 14:25:59

:globe: Les choix de fin de chapitre :globe:

Le chapitre 12 passée, les choix se multiplient ! Voici pour vous :

:d) Membres de l'association d'Unukor : Mis au courant de la situation vu fin du chapitre par Elyse, Thane et Laïra (j'ai oublié de la mettre dans la liste des persos, shit), comment allez-vous réagir ?

:d) Membres de l'association d'Haeli : Vous, c'est Garulf qui vous informera de la situation. Que direz-vous lorsque vous reviendrez à la base à propos d'Ithon et d'Erica ? Comment allez-vous réagir face aux assassin qui ont envahi la capitale ?

:d) Les assassins d'Haeli : Snekor siège sur le trône, avec ses plus puissants assassins. Quels règles allez-vous instaurer ? Comment allez-vous propager votre pouvoir ? Qui d'autre allez-vous assassiner ? Comment allez-vous réagir si vous aussi, vous apprenez la vérité ?

:d) Membres de l'association de Graef : Comment allez-vous réagir à la disparition d'Oella et de sa fille Ysille ?

:d) Noctoir : Le périple de Garv continue et il continue à prendre du pouvoir. A toi de décider quel destin attend ce personne, mais n'oublie pas : désormais, sa destinée est liée à celle de Betea.

Swetyy Swetyy
MP
Niveau 15
30 mars 2014 à 14:28:09

First + pas encore lu :ok:

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 mars 2014 à 14:32:45

:globe: La pause et votre avis :globe:

Un cycle se termine : je suis arrivé à la moitié du volume 2 ! Ce fut plus difficile que pour le volume 1, allez savoir pourquoi :hap:

Je vous avais déjà prévenu, j'ai choisi le moment idéal pour faire une pause non pas de une, mais de deux semaines ! Je mérite ce repos, hein, non ? Les idées viendront, toute la fin n'est pas encore organisée, guys ! :hap:

Mais vous inquiétez pas, je reviendrai en forme pour le grand final ! En attendant le chapitre 13, je publierai la biographie fictive d'Havor Vaman (et peut-être d'Aero et d'un autre, vous pouvez choisir ?) et voici un autre SONDAGE :

Donnez moi votre avis sur les points suivants :

:d) Le volume 2 a-t-il eu une première partie meilleure que le volume 1 ?

:d) Parmi les nouveaux personnages, lequel est votre préféré/détesté ?

:d) Quelle est la scène à laquelle vous vous attendiez le moins ? Avez-vous été surpris ?

:d) Dans le même sens, en cette première partie de volume 2, quel a été votre scène préférée ? Pourquoi ?

:d) Le plus important, c'est tout de même : pensez à établir le destin de vos persos ! Selon vous, comment doivent-ils clôturer leur passage dans cette histoire ? Pensez-y, vous avez le temps !

Enfin, il y a une autre demande, un peu plus délicate.

:d) Faire de la pub. Ca paraît un peu commercial, mais plus le temps passe, plus je m'implique dans les chapitres et moins y'a des gens. Z'êtes toujours fidèle, mais y'a MatWaker, Kerotroll et Nidaime75Suiton qui ont abandonné quoi :hap:

Scaraugh me l'a proposé, alors si vous voulez que Les royaumes de Déra se fassent connaître pour une bonne raison, présentez l'oeuvre à vos amis, sur d'autres forums JVC ou sur d'autres forums d'Internet ! Vous avez le champ libre.

Sur ce, à bientôt, soyez prêts pour la quatrième et dernière partie des Royaumes de Déra ! :-d

Scaraugh Scaraugh
MP
Niveau 10
30 mars 2014 à 18:40:29

:d) Les assassins d'Haeli : Snekor siège sur le trône, avec ses plus puissants assassins. Quels règles allez-vous instaurer ? Comment allez-vous propager votre pouvoir ? Qui d'autre allez-vous assassiner ? Comment allez-vous réagir si vous aussi, vous apprenez la vérité ?

=> Je sais plus si c'était ça, mais il me semble que quand t'as écrit le moment de l'infiltration de la capitale, t'as dit que y avait déjà des infiltrés assassins, ou des gens qui se sont rassociés aux assassins.
Je sais pas comment tu vas gérer ça, mais si possible, faire en sorte de rameuter des nobles qui sont haut placés et qui n'ont pas été tués. Si ils refusent, ils meurent alors bon, on va dire que ce sont des poltrons et qu'ils vont trahir. :hap:
Aussi, se mettre à la recherche des Seigneurs qui ont fui, et contrôler les routes et les voies de commerce, les entrées-sorties du royaume. Tu me diras "mais comment ils vont faire ils sont pas assez ?", je réponds que sous une dictature forcée et pleine de menaces, beaucoup de gens adhéreront à l'idéologie assassine: tuer pour un monde meilleur, un nouvel ordre. :hap: Comme lors du temps d'Hitler et des Nazis. :hap: Ah, et aussi annonce générale: les bannis, exilés, barbares, bandits, criminels propagés dans tout le royaume, sont appelés à former une nouvelle armée, moins conséquente que l'ancienne, mais ce sera un bon début.

C'est beaucoup de choses, alors pourquoi pas faire une ellipse de plusieurs jours, semaines. Tu pourrais concorder toutes les intrigues à l'issue de cette 2ème partie, pour qu'une large ellipse soit faite et que de nouvelles bases aient eu le temps d'être posées.

"Comment allez-vous réagir si vous aussi, vous apprenez la vérité ?" :d) Quelle vérité ? Là j'ai pas compris.

Pour répondre au sondage:

:d) Volume 2 > Volume 1

:d) Bon pas de secret, Snekor est mon préféré. :noel: Quant au détesté j'sais pas, y en a pas mal, Elyse, Tordin, Ysille, tous les pleurnichards du genre :hap: et RYTHA, SURTOUT RYTHA ! :mort:

:d) La scène inattendue est selon moi celle avec Loghain, j'ai mis du temps à me rappeler qui c'était :hap: Et y a tellement de scènes que j'ai pas de préférée.

:d) Concernant la pub, j'ai jamais aimé faire chier les gens avec ça, mais il existe pas mal de sites ou de forums sur le Net pour publier tes textes, du genre Heroic-Fantasy, tout ça, des gens se feront un plaisir de te lire je pense, et de faire des avis constructifs.

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