Le 12 avril 2016 à 19:14:13 GigaHeartz a écrit :
Oui totalement je pense aussi que ce message se trouve dans le film. Comme tu l'as écrits, cette lecture reste relativement accessible bien qu'elle passe par des détails implicites.

Par contre je persiste à penser que pour y adhérer (du moins y être sensible), il faut forcément que ce "cri" résonne avec une part d'intime. Je ne pense pas que ce soit dû à une quelconque profondeur (non-superficialité). Melaine et Evil_Man ne me semblent pas superficiels et pourtant ils n'ont pas adhéré au propos général du film, pour des raisons x ou y.

quel que soit son vécu, une personne profonde comprendra facilement ce sous entendu.
pas forcément toujours a la 1er vision du film, mais si quelqu un lui explique la personne verra facilement la critique sous entendu a la 2e vision.

Le 12 avril 2016 à 19:14:13 GigaHeartz a écrit :
Oui totalement je pense aussi que ce message se trouve dans le film. Comme tu l'as écrits, cette lecture reste relativement accessible bien qu'elle passe par des détails implicites.

Par contre je persiste à penser que pour y adhérer (du moins y être sensible), il faut forcément que ce "cri" résonne avec une part d'intime. Je ne pense pas que ce soit dû à une quelconque profondeur (non-superficialité). Melaine et Evil_Man ne me semblent pas superficiels et pourtant ils n'ont pas adhéré au propos général du film, pour des raisons x ou y.

J'ai bien saisi le sous-texte, mais je ne l'ai pas trouvé très intéressant dans la manière dont il est abordé. Mon soucis c'est qu'il y a un côté très "américain", très hollywoodien dans le traitement qui ne me parle absolument pas. Pourtant l'"humanisme, le sentimental et le spirituel", comme dirait ce sacré vincentfreeman, ça me touche très facilement, mais je suis beaucoup plus réceptif à la manière dont un Malick ou Miyazaki se saisissent de ça (dans des registres différents) plutôt que Niccol ici.

pourtant en ayant compris la critique sous entendu, le film devient sublime...
et le "sacré vincentfreeman" m a fait sourire...

je vais faire un truc, je reviens dans pas longtemps.

+1, le film montre bien les limites physiques de Vincent qui n'est pas apte pour devenir astronaute. Il ne surpasse pas ses capacités pour devenir astronaute, mais il contourne le système en exploitant sa bêtise et en devenant un pirate génétique.

Donc il réussit bel et bien, finalement, quand bien même il a fraudé pour ça..

Le 13 avril 2016 à 03:22:50 Evil_man a écrit :

+1, le film montre bien les limites physiques de Vincent qui n'est pas apte pour devenir astronaute. Il ne surpasse pas ses capacités pour devenir astronaute, mais il contourne le système en exploitant sa bêtise et en devenant un pirate génétique.

Donc il réussit bel et bien, finalement, quand bien même il a fraudé pour ça..

Oui mais pas en surpassant ses propres limites. La nuance me semble importante.

Je ne vois pas trop ce que ça change à ce que je dis dès le départ mais si tu veux.

A ce que je lis, faudrait prendre Gattaca de la même façon que Starship Troopers. Pas du tout convaincu, ça me semble tellement facile à comme discours.

Je veux bien que le scénario soit intéressant sur certains points (j'aime bien la fragilité de ce monde soit-disant parfait, ça se veut plus métaphorique qu'autre chose, oui. Mais je trouve que ça reste bancal dans le résultat).
Mais on peut pas dire que ça m'a intéressé quand on a en image et en son un truc plutôt moche à tous les degrés (Eclairage de mauvais goût, Utilisation du son de mauvais goût. Faut pas juste faire du boudin pour que ça soit satirique).
Et les personnages sont pas intéressants non plus, c'est trop imposé (ou alors ça assume pas le fait que les personnages ne sont pas construit.

Vu pour la première fois la semaine passée.

Y'a pas à dire, il est très bon. Je dois encore mettre des mots sur ce que j'ai vu

Starship Troopers, ça dit un peu merde à tout, c'est du grand cynisme, c'est grandiose, ridicule et affreusement triste à la foi. Perso j'estime qu'il se rapproche pas tant que ça de Gattaca qui est assez ouvertement P. K. Dick dans l'âme. Ça dit d'emblée que y a un truc qui va pas dans notre civilisation, et que ça pourrait devenir pire. Mais je trouve pas l'aspect dramatique si bien mené que ça.

"Le happy-end, par exemple, pourrait être perçu comme un bel élan d'optimiste, mais je le vois plutôt comme une fin mièvre, très hollywoodienne, faisant l'apologie de la réussite à l'américaine."

Ben, bof au fond, c'est pas une grosse happy end. Outre le fait que le personnage de Jude Law se suicide à la fin (bon, symboliquement, le plan de la médaille d'argent devenant or à cause de l'incinérateur) démontre la joie de mourir après trouvé une forme de paix intérieur ou d'estime de soi ; j'ai plus l'impression d'une fin douce-amère. J'vois plus Vincent non pas réussir ses rêves, mais plus faire un doigt au système actuel en partant pour un voyage illégalement, mais un voyage dont il ne reviendra probablement pas vivant.

C'est surtout ça, tu vois deux mecs naturellement différents être bousillés par le système alors qu'il profitait pourtant à l'un des deux pleinement, ce qui forcément va le faire flancher moralement. J'ai l'impression justement que ce que Nicoll dénonce, ce n'est pas seulement la maltraitance des éléments indésirables de cette société eugénique, mais aussi que ses propres éléments peuvent ne rien y gagner avec ce système, alors qu'au fond, ils n'ont rien demandé et y sont même contre.

[15:55:32] <vincentfreeman3>
le seul reproche que je puisse faire au film, c est que j aurai beaucoup aimer que vincent freeman ait une nature idéaliste (dans le sens humaniste bien sur). mais bon, vu l époque ça aurait été un miracle que le héros est ce genre de caractère.

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[16:13:55] <GigaHeartz>
Je ne pense pas que le film aurait été aussi réussi si Vincent était idéaliste. Dans le sens où il incarne l'idée de s'extraire des valeurs dominantes d'une société qui s'autoproclame parfaite. Sa quête individuelle est d'abord alignée avec l'idée de se retrouver en abrogeant des limites extérieures. Une idée aussi belle que simple.

Le fait qu'il se ""raccroche"" à des "valeurs alternatives" serait intéressant, mais le revers de la médaille c'est qu'il aurait été du coup un peu trop désincarné...

_

[16:23:06] <vincentfreeman3>
désolé je viens de voir ton post et la je dois partir. je te réponds cette nuit au plus tard.

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Pourtant l'"humanisme, le sentimental et le spirituel", comme dirait ce sacré vincentfreeman, ça me touche très facilement, mais je suis beaucoup plus réceptif à la manière dont un Malick ou Miyazaki se saisissent de ça (dans des registres différents) plutôt que Niccol ici.

Aujourd'hui, tu répondrais avec les mêmes réfs Melaine ?

Le 18 août 2017 à 17:19:50 GigaHeartz a écrit :

Pourtant l'"humanisme, le sentimental et le spirituel", comme dirait ce sacré vincentfreeman, ça me touche très facilement, mais je suis beaucoup plus réceptif à la manière dont un Malick ou Miyazaki se saisissent de ça (dans des registres différents) plutôt que Niccol ici.

Aujourd'hui, tu répondrais avec les mêmes réfs Melaine ?

Le 18 août 2017 à 17:19:50 GigaHeartz a écrit :

Pourtant l'"humanisme, le sentimental et le spirituel", comme dirait ce sacré vincentfreeman, ça me touche très facilement, mais je suis beaucoup plus réceptif à la manière dont un Malick ou Miyazaki se saisissent de ça (dans des registres différents) plutôt que Niccol ici.

Aujourd'hui, tu répondrais avec les mêmes réfs Melaine ?

Miyazaki c'est toujours validé.

[16:13:55] <GigaHeartz>

Je ne pense pas que le film aurait été aussi réussi si Vincent était idéaliste. Dans le sens où il incarne l'idée de s'extraire des valeurs dominantes d'une société qui s'autoproclame parfaite. Sa quête individuelle est d'abord alignée avec l'idée de se retrouver en abrogeant des limites extérieures. Une idée aussi belle que simple.

Le fait qu'il se ""raccroche"" à des "valeurs alternatives" serait intéressant, mais le revers de la médaille c'est qu'il aurait été du coup un peu trop désincarné...

justement cette société futuriste est comme nos sociétés modernes: elles cherchent la perfection au niveau de la forme mais se désintéressent (totalement et de façon très hypocrite) du fond.
donc justement en étant idéaliste, vincent aurait été encore plus hors norme de cette société eugéniste...
et a mon avis le film aurait été encore bien meilleur.

par valeurs alternatives tu entends quoi? tu parles de l humanisme sincère et du sentimentalisme profond (en gros l idéalisme dont je parle)?
si c est le cas, au contraire vincent aurait eut un énorme supplément d âme, car l idéalisme est la meilleur façon de rendre ce monde meilleur. c est en fait hyper poétique et en même temps très terre a terre.

Je l'ai revu
Spa mal, mais pas aussi ouf que dans mon souvenir de gamin

En fait sans la BO de Nyman, le film serait insipide. Nyman > all.
La direction artistique a de la gueule, le style néo-noir, avec les chapeaux/par-dessus/smoking, ça rend vachement bien avec la photo jaunâtre, et l'architecture rétro

Pour l'anecdote, le fail du titre c'est de ma faute, c'est moi qui avais fait ce topic en voulant faire le malin anglophone

vdd sans comprendre la critique humaniste sous entendu sur nos propres sociétés modernes, le film est bien sans plus. en la comprenant, le film devient un chef d œuvre...

Le 10 octobre 2018 à 02:04:29 vincentfreeman6 a écrit :
vdd sans comprendre la critique humaniste sous entendu sur nos propres sociétés modernes, le film est bien sans plus. en la comprenant, le film devient un chef d œuvre...

Merci de m'ouvrir les yeux en m'apportant ces éléments clés de compréhension captain obvious

et bien l'auteur, ton avis à bien changé alors:

C´est un juste un film émouvant, magnifique, visionnaire, un somptueux film de sf, avec un scénar prenant, d´excellents acteurs, on s´identifie parfaitement au héros nvalide bourrés de défauts dans un monde ou seule la perfection a une place grâce à la génétique.

La réalisation est géniale, les photos magnifiques.
C´est sans nul doute l´un des meilleurs films de S.F. avec 2001 qui existe. D´ailleurs, on ne peine pas à croire que tout ce qui est montré dans le film sera réalisable plus tard et nous laisse à réflèchir: manipulation génétique,etc..

Ethan Hawk, Uma thurman et Jude law sont incroyables, les scènes pour la plupart émouvantes(la traversée en mer agitée entre les deux frères, l´un parfait, l´autre défectueux)

Si vous ne l´avez pas vu, et que vous êtes un peu fan de sf, HONTE A VOUS!
Quiconque doit voir ce chef d´oeuvre sublimé par une musique entraînante et magnifique