Je kiff Ilonaaaa

Vivement la Sweeet !!

Merci beaucoup. :rouge

* Mince.

Et voilà encore un chapitre trop bien.

Merci.

Encore Merci!

Pourquoi tu dis encore merci toi ?

Chapitre 14

Quelques secondes après que Julien m'ait appelée, un tremblement de terre se fit ressentir. Je m'écrasai au sol, comme une crêpe, et tentai de rejoindre Julien en rampant. Ce n'était pas une tâche facile ; des milliers de rochers tombaient et roulaient sur la route, avant de s'échouer dans l'eau du port. Julien prit ma main, la serra très fort, et courra vers le port. Il me poussa dans un bateau.

" Mais Julien ! Ce n'est pas notre bateau ! m'écriai-je.
- Quoi ? Je ne comprends rien ! "
Avec le bruit, et l'agitation des villageois éveillés, Julien n'entendait strictement rien à ce que je disais. Il prépara la corde qui maintenait le bateau au port, et courut plus loin. Il était parti chercher Lionel et son père, à mon avis. Je patientais, voyant défiler chaque énorme roche sur le sol, pour s'échouer non loin de moi. C'était horrible. La mer était agitée comme jamais, les petits bateaux s'engouffraient dans les abysses de l'océan, de même pour les rochers immenses. Je vis au loin Julien arriver avec deux autres personnes ; c'étaient bien Lionel et le sage. Le bateau où je me trouvais tanguait de plus en plus, j'avais faillit tomber dans l'eau, et sûrement me noyer… Julien et les deux autres arrivèrent. Ils se jetèrent dans le bateau, tandis que Julien défit la corde qui retenait le bateau au port.

" Allez, qui sait conduire un bateau ? " cria Julien.
Personne ne répondit.
" OK, j'ai compris !… "

Sous ces derniers mots, il courut dans la cabine de pilotage et essaya de faire démarrer le bateau. À la troisième tentative, il y parvint. Nous partîmes juste à temps, avant qu'un énorme rocher ne nous écrase. Après une bonne vingtaine de minutes, nous étions enfin loin de Olichiwa, loin de tous ces dangers. Nous étions dans l'océan. J'admirais la lune, ce soir, elle était pleine, et brillait énormément. De jolies petites étoiles formaient des constellations autour. J'apercevais quelques mouettes, pas beaucoup, j'en vis peut-être trois. La mer était d'huile, vraiment calme. Lionel arriva à côté de moi.

" Hé, Ilona ! Tu sais comment on devine l'heure en regardant la lune ? me demanda-t-il.
- Non, dis moi, répondis-je.
- Figure-toi que je sais pas non plus ! HAHA ! rigola-t-il.
- Hey ! T'es vilain, " lui dis-je en plaisantant.

Lionel était vraiment amusant, avec ses petites moustaches, et ses lunettes. Il portait toujours une veste marron avec une cravate rouge, et tenait toujours sa mallette dans ses pattes. Julien arriva, l'air heureux, mais gêné en même temps.
" J'ai mis le pilotage automatique… annonça-t-il à tout le monde. "
Je me tournai vers lui. Il était en train de me regarder, mais n'avait pas l'air de vouloir. Il s'approcha de moi, en baissant la tête, l'air honteux.

" Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je.
- Je… je voulais m'excuser pour ce que j'ai fait. C'était vraiment pas sympa, et… essaya-t-il de m'expliquer.
- Chut ! dis-je en posant ma main sur sa bouche. Je sais, je sais. J'accepte tes excuses, mais ne recommence pas, je t'en supplie…
- Je te le promets. Sache que je ne ferais jamais ça, et que je n'essaierai pas. Je te le promets, oui. "

Il me serra dans ses bras, de plus en plus fort. Je me sentais si heureuse, même si Tom me manquait toujours.
Je regardai dans la cabine de pilotage. L'heure y était affichée. Il était précisément minuit et dix huit minutes. J'avais raté le rendez vous prévu à vingt trois heures, mais je m'en fichais. Je voulais juste rester avec Julien. Après ça, je partis me coucher. Je sentais mes paupières s'alourdir, alors je descendis dans la coque du bateau, et découvris une assez belle chambre, avec des lits superposés collés aux murs. Au fond l'on découvrait un petit bureau de bois, où reposait une lampe, et une machine à écrire. Dans une petite étagère accrochée au mur, juste au dessus, étaient posés quelques livres, petits ou gros. J'en pris un, d'environ quatre vingt pages, le jetai sur mon lit. Je retirai ma veste, et l'étendit sur la chaise de bureau. Je défis mes chaussures et m'installai dans le lit du haut. Je me mis sous la couette, puis commençai à lire le livre. Il s'intitulait " Mon passé, mon présent, mais pas mon futur ". La couverture était d'un marron un peu bordeaux. Le titre était écrit en lettres d'or, et en bas à droite l'on pouvait voir, écrit en blanc, le nom de l'auteur du livre. J'ouvris le livre ; il sentait le vieux. Je me plongeai dans ma lecture, avant de m'endormir après avoir lu une dizaine de page. La nuit ne fut pas bien longue pour moi, malgré le bateau qui tanguait, j'avais dormi comme un bébé… Je soulevai ma couette, sautai du lit, mis ma veste et partis dehors. Je regardai la mer. Elle était très claire, et toujours aussi calme que la veille. Au loin, on ne distinguait plus l'île d'Olichiwa, on était enfin au beau milieu de la mer…

" Hé Ilona ! m'interpela quelqu'un.
- Oh Lionel ! Qu'y a-t-il ? demandai-je de bonne humeur.
- Tu sais nager, toi ? me questionna-t-il, gêné.
- Bien sûr ! Pourquoi ?
- Je sais pas nager… me chuchota-t-il à l'oreille. Et comme j'ai peur que le bateau coule, comme dans le Titanic, ben j'ai pas envie d'aller dans l'eau, sinon je vais me noyer à coup sûr, et puis j'veux pas…
- On te donnera une bouée, ne t'inquiète pas, le rassurai-je.
- Hey ! Vous êtes des lèves-tôt ! cria Julien en s'incrustant.
- Quoi ? Il est quelle heure ? demandai-je.
- Six heures et quarante huit minutes ! répondit-il en regardant sa montre.
- QUOI ?!! m'égosillai-je.
- Héhé… Bon, sinon, vous avez faim ? nous demanda-t-il.
- Oh oui, moi j'ai troooop faim ! cria Lionel en sautillant sur ses petites pattes.
- Venez. "
Nous suivîmes Julien vers l'avant du bateau, il y avait un énorme seau, avec dedans… Du poisson. Je détestais le poisson.

" Hum, Julien…
- Quoi ? Oui je sais, t'aimes pas le poisson, mais ça c'est pour Lionel. Viens. "
Je le suivis une deuxième fois, vers la cabine de pilotage cette fois. Il me tendit un petit sachet en papier. Je le pris, et jetai un coup d'oeil dedans.

" Ouais ! Des petits pains au chocolat ! sautai-je de joie. Mais, comment tu les as eu ?
- La magie, c'est tellement chouette… " rigola-t-il.
Nous rigolâmes, quand le père de Lionel, et Lionel en personne arrivèrent.

" Julien, Ilona ! Dans l'eau, il y a quelqu'un qui flotte sur un morceau de bois, endormi ! Venez, expliqua le sage.
- On arrive ! " répondis-je en même temps que Julien.
Nous fûmes sur le bord du bateau. Effectivement, il y avait bien quelqu'un. Je me décidai à plonger, avec une bouée, pour ramener l'inconnu. J'enfilai vite fait une combinaison de plongée, pris une bouée, et me jetai à l'eau. Elle était fraîche. Je nageais vers l'inconnu. Lorsque je fus à côté de lui, j'enfilai la bouée par sa tête, et la lui mis en dessous des bras. Il se réveilla en même temps.

" Humhum, toussota-t-il. Où suis-je ? Qui es-tu ? demanda-t-il en levant la tête vers moi.
- Tom ?!! criai-je ébahie.
- Qu… quoi ? "
Tom n'était pas mort. Il était là, juste devant mes yeux, mais n'avait pas l'air de comprendre. Je n'en croyais pas mes yeux, je devais rêver. Tom était là, juste là.

À suivre …

Oh, mais que vois-je ? Un topic épinglé et un chapitre qui bide depuis quelques mois ? Il est temps de corriger ça !

(Zut, pas de résumé, où l'histoire en était-elle déjà ? )

"j'avais faillit" >>> *failli

"Au fond l'on découvrait" >>> Mais c'est quoi votre problème à tous avec les "l'on" au lieu des "on" !
(Cette faute revient deux fois d'ailleurs :3 )

Bon chapitre sinon. Tu arrives toujours à enchaîner scènes d'action avec des scènes sentimentales très vite, GG !

Sweet.
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Par la rémige du Pygargue !

Omfg merci Peto, je désespérais là.
Elle est toute petiiiite ta critique, ya que ça comme faute ?

Oui, "que" ça.

Mais je ne ferai pas une critique plus détaillée sur l'histoire en général, la tournure qu'elle a pris depuis le début de l'aventure, toussa toussa...
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Par la rémige du Pygargue !

Critique détaillée ! Allez papi peto !

Vas-y toi Flo, tu commentes jamais.

J'ai tout lu ! J'ai tout lu ! J'ai tout lu ! Bon, oui, je suis un fossile, personne ne se souviendra jamais de moi (coucou j'étais là en 2006.). Et donc j'étais une ficeuse. (même si j'ai pas mal bidé. Et que mes premières fics étaient vraiment moisis, lol.)
Donc j'ai vu une fic épinglé, et j'me suis dit que j'allais lire, tout ça. Que j'allais critiquer. Pas les fautes. Les fautes, à la limite, on s'en fiche. (bien sûr, on tente de les corriger, ça vient, on se fait aider.) Mais n'oublions pas que dans une fic, le plus important, c'est le scénario. J'ai lu beaucoup de fic avec des tas de fautes, mais ennuyante à en mourir. Ça ne veut rien dire.

Donc voilà, je vais critiquer.
On va commencer par le positif, parce que commencer par l'inverse, c'est pas cool. Donc déjà, j'ai tout lut d'une traite. Je me suis pas ennuyé. C'est plutôt bien écrit, même si on voit que le style est encore en formation, un peu maladroit parfois, franchement fluide et sympa la plupart du temps. Là, c'est cool. (à part 2 - 3 fautes de style déjà relevés qui agressent un peu les yeux.)
Le scénario, je l'aime bien. Un peu capillotracté en certains points, j'avoue. J'ai bien rit devant quelques situations dites "sérieuses" mais qui m'ont, moi, assez choquée.
Mais la plupart du temps, tu m'as captivé, et là, je te félicite.

Bon, le problème majeur, c'est que le seul personnage que j'aime bien, c'est Lionel. Et son père, même s'il est parfois relou. Et Cédric. En gros, c'est tout.

Je suis fane des anti-héros, d'habitude. Des gros méchants, qui ont parfois une psychologie juste Je suis déçue qu'il n'y en ait pas, à part des monstres :c.
Du coup, il reste les personnages principaux. Mais là, je sais pas. Ils m'ont l'air... un peu superficiels.
Déjà Ilona, ça m'a tellement choquée quand TOM est mort. Attendez. La fille, est quand même triste, pendant 30 SECONDES. Et Julien, qui lui dit "si tu veux je pourrais le remplacer comme meilleur ami". Non ça se dit pas. C'est complètement irréaliste. Un meilleur ami, c'est pas une vulgaire paire de chaussette. Le Julien, il m'aurait dit ça, une paire de claques dans sa gueule hein ahah.
Bref, donc ça, passage un peu étrange.
Le "suicide" de Julien aussi. Enfin, il a un peu une réaction démesurée, non ? :/ (et Ilona et ses 34 fugues pasque Julien semblait avoir ses règles, c'est bon. Quand on aime, on supporte un peu.)
De ce côté, je t'avoue que j'ai moyennement aimé.
Pourtant, ce genre de personnages désagréables, je les kiffe bien d'habitude. Mais les réactions, les paroles sont tellement extrêmes... on dirait une parodie, en fait. Je pense que tu devrais d'avantage te mettre à la place de tes personnages afin de les doter de plus... d'humanité. Et même s'ils font des erreurs, si ils sont parfois relous au possible, ils en deviendront attachants.

Niveau fautes de syntaxes et tout ça, je pense qu'un dénommé *regarde au-dessus* Peto a déjà tout relevé. Donc là, aucun problème lalalaaaaaa.

Je te souhaite beaucoup de courage.
Cordialement, Filoue.

Non je dec pour le cordialement, je suis pas si "pompeuse". Je t'invite à continuer ta fic, je la suivrais. (enfin, si j'oublie pas de passer sur ce forum). Et love, ne prend pas mal ma critique, je ne veux surtout pas ça. :c (surtout que la plupart des trucs sont subjectifs.)
Bonne continuation

(je compte me remettre à la fic, aussi. mais je me tâte. si j'en fais une, ce sera post-apocalyptique au possible. ça va sûrement pas plaire.)

Merci pour cette magnifique critique, juste ce que j'attendais.

Les anti-héros arriveront au fil du temps, il faudra découvrir l'histoire au fil du temps.
C'est vrai que j'arrive pas vraiment à faire passer certaines émotions des personnages, j'ai peur d'ne faire trop ou pas assez en fait, j'essaierai d'arranger ça dans la suite. :s
Après, si vous avez pas remarqué, euh non, je le dirai pas, je vais tout spoiler. -sort-
Donc c'est pour cette raison que je ne dis pas que Julien veut être le meilleur ami de Ilona, 'fin il veut se rapprocher d'elle.

C'est ça la particularité du personnage principal, Ilona. Elle a son caractère bien à elle, égoïste, et c'est ça qui, chez moi, la rend si attachante. Elle a un peu un caractère de chieuse on va dire.

Je vais continuer ma fic, car elle commençait à mourir, alors j'attendais qu'on me réclame un peu la suite, car écrire pour un rien, c'est pas super, même si à la base, on écrit pour le plaisir et pas les gens. :x

En tout ca,s merci pour cette belle critique que je rêvais d'avoir.

Je vais poster la suite tiens, puisque j'ai déjà 3 voire 4 chapitres d'avance.

Flo Ho ho ho, on dirait que je me suis fait devancer :fainéant:
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Par la rémige du Pygargue !

D'acc, hâte de lire la suite, alors.

Chapitre 15

« Tom ? C'est toi ? Tu me reconnais ? lui demandai-je.
- Hmm, c'est qui Tom ? T'es qui toi ? pouffa-t-il en se frottant les yeux.
- T'as perdu la mémoire ou quoi ! C'est moi, Ilona ! lui rappelai-je.
- Connais pas. »

Il m'avait choqué. Il ne me reconnaissait pas. Ces deux derniers petits mots m'avaient brisée toute entière. Il ne me restait plus que mes yeux pour pleurer. Je m'en empêchai, puis le tirai vers le bateau, en lui expliquant qu'on allait le soigner. Il nous posa des tonnes de questions. Comment était-il arrivé ici, quel était son nom, quel était le notre, se connaissait-on…

« - Mais tu vas te taire ! criai-je.
- Désolé, euh, Ilona ? s'excusa Tom.
- Non, moi, désolée. Je me suis énervée, ce n'est pas grave.
- Tu es énervée car je ne te reconnais pas ? Tu sais, j'aimerais tellement me rappeler, tu as l'air si gentille, et si anéantie par la perte de ma mémoire, expliqua-t-il d'une voix innocente.
- Non, non, ce n'est pas pour ça. Je sais très bien que ce n'est pas ta faute, ce n'est celle de personne. Tu sais, ensemble on était de très grands amis, on s'adorait… Puis lorsque j'ai appris ta soit disante mort, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je suis heureuse que tu sois en vie, mais si je suis triste de ton amnésie… expliquai-je.
- Je comprends… »

Je partis, sans aucun mot, en direction de la chambre. Julien m'attrapa le bras, il voulait me parler. Je l'écoutai attentivement.

« Ilona, je sais que tu es triste de ça, mais Tom n'est pas vraiment quelqu'un de bien… essaya-t-il de m'expliquer.
- Je m'en fiche ! Tom, avec moi, a été une personne si gentille, et attentionnée… Je ne l'abandonnerai pas amnésique, je ne l'abandonnerai jamais, même si toi tu le veux.
- Tu ne connais pas le passé de Tom. Tu ne sais pas ce qu'il a essayé de faire lorsqu'il était soit disant mort, tu ne sais rien de tout cela !
- Et comment tu le sais toi, hein ? Explique-moi ! commençai-je à m'énerver.
- Je suis magicien, comme toi, nous pouvons voir l'avenir comme le passé et le présent. Je t'expliquerai tout si tu le décides. »

Julien s'en alla, calme, reprendre le pilotage du bateau. Était-il vraiment voyant ? Je n'en savais rien. Pourtant, Julien m'avait souvent menti, et je ne savais plus qui croire. Je décidai d'aller admirer la mer avec Lionel et le sage. Ils étaient en train de débattre sur Tom ; comment avait-il perdu la mémoire ? Lionel disait des choses totalement absurdes, tandis que son père utilisait un minimum son cerveau. Je rejoignis leur débat.

« Ouais ben moi je dis que c'est un extraterrestre qui lui a fait un lavage de cerveau ! Comme dans les films ! ricana Lionel.
- Qui te dit qu'il n'a pas été chamboulé par une tempête alors qu'il était presque mort dans la mer ? expliqua le maître.
- Je… je sais ce qu'il est arrivé à Tom, bégaya Julien, arrivé par surprise.
- Oui, bien sûr ! Tu vas encore dire du mal de lui pour que je le laisse comme un imbécile, tout seul ! Tu es jaloux ? m'énervai-je. Je vais te dire, tu n'as pas à être jaloux car je n'ai aucun préférence entre vous deux, mais sache qu'il y en aura bientôt une pour Tom si tu continues à faire ton imbécile comme ça ! criai-je.
- Ilona, attends, je…
- Laisse moi ! »

Je partis en courant à l'arrière du bateau. J'avais retiré mes chaussures, m'étais assise et faisais pendouiller mes pieds par dessus bord. Le vent soufflait de plus en plus fort, et faisait voleter mes cheveux emmêlés devant mes yeux. La mer s'agitait, on aurait cru voir une tempête, mais pas une tempête comme les autres. On aurait dit que les éléments étaient énervés entre eux, et qu'ils se battaient. L'eau claire de ce matin se fonçait de plus en plus, jusqu'à devenir grise, presque noire. Le ciel faisait de même, il n'était plus aussi bleu qu'au petit matin, et devenait aussi gris que la mer. Je sentis des bras m'attraper et me soulever. Je ne savais pas à qui ils appartenaient, mais la personne m'inspirait confiance. Elle m'emmena dans la cabine de pilotage, et me posa sur une petite chaise, et c'est à ce moment là que je découvris la personne qui m'avait portée jusqu'ici. C'était Julien, comme vous deviez vous en douter. De grosses gouttes perlaient sur ses tempes, alors qu'il tournait la barre de plus en plus fort vers la gauche. Le bateau pencha, pencha de plus en plus, jusqu'à ce que d'énormes vagues s'échouent contre la fenêtre de la cabine. L'eau était si déchaînée, j'avais peur. Peur de mourir ici, dans la tristesse et l'énervement. J'étais en présence de Julien, que j'adorais. Malgré cette dispute, il restait pour moi comme mon frère. Je me levai, en essayant de ne pas perdre l'équilibre, malgré le bateau qui tanguait si fort. Julien attrapa mes bras brusquement, avant de chuchoter « Assieds-toi, il vaut mieux. » pour me reposer sur la chaise. J'en avais marre. Tous les objets placés dans cette cabine tombaient au sol, et se brisaient. Ce fut le tour de l'énorme enclume qui était accrochée au mur. Un brusque mouvement du bateau la décrocha et la fit tomber au sol. Elle perça la coque du bateau, et s'échoua au fond de la mer. Comment je le savais ? Tout simplement car de l'eau rentrait en abondance dans la cabine. Julien se précipita sur moi, et me sortit de la cabine. Dehors, il faisait un temps de chien. L'orage grondait, la pluie tombait et frappait contre la mer qui se déchainait. Il courut au bord, toujours en me tirant par le bras, murmura un sort que je ne compris pas. Un masque apparut sur mon visage, protégeant mon nez et ma bouche. J'arrivais à respirer dedans, malgré qu'il n'y ait aucun trou. Julien avait le même. Il me plongea dans l'eau, à ses côtés, et nagea au plus profond de la mer. Bizarrement, l'eau ne me piquait pas les yeux, et je n'y voyais pas trouble. Nous arrivâmes au fond de l'eau, d'ici, nous pouvions voir le bateau couler, et se faire détruire par les vagues immenses que projetait la mer. Julien s'allongea sur le sable fin de l'océan. Je fis de même, sans me sentir vraiment à l'aise. Je pensais à Lionel, Tom, et le sage qui… MINCE ! Julien et moi, les avions oubliés ! Je me levai brusquement et essayai de remonter à la surface. Julien m'attrapa le bras, et me retint à l'endroit où nous nous trouvions. Il avait un regard plein de questions. Une voix étrange résonna dans ma tête. « Qu'y a-t-il ? » demandait cette voix. Je regardais partout autour de moi, et sentis Julien rigoler. La voix se remit à résonner dans ma tête : « Calme-toi, c'est moi, Julien ! » se moqua-t-il. Je ne comprenais rien, comment pouvait-il communiquer avec moi par la pensée ? J'essayai de lui parler, mais la seule chose que je réussis à sortir, c'est un horrible « Vgrrrblblbll », résonnant dans mon masque. Julien reprit la parole : « Arrête d'essayer de parler, tu n'y arriveras pas. Pour communiquer par la pensée, il suffit de se concentrer sur la personne à qui tu veux parler, c'est tout ! » m'expliqua-t-il. J'essayai, d'abord sur Julien, pour ensuite communiquer aux deux loutres qui étaient perdues. Je me concentrai, pensai très fort à Julien, et me répétai des millions de fois « Communiquer avec Julien… ». Après cinq bonnes minutes, rien ne réussit. Je fus donc forcée de rester muette, même si je n'y arrivais pas, moi qui étais des plus bavardes… Nous vîmes le bateau couler jusque devant nos yeux. Nous nageâmes vers l'intérieur, pour explorer tous les restes. Nous entrâmes. Manifestement, le sage et son fils ne se trouvaient pas, ou du moins, plus ici. Nous sortîmes, attendant que la mer se calme.
Tout devenait de plus en plus foncé, autour de nous. L'eau n'était plus transparente, mais gris foncé. On sentait que tout se calmait, que la terre était enfin sereine. « Remontons », me conseilla Julien par la pensée. J'acceptai, en faisant signe de la tête. Il prit mon bras dans sa main droite et se propulsa vers la surface. Je fis de même. Nous retirâmes nos masques, puis respirâmes un grand coup. Je me jetai dans les bras de Julien, qui m'y accueillit avec plaisir.

« Ohhh merci Julien ! Tu m'as sauvée, et maintenant nous sommes sains et saufs ! m'écriai-je.
- Tu devrais pas parler trop vite… »

Je le regardai avec un air d'incompréhensibilité, l'air de dire « De quoi tu parles ? » plutôt. Il me fit signe avec la tête de regarder derrière. Une gigantesque vague d'une dizaine de mètres arrivait à grande vitesse vers nous. J'avais peur. Un frisson parcourut mon coeur entier, et faillit me faire évanouir. Je n'avais plus la force de hurler, juste de pleurer. Les larmes me montèrent, et déferlèrent le long de mes joues, pour s'échouer dans l'eau.

« Julien, on… on fait quoi maintenant ? hurlai-je.
- Prie pour ne pas mourir et fais-moi confiance », chuchota-t-il à mon oreille.

Il me serra du plus fort possible dans ses bras. Je sentais sa respiration sur le coin de mon cou. Il me desserra pour prononcer à haute voix « Peculium, occidere me si quod est desiderium ! ». Je n'avais absolument rien compris, pas un seul petit mot. Était-ce un sort ? Je n'en savais rien, mais bizarrement, je me sentais protégée, et je savais qu'aucun de nous deux n'allait mourir. Peu de temps plus tard, la vague était là, devant nos yeux. Nous retînmes notre respiration, et fûmes emportés dans le tourbillon interminable…

À suivre …

____
Je trouve le chapitre un peu court, mais c'est pour tenir le suspense, désolée... :s

J'aime vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup. C'est un de mes chapitres préférés, c'est vraiment très sympa. C'est détaillé, précis, avec de bonnes descriptions.
Bref, j'attends la suite avec impatience :D

Ça fait plaisir un commentaire comme ça, merci beaucoup ! :3
La suite, j'pense pas que ce sera pour maintenant, peut etre dans une semaine, histoire que je m'avance dans les chapitres, et que je vous fasse mijoter, vous mes chers lecteurs...