Rikork offre donc un tasse de thé à la Toxine à Ulrich.

Et à Ben.

Ben accepta gracieusement la tasse du mage avec un sourire... et en but le contenu d'une traite sans la moindre once d'hésitation.

Ben : Empoisonné

- Un peu trop amer, commenta-t-il simplement, sans plus d'émotion.

Sur ces mots, il sortit quelques ustensiles des poches de sa blouse, maintenant fermement la tasse vide entre ses côtes et son bras droit afin qu'elle n'entrave pas ses mouvements, et s'employa à créer un antidote. Ce qu'il fit particulièrement vite, d'une main experte. Il but cette nouvelle mixture en un coup aussi, laissant échapper un soupir de contentement une fois ceci fait.

Ben : - 10 PI
Ben : +1 Antidote

Ben : - 1 Antidote
Ben n'est plus empoisonné

Satisfait, le scientifique balança négligemment la tasse vide à Rikork, sans se soucier de s'il pouvait ou non la rattraper. Se tournant vers Ulrich avec un sourire de défi, il lui lança :

- A vous, cul sec !

Le guerrier de l'espace avait eu la confirmation du terrible pressentiment qu'il avait. Perdre un membre de sa famille était probablement ce qu'il considérait comme la pire chose au monde. Il se sentait terriblement mal pour eux, et ne savait pas vraiment comment aborder une telle situation.

Dario était en outre stupéfait de voir que ces deux personnes associaient Anthony à une expression totalement négative.

- Que s'est-il passé ? Fin je veux dire... Comment une telle tragédie a pu arriver ? Questionna péniblement Dario, voulant savoir comment ce dénommé Aïla était décédé, même s'il comprendrait tout à fait que les parents refusent de lui répondre. L'évocation d'Anthony a eu l'air de beaucoup vous contrarier, j'espère que je n'ai rien dit de mal en le mentionnant, le but n'était pas de vous froisser. Il a un rapport avec ça ? Ajouta Dario, incrédule, ayant peur de poser cette question mais se devant quand même d'obtenir des réponses.

Il était également confus par les propos du père, demandant des explications supplémentaires :

- Qu'est-ce que c'est, << la Nature de l'île >> ? Et pourquoi votre fils ne mériterait pas la paix ? Demanda Dario, totalement abasourdi par ce qu'il venait d'entendre.

Le mage tourna la tête et croisa les bras d'un air vexé. Il grommela sous sa barbe :

- Le thé, ça se savoure doucement et avec modération...

Il continuait à grogner, mais ses mots devenaient progressivement plus incompréhensible. Seuls les mots "jeunes" et "respect" furent distingués par le reste du groupe.

-Magie noire ou Magie d'ombre... oui c'est bien ça. Comme je l'ai dis je ne m'en sers qu'en cas de danger, il y a longtemps j'ai juré de m'en servir uniquement à bon escient... même si il est possible que cette forme de magie ne soit pas encore bien accueilli partout.

Le destructeur gardait un air bien vénère sur le rouquin, ne partageant aucunement les intentions pacifistes de ses camarades. Faire preuve de courtoisie n'était déjà pas dans l'esprit du barbare, mais face à quelqu'un d'aussi imprévisible qu'Ulrich ? Hors de question ! Aussi le faisait-il bien comprendre.

"A Set les bonnes manières ! Vous voyez bien que ce pleutre n'est pas fréquentable ! Nous devrions lui arracher la tête et l'accrocher à l'entrée, s'il tient autant à sa baraque il pourra être reconnaissant qu'on lui ait fait une jolie devanture !"

- Pas avant qu'il ait bu son thé, objecta Ben avec dérision.

- Je n'ai pas envie de jouer à la bagarre, soupira Onérone d’une petite voix.
- Qui a parlé de bagarre ? demanda Ulrich en souriant d’un air amical.

Soudain, l’expression du membre de l’Etoile s'assombrit, son sourire s’élargissant.

- Il y a plein d’autres façons d’approcher la mort, ajouta-t-il alors.
- On a déjà assez d'ennemis comme ça, appuya l’alpiniste. et en plus je suis trop jeune pour mourir assassinée. Si tu veux, on peut refaire du pierre-feuille-ciseaux. Je sais qu'au fond, tu ne voudrais pas nous faire du vrai mal, sinon tu l'aurais déjà fait !
- Peut-être l’ai-je même déjà fait, rétorqua Ulrich en clignant de l'œil d’un air malicieux.
- ... Par contre, je veux bien prendre des livres. On pourra peut-être faire... "Chantager" nos opposants, en leur lançant dessus, au risque de la malédiction. Ils prendront peur peut-être... ça doit être trop fort de savoir en donner !
- Si vous voulez emprunter des livres, n’hésitez pas ! Nous sommes après tout dans une librairie !

Le sourire d’Ulrich s’élargit, donnant envie au groupe de faire l’exact inverse de ce qu’il venait de suggérer.
Rikork, de son côté, s’approcha du comptoir, déposant une tasse de thé sur lequel il avait déposé un sortilège de toxine. Ben prit également une tasse, se soignant aussitôt du poison avec un antidote qu’il s’empressa de préparer.

Rikork - 5 PI
Rikork - 5 PI
Ben - 10 PI

- A vous, déclara Ben en regardant Ulrich avec une pointe de défi. Cul sec !

Rikork tourna alors la tête, l’air extrêmement vexé du manque de considération que le scientifique avait porté à son breuvage.

- Le thé, ça se savoure doucement et avec modération… grommela-t-il alors.
- Ce bon vieux Rikork a raison, appuya Ulrich d’un air amical. Nous sommes des êtres sains d’esprit et civilisés après tout.

Comme pour confirmer ses mots, le libraire prit une délicate gorgée de thé en portant la petite tasse à ses lèvres. Il semblait aussitôt avoir meilleure mine, comme si le thé l’avait rendu plus fort.

Ulrich + 237 HP max pour toujours.

- Ah ! Le poison ça réhausse toujours le goût ! commenta Ulrich en souriant. En tout cas c’est très bon pour un breuvage composé soit entièrement de magie et donc n’ayant aucune réelle valeur nutritive soit ayant été transporté dans les poches d’une robe usée pendant tout ce temps !

Bronov semblait plus qu’agacé de la désinvolture d’Ulrich. Il s’avança alors d’un pas, lançant d’une voix forte :

- A Set les bonnes manières ! Vous voyez bien que ce pleutre n'est pas fréquentable !

Tel un enfant avec une tasse de chocolat chaud, Ulrich prit une nouvelle gorgée de thé, continuant d’écouter la tirade du barbare, un sourire innocent aux lèvres.

Ulrich : Intelligence + 12

- Nous devrions lui arracher la tête et l'accrocher à l'entrée, s'il tient autant à sa baraque il pourra être reconnaissant qu'on lui ait fait une jolie devanture !
- Pas avant qu'il ait fini son thé, objecta Ben avec dérision.

Ulrich répondit en riant gentiment, prenant une gorgée supplémentaire après avoir levé sa tasse, comme pour donner l’impression de trinquer avec le scientifique. Il tourna ensuite sa tête vers Bronov, lui répondant avec légèreté :

- Bah en vrai j’ai déjà essayé le coup de la tête coupée sur la porte d’entrée. Mais curieusement ça faisait peur aux clients. Au bout d’un moment on m’a dit que non quand même ça se faisait pas trop. Du coup à la place j’ai une pancarte avec un sourire, c’est ressemblant hein ?

Comme pour mettre en avant les similitudes, Ulrich pencha la tête sur le côté, faisant un clin d’oeil d’un air malicieux.
Enfin, il finit sa tasse de thé en une dernière gorgée. Visiblement satisfait, il posa ensuite la tasse vide sur le comptoir, à l’envers, comme si elle venait d’être lavée. Il l’avait posée au-dessus d’un des petits cailloux d’Onérone, dissimulant celui-ci.

Ulrich : Combos réparés.

- En tout cas merci pour le thé ! lança-t-il alors, n’ayant visiblement souffert aucun effet néfaste de celui-ci.

Le libraire passa alors sa main au-dessus de la tasse, faisant glisser son doigt autour de celle-ci, un filament d’énergie violacé apparaissant sur le tracé qu’il dessinait avant de disparaître.
Ulrich releva ensuite la tasse, révélant que le petit cailloux avait à nouveau été sculpté. La pierre prenait cette fois la forme d’une petite figurine à l’effigie de Rikork. Le libraire lâcha ensuite la tasse qui se mit à flotter d’elle-même dans les airs, revenant progressivement jusqu’au vieil homme.

Le vieil homme laissa échapper un grand rire, qui se transforma finalement en toux violente et le força à reprendre son souffle.

- Oh, c'est incroyable ! Et si créatif ! Eu-je été en possession de plus de monnaie, je vous aurais débarrassé de ce chef d'œuvre sans une seconde d'hésitation ! déclara jovialement le mage, en applaudissant.

Complètement aveugle aux signaux de danger qu'un être humain pouvait envoyer, la jeune fille se dirigea vers les étagères de livres. Malgré ce qu'elle prétendait, elle savait largement décrire les alphabets et en comprendre le sens. Son choix même si, inutile dans le fond, se composait sûrement de tomes ayant des titres se résumant à "comen devenire trofor" ou des bouquins de recettes de cuisine. Les deux n'avaient pas grand rapport, si ce n'est être les deux sujets de préoccupation de l'alpiniste.
Et évidemment, elle allait faire attention à ne pas les ouvrir d'elle-même, avant de les lancer à des gens qu'elle n'appréciait pas.

En revenant, les petits bras chargés vers le comptoir, son visage prit une tournure relativement douce.

"Trop mignon ta statue de Papy !" A comprendre, Rikork. "Y'a pas besoin de menacer les autres, tu vois. Tu sais faire des choses biens avec tes capacités de super-mec. T'es tellement doué, tu pourrais venir... "T'amuser avec le groupe" Son ton ne semblait pas si sincère que ça. dans sa "super-aventure" de "super-aventuriers"...
Y'a pas... Que se battre dans la vie. J'espère, sinon en vrai c'est un peu triste.

... Mais tu aurais des amis avec qui faire des jeux de société, on se baladerait un peu partout, on ferait des bonhommes de neige rigolos ! Et toi, tu ferais des tours de magie super-super. Là t'es tout seul, mais quand on goûte à un groupe... On arrive plus à s'en défaire ! Ahah...

Ca irait réparer un peu tes bêtises !!!"

Onérone ne semblait pas tant être dans l'option 1 partout, dans sa tête. En tout cas, elle essayait assez clairement de le recruter, bien que ça ne devait être une idée qui ne plaisait qu'à elle.

"Ce serait apprécié, en effet. Je ne crois pas encore avoir vu ce type de magie. "

La femme prit alors la parole.

- Comment une telle tragédie a pu arriver ? Mais c'est simple ! s'exclama-t-elle. C'est notre cher Gardien qui l'a t-
- Chérie, stop. coupa l'homme en mettant son bras devant elle. Tu n'as pas besoin de savoir ce qu'il s'est passé. Cela ne concerne que nous et les habitants de cette île. Pour ce qui est de ces tombes...

Il s'approcha de celle de son fils avant de s'accroupir et de l'effleurer avec sa paume.

- Tu vois les autres autour de toi ? Elles ont des racines autour d'elles, ce qui n'est pas le cas de celle de notre fils. Chez nous, quand quelqu'un meurt, on l'enterre et petit à petit, le corps est recouvert de racines poussant à l'extérieur et recouvrant les tombes. C'est en quelque sorte un signe pour montrer que la Nature a reprit ses droits et que nos proches décédés ne font désormais plus qu'un avec elle et l'île, et qu'ils sont en paix. Pour notre fils... comme je te l'ai dit, ce n'est pas une histoire que tu dois connaître. Et maintenant... nous aimerions nous recueillir. Peux-tu nous laisser seul s'il te plaît ?
- Et tu diras à ton ami Anthony qu'il a le bonjour des parents de celui qu'il a tué ! lâcha la mère sur un ton acerbe.

Le père allait de nouveau la reprendre mais voyant qu'elle était au bord des larmes, il décida de garder le silence.

- Pas encore bien accueilli partout ? Tu m'étonnes... lâcha un des élèves. Chez nous, il n'y a qu'une seule personne qui sait un peu se servir de la magie de l'Ombre, mais il est assez solitaire alors y'a pas grand monde qui lui parle.
- A part les deux autres génies quoi. compléta un autre. compléta un autre.
- J'imagine que seuls des génies peuvent discuter avec des génies...
- Ah on est arrivé !

Voilà le centre du village monsieur, et la stèle du Premier !

Guillaume se trouvait devant une grande fontaine au centre de laquelle était située une grande statue représentant ce qui semblait être un homme brandissant une épée avec une gemme verte au milieu de la garde. Fait étonnant, il portait d'étranges bracelets au niveau de ses poignets. Au pied de la statue se trouvait en effet une stèle. En se rapprochant, Guillaume pouvait lire : "En honneur du premier Gardien et fondateur de l'île."

- Ah bon ? Je vais devoir faire un sermon à Anthony alors. déclara-t-elle en rigolant. Lui aussi il a appris ici. C'était l'un de mes plus brillants élèves, avec une autre élève et...

La professeur eut un instant d'absence avant de se reprendre.

- Et un autre élève. Mais bref, suis-moi !

La dame, accompagnée de Para, traversèrent la longue allée bordée d'arbres fleurissants avant de rentrer dans l'établissement. Là, ils prirent le chemin de gauche et rentrèrent dans une salle où se trouvait quelques élèves. Ces derniers observèrent Para, surpris par la forme atypique de leur invité.

- Ici, j'enseigne essentiellement les cours théoriques, bien que l'on fasse aussi un peu de pratique à l'intérieur.

La prof se retourna vers les élèves présents et s'adressa alors à eux.

- Quelqu'un peut me faire une démonstration du premier sort que je vous ai enseigné hier ? Celui qui nous a fait débuter le chapitre sur les Cycles.

Immédiatement, un élève se leva.

- Moi Madame, laissez-moi faire !
- Lecter... eh bien vas-y, nous te regardons.
- J'te parie une semaine de devoirs qu'il réussit pas. chuchota un élève à un de ses camarades
- Prépare-toi à gratter mon vieux. rétorqua ce dernier.

Le dénommé Lecter se concentra, avant de faire apparaître dans la paume de sa main un bourgeon, qu'il fit lentement grandir puis fleurir.

- Bien Lecter, maintenant tu peux le faire mourir.
- Oui madame !
- Prépare ton agenda. déclara l'autre élève à son ami.
- Oh ferme-la.

Visiblement moins à l'aise avec cette phase, le garçon ferma les yeux et se concentra. D'un seul coup, au lieu de faner, la fleur se transforma en pierre, devant l'air dépité de Lecter et les rires de ses camarades.

- Ben alors ? prépare ton agenda. imita l'élève.
- J'te hais.
- Décidément, tu as du mal avec cette étape. soupira la professeur.
- Euh, ouais...
- Comme quoi, même un génie peut se tromper. déclara un des élèves à voix basse.
- Bon, mon élève n'a pas réussit le sort entièrement mais voilà, tu as un petit aperçu.

- manque de pot je préfère les chats. Mais bon on fait avec ce qu'on a
- Hey c'est toi qui me suit partout comme un petit chien.
- Ça c'est ton point de vue mon cher.

Se faisant, les deux compagnons d'infortune s'avançaient au milieu des rayonnages observant les titres des ouvrages et tentant de se repérer dans la boutique.

Aurio va aller au marché. Pour "observer" ce que les gens ont à vendre.

Serena leva un sourcil devant toutes ces intercations. Ca c'était vraiment passé comme ça la dernière fois que le groupe avait eu affaire à Ulrich ?

- Je pense pas que toucher à ces livres soit vraiment recommandé. Qui sait quel genre de truc ils pourraient avoir. Parfois il suffit de toucher un livre pour subir une malédiction.

Décidément tout était bizarre ici.

- Et sinon du coup t'es quoi exactement ? Un fantôme vengeur ? Un mec immortel ?

Aurio quitta l'auberge et comme ses compères, partit dans une direction au hasard. Il vit alors un panneau indiquant le chemin vers ce qui semblait être un marché. Etrangement attiré, le Lucario s'y rendit, apparemment curieux de connaître ce qui pouvait bien se vendre sur cette île.

Une fois arrivé, il put observer divers stands présentant leurs produits. Divers matériaux tels que du bois ou de la pierre étaient en vente, des fruits, des plantes, au même titre que diverses boissons vendues dans des fioles. L'ambiance était digne des marchés présents sur terre, tout le monde essayait d'attirer des clients avec bonne humeur tandis que ces derniers recherchaient leur produits favoris pour satisfaire leurs besoins.

Ah. Phytokinésie et Magie de la Nature, c'est la même chose.
Le polymorphe regarda les élèves d'un air intrigué. Il n'était pas sûr de si il n'avait juste pas compris l'humour, mais.. qu'est ce qui était drôle ? Bref.
"Je vois, intéressant. "
Court instant de silence.
"Merci. "

Par curiosité, Aurio va aller voir le stand avec les boissons et demander au monsieur ce qu'elles sont