Je n'aime que les noms communs ardus pour donner du nouveau et de l'énergie à ma fiction, en utilisant des synonymes en permanence et en évitant la moindre répétition.

Peto Nannan, je la connais très bien, c'texcuse, tu voulais juste montrer que t'avais du vocabulaire, comme quand tu cites des expressions toutes mâchées qui sont quasi-copiées sur les OS de Kant.

Si t'avais voulu, t'aurais pu mettre autre chose, mais t'aimes bien en mettre plein les mirettes .

Tu avais pléthore de synonymes ( Mwâ aussi je sais mettre des mots compliqués ) moins "suffisants".

Bref, faudrait que je commente.

Allez Ilona, ça prend dix minutes à tout casser !

Flo Je sais, je te taquinais /
Ceci dit, je suis un peu dans le même cas que toi de ce côté-là.

Bridgess "comme quand tu cites des expressions toutes mâchées qui sont quasi-copiées sur les OS de Kant" >>> Ah ? Si je fais ça, c'est purement involontaire, je suis surpris que tu me mettes cette phrase sous le nez... tu peux me citer un exemple, pour voir ?

Et pour cette fois, je vous jure, j'avais pas d'autre idée !
De plus, "susnommé" c'est moins soutenu que "pléthore" voire que "pédant"...

J'aime bien en mettre plein les mirettes, certes, mais pas cette fois ! \ /
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Par la rémige du Pygargue !

https://www.jeuxvideo.com/forums/1-11482-1971709-9-0-1-0-fic-empire.htm#message_2016464

Par exemple !
Tu cites des phrases poétiques, notamment le pompeux "Soleil à son zénith dans la voûte céruléenne" .

Les mots ont une provenance, et céruléen est un mot exotique qui a été "introduit" par Kant la première fois dans un de ses textes, puis que j'ai utilisé ( à tort, d'ailleurs, ça faisait terriblement snob, quand je l'utilisais ), de même que camaïeu, cette fois utilisé pour la première fois par moi ( Que j'avais chouravé à une participante du Prix Clara ) , et qui s'est propagé.

On est, dans notre vanité, toi comme moi, obligés de se sentir inconsciemment à l'aise en prouvant qu'on a une bonne maîtrise du vocabulaire... c'qui fait au final très... euh... vaniteux.

"Pléthore" était là exprès pour prouver que moi aussi je savais parler bien la France, mais "pédant", je vois pas par quoi je pouvais le remplacer.

Je le dis juste que ça se voit quand une expression est piquée quelque part, que ce soit consciemment ou inconsciemment, et que là, je l'ai remarqué, c'tout.

Bon, je le ferais plus tard Peto.
Sinon, c'est pas un blabla ici.
DU VENT !

Je plaisante;

Chapitre 8

Une énorme douleur s'empara de toute ma tête, comme si je recevais une énorme pierre dans la face. J'entendais des cris, et reconnaissais quelques sons : " O…. Ah ! O… Cou… !! ". À ce moment là, j'ouvris grand les yeux. Je me trouvais sur un petit radeau qui flottait sur l'eau. Il tanguait énormément, j'en eus des hauts le coeur. Mes yeux me piquaient, le soleil me les brulait. Mes cheveux étaient à moitié mouillés, de même pour mes vêtements. Je n'avais plus de chaussure. J'essayai de me frotter la tête, mais n'y parvins pas. Je me rendis alors compte que mes mains et mes pieds étaient attachés par de grosses cordes. L'eau brillait sous le soleil ardent, tandis que je cramais sous la chaleur. Que faisais-je ici ? J'essayai d'analyser la situation en regardant tout autour de moi. C'était difficile, avec les mains et les pieds liés. Je pivotais la tête, et vis des pieds à côté des miens. Mon regard monta jusqu'en haut des jambes, et jusqu'à la tête de mon voisin. Je reconnaissais ces cheveux, bruns, mi-longs, mouillés et qui flottaient dans le vent. C'était ceux de Tom. Tom ? Mais, il était avec moi ?! J'étais rassurée de ne pas être seule, même si il y avait énormément de chances que je meure, ici avec mon ami. Je hurlai. De plus en plus fort. Personne ne m'entendait, je désespérais. Ma tête cramait en plein soleil. Je me penchai un peu au bord du bateau fait de bois, pour mouiller mon visage. Je vis mon reflet, il était bizarre, du rouge coulait de mon nez… Mon nez saignait… Ce n'était pas étonnant avec la chaleur aussi caniculaire. Je m'essuyai dans la manche de mon tee shirt, et me rinçai le visage, pour l'essuyer une deuxième fois dans mon autre manche. Je pensais, je pensais à la dernière chose qui s'était passée, le… Le combat avec l'énorme monstre. Je ne voyais absolument pas de lien entre ma présence au beau milieu de la mer, et cette créature. Je commençais à m'énerver.
" Foutue vie ! Foutus pouvoirs ! Foutu radeau ! J'en ai marre, marre, marre ! Qu'est-ce que je fais ici, pourquoi c'est moi qui suis ici, pas quelqu'un d'autre !… criai-je dans le vide.
- Mmmpf, aw… souffla quelqu'un. "

Je me retournai, ou du moins, retournai ma tête, et vis Tom bouger. Dieu soit loué !
" Oh Tom ! Tu es réveillé ! m'écriai-je.
- C'est qui Tom ? pouffa-t-il.
- Ben c'est toi, t'as perdu la mémoire ?
- Non, moi c'est Julien… prononça-t-il avec difficultés en essayant de se relever.
- Julien ? demandai-je. "

Il ne répondit pas, puis tourna son visage vers moi, effectivement, ce n'était pas Tom, mais un jeune garçon de mon âge, à peu près, avec des cheveux bruns mi-longs, des yeux bleus marine, et des joues un peu rosées… Il avait l'air gêné, et avait la tête baissée. Il passa sa main dans ses cheveux, qui n'était pas attachée.
" Oh, tu n'as pas les mains attachées ?! demandai-je.
- Non, pourquoi ? dit-il en voyant les miennes, ah oui, je vois. Attends, je vais te les détacher… "
Il prit délicatement mes mains et défit soigneusement le noeud qui les tenait entre elles. Je les retirai et les secouai un peu, elles étaient à moitié endormies. J'en profitai et démêlai mes pieds, pour ensuite me mettre debout.
" Ahhhh, ça fait du bien d'être debout ! pouffai-je en m'étirant. "
Je rigolai, Julien aussi. Il essaya de se relever pour s'étirer, mais sa jambe parut lui faire mal, je l'examinai. Je soulevai la manche de son pantalon décoloré par l'eau salée, et vis du sang dégouliner le long de sa jambe. Je stoppai tout.

" Quoi ? Qu'y a-t-il ? demanda-t-il juste avant de regarder sa jambe. Oh mon dieu, oh, je ne sais pas ce que c'est mais j'ai affreusement mal… "
Je me mis à côté de lui, et posai ma tête sur son épaule. Il s'appuya sur le poteau en bois. Il y eut un long silence que Julien brisa.
" Et, pourquoi on est là, au fait ? demanda-t-il, en rougissant.
- Je ne sais pas, je sais juste que la dernière chose que j'ai faite est d'avoir combattu un énorme monstre, un dinosaure, plus précisément…
- Tu es sûre ? Car moi, c'est exactement la même chose…
- Ah bon ? Mais, tu fais de la magie ? Tu es comme moi ? Un dieu ?! m'excitai-je.
- … En quelques sortes, oui.
- Mais c'est super ! Ohh, que je suis heureuse ! "

Je me jetai dans les bras de mon nouvel ami. Enfin quelqu'un comme moi, qui supporte la même chose, à qui je pourrais me confier, supporter les mauvais passages… Après avoir exprimé une énorme joie, la plus grosse depuis longtemps, les morceaux de bois assemblés sur lesquelles Julien et moi flottions, tanguaient de plus en plus. D'énormes vagues se formaient autour de nous, et la nuit commençait à tomber. La lune brillait énormément, c'était la seule source de lumière que l'on avait. La peur hantait mes pensées, la peur de mourir noyée, cette nuit. J'avais très froid, mon nez était congelé, mes yeux me piquaient, mes cheveux me grattaient, tout ça pour dire que je grelottais comme l'impossible. Je m'agrippais à Julien, qui me serrait fort dans ses bras. Il enleva sa grosse veste et la mis autour de nous deux. Ça réchauffait tout de même un peu, même si je continuais à avoir aussi froid. Je fourrai mon nez dans son cou, pour me réchauffer. Je m'endormis quelques heures après, avec une difficulté extrême. La nuit, je fis d'horribles rêves, si on peut qualifier ça comme ça. Le matin, il faisait beau, la mer était d'huile et l'on voyait quelques poissons sauter hors de l'eau. Le soleil était moins ardent que la dernière fois, même s'il l'était tout de même un peu. Un brise légère soufflait dans mon coup et faisait papillonner mes cheveux autour de mon visage. J'ouvris un oeil, puis deux, et aperçus Julien qui essayait de pêcher.

" Julien ? murmurai-je.
- Oui ? répondit-il en se tournant vers moi avec un large sourire.
- Oh, rien, je voulais voir si tu allais bien, dis-je en souriant.
- Et bien comme tu le vois, je vais très bien, et toi ?
- Je meurs de froid, c'est dû à cette horrible nuit, glaciale… avouai-je, en enlevant toutes mes épaisseurs, et en allant rejoindre Julien.
- Viens, tu vas te réchauffer à côté de moi, conseilla-t-il. Tu sais pêcher ?
- Pas vraiment, mais je me débrouille à peu près !
- Bien. Prends cette canne, et tiens la bien surtout, m'ordonna Julien. "
Je tins le morceau de bois, auquel était attaché un fil, qui bougeait dans tous les sens.
" Dès que tu sens que le fil se tend, tu tires à fond ! Car c'est une prise, normalement. Ok ?
- Oui, d'accord ! promis-je. "

Les heures passaient, mais rien ne mordait. Même pas de faux espoirs, rien ne voulait s'accrocher à ma canne à pêche… Je la rendis à Julien, et m'allongeai sur le radeau. Mon ami la déposa à côté et fis la même chose que moi. On se tenait la main, en contemplant le ciel, et les nuages qui passaient. Quelques mouettes défilaient devant nos yeux, des moue… Des mouettes ? Mais, mais, mais ! Une terre est proche ! Je bondis de ma place et me mis debout comme une sauvageonne. Julien me demandait ce qu'il se passait.
" Tu vois pas ces mouettes qui passent ?! Une terre n'est pas loin ! "
Il se réjouit, et guetta l'horizon, pendant que j'attachais nos vestes pour faire un drapeau, si un bateau passait. Les vêtements étaient attachés, il n'y avait plus qu'à attendre de s'échouer sur l'île. C'était beaucoup plus long qu'imaginé, je me tournais les pouces, changeais de position toutes les dix secondes. Julien souleva la manche de son pantalon, pour jeter un coup d'oeil à sa blessure. Le sang avait séché, mais il avait toujours aussi mal, je le plaignais… Je fixais l'horizon, sans même m'apercevoir qu'une mouette m'avait jeté dessus un morceau de papier. Julien me le fit remarquer.
" Une mouette t'a jeté un papier dessus, déclara-t-il en pointant l'objet dit du doigt.
- Hein ? C'est quoi ça ? marmonnai-je.
- Ouvre le ! "
Je m'exécutai. L'écriture bavait un peu, je n'arrivais pas à lire. Julien prit le papier dans ses mains, il avait l'air concentré. Il murmura des paroles incompréhensibles, puis se dressa sur ses jambes.
" Oh mon dieu. C'est impossible. Non…
- Quoi ? Dis-moi… suppliai-je.
- Je ne peux pas, je ne comprends pas ! s'énerva-t-il.
- Pourquoi t'énerves-tu donc ? questionnai-je.
- TU M'ÉNERVES ! hurla-t-il.
- Ok, je m'en vais alors si je t'énerve. "
Je sautai du radeau, dans l'eau, pour nager jusqu'à la terre ferme. Julien ne s'était pas rendu compte de mon départ, mais je m'en fichais. Je nageais vers l'horizon. D'habitude, je suis assez bonne nageuse, je ne m'essouffle pas trop vite, et je nage vite. J'enchainais les mouvements de nage sans réfléchir, sans penser que je pourrais me faire tuer. Mais ça, c'est à voir…

À suivre …

Excellent chapitre

Mercii.

Bridgess Je savais pas que Kant utilisait céruléen. ~ ~
Et puis, pour dire ciel, j'ai deux façons favorites : "étendue céleste" et "voûte céruléenne" :vaniteux: .

Et "camaïeu" c'est cool, ça remplace "maelström" .

Ensuite, pour le chapitre...

"Mes yeux me piquaient, le soleil me les brulait" >>> Le "me" est un peu redondant, ici.
+ Perso' j'aurais mis "brûlait", avec un accent circonflexe, mais là ce n'est pas souligné en rouge, alors... :3

"même si il" >>> Même s'il.

Tiens, sinon, on retrouve chez toi un petit défaut que j'avais avant (et que j'ai toujours il me semble, même si j'essaye de l'atténuer ), c'est le vocabulaire que tu utilises. Tu passes d'un langage courant à un registre familier ("je cramais", par exemple, aurait mieux donné en "je grillais" ou "je flambais). ~ ~

"En quelques sortes" >>> Sans pluriel SVP /

A part ça, j'ai bien aimé. Le suspens atteint son apogée ! Je veux bien une sweet.

PS : Si tu inscris ta fiction dans l'annuaire, je fais un "Nos créations ont du talent" dans le prochain numéro. :3
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Par la rémige du Pygargue !

OK OK je la mets.
Merci Petoline, c'est vrai que souvent, je fais le début d'un chapitre comme il se doit, avec un langage correct, mais la suite devient avec du langage familier.

" Et "camaïeu" c'est cool, ça remplace "maelström" . " Ouais, sauf qu'en terme visuel, ça signifie exactement le contraire .

Chapitre 9

Je nageais, je continuais de nager en ligne droite. Ma respiration se vidait, jusqu'à ce que je m'arrête, épuisée, au beau milieu de la mer, encore bien loin de la terre ferme. Je sentis des mouvements autour de moi, l'eau bougeait plus qu'il y a quelques secondes. Je paniquais, et regardais autour de moi, en battant des jambes pour ne pas couler. Je voyais au loin Julien qui se battait contre l'eau, sur le radeau, pour avancer et me récupérer. À quoi bon ? Je l'énervais, et il n'avait pas saisi la gravité de ses paroles. Je le fixai un instant tout droit dans ses yeux, et me laissai couler au fond. S'il tenait à moi, il viendrait. J'entendis un énorme hurlement, et puis, un grognement. Je fermais mes yeux dans l'eau, et retenais ma respiration. Je sentis quelque chose de lisse se frotter contre ma jambe, et encore une fois. Je ne pus m'empêcher d'ouvrir les yeux, je paniquais de plus en plus, et me noyais. La respiration me manquait, et je me faisais aspirer par le fin fond de l'océan… Je voyais trouble autour de moi, même si je distinguais tout de même une silhouette blanche et bleu foncé, avec deux petites taches qui brillaient au fond de l'eau. J'essayais de remonter à la surface, sans y parvenir. Après un énorme effort, je sentis une énorme douleur sur ma jambe. J'hurlai dans l'eau. Toute ma respiration disparut, et, sans savoir comment, je m'endormis.

Après ça, je me réveillai, je ne sais trop où. J'entrouvris mes yeux, de façon à découvrir peu à peu l'environnement qui m'entourait. Je pivotai la tête ; un mur blanc était là, où tenaient de nombreux tableaux, armoires. Mon regard glissa sur le mur parallèle à celui-ci. Il était blanc aussi, mais rien n'y était accroché. Je jetai alors un oeil au mur en face de moi. Il y trônait une grande porte marron, avec une poignée couleur or. Sur le mur, à la droite de cette porte, y était une petite fenêtre vêtue d'un rideau bleu à fleurs. La porte s'ouvrit, j'aperçus alors la silhouette d'un homme, qui m'avait l'air familière. Je plissais les yeux, pour mieux voir, et découvris des cheveux bruns, dépasser d'un bonnet gris. La porte se referma, l'homme retira son bonnet. Il se tourna vers moi, me questionna.

" Tu vas bien Ilona ? demanda-t-il avec une voix douce, et un petit sourire.
- Oui… Humhumhum, HUM ! répondis-je en toussant.
- Repose-toi, je t'amène ton petit déjeuner, annonça-t-il en plaquant ma tête sur l'oreiller. "

J'acquiesçai, puis refermai mes yeux. Je n'avais pas réussi à distinguer correctement le visage de cet homme, à la voix aussi douce que la soie… Après une attente de quelques secondes, je sentis une terrible douleur sur ma jambe, qui ne m'avait pas l'air nouvelle. Je m'assis, soulevai le drap qui était posé sur moi, et vis des bandelettes tout autour de ma jambe. Elles étaient imbibées de sang, rouge vif, qui avait même taché les draps blancs dans lesquelles j'avais reposé.
" Ahh ! C'est quoi ça ! m'écriai-je. "
Mon soigneur arriva à quelques mètres de moi, puis me rassura.
" Je t'ai trouvée dans l'eau, dans le fond de l'océan, dans une énorme marre de sang, tu étais dans la coma peut-être, alors je t'ai ramenée ici, dans cette maison, et je t'ai soignée, indiqua-t-il.
- Oh, tu as fait tout ça pour moi ?! m'exclamai-je en tournant la tête vers lui.
- Oui… "
Je venais de reconnaître cet homme ; c'était Julien. Il m'avait sauvé, alors que, la veille, il m'avait rejetée… Pourquoi a-t-il fait ça ? Il a mis sa vie en danger pour moi, puis ensuite m'a guérie. J'aurais pu mourir, mais il m'avait sauvée… Je ne comprenais pas.
" Oh, et, voici ton petit déjeuner Ilona… dit-il en tenant un plateau.
- Julien ! Arrête la comédie, pourquoi tu m'as sauvée si je t'énerve tant ? criai-je en sautant du lit, en le prenant par le col de sa chemise.
- Je… je, heu… bégaya-t-il. Je voulais pas que tu meurs, c'est to…
- Oui oui ! C'est ça ! Je t'énerve mais tu me sauve la v… Aïe ! "
Julien me rattrapa juste avant que je ne tombe à terre, à cause de ma jambe. Je n'y avais pas pensé. Il me déposa sur le bord du lit, et m'embrassa sur le front. Après ça, il partit, partit dans une autre salle. J'étais ahurie, il ne m'avait pas répondu, et m'avait juste déposée sur mon lit, non mais ! Je pris le plateau sur lequel trônait ma nourriture. Je tartinai ma tranche de pain avec une énorme couche de chocolat, et mordis dedans. Je mâchai. Et en même temps, je pensais. Julien était si mystérieux, si attentionné, et si, gentil ! Il avait fait preuve de courage en me sauvant de la noyade, sans penser qu'il pourrait se tuer. J'avalai ma nourriture et me levai, en direction de la salle où Julien s'en était allé. Je boitais énormément, sans penser à mon mal de jambe. Je vis Julien debout, contre la fenêtre, qui admirait le temps piteux qui défilait devant ses yeux. Il pleuvait des cordes, l'eau dégoulinait le long de la rue. Je m'approchai de lui.
" Julien, murmurai-je. "
Il se tourna d'un bond, s'approcha d'un pas, et pris ma main.
" Ilona, il serait beaucoup plus prudent que tu ailles te reposer dans ton lit, tu pourrais te bl… "
Je le coupai en posant ma main sur sa bouche.
" Écoute-moi Julien, par pitié ! Pourquoi tu m'as sauvée, c'est inhabituel, venant d'une personne que je connais à peine, et je veux savoir. Tu es si bizarre, si mystérieux, j'aimerais tant mieux te connaître, car tu as vraiment l'air d'un garçon gentil, amusant, courageux, généreux, et je ne veux pas qu'on se perde pour ça, dis moi tout, s'il te plait… demandai-je. "
Une larme coula de mon oeil, Julien l'essuya, se tourna puis s'avança vers la vitre où l'eau dégoulinait. Je m'approchai, en boitant, et me posai à côté de lui. Il jeta un bref regard vers moi, et commença à tout me raconter.
" Eh bien, voilà… Tout a commencé comme toi, je me suis réveillé sur ce petit radeau, seul, et attaché. Au début, il y avait bien toi et moi, et une troisième personne, qui avait défait les cordes qui me retenaient. Nous avions sympathisé, pendant que tu dormais encore. Nous étions proches, et puis vint le jour où nous nous sommes disputés. Il était très énervé et se jeta comme toi à la mer. Je m'étais dit qu'il reviendrait, qu'il ne se laisserait pas mourir, alors je n'ai pas plongé à son secours, mais maintenant, je le regrette tellement… Tu dis que je suis généreux, courageux, mais je l'ai laissé mourir, je suis impardonnable… raconta-t-il, laissant s'échapper une larme de son oeil.
- Ne pleure pas Julien, tu es courageux car tu m'as sauvée, raconte moi la suite, s'il te plait.
- Oui. Et après plusieurs secondes, minutes, heures, il n'est pas revenu, j'ai donc compris qu'il était mort, et là, j'ai versé tout un tas de larmes, et j'ai veillé sur toi, jusqu'à aujourd'hui. Je t'ai sauvée car je ne voulais pas faire la même erreur qu'avec mon ami. "
J'étais émue auprès de son histoire, même si elle n'avait pas l'air des plus vraie, je versai à mon tour une larme.
" Comment s'appelait-il ? demandai-je.
- Tom, il me ressemblait, d'ailleurs. Il était si gentil… "
J'éclatai en sanglots, tombant par terre, à bout de force. Julien se pressa de me demander ce qu'il se passait, je ne répondis pas, et continuais de pleurer comme une folle. Tom, que j'avais oublié, était mort. La dernière fois que je l'avais vu, c'était lors du combat contre le monstre. Je n'arrivais pas à y croire, lui, qui avait été si gentil avec moi, mort…

" Ilona, Ilona, qu'y a-t-il ?!! cria Julien.
- Tom, c'était mon meilleur ami, avec qui j'avais surmonté des épreuves inimaginables, que j'adorais… Je manque tellement de chance, on m'a jeté un sort, c'est pas possible… murmurai-je.
- Oh, je suis vraiment désolé, Ilona, je pourrais le remplacer si tu veux, et devenir ton meilleur ami, je… je… je t'aimerai exactement comme lui s'il le faut… "
Après ça, il me serra très fort dans ses bras, nous partagions notre douleur. J'espère qu'il sera aussi parfait que Tom, aussi attentionné, généreux, et courageux… Si seulement Tom vivait, j'aurais le courage de continuer, mais là… Je veux juste mourir, le rejoindre.

À suivre …

C'est un chapitre émouvant
Good game c'est top

Merci.

De rien
Sweet

T'as pas ton gala demain ?

Yep. /

"Ma respiration se vidait" >>> Ça se vide, une respiration ?

+ Attention aux nuances entre passé simple et imparfait, il y a quelques problèmes parfois ("Je plissais les yeux, pour mieux voir et découvris", par exemple). /

"Je t'ai trouvée dans l'eau, dans le fond de l'océan, dans une énorme marre de sang, tu étais dans la coma peut-être, alors je t'ai ramenée ici, dans cette maison, et je t'ai soignée, indiqua-t-il." >>> Problème de place de verbe introducteur... sépare tes phrases et place ce "indiqua-t-il" à la première occasion.

C'est tout pour les détails... sinon, c'est sympa, le scénario est bien et les descriptions passent encore. Sweet s'il te plaît !
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Par la rémige du Pygargue !

Ils sont trop courts tes pavés, Peto.
Ça veut dire que je fais pas trop d'erreur ?

C'est partit pour la suite.

Chapitre 10

Julien m'avait ramenée dans mon lit. Il était à côté de moi et me fixait, alors que moi je continuais de pleurer. Il prit mon visage, et le tourna vers lui. Ses lèvres bougeaient, il murmurait quelque chose.
" J'ai envie de t'embrasser, murmura-t-il tout bas.
- Quoi ?! répondis-je étonnée.
- De quoi quoi ?
- Ben, ce que t'as dit là ! T'as murmuré un truc, vachement bizarre.
- … J'ai dû penser à haute voix, ça m'arrive très fréquemment, annonça-t-il.
- Et tu te souviens de ce que t'as pensé ? demandai-je.
- Même pas… "

Nous rigolâmes. Il m'avait remonté le moral, avec ce qu'il m'avait dit. C'était mignon. Après un instant de rires, de batailles d'oreillers, Julien me demanda si je voulais aller chez le médecin, pour ma jambe. Je répondis oui. Par chance, les médecins venaient chez les patients, heureusement, car avec ma jambe, je n'aurais pas réussi à aller jusqu'au cabinet, bien qu'il soit juste à côté. Après une dizaine de minutes, la porte s'ouvrit. Un docteur dont je ne distinguais pas le visage fit son entrée dans la chambre. Son visage était rose, muni de petites couettes rouges, sur les côtés, avec de petites dents qui dépassaient de sa bouche. Il avait une allure d'imbécile, sans même l'avoir entendu, j'avais envie de rire.
" Bonjour mam'zelle ! C'est toi qui va pas ? demanda le docteur.
- Oui, j'ai mal à la jambe… "

Il examina ma jambe, et sursauta dès qu'il vit le pansement recouvert de sang. Il l'enleva soigneusement, désinfecta ma jambe et l'ausculta. La plaie était très profonde, et continuait de saigner.
" Qu'est-il arrivé à cette jeune fille ?! demanda-t-il à Julien.
- Elle s'est fait mordre par un requin…
- Quel type de requin ? La blessure est beaucoup plus profonde que la normalité.
- Je n'en sais rien, lorsque je suis arrivé, elle commençait à couler au fond de l'eau…
- Bien, je vais lui mettre un autre bandage. N'oublie pas, tu le changes tous les jours !
- Oui oui, acquiesça-t-il. "
Le docteur me mit un nouveau bandage, me donna des béquilles et s'en alla. Julien vint s'asseoir à côté de moi, il me sourit. Je lui rendis la pareille.

" Mais, Julien… demandai-je.
- Que se passe-t-il, Ilona ?
- Lorsque tu m'as dit que je t'énervais, c'était quoi le message qui était tombé sur nous, tu sais, juste avant…
- Quel message ? mentit-il.
- Ben, tu sais bien !
- Non, je ne sais pas, je n'ai jamais vu de message, s'énerva-t-il.
- Mais Julien !… "
Il ne voulut pas écouter le reste de ma phrase et partit d'un air énervé. Ah qu'est-ce qu'il m'énervait lorsqu'il faisait ça !
" Tu veux partir ? Alors je vais faire pareil. Je vais partir aussi ! murmurai-je. "

Je me levai, et tirai le drap du lit. Je le mis à plat au sol, et déposa des affaires dedans. Bandages, nourriture, shampoing, brosse, jeux…
Lorsque tout fut prêt, je fis un noeud en serrant bien le drap, pour me faire un petit sac. Je pris une feuille de papier blanche, et un stylo plume à encre noire.
J'écrivis.
" Julien,
Je ne supporte plus ton attitude,
ni tes mensonges. Je ne supporte
plus lorsque tu t'en vas sans rien
dire. C'est à mon tour de partir,
retrouve moi si tu peux. Bye.
-Ilona. "
Je pliai soigneusement la lettre, la déposa sur mon oreiller, quand Julien entra. Je me dépêchai de jeter le sac sous mon lit, et des cacher la lettre sous mon oreiller. Il s'approcha de moi, et me leva.
" Ilona, je suis sincèrement désolé pour tout à l'heure. J'étais énervé, ça me ressemble pas, et je veux pas te faire de mal, tu comprends, je…
- Tu… ?
- Je tiens à toi ! Je te comprendrais si tu n'acceptes pas mes excuses, je suis méchant, et bête.
- Mais ne dis pas ça ! Bien sûr que je les accepte tes excuses, mais tu n'es pas méchant, ni bête ! Loin de là… "
La discussion se termina ici. Il déposa une bise sur mon front, puis me conseilla de bien dormir. À peine fut il sortit de ma chambre que je gribouillai le papier, défit le sac, et me préparai à en écrire un nouveau.
" Julien,
Si tu ne me trouves pas ici
ce soir, c'est parce que je
vais me balader. Je sais que
tu vas me gronder lorsque je
rentrerai, mais je m'ennuie.
Ne t'inquiète pas, je vais bien.
-Ilona. "
Je pliai le mot, le mis sur ma table de chevet, et sortis de ma chambre par une fenêtre. J'emmenai ma béquille avec moi et partis découvrir ce petit village dont je ne connaissais pas le nom. J'arrêtai un passant pour lui demander le nom de la ville. Il avait l'air de me connaître, et j'avais moi aussi l'impression de le connaître… Maître ?!

À suivre …

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