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Sujet : Dans les pas de Genghis Khan

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Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
15 août 2016 à 20:22:32

Voilà, c’est parti, je débute une nouvelle aventure. Encore une. Je m’aventure cette fois-ci Dans les pas de Genghis Khan. J’espère que la lecture vous sera agréable, et tout commentaire sera le bienvenu.

Ici, je ne posterai que le carnet de route avec les cartes et dessins.
Pour les photos, c’est sur Facebook, elles sont normalement accessibles à tout le monde : https://www.facebook.com/cyril.lescop
Pour ceux qui manquent de temps, un petit coup d’œil à mon blog, qui a vu le jour grâce au talent de notre Nono national, vous permettra de suivre l’essentiel de mon aventure : http://www.labarakafic.fr/cyril/fr/

Prêts à vous évader ? Alors let’s go ! :ok:

Suledhel Suledhel
MP
Niveau 10
15 août 2016 à 20:36:10

Godspeed ! :)

Je suivrai ça avec intérêt ^^

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
16 août 2016 à 11:24:33

Allez je suis depuis le début j'ai pas d'excuse

Sinon j'ai rêvé que je dormais chez toi :hap: est ce que tu as un chat tout noir ? :cute:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
16 août 2016 à 12:37:52

Un chien tout noir oui :hap: je posterai les premières lignes du carnet en retrouvant du Wi-Fi chez Marty :ok:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
21 août 2016 à 23:51:38

https://image.noelshack.com/fichiers/2016/33/1471813224-couverture-carnet.jpg

Lundi 15 août 2016

Je commence ce nouveau carnet plein d’excitation, car c’est le début d’une nouvelle aventure, un périple Dans les pas de Genghis Khan. Mon carnet est superbe, couverture bleu cobalt avec des motifs argentés qui s’imbriquent dans de gracieuses courbes. Environ cent quarante pages, taille A4, le papier blanc n’attend plus que d’être noirci par ma plume. Il sent bon, un parfum de neuf où se cachent d’insaisissables arômes de résine fraîche. Il est à mes yeux un trésor, il a plus de valeur que mon ordinateur, c’est le recueil de mes pensées et de mes épopées. J’y mets une partie de moi-même, c’est un artefact que j’espère transmettre à ma descendance, avec ceux déjà rédigés précédemment.

Dois-je me présenter à nouveau ? Je trouve cela plutôt fastidieux, et mes lecteurs doivent me connaître à force, mais soit. Cyril, déjà vingt-huit ans, nomade breton polyglotte qui erre de par le monde. J’ai jusque-là vécu dans divers pays, allant de ma Bretagne chérie à la patrie de Goethe, des Andes équatoriennes aux verts pâturages irlandais. Ce furent à chaque fois des expériences formidables, m’apportant chacune quelque chose de différent. Je compte suivre ce mode de vie jusqu’à en être fatigué, et ce jour-là, je m’établirai alors dans l’endroit qui m’aura le plus charmé de par cette vaste Terre. C’est une philosophie qu’il n’est pas toujours facile à suivre, notamment au moment des départs. Je laisse des familles derrière moi, ma famille de sang, et mes familles de cœur. Il y aurait encore beaucoup à dire sur moi-même, j’en dirais peut-être davantage un peu plus tard…

Dans les pas de Genghis Khan. Un conquérant du XIIIème siècle dont le nom a traversé les âges. Empereur mongol qui a su unifier son peuple avant d’asservir les royaumes chinois, rallier les tribus d’Asie centrale et de Sibérie à sa cause. Il ira même jusqu’au Golfe Persique, c’est dire si son territoire est vaste, et ma zone d’exploration étendue. Je compte traverser plusieurs pays, suivant en pointillé ses traces. Plusieurs d’entre eux m’attirent depuis un moment déjà. La Mongolie et ses steppes interminables, la Chine et ses dynasties séculaires, la Perse éternelle, la Russie infinie. Je ne compte pas uniquement voyager, mais également faire du volontariat. Je débuterai cette aventure par un séjour de trois mois dans l’Oural, où je travaillerai dans une école d’anglais. Je pars pour une durée indéterminée, je me dois donc de rendre auparavant visite à plusieurs connaissances. Je pars demain matin, et vais passer quinze jours à travers l’Europe pour revoir ceux qui me sont chers.

Parmi eux, certains sont un peu particuliers. Je les ai rencontrés sur Internet, sur un forum dédié à l’écriture, c’était il y a sept ans déjà. Ils sont devenus des amis, et certains ne sont toujours qu’un pseudo derrière un écran. J’ai déjà rompu cette barrière avec plusieurs d’entre eux, mais pas tous. Hier soir, le forum était en ébullition. Le modérateur actuel, Marty, et chez qui je serai dès vendredi, a annoncé voilà un peu plus d’une semaine son intention de quitter ses fonctions, ouvrant la voie à une élection d’ores et déjà turbulente. Écriture a une longue histoire derrière elle, une histoire chargée, une histoire mouvementée. La semaine dernière était dédiée aux candidatures, et quatre prétendants se sont déclarés. Toute cette agitation favorise l’émulation littéraire de notre communauté. Le concours bimensuel d’Arrêt sur Image a vu huit textes postés, ce qui est plutôt exceptionnel. D’autres membres ont mis à profit ces remous pour mettre en scène des personnages inspirés de nous-même dans un décor tiré tout droit de la série à succès Game of Thrones. Ecrituros voit s’affronter les chevaliers dans des duels satiriques reprenant les running-gags de notre fofo.
Hier soir donc, effervescence, le topic du blabla n’était plus très loin des cent mille messages. Lorsque ce cap est dépassé, on dit que le topic splite, celui qui est rempli est fermé, et un autre du même nom est ouvert. Nous avons donc quelque peu fait nos foufous afin d’assister à l’évènement, et décrocher le premier post du nouveau topic. Ce qui fut vain, Marty ayant décidé de nous recréer un nouveau blabla, afin d’effacer la dernière trace qui subsistait du tyran qui l’avait précédé. Un vote rapide a permis de dégager le nom de Salon des écrivains et j’ai eu l’immense honneur de le créer. Lors de cette nuit agitée ont également été lancés officiellement les votes pour élire notre nouveau dirigeant, résultat dimanche soir prochain. Tout cela peut semblant inintéressant pour des personnes extérieures, mais Écriture fait à jamais partie de ma vie, ils sont une de mes familles de cœur, et ont donc toute leur place dans ce carnet.

Ne souhaitant pas en dire trop pour aujourd’hui, je vais m’arrêter là, j’ai de toutes façons encore trop à faire avant le départ.

Mardi 16 Août

https://image.noelshack.com/fichiers/2016/33/1471813259-carte-europe-ete-2016.jpg

On the road again ! Enfin ! Je respire. Je revis. Je renais. Me voici de nouveau sur les routes, après quatre mois passés en Bretagne. Après deux ans et demi en Irlande, j’avais retrouvé ma patrie fin avril dernier. Une période de transition chez Papa-Maman qui ne fut pas forcément facile, c’est donc avec satisfaction que je regarde défiler le paysage. Je suis en voiture, avec les cousins parisiens, qui étaient eux descendus sur la côte lorientaise pour ce week-end du 15 août. J’ai profité de leur présence pour m’épargner un covoiturage. Tata Simone est à mes côtés, c’est la sœur de Mamie Jeanne, décédée voilà une dizaine d’année. Isabelle, sa fille, a les mains sur le volant, le vent pénétrant par la fenêtre ouverte fait voler ses cheveux. Côté passager, Tom, petit-fils de la première et progéniture de la seconde, admire les rougeurs laissées sur sa peau par le soleil breton. Avec son frère Bastien, ce sont mes cousins éloignés, vu que ce sont nos grand-mères qui sont sœurs. Mais nous avons toujours été très proches avec eux, malgré la distance nous séparant. Ils sont ma deuxième famille de sang, et je leur rends visite aussi souvent que possible. Je monte donc sur la région parisienne avec eux, chargé comme une mule.

L’on m’a par le passé demandé ce que j’emportais avec moi, je vais donc tenter de vous en faire une liste exhaustive, sans vous combler d’ennui. Chaque voyage est différent, mon baluchon n’est donc jamais le même. Je dispose de deux sac à dos : un grand, de globe-trotteur, et un plus petit, taille standard. Le premier fait douze kilos, et est essentiellement rempli par ma maigre garde-robe. De quoi tenir dix jours en t-shirts, chaussettes et boxers, un sweat très léger et un autre plus épais. Difficile de choisir quoi prendre alors que je vais passer par 35° dans le sud de la France, puis les températures glaciales de la Sibérie. J’ai donc deux shorts et deux pantalons, des bandanas pour les cheveux, ainsi que gants, bonnets et écharpes. Je ne me suis volontairement pas équipé pour le grand froid, car je pense qu’il est préférable de m’habiller directement sur place, pour moins cher, et avec des produits adaptés. Mes fripes sont réparties dans des sacs en tissu, très pratiques pour ne pas devoir tout vider à chaque fois. Outre mes fringues, nécessaire de toilette et sac de couchage remplissent à ras bord ma maison à lanières. Quelques bricoles, type médocs, crayons et pastels, répertoire d’adresse et livre de recette, se nichent dans les poches latérales. Un drapeau breton pour couvrir le tout et ça s’arrête là ! Le petit sac à dos lui, malgré sa taille, n’en est pas moins lourd. Ordi portable, carnet de route, mon livre de cours de russe, et surtout, ma bibliothèque. Vu que je vais rester trois mois en Sibérie sans bouger, je me suis fait le petit plaisir d’emporter une dizaine de bouquins, avec au moins un dans chacune des langues que je parle. C’est lourd certes, mais je ne pouvais me résoudre à faire l’impasse dessus. Deux trois autres trucs qui trainent, tels la bouteille de chouchen pour Marty ou les caramels au beurre salé pour les familles russes. Également des cartes postales de ma terre natale, que j’ai pris pour habitude de semer en chemin. Je pense avoir fait le tour, ne reste que ma pochette contenant argent, téléphone, appareil photo et autres.

Écriture vit depuis hier au rythme d’une nouvelle série d’émissions : Des plumes et des actes. Negatum, membre fossilisé de la communauté, se charge d’interviewer à la Pujadas chacun des candidats au poste de modérateur, afin que l’on puisse se faire une idée plus précise de leur programme. Mais certains, dont moi-même, ont déjà voté, et massivement en faveur d’Elfindel. Bref portrait de celle qui s’apprête à prendre notre tête, et qui partagera mon début de semaine prochaine. Belge aimant la bière, petite par la taille mais grande par l’esprit, c’est une fan absolue du Maître de la Fantasy, John Ronald Reuel Tolkien, en témoigne le titre de sa thèse qu’elle vient d’achever dans la nuit : « Entre l'ombre du passé et l'appel des rivages lointains : la nostalgie et le rapport au temps dans Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien ». Elle écrit peu, mais divinement bien, et c’est toujours un plaisir de s’imprégner de ses lignes. Je l’ai déjà rencontrée à plusieurs reprises dans son plat pays, et je ne lui trouve toujours aucun défaut. Son petit copain, Nato, également issu du forum, ne partage sans doute pas mon avis.
Elle caracole donc en tête des votes, et j’en suis ravi. Il y a aujourd’hui de très grandes chances pour que j’assiste en direct à la passation du pouvoir sur Écriture, avec Marty ce week-end en Lozère, et avec ma belge préférée dès que je quitterai le Massif Central. Ces étapes ont été prévues voilà plus d’un mois, les événements secouant le fofo tombent en plein dedans. Les coïncidences font parfois bien les choses…

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
21 août 2016 à 23:51:55

Mercredi 17 août

Je dors chez Tata Simone, sur Sartrouville, non loin de Paris. J’ai aujourd’hui passé l’essentiel de ma journée à travailler la première page de mon carnet de route. J’y ai inscris le seul titre, dans des lettres à l’allure moyenâgeuse, et aux majuscules aux airs d’enluminures. Je les ai copiées à la main à partir de modèles dénichés sur le net. Ces caractères noirs dégagent une sensation très forte, plongeant le lecteur dans d’autres temps dès l’ouverture du manuscrit. C’est la première fois que je mets autant de soin dans cette première page, et j’en suis très fier.

Ma journée s’étant faite plutôt vide, je vais vous en dire davantage sur les préparatifs de cette expédition et les buts recherchés. Cela fait plus d’un an que je suis dessus, et le projet mijotait dans mon crâne depuis un certain temps. Dès le printemps 2015, après un peu plus d’un an passé à Dublin, je ressentais déjà le besoin irrépressible de reprendre la route, de retrouver un semblant de vie nomade pour dire adieu à cette triste routine. Mais où partir ? Et pour y faire quoi ? Maîtrisant à l’époque déjà cinq langues, je me serais bien vu bosser dans le tourisme, ou comme prof de langues. Un été à faire le guide en Italie m’aurait permis de renforcer la langue de Casanova, que j’avais apprise avec les collègues de bureau. Revoir ma chère Amérique latine serait également un baume pour mon cœur. Ou bien un simple sac à dos en Asie du sud-est ? Je ne sais plus d’où m’est venue l’idée, mais la Russie s’imposait alors à moi. Un documentaire, un livre lu à ce moment-là m’a peut-être donné de voir un pays qui ne m’avait jamais vraiment attiré jusque-là. C’est sur le chemin de la Mongolie, terre nomade qui m’aimante irrésistiblement, alors pourquoi pas ? La destination était fixée, restait à fixer le but. Y travailler sans parler un mot de leur langue m’a paru impossible, et je ne voulais pas juste y passer en touriste. J’ai cherché un volontariat, par l’intermédiaire du site Workaway, et ai contacté quelques écoles d’anglais. Le poste rêvé, mêlant les enfants, avec qui j’ai bossé plusieurs années, et les langues. Mais je ne voulais pas rester à Moscou ou Saint-Pétersbourg, je souhaitais plus d’exotisme. Un petit club de Sibérie Occidentale m’a tapé dans l’œil, j’ai envoyé une demande en béton. C’était il y a un an, j’y serais dans un peu plus de trois semaines.

L’échéance m’étant désormais connue, j’ai commencé à me préparer tout doucement, paperasse, assurance, mettre des sous de côté. Au jour d’aujourd’hui, après avoir payé l’essentiel de mes avions à venir, je pars avec cinq mille cinq euros sur le compte en banque, que j’espère réussir à protéger le plus longtemps possible. Pour en revenir aux préparatifs, les plus importants eurent lieu deux fois par semaine, durant toute l’année scolaire, au Trinity College de Dublin. Conny, originaire de l’ex-RDA, y enseignait le russe pour les débutants. J’ai dû réapprendre à lire et à écrire, et j’y ai mis beaucoup d’énergie. Très bon élève, allant toujours au-delà des devoirs demandés, j’avais à la fin de l’année un niveau suffisant me permettant de me débrouiller, alors que certains de mes camarades de classes baragouinaient à peine trois mots. J’ai tenté, en vain, de travailler régulièrement mon russe depuis mon retour en Bretagne, en vain. Je suis resté en contact avec Conny, car elle a fait de moi son sujet d’étude, en quelque sorte. Elle analyse ma façon d’apprendre, et l’évolution de mes capacités linguistiques au fil du temps, je trouve cela également passionnant !
Je pars donc avec la Russie pour première étape, et après il n’y a plus de plan. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais les contacts d’écoles d’anglais en Mongolie n’ont abouti sur rien de concret pour le moment. Je me débrouillerai donc sur place.

J’entame ce voyage avec plusieurs buts bien définis. Faire de l’expérience dans l’enseignement linguistique, et rentrer avec un russe correct, qui serait alors ma sixième langue vivante. Je ne fais pas que voyager, j’accumule également des compétences qui, j’espère, me seront utiles dans le futur. Découvrir de nouvelles cultures, explorer l’Histoire, dont je raffole. Retrouver ma plume et mes pastels, qui se sont essoufflés ces derniers mois. Me retrouver moi-même, après m’être perdu dans ma routine dublinoise. Je pars plein d’espoir, des rêves plein la tête.

Jeudi 18 août

Je suis passé ce matin sur Paris. Longue promenade dans cette ville à l’architecture grandiose. Je n’aimerais pas y vivre, je n’y aime pas l’ambiance et la population, mais il me suffit de mettre un fond musical dans mes oreilles pour profiter pleinement de toutes ces splendeurs. Les statues dorées de l’Opéra Garnier reflétaient les rares rayons de soleil. La pyramide du Louvre était, elle, assaillie par les touristes chinois en quête de la photo-souvenir parfaite. Les tours de Notre-Dame contemplaient la capitale du haut de leur Histoire. Je suis passé par Paris une dizaine de fois déjà, mais c’est à chaque fois un nouvel enchantement. Il reste toujours un musée à explorer, une rue à découvrir, des hôtels particuliers à contempler, c’est fascinant.
J’y suis surtout allé ce matin afin de récupérer mon passeport, qui attendait tranquillement à l’agence de visa, tamponné du précieux sésame me permettant d’entrer en fédération de Russie. Mais ce ne fut pas simple, deux invitations furent nécessaires, des dizaines de mails échangés, un stress qui me gagnait de jour en jour, lorsque je voyais que ça bloquait. Mais je l’ai, c’est le plus important.

J’ai rattrapé aujourd’hui tout ce que je n’avais pas écrit, c’est à dire, tout depuis le début de ce carnet. J’avais noté les idées que je souhaitais aborder chaque jour, et n’avait pu rédiger par manque de temps. Ce fut très long, il me va donc falloir être rigoureux et prendre ma plume régulièrement si je veux éviter que cela se reproduise à l’avenir. Le retard est comblé, mais uniquement que mon fichier Word. Mes lecteurs habituels vont être surpris, j’ai cette fois-ci préféré aborder directement l’ordinateur plutôt que de passer par le support papier, sans doute pour éviter les retards de publication. Je dois donc encore recopier tout cela dans le carnet physique, ainsi que m’occuper des photos d’aujourd’hui et de la préparation des posts pour le blog que je publierai dès que je trouverai du wifi. Il est déjà 23h30, j’ai juste envie de me coucher alors que j’ai tellement à faire…

Écriture vit toujours au rythme de nos élections. Les différents candidats ont tous répondu aux questions acérées de Negatum, les votes se poursuivent, Elfi a toujours l’avantage sur ses adversaires. Marty devrait également s’offrir une tribune exceptionnelle afin de faire le bilan de son année de modération. Je le rejoins dès demain.

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
22 août 2016 à 12:33:40

Allez 19 , 20 et 21 août !!![[sticker:p/1kkl]]

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
22 août 2016 à 16:08:57

Tu permets j'ai écris trois scènes dans le train ce matin. Il m'en reste 17 :fou:
Un avis sur ce début sinon ? :hap:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
22 août 2016 à 23:51:49

On prend pas de retard dans la lecture les gens! [[sticker:p/1ljj]]

Vendredi 19 août

Me voici en route pour le sud, j’ai quitté Paris de bonne heure ce matin. Je suis en voiture avec Manon, Coralie et Charlotte, trois poufs parisiennes. Un covoiturage, à vrai dire, le seul que j’ai pu dénicher, avec trois amies infirmières qui vont sur Millau pour le week-end afin de profiter des gorges. Trois cruches trop maquillées, avec des manières telles que l’on frôle le cliché, m’accompagnent donc pour les six heures de voyage, c’est dire si je trouve le temps long. J’ai bien tenté d’amorcer la conversation, mais les péripéties d’un baroudeur en Russie ne semblent les intéresser nullement. Elles discutent entre elles de leurs patients, je suis gêné.
« Tu te souviens de Marie-Camille ?
-Oui, oui, la blonde avec des lunettes ?
-Oui celle-là ! Ben je sais pas s’ils vont la garder.
-Ah bon pourquoi ?
-Elle a encore fait une erreur.
-C’était quoi cette fois-ci ?
-Eh bien au lieu de donner un flacon du produit pendant douze heures au patient, elle lui en a passé un par heure, douze en tout ! » Ses deux comparses s’esclaffent bêtement.
« La conne! Et le patient il va bien ?
-Elle a niqué ses reins, il en est mort ! » Elles éclatent toutes trois d’un rire qui leur est venu naturellement. Je reste bouche bée, ferme les yeux et lance une prière à qui veut bien l’entendre. Je n’ai plus que quatre heures à tenir en compagnie de ces pouffiasses. Courage.

J’ai survécu, je respire enfin ! Elles m’ont déposé à la sortie de l’autoroute, à une demi-heure de voiture de Mende. Marty avait terminé le boulot, il est donc venu directement me chercher.
De son vrai nom Martin, il a commencé à fréquenter le forum Écriture à la même époque qu’Elfindel, voilà près de dix ans. Je le connais donc depuis mon arrivée là-bas. Figure importante de la communauté, membre fondateur de l’Exil, il a été élu modérateur l’année dernière après la défection du tyran Titimathy. En quatorze mois, il a su faire revivre le forum après la longue période d’inactivité qu’il avait connu sous le règne de son prédécesseur. Il y a eu quelques accrochages avec certains membres, tels Yugo ou moi-même, suite à des questions de gestion du pouvoir, mais son mandat restera dans les annales comme celui de la Renaissance.
Plutôt grand, svelte, cheveux courts et bruns, une barbe de plusieurs semaines lui mange le visage. Il a les mêmes yeux que moi, l’un disant merde à l’autre. Son visage est très expressif, ses sourcils très remuants au-dessus de ses lunettes. Dans la vraie vie, Crazymarty est normand d’origine, vit en Lozère où il travaille dans un hôpital psychiatrique en tant qu’infirmier. À vingt-sept ans, il s’est depuis quelque temps rapproché de Dieu, donnant à sa foi une plus grande place dans son quotidien. Il s’implique dans la vie de la paroisse locale, encadrant des jeunes et aidant à la messe, et hésite même à rentrer ou non au séminaire. C’est un personnage aimable, bienveillant et avec le cœur sur la main. C’est avec lui que je vais passer mon week-end.

=> insérer carte de la Lozère encore non réalisée :hap:

La Rode. Ce nom ne vous évoque rien ? Laissez-moi vous conter…
Une eau claire s’écoule entre les roches blanches. Les montagnes couvertes de forêts se dressent de chaque côté. Le soleil trône dans son ciel bleu, réchauffant les corps. Le Tarn n’est ici pas très large, une toute petite rivière creusant le calcaire, formant une série de bassins profonds. Le dénivelé a créé une série de petits rapides, où l’eau bouillonne à grand fracas. Elle n’est pas très chaude, mais pas trop fraîche non plus, la température idéale en cette tiède journée. Cela fait un bien fou, les gouttes cristallines s’écoulent dans mon cou. Marty trouble soudain le calme par un bruyant plongeon. Les roches sculptées des rives se transforment l’été en plongeoir, pour ceux sachant trouver l’endroit. Ils sont aujourd’hui quelques-uns à profiter du Tarn. Les rires des enfants s’élèvent dans l’air, ajoutant à la féérie du lieu. Je nage alors que je n’ai pas pied, cela faisait longtemps. Je tente de contrôler mes fragiles poumons, afin de ne pas faire une crise d’asthme. Ne pas paniquer, tout va bien se passer, dépasser sa peur. Je repense à cette chaude journée de l’été 2012, à ce lac non loin de Ludwigshafen, à cette rive que je n’ai jamais atteinte, à Coralie, qui est venue me chercher en voyant mes yeux se teinter d’effroi alors que je lâchais prise, exténué. Le bassin est ici beaucoup moins large, je peux le faire malgré l’angoisse. À bout de souffle, je me raccroche aux aspérités du caillou, repose mes poumons quelques instants. Nous remontons la rivière à pied, sautant de rocher en rocher, dérangeant les folles libellules qui s’agitent autour de nous. Une demoiselle d’un bleu vif s’échappe face à l’objectif de mon appareil photo. Nous traversons une nuée de petits papillons bleus posés sur un coin de plage, ils s’égayent, teintant l’instant d’une touche de magie. Plus de cailloux, nous n’irons pas plus loin, faisons demi-tour. Cette fin d’après-midi fut enchanteresse, divine, jamais je ne me serais attendu à cela. Un décor de carte postale pour un instant féérique.
Seul bémol, l’appareil photo waterproof semble ne pas avoir apprécié la baignade…

Le courant s’écoule tout autour de moi. Je peux sentir ses remous sur ma peau, sa vigueur me frôlant doucement. De tout petits alevins me chatouillent les mains en s’y repaissant des peaux mortes. Je suis allongé, tête appuyée contre un rocher, les fesses posées sur le fond. L’eau du Tarnon est fraîche, mais je n’ai pu résister à une seconde baignade en voyant Marty s’y débattre comme un poisson. En face de moi, sur l’horizon, une falaise déchire le ciel de ses tranchantes arêtes. Couverte de forêt sur sa base, l’à-pic n’est que roche nue. Le paysage est tout simplement fabuleux, comme sorti d’un conte des temps anciens. Le soleil brille toujours, disparaissant peu à peu derrière la montagne. Je suis bien, je ne pense à rien, je profite du moment présent.

Le sirop de Gambetta écoule ses arômes fruités dans ma gorge sèche. La limonade est fraîche, j’ai l’impression de revivre. Les arbres sont gros dans cette rue bordée de cafés, ils doivent avoir au bas mot une bonne centaine d’années. La double ligne de feuillus apporte de l’ombre sur les terrasses, tandis que le reste de la bourgade crame sous le soleil de la fin de journée. Florac ne compte pas plus de mille cinq cents habitants, tous profitant de cette douceur de vivre à la provençale. Tout ici respire la tranquillité et le laisser-vivre caractéristique de la région. Le château magnifiquement conservé témoigne de son histoire passée, au cœur des Cévennes. Les maisons, les fontaines, toute cette architecture respire le sud que je n’avais vu qu’à la télévision. Nous sommes bien, attablés à la terrasse de ce bar, nous adoptons le mode de vie des sudistes, nous nous laissons vivre…

Retour tranquille sur Mende, là où habite Marty, par des routes aux courbes plus avantageuses que celles d’une belle femme. Nous avons eu droit au coucher de soleil sur le causse de Mende, les rouges se mêlaient aux roses et aux jaunes dans une palette digne de Van Gogh. Mauvaise surprise en rentrant, j’ai réalisé que le petit sac à dos, qui me paraissait déjà fort usé, n’a pas résisté au poids des livres qu’il contenait. Le fond est déchiré, inutilisable et impossible à repriser. Je vais donc avoir besoin d’un nouveau sac… C’est dommage, car celui-ci me plaisait bien…
Après un dîner rapide, nous avons couru sur le forum. Écriture était en effervescence, Ostramus menait tambour battant un quizz comme ceux que nous organisions à la Belle Époque. Je ne suis pas un grand ami d’Ostra, j’ai beaucoup de mal avec le personnage, qui m’apparait trop cultivé pour ma personne. J’évite les conversations avec lui autant que faire se peut, afin d’éviter malentendus et embrouilles. C’est un grand ami de Marty, avec qui il a partagé cette décennie sur Écriture. J’ai trouvé les questions du quizz ennuyantes au possible. Il avait cherché des trucs complètement tordus, que je n’aurais jamais retenus, mais dont certains postaient la réponse en un rien de temps. Je m’en suis donc désintéressé afin de travailler un minimum mes carnets, les photos et le blog. J’utilise ainsi mon temps plus utilement.
Il est déjà tard, la nuit sera courte, trop courte pour me refaire une santé après cette éreintante journée.

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
23 août 2016 à 18:41:17

En fait j'ai tout lu, mais tu veux des remarques sur quoi ? :hap:

Sinon je trouve que c'est assez bien écrit, et intéressant. Sinon omg c'est quoi ces infirmières ? + Descriptions physiques svp

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
23 août 2016 à 23:08:14

Ben 3n fait, qu'est ce qu'il te manque ? Qu'est-ce que je n'ai pas suffisamment expliqué, ou omis ???

Description physique des infirmières ou bien d'un personnage principal en particulier ?

Homm Homm
MP
Niveau 15
24 août 2016 à 00:06:30

C'est true story l'histoire des infirmières :rire: ?

Putain ce cynisme :rire:

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
24 août 2016 à 00:16:18

Très belles descriptions, t'as bien bossé Marmotte Chan :hap: .
Hâte de voir la suite !

Suledhel Suledhel
MP
Niveau 10
24 août 2016 à 00:20:16

Ça y est, on a pu admirer le fameux carnet :bave:

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
24 août 2016 à 00:22:34

Le 24 août 2016 à 00:20:16 Suledhel a écrit :
Ça y est, on a pu admirer le fameux carnet :bave:

Tu as donc contemplé l'Ouvrage. Il ne lui reste plus qu'à le noircir d'encre :noel: .

Suledhel Suledhel
MP
Niveau 10
24 août 2016 à 00:26:09

"plus qu'à" mais tu ne te rends pas compte de l'état dans lequel tu nous l'a légué, tu l'as épuisé, il n'a plus l'énergie d'ecrire tout ça pour le moment :noel:

Suledhel Suledhel
MP
Niveau 10
24 août 2016 à 00:26:56

Tu nous l'as*

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
24 août 2016 à 00:32:04

Fatigué ? https://www.noelshack.com/2016-34-1471991517-orly.jpg

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
24 août 2016 à 00:34:08

Oui Homm c'est true story :noel:
Plus qu'à, en effet, y'a plus qu'à. :noel: j'ai déjà un retard fou, je sais pas comment je vais m'en sortir :fou:

-Chocobo[3]- -Chocobo[3]-
MP
Niveau 9
24 août 2016 à 12:15:23

J'ai lu aussi, mais comme Polochon, j'ai pas spécialement de commentaire à faire^^

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