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Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra

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Pseudo supprimé
Niveau 10
27 avril 2014 à 14:56:55

Mellissa : Nous avons interrogé des mages de passage, la moitié d'entre eux ne croyaient pas à l'existence d'une quelconque secte et l'autre moitié n'en ont aucune idée.

Amroth : Il y a toujours eu des gens naïfs chez les mages. Ou plutôt...il faut le voir pour y croire...

Sollen : Pas forcément moi. Meli et moi, nous vous croyons.

Angelica : Poursuivez les recherches, nous faisons de même.

Sollen reprend Mellissa par le coude et Amroth et Angelica font de même pour poursuivre leur chemin. Le lieutenant et son épouse quittent l'ombre de la vigne pour se mettre en plein Soleil. Il croise à nouveau deux mages, Gorvelin et Carcia, cette dernière passant le plus clair de son temps avec lui depuis la mort d'Odos. Cependant, leur relation demeure dans le domaine de l'amitié. Les deux jeunes mages ont eu comme devoir de farfouiller dans le passé de certaines personne afin de mieux comprendre, et c'est eux-mêmes qui se sont donnés cette mission.

Carcia : Des nouvelles de la capitale ?

Amroth : Pas grand chose, à vrai dire...

Angelica : Nous avons pourtant essayé.

Amroth : Si je me souviens bien, vos recherches étaient moins...légales, non ?

Gorvelin : Oui, mais ça a été plus pratique.

Amroth : Vous avez des informations sur la position de la secte ?

Gorvelin : Pas vraiment...

Amroth : Quelles informations avez-vous obtenues, dans ce cas ?

Carcia : Nous avons enquêté sur le passé de beaucoup d'anciens mages de l'association qui sont restés ici. La plupart d'entre eux nous ont semblé fiable, il ne manquerait plus que ça qu'ils jouent un double jeu !

Angelica : Mon mari est fiable, pour vous ?

Carcia : Pourquoi Angelica, tu doutes de lui ?

Angelica : Non, je veux juste avoir votre avis !

Gorvelin : Bien sûr que oui ! Le lieutenant le plus fiable de tous, selon moi !

Carcia : Il n'en reste plus beaucoup.

Amroth : Mais parmi les anciens mages, vous êtes-vous intéressé à...

Avant que Amroth ne puisse terminer sa phrase, c'est l'espion qui intervient : Aaron Lodert a toujours été bon pour recueillir des informations et il est là, l'air souriant et la foi optimiste.

Aaron : Mes péripéties à la capitale n'ont pas été vaines.

Amroth : Tu as eu de la chance. Toi qui m'as interrompu et qui as souvent espionné pour nous, que sais-tu ? Comment tu t'y es pris ?

Aaron : Lieutenant, lorsque vous êtes allés à la capitale avec votre épouse, avez-vous pensé à aller dans le château des seigneurs ?

Gorvelin : On ne peut pas y entrer n'importe quand...

Angelica : Non, nous estimions qu'ils n'avaient pas assez d'informations.

Aaron : Pourtant, ils m'ont laissé entrer, je leur ai montré le sigle de l'association et on m'a donné beaucoup d'informations. N'oubliez pas que les Valien ont un intérêt à trouver cette secte, je rappelle qu'un membre de leur secte a tué leur seigneur. Il se trouve qu'avant de mourir, Havor et Dotos ont pris une précaution.

Carcia : Laquelle ?

Aaron : Havor avait écrit une lettre codée seulement compréhensible par le seigneur pour qu'il puisse intervenir au cas où il périrait. Cependant, Dotos est mort à son tour et j'ai eu une entrevue avec Talia, notre dame, elle n'a pas pu comprendre. Elle m'a donc confié cette lettre, en espérant que mes talents me permettront de déchiffrer cette lettre.

Amroth : Et tu y arrives ?

Aaron : J'ai commencé à décoder. Apparemment, la secte serait dans la forêt de Zéliak.

Carcia : Si proche que ça ? C'est inquiétant !

Angelica : Proche est un bien grand mot. N'oubliez pas que la forêt de Zéliak est grande...

Aaron : Je vais finir de la déchiffrer, cela risque de prendre plusieurs jours. Croyez-moi, la vérité sera bientôt établie.

Amroth : Nous pouvons terminer cette journée positivement. Tu viens, ma chérie ?

Pendant qu'ils se séparent, Girlac les regarde un peu dépité car malgré ses déclarations, il se sent seul et déboussolé. Se tenant sur la ballustre du balcon que Pilan a fait installer ces dernières années car les derniers étés ont été particulièrement chaud à Graef, il réfléchit à ce qu'il devra faire pour que sa famille soit de nouveau unie.

Pilan : Ne te perds pas dans tes pensées, Girlac. Reviens dans mon bureau.

Comme son maître le suggère, le jeune homme retourne à l'intérieur. Pilan est assis sur une chaise en face de son large bureau, en train de lire quelques déclarations et lettres. Il est seul avec Girlac, puisque sa femme s'occupe de son fils avec Julia.

Girlac : Maître, réservez-moi le droit d'être perdu. Je me suis fait quelques amis ici, mais ce n'est pas la même chose que la famille !

Pilan : Les amis, on les choisit, pas la famille. Pour ma part, je n'ai jamais été très proche de ma famille et désormais, je n'ai plus aucun compte à leur rendre.

Girlac : Je suis plus jeune que vous, c'est différent.

Pilan : Mais tu as 18 ans et tu es censé être totalement indépendant. De plus, je croyais que tu n'appréciais pas ta mère et ta sœur.

Girlac : Ce n'est pas que je ne les apprécie pas, c'est juste que...elles sont trop différentes. Ou plutôt, c'est moi qui ne suis pas le fils tant espéré. Si c'était le cas, ma mère m'aurait emmené aussi.

Pilan pose ses papiers sur son bureau afin de s'adresser totalement à Girlac.

Pilan : Vu le discours que tu as prononcé l'autre jour, tu te rends compte de ce qui va t'arriver ?

Girlac : Qu'insinuez-vous, maître ?

Pilan : Tu as accusé avec vergogne ta mère, tu vas peut-être devoir l'affronter.

Girlac : Je ne veux pas en arriver là.

Pilan : Mais si jamais tu dois en arriver là ?

Girlac : Je...j'improviserai.

Pilan : Tu ne peux pas.

Sur ces mots, Pilan se lève directement.

Pilan : Tu as vu les capacités de ta mère. Elle possède des pouvoirs terrifiants. A présent, imagine-toi qu'elle a caché ses sorts les plus puissants. Espères-tu avoir la moindre chance face à elle ?

Girlac : J'ai appris à me battre.

Pilan : Mais tu es le seul Turban à ne pas maîtriser la magie.

Girlac : Qu'est-ce que cela peut faire ? Vous pensez réellement que j'ai besoin de la magie pour la vaincre ?

Pilan : Tu ne peux vaincre la magie qu'avec la magie. Je peux te l'apprendre.

Le maître se rapproche de Girlac, ouvre sa main et une orbe lumineuse bleue apparaît.

Pilan : La magie est puissante, elle existe depuis la nuit des temps et elle est illimitée. Tu n'as que 18 ans, il n'est pas encore trop tard. Apprends la magie, Girlac et tu deviendras l'être que tu as toujours voulu être.

Girlac : Je n'ai jamais voulu être cet être.

L'orbe lumineuse bleue disparaît.

Pilan : Dommage, tu rates une sacrée opportunité.

Girlac : L'opportunité de me monter contre ma famille ?

Pilan : Tu n'as pas besoin d'elle pour évoluer, tu l'as toi-même admis.

Girlac : Ce n'est pas une raison ! Je ne veux pas faire de mal à ma famille ni à personne d'autre...je ne veux pas apprendre la magie, car je ne pourrai pas la contrôler.

PIlan : Si c'est cette raison qui t'empêche de l'apprendre...le monde va s'écrouler autour de toi, Girlac.

Girlac : Il ne s'écroulera pas. Je ferai tout pour l'en empêcher, mais je n'utiliserai pas la magie.

Comprenant qu'il ne peut pas le raisonner, Pilan se rassied. Il laisse le jeune homme partir et user de divers techniques pour accomplir sa vengeance contre sa mère, un motif de taille pour devenir plus fort, puisque Girlac a bien l'intention de régler ses différends avec sa famille, de devenir un véritable homme et de venger Havor. Pour cela, il n'a pas beaucoup de temps.
L'archer Kodor est parti le lendemain pour accomplir la mission donnée par sa grande sœur Revia et son grand frère Torgran qui consiste à enquêter sur les mouvements aux pieds des montagnes des Sitrick. Il a quitté à l'aube le village de Menalia et il l'a fait seul puisque il n'a pas trouvé de compagnon qui sache manier une arme. En revanche, il a enfilé une tenue de pur archer : vêtements bleus ornés, grande cape, capuche qui laisse entrevoir son visage et ses deux mèches blondes, il a pris avec lui son arc favori parmi sa collection, puisque sa passion était de fabriquer des arcs avec les bois des lieux environnants à l'époque où il était encore un enfant innocent, et il fait tournoyer régulièrement avec ses mains les deux dagues affûtées qu'il a acheté chez le forgeron du village de Menalia. D'un pas léger mais rapide, il est parti vers le sud et a fait des escales dans plusieurs villages qu'il n'avait jamais visité malgré leur proximité. En revanche, l'archer a tenté de se monter le plus généreux possible avec ses hôtes, puisqu'il a bien l'intention de devenir quelqu'un avant la fin de sa quête. Après être passé par tous ces villages, il a enfin atteint les pieds des montagnes des Sitrick.

Kodor : L'escalade ne m'a jamais plu, à vrai dire...

Kodor se retrouve dans un autre environnement. Le sol commence à devenir pentu et l'archer aperçoit des immenses arbres au tronc plus foncé qu'il n'avait jamais vu, notamment des séquoias. Il reconnaît les sapins cependant, conifère pour ses pommes de pin qu'il adore manger. Le rythme de ses pas ralentit, d'abord parce qu'il a toujours eu plus du mal avec les chemins en pente, mais en plus parce qu'il souhaite s'accorder des moments contemplatifs, le paysage montagnard lui plaît. Néanmoins, l'archer a peur des animaux sauvages qu'il craint de rencontrer et malgré tout, il suit des chemins peu emprunté.

Kodor : Dire qu'il y a des gens qui habitent dans ces contrées. La montagne est idéale pour se promener, mais y vivre ? C'est une très mauvaise idée.

En poursuivant sa route, Kodor entend un cri strident.

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Niveau 10
27 avril 2014 à 14:59:53

Kodor : Qu'est-ce ? A tous les coups, je l'avais bien dit que c'était dangereux, ici !

Après avoir exécuté deux pas de plus, un nouveau cri retentit. Kodor devine qu'il s'agit d'un cri de jeune fille cette fois-ci, dès lors, il se retourne.

Kodor : C'est une jeune fille en danger ! Comment ai-je pu l'ignorer à la première écoute ? Si je veux devenir un homme meilleur, je dois pouvoir aider les gens du peuple, surtout si il s'agit d'une demoiselle de détresse ! J'arrive !

Kodor court dans le sens du bas de la pente, sort son arc et prépare une flèche. Il distingue par delà les sapins trois bandits habillés avec des peaux qui leur servent de vêtements, armés d'hache tous les trois. Ils agressent une jeune fille blonde aux yeux bleus vêtue d'une tunique verte et de taille moyenne.

Kodor : Laissez-la tranquille !

Un bandit : C'est qui, lui ?

Une jeune fille : Aidez-moi, qui que vous soyez, je vous en supplie ! Ils veulent ma mort !

Un autre bandit : Vous avez une bonne raison de vouloir ta mort !

Kodor : Vous ne me connaissez pas ? Vous allez bientôt regretter de ne pas me connaître.

Le troisième bandit : On s'occupe de lui ?

Kodor : Pour cela, il faudrait que vous soyez à mon niveau.

Dès qu'il a prononcé ses paroles, l'archer, ayant déjà encoché une flèche, bondit, finit haut grâce à pente et décoche la flèche qui perce le cou du bandit qui est le plus sur le côté : il s'écroule sur le sol, lâche ses armes et son corps glisse vers le bas lorsqu'il meurt. Ensuite, toujours en haut, Kodor lance son arc en l'air et lorsqu'il atterrit sur le sol, fait de nouveau tournoyer ses deux dagues qu'il a dégainés.

Le deuxième bandit : Attaquons-le à deux !

Kodor se met en position et les deux bandits restants s'arment de leur hache, alors, l'archer tend les bras et ce mouvement suffit pour arrêter ses ennemis. Pendant que les armes se croisent, l'arc tombe en face de Kodor, dans le sens du bout, droit.

Le premier bandit : Meurs, chacal !

Kodor se remet en mouvement. Grâce à ses bottes légères et aux talents qu'il utilise enfin, il bondit, effectue un coup de pied en l'air qui éjecte le bandit le plus loin de la jeune fille jusqu'à l'arbre. Désormais, il dispose de ses deux dagues pour affronter l'autre bandit. Il assène plusieurs coups rapides qui font reculer le bandit qui après plusieurs enchaînements, arrive au niveau de la jeune femme.

Le bandit : A défaut de ne pas pouvoir te tuer tout seul, je peux tuer ma véritable cible !

Le bandit se retourne pour assassiner la jeune fille, qui, à terre, s'aide des ses bras et de ses jambes pour reculer, apeurée. Ignorant totalement Kodor, se dernier en profite pour le saisir par le cou et pour avancer sa dague pour lui poignarder le dos, cependant, il se résigne après un moment.

Kodor : Non, ce n'est pas loyal de tuer par le dos.

Kodor se sert de son bras pour retourner le bandit et il le tue directement en plongeant sa lame dans son cœur. Tout de suite après, il laisse son corps glisser sur la pente et se rapproche de la jeune femme terrifiée, dos contre l'arbre.

Kodor : Relevez-vous, mademoiselle.

Kodor la tire par le bras et l'aide ainsi à se relever. La jeune femme est rassurée et sourit pendant un petit instant avant que son visage affiche de nouveau la peur.

La jeune femme : Attention, derrière vous !

Le premier bandit : Raaaah !!

En poussant ce cri de colère, le bandit brandit sa hache et court vers Kodor. Ce dernier ne l'avait pas oublié et il fait tournoyer de nouveau la dague avec laquelle il a tué l'autre bandit et la lance. Le projectile atteint sa cible au niveau du front et le bandit s'effondre au sol.

La jeune femme : Vous m'avez sauvé ! Merci beaucoup !

Kodor : Ne me remerciez pas ! C'est mon devoir ! Au fait, comment vous appelez-vous ?

La jeune femme : Je m'appelle Vakella, j'ai 24 ans et je suis originaire du sud-ouest de Graef. Et vous, comment vous appelez-vous ?

Kodor : Je suis Kodor Namel, le célèbre archer de la famille Namel. Vakella, je me permets de te tutoyer, tu n'as plus rien à craindre. On m'a envoyé en mission pour enquêter sur des mouvements hostiles. Je suppose que c'est plus que quelques bandits...qu'est-ce qui t'amène ici ?

Vakella : Je suis la fille illégitime de Hepina Latha.

Kodor : Qui est-ce ?

Vakella : Tu ne la connais pas ? Il s'agit de la capitaine de la flotte de Graef !

Kodor : A vrai dire, en dehors de mon royaume, je ne connais pas grand monde...

Vakella : C'est pas grave, ça n'a plus grande importance maintenant puisqu'elle est morte...

Kodor : Je suis désolé. Comment est-ce arrivé ?

Vakella : C'est un peu de ma faute. Lors de mes péripéties à la frontière entre Graef et Haeli, j'ai entendu une rumeur propagée par le fameux Garulf Melm qui disait que les royaumes du vieux continent voulaient reprendre Déra. J'ai prévenu ma mère avec qui je vivais et elle a décidé de mobiliser sa flotte pour se défendre des envahisseurs qui attaqueront probablement par l'est. Seulement, quelques jours plus tard, elle a reçu une lettre provenant des montagnes des Sitrick, disant que c'était un piège et qu'ils nous attaqueraient par le sud d'Haeli en descendant de la montagne. Elle a confié le commandement de la flotte à un ami proche pendant son absence et elle m'a emmené enquêter avec elle. Ma mère n'ignorait pas les dangers de la mer, mais les dangers de la terre, c'est autre chose...il y a une semaine, nous avons été prises dans une embuscade, des mercenaires, des espions je crois. J'ai dû m'enfuir, elle n'a pas survécu. Je n'osais pas revenir à Graef, je me suis dit que je devais terminer la mission pour elle. Encore une fois, ces mêmes mercenaires m'ont attaqué et si tu n'étais pas intervenu, Kodor, je serais morte.

Kodor : C'est une histoire poignante, Vakella. Permets-moi de...

Kodor entend le bruit de plusieurs pas frénétiques, mais plus légers que ceux des bandits.

Kodor : Il y a encore quelqu'un pas loin...

Kodor et Vakella demeurent silencieux afin d'écouter ce bruit. Un peu plus loin, les assassins menés par le charismatique Hiden descendent la montagne. Ils ont tous déserté leur confrérie afin de rejoindre les autres assassins qui ont pris la capitale et ce, dès qu'ils ont appris la nouvelle.

Un assassin : Hiden, le maître avait bien dit que tu devais rester.

Hiden : Il a dit que je devais rester jusqu'à ce qu'ils aient pris la capitale.

L'assassin : J'ai étrangement omis ce détail...

Hiden : Ecoute-moi bien, j'ai déjà assez attendu comme ça. Je suis le second meilleur assassin de la confrérie et Snekor m'a relégué au rang secondaire.

L'assassin : Pas du tout, il te faisait confiance ! Il ne t'aurait pas confié la garde de la base si ce n'était pas le cas.

Hiden : Il a fait ça parce qu'il pensait que je lui poignarderais le dos et que j'aurais dirigé Haeli à sa place ! J'attendais ce jour depuis si longtemps, s'emparer de la capitale ! Je n'ai pas pu voir ce jour, alors, au moins, je les rejoindrai.

De leur côté également, ils entendent un bruit. Hiden arrête donc le groupe pour prêter plus d'attention.

Une assassin : C'était à prévoir que nous allions croiser d'autres personnes. Nous allons bientôt attendre le pied de la montagne.

Hiden : Nous empruntons un chemin peu fréquenté ! C'est juste une coïncidence.

Un assassin : Une coïncidence qui ne vient pas à point.

Hiden garde toujours ses dagues accrochées à sa ceinture, ainsi que quelques armes légères à lancer. Il dégaine dès lors ses deux dagues et les tient fermement par le pommeau avant de s'écarter du groupe.

Hiden : Partez.

Un assassin : Tu vas les affronter seul, Hiden ?

Hiden : J'en suis parfaitement capable. Qui qu'ils soient, ils risquent de nous ralentir. Partez vers le nord et retrouvez les autres assassins à la capitale, ils vous accueilleront ! Je vous rejoindrai, un jour ou l'autre...

Les assassins obéissent au puissant assassin et celui-ci commence à parcourir un autre chemin de là où il a entendu le bruit. Il s'éloigne de ses congénères, qui accélèrent le rythme de leurs pas afin d'atteindre rapidement Keinnor sans danger. Hiden s'approche, sans le savoir, de Kodor et de Vakella. L'archer est aux aguets : il vient de récupérer sa dague qui était plantée sur le crâne du dernier bandit qu'il a tué. A présent, il a son arc en main et observe les mouvements à ses alentours en regardant dans le sens du haut de la pente.

Kodor : Si il y a quelqu'un, il est forcément par là...

L'archer entend de nouveau des feuilles bouger et il encoche une flèche. Pendant ce temps, Vakella est restée le dos contre l'arbre, encore un peu terrifiée.

Vakella : Attention ! Au-dessus de toi !

A ce moment, Hiden, qui était grimpé à l'arbre et s'était accroché à une branche bondit pour assassiner Kodor, dagues en mains. Kodor remarque sa présence au dernier moment : il recule un peu, mais, sous le choc, recule et lâche son arc.

Kodor : Qui es-tu ?

Hiden : Je te retourne la question.

Kodor observe Hiden de haut en bas avant de répondre :

Kodor : Si tu caches ton visage, ce n'est pas pour rien. Tu es...un assassin ?

Hiden : Avec le nouvel ordre qui a été formé, ce n'est plus si rare.

Kodor : Vous tuez vos compatriotes ! Vous méritez tous la mort !

Hiden : Je ne vais pas t'empêcher de m'attaquer, après tout je viens de tenter de t'assassiner. Sache cependant que les nombreux ennemis que j'ai affrontés ne sont plus là pour me craindre.

Kodor : Je n'ai pas peur.

Hiden : D'ici quelques minutes, tu auras changé d'avis.

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Niveau 10
27 avril 2014 à 15:01:39

Le combat débute ainsi. Kodor recule encore de quelques pas par pur réflexe avant de dégainer ses deux dagues et dans une danse des lames, l'assassin et l'archer s'affrontent. Au début, Hiden a le dessus et il en profite pour faire reculer Kodor. Perturbé, ce dernier vacille et Hiden saisit cette opportunité pour plonger sa lame sur la nuque de l'archer qui a la tête baissée mais il se relève bien vite et bondit en arrière. Seulement, il ne parvient pas à se remettre totalement sur ses pieds : il tombe en arrière, roule jusqu'à un arbre qui l'arrête dans sa descente et sa tête se cogne contre le tronc.

Hiden : Un jeu d'enfant. Rassure-toi, je m'occuperai de toi après.

Vakella tremble et n'ose pas aider son nouvel ami du terrible assassin qui l'attaque. Au bon moment, Kodor retrouve ses esprits et se remet debout.

Kodor : Je n'ai toujours pas peur.

Pour le déstabiliser, Hiden le frappe de son pommeau. Kodor se sauve une fois de plus en lui assénant un coup de pied et en remontant la pente pour fondre sur lui.

Vakella : Vas-y, Kodor ! Tu peux le faire !

Kodor : Tu vois ? J'ai les encouragements de quelqu'un.

Hiden : Ces encouragements ne te permettront pas de me tuer. Et même si tu y arrivais, tu te ferais plein d'ennemis.

Kodor : Et toi, si tu me tues, tu te mets à dos la plus puissante famille d'Haeli.

Hiden : Nous les tuerons tous.

Kodor : Tu ne feras de mal à personne !

Kodor laisse ses émotions prendre le dessus et améliore ses techniques de combat. Il assène plusieurs coups de dagues et érafle à plusieurs reprises Hiden, mais celui-ci fait de même. L'enchâinement des coups est tel qu'ils s'épuisent tous les deux assez vite, alors, ils reculent de quelques pas, plient leurs bras et leurs jambes et se mettent en position pour bondit sur leur ennemi respectif.

Kodor : Finissons-en.

Hiden : Meurs, archer !

Tous deux bondissent. En l'air, ils font tournoyer leurs dagues afin d'asséner le coup final. Hiden pénètre dans la défense de Kodor, mais ce dernier exécute un mouvement qui lui permet d'éviter le coup, ensuite, il plante sa lame sur la poitrine de l'assassin. Celui-ci se retourne en l'air et Kodor récupère son arme. L'assassin tombe à plat ventre derrière l'archer qui retombe sur ses pieds, regarde Vakella et lui sourit.

Kodor : Tu vois ? Je gère.

Mais Hiden est toujours vivant : il ramasse sa dague la plus proche et, à défaut de ne pas savoir se relever, poignarde le bas de la jambe de Kodor.

Kodor : Aaaah !!

Vakella, pour sauver Kodor, assène un coup de pied à Hiden qui l'éjecte un peu puis rattrape l'archer pour l'empêcher de tomber.

Vakella : Tu vas bien ?

Kodor : Je vais juste avoir...un peu de mal à marcher !

Hiden : Ah ah ah !

Kodor et Vakella se tournent vers Hiden, couché sur le dos, les bras écartés, baignant dans son sang.

Hiden : Même si vous avez réussi à me tuer, il est trop tard ! Vous comprenez ? Nous nous sommes déjà emparés du royaume ! Il est trop tard ! Trop tard...

Ainsi meurt l'assassin Hiden, loin de tous ses congénères, qui sera resté lors de toute la fin de sa vie l'éternel second.

Kodor : Il faut que je retrouve ses congénères avant qu'ils puissent nuire à la population !

Vakella : Non, il y a plus urgent !

Vakella interpelle Kodor en lui prenant le bras.

Vakella : Les assassins se sont déjà emparés d'Haeli et si tu essaies de les arrêter, tu mourras ! Tu peux avoir un rôle ailleurs !

Kodor : Où ça ?

Vakella : Suis-moi à Graef ! Je dois rentrer chez moi et informer l'ami de ma mère de la situation ! Nous devons protéger Graef des flottes des royaumes du vieux continent !

Kodor : Ca me semble une bonne idée, mais j'ai toujours, combattu pour Haeli...

Vakella : Un bon combattant doit pouvoir protéger les autres royaumes de son pays. Graef a besoin de combattants comme toi !

Kodor : Si c'est l'occasion pour moi de devenir un véritable héros, alors je te suis ! Montre-moi le chemin !

Vakella : C'est par là !

Malgré sa blessure, Kodor garde un bon rythme. Il suit Vakella et abandonne donc sa mission pour protéger un royaume qui apparemment, a plus besoin d'aide que le sien. Son voyage le mène au nord, loin dans le nord.
Après toutes ces péripéties, Ithon est finalement rentré à ce qu'il considère comme son chez lui. Afin d'éviter le plus possible les réactions d'autrui, il est revenu en soirée. D'abord, il a été étonné de voir qu'il y ait autant de personnes venus dans la base qui a d'ailleurs été renforcée. Ensuite, comme tout le monde l'a regardé, il s'est avancé jusqu'à l'escalier, sans répondre à aucune question, sans croiser le regard des autres, en demandant simplement aux autres si Shanarie était bien dans son bureau. Dès cette question posée, le lieutenant est monté, le dos courbé, la tête baissée. Frappant à la porte du bureau, il entend :

Shanarie : Qui est-ce ?

Il répond d'une voix basse.

Ithon : C'est moi, votre lieutenant, Ithon Beorce.

Shanarie : Entre.

Lorsque Ithon entre comme demandé, il aperçoit Shanarie en train de lui tourner le dos, probablement pour regarder le ciel nocturne depuis la fenêtre.

Shanarie : Assieds-toi.

Ithon exécute l'ordre demandé, mais quelques instants après qu'il se soit assis, il s'étonne de ne recevoir aucune réponse.

Ithon : Maîtresse, vous êtes devenue froide ou c'est juste avec moi ?

Shanarie : Dis-moi juste pourquoi tu es venu seul.

Ithon : Vous vous souciez plus d'elle que de moi ?

Shanarie : Tu es de retour, elle non. Explique-moi pourquoi.

Ithon : Elle est vivante, si vous voulez savoir.

Shanarie : Où est-elle ?

Ithon : Je peux tout vous expliquer.

C'est seulement à ce moment-là que Shanarie se retourne, fait face à Ithon et le regarde droit dans les yeux.

Shanarie : Tes compagnons rentrés m'ont déjà expliqué pas mal de choses. Le combat, pour commencer et la possibilité que Erica ait coopéré avec ces chevaliers déchus. On vous croyait morts, tous les deux, ou au moins Erica.

Ithon : Maîtresse, d'un côté, j'étais submergé par mes sentiments et de l'autre, je restais fixé à l'idée que Erica était véritablement une traîtresse. J'ai décidé de chuter de la falaise pour mettre fin à tout ça. Cependant, mon armure et moi l'avons empêchée de mourir.

Shanarie : En effet, je vois que tu n'as plus d'armure. Elle a été brisée pendant la chute ?

Ithon : Mon mental aussi a été brisé. C'est un miracle si nous avons survécu, et ce miracle a été réalisé pour le meilleur comme pour le pire. Il se trouve que certains villageois nous étaient redevables et ils nous ont guéri de nos blessures. Cependant, les dégâts de la chute étaient plus marqués chez Erica que chez moi. Je l'ai vue en plein sommeil, surveillée par une villageoise. Elle n'avait pas d'armure pour se protéger. Je regrette, j'ai agi par instinct.

Shanarie : La situation faisait que tu as essayé de faire la justice seule. Tu sais ce que ça implique comme conséquences ? Tu t'es mis la famille Namel à dos, Ithon, et je ne peux pas te protéger d'eux. As-tu vu Tina depuis que tu es revenu ?

Ithon : Non et je n'oserai plus croiser son regard. J'ai commis une terrible erreur et je sais qu'elle est impardonnable.

Shanarie : Si tu pensais réellement qu'Erica était coupable de coopération avec les chevaliers déchus, tu n'aurais pas dû faire la justice seul, tu aurais dû la ramener ici et elle aurait eu un jugement équitable. On ne peut plus faire marche arrière.

Ithon : Vous allez me punir ? Retirer mon titre de lieutenant ? J'ai trahi mes serments, mon honneur a été bafoué. J'aurais dû rester chevalier.

Shanarie : Ithon, tu peux encore être utile à l'association. Tu ne dois pas tirer ta révérence. Sais-tu ce qu'il se passe ?

Ithon : J'ai entendu certaines rumeurs lors de mon voyage de retour...

Shanarie : Les seigneurs et leur héritier assassinés, la capitale contrôlée par les assassins d'Haeli dont je me croyais débarrassée, l'armée démantelée, une nouvelle armée composée de mercenaires, des réfugiés...je suis débordée ! Sais-tu que on me désigne comme responsable du malheur de tout le monde ? La situation est devenue incontrôlable et si ça ne suffisait pas, Garulf est revenu.

Ithon : C'est plutôt une bonne nouvelle, non ?

Shanarie : Il est revenu avec de mauvaises nouvelles.

Ithon : Lesquelles ?

Shanarie : Connais-tu les royaumes du vieux continent ? Il se trouve que leurs seigneurs n'ont pas apprécié la guerre civile qui a éclaté il y a plus de trois ans. Ils ont envoyé des espions corrompus qui avaient pour but d'étudier le pays de Déra et de leur signaler le moment où ils pouvaient attaquer. Ils se trouvent que ces mêmes royaumes sont en train de préparer leurs flottes. D'ici quelques mois, ils arriveront. Nous courons tout droit à la catastrophe. Sans coopération et avec des conflits internes, soit ils nous tueront, soit nous devrons perdre notre indépendance et nous soumettre, ce que je ne ferai pour rien au monde.

Ithon : C'est...c'est...je n'en reviens pas ! Garulf n'est pas du genre à mentir...si cela est vrai, permettez-moi de vous aider !

Shanarie : C'est précisément pour cela que je souhaite que tu restes lieutenant et que Erica revienne au plus vite. Garulf commence à préparer la défense et il est en train de recruter des alliés pour négocier une alliance avec le maître des assassins nommé Snekor.

Ithon : Il a le sang des seigneurs sur les mains ! Depuis quand les gens honnêtes s'associent avec les traîtres ?

Shanarie : Depuis que leurs vies sont en danger.

Ithon : Si c'est la meilleure solution, j'aimerais aider...

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Niveau 10
27 avril 2014 à 15:06:43

Shanarie : Repose-toi. Tu es complètement démoli. Tu n'as plus d'armure et ton épée s'émousse.

Ithon : Elle a affronté bien des épreuves, encore au retour face aux trop nombreux bandits sur mon chemin...vous avez raison, maîtresse.

Shanarie : Et n'oublie pas : même si Erica a coopéré avec les chevaliers déchus, c'est de l'histoire ancienne. Ils sont défaits, ils ne sont plus un souci désormais.

Ithon : Nous en avons bien d'autres.

C'est ainsi qu'Ithon quitte le bureau : il se lève, salue sa maîtresse et ouvre la porte afin d'emprunter les escaliers. Cependant, la jeune Tina se trouve en face des escaliers.

Ithon : Tina ! Qui t'as dit que je me trouvais ici ?

Thedina : Moi.

Le lieutenant est montée avec la jeune archère et en tournant la tête, Ithon trouve Thedina à sa gauche, appuyée contre le mur.

Ithon : Tina, je suppose que tu veux savoir si...

Tina : Erica ! Pourquoi si tu es là, elle n'est pas là ?

Ithon : Elle est vivante. Son combat l'a juste épuisé et elle devait encore être soignée au village près de l'expédition.

Thedina : Est-ce le combat qui l'a épuisé, Ithon ? J'insinue certaines choses mais en réalité, je suis contente de te revoir.

Ithon : C'est de l'histoire ancienne, Thedina. Et moi aussi, je suis content de te revoir.

Tina : Dans combien de temps elle va revenir ?

Ithon : Je l'ignore. Une semaine ? Deux semaines ? Le plus tôt possible.

Thedina : Nous avons besoin d'elle. Nous manquons de renforts.

Ithon : Aujourd'hui, ce n'est plus d'armes dont nous avons besoin, c'est d'humanité. Je me suis battu toute ma vie pour ne plus avoir à le faire. Malheureusement, je crois que ce n'est pas fini...tu as changé d'armure, Thedina ?

En effet, le lieutenant observe que la bretteuse a une nouvelle armure d'acier parfaitement ajustée, brillante et adossée à son corps, qui semble bien protéger la jeune femme. Celle-ci se doit d'expliquer tout ce que Ithon n'a pas vu.

Thedina : Il s'est passé aussi des choses ici. Tu te souviens Ithon qu'Udille était morte en mission ? Lorsque Nageth s'est réveillé, il m'a attaquée et s'est servi de mon épée pour se suicider, n'ayant pas supporté la mort de son amie. Ensuite, dès qu'elle a appris la prise de la capitale par les assassins, Shanarie a voulu y partir et elle a été attaqué par Aero Nastaroth qui avait rejoint les rangs des assassins après sa disparition. J'ai voulu la protéger et il était armé d'une arbalète : un carreau m'a brisé mon armure. Shanarie a tué Aero peu après et c'est là que Garulf est revenu. Là, cela fait deux jours que je peux tenir debout.

Ithon : Bref, tout ne va pas pour le mieux.

Tina : Si Erica est toujours vivante, ça me rassure déjà ! Je pourrais prévenir ma famille, elle vit au sud, ils devraient se mobiliser.

Thedina : Non, Tina, ton devoir t'impose de rester ici. Les assassins ne s'arrêteront pas là. Nous devons défendre cette place au cas où ils attaqueraient.

Tina : Si tel est votre désir, lieutenant...

Ithon : Maîtresse Shanarie m'a ordonné de me reposer et je ne peux plus lui désobéir. Vous deux, tous les autres, continuez de protéger l'association et Haeli comme vous l'avez toujours fait, je vous rejoindrai dès que possible.

Thedina: Compte sur nous.

Thedina et Tina restent là, heureusement de bonne humeur. Quant à Ithon, il commence à s'assumer et lève donc la tête. Il a cependant sommeil et se dirige vers sa chambre. Il croise quelques-uns de ses alliés et révèle le sort d'Erica tout en regrettant son geste à ceux qui l'ont accompagné ainsi qu'aux responsables comme Ragnarok et Varnir à qui les membres de l'expédition avaient racontés leur version. Lorsqu'il l'atteint, il est content de voir qu'elle est inchangée : directement, il s'affale sur le lit afin de retrouver une forme correcte pour protéger le royaume d'Haeli.
Pour quitter Unukor, il a suffi à Thane de passer par la frontière nord. Ses pouvoirs lui permettent de passer la frontière sans être contrôlé, sans être vu, peut-être à peine remarqué. Il n'ignore pas qu'il n'est pas le seul à rentrer clandestinement. Son but principal, tel qu'il a été confié par l'érudit Brandos est d'aller à Graef et pour cela, il doit passer de la frontière ouest à la frontière est en restant dans le nord. Plusieurs jours s'écoulent entre le moment où il passe la frontière et le moment où il admet que le royaume par lequel il est arrivé à Déra a bien changé. On ne lui mentait donc pas : les assassins se sont emparés du royaume et d'autres assassins, ceux d'Unukor, il s'en doute, ont passé la frontière entre Unukor et Haeli plus au sud et ont pris le chemin du sud-est vers la capitale. Il ressent vraiment la menace lorsqu'il parvient à un village anciennement tranquille. Il se met d'abord un petit instant pour observer : les hommes qui pillent le village et massacrent ses populations semble être des bandits, des mercenaires organisés, dirigés par un homme puissant.

Thane : Ils ont commis des crimes impardonnables. Ils méritent tous la mort.

Pour entrer dans le village, Thane se transforme en fumée. Même sous cette forme, il parvient à tout observer et à cibler ses attaques : sa priorité est d'abord de sauver les villageois et pour cela, il doit éliminer les mercenaires qui les attaquent. Un jeune enfant est menacé à l'écart du village par un mercenaire trentenaire portant une hache. Thane décide de l'attaquer directement et s'approche de lui sous sa forme de fumée.

Un mercenaire : Y'a quelqu'un, j'en suis sûr !

Le mercenaire regarde autour de lui : Thane se met derrière lui, se matérialise, fait apparaître son zabantô et lui transperce le dos. Ensuite, l'ennemi du jeune homme meurt et dans un geste pacifique, il relève l'enfant.

Thane : Fuis, petit.

L'enfant : Mais...mes parents sont toujours dans le village !

Thane : Je m'occupe de les sauver. Vous vous rassemblerez à l'écart du village.

Thane laisse l'enfant de partir avant de redevenir de la fumée. Quelques bandits éparpillés remarquent la mort de leur ami. L'un qui porte une épée s'approche de la fumée, considérant cet élément comme étrange.

Un mercenaire : Y'a quelqu'un qui a tué Pat ! C'est qui, ce type ?

Thane apparaît face à ce mercenaire et l'empale. Il est alors encerclé par quatre autres bandits qui tentent de le percer de part en part, ce qui échoue.

Un mercenaire : Il a des pouvoirs magiques !

Soulevant son zabantô, il ne laisse pas aux mercenaires le temps de répondre : il exécute un mouvement circulaire et les décapite tous les quatre puis se transforme en fumée afin de guetter les ennemis dans tout le village. Il tue les mercenaires les uns après les autres, en priorité ceux qui attaquent les villageois et il sauf les victimes qu'il peut. Pendant qu'ils évacuent, Thane affronte les mercenaires qui se jettent souvent à plusieurs contre lui. Plus il s'approche du centre du village, mieux les mercenaires sont équipés. En tant que membres de l'armée, ils possèdent des armes pour la plupart tranchantes et raffinées, et des armures de toute sorte : fer, cuir, acier, bronze, certains sont même protégés par des armures de verre. Arrivé à la place centrale, il est de nouveau entouré par un grand nombre de mercenaires.

Thane : C'est ça, la nouvelle armée ? Vous allez regretter d'avoir détruit l'ancienne !

Un mercenaire : Tu sais à qui tu t'en prends, mec ? T'es pas d'ici, je présume ? Sais-tu qui dirige le royaume, maintenant ?

Thane : C'est pour cette raison que je vous ai attaqués.

Un autre mercenaire : Si tu connais le nouveau seigneur, sache que tu n'as aucune chance face à lui ! Nous, il nous a donné une chance !

Thane : Il vous a donné l'occasion de piller des villages peuplés d'innocents ? A votre place, j'aurais honte.

Une mercenaire : Tu es foutu, de toute manière ! Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Thane : C'est là que vous vous trompez.

Si Thane s'est montré ainsi à la vue de tout le monde alors qu'il est pleinement encerclé, ce n'est pas pour rien. Les mercenaires foncent tous vers lui en même temps. Le jeune homme plie ses genoux et exécute des mouvements en l'air avec son arme : les lames d'air tranchent de part et d'autre ses ennemis qui tombent les uns après les autres : en fonction de leur position, ils sont soit coupés en deux, soit décapités, soit démembrés. Quoi qu'il leur arrive, ils sont bloqués sur leur route. Thane se débarrasse d'une vingtaine de ses ennemis ainsi, jusqu'au moment où il voit un homme plus imposant venir.

Un mercenaire : Général Azamor Ragmir ! Y'a un homme juste là, qui tue nos potes et sauve les villageois !

Azamor : Un défenseur du peuple opprimé ? Ca ne peut pas être n'importe qui !

Thane massacre les mercenaires les uns après les autres, jusqu'au moment où le général pose pied face à lui. Au début, il ne le remarque pas, concentrant ses attaques sur ses autres ennemis, puis, il est interpellé par cette même personne.

Azamor : Ton parcours s'arrête ici.

Azamor est ce que l'on appelle un vieillard aguerri. Il a les cheveux blancs mi-longs, beaucoup de ride, son œil gauche est bleu, l'autre est masqué par un bandeau : il est borgne à cause d'une blessure. Il porte des vêtements noirs et rouge au-dessus d'une cotte de mailles lourde et solide, il est de grande taille et est musclé. Ceinture en acier, bottes en acier, il a une hache d'armes en acier sur son dos.

Thane : Je ne crois pas, non. Sais-tu comment je m'appelle ?

Azamor : Ton nom m'importe peu, tu n'es rien de plus qu'un pathétique rebelle. Moi, je suis Azamor Ragmir, célèbre général de l'armée d'Haeli.

Thane : Je ne te connais pas.

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Niveau 10
27 avril 2014 à 15:08:35

Azamor : Espèce d'ignorant ! L'histoire de ma vie est longue et passionnante. Je suis une légende pour tout le peuple depuis trois générations. J'ai rejoint l'armée d'Haeli il y a de cela 40 ans, j'ai combattu lors de la rébellion et lors de la guerre contre les Unukoriens. J'ai grimpé dans la hiérarchie jusqu'à devenir général, alors certes, je ne suis pas devenu commandant en chef comme Belegore et Bocel, mais contrairement à eux, je suis toujours vivant !

Thane : Tu as donc vendu ton honneur pour survivre ?

Azamor : L'honneur ? Je n'ai jamais eu d'honneur ! C'est un concept de faibles. J'ai toujours servi le royaume et non les seigneurs donc si je suis dirigé par quelqu'un d'autre, je m'en moque !

Thane : Tu acceptes donc d'être dirigé par les assassins ?

Azamor : Lorsqu'ils ont attaqué, je n'avais que deux solutions : périr ou obéir. Le deuxième choix m'a parmi de survivre.

Thane : Je vous plains. Si vous aviez défendu votre patrie jusqu'à la mort, vous seriez mort en héros. Là, c'est moi qui vais vous tuer et vous serez considéré comme le tourne-casaque qui a collaboré avec les assassins et qui a pillé des villages qui ne le méritaient pas.

Azamor : Eh, mais c'est que tu crois que tu vas me vaincre ? Soldats, débarrassons-nous de lui !

Le général fait deux pas supplémentaires. Lorsqu'il se rapproche, les chaussures de Thane glissent sur le pavé et il exécute un mouvement avec son zabantô : une lame d'air se créé. Azamor la voit arriver et il se baisse. En revanche, deux de ses soldats meurent, l'un perd la tête, l'autre est coupé en deux au niveau de la taille.

Azamor : Tu ne sembles venir ni d'Unukor, ni de Graef. Tu viens du vieux continent, n'est-ce pas ?

Thane : Tout à fait.

Azamor : Vous avez vraiment l'intention de vous emparer de Déra !

Thane : C'est là que vous faites erreur, général. Je ne suis pas venu m'emparer de Déra. Je suis venu le sauver de ses menaces extérieures et intérieures.

Dès qu'il entend ça, Azamor dégaine sa hache qu'il tient fermement avec ses deux mains. Ses mercenaires, se sentant en sécurité autour de lui approchent, armes en main.

Thane : S'entourer de mercenaires alors que l'on est un grand général, c'est la pire des hontes.

Les mercenaires répondent à la provocation et attaquent Thane. Ce dernier en profite et les massacre de la même manière qu'avant. En revanche, Azamor saisit cette opportunité pour pénétrer dans la défense de son adversaire. Levant sa hache verticalement, il l'abat sur Thane qui pare le coup en tenant son zabantô horizontalement.

Azamor : Tu finiras par céder.

Azamor assène plusieurs attaques les plus puissantes pour que Thane tombe, mais ce n'est qu'après le sixième coup qu'il lâche son arme. Le général tente de l'achever, mais il redevient fumée et vogue autour de son ennemi. Azamor fend l'air avant que Thane ne redevienne normal.

Azamor : Tu vas mourir !

Thane recule et évite deux coups supplémentaires. Il plie légèrement le genou puis se relève et exécute deux coups horizontaux dans les deux sens avant de désarmer le général.

Thane : J'ai décidé de te révéler mon nom. Je m'appelle Thane Naraka. Et sais-tu ce que signifie "Naraka" dans mon pays ?

Les mercenaires ne peuvent rien faire : ils sont perdus. Thane a gagné.

Thane : Cela signifie : "Enfer" !

Et sa phrase s'enchaîne par un empalement : le vieux général Azamor Ragmir périt ainsi, complètement déshonoré et avec des hommes dont il n'était pas familier. Après avoir tué tous les mercenaires, Thane aurait bien aidé les villageois à se rétablir, mais une autre quête l'attend à Graef. Il se contente alors de décapiter ceux qui ne l'étaient pas et d'envoyer les cent têtes à Snekor avant de poursuivre sa route.
Plusieurs jours durant, Ysille a appris les sorts de la magie interdite et plus le temps passait, plus elle s'est rendue compte que ce qu'elle faisait était dangereux. Seule dans ce lieu obscur, elle n'est que sa mère pour la rassurer et sa confiance vis à vis d'elle s’amenuise. Sa fille étant le centre de ses préoccupations, la maîtresse ne prend plus beaucoup de temps pour s'occuper des affaires avec les autres mages de la secte et cela déplaît à certains. La salle où Oella a affronté Havor est devenue la salle où elle enseigne la magie oubliée à Ysille. Un peu par hasard, Garv passe devant.

Garv : Ysille a peur de moi. Je dois rester distant. Mais Oella...je ne dois pas être distante de notre maîtresse, j'ai besoin d'elle pour arriver à mes fins.

Alors qu'il était seul, ce n'est plus le cas. De l'autre bout du couloir arrive Betea, dont il arrive à discerner le sourire. Elle se place en face de lui, tous deux sont à côté de la porte.

Betea : Tu as l'air soucieux, Garv. Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu peux me le dire.

Garv : Notre maîtresse traîne trop.

Betea : Sa fille est importante pour elle. Elle a eu la chance d'avoir une famille aimante, contrairement à moi. Ysille n'a que 16 ans, elle doit apprendre à devenir une vraie mage.

Garv : Elle a peur de moi.

Betea : Même quand tu étais dans l'association, elle ne connaissait pas l'homme sous cette capuche.

Garv : Betea, tu as souvent insisté pour que nous nous emparions de Graef au plus vite. Je suis plus pressé que toi, maintenant.

Betea : La question est : sommes-nous prêts ? Notre maîtresse se charge de nous donner toutes les cartes en main pour réussir. Souviens-toi de Havor...

Garv : Havor est mort. J'ai progressé, depuis. Et puis, peu de mages le surpassaient.

Betea : Ecoute, si il nous reste du temps, utilisons-le pour progresser. Nous avons attendu pendant des années, alors nous pouvons attendre quelques semaines de plus. Suis-moi.

Garv et Betea laissent Oella et Ysille dans leur intimité. Toutes deux sont dans la salle et Ysille essaie un nouveau sort, un sort qui la fascine et qui l'effraie en même temps : la téléportation.

Oella : Voilà, ma fille, je t'ai appris à te téléporter. Vas-y maintenant, montre-moi que tu m'écoutes et que tu es bien ma digne fille !

Ysille : Je...ça me fait bizarre que mon corps disparaisse comme ça...

Oella : La téléportation m'est utile pour bien des choses. C'est notamment grâce à ce sort que j'alternais entre la secte et l'association de Graef.

Ysille : Tu veux dire que...

Oella : La secte est ma véritable maison. La téléportation a ses limites, mais parcourir quelques kilomètres en un battement de cil, n'est-ce pas excitant ? Vas-y.

En suivant les consignes de sa mère, elle se téléporte et réussit. La jeune fille se téléporte certes juste derrière sa mère, mais elle réussit. Oella se retourne, lui sourit et lui dit :

Oella : Tu vois que tu en es capable. Je te félicite !

Ysille : Pourquoi on ne nous a pas enseignés ça à l'association ? Pareil pour tous les autres sorts ?

Oella : Car il y en a beaucoup qui ne contrôle pas cette magie. Il faut que j'enseigne un sort qui te sera très utile mais pour cela, nous devons sortir.

Ysille : D'accord, je te suis, j'ai bien envie de revoir l'extérieur !

Après plusieurs heures passés dans cette salle, la maîtresse et sa fille la quittent. Elles parcourent les différents couloirs vers la sortie, vers l'extérieur. En chemin, Oella signale à Vami qu'elle s'absente pour un petit temps. Ensuite, elles atteignent l'extérieur, poussent la grande porte et remontent vers la forêt de Zéliak. Ysille prend une grande inspiration.

Ysille : Respirer l'air extérieur, ça m'avait manqué !

Oella : Je n'en doute pas. Notre isolation est nécessaire, mais ici, personne ne nous trouvera.

Ysille, insouciante et joyeuse, remarque quelque chose près d'un arbre.

Ysille : Regarde, maman ! Un lapin !

La jeune fille court vers le lapin près de l'arbre et lui caresse la tête et les oreilles, sachant que l'animal se laisse faire. Oella sait que sa fille aime les animaux depuis qu'elle est toute petite. Elle la laisse la caresser puis elle dit :

Oella : Tu peux t'éloigner de cet animal ?

Ysille : Pourquoi ?

Oella : Je dois te montrer un sort, tu te rappelles ?

Ysille : Euh, d'accord...

Ysille se relève et exécute quelques pas en arrière. Dès que le lapin est à sa portée, Oella tend son bras droit et ses doigts s'écartèlent. Le sort lancé fonctionne sur le lapin : ses organes internes se détruisent et il meurt. Ysille pousse un cri lorsqu'elle voit l'animal effondré et elle se précipite de nouveau vers lui : à genoux, elle sent que le lapin ne respire plus.

Ysille : Tu l'as tué !

Oella : Précisément.

La jeune fille se montre forte pour ne pas pleurer. Elle s'éloigne du cadavre du lapin et c'est Oella qui s'en approche.

Ysille : Pourquoi as-tu tué cet animal innocent, maman ?

Oella : Comment crois-tu que nous nous nourrissons ?

Ysille : Pourquoi tu as toujours considéré les animaux simplement comme de la nourriture ?

Oella : Car dans ma vie, jusqu'à présent, ils n'ont servi qu'à ça. J'ai détruit ses organes de l'intérieur : j'ai pu tuer cet être vivant en un claquement de doigts.

Ysille : Tu viens de tuer un être vivant !

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Niveau 10
27 avril 2014 à 15:11:04

Oella : Et ce n'est pas le premier.

Ysille : Quoi ?

Dès qu'elle entend ça, Ysille se met face à sa mère.

Ysille : Tu as tué des personnes ?

Oella : Pour ton bien, pour mon bien, pour notre bien. Toi aussi, tu dois apprendre ce sort.

Ysille : Je refuse !

Oella : Ce sort te permettra de te débarrasser de tous tes ennemis qui ne possèdent pas la magie. Tu as un certain potentiel Ysille, utilise-le !

Ysille : Je ne veux pas avoir d'ennemis !

Oella : Certains amis deviendront tes ennemis, triste réalité. Jusqu'au jour où je l'ai tué, je pensais qu'Havor était mon allié.

Ysille : Tu...c'est toi qui as tué Havor ?

Oella : Je n'ai pas eu le choix ! Il se mettait au travers de ma route ! Tout ça, c'est à cause de Garv !

Ysille : Tu es...une meurtrière ?

Oella : Je t'ai cachée la vérité suffisamment longtemps. Le conflit entre la magie oubliée et la magie normale dure depuis des siècles et il n'a pas encore pris fin. La magie oubliée est la plus puissante, la plus libre, j'ai donc décidé de rejoindre ses rangs. Tu dois rejoindre nos rangs au plus vite Ysille, sinon, tu mourras et je ne veux pas te voir mourir. N'oublie pas ce qui est arrive à Havor.

Ysille : Tu veux dire que tu as l'intention de tuer Girlac ?

Oella : Pas du tout ! Il fera partie du nouveau monde.

Ysille : Le nouveau monde ? Je ne veux pas de nouveau monde ! Il est parfait comme il est !

Oella se rapproche de sa fille et lui caresse les cheveux.

Oella : Ah, ma fille, tu as toujours été naïve et innocente. C'est ce qui m'a toujours plu chez toi...ce monde est malade et la seule façon de le guérir, c'est de l'achever. Alors arrête de me désobéir et apprends les merveilleux sorts qui sont à portée de mains.

Ysille : Je ne veux pas !

S'énervant contre sa mère, Ysille refuse.

Oella : Ysille, tu es ma fille ! Je t'offre un avenir viable et tu refuses ?

Ysille : Un avenir viable ? Tu as tué des hommes, tu m'as éloignée de mes amis et tu m'as forcée à apprendre des sorts dangereux pour tuer ! Tu appelles ça un avenir viable ?

Oella : Il n'y a pas d'avenir ailleurs !

Ysille : Oh si, il y a un avenir ailleurs, et je le trouverai !

Ysille tente de s'échapper mais Oella l'attrape par le bras.

Oella : Tu veux partir ?

Ysille : Oui, laisse-moi partir !

Oella : Tu ne peux pas ! Tu es ma fille et je te veux à mes côtés !

Ysille : Pendant combien de temps me priveras-tu de la liberté ?

Oella : J'ai tout fait pour toi !

Ysille : Tu l'as fait sans me demander mon accord ! Tu as été méchante avec tout le monde ! Tu sais quoi ? J'aurais voulu avoir une autre mère !

Sur ces mots, Ysille donne une baffe à la joue gauche. Si elle n'a pas frappé fort, Oella n'avait jamais un gifle de la part de sa fille et s'écroule à terre sous le choc. Couchée sur le dos et étalée sur le sol, elle la regarde s'enfuir, impuissante. Ysille disparaît dans la forêt, sans croiser de nouveau le regard de sa mère. Après cela, Oella fond en larmes.

Oella : Ma fille, ma fille à moi...elle m'a reniée ! Elle m'a abandonnée ! Je ne suis plus rien ! Je m'en veux tellement !

La maîtresse de la secte reste d'ailleurs là un long moment avant de retourner à la secte, et de toute façon, pour elle, les relations qu'elle avait entretenues ne pourront redevenir telles qu'elles l'étaient avant. La tristesse et le désespoir s'emparent d'Oella.
En tant que maîtresse de l'association d'Unukor, Jicella ne risque pas simplement la vie des autres, elle risque aussi sa vie. Pour le moment, cela va bientôt faire un mois qu'elle est maîtresse, elle occupe le milieu de sa journée à remplir des papiers seule sur son bureau. Comme la plupart de ses papiers ne l'intéressent pas, elle en jette la plupart. Ensuite, sans frapper la porte, Felisa arrive d'urgence, avec quelques papiers supplémentaires.

Jicella : Qu'est-ce que c'est ?

Jicella pousse un cri, car le moindre mouvement est capable de lui faire peur.

Jicella : C'est toi ! Espèce d'idiote, tu aurais pu frapper avant d'entrer ! Mon bourreau ! Pourquoi tu as laissé cette patrouilleuse pénétrer dans ce lieu privé ?

Le bourreau : Elle a précisé que c'était urgent.

Jicella : Et qu'est-ce qui peut être urgent ? Je me le demande.

Le lieutenant répand les différents papiers sur la table en bois qui sert de bureau à Jicella.

Felisa : Ce sont des lettres de plainte !

Jicella : Des lettres de plainte ? Jicella, tu n'avais pas précisé à cette idiote que toutes les lettres de plainte devaient être jetées ? Mais bien sûr que si !

Felisa : Ce n'est pas de n'importe qui, pour une fois, maîtresse ! Ce sont les seigneurs !

Jicella : Les seigneurs qui se plaignent ! Mais de quoi, bon sang ?

Felisa : De vous.

Jicella : Quoi ? Mais qu'ai-je fait ?

Les émotions de la maîtresse submergent et elle bondit de sa chaise.

Felisa : D'après ce que j'ai compris, ils réclament que vous abdiquiez, si je puis utiliser ce terme. Vous devez abandonner tous vos titres et vous rendre, sous peine d'être incarcérée et condamnée.

Jicella : Mais c'est n'importe quoi ! En quel honneur ferais-je ça ?

Felisa : Ils ont précisé que il n'y avait aucun témoin de votre nomination et que vous avez reçu votre titre de quelqu'un dont le titre n'avait pas été certifié par son prédécesseur, c'est à dire Dorcan. De plus, ils pensent que vous gérez mal votre titre, notamment lorsque vous avez exécute la guerrière Hidina. Plusieurs plaintes les font penser que c'est en réalité vous qui avez tué les prisonniers. Si vous refusez de coopérer, ils ont aussi précisé qu'ils vous prendront de force et ils sont parfaitement capables de vous tuer.

Jicella : Tu es de mèche avec eux !

Felisa : Pas du tout ! Je sers la justice d'Unukor !

Jicella : Tu as organisé un complot contre moi ! Tu veux me destituer pour t'emparer du pouvoir ! Mais tu sais quoi ? Tu ne l'auras jamais ! Bourreau ! Tue-l...

Avant qu'elle ne puisse achever sa phrase, c'est Ingmar qui est rentré. Enervée, Jicella frappe sur la table.

Jicella : Frappez avant d'entrer, je vous demande ! C'est pourtant pas compliqué !

Ingmar : Maîtresse, Korus et ses compagnons sont de retour.

Jicella : Qu...qu...quoi ? Mais, mais...

Ingmar : Korus réclame le titre de maître, je ne lui ai pas dit que vous étiez la maîtresse.

Jicella : Si il meurt, il ne pourra plus être maître.

Ingmar : Vous n'y pensez pas ! Rendez-vous, cela vaut mieux pour vous.

Jicella : Hors de question ! J'ai patienté pendant des années afin d'obtenir ce titre, je ne vais pas le perdre maintenant !

Jicella accroche ses dagues à sa proximité à sa ceinture, contourne le bureau et bouscule Ingmar.

Jicella : Bourreau, suis-moi !

Le bourreau s'exécute, sans savoir qu'il est suivi par Ingmar et Felisa. Tous les quatre parviennent à la salle principale et se dispersent un peu sans rester loin de l'escalier. La salle principale est remplie à foison : anciens comme nouveaux membres regardent de loin ou de près le groupe de Korus revenu. Le lieutenant se tient devant, fier, la tête haute. Juste derrière lui se trouve Laïra que Jicella ne connaît pas et de Brad et Elyse qu'elle reconnaît, malheureusement. Les autres membres du groupe, ils sont une vingtaine, se tiennent derrière lui.

Elrond : Ca fait du bien de rentrer chez soi !

Wulfrich : Nous avons parcouru une bonne partie d'Unukor !

Garon : Cet endroit m'avait manqué.

Diane : Il a bien changé.

Athalnir : Les choses vont finir par s'arranger.

Quant à Korus, il fixe Jicella droit dans les yeux.

Felisa : Maîtresse, je ne vous protège pas, cette fois-ci, pas de lui.

Le bourreau est prêt à se tenir entre eux deux pour protéger la maîtresse.

Jicella : Vous n'êtes pas morts ? C'est impossible ! Qui est cette femme ? Elyse, comment peux-tu être revenue ici alors que tu allais être enfermée !

Korus : Tu admets donc que tu as essayé de nous tuer indirectement.

Jicella : C'est Henrik qui devait vous tuer.

Korus : Henrik, voilà ce qu'il est devenu.

Korus sort de son sac une tête : le crâne d'Henrik. Son casque à cornes est accrochée à ses cheveux et l'ensemble roule sur le sol. Prise de peur, Jicella s’agrippe à son bourreau.

Korus : Dis-moi où est Tordin.

Jicella : Je ne te le dirai pas !

Korus : Il n'est pas le maître légitime. Je viens récupérer mon titre.

Ingmar : Vous n'êtes pas au courant, lieutenant ? Tordin est parti peu de temps après votre départ. Il a confié le titre de maître à Jicella Drarin.

Jicella : Tu vois ? Tu n'es pas maître !

Ingmar : Cependant, Jicella a été une très mauvaise maîtresse : elle a tué des personnes qui ne le méritaient pas et s'est fait détester de tous en quelques semaines, en plus d'avoir de graves troubles psychologiques qui l'empêchent de diriger correctement. Mieux vaut que vous l'arrêtiez maintenant.

Laïra : Je peux m'en charger, Korus.

Korus : C'est à moi de le faire. Aide-moi juste.

Jicella : Ce n'est pas moi la criminelle ! C'est Elyse !

Brad : C'est ce qu'on a essayé de te faire croire. Nous sommes tous témoins ici pour confirmer son innocence. Elle a rencontré un érudit à Dagoni qui a prouvé, à l'aide de livres et de documents, qu'elle possédait une magie innée : la magie de la lumière et que par conséquent, la magie de contact lui est totalement étrangère !

Elyse : C'est vrai ! Dis-nous maintenant qui a tué Dorcan !

Jicella : Révèle-leur, Jicella, ça n'a plus d'importance, de toute manière ! C'est le magistrat !

Ladia : Le magistrat ? Je ne lui faisais pas totalement confiance, mais là...il faut le retrouver !

Felisa : Tu n'es pas au courant, Ladia ? Il a été retrouvé mort au nord, transpercé par une épée, à côté du cadavre d'Iras...

Ladia : Quoi ? Iras était mon ami...

Regnak : Il l'était aussi.

Felisa : Hidina est morte. C'est Jicella qui l'a exécutée !

Ladia : Elle a commis tellement d'erreurs en notre absence...

Pseudo supprimé
Niveau 10
27 avril 2014 à 15:13:06

Rytha : T'es méchante, Jicella ! Comment ça se fait ? C'est rare, les femmes méchantes !

Ces mots dit par Rytha sont prononcés derrière son amoureux : ses deux mains accrochées à l'épaule d'Aureg, quasiment accroupie.

Aureg : Vu ta position, je ne pense que tu assumes totalement tes mots, Rytha.

Rytha : J'ai le droit d'avoir peur !

Lantan : Iras et le magistrat, pour en revenir là où nous en étions, n'ont pu être tués que par une seule personne : Tordin.

Brad : Si il est parti vers le nord, comment avons-nous pu le louper ?

Korus : Qu'importe ! Nous le retrouverons plus tard ! Jicella, au nom de la justice Unukorienne, tu es en état d'arrestation !

Jicella : Je refuse de me rendre !

Korus : Tu ne laisse pas le choix.

Korus dégaine son épée et prend son bouclier de son bras gauche. En s'approchant, il voit Jicella reculer, se mettre contre le mur alors que le bourreau lui barre la route.

Le bourreau : T'iras pas plus loin.

Korus : Les traîtres sont de l'autre côté, stupide garde.

Le bourreau : Je m'en moque !

Pour affirmer son propos, le bourreau dégaine sa hallebarde et attaque directement : l'arme rencontre le bouclier de Korus qui fait plier le genou à ce dernier mais il ne cède pas. Mais alors que le bourreau ne se concentre que sur un seul adversaire, Laïra intervient : elle se sert de sa pique pour percer de part en part la poitrine de son ennemi. C'est après que Korus l'empale avant de rependre sa lame en assénant un coup de pied à son adversaire. Le bourreau s'écarte juste devant Jicella qui se met à paniquer.

Korus : Lieutenants, je suis sûr qu'elle vous a ordonné de faire certaines mauvaises choses. C'est fini à présent, écartez-vous.

Ingmar : Votre justice sera meilleure, lieutenant Korus.

Jicella souhaite dégainer ses dagues, mais par l'autre bout de la pique que Laïra fait tournoyer, elle colle Jicella contre le mur. La partie en bois de la pique est en contact avec le cou de la maîtresse jusqu'à ce que Korus agrippe Jicella par le cou.

Korus : Tu as collaboré avec Tordin, n'est-ce pas ? Admets-le ! Admets-le !

Jicella : Ah ah ah ! Mais bien sûr que oui ! Lorsqu'il est arrivé, il m'a beaucoup promis ! N'est-ce pas Jicella ?

Korus : Quoi ? Qu'est-ce qu'il t'a promis ?

Athalnir : Je crois qu'elle était informée bien avant nous à propos des espions du vieux continent.

Jicella : Il m'a promis la survie ! Il m'a dit que quand les flottes du vieux continent arriveraient ici, je serais la seule à survivre ! J'ai collaboré avec lui, je l'ai aidé dans tous ses plans, j'ai collaboré avec lui pour survivre ! Tu m'entends ? Survivre !

Korus : Il t'a bien manipulée, ma pauvre...

A ce moment, Jicella se met à éclater de rire, l'un de ses rires qui ne s'arrête pas.

Jicella : Ah ah ah ! Ah ah ah ah ! Nous sommes finis, nous allons mourir ! Ils sont bien plus nombreux que nous ! Nous ne sommes plus en sécurité nulle part !

Korus lâche Jicella et elle se répand sur le sol. Elle se tourne de tous les côtés, ne cesse pas de rire et commence à se baver dessus. Le lieutenant commence à avoir pitié d'elle.

Korus : Ce n'est pas la prison qu'elle mérite. Elle doit être soignée. Elle est devenue complètement folle !

Jicella : Ah ah ah ! C'est la fin ! La fin des temps ! Déra est fini !

Par un signe de la main, Korus ordonne à quatre membres de l'association de l'arrêter et de s'emparer d'elle. Les quatre choisis se relèvent et mettent Jicella face à Korus.

Korus : Jicella Drarin, pour les crimes que vous avez commis, et au nom de la justice Unukorienne, je vous bannis de l'association d'Unukor !

Jicella : Ah ah ah ! C'est parfait, alors nous nous retrouverons ! Viens Jicella, tu es la seule personne digne de rester avec moi.

La confrontation se termine ainsi : Jicella est emmenée loin de la base de l'association d'Unukor. Pour la première depuis trois longues années, Korus a accompli ses objectifs. Les membres de son groupe le rejoignent, Brad en premier.

Brad : Nous avons réussi, Korus !

Elyse : Je vais...revenir parmi vous ?

Korus : Ce sera ma première décision.

Korus se tourne vers Ingmar et Felisa.

Korus : Vous avez été sélectionné et vous avez collaboré avec Jicella. Ils ont tous les deux pris des mauvaises décisions. Néanmoins, vous nommer lieutenant n'était pas une mauvaise idée.

Felisa : Merci, c'est trop d'honneur pour nous, Korus.

Ingmar : Mais c'est à vous de devenir maître.

Korus : La question est : est-ce que vous le voulez ?

Brad : Korus, j'ai accompli tout ce chemin pour que vous deveniez maître, ne reculez pas maintenant.

Elyse : Vous avez fait plus pour moi que n'importe quel autre lieutenant.

Ladia : Je vous ai toujours soutenu.

Rytha : Vous êtes le maître qu'il faut !

Regnak : Si nous vous avons suivi, ce n'est pas pour rien.

Athalnir : Il n'y a pas à hésiter !

Elrond : Je soutiens Korus et personne d'autre !

Garon : Korus, soyez notre maître !

Korus est heureux et accompli, il est accompagné de personnes qui l’idolâtrent. Désormais, ils scandent aussi son nom.

Tous : Korus ! Korus ! Korus ! Korus !

Et suite à cet épisode, le lieutenant Korus Pretam obtient le titre de maître de l'association d'Unukor, titre dont il se servira pour rétablir la justice d'Unukor et pour défendre ce même royaume de la menace qui s'approche.

Pseudo supprimé
Niveau 10
27 avril 2014 à 15:13:38

En laissant l'association d'Unukor derrière lui, Tordin a parcouru le royaume du sud vers le nord après avoir assassiné Iras Pimben et le magistrat, son objectif est désormais accompli puisqu'il vient d'atteindre la capitale indépendante. Les gardes l'ont laissé passé la frontière ainsi que les murailles, puisqu'il est connu en tant que Tordin Igran, le maître de l'association d'Unukor, sans savoir qu'il a confié son titre à quelqu'un d'autre. Ensuite, après avoir parcouru les rues de la ville qu'il considère comme misérable, faussement libre et sûre, dont le prestige et la population ne vaut pas sa ville natale, Brivillont. C'est après ce parcours qu'il a demandé une audience auprès des seigneurs de Dagoni. Ceux-ci ont immédiatement accepté puisque le titre que prétend toujours porter Tordin lui permet une audience certaine et rapide dans le domaine de l'urgence. Deux jours après être arrivé à Dagoni, il est allé au château des Seigneurs. Ce château, au centre de la plus grande ville de Déra a été construit selon les goûts architecturaux des amis de Thaob Pores à l'époque. C'est le bâtiment dont l'architecture ressemble plus à celle du royaume de Vauvord, trois cents ans auparavant, sachant que le château a été plusieurs fois rénovés depuis. Tordin traverse une allée pour atteindre ce château et il a donc l'occasion de le contempler : il est en pierre, parfaitement symétrique et rectangulaire avec quatre tours sur les côtés et une tour centrale. Il arrive devant la grande porte ornée, il se présente et les gardes ne se méfient pas du fait que le sigle de l'association ne soit plus brodé sur son armure. Escorté par ces mêmes gardes, ils parcourent tous les couloirs, empruntent des escaliers, contemplent la décoration intérieure mixte, explorent le château. Une demi-heure leur sont nécessaires afin d'atteindre la salle des trônes. Evidemment, comme dans tous les châteaux, Tordin a l'occasion de regarder les portraits alignés des différents seigneurs qui ont dirigé Dagoni pendant plus de trois cents ans et tous ses seigneurs lui inspirent le mépris, sauf Thaob Pores à qui il voue un grand respect et dont le portait est le plus grand. La porte ornée couleur or qui sert de porte à la salle des trônes, haute d'une dizaine de mètres ne peut que le fasciner. Le capitaine des gardes, avec sa force, pousse et ouvre la porte. Ils progressent tous sur le tapis à la fois bleu, rouge et vert afin dont la symbolique est de montrer la culture empruntée à Unukor, Haeli et Graef et pour signaler que une grande part de la population est originaire de ces trois royaumes. Tordin remarque à peine les nombreux chevaliers, nobles et gardes qui sont pour lui qu'une décoration, son regard se porte vers le fond où sont assis les seigneurs de Dagoni : le seigneur s'appelle Folmod Garlin, homme d'une cinquantaine d'années aux cheveux gris mi-longs, aux yeux verts et à la taille moyenne et la dame Heda Garlin, du même âge, aux yeux verts également et vêtue d'une longue robe, de la même taille que lui et aux cheveux gris et longs.. En un sens, ils se ressemblent beaucoup et sont complémentaires. Dès que Tordin est suffisamment proche d'eux, les gardes le laissent seul sur le tapis pour qu'ils puissent parler entre eux.

Folmod : Maître Tordin Igran, vous venez de loin.

Heda : Quelle est la raison de votre venue ?

Tordin : J'ai une excellente raison d'être venu dans la plus grande ville de Déra.

Un chevalier : Eh ! Tu dois t'agenouiller devant les plus grands seigneurs de Déra !

Tordin : Les plus grands seigneurs ? Ils ne dirigent qu'une ville ! Leurs devoirs sont moindre que les autres seigneurs !

Folmod : Tordin, nous sommes les seigneurs de la plus grande ville du pays de Déra. Tu nous dois un grand respect. Voici bientôt 200 ans que notre famille dirige cette ville.

Tordin : 200 ans de trop.

Heda : Comment osez-vous ?

Tordin : Je vous retourne la question ! Vous prétendez gouverner cette île ! Déra n'était pas un pays à la base, c'était une extension du pays de Carône.

Heda : Vous êtes en retard. Déra est indépendant depuis trois siècles, désormais.

Tordin : Une indépendance n'est pas définitive.

Folmod : Comment osez-vous remettre en question l'indépendance de Déra ?

Tordin : L'indépendance de ce pays a causé un manque de contact avec Carône qui n'a pas pu récupérer les ressources qui lui revenaient de droit. Je me suis renseigné sur l'histoire de votre pays, il y a eu souvent des conflits internes à l'intérieur des royaumes. Mais des royaumes qui se battent entre eux, c'est impardonnable !

Heda : Le problème est réglé.

Tordin : Réglé ? Votre paix pitoyable n'est pas la solution. Le peuple de Dagoni a toujours été donneur de leçons et pourtant, vous n'avez rien fait pendant la guerre, vous avez laissé vos prétendus compatriotes se massacrer entre eux.

Folmod : Quels sont vos intentions, au juste ?

Tordin : Vous n'avez pas compris qui j'étais ? Tordin Igran est le nom que j'ai pris en m'infiltrant à Déra. En réalité, même si c'est ce dernier nom dont la légende se souviendra, je suis le fils de Gadan le troisième, roi de Vauvord. Mon objectif est simple : Déra est une extension de mon pays et il me revient de droit.

Folmod : Il s'est auto-proclamé rebelle ! Gardes, saisissez-vous de lui !

Avant qu'ils ne puissent s'approcher, Tordin dégaine son épée.

Tordin : Non, gardes, ce n'est pas de moi qu'il faut s'emparer. Ce sont des descendants d'usurpateur ! Je vais m'emparer de Déra et d'ici quelques mois, mes congénères arriveront par la mer ! Réfléchissez, vous voulez survivre, oui ou non ?

Folmod se lève et le capitaine de se garde lui donne une épée. Ce même capitaine mène Heda en sécurité sur le côté. L'épée en main, le seigneur se rapproche de Tordin pour l'attaquer.

Folmod : Nous ne nous laisserons pas faire !

Tordin : Sais-tu à qui tu t'en prends ? Mon père est roi et un roi vaut mieux qu'un seigneur, tu ne penses pas ? Tu vas atteindre le point de non-retour !

Folmod : Le peuple de Déra conservera son indépendance !

Folmod lève son épée et assène un coup à Tordin qui pare le coup. Le prince recule et exécute plusieurs mouvements sur le côté avant que les lames ne s'entrechoquent. Ensuite, mieux entraîné au combat, Tordin pénètre dans la défense de Folmod et l'empale. Sa lame ensanglantée pénètre dans tout son torse et il ne la retire qu'au dernier moment.

Tordin : Misérable seigneur, tu ne sais même pas te défendre. Ton royaume va disparaître en même temps que toi.

Lorsqu'elle voit son mari mourir, Heda fond en larmes. La tristesse devient rapidement de la colère et à son tour, elle s'empare de l'épée de l'un de ses gardes.

Heda : Vous allez payer pour ce que vous avez fait à mon mari !

Tordin : Non, c'est vous, êtres inférieurs, qui allez comprendre qui vous dominent ! Je suis le prince Tordin Igran et toutes ces terres m'appartiennent ! Vous êtes des êtres barbares, non civilisés, bellicistes, cupides, corrompus et égoïstes ! Vous vous êtes écartés de notre brillante civilisation que nous avions établie il y a trois siècles ! Il suffit de comparer le pays de Carône et le pays de Déra pour voir la différence. Aussi brillant qu'était Thaob, il a commis la pire des erreurs : un marin ne pouvait diriger ces terres. C'est un être de sang pur qui doit le faire, je suis cet être et ce pays va enfin attendre la perfection.

Heda : Je ne vous laisserai pas faire, vous m'entendez ? Arrêtez ça tout de suite !

Tordin : Gardes, je suppose que vous avez compris de quel côté vous rangez ! Et si ce n'est pas le cas, eh bien, les gardes que j'ai envoyés dans le but que d'autres rejoignent notre cause s'occuperont de vous.

Heda : Posez votre arme et rendez-vous ! Vous allez...

Avant qu'elle ne puisse finir sa phrase, la dame de Dagoni est transpercée par le dos par une lance d'un de ses gardes. Le capitaine des gardes, offusqué que sa dame ait été tué alors qu'il la protégeait depuis plus de 20 ans, se précipite sur le garde après avoir ramassé l'arme d'Heda. Cependant, il est tué à son tour par ses alliés qui le transpercent de part en part.

Tordin : Je m'empare du pouvoir ! Soit vous me soutenez, soit vous mourrez !

C'est ainsi que la salle des trônes devient le théâtre d'un énorme massacre. Même si les seigneurs sont morts, des chevaliers se battent en leur nom mais les partisans de Tordin, espion ou non deviennent de plus en plus nombreux. Le sang est répandu, d'abord dans la salle, puis les cadavres s'agglutinent partout dans le château, créant un effet de masse. Pendant ce temps, Tordin, victorieux, se dirige vers le trône de Folmod.

Tordin : Dagoni est à moi !

Ensuite, il frappe violemment le sol de la pointe de son épée après avoir traversé les quelques marches afin de la planter dans le sol et s'assied sur le trône.

Tordin : Déra...est à moi !

Fin du chapitre 14

Pseudo supprimé
Niveau 10
27 avril 2014 à 15:19:50

:cd: Récapitulatif du RPG :cd:

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra : https://image.noelshack.com/fichiers/2013/36/1378654704-carte-de-dera.jpg

:d) Association d'Unukor

Maître de l'association : Korus Pretam

Lieutenants : Ingmar Erwin et Felisa Razir

Guerriers : Brad Priwin, Aureg, Diane Ildamil, Ladia Gass +autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca+Autres

Mages : Elyse Qurth (réintégrée)

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben, Hidina

:d) Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Lucien, Prene+Autres

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Procellan Anir+Autres

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Itard Roos, Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid.

:d) Association de Graef

Maître : Pilan Cale

Lieutenants : Maria Glewyth, Amroth Melwasùl, Oella Turban.

Mages : Ysille Turban, Carcia, Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot+Autres

Responsables : Dronur Recas+Autres

Patrouilleurs : ?

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (archère), Bronn Mormont (berserker), Girlac Turban (Guerrier), +Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman

Personnages hors association (principaux comme secondaire) :

Thane Naraka
Snekor le sinistre
Tordin Igran
Loghain Nagran
Leane Nagran
Le roi Gadan le troisième
Garv
Jicella Drarin (bannie de l'association d'Unukor)
Haldir
Nost
Tira
Les autres assassins
Betea-Béatrice Valien
Phyr
Dea
Julia
Brandos Liolac
Maudine Namel
Kodor Namel
Revia Namel
Torgran Namel
Rurkia et Lurkia Namel
Maella Namel
Vakella
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni

+D'autres prévus

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014.
Chapitre 13 : Rédemption. Paru le 19/04/2014.
Chapitre 14 : Prise de pouvoir. Paru le 27/04/2014.
Chapitre 15 : Situation incontrôlable. A paraître début mai 2014.

Pseudo supprimé
Niveau 10
27 avril 2014 à 15:24:16

:globe: Les choix de fin de chapitre :globe:

:d) Membres de l'association d'Unukor : Bien, vous êtes revenus et avez soutenu Korus qui est maître, désormais. A présent, pour la suite, à vous de voir ce que vous allez faire par la suite, sachant que vous êtes au courant de "tout".

:d) Membres de l'association d'Haeli : Rien de particulier pour vous, mais maintenant que vous êtes rentrés, évidemment, vous n'allez pas rester là sans rien faire, surtout compte tenu de la situation.

:d) Membres de l'association de Graef : Sachant qu'Ysille connaît le chemin, qu'elle reviendra à l'association au prochain chapitre et qu'elle connaît la position de la secte, comment allez-vous réagir ?

:d) Les assassins d'Haeli : Je pense mettre la scène de négociations entre Garulf et Snekor au prochain chapitre, donc.

:d) Noctoir : Je suppose que le départ d'Ysille provoqué par Oella va mettre Garv hors de lui. Sa soif de puissance qui ne cesse de s'accroître, toussa, à toi de voir comment il va réagir !

Noctoir Noctoir
MP
Niveau 9
28 avril 2014 à 15:00:00

Super chapitre,comme d'habitude :coeur:

T'as vu juste,Garv pense qu'après ça,Oella n'a plus la force morale qu'il faut et décide d'agir de lui-même,il entend bien prendre le contrôle de la secte avant de prendre celui de la capitale de Graef :diable:

Manablanc Manablanc
MP
Niveau 10
28 avril 2014 à 18:31:59

Rien a dire c'est comme d'habitude :noel:

Swetyy Swetyy
MP
Niveau 13
28 avril 2014 à 23:59:26

Excellent chapitre :oui:

Pour la scéne de negociation, je veux qu'Haldir soit présent et s'oppose à la proposition de Garulf. Mais il accepte la décision finale de Snekor, quelle quelle soit. :ok:

Pour Bronn, il se méfie d'Ysille qu'il soupçonne de jouer un double-jeu et d'être toujours du côté de sa mère.

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 avril 2014 à 17:09:50

Bizarre comme raisonnement pour Bronn mais soit :hap:

Manablanc :d) Tu veux que tes persos d'Haeli et d'Unukor fassent quelque chose en particulier ? :)

Noctoir :d) Tu as beaucoup d'ambitions :oui:

Swetyy Swetyy
MP
Niveau 13
29 avril 2014 à 19:28:27

Bah non ça peut paraitre logique :hap: Qui se méfierait d'Ysille, la petite fille innocente ? :hap:
Donc Bronn pense que c'est un piège, il est intelligent et méfiant :oui:

Noctoir Noctoir
MP
Niveau 9
29 avril 2014 à 21:06:37

Bah en même temps je te rappelle que je me mets dans la peau d'un tueur psychopathe qui ne rêve que de prouver à tout le monde qu'il a le plus grand pouvoir :-)

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 avril 2014 à 13:35:41

Bien sûr, au passage je vais bientôt tous vous envoyer un MP quant au destin que vous réservez à chacun de vos personnages :oui:

Pseudo supprimé
Niveau 10
02 mai 2014 à 18:27:18

:up:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 13
02 mai 2014 à 19:42:46

:)

Pseudo supprimé
Niveau 10
04 mai 2014 à 16:52:07

Chapitre 15 : Situation incontrôlable.

Dagoni était autrefois un symbole, la légendaire capitale indépendante du pays de Déra, mais cette époque est révolue. Il y a peu, Tordin s'est infiltré dans la ville et a assassiné Folmod et Heda Garlin, les seigneurs de la ville, avant de s’asseoir sur le trône et de prendre le pouvoir. Voyant en lui un nouveau meneur et influencés par les espions, beaucoup de chevaliers et de nobles se sont ralliés à lui. Les autres, dans le château, sont en train de se faire massacrer. Ils tombent les uns après les autres en essayant en vain de se défendre. Et alors que le sang se répand, un autre élément rentre en jeu : les assassins de Dagoni, menés par une maîtresse avide de pouvoir, se sont joint au massacre. Le problème, c'est qu'ils sont eux-mêmes divisés, un bon nombre de leurs alliés déjà tués et Tordin semble avoir un tour d'avance sur eux, de tel sorte que eux aussi meurent. La maîtresse décide alors de se rendre et c'est le capitaine de la garde personnelle de Tordin, venue de Vauvord avec lui et infiltrée à Dagoni depuis tout ce temps qui l'emmène. Dans la salle des trônes, le nouveau seigneur de la ville a planté son épée sur le sol et il a fixé tout le long le massacre survenue dans cette salle. Même quand le calme est revenu, des gardes sont partis massacrer des infidèles, d'autres sont revenus, formant ainsi un chaos total. Les deux frères Ferhon et Ferhan Cavain, qui comptent parmi ses deux plus fidèles gardes, sont âgés respectivement de 35 et 33 ans et dès le plus jeune âge du prince, ils ont eu comme charge de le protéger où qu'ils aillent. Ainsi, ils l'ont accompagné lorsque le roi Gadan l'a envoyé à Déra. Ferhon et Ferhan sont tous les deux accoutrés de la manière classique d'un chevalier Vauvordien : armure d'acier polie, grosses bottes, épaulières, genouillères, épée d'acier, ceinture, ils sont assez imposants et on peut voir à peine leur visage coiffé par un heaume : quelques poils de barbe par là, ils ont les yeux verts et de courts cheveux noirs. Placés près de Tordin, c'est Ferhon qui a ordonné discrètement d'assassiner Heda, tandis que Ferhan a été l'un des chevaliers qui a tué le capitaine de la garde des anciens seigneurs de Dagoni.

Ferhan : Dagoni est à nous, mon seigneur.

Tordin : Seigneur ? Je n'aime pas trop cette appellation, n'oubliez pas qu'à Vauvord un seigneur règne simplement sur quelques terres, un homme ou femme lambda, en fait. Moi, je suis de sang pur, puisque je suis le prince.

Ferhon grimpe les marches après avoir écarté un cadavre d'un coup de pied, cadavre d'un garde ayant tenté d'assassiner Tordin lors du début du massacre et égorgé par Ferhon lui-même.

Ferhon : Je trépignais d'impatience rien qu'à l'idée de prendre cet endroit. Une grande étape est accomplie. Nous nous installons sur des fondations déjà établies, nous tuons ceux qui s'y trouvaient...rien de compliqué, en somme.

Tordin : Reste à savoir comment la situation va évoluer.

Ferhan soupire.

Ferhan : Ici, c'est enfin calme, en tout cas. Trois ans ! Il aura fallu trois ans avant que nous prenions le pouvoir ! Putain, je n'aurais pas pu attendre un jour de plus !

Tordin : C'était le plan. Nous arrivons ensembles à Déra, vous allez à Dagoni, je vais à Unukor. Ca remonte déjà à loin.

Ferhon : Vous aviez une bonne position, mon prince. Nous, nous avons dû jurer fidélité ces crétins de seigneurs. Trois années à faire semblant de les servir, vous auriez dû venir avant.

Tordin : J'avais encore l'espoir que Déra soit civilisé. Lors de ma jeunesse, on me parlait de cette île comme un nouveau monde, un espoir pour les plus démunis ! Si c'était vraiment le cas, il n'y aurait pas eu cette guerre ! Le dernier espoir était donc les associations de justice. Notre justice est parfaite, à Vauvord, pourtant ces ignominies n'existent pas ! Des lieux remplis de profiteurs, d'hypocrites et de combattants incompétents. Du moins, l'association d'Unukor est ainsi. Savez-vous que les membres de cette association peuvent dormir et se lever à l'heure qu'ils veulent, choisir avec quelles missions ils protègent le royaume et qu'ils peuvent se balader dans n'importe quelle tenue à condition que le sigle de leur association soit brodé sur leurs vêtements ? C'est ridicule ! Comment peuvent-ils se prétendre civilisés après ça ?

Ferhan : C'est en effet outrant. Cela dit, je ne pense pas qu'Unukor soit le pire des royaumes.

Tordin : C'est pour cette raison que j'y suis allé, en plus du fait que quelques Haeliens m'ont dit que je ressemblais à un Unukorien. J'ai essayé d'être de leur côté, j'ai grimpé dans la hiérarchie et ça devenait de pire en pire.

Ferhon : A ce point-là ?

Tordin : Et finalement, j'ai dû comploter pour tuer le vieil ivrogne qui nous servait de maître avec le magistrat prêt à trahir ses principes pour de fausses promesses. Mais même maître, j'ai été confronté à plein de soucis. C'est là que je me suis dis qu'il n'y avait plus aucun espoir : il fallait à tout prix reprendre Déra.

Ferhon : C'est chose faite.

Ferhan : Partiellement, seulement. Nous n'avons pris que Dagoni.

Tordin : Le reste suivra. Très prochainement.

Tordin se lève lorsque la porte s'ouvre : sa fidèle garde revient, en ayant pris la maîtresse des assassins de Dagoni comme étage. Le capitaine de sa garde, Mernor Garant, du même âge que lui, visage masqué par un énorme heaume, haut de plus de deux mètres, il a eu le temps de se revêtir afin de remettre son armure favorite qu'il porte toujours avec lui, une armure lourde et noire en obsidienne, possédant une lourde épée en acier rangée sur son dos. Il fait avancer la maîtresse des assassins donc, toujours masquée, en la tenant par les poignets qui sont collés à son derrière. Le capitaine parle alors de sa voix extrêmement grave :

Mernor : Nous avons une prisonnière, mon prince.

Tordin descend les marches, accompagné par ses deux gardes. En parcourant le chemin de la salle en sens inverse, c'est à dire vers la porte.

Tordin : Si c'est une prisonnière, alors c'est une ennemie. Pourquoi, dans ce cas, ne pas l'avoir tuée ?

Mernor : Je n'arrive pas à déterminer si c'est une ennemie ou non. Elle semble faire partie d'une confrérie dont nous avons tué les autres membres qui soit étaient déjà dans le château, soit y entraient.

Tordin : Alors, il faut la tuer, non ?

La maîtresse : Non, par pitié, ne me tuez pas !

Sans que Tordin n'en donne l'ordre, le capitaine Mernor jette la femme à genoux. Elle pousse quelques gémissements qui paraissent forcés.

Tordin : Ah, j'ai compris, tu veux connaître ses intentions !

Tordin relève son visage en l'accrochant par la menton, glisse un peu sur le sol et enlève sa capuche. Il la regarde ensuite droit dans les yeux : une jeune femme svelte blonde aux yeux bleus, il y en a des centaines et il ne la reconnaît pas.

Tordin : Qui es-tu ?

La maîtresse : J'ai porté de nombreux noms dans ma vie, vous savez.

Tordin : Tu aurais dû réfléchir avant de t'attaquer à moi. Je suis Tordin Igran, prince du royaume de Vauvord et désormais seigneur de Dagoni.

La maîtresse : Vous venez de loin. Figurez-vous que depuis plusieurs années, je dirigeais une secte d'assassins qui avait pour but de tuer les nobles qui gouvernaient la ville et je voulais m'emparer du pouvoir. Juste au moment où j'ai voulu le faire, vous vous êtes interposés et mes compagnons, vous les avez tués.

Tordin : Eh oui, pas de chance, hein ? Rebuts de la société que vous êtes, au pays de Carône, ça ne serait jamais arrivé, des confréries d'assassins ne se seraient jamais formées !

La maîtresse : Quelles différences y'a-t-il entre moi et vous ? Vous avez parcouru la mer et si votre nom est le même, vous vous êtes infiltrés dans l'association d'Unukor avant de venir ici et d''assassiner les seigneurs, leurs cadavres sont juste là, d'ailleurs. Nous sommes pareils.

Tordin : Tu oses me comparer à toi, femme qui a agi dans l'ombre ?

La maîtresse : Vous aussi vous avez agi dans l'ombre. Vous aussi vous vouliez commettre un massacre, la différence, c'est que vous l'avez fait et pas moi.

Tordin : J'ai apporté la civilisation à ce misérable pays !

La maîtresse : La civilisation ? Tout cette violence, c'est peut-être un ordre, mais pas la civilisation.

Tordin la frappe violemment de son poing fermé.

Tordin : Tu ne manques pas de cran, je l'admets. Tu as cependant commis l'audace de me critiquer et cela, je ne le laissera pas passer ! Mernor, pour cette femme dont je ne saurai jamais le nom et qui, contrairement à ce que je croyais, ne mérite pas de gouverner à mes côtés !

La maîtresse : Me tuer ? Oh, si vous devez en arriver là, faites-le avec divinité. Alors, par pitié, ne me pendez pas !

Tordin : Voilà ce que je voulais entendre. Mernor, passez-la la corde au cou et jettez son corps aux côtés des autres cadavres aux alentours du château, ça servira d'exemple.

La maîtresse : Non, pitié, non !

Tordin : Oh si. Mais rassure-toi, tu mourras sous la lumière !

Mernor, accompagné de quelques gardes, quitte de nouveau la salle et emmène la maîtresse gémissante et démasquée au couloir de la mort. Ferhan rétorque donc :

Ferhan : Mais, mon prince, ce n'est pas si horrible que ça, la pendaison !

Tordin : Pour elle, si. Elle va souffrir.

Ferhan : Je ne crois pas. C'est étrange...

Tordin : Peu importe comment elle souffre, la mort, c'est définitif. Il n'y a plus rien à dire.

Le prince fait demi-tour et les deux chevaliers qui ne cessent de le suivre, Ferhan et Ferhon, couvrent ses arrières. Ils restent à ses côtés en attendant que la situation se stabilise et vu le massacre commis à l'extérieur, il faudra attendre encore plusieurs heures, voir plusieurs jours.

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