Pavés du siècle en page précédente

Bon voilà, désolé du retard, mais j'ai modifié pas mal de choses sur ce document record (3 fois plus long que mes plus longs chapitres et presque 2 fois plus long que l'interview de Niki avant la saison 3 qui faisait déjà un sacré nombre de pages ) et en plus JVC m'a emmerdé avec la mise en page et j'ai dû mettre ça en trois fois au lieu d'un seul énorme bloc.

Vous voilà donc gavés de lecture pour patienter jusqu'à août et le début de la saison 5...Non je déconne, dépêchez-vous de lire mes réponses interminables et indigestes car la saison 5 commence ce samedi

J'ai globalement ( ) tout lu, bravo à mouf et Barça pour leurs questions utiles

Intéressant de voir comment tu vis ton récit, content de te voir admettre que certains passages des deux premières saisons étaient un peu tiré par les veuchs, ça veut dire que ça se reproduira plus en théorie, ce qui est de bonne augure

Continue ton bon taff, force à toi et à Niki

Q : Saura-t-on un jour qui est la fille qui plaît à Karl (en fin de saison 2) ? J'ai longtemps pensé à Sophia, mais ils semblent avoir une relation trop fraternelle, donc je ne sais plus quoi penser. (Mouf)
SPOILR : Oui, on saura un jour. En 6 saisons et demie, je dois pouvoir compter sur le doigt d’une main le nombre d’épisodes où il est question de la vie sentimentale de Karl mais ça sera le cas à un moment, elle finira par révéler son identité.

La mère de Niki. Comme ça tu fais d'une pierre deux coups nolan.

Q : As-tu au moins des pistes pour la façon dont se terminera la story ? (Barca)
SPOILR : J’ai une trajectoire de carrière tracée pour Niki jusqu’à 2033 (il sera dans sa 35ème année et ça serait donc une saison 18 ) et ça serait kiffant d’y arriver mais ça dépendra beaucoup du nombre de lecteurs et tout ça, en tout cas je crois avoir une idée assez claire de comment se termine l’histoire, oui. Quelquefois je me dis que ça sera compliqué à mettre en place mais il n’y a réellement qu’une seule façon de voir les choses pour l’instant, à voir si j’aurai une meilleure idée avant la fin de la story.

Ah oui quand même.

Mais c’est quelque chose qui me travaille depuis un moment, la référence dans le domaine, pour moi, c’est la traque de John le Rouge Mentalist, probablement le plus gros fil rouge de l’Histoire.

Tu vas rire mais c'est précisément ce à quoi je pensais en posant la question.

Bon sinon dramaturge c'est pour le théâtre, et pour Macau pourquoi pas le faire participer au GP Moto ? Par exemple, IRL Doviizioso va faire une pige en DTM avec Audi, Kofler pourrait faire pareil avec Ducati dans une course "accessible" (mais très très très dangereuse) comme le GP de Macau.

Et merci pour tes longues réponses, qui sont toutes intéressantes même si j'ai pas réagi à tout parce que voilà quoi ?
Longue vie à ta story (bon je garantis pas d'être là quand Niki aura 35 ans ).

Le 22 mai 2019 à 17:56:40 BarneyFarm a écrit :
J'ai globalement ( ) tout lu, bravo à mouf et Barça pour leurs questions utiles

Intéressant de voir comment tu vis ton récit, content de te voir admettre que certains passages des deux premières saisons étaient un peu tiré par les veuchs, ça veut dire que ça se reproduira plus en théorie, ce qui est de bonne augure

Continue ton bon taff, force à toi et à Niki

Pas trop difficile de faire un examen de conscience sur les deux premières saisons, c'est un cran en-dessous des deux suivantes pour moi et j'espère que c'est deux crans au-dessous des saisons 5 et suite

Le 22 mai 2019 à 18:18:02 Barcelone97 a écrit :

Q : Saura-t-on un jour qui est la fille qui plaît à Karl (en fin de saison 2) ? J'ai longtemps pensé à Sophia, mais ils semblent avoir une relation trop fraternelle, donc je ne sais plus quoi penser. (Mouf)
SPOILR : Oui, on saura un jour. En 6 saisons et demie, je dois pouvoir compter sur le doigt d’une main le nombre d’épisodes où il est question de la vie sentimentale de Karl mais ça sera le cas à un moment, elle finira par révéler son identité.

La mère de Niki. Comme ça tu fais d'une pierre deux coups nolan.

Je reviens je vais vomir

Mais c’est quelque chose qui me travaille depuis un moment, la référence dans le domaine, pour moi, c’est la traque de John le Rouge Mentalist, probablement le plus gros fil rouge de l’Histoire.

Tu vas rire mais c'est précisément ce à quoi je pensais en posant la question.

Héhé

Bon sinon dramaturge c'est pour le théâtre

Pas uniquement https://fr.wikipedia.org/wiki/Dramaturgie_(litt%C3%A9rature)

et pour Macau pourquoi pas le faire participer au GP Moto ? Par exemple, IRL Doviizioso va faire une pige en DTM avec Audi, Kofler pourrait faire pareil avec Ducati dans une course "accessible" (mais très très très dangereuse) comme le GP de Macau.

Un peu capillotracté, Niki n'a aucunement peur de mourir en piste mais pas au point de faire Macau sur deux-roues

Et merci pour tes longues réponses, qui sont toutes intéressantes même si j'ai pas réagi à tout parce que voilà quoi ?
Longue vie à ta story (bon je garantis pas d'être là quand Niki aura 35 ans ).

Roooh

Bon sinon dramaturge c'est pour le théâtre

Pas uniquement https://fr.wikipedia.org/wiki/Dramaturgie_(litt%C3%A9rature)

Au temps pour moi.

J'ai tout lu c'est super intéressant

Va te faire pour mon prono Ticktum père des jumeaux fdp

Autant j'aime bien vous laisser imaginer que vos pronos peuvent devenir réalité (certains même me poussent à réécrire des passages pour les inclure car ils sont brillants de cynisme ) autant celui-là je peux même pas l'imaginer

Intéressantes tes réponses. Longue vie à cette story, j'ai hâte de voir la saison 5.

C’est probablement l’un de mes personnages préférés sur ces quatre premières saisons et, honnêtement, je serai capable de la remettre à chaque saison si ça ne tenait qu’à moi.

Beaucoup l'ont critiqué, mais moi je l'adore. J'ai peu d'affection pour elle, tant elle est toxique pour Niki, voire pour elle même. Mais concrètement, c'est LE personnage de la saison 4. C'est elle qui change la face de la saison 4 pour l'amener au rang de meilleure saison.
Elle est partie pour le moment et c'est bien de calmer le jeu avec elle. Mais stp garde la en stock, elle peut toujours servir

un rapprochement entre Sophia et Gabi qui sont finalement très ressemblantes

SUICIDEZ-LE

Sophia, c'est une déesse. Ne la compare pas à cette fouteuse de merde qu'est Gabi

Après la déclaration d’amour au Japon, j’avais prévu une rechute de Gabriella au moment de la tournée américaine de Niki, il rentrait du Mexique et trouvait à nouveau l’appartement vide mais j’ai fait machine arrière assez tôt, c’est l’un des premiers changements que j’ai opéré.

Je pense que c'est une bonne chose. Ça aurait fait trop dans la même saison. Laisse Gabi se reposer avant qu'elle ne refoute sa merde

j’ai été capable de ranger ma fierté quand il a fallu faire éclore Norris ou faire gagner des titres à Vettel et Ferrari.

Et placer Bottas à 11 points d'un titre

la story reste assez “autistique” dans le sens où il n’y a pas énormément de personnages qui gravitent autour de Niki : pas de préparateur depuis Benjamin, Karl joue le rôle d’ami et d’agent en même temps donc ça fait disparaître un potentiel personnage d’entrée de jeu, il n’est jamais question des oncles, tantes et cousin(e)s de Niki et c’est un peu une déception que j’ai vis-à-vis de mon récit, mais une réponse à cette question est prévue, oui.

C'est compliqué d'avoir beaucoup de personnages autour du héros dans une story. Mieux vaut se limiter à une poignée qui ont un réel intérêt, qu'en avoir une quinzaine sans intérêt.
Réfléchis bien avant d'en intégrer.

Après, si on s’éloigne du côté écriture, je ne suis pas fier de ce que Niki a fait avec Naïma cette saison car l’aura du personnage a pris un coup dans mon estime, ça fait mal.

C'est presque l'inverse pour moi. Le personnage qui essaye de bien faire les choses, mais qui s'en prend plein la gueule, je l'aime bien, j'ai de l'affection pour lui.
Mais j'ai adoré ce passage où c'est devenu un connard l'espace de quelques heures/jours.
Je pense que mon épisode préféré de la story, c'est celui-là
https://www.jeuxvideo.com/elektronomia/forums/message/970771116

un rapprochement entre Sophia et Gabi qui sont finalement très ressemblantes

SUICIDEZ-LE

Sophia, c'est une déesse. Ne la compare pas à cette fouteuse de merde qu'est Gabi

Déesse, déesse...tyrannique ta déesse

j’ai été capable de ranger ma fierté quand il a fallu faire éclore Norris ou faire gagner des titres à Vettel et Ferrari.

Et placer Bottas à 11 points d'un titre

Ce gros sac a autant de victoires que DanyRic ptn

la story reste assez “autistique” dans le sens où il n’y a pas énormément de personnages qui gravitent autour de Niki : pas de préparateur depuis Benjamin, Karl joue le rôle d’ami et d’agent en même temps donc ça fait disparaître un potentiel personnage d’entrée de jeu, il n’est jamais question des oncles, tantes et cousin(e)s de Niki et c’est un peu une déception que j’ai vis-à-vis de mon récit, mais une réponse à cette question est prévue, oui.

C'est compliqué d'avoir beaucoup de personnages autour du héros dans une story. Mieux vaut se limiter à une poignée qui ont un réel intérêt, qu'en avoir une quinzaine sans intérêt.
Réfléchis bien avant d'en intégrer.

Y'a des vides, disons que certains personnages pourraient jouer des rôles secondaires et faire une plateforme. Autant, comme tu dis, il faut très peu de personnages importants mais là, en gros, y'a un noyau dur très important et après y'a personne, moi ce que je veux c'est qu'à un moment il soit question de X, à un autre moment il est question de Y, mais de ne pas toujours avoir recours aux mêmes personnages Même si les nouveaux personnages n'apparaissent que le temps de trois épisodes, ça permet de broder un fond à l'histoire

Après, si on s’éloigne du côté écriture, je ne suis pas fier de ce que Niki a fait avec Naïma cette saison car l’aura du personnage a pris un coup dans mon estime, ça fait mal.

C'est presque l'inverse pour moi. Le personnage qui essaye de bien faire les choses, mais qui s'en prend plein la gueule, je l'aime bien, j'ai de l'affection pour lui.
Mais j'ai adoré ce passage où c'est devenu un connard l'espace de quelques heures/jours.
Je pense que mon épisode préféré de la story, c'est celui-là
https://www.jeuxvideo.com/elektronomia/forums/message/970771116

C'est une sacrée tâche sur son CV quand même

Niki et ses amis reviennent demain, rendez-vous à 17h00 pour le début de la saison 5

Le 24 mai 2019 à 13:41:00 TheNOLAN78 a écrit :
Niki et ses amis reviennent demain, rendez-vous à 17h00 pour le début de la saison 5

Ptdr t'as encore mangé un ban ?

Non, je prépare stratégiquement le coup, vu qu'on est en week-end de GP j'ai pas envie de reprendre un aver/ban sur mon principal

Le 24 mai 2019 à 17:29:50 TheNOLAN78 a écrit :
Non, je prépare stratégiquement le coup, vu qu'on est en week-end de GP j'ai pas envie de reprendre un aver/ban sur mon principal

J'espère que tu vas nous divertir de délicats versets pendant le gp alors

2022 (S5), Chapitre 1 (n°141) : Dernier coup de volant

Vendredi 28 janvier 2022, Vienne
L’icône, l’idole, la légende Niki Lauda nous a quitté. Dimanche dernier, le jour de l’anniversaire des jumeaux, on a appris que celui qui a fait vibrer tous les autrichiens dans les années 70 et 80 avait raccroché pour de bon. Le deuil national a été décrété en la mémoire du dernier champion du monde national et un hommage gigantesque lui est réservé ce vendredi à Vienne. Une grande partie du monde de la F1 est là, des pilotes actuels ainsi que des légendes, qu’ils aient connu ou non Lauda. Prost, Hamilton, Keke Rosberg, Ickx, Berger, Wurz, beaucoup ont fait le déplacement.

Des chaînes de télé au pays ont bouleversé leurs programmes dominicaux pour consacrer une édition spéciale à ce demi-Dieu que le pays avait tant supporté au cours de sa carrière, lui qui représente une majeure partie de la gloire de l’Autriche en Formule 1. Pour ORF 1, on m’a demandé de dire ce que je ressentais, le jour-même, parce que les gens là-bas sont convaincus que je peux être son successeur et parce que tout le monde sait que notre homonymie est tout sauf accidentelle. Ca m’a touché qu’on m’ait demandé mon avis mais, d’un autre côté, je ne suis personne pour parler de cet homme que je n’ai jamais rencontré : s’il était mort en 2005, aurait-on réellement appelé Christian Klien pour avoir son ressenti ? Quoiqu’il en soit, voilà ce que j’ai dit par téléphone :
“Je sens bien qu’il nous manque quelque chose aujourd’hui. Personnellement, quand je me suis réveillé [dimanche] matin et que j’ai appris la nouvelle, j’ai ressenti un vide. Nous avons perdu un homme fantastique, une légende à beaucoup d’égards, qui incarnait l’archétype du valeureux citoyen autrichien. Pendant près de quinze ans, il a fait rayonner le pays tout entier, partout dans le monde, en se montrant meilleur que les autres ; meilleur parce que c’était un pilote exceptionnel mais aussi parce que c’était un battant. Tous ses adversaires étaient de formidables compétiteurs, mais il avait des choses en plus : une intelligence remarquable, une compréhension de la mécanique à couper le souffle, mais surtout un courage à toute épreuve. Si vous demandez à un thaïlandais, à un canadien, à un marocain ou à un belge, Niki Lauda, en un mot, c’était le courage. Il a inspiré beaucoup d’enfants, la génération de ceux qui suivaient ses exploits à la radio ou à la télé, dont nous sommes tous les descendants. Il y a des millions de petits Niki qui ont grandi avec ses exploits et qui se sont senti inspirés par ce qu’il faisait au volant d’une Formule 1. On vivait dans une époque où les pilotes repartaient sans un de leurs collègues presque chaque dimanche et le simple fait que Niki Lauda ait réussi à gagner tout en survivant à tout ça, surtout à ce 1er août 1976, ça fait de lui une légende et ce peu importe ce qui arrivera dans le futur. Certains champions ont été emportés, Gilles Villeneuve, Ayrton Senna, Ronnie Peterson, Jochen Rindt, tous ceux-là sont morts, Lauda aussi est mort au volant d’une F1, pourtant cinq semaines plus tard il était de retour, c’est ça qui fait de lui l’un des plus grands champions de notre sport mais aussi de l’histoire de notre pays. Même si un autrichien gagne un jour plus de courses ou de titres que lui, il sera difficile d’arriver à détrôner Lauda dans les mémoires parce que, même quarante ans après la fin de sa carrière, nous sommes là en train de parler de ce qu’il représentait pour nous, en sachant que je ne l’ai jamais vu piloter en direct, que certains de vos intervenants en plateau ne l’ont pas vu courir non plus. Niki Lauda, c’était tout ça, pour moi.”.

Je suis venu aujourd’hui, pas en tant que pilote, mais en tant qu’autrichien. On m’a souvent dit que j’avais une admiration “hypocrite” pour Niki Lauda parce que je ne l’ai jamais vu piloter de mes propres yeux, mais je ne ressens pas ce besoin : en Autriche, il était considéré comme immortel par énormément de personnes. Depuis dimanche, j’ai passé de nombreuses heures au téléphone avec mon père, qui était inconsolable sur le moment, comme s’il avait perdu un de ses enfants. Pour lui, ce “simple” pilote était un père spirituel et un véritable demi-Dieu. Lauda avait tellement vécu avec le danger sans passer l’arme à gauche qu’on avait fini par croire qu’il nous enterrerait tous, mon père n’était pas le seul à penser ça, je le sais.

Depuis dimanche, il est impossible de faire enlever sa casquette rouge à mon père. Il n’avait que sept ans ce 1er août 1976, mais il m’a raconté au moins dix fois, dans les moindres détails, ce qu’il avait ressenti en apprenant l’accident de Lauda. Il écoutait la retransmission à la radio avec mon grand-père, Wolfgang, qui avait eu du mal à lui expliquer la gravité de la situation. Quarante-six ans plus tôt, on pensait déjà avoir dit adieu à ce vaillant viennois qui était déjà considéré comme le Mozart du sport national mais, ce jour-là, mon père avait appris quelque chose : il supporterait éternellement son héros, dans les bons comme les mauvais moments. Si le sacre de 1975 est un souvenir trop lointain pour lui, celui de 1977 survenu après le drame du Nürburgring est l’un de ses premiers souvenirs de suiveur du sport, mais mon père était trop jeune pour comprendre ce qui se passait réellement, alors pendant longtemps il a cru être passé à côté de grandes choses. La retraite de L’ordinateur en 1979 lui avait laissé un goût amer, pensant qu’il ne reverrait jamais le plus grand pilote de l’histoire de l’Autriche.

Puis il y eut ce 23 janvier 1982. Oui, 23 janvier. Dans une symbolique bien particulière, le grand Niki s’en est allé quarante ans jour pour jour après le premier Grand Prix de sa seconde carrière. En quatre ans chez McLaren, tout allait arriver, mais le souvenir que garde mon père, c’est cet ultime sacre, en 1984 : un demi-point devant Prost, son équipier, au terme d’une saison où McLaren avait tout écrasé sur son passage et où la lutte entre deux des plus grands de l’Histoire avait fait rage. A quarante-deux ans, un âge respectable à l’époque, la troisième couronne venait garnir sa vitrine de trophées, une des plus fournies de l’histoire.

L’Autriche avait appris à respecter ce grand Monsieur au fil des années, mais peu étaient rivés devant leur poste comme l’était mon père lorsque Lauda remportait ses ultimes succès en Formule 1 avant de partir définitivement. Ces dernières années, il officiait chez Mercedes, mais avait cessé toute activité depuis deux ans à cause d’une santé déclinante qui a traîné jusqu’au dernier jour les séquelles de cette minute passée dans une Ferrari en feu. L’un de mes plus grands regrets est de ne jamais l’avoir rencontré en personne ; Sophia l’avait vu à plusieurs reprises et, dans son portefeuille, avec les photos de mes parents et moi, on trouve d’ailleurs une photo qu’elle avait prise avec Niki Lauda. Ce jour-là, elle était aux anges, tout comme mon père, à qui elle avait ramené un autographe.
Andreas Nikolaus Lauda - c’était son nom complet - avait suscité tellement d’émotions chez mon père qu’il était écrit que le prénom de son premier fils serait Niki. Ma mère avait désespérément tenté de le faire changer d’avis et voulait m’appeler Aloïs, un prénom rattaché à la définition de sagesse, mais avait dû s’incliner devant l’obstination de mon père : la décision ne reviendrait qu’à lui, le débat était presque arrivé au stade de “Claudia, si tu veux appeler notre fils autrement, tu devras l’élever seule”. Dans l’histoire, je m’en sors bien, car le prénom Aloïs ne m’inspire rien alors que celui de Niki engendre une fierté, celle de devoir mon prénom à une légende.

Enfant, j’enchainais les VHS des Grand Prix de 1982 à 1985 que mon père avait acheté par tous les moyens possibles. Qu’il ait du travail ou non, il venait régulièrement avec moi dans le canapé, avait toujours une anecdote à raconter mais imposait un silence religieux à chaque apparition de la voiture rouge et blanche, malgré la difficulté à discerner clairement les couleurs en raison de la piètre qualité des enregistrements et des diffusions à l’époque. C’était son plaisir à lui, de faire découvrir à ses enfants ce que c’était qu’un champion autrichien.

En ce jour si sombre pour le pays et pour la communauté des fans de Formule 1, je n’ai pas imaginé une seule seconde faire le déplacement sans lui. Karl a également fait le déplacement, étant lui aussi fier des services rendus à l’Autriche par Lauda. Même si on est en froid depuis l’automne, ce bien triste événement nous a obligé à parler : c’est inconcevable pour nous d’oublier ces mois de décembre froids passés à Kitzbühel. Tous deux vêtus de nos pulls les plus chauds, une tasse de chocolat en main, nous regardions une autre de ces VHS, pendant que tous nos autres camarades d’école étaient sûrement en train de regarder un dessin animé qui ne leur apprendrait rien. Nous, on apprenait tout : la victoire, la bataille, la défaite, la joie, la tristesse, tous ces sentiments si utiles dans la vie, ils viennent de là, de ce que les gladiateurs des années 80 faisaient, Lauda étant le modèle à suivre. Par la suite, quand Sophia a commencé à se joindre à nous lors de nos après-midis F1, c’était presque devenu une secte, parce qu’il y avait suffisamment de raisons pour vénérer Monsieur Niki Lauda.

La tristesse des nombreux anonymes massés sur le parvis du Stephansdom, la cathédrale de Vienne, est accrue par ce sentiment d’avoir perdu la seule gloire qu’il restait à notre pays en Formule 1 : nous avons deux champions du monde et, aujourd’hui, aucun des deux n’est là pour nous servir d’exemple. Si Jochen Rindt n’a pas la même aura que son successeur au palmarès, tous deux doivent certainement se raconter de belles choses tout là-haut, et que dire de la lutte entre James Hunt et Lauda qui a sûrement repris de plus belle ! En sortant de la cathédrale après l’office religieux, voir les fans éplorés a été très particulier pour moi : je ne pensais tout simplement pas que des gens pourraient se mettre dans un tel état pour quelqu’un qu’ils ne connaissaient pas personnellement.
Après avoir dit un dernier au revoir à cet homme à qui j’ai emprunté le prénom et le métier, je tente de fendre la foule pour repartir à Innsbruck. Je suis arrêté par un vieillard en larmes qui me touche l’épaule et me dit “S’il vous plaît, ne nous laissez pas orphelin de champion du monde plus longtemps. L’Autriche pleure un grand champion mais, pour l’amour de Dieu, continuez de marcher dans ses pas comme vous le faites. Ca fait trente-sept ans qu’on attend !”. Que Dieu l’entende…

Explications concernant l'épisode
SpoilAfficherMasquerCe chapitre est prévu de longue date, je l'ai écrit en septembre ou en octobre dernier et c'était toujours prévu dans ma tête de le placer en ouverture de la saison 5 car je n'avais pas vraiment trouvé quelque chose pour donner un coup d'envoi à 2022. Je me suis senti trèèèès mal mardi en apprenant la mort de Lauda, j'ai presque l'impression de lui avoir porté la poisse même si son état était préoccupant depuis plusieurs mois.
Pour ne pas être influencé par les réactions des pilotes actuels ou ceux qui ont couru contre lui, je me suis interdit toute modification de l'épisode et je n'ai fait que le relire ce matin pour éradiquer d'éventuelles fautes, mais je ne voulais pas rajouter de paragraphe qui soulignait tel ou tel aspect que telle ou telle personne a souligné dans le courant de la semaine, donc tout ce qui est dit dans l'épisode est le ressenti personnel que j'avais sur Lauda avant d'apprendre quelques anecdotes depuis mardi.
RIP Niki

Le 25 mai 2019 à 16:47:53 TheNOLAN78 a écrit :
Explications concernant l'épisode
SpoilAfficherMasquerCe chapitre est prévu de longue date, je l'ai écrit en septembre ou en octobre dernier et c'était toujours prévu dans ma tête de le placer en ouverture de la saison 5 car je n'avais pas vraiment trouvé quelque chose pour donner un coup d'envoi à 2022. Je me suis senti trèèèès mal mardi en apprenant la mort de Lauda, j'ai presque l'impression de lui avoir porté la poisse même si son état était préoccupant depuis plusieurs mois.
Pour ne pas être influencé par les réactions des pilotes actuels ou ceux qui ont couru contre lui, je me suis interdit toute modification de l'épisode et je n'ai fait que le relire ce matin pour éradiquer d'éventuelles fautes, mais je ne voulais pas rajouter de paragraphe qui soulignait tel ou tel aspect que telle ou telle personne a souligné dans le courant de la semaine, donc tout ce qui est dit dans l'épisode est le ressenti personnel que j'avais sur Lauda avant d'apprendre quelques anecdotes depuis mardi.
RIP Niki

Propre l'épisode, bel hommage, ReP Niki, encore une fois

Très bel hommage et curieuse coïncidence. RIP Niki

A quarante-deux ans, un âge respectable à l’époque, la troisième couronne venait garnir sa vitrine de trophées, une des plus fournies de l’histoire.

42 ans ? 1984 - 1949 = 42 ?

Le 25 mai 2019 à 18:58:17 Mouf67 a écrit :

A quarante-deux ans, un âge respectable à l’époque, la troisième couronne venait garnir sa vitrine de trophées, une des plus fournies de l’histoire.

42 ans ? 1984 - 1949 = 42 ?

L'alcool sans doute
J'ai même pas vu ça en relisant, j'ai aucune idée d'où je sors ça

T'avais sûrement la flemme de calculer et tu t'es dis que 42 ça passait dans n'importe quel contexte