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Sujet : (Fiction Interactive) Summum II.

News culture
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume - la révolution simienne est en marche !
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Leviator-shiney Leviator-shiney
MP
Niveau 13
02 décembre 2012 à 22:27:23

Ils sont justes en dessous des miens :coeur: :hap:

Merci pour la liste ^^

Janembroly Janembroly
MP
Niveau 10
02 décembre 2012 à 22:56:56

Petite introduction fort sympathique, hâte de voir la suite. :)

DemoOcean DemoOcean
MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 00:33:08

Je viens de lire le prologue et je constate qu'Anthony n'a rien perdu de sa superbe depuis le premier Summum. Vivement le début. :bave:

P228 P228
MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 16:04:59

Summum II.

Chapitre. 1 : Une nouvelle vie. (1/5)

New York, 2026, 08H30.

<< Les enfants ? Sanjay ! Naomi ! C'est l'heure d'aller à l'école ! Il est huit heures et demi, on va finir par être en retard ! Maman travaille elle-aussi !>> avait crié une femme asiatique.
- Maman... Je n'ai pas envie d'aller à l'école.
- Ah, Sanjay, ne commence pas ! Va mettre tes baskets ! On n'a plus le temps de jouer là ! Naomi ? Mais qu'est ce que tu fais ? Un stylo ça ne se mange pas, ma chérie ! C'est fait pour écrire, Ecrire ! s'emporta la mère de famille, visiblement désemparée par l'attitude de ses deux progénitures.
La mère était Sunny Takahashi, le seul membre féminin de la secte sacrée du Summum. Il y a quatorze ans, elle avait été appellée par Phileas pour détruire le réseau maléfique qui se répandait dans toute l'Europe. Elle avait fait un bond dans le temps, et tait au départ une jeune fille maladroite et un peu à côté de la plaque, pour finir en tant qu'héroïne adulée. Elle avait fait le serment de ne jamais dévoiler ce qu'elle avait vécue à quiconque. Vêtue d'un pull rouge, d'un jean étroit et de bottes à talons hauts, elle se dirigea vers le porte-manteau qui contenait quatres vestes : Celle de son mari Duel, de ses deux enfants et la sienne.
- Allez, les enfants, on se grouille ! Regardez l'heure, il est huit heures trente-cinq ! fit-elle en tapant son index sur le poignet.
- Ahaha, tu n'as même pas de montre Maman ! répondit Sanjay, qui fit éclater sa petite soeur de rire.
Sanjay et Naomi avaient les mêmes traits que leur mère. Le petit garçon était l'aîné. Il avait sept ans, était féru de jeux vidéos et de musique, comme son père. La cadette, Naomi, cinq ans, était espiègle et arborait tout le temps deux jolis petites tresses. Au grand désarroi de ses parents, elle n'aimait pas les jouets, et les cassait à chaque fois quand on lui en offrait.
- Sanjay, stop maintenant ! Elle se mit à la hauteur de son fils et le prit par les épaules. J'en ai assez que tu te moque de moi, constamment ! Va plutôt faire le malin à l'école, auprès des deux gros malabars que tu as peur d'affronter !
- Josh et Damian ? Mais ils vont me tuer !
- Ah, et parcontre, tu n'as pas peur de ta mère quand elle t'engueule, là non ?
- Ben non, puisque tu n'es pas crédible !

Sunny écarquilla les yeux, émit un petit sourire et gratta les cheveux de son fils.
- Chérie ?
- Oh, Duel ! Merci, tu es là ! Les deux petits monstres me cherchent des noises, comme toujours !

Le père de famille les regarda d'un oeil interrogateur, et, sans dire mot, leur fit comprendre qu'ils devaient aller à l'école et écouter leur mère.
- Duel ! Tu n'es toujours pas habillé ?!
- Je ne travaille que cet après-midi. Avec mon groupe, on va jouer dans un piano-bar à côté d'Eddy's, tu sais, le magasin de vêtements Eddy's ?
- Oui, le magasin de vêtements Eddy's, tenu par un brésilien, je sais. Sunny tourna sa tête en direction de ses enfants, qui avaient leurs sac à dos sur les épaules. Parfait ! Chéri, on y va, à ce soir ! dit-elle en déposant un rapide petit baiser sur les lèvres de son mari.
- Sunny !
- Oui, quoi ?
- Ton sac à main !
- Oh ! J'allais l'oublié. Merci chéri, à ce soir !

Une fois à l'extérieur, la mère et ses enfants se dirigèrent vers la voiture familiale qui les attendaient. Sunny ouvrit la porte arrière à ses deux enfants, qui grimpèrent nonchalamment dans l'automobile. Sunny se placa à l'avant, fin prête à conduire. Elle inséra les clés, prit le volant et... cala, sous le rire perçant de Sanjay et de Naomi.
- Du calme, ça n'arrive pas qu'une fois, murmura t-elle en fermant les yeux.
Elle réussit dès le deuxième coup.
- Ah, enfin ! Il est vrai que j'aurais préféré passer le permis beaucoup plus tôt. A trente-deux ans, quand on est mère de famille et professeur des écoles, on n'a pas forcément cela en tête. Mais je l'a réussi !

Sunny, pendant le trajet, repensait à sa Thaïlande natale avec une pointe de mélancolie, qu'elle avait quitté avec Duel lorsqu'elle avait vingt-trois ans pour s'installer à New York. Après avoir fini ses études de science, Sunny eu la chance, grâce à une amie américaine qui elle était professeur d'histoire dans un lycée de la ville, d'accéder à un poste d'enseignante dans le même établissement scolaire de son amie. Cela allait faire sept ans qu'elle enseignait les calculs insurmontables et les théorèmes peu râgoutants. Elle déposa ses enfants à l'école élémentaire du coin, en les saluant de la main. <<A ce soir mes poussins !>>
- A ce soir, Maman ! répondirent les deux enfants en choeur.

Elle se dirigea à présent vers le lycée qui l'attendait. Loin de l'ambiance candide et magique de l'école primaire, elle atterissa dans un lieu où les voix des petits garçons avaient mués, la poitrine des filles, gonflées, et là où les moeurs avaient également changés. L'établissement était grand, possédait trois étages, et une superbe cour permettait aux élèves de profiter librement des heures où ils n'avaient pas cours. Sunny, sourire aux lèvres, l'air un peu rêveur, marchait toutefois la tête haute. Elle monta les marches et pénétra dans la salle des professeurs.
- Hé, salut Sunny ! fit Molly Phillips, son amie professeure d'histoire.
- Molly ! Comment vas tu ?
- Très bien, figure-toi que Ivan, tu sais, Ivan, le journaliste dont je t'ai parlé hier ? Il souhaite me revoir ce soir !
- C'est super, ça !
- Et toi, alors depuis hier, quoi de nouveau ?
- Moi, et bien... Comment dire... Je rentre le soir du travail. Le repas n'est toujours pas préparé, mais ce n'est pas grave, j'ai l'habitude depuis plus de douze ans maintenant ! Les devoirs des enfants ne sont pas faits, heureusement que Duel les aide, c'est déjà ça de fait. Quoi d'autre ? Ah, oui, je n'arrive plus à me trouver du temps libre pour moi en fait.
- Oh, Sunny ! Ne t'inquiètes pas, ca va peut-être finir par arriver un jour ou l'autre.
- Même le week-end je ne peux pas me reposer ! Non ! Il y a la belle-mère qui arrive demain en plus ! fit-elle en creusant son visage avec ses deux mains.
- Je redoute les belles-mères moi aussi !

La sonnerie signala neuf-heures. Les cours allaient pouvoir commencer. Sunny fit signe à son amie de lui envoyer un texto vers midi.

Une fois arrivée en salle, Sunny s'était assise, avait préparé son programme et attendait patiemment les élèves. Un trio de jeunes lycéens déboulèrent dans la salle comme si il eût une explosion.
- Oh ! oh ! Oliver, Thomas et Chase ! Moins de bruit, s'il vous plaît !
- Madame, on nous a dit qu'on allait avoir une interro aujourd'hui ? Dites-nous que ce n'est pas vrai ?
- Je ne sais pas... Peut-être, peut-être pas... Mais asseyez-vous je vous prie. Elle regardait par la fenêtre qui donnait vue sur le parc, et siffla le restant de la classe qui visiblement, ne montrait pas la motivation nécessaire pour aller en cours. Une fois les lycéens arrivés en salle, Sunny les salua et entama son programme.
Trois heures avaient passées, et Sunny se sentait déjà lessivée. Entre les lycéens qui n'écoutaient pas, qui riaient pour un oui ou pour non, ou qui demandaient toutes les cinq minutes la permission pour aller aux toilettes, elle était juste fatiguée. Elle recut un message de son amie Molly, comme prévu. Sunny et Molly ne travaillaient pas le Vendredi après-midi. Avec de longues horaires comme les leurs, elle avaient eu la chance d'avoir un après-midi de libre sur leur planning. Elles prirent leurs voitures repsectives et allèrent déjeuner dans un petit restaurant de la ville. La thaïlandaise en profita pour passer l'après-midi chez son amie. A seize heures, elle regagna son véhicule pour partir à destination de l'école primaire, puis celle de sa maison.
- Ah, enfin ! dit-elle en se jetant sur le canapé.
- Il est où, Papa ?
- Papa travaille encore, mes chéris. Il rentre dans dix minutes.
- Maman ? Je peux jouer à la console !
- Après avoir fait les devoirs, mon chéri.
- Rhooo...
- Allez, sort tes cahiers, nous allons travailler ensemble.
La mère et le fils travaillaient sur la petite table du salon. Duel, élégant dans son costume noir, rentra vingt minutes après.

- Papa ! cria la petite Naomi en se jetant dans les bras de son père.
- Alors ma chérie, comment vas-tu ? Tu as bien travaillé à l'école aujourd'hui ?

Alors qu'elle voyait son fils se diriger vers son père, Sunny eu une sensation étrange. Elle n'entendait plus rien. Duel l'appellait au loin, mais elle n'entendait pas. Ses membres tremblaient, ses lèvres étaient gercées et son coeut battait la chamade. Sous le regard paniqué des deux enfants qui ne comprenaient rien, Duel s'approcha de son épouse le plus discrètement possible, en lui serrant chaleureusement les mains. Mais cela n'eu aucun effet. Sunny n'entendait toujours rien autour d'elle. La voix de son mari et les gémissements de ses enfants étaient inaudibles. Elle entendit juste un écho... Une voix de chanteuse lyrique, envoûtante... Une voix qui lui était familière, et qu'elle avait entendu par le passé... Puis elle entendit les rires snobs d'un homme... Qui lui rappellait également quelque chose... Le bruit d'une lame se fit entendre, et, au loin, une voix sombre lui dit : "Souviens-toi"... C'est alors qu'elle comprit ! Mais alors qu'elle essayait de deviner d'où pouvait provenir cette voix, elle entendit trois fois son prénom. Elle tourna sa tête en direction de son mari, et de ses enfants, puis leur souria.
- Sunny, tu va bien ? Tu es toute pâle ! Et tu ne réagissais plus !
- Oh, je me sens un peu... barbouillée, à vrai dire. Oh, venez mes enfants, venez dans mes bras. Maman est juste un peu fatiguée en ce moment.Ce n'est rien. Ce n'est rien...
Mais elle mentait. Car au plus profond d'elle-même, quelque chose lui disait qu'on avait besoin d'elle... Serait-ce ? Non, cela ne se peut pas !
Sunny prépara le dîner pour son mari et ses enfants. Elle n'avait pas faim, et partit se réfugier sans ne plus attendre dans sa chambre. Sous le coup de la fatigue, elle s'endormit. Mais la nuit fut courte, et Duel, qui dormait juste à côté, n'entendait pas les mêmes sons que sa femme. La voix de la chanteuse lyrique se faisait de plus en plus forte, le rire snob de l'homme encore plus terrifiant, et le bruit de la lame venait comme transpercer une chair... La voix inquiétante lui dit "Ecoute, et souviens-toi !". Atteinte de tremblements, Sunny finit par s'éclipser, lentement, ailleurs...

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MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 16:06:34

Summum II

Chapitre. 1 : Une nouvelle vie (2/5)

Florence, 2026, 09h15.

La météo annoncait un soleil resplendissant et pas une avancée de nuages et de pluie dans la ville de Florence, en Italie. Soulagé d'entendre cela, l'homme au volant d'une ferrari noire roulait dans les rues de la métropole. Lunettes teintées sur le nez, barbe élégante, costume magnifique de qualité excellente, l'homme affichait tout pleinement ses trente-huit ans. Il s'arrêta devant un bâtiment gigantesque et se gara sur le parking placé juste à côté. Quand il posa son pied à terre, on pût noter qu'il portait des chaussures en cui bien cirées. Malle à la main, il avancait fièrement vers les portes de l'entreprise où il était le directeur. Après avoir pénétré le hall, les employés le saluaient de la main, alors que lui ne voulait qu'une chose : Regagner son bureau. Il prit l'ascensceur, et désira monter au quatrième étage. Une fois arrivé au quatrième étage, il longea les couloirs, élégants, gris et blancs, prit la clé de son bureau et l'inséra royalement. Quel plaisir de retrouver cette pièce après un week-end ennuyeux ! Il s'asseya à son bureau, et composa le numéro de sa secrétaire.
- Oui. Allô ? répondit la femme.
- Bonjour Madame Olivieri. Etes-vous dans votre bureau ? Car j'ai besoin de vois tout de suite, annonca t-il d'un ton enjôleur.
- J'arrive, très cher.
Quelques secondes après, une belle femme, brune et élancée, el teint clair, vêtue d'un tailleur couleur crème, s'avanca vers l'homme qui l'avait appellé.
- Monsieur Olivieri, fit-elle en embrassant le directeur de l'entreprise qui n'était autre que son mari, vous m'avez manqué pendant ses deux jours. Même si j'ai dû veillé sur mon père malade, ma pensée n'était destinée qu'à vous.
L'homme éclata de rire, car il prenait plaisir à vouvoyer sa femme, et vice-versa. Ce n'était qu'un petit jeu entre eux. La femme du directeur s'appellait Antonella, et l'homme se nommait Airis Olivieri. Airis Olivieri, ancien éducateur spécialisé, qui, après avoir reprit des études dans les affaires internationales, devint au fil des années un homme respectable, à la tête d'une société extrêmement importante. Il dirigeait tout ce petit monde commercial, dans un bureau... Mais derrière ce masque d'homme charismatique, cadre d'une société importante, se cachait un homme toujours bouleversé par la mort de sa mère adoptive Teresa. Se cachait également un homme qui, grâce à l'apparition d'un étrange vieil homme lui apprenant qu'il était l'élu d'une secte sacrée, fit un voyage dans le passé pour détruire une épée maléfique. Il se devait de cacher cette aventure... Même sa femme n'était pas tenue au courant.
- Airis, j'ai eu un appel du ministre ce matin... Il souhaite te voir demain après-midi sans faute. Le rendez-vous est programmé à quinze heures trente précises.
- Très bien. Toutefois, il y a quelque chose qui me dérange avec ce ministre dont tu me parles...
- Oui ?
- Je ne l'ai jamais senti. Il a des méthodes crapuleuses. J'ai vaguement entendu son discours à la résidence des Piombo, et je n'arrive pas à accrocher à son personnage. Peut-être que je me trompe, et c'est un homme respectable. Toutefois, je préfère rester sur mes gardes.
- D'accord. Airis ?
- ?
- Tu sais, j'ai pensé à nous deux la nuit dernière... Et il serait temps de songer à notre avenir. Tu as trente-huit ans, j'en ai trente-six. Et... rien.
- Antonella... Antonella, fit-il en se levant de son bureau et en serrant son épouse. Je vois ce que tu veux dire, mais songe à une chose : Pense-tu que l'enfant souhaiterait-voir un père absent, absorbé par son travail ? Un père qui ne pourrait pas jouer avec son fils, avec pour motif ridicule : J'ai des affaires importantes à régler ?
- Je le sais bien, mais... Le temps passe vite. Très vite. Et tôt ou tard, je ne serais plus capable de te fournir quoi que ce soit.
- Tu as mon amour, Antonella, n'est-ce pas suffisant ?
- Je t'aime aussi, Airis. Mais en tant que femme, j'ai ce besoin de donner la vie. De donner la vie à un être qui nous ressemblerait, Airis. Oui, Airis, je suis sûre qu'il aurait tes yeux, ton nez, ta bouche... fit-elle en s'approchant de son mari, les yeux larmoyants. Elle retenait ses larmes et se détacha de son époux.
- J'ai du travail qui m'attend, Airis. On se revoit ce soir.
Après le départ de sa femme, Airis songeait à tout ce qu'elle lui avait dit. Lui aussi voulait être père, mais une chose le retenait : En serait-il capable ? Son travail ne serait-il pas un inconvénient ? Lui qui a travaillé auprès des enfants pendant un certain temps, à côtoyé des veuves malheureuses, endeuillées, des parents divorcés ou accrocs à leur job, et qui ne prenaient point le temps de s'occuper de leurs progénitures. Tristement, il s'affala dans son fauteuil en regardant le portrait de sa défunte mère, Teresa.
- Maman... fit-il, un zeste de nostalgie dans la voix. Après un moment de faiblesse, il finit par se ressaisir, et, au même moment, le téléphone sonnait.
Quatre heures plus tard, soit vers treize heures et demi, Airis quitta les locaux du bâtiment. Montant dans sa superbe voiture, il avait réservé deux places dans un grand restaurant de la ville. Antonella, le regard pensif, monta lentement à la place du co-pilote.
- Antonella... Ne fais pas cette tête, là, ma belle. Nous en discuterons au restaurant.
- Je sais que pour toi ce n'est pas évident, et j'y ai bien réfléchi. C'est comme ça... Je t'aime, et je t'aimerai toujours, Airis. Elle prit la main de son époux, et échangea un regard qui en disait long sur leur amour et leur fidélité. Une minute plus tard, la voiture avait quitté d'une vitesse inouïe le parking.
Arrivés à destination du restaurant, magnifiquement décoré, fait de marbre et de dorure, le couple fut installé à une table reculée de la salle. Airis et Antonella regardaient le menu. Elle commanda un salade du chef, lui un plat de linguines au saumon, plus du vin rouge importé directement de France. Le vin fut servi, et Airis trinqua avec son épouse. Le repas se fut dans le silence le plus complet, l'un et l'autre n'osant parler. Après avoir payé l'addition, les deux italiens reprirent le chemin du travail. Cela était le train-train quotidien d'Airis : Coups de téléphone ici, rendez-vous avec les commercials là-bas, conférences ailleurs... Il avait pris l'habitude. Il était dix-sept trente quand, Airis, songeur, scrutait la ville de Florence par la fenêtre. Il songeât alors à tout ce qu'il avait accompli, de sa plus tendre enfance jusqu'à maintenant. Il fut interrompu par une voix féminine, celle d'une femme âgée.
- Monsieur Olivieri ? Je suis Madame Renaldi, la nouvelle femme de ménage.
- Bonjour Madame Renaldi... lorsqu'il se retourna et vu la femme de ménage, il pensa tout de suite à sa mère. Elle devait avoir plus ou moins cinquante-huit ans, les cheveux tirés dans un chignon négligé, mais ce regard, magnifique, perçant, et cette moue affectueuse, lui rappellait étrangement celle de Teresa.
Il s'approcha lentement de la femme, et, la voix trahie par l'émotion, lui dit...
- Travaillez-bien, Madame Renaldi.
Travail accompli, il vût Antonella, gracieusement assise sur un banc et patiente. Il s'approcha d'elle sans ne plus tarder, mais cette dernière avait quelque chose à lui annoncer:
- Airis, mon père a encore besoin de moi... J'ai eu ma mère au téléphone, et elle n'arrive plus à le gérer seule, il lui manque de respect et souhaite me voir. Tu comprends ?
- Oui, ne t'inquiète pas. Je t'y amène.

Après une demi-heure de route, la femme fut déposée chez son père, laissant un baiser sur la bouche de son époux. En route, Airis pensait encore a Madame Renaldi. Cette femme, qui avait un air doux, lui rappellait sa mère. Une fois arrivé chez lui, il prit une douche, enfila son peignoir et se servit une coupe de champagne. Confortablement installé dans son canapé de cuir, il regardait sa maison... Si on pouvait appeller cela une maison. C'était plutôt une énorme villa. Il avait de l'argent, un travail des mieux payés, et une demeure gigantesque... Et alors ? Il n'arrivait pas à combler totalement sa femme, et n'avait quasiment plus de temps libre. Mais c'était un choix. Et il a accepté. Tout en avalant le peu de champagne qui lui restait, une drôle d'odeur lui passa sous le nez... Une odeur odieuse, étouffante. Il se leva d'un bond, et regardait tout autour de lui. Rien. Mais l'odeur était persistante. On eût dit une odeur de sang, mélangé à plusieurs corps en pleine décomposition. Il retint sa respiration, mais l'odeur lui parvenait même à travers la bouche. Agenouillé, il toussa, mais l'odeur de sang et de corps morts ne disparaissaient pas. Cela lui rappellait un événément passé... Non, pensa t-il, c'est impossible ! Il avait un haut-le-coeur. Il se releva et se jeta dans son canapé. Mais l'odeur de voulait pas partir. Une voix, venue de nulle part, le troubla de sa voix grave en lui disant : <<Souviens-toi !>>... L'odeur lui piquait les yeux, et la voix lui disait à nouveau : Inspire, et souviens-toi ! Ne pouvant plus soutenir cette odeur, Airis fini par s'écrouler sur le canapé. La nuit venue, il n'était plus là.

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Niveau 10
03 décembre 2012 à 16:07:54

Summum II

Chapitre. 1 : Une nouvelle vie (3/5)

Saint Emilion, 2026, 12h45.

Le petit village de Saint-Emilion regorgeait de tranquilité et de verdure. Des chiens aboyaient sur les véhicules qui passaient un peu trop rapidement dans les étroites ruelles du village, deux femmes, le ventre arrondi, discutaient sur la place de l'église de leur futur bébé, ou encore des vieilliards regardaient le temps défiler peu à peu sous leurs yeux. Même en 2026, Saint-Emilion n'avait pas perdu de son charme, et avait su conservé une certaine fraîcheur. Peu féru des technologies modernes, le village était réputé pour ses habitants gentils et modestes. Tout le monde à Saint-Emilion aimait se retrouver au bar du coin, Eté ou Hiver, qu'il neige ou vente, cela ne les empêchait pas de boire un pot entre amis ou en famille. Un homme, barbu, les cheveux décoiffés et l'allure paisible, prit part aux festivités au bar de Gilbert, homme de soixante-cinq ans, chauve, rond et jovial. Tout le monde le saluait, il leur rendait la pareille. D'un signe de tête, il fit comprendre à Gilbert qu'il souhaitait un café. Même si il prenait plaisir à retrouver tout ce petit monde chez Gilbert, l'homme de trente-sept ans n'aimait pas l'alcool, et ne voulait pas finir comme certains des habitués du coin. Café servi, il bu le tout d'un trait et contempla l'endroit où il était. Le bar pullulait de braves gaillards, se tapant sur les épaules en regardant un concours hippique à la télévision du bar. D'autres sortaient à l'extérieur pour fumer leur cigarette, ou pour se faire insulter par leur femme via le téléphone mobile car le déjeuner était prêt et qu'ils n'étaient toujours pas rentrés à la maison. Gilbert s'avanca vers l'homme contemplatif, et le salua.
- Alors Daniel ! Comment va ?
- Je vais bien ! Je vais plus que bien, même ! Je suppose que tu sais la nouvelle ?
- Hein ? Non.
- Karen est enceinte.
- Comment ? Oh, oh, les gars ! Vous savez quoi ? La femme de Daniel est enceinte !
Les hommes du bar, enjoués, crièrent le nom de Daniel. Ils se rapprochèrent de lui, et le serrèrent d'une étreinte purement amicale.
- C'est ton premier môme ? demanda un des hommes.
- Oui, le tout premier.
- C'est un garçon ou une fille ?
- Mais t'es con, dit Gilbert, il ne l'a su que depuis quelques temps.
- Je le sais depuis 3 semaines.
- Pourquoi tu ne nous l'a pas dit plus tôt, mon gars ?
- Je travaille, moi aussi ! J'ai des horaires lourdes à la boulangerie en plus !
- Quoi qu'il en soit, nous sommes contents pour toi ! Il faut fêter ça !
Gilbert et les hommes ouvraient les bouteilles d'alcool à tout va, pendant que Daniel Williams, lui, souriait. Dans sa jeunesse, Daniel était un jeune homme déluré, un brin insouciant, mais cela s'est arrangé grâce à un voyage qui lui a marqué sa vie... Il avait été appellé par un vieil homme du nom de Phileas, qui se disait grand mage du temple du Summum. Emporté dans une époque antérieure au XXIème siècle, Daniel s'était lié avec quatres autres jeunes gens pour détruire une maléfique nommée Soul Edge. Il se posait tout le temps la question si ce n'était qu'un rêve ou bien la réalité. Mais il préférait croire que cela était réel, car jamais il n'avait vécu une chose pareille. Son téléphone vibrait, c'était sa femme, Karen. Après avoir raccroché, Daniel paya Gilbert, puis annonca qu'il partait rejoindre sa femme.
Quand il fut rentré, Karen sauta à son cou, et l'embrassa tendrement.
- Comment va le cher papa ?
- Plutôt bien. Et la chère maman se porte bien ?
- Très bien, même. Je n'arrête pas de manger. Je sens que je vais le regretter.
- De toute manière, tu va avoir un ventre plein... Inutile de jeûner. Le bébé ne le supporterait pas.
- Lorsque je vois ses deux baguettes que tu tiens sous les bras, là, à ce moment précis, je me dis une seule chose : Donne-les moi, afin que je puisse me faire un sandwich au pâté !
D'un geste vif et précis, Karen prit les baguettes de son mari, et partit se tartiner deux tranches de pain au pâté. Daniel laissa échapper un petit sourire, puis suivit sa femme. Karen était rousse aux yeux verts. Femme optimiste et généreuse, diplômée d'une école d'architecture sans pour autant trouver d'emploi dans ce domaine, elle travailla tant bien que mal un peu partout pour survivre, jusqu'à ce qu'elle rencontre Daniel dans un commerce dans lequel les deux tourteraux travaillaient. Il prit sa femme dans ses bras, lui baisa le cou. Son ventre gargouillait, ce qui fit rire Karen. Après douze années de mariage, le couple s'aimait toujours autant. Daniel, qui craignait de finir seul, avait enfin trouvé sa perle rare.
- Chéri, j'ai prévu de préparer du sanglier au paprika pour ce soir. Tu n'es pas contre, j'espère ?
- Oh non, pas du tout ! Ma bouche ne réclame que de manger !
- Tiens, fit-elle en mettant une tartine dans la bouche de Daniel, mange, ça te fera du bien.
Le couple se dirigea dans le salon, afin de mieu se lover dans le canapé en daim. Karen, dévorant sa tartine, se blottit dans les bras de son époux.
- Tu sais, j'ai lu dans un reportage qu'un homme dont la copine, l'épouse, est enceinte, prenait lui aussi souvent du poids.
- C'est quoi ses bêtises ?! Je vais prendre dix ou quinze kilos moi aussi ! Je l'espère pas !
- Hé ! lanca Karen en pincant le nez de son mari.
Après avoir mangé et bu, Daniel annonca à sa femme qu'il souhaitait se reposer un peu. Il partit faire une sieste d'environ six heures. Il rêvait de l'accouchement de sa femme, du beau petit bébé qui pleurait, qui découvrait la vie. Daniel n'attendait que ça. Pour lui, neuf mois semblaient une étérnité. Aux alentours de dix-huit heures, la porte de la chambre s'ouvrit lentement, et Karen les cheveux noués en queue de cheval, s'approcha de son mari. Elle s'installa à côté de lui, et lui susurra que le repas était prêt. Il s'étira, se releva et partit vers la cuisine. Quelle ne fut pas sa réaction en voyant une table bien propre, éclairée par une grande bougie parfumée à la vanille. Le sanglier au paprika attendait dans un plat en verre.
- Ce serait plutôt à moi de te chérir, ma puce ! Regarde tout ce que tu fais !
- Je suis enceinte de trois semaines; C'est tout.

Daniel ordonna à sa femme de s'asseoir, c'est lui qui se chargerait du service. Le boeuf était disposé dans les deux assiettes, accompagnés de pomme de terre bien beurrées.

- Je ne vais plus avoir faim avec ça, moi ! s'exclama Daniel. Sans ne plus dire quoi que ce soit, il pointa sa fourchette dans le sanglier et goûta. Hmmm, c'est délicieux ! Epicé, mais délicieux, reprit-il, la bouche pleine.
- Ravie de savoir que cela te plaise.
Daniel dégusta le sanglier épicé et les pommes de terre avec amour. Une fois le repas terminé, il prit sa douche, et reprit la direction de la chambre, car oui, Daniel commençait tout les matins à deux heures pour finir à midi. Karen, fatiguée également, rejoigna son mari. La nuit fut douce pour Karen, mais Daniel se sentait mal. Sa bouche était sèche, il avait soif... Heureusement qu'il avait à proximité une bouteille d'eau pour se rafraîchir. Mais cela n'en valait pas la peine, car une fois la bouteille posée, ses lèvres étaient gercées, lui brûlaient. Peut-être que le sanglier était trop épicé, pensa t-il. Mais ce n'était pas le sanglier, loin de là... Cette horrible sensation gagnait même son haleine. Il avait la vague impression d'avoir le gosier désséché. Sentioment désagréable, qui lui causa des contractures musculaires, des crampes au mollets... Une image lui vint à l'esprit, c'était celle d'une jeune fille, légèrement habillée de bleu, qui lui goûtait les lèvres avec passion. Plus il essayait de se débarrasser de ce souvenir, plus l'image de la jeune fille tourmentait l'esprit du futur père de famille. Qu'elle était belle, féline, sensuelle... Il ne fallait pas, non ! Quand une voix lui annonca "Souviens-toi !". Qui était-cette voix ? Que voulait-elle ? Etait-ce un cauchemar ? Ou bien était-ce... Daniel ne le voulait pas. Il était déjà parti une fois, mais ne voulait plus y retourner. La voix lui dit à nouveau "Goûte, et souviens-toi !" Et c'est ainsi que Daniel, souffrant en silence, en proie à un supplice qui ne s'arrêtait pas de le torturer, laissa échapper un mot : Non. Il pouvait lutter tant qu'il le voulait, cela ne lui apporterait rien...

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Niveau 10
03 décembre 2012 à 16:09:14

Summum II

Chapitre. 1 : Une nouvelle vie (4/5)

Dans un bateau longeant la côte méditerranéenne, 2026, 16h58.

La mer était calme et le soleil n'était plus aussi étincelant qu'en début d'après-midi. Une légère brise courait sur le bateau qui avait pour destination le port de Nice. Nombreux étaient les touristes à prendre des photos de l'horizon ou du bateau dans lequel ils séjournaient, tous, sauf un... Un homme, solitaire et le regard triste, s'appuyait sur la barrière du navire. Loin de tous, il n'avait pas besoin d'appareil ou de téléphone pour montrer des souvenirs. Il photographiait le moment présent avec ses yeux, aussi clairs que ceux d'un husky, et n'avait pas besoin de téléphone. Pour appeler qui ? Et pourquoi ? Les deux seuls êtres chers à son coeur étaient morts : Mufasa, son père adoptif, celui qui lui avait tout enseigné, était mort d'une crise cardiaque, et Ingrid, sa petite-amie allemande, aussi blonde que les blés et les yeux aussi précieux que l'ambre, était décédée suite à une infection pulmonaire. A quoi bon prendre de pathétiques photos... Cela ne servait à rien. Il se contentait de voir défiler les nuages, dans le plus grand silence qui soit.
Son nom, personne ne le savait sur le bateau, pas même l'homme qui lui a demandé une cigarette au menthol. Il s'appellait Gatien Manège... Drôle de nom pour un être si discret, mystérieux. Cet homme là fut autrefois l'élu de la secte sacrée du Summum, qui avait pour unique objectif de détruire Soul Edge, l'équivalent diabolique de Soul Calibur avec l'aide du porteur de cette dernière. Eternel flegmatique, Gatien avait dissimulé son identité tout au long de son aventure grâce à un masque blanc et un costume d'arlequin, d'où son surnom "d'Arlequin Blanc" lors de ses périples. Il avait vécu en Afrique du Sud avec sa petite-amie Ingrid et son père Mufasa pendant quatorze années. Quatorze années paradisiaques, où il baignait dans la joie et l'insouciance. Il occupait toutefois pour survivre un poste d'agent de sécurité pour une société africaine, tandis que son épouse s'occupait du foyer familial avec Mufasa. Gatien tenait entre ses mains un masque en vois que lui avait confectionné Ingrid deux ans avant de mourir. Il le fixait tendrement, puis pleura, en silence... Son visage pâle ruisselait de larmes aussi salées que la mer dans laquelle il se laissait navigué. Une goutte tomba dans l'eau, et Gatien la regardait s'en aller rejoindre le continent africain, car la légère brise venant du Nord faisait reculer très lentement les vagues. Oui, Gatien allait regagner Nice, la ville où il vécut avec Mufasa durant toute sa jeunesse. Il allait retrouver ce petit appartement étroit, respirant la simplicité et les musiques de la Jamaïque ou du Cuba. Il eût un petit pincement au coeur. Ressaisis-toi, Gatien... dit-il lentement. Le bateau allait bientôt arriver à bon port. Encore plus que quelques petites minutes d'attente. Il en profita donc pour regarder le masque en bois d'Ingrid. Ingrid était une artiste. Les sourcils arqués du masque étaient peints avec du vert brillant, les lèvres, sculptées avec du travail soigné, étaient pleine de rouge. Le nez du masque était aussi fin et aquilin que celui de Gatien, et des plumes noires, blanches et grises ornaient les contours du bois. A peine eût-il le temps de regarder ce masque que déjà, il était déjà arrivé. Bagage d'une main et masque en bois de l'autre, il descendait du bateau d'un air nonchalant, se souciant peu des gens qui regardaient son masque avec étonnement. Le bagage ne contenait que très peu de choses... Trois pulls, deux pantalons, quatre sous-vêtements et des confections de Mufasa et d'Ingrid. Il marchait dans les rues de Nice, gorge et coeur serrées. Il n'avait plus mit pied dans une ville d'Europe depuis quatorze ans. Le dépaysement total pour Gatien, homme de trente-cinq ans libre et sauvage, déambulant dans la ville avec un chapeau et une allure digne de Crocodile Dundee. Après une bonne heure de marche, ses yeux pétillèrent lorsqu'il arriva face au petit immeuble où il vivait naguère. Il s'empressa de monter les marches deux-à-deux, afin d'atterrir au second étage, appartement 04. Il toucha la porte, appuya sa joue dessus, et remercia le Ciel de l'avoir ramené jusqu'ici. Il remerciait surtout le propriétaire de l'immeuble, qui se souvenait de Gatien, et lui avait autorisé de récupérer l'appartement. Cet appartement a vu défiler de nombreux colocataires, jeune couple, famille, mais a toujours préféré la compagnie de Mufasa et de Gatien. Un petit canapé rouge occupait la petite pièce, une vieille télévision posée sur un meuble était mise à disposition, la cuisine n'avait pas changé, seul les appareils éléctroniques apportaient quelque chose de nouveau. Les toilettes étaient restés intacts, et la chambre, très simple, ne possédait qu'un petit lit et une armoire vide. Mais cela suffisait amplement pour Gatien, qui n'avait besoin de rien d'autre. Il jeta ses bagages à terre et se jeta sur le canapé.
- Ingrid, Mufasa, dit-il, j'aurais tellement aimé que vous soyez là.
Il était vingt-et-une heure trente-cinq quand Gatien avait fait un petit somme de deux heures. Il n'avait pas mangé, et mais n'avait pas faim. La télévision... Il ne s'en souvenait même plus. Il ne la regardait quasiment jamais en Afrique. Il avait tellement à faire... Tellement d'animaux à regarder, tellement de steppes à découvrir, que l'éléctronique était complètement secondaire. Il n'était pas non plus fatigué, et désira faire un tour dans la ville de Nice. Tout y avait changé. La modernité avait prit le dessus, et Nice avait perdu depuis bien longtemps de son charme désuet. Dommage, pensa t-il. La ville pullulait de bars, ou encore de boîte de nuit, tout ce que Gatien détestait. Il ne fut pas plus dégoûté du nouvel aspect de la ville, qu'il retourna chez lui.
- Mufasa, mon petit père, si tu savais à quel point Nice est devenue hideuse. Tu en serais toi aussi déçu. Je ne peux retourner en Afrique, j'ai retrouvé un poste bien plus important, songea t-il, mais Dieu seul sait que j'ai envie de retourner là-bas.
Il récupéra le masque en bois, et le regarda, alors qu'il se reposait sur son lit. Il était époustouflé par la précision de sa défunte petite-amie. Elle, qui avait grandie au milieu de parents hippies, intellectuels, là où la culture et la tolérance étaient fondamentales. Il caressa les plumes noires, blanches et grises, et se rappella la douceur de la peau d'Ingrid. Il aurait tellement aimé partager ce petit lit avec elle, et même si il devait dormir par-terre pour lui laisser la place, il l'aurait fait. Il se faisait tard, environ vingt-trois cinquante. Les paupières de Gatien se faisaient lourdes, très lourdes. Il s'endormit paisiblement... jusqu'au moment où il fut réveillé, aux alentours d'une heure du matin, par une paralysie des mains. D'abord intrigé, il finit par paniquer peu à peu, car ses mains serraient son masque d'une force surprenante. Il avait peur de le casser, mais paradoxalement, il se sentait possédé par une puissance inexpliquable. C'était contre sa nature, il ne pouvait lutter. Des souvenirs enfouis refaisaient surface, alors que le masque semblait le regarder d'un air cruel. Gatien le regardait, et ne comprenait pas. Une voix retentit aux oreilles de Gatien, et cette dernière lui dit <<Souviens-toi>> Mais se souvenir de quoi ? Se souvenir qu'il a porté un masque alors qu'il était encore un guerrier du clan sacré du Summum ? <<Touche, et souviens-toi.>> lui dit la voix étrange. Epuisé par cette lutte acharnée, Gatien finit par couler lentement... dans un monde, qui, peut-être, ne lui saura pas inconnu.

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03 décembre 2012 à 16:11:13

Summum II

Chapitre. 1 : Une nouvelle vie (5/5)

Paris, 2026, 18h45.

La métropole parisienne a su évolué en quatorze petites années. Le Ciel n'était pas des plus beaux dans le pays, et les nuages annoncaient la pluie. De la fenêtre de son appartement, un homme regardait la tour Eiffel, construction qui a su resté intacte, elle. Une voix l'appella à maintes reprises.
<< Papa, papa, viens m'aider à faire mes devoirs s'il te plaît !>> s'exclama le petit garçon.
- J'arrive, Julien.

Le père, un charmant brun de trente-six ans, s'asseya à côté de son fils âgé de dix ans, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Ses yeux verts lisaient l'exercice que devait rendre son fils à son enseignant. Il réfléchit, puis lui dit de calculer tel ou tel formule pour donner le résultat exact. Au même moment, la mère du petit Julien et épouse de l'homme arrivât, les bras chargés de sacs contenant les produits achetés au supermarché.
- Bonjour mon petit coeur ! dit-elle à son fils. Bonjour mon Bruce chéri, fit-elle en approchant sa lèvres du front des deux seules présences masculines du foyer. Oh merci, mon amour, tu as préparé des pâtes à la bolognaise ! Pourquoi tant de tendresse ce soir ? Oh, non ! Ce n'est pas vrai ! J'y ai pensé tout à l'heure. Mais tu es fou, pourquoi tu as fait une chose pareille ? s'exclama t-elle, émue par le geste de son mari.
- Il y a onze ans, jour pour jour, nous nous sommes mariés. Et je me suis dit qu'un bon plat de pâtes à la bolognaise, qui est ton pêché mignon si je puis dire, te ferait plaisir. Et ce n'est pas tout. Ferme les yeux.
Sous l'ordre de son mari, la belle blonde aux yeux bleus, qui s'appelait Pauline Lefevbre-Parker, ferma ses yeux. Dix secondes plus tard, son mari lui autorisa à les réouvrir.

- Oh !!! Non, tu y as pensé ?! Une place à la représentation de Macbeth ! Oh, mon amour, je t'aime tellement. Mais moi aussi j'ai quelque chose pour toi. Bon, ce n'est pas aussi énorme que ton cadeau, mais regarde bien...
Elle fouilla dans le cabas, au milieu des boîtes de lessive, des packs d'eau, des sachets de pommes, de poires, ou d'oranges, et tendit à son époux le dernier livre de son auteur favori.

- Alors là, je dois te dire que tu m'épate ! C'est son dernier livre, il est sorti aujourd'hui et tu as réussi à l'avoir dès le premier jour ?
- On est à Paris, Bruce, pas à l'autre bout du monde.
Le moins que l'on puisse dire, c'était que Bruce Parker était heureux. Commerçant important, père et époux épanoui, il avait tout pour lui. Mais chaque honnête homme peut cacher un secret, et il en faisait parti. Oui, il fut l'un des membres les plus importants de la secte sacrée du Summum, dirigé par Phileas. Phileas, qui avait voyagé jusqu'au XXIème siècle pour le retrouver, s'était métamorphosé en mendiant pour lui annoncer qu'il était l'élu du temple mystique. Grâce à l'aide de ses alliés et du porteur de la Soul Calibur de l'époque, Patroklos Alexandra, Bruce finit par vaincre le pouvoir malsain de Soul Edge, pour mieu retourner auprès des siens dans le monde actuel. Pour lui, cette aventure a été un avantage, car elle l'a aidé à se sentir plus confiant, beaucoup plus mûr et spontané. Comme tout ses autres co-équipiers, il n'a jamais révélé ce qu'il avait enduré, sous peine d'être traité de mythomane, ou encore de "fou". Car cette aventure n'a pas été un long rêve, mais un fait bien réel.
Bruce se dirigea vers la cuisine et touilla les pâtes qui n'étaient pas encore tout à fait cuites.
- Tu les préfères Al dente ? demanda t-il à son épouse.
- Non, laisse les encore cuire un peu.
- Hé moi, alors ! On m'oublie ? Papa, tu avais promis de m'aider !
- T'aider, oui. Faire les devoirs à ta place, non.

Julien fit la moue mais se remit au travail sans ne plus tarder. Bruce retourna à la cuisine, suivie de Pauline. Cette dernière demanda quelques informations au sujet de la représentation de la pièce de William Shakespeare.

- Je vais enfin pouvoir voir cette pièce ! Je l'ai déjà lu, mais je ne l'ai jamais vu dans un théâtre ! Merci à toi, vraiment. Tu m'accompagneras ?
- Tu sais, moi, les pièces de théâtre et la grande littérature ne m'intéresse pas.
- Ah vraiment ? Pourtant, sais-tu que ton auteur fétiche fait parti des plus grands littéraires de notre époque actuelle ? C'est un écrivain en vogue.
- La mode... La mode n'est pas éternelle.
- Certains auteurs du XVIème, XVIIème, XVIIIème ou encore XIXème siècle, ont réussit à laisser une empreinte dans le monde de la littérature. Regarde Voltaire, Diderot, Montesquieu, Maupassant Hugo, Jules Verne, Alexandre Dumas, et j'en passe...
- Oui, mais ca n'arrive que rarement.
- Preuve que non, et qu'il y a beaucoup d'écrivains décédés dont les oeuvres font toujours parler aujourd'hui.
Bruce tourna sa tête, et la regarda d'un oeil à la fois charmeur et moqueur.

- Tu veux toujours avoir le dernier mot, toi ?
- Je ne suis pas assi têtu que toi, mais je pense le devenir.
- Papa, j'ai fini mes devoirs ! Je peux retourner dansma chambre.
- Vas-y, mon grand. Pour en revenir au livre, la couverture m'a énormément intrigé...
- Oui ? C'est la Vierge Marie.
- Justement. Il y a des images qui restent gravées. Et la" Vierge Marie" en fait partie.
- Peut-être que lorsque tu étais enfant, tu as du voir une image de la sorte sur un livre, un reportage à la télévision, que sais-je, moi ?
- Oui, peut-être... répondit-il doucement, en ne lâchant pas des yeux cette couverture représentant la Vierge Marie, debout sur les nuages, les yeux rivés vers le Ciel ( http://stevierge.free.fr/images/apparitions.jpg ) Il posa précieusement le livre et arrêta la gazinière. Il ordonna à sa femme et à son fils de s'asseoir à table, alors qu'il apportait le grand plat rempli de spaghettis à la bolognaise.

- C'est bizarre... C'est Papa qui a fait à manger ce soir.
- C'est rare, je l'admets, répondit Pauline, mais mieu vaut rarement jamais. Et puis, ton père cuisine plutôt, quand il le veux !
- Pas comme toi avec tes frites trop cuites ou tes omelettes ratées ! se moqua Julien.
- Ahahaha, très drôle mon fils, très drôle, répondit la mère en tirant la langue à son fils d'un air malicieux.
- Dites-moi si c'est réussi... demanda Bruce.

Pauline et Julien goûtèrent le plat, et, en signe d'approbation, levèrent tout deux le pouce. Après un bon dîner, le jeune Julien avait pour ordre d'aller se doucher, se laver les dents et d'aller au lit. Une fois tout cela accompli, Bruce et Pauline pouvaient profiter d'un tête-à-tête. Ils se remémoraient le premier jour de leur rencontre, leur mariage, la grossesse de Pauline, l'accouchement de Julien, les voyages entrepris, et de tout un tas d'autres souvenirs. Il était tard, et les deux époux ne se lassaient pas de discuter.
- Jamais je ne retrouverai un homme comme toi, Bruce...
- Moi non plus, Pauline.

La jeune femme baîlla, et, ne pouvant résister au sommeil, embrassa son mari et partit se coucher. Bruce était à présent seul, avec le livre sur la table. Il n'arrivait pas à détacher son regard de la couverture, la Vierge Marie, qui lui rappellait une certaine dame.. Oui, elle, qui l'avait aidé autrefois, alors qu'il était en proie aux doutes et à la nostalgie lors de sa mission dans le monde parallèle. Il voulait se lever du canapé, mais une force l'obligeait à rester assis et à regarder cette couverture. Il marmonna plusieurs fois dans sa barbe, mais cela était inutile. La puissance l'obligeait à approcher son regard de la couverture du livre. Il fut entraîné à genoux devant le livre. Un voile noir passa devant ses yeux. Il essayait de ne pas crier, il ne désirait en aucun cas réveiller sa femme et son enfant. <<Souviens-toi !>> lui dit la voix. Qui était cette voix effrayante ? Il ne le savait pas, et alors qu'il essayait d'obtenir des réponses à ses questions, une lumière blanche lui effleura les paupières. Là, devant lui, c'était elle ! Oui, il voulait prononcer son nom, mais il n'y arrivait pas, il bégayait.

- And...And...Dr...a.... <<Regarde, et souviens-toi !>> lui dit une seconde fois la voix. Bruce gémissait, et à bout de forces, obligé de regarder l'image de la dame en blanc. Emporté par un mélange de colère et de fatigue, il tomba, au sol... pour partir dans un monde où peu de personnes en connaissent l'existence.

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MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 16:13:41

NOTES DE L'AUTEUR :

- Introduction de Bruce Parker, Sunny Takahashi, Airis Olivieri, Daniel Williams, Gatien Manège et Duel Takahashi.
- La disparition des cinq membres s'est faite à partir des cinq sens.

Bonne lecture !

DemoOcean DemoOcean
MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 17:52:36

Je viens de tout lire et franchement c'est juste excellent. J'ai adoré retrouvé les 5 héros du Summum après toute ces années. :bave:

T'as fais super vite et en plus c'est super bien écrit, chapeau bas.

Zato24 Zato24
MP
Niveau 8
03 décembre 2012 à 17:56:29

Alors là mon vieux, je n'ais qu'un mot à dire... ENORME!!!!

Le truc des 5 sens, j'étais bluffé et s'était une chouette idée.

Continu comme sa!

Patro-kun Patro-kun
MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 18:00:01

J'ai tout lu aussi et je ne peux rien de plus si ce n'est que c'était magnifique. :bave:

Le retour des héros est génial, de qualité et bien soigné. Bravo !

Hâte de voir la suite :bave:

Sosoleil Sosoleil
MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 18:01:58

Très impressionnant !! Félicitation à toi Anthony. Ce fut un très long et très passionnant chapitre. L'écriture est excellente et la qualité remarquable! Bravo!
On sent Summum là on le sent! Soul Project devrait t'engager pour faire le scénario d'un SC car rien qu'avec ce chapitre, tu surpasse l'équipe des développeurs de Soul Project.

Pour la première partie, j'ai vraiment bien apprécié comment tu as travaillé mon personnage et cela est étonnant. J'aime beaucoup le côté malicieux de "mes" enfants :noel: Et être professeur est l'une des options que j'envisage en réalité :noel:
Donc cette partie m'a beaucoup plu.
(Par contre je n'aurais jamais pensé appeler mon fils Sanjay, enfin je ne suis pas indienne :rire: mais bon ce n'est qu'un détail) Noémie j'apprécie beaucoup !

OH ! Airis le business-man qui a réussi ! Très intéressant! Son questionnement sur le fait d'avoir un enfant ou pas m'intrigue. J'espère que ce concept sera repris :)
Dans cette partie on peut apercevoir la beauté de Floride (et aussi sa villa luxueuse :noel: )

Daniel le campagnard :-) Il va être père, comme c'est mignon! On sent bien le côté chaleureux des personnes dans cette partie ainsi que la convivialité et l'ambiance rurale.

La partie de Gatien est la plus triste à mon avis. Il se retrouve encore seul, bien qu'il ait fait beaucoup de chose durant la période post-Summum I
Bizarrement, le masque en bois me rappelle "Le professeur Layton et le masque des miracles" :rire2:

Pour la dernière partie, on y retrouve aussi le côté familiale comme avec Sunny. J'adore ce genre de situation ou le père s'entretient avec le fils et la femme.
Et... j'en était sur que pour la remémoration de Summum I, il y aurait un rapport avec Andrea, tu es prévisible Anthony :noel:

Tu as vraiment bien travaillé leur vie, ainsi de la façon dont ils se replongent dans le passé avec les 5 sens.

Tu as fait tout ça en combien de temps ? pas beaucoup à mon avis :)

Cyber-Wolf Cyber-Wolf
MP
Niveau 36
03 décembre 2012 à 18:40:03

C'est tellement un délice à lire que je stop toute mes occupations pour lire la suite :cute:

Leviator-shiney Leviator-shiney
MP
Niveau 13
03 décembre 2012 à 18:51:48

C'est vraiment très bien réalisé pour ce premier chapitre bien long, j'ai pris beaucoup de plaisir à revoir les personnages surtout Gatien dont son histoire m'a bien ému. J'ai ris à certains passages comme Daniel dans le bar et Sunny avec ses gosses. :noel:
Un futur chef-d'œuvre est en route, bon courage pour la suite ! :bave:

Bruce_Parker Bruce_Parker
MP
Niveau 12
03 décembre 2012 à 21:27:00

Sérieux, Bruce n'est pas mort ?...Je suis déçu :( ...Mais non je déconne :rire:

Dis, tu pourrais nous faire Soul Calibur 6 avec Maxi god tier et un scénario de fou s'il te plait ? Ha c'est déja demandé par quelqu'un d'autre :noel:

Chaque texte est touchant, que ce soit Gatien ou un autre ; on sent que tu les as bien étudié avant d'écrire. On pourrait croire que tu les as crée d'ailleurs :ouch:

Sérieux, tu t'es gavé, comme d'habitude, et comme je tout le monde je te félicite pour ton énorme boulot :bravo: :bravo:

P.S : L'idée des 5 sens est superbe

P228 P228
MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 21:44:37

Merci pour vos commentaires. J'ai passé six heures sans interruption à écrire le chapitre 1. (de 10 heures jusqu'à 16 heures plus précisement). Cela dit, ce n'est que le chapitre 1. Peut-être mettrais-je plus de temps si l'aventure se corse...

Comme je l'ai demandé à Sunny la dernière fois...J'ignore pourquoi Summum connaît un tel engouement...

Zato24 Zato24
MP
Niveau 8
03 décembre 2012 à 21:51:21

Il me tarde déjà de voir la suite des événements Anthony. En tout cas, continu comme ça, on dirait que Summum va renaitre de ses cendres.

Leviator-shiney Leviator-shiney
MP
Niveau 13
03 décembre 2012 à 23:05:26

Bruce › Il est trop cool pour être le héros principal :noel:

Ce qui est étonnant Anthony c'est plus le fait qu'il y ait une véritable petite communauté qui suit régulièrement Summum et ça c'est vraiment génial. ^^

DemoOcean DemoOcean
MP
Niveau 10
03 décembre 2012 à 23:15:55

Pourquoi Summum connait un tel engouement ? Car c'est superbe tout simplement.

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