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Sujet : Immonde Virus.

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Metatron Metatron
MP
Niveau 10
07 août 2009 à 18:44:56

Je m'occuperais de la promotion dans ce cas :o))

Moicesmoi Moicesmoi
MP
Niveau 10
07 août 2009 à 18:59:22

Pas de fautes, en effet, même si le coup des "sol pleureurs" m'a fait sourire.

Ca prend une tournure alien par contre, avec cette histoire de bête qui rentre dans le corps.

Moicesmoi Moicesmoi
MP
Niveau 10
07 août 2009 à 19:18:28

Pas mal* de fautes, erf.

NightFox NightFox
MP
Niveau 10
07 août 2009 à 19:25:33

J'ai lu tout ça, c'est bien sympa, pas merveilleusement écrit, quelques coquilles par-ci par-là ( je crois me souvenir de sol au lieu de saules dans le dernier chapitre par exemple ) , mais j'ai ben senti l'ambiance Planet Terror. On se marre bien même si malheureusement c'est parfois mal réparti.

Bonne impression générale :ok:

Zangetsu05 Zangetsu05
MP
Niveau 10
08 août 2009 à 02:13:10

Bien joué. T'as réussi à installer une certaine tension, avec l'hésitation de Revel, que j'ai vraiment sentie.
Et la dernière phrase est vraiment magique, je plussoie Meta.
Suite :ok: !

emy_la_fumeuse emy_la_fumeuse
MP
Niveau 8
28 août 2009 à 14:05:44

La Chaîne voulait du sensationnel. Le PDG aimait ça.

Et Claire, s’en donnait à cœur joie. Elle tenait le sujet de l’année. Non, le sujet du siècle. Elle l’avait capturé en live, grâce à l’infrarouge. Certes, l’image n’était pas très nette, ni très cadrée, mais on y voyait l’essentiel.

Ce qui la rendrait riche, et surtout célèbre.

En fermant les yeux, elle s’imaginait déjà au centre des soirées mondaines, une coupe de champagne à la main, avec une robe Dior ou Gucci sur-mesure, passant la nuit à jacter en même temps que le gratin du show-business dans une monstrueuse cacophonie sur des sons hypes et electro. Cathy Guetta. Elle adorait cette femme, elle mettait même son parfum.

Il s'agissait d'un homme, attaqué par une bestiole, un truc jamais vu. Tout cela n’était pas très cathodique. Une intensité poignante dans les yeux de la victime. Un homme de couleur noir.

« C’est bien, ça, pour les minorités. Ca fera de l’audimat. »

Saddam, son fidèle cameraman, hocha la tête. Lui-même issu d’une minorité ethnique, il savait à quel point le thème pouvait rassembler. Et après tout, il s’agissait bien de la politique employée par la Chaîne.

« Des couilles en or, qu’il se disait. En or massif, Inch’ Allah »

Dès lors qu’Hakim les avait bouté hors du cabinet médical, Haut Lieu du Commencement de cette sordide histoire, les deux journalistes décidèrent d’aller jusqu’au bout. Pourquoi pas, puisque la Chaîne leur fournissait le matériel adéquat et la prime de prise de risques, toujours plus alléchante. Une filature sous haute tension, où la moindre erreur aurait pu conduire à la perte du reportage, et par conséquent de la notoriété tant convoitée. Pourtant, la camionnette jaune fluo ne constituait pas un modèle de discrétion. A se demander si finalement les deux agents de la Brigade du Paranormal n’étaient pas de gros branleurs, incapable d’assurer leurs arrières ainsi que la confidentialité de leurs jobs. Il aurait suffit d’un coup d’œil dans le rétro.

Disons que nos deux journalistes ne manquaient pas d’audace, et que ça leur avait été bénéfique, pour cette fois. Une sorte de perche tendue par le destin, en somme. Pour Claire Strime, unique descendante d’une riche famille d’éleveur de chèvres Afghane, il s’agissait d’un plus, d’un petit bonus. Elle s’en sortirait toujours quoiqu’il arrive, grâce à la générosité de papa et maman. Pour Saddam, jeune Kurde d’obédience Jospiniste, s’était tout de même une autre paire de manche : Elevé à Trappe dans le Kebab familial, livré à lui-même dans une jungle urbaine sans fois ni loi, il s’était hissé au sommet de l’échelle sociale sans l’aide de personne. En parallèle de ses études en communication, il s’essaya à différent domaines : Rap, Breakdance et Deal de Coke, avant d’obtenir une place en or sur la Chaîne, dégoté par l’un de ses plus gros clients (patron de la Chaîne). La scène qu’il avait mis en boîte valait son pesant d’or, et il le savait pertinemment. Le plus beau jour de sa vie.

« Bon, on va tournée la partie explicative. Dit Claire. Tu vas me filmer en contre-plongée américaine et tourner tout autour de moi, pour donner au spectateur une sensation de danger permanent, okay ?
- Euh… Pourquoi on ferait pas un plan fixe, plutôt ? C’est pas pour un film d’horreur, c’est quand même pour le Vingt Heure de la Chaîne…
- Tu dois avoir raison, jeune Sarrasin. »

Claire, plutôt élégante dans son tailleur vert-pomme, se plaça face à la caméra, au lieu exact du crime. Il se trouvait dans un sous-sol en construction, et la température était glaciale.
« Il faudrait enlever la fumée qui sort de ma bouche par ordinateur. C’est pas très esthétique.
- D’accord. Tu es prêtes ? »

La journaliste se regarda une dernière fois dans son miroir de poche. Un peu de Blush sur les joues, un léger trait de gloss pour les lèvres pulpeuses, du mascara pour la force du regard et…

« Donnes-moi mon lisseur, Saddam. Il est dans ton sac à dos.
- Mais Claire, tu vois bien qu’il n’y a pas de prise, ici.
- Pas faux. Tu penseras à retoucher mes boucles sur l’ordinateur ?
- Claire, j’ai pas envie de m’éterniser ici, c’est peu flippant comme endroit. En plus l’infrarouge pompe toute la batterie de la caméra, on a plus beaucoup de temps. »

Claire inspira un grand coup.

« Vas-y, c’est bon.
- Ok, ça tourne, 4…3…2…1… ACTION !
- Attend.
- Quoi ?
- Quelle est cette puanteur ?
- … C’est moi, désolé. Je suis un peu perturbé dans les endroits glauques comme celui-ci. Tu devras faire avec. »

Claire considéra son acolyte avec dédain. Elle passa une dernière fois la main dans son épaisse chevelure, et plaça le micro sous son menton. Saddam fit un signe de la main.

« Bonjour à tous ! Comme vous devez déjà le savoir, un étrange virus aux effets dévastateurs semble s’être immiscé sur nos Terres. Et cette nuit, alors que moi-même, Claire Strime et mon jeune caméraman Saddam suivions deux Agents de la Brigade la plus secrète au monde, je parle de la mystérieuse Brigade du Paranormal, nous avons assistés à un fait tout à fat insoutenable : L’un des Deux Agents, de couleur NOIRE, a été sauvagement attaqué par la bestiole qui pourrait être à l’origine de ces infâmes déformations. Tout de suite, en exclusivité, rien que pour vous, les images !
- Coupez ! »

Elle avait débité ce discours improvisé sans reprendre une seule fois sa respiration. Tout un métier. Saddam, les yeux rivés dans la lunette ne manqua pas une miette du spectacle qui suivit :
Une bête à la peau luisante dansa un instant dans les airs, tout en poussant un cri, mélange de miaulement et d’hurlement. Saisie au cou par la panique, Claire tenta de s’échapper, mais son talon aiguille se figea dans une flaque verdâtre, une sorte de pâte radioactive et lumineuse. Résultat : Fracture Ouverte et douleur à la clef.

« Saddam ! gémit-elle, alors que la bestiole se frayait un chemin au plus profond de ses amygdales. Tu as tout filmé ?
- Oui, c’est dans la boîte !
- Alors casse toi maintenant ! Avant de te faire attaquer !
- Mais je peux pas te laisser comme ça !
- Si ! Pars ! Dégage !
- Bon, ben si t’insiste… »

Sans broncher, il tourna les talons et détala le plus vite possible, en serrant sa caméra très fort contre lui. Le truc qui le dérangeait vraiment, dans le fait d’abandonner sa collègue, c’était de se dire qu’il ne la baiserait jamais. Pourtant dans son esprit de jeune maghrébin dépravé les mensurations parfaites de sa collègue prenaient toute la place…Il humerait ce string en dentelle rose, volé a même son sac à main. Il se dirait :

« Dommage… »

Et il déchargerait sa semence gluante sur le bout de tissu. Comme chaque soirs. Qu’est-ce que la gloire et la richesse, comparé à ces purs moments de bonheur ?
« Pas grand chose » se disait-il, en démarrant la camionnette, d’un air nostalgique.

      • **

L’os affûté transperça le mollet de la jeune journaliste. Malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à se remettre debout. Cette pate, dense et lumineuse, l’emprisonnait. Lorsqu’elle aperçut l’allure de sa blessure, elle ressentit réellement la douleur. Et c’était sans compter cette ignoble bestiole qui plongea dans son corps quelques secondes auparavant. La texture fétide ne cessait pas de se solidifier. Bientôt, le moindre mouvement lui fut impossible.

« SADDAM ! Ramène ton cul de berbère ici ! Je plaisantai ! Aide-moi ! »

Pauvre Claire, sa spontanéité et sa soif de gloire, posthume ou pas, l’avait conduit à cette effroyable situation. Tout était de sa faute.

Pauvre Claire.

Inatteignable, son portable aurait pu être d’une grand utilité. Elle sentit sa peau brûler. Le virus faisait déjà effet. Impuissante, elle assistait à sa propre mort, sans bouger le petit doigt. Elle luttait pour que son visage, dernière partie de son anatomie encore libre, ne s’embourbe pas à son tour.

« Pitié, que quelqu’un vienne m’aider !! » essaya-t-elle, en dernier recours.

En guise de réponse, des bestioles, tapis dans ce liquide puant, s’agitèrent. Cela chatouilla Claire en premier lieu. Puis sa voix fut enrouée par la peur. Elle s’époumonait à un tel point que ses yeux apparaissaient plus exorbité que jamais. Alors qu’elle livrait ses dernières forces dans la bataille, qu’elle tentait tant bien que mal de se dépêtrer, une seconde bestiole aux yeux de félins s’infiltra dans sa trachée, direction l’estomac.

Pauvre Claire.

Grizzlyheart Grizzlyheart
MP
Niveau 7
28 août 2009 à 14:34:08

J'adore le personnage de Claire, profondément intéressé

Et j'ai Explosé de rire à "Ramène ton cul de berbère ici" :rire:
franchement j'aime bien ce que tu écris :-)

triplidio triplidio
MP
Niveau 11
28 août 2009 à 15:45:54

Retour sur les deux journalistes du début vraiment bien amené, on sent que tu as réfléchi à ton histoire.
J'ai tout de même moins rigolé qu'au précédent chapitre mais l'histoire progresse bien, c'est très agréable à lire, sauf les fautes qui piquent un peu les yeux mais bon.. ^^

Là j'ai explosé je dois dire : :d) SADDAM ! Je plaisantais ! :lol:

Bref, histoire bien délirante, j'adhère, c'est frais quoi ! :ok:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 26
29 août 2009 à 00:57:13

Toujours aussi bien, aussi drôle et facile à lire que les précédents chapitres... L'intrigue avance, on commence à avoir quelques infos sur ce virus... Et pis, je suis content qu'elle soit morte, elle avait pas l'air très gentille :rire:
continue... :bravo:

Titimathy Titimathy
MP
Niveau 27
29 août 2009 à 17:46:51

Bon je vais pas continuer avec mes commentaires inutiles. J'aime vraiment bien. Ca se lit très facilement, l'humour à la south park (chaud la référence) est toujours aussi plaisant. Franchement je pensais pas que tu allais en faire toute une histoire. ^^

emy_la_fumeuse emy_la_fumeuse
MP
Niveau 8
31 août 2009 à 14:32:44

merci pour ces coms et j'ai l'honneur de vous annoncer que cette histoire à une fin :ok:

demain ou ce soir prochain chapitre.

emy_la_fumeuse emy_la_fumeuse
MP
Niveau 8
01 septembre 2009 à 14:04:02

Voici la suite.

L’acier glacial serrait ses poignets. Très vite, des fourmis s’installèrent dans ses quatre membres. Son crâne et son cou étaient maintenu par un dispositif plutôt efficace : Il ne pouvait plus bouger du tout.

« Si ça ne tenait qu’à moi, Docteur Mauppin…lui avait soufflé Colombani. Je vous aurais invité à boire un verre et peut-être même à passer la nuit avec moi. Mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut, Docteur Mauppin. »

Ces mots, il se les ressassait sans cesse. Il avait la désagréable impression que son crâne, compressé par deux tiges métalliques, allait être broyé. Privé de tout mouvement, il inspecta la pièce sous tous les angles imaginable. Il s’agissait d’une pièce ovale, à l’aspect sale. Un goût métallique dans la bouche. Le goût du sang. Quand il cracha au visage du directeur de la Brigade du Paranormal, ce dernier répondit avec une gifle.

« Vous m’en voyez navré, Docteur Mauppin. Franchement, vous êtes un type très attachant, mais vous n’êtes plus utile à la Brigade, à présent Vous êtes incapable de stopper ce virus, et vous en savez beaucoup trop. »

Il avait froid. Il était nu. Sa peau, mise en valeur par de puissants néon blanc, se montrait plus blanche qu’à l’accoutumé. Un plumeau lui chatouillait la raie du cul, et il ne cessait de gesticuler. Si seulement il avait foutu le camp lorsque l’occasion se présentait… Pourtant, ça ne lui correspondait pas, de faire confiance aux inconnus. A vrai dire, le Docteur ne faisait confiance qu’à son thermomètre. Et contrairement à Colombani, il préférait l’avoir dans la bouche que dans l’anus. Lui qui avait toujours détesté les pédés, il savait aujourd’hui qu’en plus d’être gay, ils étaient de vrais enfoirés.

« Cependant, nous n’allons pas vous tuer. Nous allons vous simplement vous lobotomiser, et vous relâcher tranquillement dans la nature.
- Quoi ? Mais on ne pratique plus la Lobotomie depuis plus de cinquante ans !
- C’est vrai, mais comme je vous l’ai déjà dit, nous ne sommes pas dans Men in Black. Il n’existe pas encore d’appareil magique pour effacer la mémoire…
- Mais c’est inhumain ! » avait protesté le Docteur, nu comme un ver dans ce froid décor.

L’Agent Revel, qui assistait lui aussi à l’opération, s’interposa à son tour.

« Sauf votre respect, Monsieur Colombani, je pense que la trépanation est plus appropriée…
- FAUX ! rétorqua le Directeur, furibond. On a tendance à faire l’amalgame, mais la trépanation est utilisée pour procéder à l'ablation de tumeurs ou dans le cas des hématomes, car si le sang n'est pas évacué, il peut y avoir une compression du cerveau qui provoque des lésions pouvant entraîner la mort.
- Ah, D’accord.
- Tandis que la Lobotomie permet d’opérer le cortex préfrontal, qui constitue -je vous le rappelle- la partie antérieure du lobe frontal du cerveau, située en avant des régions pré motrices. Cette région est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures (notamment le langage, la mémoire de travail, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives). C'est aussi la région du goût et de l'odorat. C'est l'une des zones du cerveau qui a subi la plus forte expansion au cours de l'évolution des primates jusqu'aux hominidés.
- Putain, vous en savez des choses, Monsieur le directeur.
- Je sais, Revel. Je sais.»

Mauppin eut l’impression d’être dans un affreux cauchemar, un de ceux qu’il faisait les soirs de pleine lune. Impossible de se pincer pour vérifier : Les liens d’acier fixés à ses poignets lui interdisaient tout mouvements. Il remarqua que sa circulation sanguine altérée teintaient ses membres d’une couleur mauve peu esthétique.
« Et en plus, cette enflure de Colombani sait plus de chose que moi…pensa-t-il. »

Effectivement, le Dr. Mauppin avait tendance à se sentir plus intelligent que les autres d’une manière générale. Après toute ces années d’études en fac de médecine, après toutes ses gueules de bois et ses trous noirs, il trouvait cela légitime. Perdre un bout de cerveau. Oublier sa mémoire… Il ferma les yeux et visionna le feuilleton de sa vie : Son premier polo Ralph Lauren, son premier adultère, son premier whisky, son premier hémorroïde…Sa blessure au genou, qui l’avait éloigné des pistes, à Courchevelle. Tant de moments inoubliables… Colombani se racla la gorge, et notre bon médecin sortit de sa torpeur.

« N’ayant aucun talent en chirurgie, je ne puis vous faire le plaisir de vous opérer moi-même. Annonça-t-il. Et étant donné que l’Agent Revel a deux mains gauche, et qu’en plus il est hypersensible, il n’en est pas capable non plus. Alors j’ai confié cette mission périlleuse au Charcutier-Traiteur de la Brigade, j’ai nommé Pierre-Alain Deltoïde. »

Une silhouette rugueuse se profila dans la pièce. On ne voyait que ces petites dents blanches, perdues au milieu d’une barbe bien fournie. Il avait revêtu pour l’occasion la tenue sanitaire officielle. C’était donc une évidence : Malgré l’aura peu rassurante qu’il dégageait, Pierre-Alain Deltoïde s’impliquait à cent pour cent dans son nouveau job.

« C’est qui ce type ? Libérez-moi ! » s’égosilla Mauppin, en s’agitant comme possible.

Deltoïde s’avança lentement. Les semelles de ses bottes encrassées raisonnaient dans la pièce. Il tenait à deux mains une mallette noire et métallique.

Sans l’avertir, on injecta au Docteur terrorisé un anesthésiant local. L’aiguille acérée pénétra la chair de sa nuque, et une goutte de sang perla à l’extérieur et dans le reservoir de la seringue. Le liquide se répandit dans ses veines. En seulement quelques secondes, les traits de son visage se figèrent, totalement insensible. Seuls ses yeux répondaient.
Pire, encore.

Il assisterait donc à sa propre lobotomie, sans pouvoir réagir. Il misait tout sur sa vision troublée, qui pourrait éventuellement l’empêcher d’avoir des descriptions trop précises. Deltoïde le boucher s’installa. A présent, Mauppin ne distinguait plus qu’une masse large et noirâtre. Les dires de Colombani lui apparaissaient si lointain à présent. Comme s’il était sous l’eau, ou derrière un triple vitrage.

Un grincement criard. Celui de la perceuse. Deltoïde, qui agissait avec méthode et sang-froid, suivit le cercle qu’il avait préalablement tracé au marker, sur le front de son premier patient. La vue de Mauppin arbora une teinte rougeâtre, avant que Deltoïde n’applique une lingette désinfectantes prévue à la base pour l’hygiène anale.
Une fois la découpe terminé, le chirurgien-boucher plaça le disque crânien dans une bassine pasteurisée, et se munit de la pince à épiler qui trônait fièrement au centre de la mallette. A l’aide d’une loupe, et des schémas trouvés un peu plus tôt sur Wikipedia, il retira un petit bout de cervelle, et eut enfin accès à la substance blanche. Une fois extraite, cette partie interne du cerveau formant l’un des catégories de tissu du système nerveux rendrait le Dr. Mauppin apathique, et incapable de donner l’ordre logique des faits passés en cette nuit sanguinolente. Au mieux, on le prendrait pour un fou. Au pire, il ne retrouvait jamais le chemin de sa maison, et finirait dans un canal. Peu importait le directeur de la Brigade, qui devait à tout prix conserver le secret, et cela le plus longtemps possible.

Pour l’agent Revel, c’était une scène assez insoutenable.

« Sauf votre respect, Monsieur Colombani, vous allez beaucoup trop loin. Vous savez pertinemment que dans quelques heures, les gens seront au courant.
- Ecoutez, Revel : Si ça avait été possible, je vous aurais certainement prié de rentrer chez vous, et de chercher un autre job. Mais c’est impossible. Alors je vous prierez simplement d’aller vous faire mettre, si vous n’êtes pas content. »

Le chauve aux lobes bien développés regarda ses chaussures, pleines de terre. Il voulait dormir.

Une fois l’opération exécutée, Pierre-Alain Deltoïde nettoya son patient, puis recloua le disque crânien sur son front. Ceci fait, il lui appliqua un bandage autour du crâne. Mauppin voyait toujours à moitié. Mais il se sentit plus léger. Plus heureux.

« Vous voyez, Dr. Mauppin. Ce n’était pas si terrible. Dit Colombani
- Oui madame… »

Revel dévisagea le médecin avec beaucoup de pitié. Ses yeux étaient vide comme l’espace, sa bouche ouverte, et une tâche rouge s’imprégnait sur son bandage de fortune. Deltoïde quitta la salle comme il y était entré, c’est à dire en faisant beaucoup de bruits et en imposant le respect. Il bouscula même l’Agent de la Brigade, qui faillit finir par terre.

« Revel, arrêtez de vous comporter comme une bouche d’égout, allez me larguer ce médecin dans la forêt et collez-lui une balle dans la jambe pour qu’il se fasse bouffer par les loups, si le cœur vous en dit. Et ramenez des croissants, tout ce remue-ménage m’a creusé l’estomac.

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 26
01 septembre 2009 à 16:23:20

:rire: Toujours plus génial à chaque fois... J'en ai pleuré de rire :rire: Et puis la fin est géniale: des croissants :rire:
Je suis un vrai fan... :-)

emy_la_fumeuse emy_la_fumeuse
MP
Niveau 8
01 septembre 2009 à 17:44:51

je suis content d'atteindre mon but, Titimathy, ça me fait plaisre que rigole ! :ok: encore quelques chapitre (environ 3 je crois) avant la fin

emy_la_fumeuse emy_la_fumeuse
MP
Niveau 8
01 septembre 2009 à 17:45:26

oulalala

ça me fait plaisir que tu rigoles.

SonOfKhaine SonOfKhaine
MP
Niveau 10
01 septembre 2009 à 21:49:01

Du joli humour noir qui se mêle très bien au récit : j'aime beaucoup. Grands dieux, j'aimerais bien être constructif, mais impossible... ah, peut-être un truc, vers la fin :

"Mauppin voyait toujours à moitié. Mais il se sentit plus léger. Plus heureux.

« Vous voyez, Dr. Mauppin."

Je sais pas si c'est volontaire, mais la répétition de Mauppin et du verbe voir me font un peu sourciller.

SoK, pinailleur.

Moicesmoi Moicesmoi
MP
Niveau 10
01 septembre 2009 à 22:02:03

J'ai pas trouvé ça extrêmement pliant, contrairement à d'autres. je crois que je m'habitue à ce type d'humour, faudrait diversifier tout ça je pense. Là, c'est léger, et ça cadre moyen avec le cadre censé être lourd et dur. Gniarf.

emy_la_fumeuse emy_la_fumeuse
MP
Niveau 8
02 septembre 2009 à 16:59:46

merci sonof et pour l'erreur et bien en fait ça n'en n'est pas une :-)

MCM : Message reçu :ok: j'essaierai de cadrer le cadre au prochain chapitre.

Metatron Metatron
MP
Niveau 10
02 septembre 2009 à 18:43:13

c'est sympa comme chapitre (au début je faisait des commentaires de plusieurs paragraphes, et maintenant je finis en disant "c cool, + 1, la sweet".. C'est triste quand on y pense.)

emy_la_fumeuse emy_la_fumeuse
MP
Niveau 8
02 septembre 2009 à 19:04:12

:lol: aprés la periode marketeux metatron enchaîne sans plus attendre avec le style désabusé ^^

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