Commençons par décrire l'univers dans lequel se déroule l'intrigue du titre. Après la guerre civile de l'an 2117, l'Empire Galactique garantissant la paix dans toute la galaxie n'était plus qu'un lointain souvenir et la lutte pour la conquête des planètes habitables s'engagea. Pour mettre un peu d'ordre dans ce grand foutoir, une Fédération Galactique émergea et fut garante d'un certain calme et de la prospérité des planètes membres. Mais en 2320, un vaisseau de patrouille trouva un croiseur inconnu. Les passagers de ce vaisseaux mystérieux étaient les Vélians, des extra terrestres ressemblant aux humains qui avaient été colonisés à l'époque de l'Empire et avaient été oubliés depuis. La Fédération et les Vélians vont signer un accord d'échange de technologies qui implique que les planètes soient reliées par des complexes facilitant le commerce. Mais en 2351, les Vélians vont prendre le contrôle de toutes ces stations qui étaient en réalité des "chevaux de Troie" leur permettant d'envahir les planètes de la Fédération.

Et vous dans tout ça ? Et bien, vous incarnez Jason Scott, major de la Fédération Galactique et vous devrez résister à l'attaque des Vélians. La campagne comporte 40 missions dans lesquelles vous piloterez toute une variété d'avion aussi bien des intercepteurs très efficaces en reconnaissance, des chasseurs de combat, des avions d'assaut conçus pour les attaques de cibles terrestres... Au début de certaines missions vous pourrez d'ailleurs sélectionner celui de votre choix, mais aussi son armement parmi les canons à plasma, les canons, les missiles, les missiles guidés et les torpilles. Vous comprenez tout de suite que selon l'objectif à accomplir, il sera plus ou moins judicieux de choisir tel ou tel type d'avions avec tel ou tel armement. Inutile de prendre un avion intercepteur si vous devez détruire une base au sol : mieux vaut choisir un avion qui puisse emporter une grande quantité de missiles pour pouvoir faire de gros dégâts en un minimum de temps. Mais si vous ne savez que prendre, le jeu vous proposera une configuration par défaut.

En fait une mission se déroule souvent de la même manière : vous décollez (la procédure est automatique), vous remplissez vos objectifs (il s'agit souvent de protéger une base, d'attaquer une escadre ennemie...), et vous atterrissez. Là, vous pouvez choisir de laisser le pilote automatique s'en occuper ou tenter l'approche manuelle. Mais on n'est pas dans une simulation pointue et il n'est pas très difficile de réussir son d'atterrissage. La plupart du temps, vous ne serez pas le seul avion de la Fédération en vol : vous êtes en effet accompagné de votre flotte, et une fois le grade requis atteint, vous pourrez donner des ordres aux autres pilotes : couvrir le leader, attaquer votre cible, protéger votre cible, attaquer tout ennemi dans la zone, cessez le feu, retourner à la base pour réparer et atterrir. A la fin de chaque mission, vous avez accès à des statistiques résumant (entre autres) vos performances et celles de votre flotte. Les récompenses peuvent aussi s'y afficher si vous avez été efficace, comme la croix d'or si vous descendez 10 avions en une seule mission. Mais attention car si vous activez dans les options l'armure et les munitions illimitées vous ne serez pas promus et n'aurez pas de médailles. De toute façon, récompenses et promotions n'influent absolument pas sur le résultat de la guerre globale : la linéarité est le maître mot du jeu...

Et oui, vous pouvez choisir d'être invincible et d'avoir vos râteliers d'armes toujours plein dans les options. Cela souligne bien l'aspect arcade du jeu, aussi ne vous attendez pas à une simulation complexe à la maniabilité réservée aux pilotes virtuels ou réels chevronnés. Là, tout le monde peut prendre le contrôle de son aéronef, et après les quelques missions d'entraînement, vous aurez votre coucou bien en main. Hélas, le gameplay n'est pas franchement convaincant et il est difficile de bien maîtriser les tirs lors des combats aériens et c'est pire lorsqu'il s'agit d'abattre des cibles au sol qui sont très difficiles à appréhender : il faut donc s'y reprendre souvent à plusieurs fois. Gênant pour un jeu qui se veut orienté arcade et simple d'accès. A propos de la jouabilité, le jeu propose de piloter avec la souris ! Mais oubliez tout de suite cette idée : c'est beaucoup plus pratique avec un joystick ou une manette. Autre point à préciser : certaines cartes de la campagne sont immenses et les objectifs sont parfois très éloignés de votre point de décollage. Heureusement, il est possible d'accélérer le temps et ainsi diminuer les temps de déplacement.

Mais le jeu ne propose pas seulement une campagne, vous pouvez aussi participer à une série de missions sans lien entre elles qui font la part belle aux combats aériens. Un mode multijoueur est aussi présent, vous pouvez y jouer jusqu'à 32. Il existe alors 6 missions : 4 en deathmatch et c'est alors celui qui a fait le plus de frags qui a gagné, 1 en deathmatch par équipe, et 1 en mode capture où l'objectif n'est pas de capturer un drapeau mais de faire survoler la base adverse par votre avion de transport le plus longtemps possible. Assez peu de cartes finalement, mais elles permettent de rallonger encore un peu la durée de vie du mode solo déjà conséquente. Enfin, conséquente si vous accrochez au jeu et voulez voir la fin, car au fil des missions, l'intérêt s'émousse et l'ennuie commence à poindre... Dommage, cela fait de Wind Warriors : Echelon II un jeu tout juste moyen qui n'arrive pas à capter l'attention de son auditoire.