BORDEL. DE. PUTAIN. DE. MERDE.

C'est lu

Putain Francis tu nous régales à chaque fois, je te jure. Certains passagent prennent vraiment aux tripes ici.

Avis détaillé sous peu, possiblement dans l'après-midi, sinon demain

Bah alors Sun, on se fait souffleter le visage ?

Votre réactivité est toujours des plus appréciables, merci.

Maintenant que certains twists ont eu lieu, je peux officialiser la date de naissance de chaque archétype sans prendre le risque de vous aiguiller sur quoi que ce soit (SAUF pour ce qui est du Fantassin, ééééévidemment ). Depuis le lancement de la Poursuite, j'ai fait quelques légères modifications à ce niveau, notamment parce que je m'étais embrouillé avec le début d'année (ex : j'avais dit que la Sentinelle avait 37 ans, sous-entendu qu'elle est née en 1880, alors que dans ma tête elle va sur ses 38 ans en 1917 etc).

Bref, voici :

__________________________________________________

Pugiliste : 11 Octobre 1888 (28 ans PSE).

Traqueuse : 2 Juillet 1887 (29 ans PSE).

Ermite : 13 Mars 1857 (59 ans PSE).

Samouraï : 9 Août 1879 (37 ans PSE).

Descendante : XXX (26 ans PSE).

Sentinelle : 14 Juin 1879 (37 ans PSE).

Mutin : 7 Janvier 1884 (33 ans PSE).

Mélomane : 18 Décembre 1881 (35 ans PSE).

Génocidaire : 26 Avril 1874 (42 ans PSE).

Fantassin : XXX

__________________________________________________

Pour une certaine raison, je garde aussi secrète la date de naissance exacte de la Descendante. Mais je n'ai pas changé le fait qu'elle a 26 ans au moment des événements de la Poursuite. D'ailleurs, "PSE" = "Poursuite Suaire d'Eden" : quand je dis par exemple "59 ans PSE" ça veut dire qu'au moment où a commencé la Poursuite, l'archétype en question (ici, l'Ermite) avait 59 ans.

N'ouvrez pas le spoiler suivant si vous n'avez pas encore lu le Chapitre 9 !

Eh bien, on peut dire que c'était FORT EN CHOCOLAT !

Alors là, autant au niveau des scènes que des musiques, c'est un véritable régal !
Alors, j'dis pas, les musiques sont souvent top, mais là, y'en a trois qui m'ont exceptionnellement plu.

T'as vraiment très bien géré les scènes plus chargées en émotions, voire BEAUCOUP plus chargées en émotions : bravo. Tu peux craindre ce que tu veux, jusqu'à preuve du contraire, tu t'en sors toujours magistralement lorsqu'il est question de refléter des affects liés à des situations que tu estimes ne pas maîtriser le moins du monde.

En me relisant, j'me trouve grave méliorative mais sérieux, c'est pas volé .

+13000 pour la Guenon.

Bonjour

Voici mon avis sur l'excellent chapitre 9. Je m'excuse par avance, pendant la rédaction j'ai eu l'impression que finalement je n'avais pas tant de choses à dire et/ou que ce que je relevais n'était peut-être pas si pertinent. Je le mets quand même car c'est ce que j'ai ressenti à chaud, ce sera toujours intéressant pour Francis d'avoir un avis d'un lecteur

Alors en piste, comme d'habitude je ferai par partie pour finir sur quelques remarques générales :

Les Templiers et le Mélomane

Ça commence très fort, cette scène est très réussie. J'aime bien la manière dont tu annonces presque systématiquement l'arrivée du Mélomane dans le récit par un élément lié à la lumière et/ou au paysage et à l'ambiance (ici une indication sur la météo, la bruine qui devient de la pluie). Ça crée toujours une atmosphère particulière autour de ce personnage. Mais j'en ai déjà parlé dans d'autres chapitres, tu vois ce que je veux dire, je ne vais pas m'étendre là dessus. Ici la musique apporte immédiatement quelque chose, elle vient renforcer ce côté "badass" et très remonté du Mélomane. L'indication du réajustement de la capuche sur cette musique a créé en moi une impression particulièrement visuelle de cet état d'esprit. L'homme encapuchonné qui marche au ralenti sous la pluie et qui remet sa capuche sur cette musique ... du cinéma mental ! Tout ça avec le fait que tu noircisse l'ambiance et baisse la luminosité ambiante, en comparant le personnage à un vampire qui gagne en force dans ces conditions, non vraiment, ce passage est très réussi, dès le premier paragraphe je suis dedans.

Le dialogue entre le Mutin et le Mélomane est pour moi l'occasion d'ouvrir un débat grammatical
En effet, tu as écris "sans renseignement, AUCUN", là où j'aurai personnellement mis un pluriel. La règle que j'applique (mais sans savoir si elle est correcte ni d'où elle me vient) est la suivante : pour l'absence de sujet, je mets un pluriel si et seulement si la présence aurait induit un pluriel.
Exemple :
-un ciel sans nuageS (car il y aurait eu plusieurs nuages)
MAIS
-un criminel sans avocat (car il n'en aurait eu qu'un seul)
Je ne sais pas ce que ça vaut, mais vos avis m'intéressent, y'a pas d'âge pour apprendre à écrire correctement
Bref, fin de la parenthèse chiante, retour au texte.

Moi et mon personnage sommes ravis de voir que la Descendante commence à "vouloir comprendre" qui est réellement le Mutin. Je l'aime bien cette petite, je voudrai pas qu'elle tombe dans le jeu de "Vova", et je me réjouis de cet éclair de lucidité. De plus à la fin elle semble presque inquiète à l'idée que le Mutin aide le Mélomane à retrouver une fille qu'il a kidnappée et violée il y a 10 ans. Elle commence assurément à se questionner elle aussi sur qui est ce type qu'elle semblait jusque-là considérer comme son ami, et qui s'avère être de plus en plus étrange. Et je ne me peut que me réjouir de voir une jeune femme comme elle commencer à se méfier d'une personne comme lui.

L'image des deux vies du Mutin qui s'entremêlent contre sa volonté sonne très juste et j'ai pu m'identifier au Mutin à ce moment précis. Attention moment confession
Mes parents ont divorcé quand j'avais un an, donc j'ai toujours vécu alternativement chez l'un et chez l'autre. Ils sont très différents l'un de l'autre et l'enfant que j'étais avait un comportement et un tempérament très différent en fonction du foyer dans lequel il se trouvait. Et je me souviens très distinctement que jusqu'à l'adolescence (jusqu'à ce que j'ai une personnalité plus "unie", qui ne soit pas une simple réaction au foyer dans lequel j'étais), j'avais HORREUR de l'instant précis où je passais d'un parent à l'autre. Quand ma mère me déposais chez mon père ou inversement, j'avais exactement cette impression que deux vies totalement séparées habituellement s'entremêlaient et c'était très désagréable pour moi. Le simple fait de voir un parent sur le pas de la porte de l'autre me révulsait car c'était un mélange de deux univers qui avaient dans mon esprit vocation à être totalement indépendants. Du coup je ressens assez facilement le tracas du Mutin dans cette situation précise, ce qui apporte encore quelque chose au récit
On ferme cette deuxième parenthèse hors-sujet, décidément je m'égare

Je me réjouis de voir enfin le Mutin en grande difficulté. Pour la première fois, il dit ouvertement qu'il a un jardin secret et qu'il souhaite le protéger. En effet il dissimule habituellement tout de lui, tout en essayant de faire croire qu'il ne le fait pas. Il dissimule le fait de dissimuler, en quelques sortes
Or ici il avoue pour la première fois qu'il souhaite garder certaines parcelles de sa vie pour lui. Il sort cette dernière carte pour se protéger. Même s'il ne nous lâchera toujours rien le concernant, le simple fait d'avouer qu'il nous dissimule des choses, c'est déjà une étape vers une éventuelle guérison de son cerveau malade
Cependant on peut lire ce passage de plusieurs manières différentes, et certaines sont bien moins optimiste ... J'y reviendrai.

J'ai noté que Malthus nous appelle "les gens de [notre] espèce", ce qui m'amène à me demander ce qu'il sait de nous ? Était-ce une simple phrase lancée en l'air ? Peut-être, mais cette formulation pleine de dédain peut laisser penser qu'il nous connaît, ou connaît notre affiliation. Peut-être qu'il sait que Vova est affilié aux templiers et en déduit assez facilement que nous sommes ses collègues. Soit, je retiens ça pour plus tard.

Après les menaces de la Sentinelle, Malthus lâche la phrase "vous n'oseriez pas, vous n'avez pas ce qu'il faut". À la première lecture cette phrase m'a parut tout à fait banale, une simple allusion au cran, ou aux couilles (ce serait bien le genre étant donné la vision particulière que le personnage a des femmes ). Mais en relisant une deuxième fois le chapitre en en sachant plus sur la Sentinelle, il se pourrait que cette phrase tape plus juste qu'il n'y paraît. En effet "ce qu'il faut" pourrait faire référence à la volonté propre de la Sentinelle, ou à cette touche d'extravagance qui lui a été enlevée et qui l'empêche de compromettre une mission des templiers. Le Génocidaire aurait éventuellement pu l'abattre au mépris de toute considération pour quoi que ce soit, mais la Sentinelle ne pense qu'à la mission. Elle ne saurait en aucun cas compromettre les projets de ses employeurs : "........sans compromettre la mission, et c'était une éventualité à laquelle elle ne pensait guère". C'est un parfait outil des templiers. Il lui manque une part d'humanité. Une part d'autonomie mentale. On peut donc voir ici une grande sensibilité du Mélomane qui aurait su capter rapidement a qui il avait à faire, ce qui collerait assez au personnage je trouve. Ou alors il parlait de couilles

Sinon je ne sais pas pourquoi mais dans ce passage j'aime bien la phrase : "le bras tendu et les songes en pagaille". C'est habilement tourné et j'y vois une sorte d'image très symbolique de l'essence même de ce personnage : une main armée redoutablement efficace mais dont la personnalité a été chamboulée par le passé. Quelque chose qui agit mais je réfléchit pas en dehors du cadre. Un outil. Une machine.

Je reviens au Mutin. Il dit ne pas vouloir voir le Mélomane se faire exécuter par la Sentinelle car son plan tomberait à l'eau. C'est dit en une phrase très rapidement mais ça m'a amené à beaucoup de réflexion, et à une deuxième lecture de la situation du Mutin. Il parle d'un plan qui nécessiterai la présence du Mélomane. Ce qui voudrait dire qu'il s'est délibérément laissé traquer par lui, et qu'il l'a indirectement AMENÉ dans le train, pour servir ses propres intérêts. On peut imaginer qu'il a en réalité un coup d'avance et avait même prévu cette situation. Il veut peut-être se servir du Mélomane pour tuer la Traqueuse, puisqu'il a l'air de connaître son affiliation aux assassins, il doit également savoir qu'elle le recherche. Ou alors il veut se servir de la Traqueuse pour éliminer le Mélomane ? Quoi qu'il en soit, il se pourrait qu'il soit en train d'organiser délibérément une rencontre entre la Traqueuse et le Mélomane. De quel autre "plan" nécessitant un Mélomane en vie pourrait-il s'agir ?

Ces premières réflexions m'ont amené à une étude un peu plus poussé des mots employés dans ce passage, et notamment des points de vue. En effet si on considère que le point de vue est interne (interne au Mutin, bordel !), on peut raisonnablement dire qu'il est en réelle difficulté étant donné les réflexions qu'il se fait à lui-même, ce qui viendrait contredire mon hypothèse précédente selon laquelle il a tout prévu depuis le départ et a toujours un coup d'avance. MAIS, et c'est là que ça devient intéressant, je pense qu'il faut prendre des pincettes sur le point de vue interne avec ce personnage, car même si on a des formules telles que "il avait l'impression que ..." et d'autres qui ne devraient laisser absolument aucun doute sur d'autres personnages, il ne faut surtout pas oublier qu'il s'agit du Mutin, qui a potentiellement plusieurs personnalités (on y reviendra dans une prochaine partie avec la Traqueuse). De plus, on a carrément un "une part de lui n'arrivait pas à croire que ...", et je pars du principe que Francis n'écrit rien au hasard.
Pour résumer ma pensée, pour moi dans cette partie, même le point de vue interne qui nous montre une surprise et un désagrément manifeste de la part du Mutin ne ferme pas la possibilité qu'il ait en réalité tout prévu depuis le départ. Cette hypothèse induit aussi une vraie pathologie mentale et une isolation réelle des différentes personnalités du Mutin (à la Split), et ça semble coller avec son comportement dans la partie avec la Traqueuse. Et bordel si c'est ça Francis tu es un génie car tu amène cela avec une grande finesse par un point de vue interne double et bien maîtrisé.

Pour résumé le résumé parce que je sais pas si tout ce que je dis est bien clair :
On a l'impression qu'il est en difficulté et c'est réellement ce qu'une part de lui pense (cf point de vue interne), mais c'est potentiellement une autre de ses personnalités qui aurait tout organisé en amont (cf mention du "plan" avec le Mélomane)

J'ai lu le passage 3 fois avant que cet éclairage nouveau me saute au visage, et j'ai apprécié décrire mon cheminement de pensé même si je me suis probablement encore une fois égaré dans des théories sans queues ni têtes

D'ailleurs, dernier petit élément après je passe à autre chose : je me demande si on assiste pas en direct en a un changement de personnalité en direct au point de vue interne. En effet il se considère comme une victime depuis le début de la scène, il évoque une situation humiliante, il trouve que le Mélomane prend l'ascendant, etc. puis en quelques lignes il est décrit comme bouillonnant de l'intérieur, et soudainement plus rien ne peut arrêter ses projets (son fameux "plan"), il se dit qu'il anéantira toute résistance et surtout qu'il se vengera de cette humiliation (j'ai frémis quand il a pensé ça d'ailleurs ). Voila, un potentiel changement de personnalité décrit à la première personne. Ou alors juste un gars qui s'énerve

Maintenant que j'ai détaillé l'étude psychologique du Mutin (personnage dont l'analyse s'avère d'ailleurs de plus en plus passionnante, surtout avec toutes ces pensées directement issues de sa tête que tu nous livres), on va revenir sur du factuel :
"Je le connais depuis concrètement toujours". Étonnante cette phrase. Au départ je supposais qu'il disait vrai puisqu'il avoue ensuite sans retenue les intentions du Mélomane à son égard. Mais bon le Mutin conclue ce passage en se fixant l'objectif de noyer le vrai dans le faux, donc bon ... je ne sais vraiment plus quoi faire des informations qu'il prononce. D'ailleurs je crois que c'est ce que j'aime dans ce personnage. On ne peut ni se fier à ce qu'il dit ni à ce qu'il pense. En fait on ne peut même plus faire confiance aux points de vue. On ne fait plus confiance au texte lui même quand il s'agit du Mutin. Ça rend la tâche de son analyse complexe mais intéressante.

J'ai bien aimé la petite blague insolente du Mutin suivit d'un rire et d'un "pardon", ça faisait un peu le gamin puni par privation de dessert qui se permet une ultime blague de confrontation de l'autorité maternelle mais qui se ravise en voyant son regard.

J'apprécie également le mystère que tu crée autour du maître en ne le mentionnait que par des phrases comme "le maître n'est d'aucun pragmatisme". D'ailleurs je me demande dans quelle mesure la Sentinelle se souvient. Est-ce qu'elle a perdu sa volonté mais conservé ses souvenirs ? Ou l'inverse ? Ou perdu les deux ? Comment expliquer l'amertume si elle ne se souvient de rien ? Et comment peut-elle accepter de travailler si elle se souvient ? On parle de flashs diffus et récent apparement. S'ils sont récents ils sont potentiellement instables ou croissants, donc on peut prévoir une prise de conscience de plus en plus forte au fil du temps ... peut-être.

Sinon on voit poindre une sorte de début de rivalité ou de jalousie entre la Sentinelle et la Descendante. Affaire à suivre.

Les miliciens et le Mutin

Putain cette interaction entre le Mutin et le Génocidaire était purement géniale ! J'en attendais beaucoup, car ce sont deux personnages hauts en couleurs et au caractère "dominants", et le rapport de force entre les deux personnages les plus charismatiques et perturbés de l'aventure promettait d'être intéressant. Ça n'a pas manqué. Le Mutin prend relativement facilement la place du dominant dans le rapport contrairement à ce qu'on aurait pu penser. Donc la technique pour calmer le Génocidaire (chose qui jusqu'ici semblait impossible) c'est d'avoir une combinaison d'aplomb et de folie. La Sentinelle avait l'aplomb, mais dans un style bien trop convenu. Son manque d'extravagance ressort une nouvelle fois. Le fait de tabasser quelqu'un avec une arme à feu a interpelé le Génocidaire car c'est une menace peu orthodoxe. C'est intéressant. Ça me rappelle une phrase d'Eminem : "grab a knife at the blade and stab you with the fucking handle", où on retrouve ce même aspect démesurément et originalement violent.

Finalement c'est la première fois que le Génocidaire montre une faiblesse depuis le début de récit. Et pour cela, une seule phrase du Mutin aura suffit, on nous annonce même à la fin de la partie qu'il est fragile. Je suis épaté.

La Sentinelle

Avant de commencer, une question : Artiom c'est une référence au héros de Métro 2033 ? Quelqu'un ici est-il familier avec cette série ? Je trouve cet univers infiniment riche et passionnant.

Ok, cette partie est vraiment mon coup de cœur dans ce chapitre. Je me suis inexplicablement pris une gifle en le lisant, j'étais dedans de A à Z, et transporté dans un océan d'émotion diverses. Sans rire, ce passage est vraiment puissant, et j'ai été étonnamment sujet à l'empathie envers mon personnage, alors que je ne suis pourtant ni femme ni enceinte. C'est peut-être du au fait de voir enfin ce qui se cache sous la carapace de ce personnage si froid habituellement. On découvre qu'elle n'est pas comme ça de naissance et que ce qui lui est arrivé est vraiment terrible. Un élément qui m'a particulièrement ému, lorsqu'elle est au plus bas et que celui qui est décrit depuis le début comme son ami, Vernost, s'avère n'être en fait qu'un homme obéissant au maître et qui ne lui accorde aucune importance, à elle qui était pourtant heureuse de le revoir à ce moment là de sa vie. Et bien entendu, le clou du spectacle du désespoir : l'instant précis où elle se rend compte qu'elle n'a rien ni personne dans ce monde qui soit la pour elle et pour qui elle compte, et qu'elle va être lobotomisee pour servir l'homme qu'elle hait et qui a tué son enfant. Cet instant précis où il y a cette prise de conscience, ou son ami l'agent 18 la tient, était vraiment éprouvant à lire, et donc très réussi. Ça prenait aux tripes, vraiment.

Je suis content que tu ai utilisé la musique de Kholat que je t'avais envoyée et de voir que tu ne m'avais pas dit que tu aimais bien juste pour me faire plaisir. À moins que tu l'ai justement utilisée pour me faire plaisir aussi ?
Quoi qu'il en soit ça colle très bien et ça a pour sûr contribué au tsunami émotionnel de cette partie.

Du coup le personnage avant l'utilisation de la pomme semble plus humain, bien moins froid, capable de hurler, de frémir, de pleurer. Ce qui est d'autant plus terrible lorsque l'on compare ce portrait à la réalité actuelle de sa situation comportementale.

On apprend en fin de partie que Vernost dispose de la vision d'aigle. Sur cet élément, deux remarques :
-La Sentinelle apparaît noire depuis ce moment là. Le noir est donc synonyme d'une perte d'une partie de la volonté propre. Elle ne veut ni du bien ni du mal à qui que ce soit, elle veut simplement accomplir la mission. Elle est neutre de toute intention vis-à-vis d'autrui, comme un outil, une machine. Si on part sur cette hypothèse (il y en a d'autre, elle est peut-être plus libre que ça mais dispose d'un "camouflage" de ses intentions donné par la pomme), et qu'on admet que la couleur grise est un noir nuancé (comme rouge et rouge brillant pour le Génocidaire), alors le Mutin et le Mélomane souffrirait du même problème que la Sentinelle à moindre échelle (ils sont vus gris par les porteurs de la vision d'aigle).
-Ensuite pour en revenir à Vernost, on sait que la vision d'aigle est héréditaire, peut-être un lien de parenté avec la Descendante ? Peut-être pas un père car on sait qu'elle a été recueillie très tôt et orpheline par l'ordre et la scène se déroule en 1907 soit seulement 10 ans avant le récit principal, mais pourquoi pas un frère ...

Sinon je trouve intéressant le parallèle que l'on peut faire entre le Fantassin qui gagne progressivement en libre arbitre et la Sentinelle qui en perd (pas dans la trame narrative, je veux dire dans la chronologie des informations données au lecteur). Ils partagent désormais un point commun, ils peuvent gagner en liberté psychologique. Une interaction entre eux deux à ce sujet pourrait être intéressante.

Et Francis, c'est pas parce que j'ai mis le Fantassin en top 1 dans l'atelier qu'il fallait me lobotomiser moi-aussi

Pugiliste

Aaaaaah enfin il se sépare un peu de maman Traqueuse, ça fait plaisir !

Encore un nouveau personnage et une nouvelle intrigue d'ouverte, décidément tu nous gâte dans ce chapitre

À ce stade on peut soupçonner Loki de tout et de rien. Peut-être y a-t-il simplement eu deux écoles de pensée differentes et Goryach pense encore pouvoir sauver Supa de la déviance idéologique. Peut-être est-ce quelque chose de plus grave. C'est bien mystérieux pour le moment ... Par ailleurs le choix de Golgoth est très intéressant, et je le jalouse un peu car je n'ai aucun choix dans ce chapitre

Traqueuse

Putain. J'ai du m'arrête 5 minutes pour avaler cette partie et sa double révélation. Et après coup je me suis dis : mais bordel, quelle est la relation entre le Mutin et le Mélomane au final ? Parce que pendant que le brouillard se dissipe d'un côté, il s'épaissit de l'autre. SMS et la Traqueuse se sont vus pour la dernière fois il y a 13 ans. Le Mélomane l'a kidnappée et violée il y a 10 ans. J'ai un mal fou à m'imagine une histoire qui tienne debout avec ces trois personnages pour la période entre 1902 et 1907.

Autre problème : on a maintenant une Traqueuse qui a un conflit interne entre sa mission et ses émotions personnelles. À voir comment elle va réussir à gérer ça, plus la présence du Mélomane dans les parages qui ne manquera pas de la perturber.

Sinon techniquement, l'apparition de Vova/Sergueï est très très bien amenée, j'ai eu l'impression d'un translation fluide entre un rêve et la réalité.

On a encore une fois un point de vue interne du Mutin qui évoque une surprise ou le fait d'être pris de cours. C'est vraiment une rude journée pour lui ... ou du moins pour un de ses "lui". En effet on peut appliquer le même raisonnement que dans la première partie ici.

Autre fait intéressant, il sait qu'elle est affiliée aux assassins, mais elle ne sait pas ce qu'il fait réellement. On dirait que le Mutin a toujours été menteur et manipulateur. Mais pourtant quand il change brusquement elle est surprise, elle ne l'a donc connu que relativement stable durant toute leur relation, ce qui m'amène à la question : qu'est-ce qui a fait empirer son cas ? Et d'ailleurs quelle est l'origine de cette double (ou plus ?) personnalité ? Je pense qu'on aura un jour un gros chapitre "biographie" comme le 9 pour la Sentinelle ou précédemment des petits passages sur le Fantassin ou encore l'Ermite et le Samouraï, qui éclaircira tout ce joyeux bordel apparent qui entoure la psychologie du Mutin.

L'Ermite

J'avoue que j'ai été assez surpris par cette partie. J'ai eu l'impression que tu as voulu l'occuper pendant que les autres s'occupaient ensemble des vrais problèmes Je vois l'idée que tu as voulu transmettre mais ça me paraît léger pour faire une partie entière à vrai dire. On dirait que tu t'es senti obligé de faire cette partie alors que tu n'avais pas vraiment le contenu pour. C'est un peu pareil avec la partie suivante. D'ailleurs ce que je vais y dire vaut aussi pour celle-ci.

Le Mélomane

J'aurai pu regrouper l'Ermite et le Mélomane car les quelques critiques que je fais s'appliquent à ces deux parties.

Ici c'est un peu creux, j'ai l'impression d'avoir un débriefing de la scène précédente, mais était-ce nécessaire ? Il y a une baisse d'intensité sur ces deux parties, et j'ai l'impression (tu me diras si je me trompes ou non) que tu t'es un peu forcé à les rédiger pour entrer dans la mise en forme classique de "une partie par personnage/groupe" sans jamais en sauter. Mais pour moi ce n'est plus une nécessité à ce stade du récit. Tu fais avancer les intrigues comme tu veux, si l'Ermite boit un coup et fait quelque chose qui n'a rien à voir, soit, qu'il le fasse, tu reviendras à son cas dans le chapitre d'après, nul besoin de t'enfermer dans un format.

Après moi je dis ça de là où je suis avec ce que j'ai, mais peut-être que ces parties mettent en place des rouages importants pour la suite, que tu as prévus en avance. Je n'ai peut-être pas toutes les clefs en main pour comprendre la démarche à l'heure actuelle.

Les miliciens

Haha, bonne partie, ça apporte un vent de fraîcheur amusante après ces deux lourdes parties sur la Sentinelle et la Traqueuse. Déjà le gamin ayant une dizaine d'année m'a fait pensé au fœtus de la Sentinelle qui aurait dans les 11 ans je crois, ou à un éventuel enfant de la Traqueuse et du Mutin/Mélomane selon si voulez une histoire d'amour ou de viol. Je suis désolé j'arrête jamais de chercher des liens partout même quand y'a très probablement rien du tout.

Sinon on voit aussi poindre les premiers doutes de Sun envers Dodo .... affaire à suivre, une éventuelle divergence d'opinion et future division du duo ?

Décidément le Geno perd du terrain dans ce chapitre ! Il n'apparaît plus aussi infaillible qu'auparavant, après avoir reculé face au Mutin, et surtout après un tel soufflet

Remarques générales/conclusion

Bon alors à part ces deux parties un peu molles, je tenais à te remercier, car j'ai vraiment passé un super moment à lire ce chapitre. Je pense que c'est l'un des meilleurs jusqu'ici en terme de charge émotive. J'avais prévu une journée relaxante, que je prends habituellement toute les 2 semaines et que je passe à faire du sport intensivement le matin puis à me promener dans un parc, à me baigner, ou à faire des saunas l'après-midi, ce qui me laisse du temps pour réfléchir et me recentrer. Bordel, je n'ai fais que penser à la Sentinelle, et dans une moindre mesure à la Traqueuse ! Comme après un excellent film ou à la fin d'un bon livre, je réfléchi à l'œuvre pendant quelques jours. Donc voila, j'ai été très impreigné par les émotions que tu as cherché à véhiculer, et ça m'a fait vraiment plaisir de voir que tu avais réussi à me toucher. Je te félicite et te remercie.

De manière plus factuelle, ce chapitre révèle l'identité de SMS, de la Madeleine de Proust du Mélomane, et ouvre de nouvelles intrigues, tout en introduisant de nouveaux personnages, Goryach et Vernost (dont je n'exclu pas qu'il soit d'ailleurs l'un d'entre nous), bref, un chapitre très dense, qui fait avancer l'aventure et ne laisse pas indifférent !

Question finale :
Tu m'avais dis à mon arrivée au chapitre 6 "c'est bien que tu puisse t'investir plus en amont que la quête" en précisant qu'on était alors au tiers de la Poursuite. Soit une estimation à 18 chapitres. Aujourd'hui nous sommes au chapitre 9, soit à la moitié. Ça te paraît toujours cohérent ?

J'ai vu je lirai dans 2 semaines

Lu, tu vas me donner de quoi écrire quand je le pourrais.
C'était un chapitre, avec un doux euphémisme, de grand malade

Au fait, si c'tait pas assez clair : Lu

Le 02 juin 2018 à 09:34:26 The_Elephant a écrit :
Le dialogue entre le Mutin et le Mélomane est pour moi l'occasion d'ouvrir un débat grammatical

Dans lequel je me lance à corps perdu sans la moindre assurance d'avoir raison .

En effet, tu as écris "sans renseignement, AUCUN", là où j'aurai personnellement mis un pluriel. La règle que j'applique (mais sans savoir si elle est correcte ni d'où elle me vient) est la suivante : pour l'absence de sujet, je mets un pluriel si et seulement si la présence aurait induit un pluriel.
Exemple :
-un ciel sans nuageS (car il y aurait eu plusieurs nuages)
MAIS
-un criminel sans avocat (car il n'en aurait eu qu'un seul)
Je ne sais pas ce que ça vaut, mais vos avis m'intéressent, y'a pas d'âge pour apprendre à écrire correctement

Pour moi, si on dit "sans renseignement, aucun", c'est qu'il n'y en a pas : il est donc tout à fait inenvisageable de conjuguer au pluriel, puisqu'il n'y en a aucun. Et "aucun", c'est encore moins que "un".
Après, j'dois reconnaître que je fais parfois varier le peu de principes grammaticaux que je possède suivant mes humeurs, mais il me semble que celui-là est relativement immuable.

Pour le reste de ton Commentaire... j'ose pas lire .

Ça se défend, mais pour moi (et possiblement uniquement pour moi ) l'absence de sujet n'est pas plus un singulier qu'un pluriel par défaut. Tu dis sûrement ça parce que le 1 sépare le 0 des autres nombres lorsque l'on compte, et que donc le 1 semble plus proche du 0 que le pluriel, mais je suis pas certain qu'on puisse appliquer ça a une règle grammaticale

Et sinon, tu n'oses pas à cause de la longueur ? T'es restée volontairement floue sur les motifs de ton intimidation ou c'est moi qui ai loupé une référence ?

Il me semble que le principe qu'évoque Eleph existe bel et bien. Suivi d'un concept abstrait (un homme sans morale), d'un indenombrable (un café sans lait), ou d'une unité qui serait unique même si elle était présente (un businessman habIlle sans cravate ), il est suivi d'un singulier alors que dans les autres cas, ce sera un pluriel (une maison sans fenetres, un enfant sans gants,...).

MAIS des exceptions à cette règle existent, et notamment la plus connue : sans doute (on pourrait alors considérer le doute comme indenombrable ), mais aussi sans précédent. Donc ça me semble un terrain miné que de s'engager sur ce débat.

LAZOON (1) - CHAPITRE 8 :

Le 06 avril 2018 à 00:25:49 Lazarusse a écrit :
L’Ermite [...] Ce premier passage peut aussi nous informer sur un des préceptes de Loki, ou du jeune Loki en tout cas : la fin justifie les moyens, peu importe qu’il doive se salir les mains ou que son image soit entâchée tant que le résultat était là.

Exact.

on peut voir grâce à l’emploi de certaines tournures que même une décennie après, il ne se considère pas entièrement comme un des leurs et les voit toujours comme un moyen bienvenu de poursuivre son propre combat (d’ailleurs on parle de considérations plus concrètes qui l’appellent, seront-elles explicitées ?).

En fait, il se voit bien comme un Assassin (idéologiquement) mais il a le sentiment d'être différent d'eux, je pense. Il se dit qu'il suffirait de creuser un petit peu pour s'apercevoir qu'en réalité, les différences sont multiples. Il se voit comme un Assassin avec bien davantage de nuances que ses confrères, il s'estime près à faire des choses qu'eux n'envisageraient même pas. Quant aux "considérations plus concrètes", de mémoire elles faisaient tout simplement allusion à des missions (notamment la recherche d'un artefact, qui est abordée dans la troisième partie du flashback). C'est à mettre en comparaison avec tout ce qui est blabla entre repaires et paperasse ; le taf d'un Mentor, certes, mais qui l'ennuie d'avance car c'est un Assassin de terrain. Tu vois ?

ce passage nous relate une mission que Loki a effectué avec 5 Assassins, dont Ulan et Asyl, respectivement le père et la mère de Supa, si je ne m’abuse.

T'es drôlement sûr de toi. Et t'es pas le seul, à ma connaissance.

Loki bénéficie d’une notoriété telle qu’il dispose de fidèles qui seraient prêt à risquer leur vie pour lui épargner ce privilège

Bah, il est Mentor quand même. J'y reviendrai dans ma réponse à Malthus.

Se pûsse-t-il qu’il s’agisse du Pugiliste ? Sans dire que cette hypothèse est vraiment sérieuse, mais je suis convaincu que cet enfant évoqué aura une importance significative dans la suite. Peut-être un rapport avec l’exil de Loki, ou en tout cas toute cette thématique de sa non légitimité à garder cet enfant/rester comme un mentor chez les Assassins (la tournure « il n’en était pas digne » revient plus tard dans l’extrait).

Je crois que "se pûsse-t-il" n'existe pas. Mais oui, cet enfant aura son importance.

Tout comme la Boule de Cristal qu’ils trouvent dans le temple sera importante, d’ailleurs : même si celle-ci ne montre pas son utilité de prime abord, je suis convaincu que c’est celle-ci ou son contact avec celle-ci qui lui permet d’avoir des visions de la Première Civilisation bien des années plus tard (et rien que narrativement… on se serait pas attardé sur une mission comme ça si elle n’était pas significative -bien qu’elle le soit aussi pour montrer le poids qui pesait sur les épaules de Loki à l’époque lorsqu’il perdait un frère Assassin sous ses ordres). Et pour ça, gg en tout cas, tu utilises un des éléments du lore d’Assassin’s Creed introduit dans le 3, et je t’avoue que ça m’était complètement sorti de l’esprit et que je m’attendais pas à ce que les visions de Loki soient liées à ça pour le coup. Un flashback riche en informations donc !

Disons effectivement qu'un artefact Isu, dans AC, ça n'est jamais très anodin.

Les Assassins [...] on a pas plus d’informations, mais peut-être que l’Ermite lui-même se cache dans les wagons de la troisième classe, ce ne serait pas si étonnant.

Maintenant on sait qu'il crèche dans le wagon numéro 15.

TWIST !!!! La Traqueuse connaissait Soukhotine, et pas qu’un peu apparemment, rien que son évocation l’amène à se « cramponner » à la table. Une réaction carrément excessive si c’était une simple connaissance, de plus que l’évocation de la « vie privée » de Supa, tout ça me fait dire que ça ne m’étonnerait aps que les deux aient eu une liaison.

Mais qui est ce Soukhotine, à la fin ?!?!?!

on apprend que Soukhotine vient de Tchita… Et c’est un détail qui peut paraitre insignifiant, mais j’avais ma théorie sur le fait que mutin = Soukhotine, et bah… dans cette théorie, j’avais insisté sur le fait que la possession d’une arme japonaise par Lazarus pouvait montrer qu’il avait participé à la guerre russo-japonaise, hein ? Et bien il semblerait que cette ville de Tchita soit intimement liée à l’histoire de cette guerre, ayant notamment servi… de dépôt d’arme et de munition.

Oh oh ...

Dernier détail, on a la confirmation que l’Ermiteest dans le wagon 15.

Ah bah voilà.

LAZOON (2) - CHAPITRE 8 :

Le 08 avril 2018 à 14:55:59 Lazarusse a écrit :
OULA OULA OULA… Avant de continuer ma critique, j’ai relu en diagonale le passage de l’Ermite et un détail m’a sauté aux yeux, et c’est un détail tellement obvious que j’y avais même pas fait attention : plusieurs parties des flashbacks se passent dans la région de Kazan, là où se passait le début de l’intrigue pour le Mélomane et le Mutin… on allait au jeu des théories sur l’enfant de Loki, le Mutin me semble désormais bien envisageable….

Ou bien la madeleine de Proust du Mélomane, qui sait ? De plus, la consécration de Loki en tant que mentor a lieu à Kazan, ce qui signifie qu’ils ont bien une cellule là-bas, les Assassins, et c’est bien une des seules informations dont on peut être sûr à ce stade. Pour tout ce que ça amène, et bien…

Effectivement, le repaire d'Assassins dans lequel officiait l'Ermite était à Kazan, je confirme. Et effectivement bis, plusieurs archétypes pourraient légitimement être son enfant ... ou bien, il pourrait ne s'agir d'aucun d'entre eux.

je me suis rendu compte d’un détail énorme qui avait transparu au cours d’un dialogue entre le Samouraï et le Mutin à l’arrivée de ce dernier dans le train, au chapitre 6.

Et ce détail n’est pas des moindres : il est clairement indiqué que Lazarus a réservé sa couchette depuis Moscou. Sauf que cela pose deux interrogations majeures. En effet, le Mutin n’ayant manifestement pas eu le temps de faire l’aller-retour Moscou-Kazan depuis son affectation à la mission, tout ceci nous amène à ça : Que faisait-il à Moscou (peut-être l’assassinat de Raspoutine avec la sentinelle wink wink ) ? Et comment se fait-il qu’il ait pu réservé sa couchette avant même son affectation à la mission ? (sous-entendu qu’il aurait soit des informations très préalables à la mission, soit qu’il ait même participé à commanditer celle-ci, et cela peut nous amener à encore plus de théories sur sa place parmi les Templiers…). Bref, un détail qui après relecture me semble capital, mais qui n’était pas ressorti à l’époque.

THIS !!! LISEZ !!! ACCORDEZ-Y DE L'IMPORTANCE !!!
https://media.giphy.com/media/5xtDarmwsuR9sDRObyU/giphy.gif

Personne n'a jamais relevé ça, c'est incroyable. C'est pourtant énorme. Cogitez les boyz.
Surtout sur la deuxième question (parce que Raspoutine a été assassiné à Petrograd, pas à Moscou, mais y'a un lien).

Avis sur le chapitre 8 : (2/3)

Les Miliciens Tu nous avais promis du lourd sur le Fantassin, ça commence déjà ici avec une scène d’introspection incroyablement triste et sombre, je trouve. « il s'inscrivait placidement jusqu'à l'étape lors de laquelle il s'exprimerait enfin. » j’aime bien la tournure qui peut autant souligner sa prochaine action, ou bien alors s’exprimer au sens littéral, en annonçant un peu les évènements suivants du chapitre finalement, où Doarry va clairement s'exprimer à la Descendante.

Quand Sarven lui a amené sa dose, d’ailleurs, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander si, plus qu’un moyen de nourrir le Fantassin, ses doses n’étaient pas aussi un moyen de le garder plus docile au moyen d’un additif dans la substance.

Héhé, c'est tout à fait probable !

Autre information intéressante que l’on peut glaner de ce mode de sustentation : a priori, c’est Sunshine qui conserve ses doses, en quantité limitée puisqu’ils sont en déplacement, donc de deux choses l’une, cette mission ne devra pas s’éterniser si Doarry veut avoir assez de doses pour survivre, et de plus, s’il ne se nourrit pas pendant un certain temps, cela pourrait être un moyen de l’affaiblir physiquement (s’il venait a être éloigné de Sunshine par exemple).

Disons que c'est à prendre à considération pour la suite des événements, en effet. Reste à savoir dans quelle mesure. Je rappelle par ailleurs que les Miliciens disposent d'une laboratoire à Never, à proximité immédiate de Roukhlovo, et ils comptent y faire une halte. ça sera notamment l'occasion de récupérer des doses.

encore une fois c’est le Génocidaire qui se résigne aux décisions de son partenaire pour l’application de leur plan et qui ne cherche même pas à lutter contre.

Je me demande si le même processus de discussion a eu lieu entre les deux joueurs ou si c’est toi qui a rajouté ce débat après coup (et d’ailleurs je me demande aussi si Dodo se la joue RP sur le MP en s’interdisant de communiquer formellement avec Sun, ce serait intéressant de savoir ça

De mémoire, Sun a proposé quelque chose et Doarry l'a contredit, après quoi Sun a suivi Doarry pour prendre leur décision finale. D'une certaine manière, on peut donc considérer que j'ai fait une retranscription fidèle de ce qu'il s'est passé en MP oui, même si je crois que ça n'était pas mon intention.

Le Samouraï [...] « Deko n'était pas inconsciente au point de laisser Bentley seule, ni avec Andrey, ce qui pouvait revenir au même. » je peux m’empêcher d’être satisfait en lisant cette phrase, on voit bien que l’attelle fait son œuvre et que le Samouraï et la Sentinelle, comme prévu, sous-estiment le potentiel d’action du Mutin.

C'était effectivement comme ça qu'il fallait lire cette phrase : à mon sens, le Samouraï ne se méfie pas (du moins, pas outre mesure) du Mutin. Pas à ce stade. Il se dit qu'il y a clairement quelque chose de louche, mais il pense aussi que la Sentinelle est très abusive dans ses manières inquisitrices, donc il laisse couler pour l'instant.

dans la remarque finale de ce paragraphe, on voit bien que Jet n’est pas dupe : il sait qu’Andrey en aurait profité pour fouiller les affaires de la Sentinelle notamment s’il avait été présent dans le compartiment seul au même moment.

Ah ça oui, le Mutin ne se serait pas gêné.

« Il n'était pas non plus à l'aise avec l'idée de lui donner une arme qu'elle ne saurait pas maîtriser, en dépit du fait qu'il soit très bien placé – grâce aux enseignements de son père – pour savoir que n'importe qui pouvait apprendre à s'en servir correctement en désespoir de cause. » Ici, on est d’accord que tu fais simplement référence à l’entrainement intensif de Jet ? Parce que j’aimerais rappeler que ce dernier a subi un entraînement à l’arme blanche, ce qui est quand même bien différent d’apprendre à manier une arme à feu. (instant théorie bidon : A moins que tu ne fasses référence à un autre épisode, où le Japonais aurait dû utiliser une arme à feu sur son père en légitime défense… On a pas eu beaucoup de détails sur la mort du père de Jet, et même si j’aurais du mal à voir ce dernier en parricide, j’aurais beaucoup moins de mal à imaginer une crise de violence de son père qui l’aurait obligé à se défendre comme il pouvait, en pointant par exemple une arme à feu sur son père FIN DE LA THEORIE ALAMBIQUEE).

Oui je confirme, je fais allusion à l'entrainement intensif : le Samouraï a été contraint d'apprendre à manier les armes blanches par son père, et il y est parvenu. L'analogie avec les armes à feu est toute trouvée, il ne s'agit pas de s'interroger sur les différences pratiques qu'il y a entre ces deux ustensiles (elles sont indiscutables). Il estime qu'en désespoir de cause, la Descendante pourrait parfaitement apprendre à ce servir d'un flingue comme il a appris à se servir d'un katana, mais concrètement il ne lui souhaite pas ça et il préfère ne pas miser dessus.

Ca nous rappelle une fois de plus à quel point les Miliciens ont l’avantage sur les Templiers pour le moment, de par leur anonymat notamment.

En effet, l'anonymat est un avantage non négligeable dans un contexte comme celui de la Poursuite. Et les Miliciens en jouissent bien.

De plus, la tension est à son comble notamment avec cette musique et avec les deux protagonistes qui dégainent. A ce propos, j’aime bien l’ironie de cette tension accompagnée des paroles du Génocidaire qui ne cesse d’insister ses intentions de rester « calme » et du fait que le Samouraï soit posé. On a d’ailleurs une remarque intéressante du Génocidaire, qui en impose toujours de sa présence, qui souligne que Jet n’hésite pas à porter des jugements, alors que ce n’est pas réellement plus un jugement qu’une logique déduction des paroles et actes du Génocidaire. Mais ça a le don de piquer Jet, et c’est évidemment pour ça que le Géno a fait cette remarque.

Bien vu, pour tout ce que tu relèves dans ce paragraphe. Il y a une sorte de "décalage ironique" je dirais, entre ce qui est dit/sous-entendu/pensé et ce qui se passe réellement.

Et même sans combat, on peut s’imaginer un aperçu des capacités en combat des deux personnages, l’un avec son sabre, l’autre avec son pistolet.

Ah bah clairement. En plus, vous n'êtes normalement pas sans savoir que le Génocidaire est à peu près aussi bon tireur que le Samouraï est bon bretteur (comme la Sentinelle). Surtout toi, puisque tu as fait des diagrammes en ce sens.

Putain, j’ai vraiment éclaté de rire intérieurement au dialogue suivant, où le Génocidaire fait la proposition surréaliste de payer le russo-japonais en sushis, comme si ça coulait de source. Et le « C'est marrant qu'tu dises ça, tu vois. Parce que moi, j'suis arménien. », je l’ai juste trouvé savoureux à vrai dire.

Il est taquin. Peut-être qu'il est passé à côté d'une vocation de stand-upper comique. Tiens, j'viens d'imaginer à quoi pourrait ressembler un one man show humoristique du Génocidaire. C'est ... hyper cocasse.

Et on peut noter un trait commun entre cette discussion et celle entre Sunshine et le Mélo, Sarven a le don d’agacer ses interlocuteurs-même si c’est voulu- dès que la discussion dure plus de cinq minutes

Et le pauvre bougre s'agace lui-même dès qu'il prononce des phrases un peu trop longue. ça doit être une malédiction.

« C'est l'genre de femme qui tient n'importe quel homme par les couilles, mmmh ? J'les connais bien, celles-là. Et elle te tient par les couilles, c'est clair », cette phrase, plus l’évocation de la lassitude de Jet au début de sa partie quant au comportement de Deko me laisse entrevoir un développement qui pourrait être intéressant dans les prochains chapitres : et si Jet se révoltait ouvertement contre l’autorité de la Sentinelle ? Ca pourrait être intéressant à voir, en tout cas.

A voir si c'est le genre du Samouraï de se "révolter" (c'est quand même un mot assez connoté).

Avant de partir, Sunshine lance une dernière pique en guise d’avertissement : et quand il dit qu’il entendra parler de lui avant minuit, je ne sais pas si c’est un avertissement pour une prochaine action de Sunshine, ou s’il fait plutôt référence aux dégâts que pourraient provoquer le Fantassin. Ou juste une ultime provocation ou menace pour aiguiser davantage la méfiance du Samouraï. A voir dans la suite.

ça je crois que ça fait écho à ce que souhaite Sun pour son archétype : qu'il dise des trucs sans qu'on puisse trop savoir si c'est vrai, faux, du bluff, du sarcasme, ce genre de trucs. Mais dans un style différent de celui du Mutin, au demeurant - ce dernier s'inscrivant bien davantage dans une démarche d'intrigue et de manipulation (là où je vois essentiellement le Géno comme un joueur).

LAZOON (3) - CHAPITRE 8 :

Le 15 avril 2018 à 11:20:30 Lazarusse a écrit :
Avis sur le chapitre 8 : (3/3)

Les Autres Templiers, le Fantassin [...] On a quelques réflexions intéressantes de la Sentinelle, qui fait concrètement des efforts pour respecter le libre arbitre de Bentley et assurer la cohésion du groupe en même temps, et continuer son enquête sur Andrey silencieusement.

Appréciez donc les efforts de cette brave demoiselle, bande d'ingrats.

« néanmoins elle avait appris à ses dépens qu'une équipe sainement gérée était une équipe dont l'efficacité en ressortait optimisée. » c’est moi ou ici, on peut voir les signes d’une mission passée où 1) Deko a payé le prix d’une équipe sans cohésion , 2) Deko a été surpassé par une équipe mieux optimisée que la sienne. A voir. En tout cas, y a une sorte de contrat tacite qui se tisse entre la Sentinelle et le Samouraï pour assurer la cohésion du groupe.

Je pense en tout cas qu'eu égard à ses années d'expériences au sein des Templiers, on peut légitimement présumer qu'elle s'est déjà retrouvée dans une telle situation (mauvaise gestion de son équipe et/ou mise en échec par une équipe mieux gérée). Quant au contrat tacite entre le Samouraï et elle-même, c'est une vision intéressante que tu as là, j'approuve. Avec le Mutin en guise d'agent provocateur ... (astérisque).

Remarque lambda, mais btw c’est marrant le matricule de la Descendante est égale a deux fois celui du Mutin.

Rofl, je crois que c'est un heureux hasard en plus. "76" renvoie à la Quête, "7" et "6" renvoient à la numérologie de manière opportune. "3" et "8" également mais pour le Mutin. Tout ça, c'est vraiment que du hasard.

je sais pas si c’est le narrateur omniscient qui parle, mais on peut quand même voir que Deko est consciente de sa condition de « mirador ambulant ».

Je considère que la Sentinelle se voit effectivement comme une sorte de mirador ambulant.

D’ailleurs, on en avait déjà parlé mais ce que dit Andrey implique clairement que le Matricule des Templiers a un lien chronologique avec leur entrée dans l’ordre (d’ailleurs, cette numérotation en Agents n’a lieu que pour l’organisation russe ou mondiale ?).

En quoi, parce qu'il dit que son matricule en dit long sur la question de son ancienneté ? Je ne vois pas ça comme ça ; je considère plutôt qu'il sous-entend qu'avec le matricule, quelqu'un comme la Sentinelle peut avoir accès à tout ce que les Templiers savent de lui (prénom, nom, date de naissance, lieu de naissance, ancienneté et j'en passe). Pour être honnête, moi je distribue les matricules un petit peu au feeling, j'me pose jamais d'autres questions. J'me suis juste amusé avec la numérologie pour les 4 archétypes Templiers, mais par exemple ça ne vaut pas pour Vernost (Agent 18). Le fait que Deko soit l'Agent 4 ne signifie absolument pas qu'elle est la 4ème Templière de Petrograd, par exemple. Mais si je devais me projeter, je dirais que la numérotation vaut à l'international (j'essaie d'être un peu cohérent : le Savant, Agent 42, était reconnu comme tel en Allemagne en 2026 et ça n'a choqué personne en France en 1976, dans le cadre de la Quête). Mais disons qu'on se contente des nombres en local, tandis qu'on affiche un préfixe à l'international (ex : Agent FR 42 pour le Savant, Agent RU 76 pour la Descendante, etc).

Autre chose au niveau de la date à laquelle il a rejoint les Templiers, si ce n’est pas un mensonge, c’est environ la même date à laquelle Supa n’a plus eu de nouvelles de Soukhotine. Ca ne prouve rien, bien évidemment, mais la mention deux fois dans le même chapitre de cette durée de dix ans me fait réagir.

Effectivement, ça ne prouve absolument rien, faudrait arrêter avec cette histoire de Mutin = Soukhotine parce que ça tient même pas la route. S'agissant des "10 ans", je rappelle que je n'ai jamais dit "10 ans exactement" mais "environ une décennie". La durée exacte qu'il faut retenir, c'est 13 ans, et maintenant vous savez pourquoi : cela faisait 13 ans, depuis le 13 Janvier 1904, que la Traqueuse et le Mutin ne s'étaient pas vus. Toutefois, ça ne vous aura pas échappé, le Mélomane aussi fait une fixette sur la durée de 13 ans ... et on sait désormais qu'il est lié auxdits archétypes. Vous en saurez davantage au Chapitre 10.

On peut réellement se demander ce que faisait la Sentinelle au moment de l’abduction de Bentley, elle qui était là comme garante de la sécurité du groupe.

Dépassée par les événements, submergée par la foule, doublée par le talent sous-estimé du Fantassin.

Une fois qu’ils se retrouvent ensemble dans la ruelle, l’utilisation de la Vision d’aigle par la Descendante est on ne peut plus intéressante. On sait que la Vision d’Aigle est un don qui permet, non pas seulement de voir les intentions de quelqu’un en général, mais ses intentions envers l’utilisateur de ce don (par exemple, un « méchant » qui utiliserait son don sur un collègue à lui le verrait « en bleu », pas « en rouge » même si l’utilisation de couleurs peut être sujette à débat).

On a donc Doarry d’abord teinté de rouge et de bleu, puis entièrement de bleu, puis encore de rouge et de bleu. Cela nous dit d’abord qu’en temps normal, les intentions de Dodo ne sont pas purement maléfiques-comme on pouvait s’en douter- mais plutôt qu’il est constamment tiraillé, et que le temps de cette entrevue, il a les meilleures intentions du monde envers cette fille qui pourrait être son sésame vers le Suaire, et sinon, son seul espoir de réelle communication.

Et pour parler de cette communication surnaturelle, elle amène une foule de questions. Est-ce un don que la Descendante a toujours eu ? Ou alors que sa rencontre avec le Fantassin a réveillé ? Comment cela peut-il fonctionner, est-ce une simple lecture de pensée des autres individus, ou bien une interaction/volonté des deux est-elle nécessaire ?

Héhé, affaire à suivre ...

Au niveau de l’interaction, elle confirme de nouveau ce qu’on savait déjà : l’objectif principal du Fantassin est le Suaire, mais un détail m’a quand même interpelé : « ce qu'il soupçonnait se réalisait sous ses yeux. » Comment le Fantassin pouvait-il soupçonner ce qui allait se passer ? Avait-il déjà eu affaire à un tel individu ? Etait-ce une simple supposition de sa part, ou plus important… Partage-t-il le don de Vision d’Aigle avec Bentley ? Ce serait un moyen idéal de savoir qu’elle procure ce genre de pouvoirs.

A minima, ce que vous pouvez comprendre c'est qu'il place depuis quelques temps tous ses espoirs dans le Suaire (et par extension, dans la jeune femme qu'il présume y être affiliée), et qu'il est satisfait d'avoir sous ses yeux une confirmation du caractère surnaturel de tout cela. Pour le reste, affaire à suivre également.

est-ce que cette sortie va, au long terme, baisser la confiance en elle de la Descendante et la faire se réfugier excessivement sous la tutelle de la Sentinelle et du Samouraï ?

Bentley aura son mot à dire là-dessus.

Le Mélomane [...] Un détail, mais il est indiqué que Malthus s’était senti agressé par l’œillade du fantassin… et plus généralement, tu insistes souvent sur l’œillade de Doarry, est-ce parce qu’il utilise en permanence un don similaire à celui de la Descendante ?

A minima encore, vous pouvez légitimement supposer que c'est parce que la gestuelle et le regard sont les seuls moyens de communication du Fantassin, donc bon. Faut bien que j'insiste dessus.

De plus, il s’interroge sur les intentions du Géno et du Mutin à son égard. Je ne pense pas, personnellement, que les deux soient comparables. Si le premier l’a rencontré par hasard et s’est intéressé à lui par une sorte de curiosité morbide, le second, a priori, a des plans pour lui.

Je confirme : les deux n'ont rien à voir.

On en vient donc à la rencontre entre le Mutin et le Mélomane. Et là, quelque chose me fait réagir : i c’était un détail qui m’avait juste interpelé la première fois, une deuxième fois n’est pas anodine. En effet, rappelez-vous, lorsque Lazarus s’était débarrassé de Vova, il avait eu besoin de quelques secondes pour reconnaitre Oumnista. C’était un détail à l’époque, mais on peut voir que le schéma se répète ici : il ne reconnait Malthu qu’après une intense réflexion de quelques secondes. Alors, à quoi ça nous amène ?

Pour moi, cela remet quand même en perspective tout ce qui entoure les changements d’identité de Lazarus. Peut-on les associer à un léger trouble mental qui lui permettrait de jongler entre ses identités mais lui ferait perdre des fragments de souvenir quand il changerait ? Ou encore, peut-on imaginer que le personnage exécute sur lui-même une auto-hypnose ? Avant que cela en fasse sourire cela d’entre vous, ce procédé s’est déjà vu pour convaincre certaines personnes qu’elles sont ce qu’elles ne sont pas. Et , avec un tel procédé, il pourrait perdre des souvenirs dans la démarche.

!!!

En tout cas, une fois qu’il reprend ses esprits, il arrive à déstabiliser de nouveau le Mélomane et à s’en sortir, mais ce sera intéressant de voir comment il s’en sortira devant les interrogations que la rencontre amènera à ses collègues, la Sentinelle et la Traqueuse en première place (uhuh je dis intéressant mais en vrai c’est la merde pour moi).

Depuis, tu as pu lire le Chapitre 9. Alors, heureux ?

je trouve ça quand même ironique qu’Andrey ose dire à Malthu que la vie est belle.

Je confirme, c'est quand même le comble de l'insolence.

Pour conclure, encore un chapitre excellent qui pose beaucoup de choses pour la suite, avec des musiques sublimes

Merci beaucoup pour cet avis, auquel j'ai mis du temps à répondre, mais voici.

Je passe vite fais pour vous dire que ma ( courte ) participation à l'atelier arrive demain

SUPPO (1) - CHAPITRE 8 :

Le 04 mai 2018 à 23:11:17 Supaltair a écrit :
fallait que je suive les cours avant de suivre les commentaires de la Poursuite car on a le sens des priorités

COMMENT CA ?????

L'Ermite
" Le mythe selon lequel la masse pouvait faire montre de gratitude, il n'y avait cru que trop peu de temps" Pendant un quart de seconde, je me suis dit "ah ouais il est dur le papi", puis je me suis rappelé que Machiavel a quand même fait partie de la Confrérie, donc peux mieux faire. On aurait pu mettre "vulgaire" ou "plèbe" à la place de "masse"

Moi je le trouve très pragmatique et réaliste, pour le coup.

"Il savait en effet que des considérations plus importantes, plus concrètes, l'appelaient déjà ailleurs" Je trouve ça intéressant que, sachant qu'il va s'occuper de communiquer avec les autres cellules Assassines, coordonner ds missions tout ça, il ne jure malgré tout que par l'action, et là je verrai peut-être même (en poussant un peu) un aveuglement d'une certaine manière: à moins que j'ai mal compris, on ne peut décemment pas se dire " aller aider personnellement la veuve et l'orphelin c'est mieux que de coordonner 100 personnes pour qu'elles le fassent plus efficacement" , sauf si son bt c'est pas réellement d'aider la veuve et l'orphelin, plutôt de se sentir bien en le faisant, ou de combler un vide...

Ah, réflexion intéressante Suppo. Déjà t'as bien compris la phrase, mais en plus ce qui suit mérite un éclaircissement : je pense effectivement que l'Ermite est du genre à se dire "je préfère aller aider moi-même plutôt que de coordonner 100 personnes pour qu'elles le fassent" (et c'est là, pour le coup, un manque de pragmatisme). En mode, "moi mon taf, c'est de faire ça. Pas de rester derrière un bureau à missionner d'autres gens pour le faire. Donc missionnez-les si vous voulez, mais laissez-moi faire mon taf en parallèle". Tu vois ?

Alors bon, on sait déjà la suite, tout va s'effondrer entre l'Ermite et la Confrérie, mais en voyant cette intronisation on voit que l'erreur est double (selon moi toujours): la Confrérie n'a pas su identifier les prédispositions de l'Ermite pour l'action quelque peu irréfléchie mais en tout cas sans se soucier de toutes les conséquences , et l'Ermite n'a pas su identifier en lui-même cette passion, alors bon ironie du sort c'est pas vraiment ça qui va lui faire faire des erreurs dans "la mission", plutôt un enchevêtrement d'évènements qui ne sont pas forcément de son gré, mais voilà quoi, la promotion alléchante sur le papier semblait tourner rapidement à l'échec selon moi

Interprétation intéressante. Pour moi c'était pas couru d'avance, mais je comprends ce point de vue. Tu m'en diras des nouvelles quand on en saura davantage sur tout ce qu'il s'est passé ...

Petite remarque concernant la musique: la musique de The Witcher, je l'ai personnellement ici trouvée inadaptée. Après, c'est peut-être parce que j'ai joué au jeu, et la seule chose à laquelle elle me fait penser, ce sont les faubourgs de Nnovigrad qui étaient un moment du jeu que j'avais particulèrement apprécié, donc j'ai associé la musique à quelque chose de pas forcément triste, et puis ici je trouve que ça retranscrit pas très bien la fatalité suivant les Assassins, la mort comme 7e membre. Ce n'est que mon humble avis, ne te restreint pas à l'utilisation de musiques de TW3 pour moi, toutes les autres étaient d'ailleurs excellentes, mais voilà ça j'ai pas trop kiffé pour être honnête

Ah tiens c'est marrant, moi aussi j'ai adoré TW3 (souvenirs, feels, tout ce que tu veux, l'un des meilleurs jeux auxquels il m'ait été donné de jouer btw) et pourtant j'ai trouvé que la musique passait bien là. En fait je n'ai pas cherché à trouver une musique qui aille avec la fatalité, je voyais plutôt une petite expédition qui tourne mal. Certes il y a la fatalité, certes il y a le tragique, mais je ne me voyais pas mettre une musique qui se pose immédiatement sur cette note, tu vois ce que je veux dire ? Et je pense que les musiques de TW3 sont marquées d'une mélancolie latente à peu près constante ; si tu ne te figures pas Novigrad précisément (d'autant plus que là c'est une sorte de reprise non officielle), cette musique peut parfaitement retranscrire cette espèce d'énergie un peu morose. Bien sûr, ça n'est que mon point de vue. J'espère juste que ça ne te fera pas cet effet à chaque fois que je mettrai une musique de TW3 ...

Les Assassins
[...] "l'honneur ne subsiste que là où on lui laisse une place." Très belle phrase, maintenant j'espère que notre ami ne va pas lui laisser beaucoup de place, on a du pain sur la planche et ce pain ne demande pas à être coupé avec honneur

Hey hey, petit jeu de mots.

des inquiétudes me viennent quand à la compatibilité de notre lutteur avec notre façon de voir les choses

Wait & see ...

Ainsi, l'Ermite veut éviter que l'on parle de tout et de rien, mais reste malgré tout à notre disposition pour des choses plus sérieuses, ça montre que l'Ermite n'est pas un vieux ronchon ne voulant pas nous voir, mais qu'il a ses manières, probablement très différentes du duo, donc bon je comprends l'idée.

C'est ça, oui.

Les Miliciens
Je vais être court: je trouve que le passage du Fantassin est un chef-d'oeuvre. Le personnage commence réellement à se déplyer, et je peux te dire que maintenant quand je dois lire ses passages je ne suis plus du tout dans l'optique du début de la Poursuite où je me disais qu'il va qu'obéir. Chapeau bas, bravo, bsahtek

Eh bien merci mon bon Suppo, tu m'en vois ravi, c'était pas gagné de te faire apprécier le Fantassin.

"Jadis il avait été de ceux qui étaient habiles avec les mots, astreint depuis à un mode d'expression plus primitif" Qu'entends-tu par habile avec les mots? C'est quelqu'un capable de parler, ou quelqu'un d'éloquent?

Quelqu'un capable de parler, ça n'a pas grand chose d'exceptionnel. Je pensais effectivement à quelqu'un d'éloquent.

La manière dont tu as écrit ce chapitre est sublime, parce qu'on sent que ce n'est pas une sorte de haine qu'il voue aux scientifiques de la Milice, du dégoût peut-être, de l'incompréhension et de la lassitude, totalement, mais pas de haine pure, on n'a pas l'impression qu'il ait envie de tuer tous ces scientifiques comme j'aurais pu m'y attendre au début. Les lobotomisations qu'il a subies ont peut-être quelque chose à voir dans cette vision des scientifiques, mais même comme ça, c'est intéressant que les sentiments envers ces scientifiques soient finalement assez complexes, donc je pense plutôt qu'il a gardé toutes ses fonctions cognitives

Bien interprété de ta part, et content que ça t'ait plu.

SUPPO (2) - CHAPITRE 8 :

Rappel quand même: au premier chapitre Doarry entrait dans les maisons en cassant les murs, donc bon faut pas m'en vouloir si j'étais au début un peu circonspect vis-à-vis du personnage hein

Je voulais des présentations en bonnes et dues formes. La vérité c'est que je m'étais rappelé du Proxénète au Chapitre 14 de la Quête, quand il massacrait tous les civils avant d'entrer dans le monument, et que pas mal de lecteurs m'avaient dit "oh wow, je ne m'attendais pas du tout à ça de sa part, c'est un peu excessif" (Daft le premier, qui m'avait même reproché en privé d'avoir "tué son personnage" ... ce à quoi je lui avais répondu qu'il avait raté un épisode s'il était surpris par cette scène ). Là, avec les Miliciens, je voulais qu'on sache immédiatement de quoi ils étaient capables. J'ai pas montré le pire, à mon sens ... Mais le ton est donné.

"Il récupéra tout à coup son bout de papier et un crayon pour y griffonner quelque chose sous le regard circonspect de Sarven" est-ce la première fois que l'on a le nom de Génocidaire, ou suis-je très rouillé?

T'es très rouillé, d'autant plus que la première fois que je l'ai nommé Sarven, c'était dans une scène très importante de son background (juste avant qu'il ne tue Nina, l'amour de sa vie, dans un flashback).

Jet et le Génocidaire
Les passages introspectifs de Jet sont toujours de qualité, c'est vraiment intéressant de le voir pousser la réflexion comme ça, plutôt que de faire des trucs à droite à gauche sans se oser. Si je devais voir un combat Bushido-Ordre, ici je pense que le Bushido l'aurait emporté , mais bon là c'est vraiment très poussé ici, j'en conviens

Je songe d'ailleurs à circonscrire légèrement les introspections du Samouraï, j'voudrais pas donner l'impression que je le privilégie par rapport à d'autres archétypes. Mais que voulez-vous, c'est la patte de ce bon vieux Jet (en MP) que vous voyez à l'oeuvre.

La discussion avec le Génocidaire est intéressante, parce que j'ai vraiment l'impression, du point de vue de Jet, qu'il se retient d'exploser. La surprise quand il avait parlé de Templiers ou sa pensée de "en combien de mouvements je le neutralise?" trahit cette pensée à laquelle je ne m'attendais pas de lui, il se maîtrise bien, je dis pas le contraire, mais il a été pris par surprise assez facilement ici et s'est rapidement imaginé combattre le Géno, alors bon c'est qu'une pensée et on parle de neutralisation, bien sûr, mais je trouve que quand même, c'est un tout petit peu inattendu Les jugements derrière que ne manque pas de noter le Génocidaire ajoutent au fait que Jet ici enfile plutôt le masque du Templier en lui, je trouve ça assez intéressant que finalement, les deux "personnalités" ne se mélangent (du moins à mes yeux) pas tant que ça, que l'on voit bien une différence entre 2 manières de penser du Samouraï

C'est très intéressant ce que tu relèves là, franchement chapeau, c'est bien vu ! Je vois aussi cette dualité comme ça.

Je parle beaucoup du Génocidaire en tant que fonction et non en tant que personnage ici, mais c'est parce que le fait qu'il soit fidèle à lui-même le relègue malheureusement un peu à ce rôle, je toruve personnellement qu'il y a plus matière à discuter sur le comportement de Jet dans cet échange, c'est pas forcément du fait du Génocidaire, c'est lui qui vient parler à Jet d'informations qui le concernent lui, donc forcément ce sont les réactions de jet que l'on attend de voir face à une situation inattendue

Encore une fois, bien remarqué de ta part, je suis d'accord. Et dire que tu t'estimais rouillé (bon, t'as juste oublié le prénom du Géno ... mais pour le reste t'es en forme). Effectivement, le Génocidaire agit ici en tant que "perturbateur" plus qu'autre chose, un bug qui s'est immiscé dans la matrice bien réglée du Samouraï. Et ce qui est intéressant dans ce passage, c'est bien de voir comment celui-ci va se démerder face à celui-là, je te rejoins.

J'ai d'ailleurs ici identifié, avec mes exagérations toujours de mise lorsqu'il s'agit de Jet, un énième cas de "quiproquo (d'une certaine manière)" parmi les Templiers: La Sentinelle nous avoue avoir confiance envers le Samouraï, mais en fait c'est parce qu'elle (et très probablement les 2 autres) n'a vu ou ne voit que le côté "Samouraï" de Jet, comme si celui-ci dominait le côté Templier habituel, et elle avoue qu'en fait la manière de penser de l'Homme est-ce qui l'a poussée à lui faire confiance pour ses affaires. En gros, pour les Templiers, seul le côté Samouraï de Jet existe vraiment et le Templier en lui est relegué au second plan, alors qu'en vérité ces deux "personnalités" se côtoient et co-existent très étroitement dans le monde psychologique du Japonais. Ainsi, ils seront probablement très surpris de voir ce côté plus Templier au détour d'une situation stressante, entraînant une fois plus une potentialité de fragiliser le groupe qui le rend toujours plus précaire alors même que des liens devraient, avec le temps, se nouer et colmater les brèches.

J'irai même plus loin : l'ironie, c'est de voir que les Templiers vont confiance au Samouraï pour ce qu'il a d'un adepte du Bushido, et non pour ce qu'il a d'un adepte de l'Ordre. Ils le trouvent notablement probe, mais c'est pas son côté Templier ça, c'est son côté Samouraï. Et si son côté Templier venait à s'exprimer, à prendre le dessus ... il pourrait en être autrement, comme tu le notes très justement. S'agissant de cela, c'est entre les mains de Jet !

finalement, y a plus de chances que le Quatuor explose tout seul sans intervention directe extérieure que si les Assassins se mettaient à les attaquer d'un coup, le pire ennemi de ce groupe c'est lui-même et ça semble pas aller en s'arrangeant. L'Assassin que je suis s'en frotte les mains, même s'il ne va jamais pouvoir se servir de la bipolarité de Jet pour déstabiliser le groupe

Affaire à suivre ...

Les Templiers
[...] La discussion entre a Sentinelle et le Mutin n'est qu'une illustration de plus du groupe comme étant son propre ennemi, cet élément perturbateur qu'est le Mutin me permet de ne même pas avoir à analyser très loin ce qui se dit: dès qu'il parle, c'est la merde

Rofl

Tout le passage entre la Descendante et le Fantassin est intéressant, et il est vrai qu'en tant que joueur d'AC les signes de certains personnages me sont clairs car j'ai "l'expérience", mais pour elle ça veut quasiment rien dire
La Vision d'Aigle aux capacités télépathiques, j'avoue que ça m'a fait rire 5 secondes, puis je me souviens que dans les AC où on essaie quand même d'être un peu réaliste y a des moments où on entre dans l'esprit du gars qu'on tue pour recueillir ses confessions au milieu d'un combat avec 10 gardes d'élite, donc je vais pas tenir rigueur de la télépathie

Merci, parce que comme je le dis souvent, je me cale beaucoup sur le jeu et ses fonctionnalités pour me permettre telle et telle chose quand j'écris. Et j'essaie aussi d'apporter ma petite touche aux bases qui sont posées (ex : la couleur noire de la Sentinelle, ou encore la télépathie de la Descendante). A mon sens, ça s'inscrit de façon très cohérente dans l'univers d'AC.

Oh wait, y a l'autre malade aussi

UN PEU DE RESPECT !!!

Les introspections torturées du Mélomane sont toujours aussi délicieuses à lire , et je comprend mieux ce que tu entendais par "détermination" quand tu nous le vantais comme qualité

Ah, content que tu saches apprécier l'opiniâtreté de ce personnage. Et merci pour le compliment !

j'aime bien cette liberté nouvelle depuis la Poursuite (pour être plus précis, c'est plutôt à une fréquence à mes yeux plus élevée que ces choix apparaissent) que tu accordes à certains choix, posés en question ouverte et sans choix à choisir. Bien sûr, même lorsque tu nous donnes trois choix, y en a en vérité une infinité, mais forcément, on va se retrouver "bloqués" dans le schéma des trois choix quand tu fais comme ça, pour le meilleur ou pour le pire bien sûr, ça peut te simplifier ton travail, nous guider dans le nôtre (au tout début de la Poursuite c'était très pratique quand on s'était pas encore appropriés nos personnages) ou ça peut nous limiter, bref j'aime bien.

Content que ça te plaise ! C'est effectivement une nouvelle "direction" que j'ai prise.

Comme j'ai dit plus tôt, c'est donc un excellent chapitre comme d'habitude, mais à mes yeux le passage du Fantassin est parmi les tous meilleurs que j'ai lu depuis le début de cette aventure, voire (mais bon comme mon sérieux s'est démultplié dans la Poursuite c'est pas forcément représentatif de la qualité des chapitres de l'Epopée et la Quête) depuis le début de ces jeux interactifs, chapeau bas

Merci beaucoup pour cet avis et pour les compliments ! Je suis très satisfait que l'un de tes passages préférés, Quête, Epopée et Poursuite compris, soit celui d'un personnage que tu n'appréciais que très peu au départ. C'est, en soi, une petite victoire.

À propos du fait que le Mutin ait réservé sa place bien avant :
Je trouve l'info intéressante, mais je ne sais pas trop quoi en faire, je suis assez perplexe. Je n'arrive pas à en déduire ce qui pourrai l'être. Quelqu'un a une théorie cohérente autour de ce nouvel élément ?