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Sujet : Vos lectures et les nôtres

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Yapluka Yapluka
MP
Niveau 5
29 septembre 2009 à 22:56:02

Je n'ai lu que "La promesse de l'aube" (qui m'a déçu, à cause de la chute que je trouvais trop romancée, ou trop plein de choses), et "Chien blanc" que j'ai adoré.

Sinon, certains connaissent-ils Christian Bobin ? Je trouve que "Ressusciter" est un petit bijou... lorsque j'aurai le temps, je mettrai la main sur ses autres œuvres.

triplidio triplidio
MP
Niveau 11
29 septembre 2009 à 23:00:03

"Chien blanc", excellent !

Je ne connais pas Christian Bobin, mais tu m'as donné envie, je vais me mettre en quête illico, merci.

Yapluka Yapluka
MP
Niveau 5
29 septembre 2009 à 23:07:47

C'est très particulier, mais je trouve ça façon de raconter les choses et d'appréhender la vie si poétique... Il m'a un peu envouté, j'espère qu'il en sera de même pour toi !
Bonne lecture ^^

visiteur3 visiteur3
MP
Niveau 8
29 septembre 2009 à 23:09:30

Jamais entendu parler de Christian Bobin...
(coup d'oeil rapide sur internet)
Holà, il a une bibliographie assez imposante. Sans compter qu'il a été édité par Gallimard et qu'il a gagné plusieurs prix. Quel inculte je fais!

triplidio triplidio
MP
Niveau 11
29 septembre 2009 à 23:23:59

Comment pourrait-on tout connaitre ? ...

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 septembre 2009 à 15:04:05

Marrant, je l'avais trouvé plat, un peu comme Le Roi sur le Seuil, du même auteur. Gemmell est bon mais irrégulier, je trouve.

Gobougreg Gobougreg
MP
Niveau 10
30 septembre 2009 à 15:08:39

Sinon, pour les personne entre 11 et 15 ans, je conseille fortement Alex Rider, l'histoire d'un adolescent devenu agent secret après la mort de son oncle qui travaillait au MI6, et les septs livres de CHERUB. C'est l'histoire de James Adams, un type qui ne tarde pas à sombrer dans la délinquance après la mort de son père. Une organisation ultrasecrète, Cherub, le recrute. CHERUB est une agence de services secrets employant des agents de 10 à 17 ans. Je cite sur la quatrième de couverture : "Pour raison d'état, ces agents n'existent pas."

En gros, lire David Gemell (Waylander, un roi sur le seuil), Anthony Horowitz (Alex Rider, Les frères Diamant, La photo qui tue) et Robert Muchamore (Cherub).

Après, il y à un très bon auteur, qui s'appelle Michael Honaker, je sais pas si vous connaissez (L'Odyssée, Les survivants de Troie). Voila voila. :hap:

visiteur3 visiteur3
MP
Niveau 8
19 novembre 2009 à 00:48:19

Qui est allé ou va allé au Salon du livre de Montréal? J'y suis allé, mais dans la période où il n'y avait pas d'auteurs à qui parler. En bref, c'est bien, c'est gros, mais si on enlève tous les livres inintéressants comme: qu'est-ce que tu mijote ou le guide de l'auto 2010, ça ne devient rien de plus qu'une grande librairie. En tout cas, c'était ma première fois et il n'y avait aucun auteur, alors peut être est-ce mieux dans les temps officiels (j'y suis allé avec l'école).

Moicesmoi Moicesmoi
MP
Niveau 10
19 novembre 2009 à 19:49:39

Deux dernières lectures en date: Les démons de Dexter (de la série de livres ayant inspiré la série) et surtout, Dernière Morsure d'Ariane Fornia.
Pour Dexter, j'ai trouvé ça assez cool niveau stylistique, malgré un gros ennui sur la fin où les effets de style se répètent un peu trop. Question fond par contre, la bulle. L'introduction d'une once de fantastique dans un univers où l'intérêt se situe justement dans les jeux d'influence de la réalité, moyen.

Dernière Morsure, par contre, très bon ouvrage. C'est vrai que le côté "l'adolescence c'est nul mais c'est cool" et le 3615 My Life de l'auteur casse un peu les noisettes au bout d'un temps, mais le style est tellement piquant, marqué de la plus totale dérision pour tout ce qui existe que ça ne peut qu'être sympathique.

Link22nald Link22nald
MP
Niveau 10
22 novembre 2009 à 12:10:01

Inscrivez-vous ici les gars, le but du site est d'exactement concrétiser l'ambition de ce topic :

http://polars.pourpres.net/

:-)

Yugowski Yugowski
MP
Niveau 7
22 novembre 2009 à 12:14:13

Là, je bouquine Moins que Zéro de Bret Easton Ellis.

C'est un peu comme Hell, mais écrit avec du talent.

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 décembre 2009 à 00:03:10

Deux romans totalement différents sur lesquels j'aimerais faire partager un coup de coeur.

Le premier, déjà évoqué au cours de ce topic (encore heureux), c'est de la fantasy, et c'est excellent. Moi-même, qui éprouve de plus en plus de mal à apprécier quoique ce soit dans ce domaine, que je trouve généralement mal écrit et redondant, ai adoré. D'ailleurs, seulement parler de fantasy à propos de ce livre est réducteur, car il évoque un panel d'ensorceleurs, d'elfes, de royaumes. Ici, rien de tout cela : le cadre est épuré, simple, sans grande fresque géopolitique. C'est l'histoire d'un monde abrasé par le vent ; l'histoire d'un groupe de personnes, dissemblables mais unies par un réseau de liens incroyablement forts, et développés à un tel point dans l'intrigue qu'ils en sont peut être le principal sujet ; l'histoire de la Horde du Contrevent, qui est d'ailleurs le titre du bouquin.

C'est typiquement le genre de livre qu'un grand auteur classique d'un autre temps, s'il était né de nos jours, avait connu notre univers littéraire, aurait peut-être pu écrire. Le style est travaillé, certains passages sont incroyablement polis (un duel verbal extraordinaire qui a du demander des jours de travail). De plus, il y a un vrai fond philosophique à l'oeuvre, et pas un message de tolérance bidon comme on a l'habitude de se le voir ressassé. Non, on a ici un véritable cri du coeur pour l'éclat. Tous ces personnages sont des légendes, peu à peu rattrapées par le progressisme. Tous vivent à contrevent, dans un univers agité, impitoyable, sans considération pour l'homme. En fait, c'est un véritable OLNI, et l'auteur lui-même avoue avoir davantage puisé son inspiration de ses sources philosophiques que de la fantasy. C'est esthétique, furieux, bien écrit, prenant, immersif, on en ressort frappé. Même la fin a un goût d'inévitable, de prosaïque, qui dénote totalement avec les envolées précédentes et qui permet à Damasio de choquer une dernière fois son lecteur avant la révérence finale.

Voilà pour la Horde du Contrevent, publié il y a quelques années mais dont la prose a un intérêt toujours aussi indéniable. Le second roman, qui dira quelque chose à tous ceux que je fréquente sur le net (excusez-moi de l'imposer comme un pareil leitmotiv) est les Frères Karamazov.

Vous avez peut-être vaguement entendu parler de Dostoievski, et peut-être pas du tout ; il a la malchance d'être éclipsé en France, du moins dans la connaissance générale, par Tolstoi. Pourtant, pourtant... ce qu'il a écrit est extraordinaire, et je pèse mes mots. Pour citer le préambule d'une page à son sujet : "Pour moi, Dostoïevski est tellement au-dessus du reste de la littérature que c'en est presque ridicule.". Et je ne suis pas loin d'être d'accord pour le moment. Pourtant, les Frères Karamazov (je parle de ce roman comme j'aurais pu parler de Crime & Châtiment après l'avoir lu, ou des Démons ou de l'Idiot quand je les aurai lu) est un roman qui ne paye pas de mine. Son synopsis fait presque penser à un roman naturaliste de plus ; une affaire familiale dans les milieux bourgeois et populaires, un fait divers, quelques histoires d'amour... Alors, qu'est-ce qui le distingue de la cohorte de romans possédant tous ses éléments dans son argument ?

Là où l'oeuvre est sans doute la plus marquante, c'est dans son tableau de l'homme. Déjà, par ses dialogues, qui sont extrêmement bien orchestrés, au point que cela ne m'étonne pas que des adaptations théâtrales aient pu voir le jour. Dostoievski ne cherche pas à purifier la parole ; non, au contraire, il l'émaille de lapsus, de rebonds de la pensée ; les personnages sont toujours en mouvement, ils ne cessent pas de réfléchir. On pourrait trouver cela en contradiction avec les nombreux discours philosophiques de l'oeuvre (dont celui du Grand Inquisiteur, très renommé) : mais ils sont la plupart du temps comme une sorte de parenthèse didactique, qui a été préparée à l'avance par le personnage (pour le susdit Grand Inquisiteur) ou que le narrateur déclare lui-même tronquée, simplifiée et clarifiée, comme le récit de la jeunesse du staretz Zossima.

Mais la profondeur des personnages ne s'arrête pas à leur dialogue ; tout leur comportement est flamboyant, parfois outré, passionné, bref, sans concession. Tous les personnages de l'intrigue sont différents ; pas un seul n'est redondant ; et mieux, sans description morale lourde et artificielle, on est plongé en un seul instant dans leur esprit. Il suffit de quelques pages pour identifier les archétypes ; tout est remarquablement limpides, les personnages sont très vite appropriés. Et pourtant, au fil du roman, Dostoievski sera loin de les réduire à de simples allégories dans un roman d'idées ; au contraire, il brode, les contraint au doute, les torture, les plonge dans les plus insondables paradoxes. Pour résumer, c'est ni plus ni moins qu'une apothéose du roman psychologique. On oublie rapidement le fait divers, le cadre un peu miteux ; Dostoievski ne fait pas du Flaubert, il ne se moque pas de ses personnages, au contraire, il exalte, et se fait un malin plaisir à ne jamais nous laisser indifférent, que ce soit par leur grandeur, leur pureté, leur doute, leur vilénie ou leur bouffonnerie qu'ils les rend attachant.

De plus, même si l'histoire apparaît presque secondaire face à la déferlente de parenthèses philosophiques, de dialogues hauts en couleur et de personnages tout aussi exceptionnels, on a pourtant un certain plaisir à la suivre, surtout avec un hauteur qui joue avec nos nerfs. C'est beaucoup moins nerveux que Crime & Châtiment, mais il y a un art de nouer et de dénouer tout ce qui se passe dans le récit qui est admirable. Je pense entre autres à une parenthèse, dans le dernier tiers du récit, où on embraye sur l'histoire d'un enfant, qui n'a a priori aucun rapport, pour finalement revenir par un jeu presque cinématographique sur l'objet de l'attention, ici un des trois frères. L'autre intérêt (ce qui fait beaucoup pour un seul livre, fut-il long de près de 1100 pages dans mon édition) est la peinture d'un monde en mutation, qui n'a pas encore effectué le changement vers la modernité qu'on lui connaît. Toutefois, ceci n'entame pas pour autant le contact direct qu'il établit avec le lecteur : on ne peut s'empêcher de se demander ce que serait devenu le monde si on avait écouté Zossima et Aliocha plutôt qu'Ivan et Mme Khokhlakov.

Voilà, je sais que c'est long et j'ai pourtant l'impression de n'avoir dit qu'un vingtième de ce qui aurait pu être dit (commentaire que Dostoievski fit d'ailleurs à propos de sa carrière, ayant pourtant sorti quatre chefs d'oeuvres majeurs de la littérature). C'est un coup de coeur purement personnel, j'aurais pu détester il y a deux ou trois ans, mais là, je ne peux avoir qu'un seul sentiment : l'admiration pure et simple. Un seul défaut, peut être, surtout pour nous, écrivaillons : la mesure du chemin ardu qui conduit au Génie.

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 décembre 2009 à 00:10:44

Ah, tiens, double post mais vu mon pavé précédent je me le permets : le style n'est pas exceptionnel, en fait (même si je ne le lis pas en VO), et ça se lit très facilement et très rapidement, presque comme un Harry Potter. La comparaison est certes un peu exagérée, mais là où j'aurai bouclé en deux semaines mille cent pages, il m'aura parfois fallu le même temps pour des livres cinq fois plus courts mais bien plus ardus.

(et si vous avez envie de lire quelque chose de plus court avant de vous lancer à l'assaut des quatre oeuvres majeures de Dostoievski (C&C (non, pas Command & Conquier), les Frères Karamazov, les Démons et l'Idiot), vous pouvez essayer le Joueur, un condensé qui garde le côté "slavophile", le côté passionné des personnages, l'amour, le burlesque tout en oubliant le thème majeur de la religion. En attendant, c'est considérablement plus court et très bien aussi)

triplidio triplidio
MP
Niveau 11
29 décembre 2009 à 00:22:30

Rhââââ, Dosto ! Mon héros !

Par contre Damassio j'accroche pas du tout, c'est pompeux et c'est à 10000 années-lumières du talent de ce cher Fiodor Mikhaïlovitch quand même...

iron66 iron66
MP
Niveau 6
29 décembre 2009 à 00:32:14

Effectivement après avoir lu ça on se dit qu'il faudrait lire. J'essaierai Contrevent quand j'aurais lu tout ce que j'ai à lire =)

Puisqu'on en est aux coups de cœur, je suis en train de livre un roman de fantasy (comment ça encore ?)de Glenn Cook. La série (il y a un paquet de bouquins) décrit les pérégrination de la dernière compagnie franche de Kathovar : la compagnie noire.
Le récit se fait via les annales de la compagnie noire (titre de la saga) rédigée par un des membres.

Là où cette œuvre se détache des autres sagas de fantasy c'est par son originalité. Ici pas de manichéisme flagrant, pas de héros surpuissant mais une narration à la première personne pleine de cynisme et d'auto dérision.
J'en suis au tome 6 et je ne suis pas au bout de mes surprises il me semble.

Cook est très fort dans le sens où absolument rien n'est prévisible, il n'hésite pas à faire mourir ses héros, et, lorsqu'un autre personnage doit assurer l'écriture des annales, le style d'écriture change aussi.

Je serais bien incapable d'écrire une éloge digne de celle d'Ari mais j'adore cette série et je vous la recommande chaudement

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 décembre 2009 à 00:43:21
  1. Par contre Damassio j'accroche pas du tout, c'est pompeux et c'est à 10000 années-lumières du talent de ce cher Fiodor Mikhaïlovitch quand même...

C'est clairement totalement différent, Damasio cherche à faire du style (ce qui est assez exceptionnel en fantasy pour être noté) tandis que Dostoievski n'avait manifestement pas beaucoup d'ambition de ce côté là ; au contraire, sa forme lâche et très abordable permet de rendre accessible des romans qui n'auraient sans doute jamais pu avoir le même charme sans cette sensation que le roman a été écrit d'une traite, sans relecture, et ensuite directement mis sous nos yeux. Il n'empêche que Damasio reste tout de même ce que j'ai lu de mieux en fantasy, même si c'est évidemment bien moins bon que Dostoievski (mais j'ai envie de dire, qui peut se targuer d'être meilleur ?).

Sinon, pour la Compagnie Noire, ce n'est pas la première fois que j'en lis l'éloge. En plus le côté changement de narrateur me rappelle la Horde du Contrevent, qui use à volonté de cet outil, et d'une façon semblable puisque le style bouge aussi (sauf que ça se produit parfois trois fois par page, bien sûr).

Suledhel Suledhel
MP
Niveau 10
29 décembre 2009 à 00:45:51

Ah, la Compagnie Noire ! :coeur: J'adore également. J'ai fini la série il y a un ou deux mois et je n'en ai pas encore trouvé d'autre qui ne me paraisse pas ridicule après ça...Tu n'es pas au bout de tes surprises, en effet. :-)

triplidio triplidio
MP
Niveau 11
29 décembre 2009 à 00:48:03

Au fait, désolé iron de revenir sur Dosto mais ton édition Ari c'est chez Babel non ? traduit par André Marcowicz ?
Parce que ce monsieur a fait du très bon boulot apparemment (je ne sais pas lire le russe), il explique qu'il a tenu à respecter "l'absence de style" de Dostoïevski... (Ce type a passé dix années de sa vie à traduire l'intégrale de l'oeuvre de Dosto, et comme si ça ne suffisait pas maintenant il s'attaque à Shakespeare !)
A priori Dostoïevski utilisait une prose volontairement simple, pas très académique, à la manière d'un Céline chez nous d'après ce que j'ai compris.

Babylone Babylone
MP
Niveau 7
29 décembre 2009 à 01:22:57

Je viens de finir la dernière page d'un livre que j'ai décidé de lire après en avoir beaucoup entendu parler, et notamment sur ce forum (je ne sais plus qui de Aristi ou d'Azerty ou de Neg ou peut-être les trois à la fois en parlait souvent dès qu'il s'agissait de parler de littérature) : le Désert des Tartares, de Dino Buzzati.

Je n'aurai au fond pas grand chose à dire sur ce livre car ce qu'il évoque en nous est à la fois si grand, si essentiel mais également si simple et si basique que finalement il nous est possible de le résumer en quelques lignes et à la fois de nous offrir de la réflexion pour de nombreuses années.

Le thème est celui de cette fuite du temps inéluctable dont on ne peut prendre conscience que si l'on décide d'opérer un sérieux regard en arrière sur notre vie et sur son évolution, regard qui au fond nous fait à tous terriblement peu et que nous préférons éluder, cacher et tromper, un peu à la manière du héros. En effet ce dernier à chaque fois se rassurera quant à son attente des Tartares, ces ennemis invisibles qui ne viennent jamais, depuis la sombre forteresse qu'il est censé protéger, en se disant qu'il est encore jeune, qu'il a encore le temps, et que dans le fond ses rêves et ses expectations d'un jour combattre ces fameux Tartares valent la peine d'être poursuivis et qu'ils sont nobles et finiront bien par être accomplis.

Entre l'opposition claire et nette entre la vie sombre, morne et totalement vide de sens que l'on mène dans cette forteresse qui garde un désert désespérément vide, et la vie joyeuse, chaleureuse et réjouissante que mènent les habitants de la ville qui profitent de leur jeunesse, le choix du héros de mener la première avec une obstination qui désole le lecteur apparaît comme terriblement absurde, et la mélancolie que l'on ressent dans le gaspillage de ses jours nous touche au plus profond de notre âme. Emprunt d'une portée existentialiste car proposant toujours au héros de faire des choix essentiels pour sa vie (qu'il fera toujours mal), ce livre peut finalement être tout simplement perçu comme un hymne à cette vie, désespérément trop courte et qui passe toujours trop vite, mais qu'il nous importe de fleurir au maximum. Car l'essence de ce livre, cette étendue mortifiante de vide, d'inanité et de regrets du héros de n'avoir rien fait de sa vie, qui peut rendre ce livre très austère et compliqué à lire, peut finalement être perçue comme un coup de fouet au lecteur pour qu'il décide lui même de prendre en main sa vie, tout de suite, et de ne pas vivre dans une attente désespérée qui nous fait gâcher ce que l'on a de plus précieux.

Pseudo supprimé
Niveau 10
29 décembre 2009 à 10:54:45
  1. triplidio Voir le profil de triplidio
  2. Posté le Ignorer triplidio 29 décembre 2009 à 00:48:03 Avertir un administrateur
  3. Au fait, désolé iron de revenir sur Dosto mais ton édition Ari c'est chez Babel non ? traduit par André Marcowicz ?

Non hélas, le traducteur s'appelle K. Sanine. Mais je ne constate pas vraiment de différence avec le Joueur, que j'ai lu quant à lui dans son édition Babel traduit par Marcowicz.

Sinon, je suppose que ça doit être moi pour le Désert des Tartares. J'avais lu ça il y a quelques années, et ça avait été mon premier vrai choc littéraire.

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