Le 12 mai dernier, Nintendo était enfin prêt à commercialiser The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom. Pour tout un tas de boutiques et de revendeurs, il s’agissait clairement de l’une des sorties de l’année et d’un événement à ne rater sous aucun prétexte. Toutefois, c’était aussi l’occasion rêvée pour ces employés de tirer la sonnette d’alarme à propos de leurs conditions de travail.
La sortie de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom a été un véritable phénomène
Pendant de longs mois, les joueurs ont compté les jours qui les séparaient de la sortie de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom. Dans un autre monde, l’attente aurait d’ailleurs pu être bien moins conséquente puisque Nintendo a récemment annoncé que le jeu était « terminé » depuis un bon moment. Eh oui, pendant que les joueurs rongeaient leur frein, les équipes derrière Tears of the Kingdom ont passé des semaines et des semaines à perfectionner le hit de la Nintendo Switch et à le débarrasser des bugs ou des nombreux problèmes récalcitrants. Et c’est notamment grâce à tout ce travail que les joueurs ne comptent désormais plus leurs heures sur le titre sorti le 12 mai dernier.
En parlant d’heures, les joueurs qui ont voulu obtenir leur exemplaire du jeu le plus tôt possible ont aussi consenti à tous les sacrifices, quitte à faire le pied de grue devant les magasins ou à se coucher tard, dans la soirée du 11 au 12 mai, après être allé chercher leur cartouche au beau milieu de la nuit dans un magasin participant. D’autres, plus malins, ont carrément pris les devants, au moment de l’officialisation définitive de la date de sortie de Tears of the Kingdom, pour poser des congés et s’octroyer quelques jours de jeu intensif sur la dernière exclusivité de Nintendo. Cependant, il reste une catégorie étonnante : celle qui regroupe les salariés ayant pris la décision… de démissionner le jour de la sortie. À défaut de faire cela par amour du jeu, ce choix a été motivé par une raison bien précise !
Ces employés à bout ferment boutique lors de la sortie de Tears of the Kingdom !
Outre-Atlantique, le business de la firme de magasins de jeux vidéo GameStop a connu des hauts et des bas, ainsi qu’une histoire rocambolesque en janvier 2021. À ce climat d’instabilité s’ajoute des conditions de travail parfois exécrables pour les employés que ces derniers ont voulu dénoncer lors de la sortie de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom. Pour un très grand nombre de boutiques du pays de l’Oncle Sam, le lancement de la suite de Breath of the Wild était un phénomène, créant des files d’attente s’étendant à perte de vue et une vague d’achats, sur place ou en ligne, à nulle autre pareille. Pour GameStop, c’était donc une aubaine et, comme en France, certains magasins avaient organisé des ouvertures nocturnes pour distribuer le jeu dès minuit.
According to a post on Facebook and Reddit, the entire staff of a GameStop in Michigan quit due to poor working conditions pic.twitter.com/9NOjDpDhK6
— Nintendeal (@Nintendeal) May 15, 2023
Malheureusement, en raison des mauvaises conditions de travail, le personnel GameStop de Brighton a pris la décision de démissionner, avec effet immédiat (…) La direction surcharge de travail, sous-paie et sous-estime ses employés de première ligne, en plus de fixer des attentes et objectifs trop élevés et de constamment menacer de licenciement tout employé qui ne parvient pas à les dépasser.
Pour la boutique de Brighton, dans le Michigan, ce ne fut pas la même histoire. Si, selon certains habitants, le magasin avait ouvert ses portes dans la nuit, les acheteurs qui ont fait le déplacement le lendemain matin ont trouvé porte close. Sur la devanture, les employés avaient pris soin d’afficher un message pour faire part de leur démission. De ce fait, il n’est pas tout à fait clair si la nuit précédente a mis le feu aux poudres ou si cette décision a été pris longtemps en amont. Toujours est-il que le personnel avait décidé de baisser le rideau ce matin-là suite à une accumulation de difficultés (surcharge de travail, faible salaire, problèmes de management, menaces, …). Seulement trois heures après l’annonce de ces démissions, la boutique a de nouveau accueilli des clients. Le communiqué placardé à l’entrée est à retrouver ci-dessus.