CONNEXION
  • RetourJeux
    • Tests
    • Soluces
    • Previews
    • Sorties
    • Hit Parade
    • Les + attendus
    • Tous les Jeux
  • RetourActu
    • Culture Geek
    • Astuces
    • Réalité Virtuelle
    • Rétrogaming
    • Toutes les actus
  • RetourHigh-Tech
    • Actus JVTECH
    • Bons plans
    • Tutoriels
    • Tests produits High-Tech
    • Guides d'achat High-Tech
    • JVTECH
  • RetourVidéos
    • A la une
    • Gaming Live
    • Vidéos Tests
    • Vidéos Previews
    • Gameplay
    • Trailers
    • Chroniques
    • Replay Web TV
    • Toutes les vidéos
  • RetourForums
    • Hardware PC
    • PS5
    • Switch
    • Xbox Series
    • Overwatch 2
    • FUT 23
    • League of Legends
    • Genshin Impact
    • Tous les Forums
  • PC
  • PS5
  • Xbox Series
  • PS4
  • One
  • Switch
  • Wii U
  • iOS
  • Android
  • MMO
  • RPG
  • FPS
En ce moment Genshin Impact Valhalla Breath of the wild Animal Crossing GTA 5 Red dead 2
Etoile Abonnement RSS
Forum
  • Accueil
  • Actus
  • Tests
  • Vidéos
  • Images
  • Soluces
  • Forum

Sujet : [Fic] Royal Smash

DébutPage précedente
«1  ... 6061626364656667686970
Page suivantePage suivante
neo46378 neo46378
MP
Niveau 17
04 novembre 2018 à 20:58:00

Le 29 octobre 2018 à 21:45:54 Viktoo a écrit :
Woup woup woup on est encore en octobre ! :hap:

Rapport du mois d'octobre.
Il y a des gens qui font des soirées jeu de société le mardi soir à ma fac. Du coup j'y vais, je rencontre des gens, c'est cool. J'ai trouvé un groupe de jeu de rôle avec lequel je joue le jeudi soir, c'est assez cool. Je joue un roublard psychopathe et sadique, je suis pressé de pouvoir tuer des gens avec mes serpes. :ok:
Hein ? Royal Smash ? :noel:

J'ai envoyé un SOS à quelqu'un qui devrait pouvoir m'aider, mais elle refuse obstinément de répondre. :-(

Dis donc, cette fic' aura été une aventure jusqu'au bout. :noel:

neo46378 neo46378
MP
Niveau 17
05 novembre 2018 à 19:06:46

La page est buggée. :nonnon:

__Draco__ __Draco__
MP
Niveau 23
10 novembre 2018 à 13:11:18

bof en vrai la fin est déjà là :noel:

neo46378 neo46378
MP
Niveau 17
11 novembre 2018 à 11:38:15

Non, tant qu'il n'y aura pas l'épilogue, ce ne sera pas terminé. :fou:

Viktoo Viktoo
MP
Niveau 11
18 novembre 2018 à 12:31:25

Tant que Link sera vivant, ce ne sera pas terminé. :hap:

J'ai fini l'épilogue
MAIS
Je n'suis pas du tout convaincu par la façon dont la fin est sortie.
J'attends des nouvelles de ma relectrice en chef pour pouvoir continuer à peaufiner. :ok:

Stalhblume Stalhblume
MP
Niveau 9
19 novembre 2018 à 20:58:50

Quel dommage, ça aurait pu sortir le jour de mon anniversaire, le 18. [[sticker:p/1lmk]]

ANoMaLie04 ANoMaLie04
MP
Niveau 2
23 novembre 2018 à 04:40:10

Bienvenue sur Super Smash Bros Fr
Ici la passion envers Smash Bros règne !
Nous organisons des tournois bihebdomadaire ainsi que diverses événements réguliers qu'on organise .

Ici vous pourrez progresser et vous amuser en recevant les conseils des autres et dans le fun^^. Tous les niveau sont présents, des top players aux débutants . https://discord.gg/DxGGN8a

Viktoo Viktoo
MP
Niveau 11
06 décembre 2018 à 00:37:43

Royal Smash
Épilogue

« Tiens, tu es revenu.
-Bien sûr. Je n’avais pas prévu de rester en exil.
-Peut-être que tu aurais dû, après avoir de sang-froid assassiné le roi et la princesse du royaume.
-Oh, non, ne t’inquiète pas pour ça, j’assume parfaitement. Par contre, Sumia, je vais devoir te demander de te lever et de partir.
-De partir ? »
La reine consort, qui assurait la régence tant que le conseil n’aurait pas établi qui devrait prendre la succession du Saint-Roi Chrom, haussa un sourcil surpris.

« Et pour aller où, donc ?
-Peu m’importe, mais loin d’ici. Si toi ou un membre de ta famille est aperçu en territoire ylissien dans trois jours, les soldats auront ordre de tirer à vue.
-Je ne te comprends pas, Daraen.
-C’est pourtant clair, Sumia. Tu dois partir, avec le reste de l’ancienne famille royale d’Ylisse.
-Nous ne sommes pas…
-Si, Sumia. L’exil ou la mort. C’est le nouveau Saint-Roi qui te donne ce choix. »

Debout à droite du trône, Owain, neveu de Chrom et candidat à la succession, avança d’un pas.
« Est-ce là un coup d’État, traître ? »
Daraen le jaugea rapidement du regard. Il savait quel flamboyant épéiste Owain était, mais ce ne serait pas suffisant s’ils devaient s’affronter.
« Oui. J’ai une mission à accomplir, qui nécessite un accès inconditionnel à tout ce que le royaume a d’hommes et de ressources. Sans devoir demander des permissions tout le temps. Il n’y a qu’en étant roi que je pourrai le faire. »

Sans un mot de plus, Owain dégaina sa lame légendaire et se jeta sur Daraen.
Mais il y avait une bonne vingtaine de mètres entre eux, et le sort de vent vint le cueillir à mi-chemin, et le projeta contre l’un des piliers de la salle du trône d’Ylisstol. Mistiltein, la lame d’Owain, jaillit de ses mains, poussée par une puissante bourrasque, pour atterrir dans celles de Daraen, qui la glissa négligemment à sa ceinture. Derrière lui, la porte s’ouvrit, laissant apparaître ses deux filles, Linfan et Severa, suivies d’une cohorte de soldats.
« Deux jours, Sumia. Tu devrais commencer à faire tes bagages. Cela dit, si ça te rassure, une fois que j’aurai fini ce que j’ai à faire, j’abdiquerai avec plaisir en ta faveur. Ou en celle de Cynthia, ou d’Owain, de Lissa ou de son Virion.
-Si on t’en laisse le temps avant de reprendre ce qui nous revient de droit.
-Essayez, Sumia, et je vous tuerai. Tous. Sans plaisir, mais sans remords. Comme j’ai tué Lucina et Chrom. Ce qui va se passer dépasse ma petite personne et mes sentiments. Je ne fais pas ce que je fais par choix, je le fais par nécessité. »

La voix de Daraen était glaciale. Son regard, plus encore. Sumia déglutit à grand-peine. Elle connaissait bien le Daraen d’avant Royal Smash. Celui qui se tenait face à elle était un parfait inconnu.

[… … ...]

« Ah, vous êtes de retour. J’ai beaucoup de choses à vous dire, ces derniers jours ont été… mouvementés. »
Bien sûr. Il pouvait passer autant de temps qu’il voulait cloîtré avec sa Samus dans le Manoir Smash, le monde continuerait à avancer à Hyrule. Heureusement, l’intendant du château ne manquerait pas de lui dire ce qu’il avait raté.
« La princesse Zelda est morte, de même que le roi Ganondorf de Gerud. Le roi Bosphoramus n’a pas tardé avant de la rejoindre, emporté par son désespoir. Le trône d’Hyrule est donc vacant. »

Link n’aurait pas soupçonné le roi de mourir aussi soudainement. Avec Zelda, l’héritage était tout tracé, mais si elle était morte également… Orpheline de mère, fille unique, elle n’avait pas de concurrent sérieux pour la prétention au trône. Sa mort changeait tout.
« Le testament du roi n’a pas désigné d’héritier ?
-J’y viens. Le roi a indiqué dans son testament, rendu public, qu’il voulait vous voir vous, Link, sur le trône en cas d’impossibilité pour sa fille de régner.
-Moi ?
-Oui. C’est un choix que beaucoup comprennent et respectent. Cependant, le conseil royal, ne le voit pas de cet œil, et il est toujours en train de chercher un prétendant à installer à votre place, en arguant que vous ne connaissez rien au pouvoir et que vous n’êtes, de toute façon, qu’un roturier.
-… Ils ont raison. Mais le roturier en question leur a tous sauvé la vie une paire de fois, et je vais leur apprendre la gratitude. »
Plantant là l’intendant, il se mit en marche vers le château.

« Une dernière chose ! L’armée Gerudo est installée à quelques kilomètres de là, et leur conseil veut vous parler.
-Très bien. J’irai les voir. »

Les nobliaux étaient une douzaine, rassemblés dans la salle du conseil. Certains étaient là parce qu’ils avaient un rôle important, comme le maréchal des armées ou le maître-espion, d’autres seulement en vertu de l’importance des terres qu’ils gouvernaient. Quand Link entra sans s’annoncer, en ouvrant brusquement la porte, ils se tournèrent vers lui, certains surpris, d’autres irrités.
« Salut ! Le roi est de retour.
- Le roi est mort, répondit un des conseilleurs.
- Et m’a légué son royaume, le coupa Link. Je sais.
- Décision que nous refusons et contestons, et
- Décision irrévocable car dernière volonté d’un roi décédé, qui a passé sa vie à oeuvrer pour Hyrule. A-t-on déjà vue bafouée ainsi la mémoire d’un roi ?
- Il faut un début à tout. »

Link laissa alors tomber sa bonne humeur de façade, et dégaina Excalibur, qu’il planta dans la table du conseil.
« OK les bouffons, c’est simple. Vous vous soumettez à moi, ou vous vous exilez. Si vous voulez contester mon accession au trône, faites-le comme des hommes. L’arme à la main. »
Un silence médusé tomba sur la salle du conseil. Dans le regard de tous les conseillers, sauf un, se lisaient la peur, la surprise, et l’incompréhension. Face à Link cependant, le maréchal des armées hyliennes, le seigneur Arthur, se leva avant de dégainer son épée.
« Soit. Quelles sont les conditions du duel ? »

Link arracha son épée de la table, y laissant un trou, et se saisit de son bouclier.
« Ici et maintenant. »
La table était suffisamment grande pour que douze conseillers y étalent leurs papiers. Elle ferait une arène de bonne facture. Link monta dessus, imité par Arthur.

Puis, sans signe précurseur, le duel s’engagea. Il fut d’une rare violence, et plutôt équilibré, mais très bref. Le seigneur Arthur prit l’ascendant dès le premier échange de coup, mais fit une erreur en voulant trop appuyer son avantage, et l’Épée de légende traversa sa garde et son ventre.
« Tu as perdu », lui murmura Link à l’oreille. D’un pas, il avait réduit la distance dès son adversaire touché.
D’un coup de genou, il le dégagea de sa lame, le repoussant en arrière.

Le maréchal recula de trois pas en se tenant le ventre, lèvres et mâchoires serrées pour ne pas donner à son adversaire le plaisir de ses cris. Il comprimait la plaie tant qu’il le pouvait, mais sa belle tunique d’apparat blanche virait à l’écarlate, et un filet de sang commençait à couler entre ses doigts. Puis il fit un pas de trop, et tomba de la table, sur un autre conseiller qui, emporté par le poids, chut avec sa chaise.
« Vive le roi. » clama Link avant de ramasser l’épée de son vis-à-vis.

« Alors ? Comment ça s’est passé ?
-Il va nous falloir trouver un nouveau maréchal. Sur les onze autres conseillers, deux sont morts, trois se sont soumis, quatre se sont exilés. Il va nous falloir de nouveaux seigneurs également.
-Bien sûr.
-Je peux vous laissez gérer la reformation du conseil ?
-Je peux trouver des gens capables. Ce sera cependant à vous de choisir de qui vous voulez vous entourer.
-… Je déteste la royauté. »

« Vous vouliez me voir, paraît-il. »
Le conseil des Gerudo, face à lui, était constituée de cinq femmes. La plus âgée, une vieille chose fatiguée, prit la parole d’une voix ferme et forte qui surprit quelque peu le nouveau roi d’Hyrule.
« Votre duel au sommet avec le maréchal vous a assuré une place forte, mais qui ne durera pas. La peur a tendance à vite disparaître, et à être remplacée par de la haine si vous faites n’importe quoi. Être roi n’est pas chose facile. »

« Je suis impressionné par votre réseau d’information, honorable Gerudo, mais je n’ai pas besoin qu’on m’apprenne à régner. Ou, en tout cas, ce n’est pas la raison de ma présence dans votre camp aujourd’hui.
-Bien. Nous voulions vous parler, effectivement.
-Je vous écoute.
-Ganondorf est mort, aussi nous sommes destinées par nos coutumes à vivre sans chef jusqu’à la naissance d’un nouveau garçon Gerudo. Du moins, c’est ce qui serait arrivé si notre Roi était mort de cause naturelle. »

Une autre Gerudo, plus jeune et plus belle, à l’apparence plus dangereuse, aussi, arborant fièrement lance, cimeterre et bouclier alors que l’ancienne ne semblait munie que de deux courtes lames, prit la parole.
« Le fier peuple de Gerud sème la panique et la désolation partout où nos chevaux nous mènent. Les peuples fuient devant la puissance de nos sorciers et la témérité de nos combattantes. Quand la nation du Gerud s’est formée dans les lointains déserts, nos ancêtres craignaient qu’un de nos chefs soit vaincu au combat, et ils ont donc écrit dans leur loi un article qui visait à prévoir ce qu’il devrait se passer dans ce cas. Évidemment, il n’a jamais été nécessaire. Jusqu’à aujourd’hui. »

Link attendit patiemment qu’elle en vienne au fait. Il était inutile de la presser, il avait tout son temps. Et même s’il n’accordait qu’un intérêt tout relatif aux lois et coutumes des guerrières de Gerud, il sentait que cet article oublié de leurs lois était important.
« Cet article stipule qu’en cas de défaite au combat d’un roi Gerudo, Celui ou celle qui l’a défait peut se voir confier la mission de mener la tribu. »
Link haussa un sourcil, et l’aînée reprit.

« Urbosa a parfaitement résumé l’aspect juridique de la chose. Maintenant, d’un point de vue pratique, je dois vous informer que nous courons à notre perte. Hyrule est difficile à piller à cause de son armée organisée et des fortifications de vos villages. Cependant, les barbares de l’autre côté du désert ont commencé à prendre exemple sur le peuple hylien et à se défendre efficacement contre nous. La population Gerudo grossit rapidement, grâce à nos prisonniers et aux visiteurs de passage, de plus en plus nombreux, qui gagnent la lame à la main le droit de transmettre une partie de leurs gênes aux Gerudo. Vous voyez où je veux en venir ? »

« Oui. Vous avez de plus en plus de bouches à nourrir, le désert est stérile, les barbares se défendent, et vous craignez de mourir de faim.
-Oui. »
Link reprit la parole. Il savait ce qui allait se passer.
« Et comme j’ai vaincu Ganondorf, vous devez me proposer de prendre votre tête.
-Oui.
-… Est-ce que cela fera de moi un sorcier ?
-Non. Enfin, oui et non. La magie que Ganondorf utilisait vient de ses gênes de Gerudo. Tous les enfants de Gerud en sont capables. Cependant, on fait ingérer à nos rois des mixtures et des potions ancestrales, qui renforcent leurs pouvoirs. »

« Donc si j’ai un peu de magie en moi, vos potions peuvent m’aider à en faire usage. Sinon, ce sera inutile de les boire. Est-ce bien cela ?
-Oui.
-Et si je dois ajouter quelque chose, intervint Urbosa, votre accession au trône de Gerud serait une première historique, sur bien des aspects. C’est la première fois qu’un étranger mène les troupes Gerudo, et c’est la première fois que Hyrule et Gerud seront gouvernés par un même homme.
-Une sorte d’union personnelle. Très bien. »

Il prit une grande inspiration, conscient de la solennité du moment.
« Vénérable conseil de Gerud, j’accepte votre proposition et la couronne de Gerud. Je serai désormais roi des Gerudo, et je m’engage à agir dans l’intérêt de mon nouveau peuple. »
Il tendit la main. Successivement, les cinq membres du conseil la serrèrent énergiquement.
« Et je vais avoir du travail pour vous rapidement. »

[… … ...]

Viktoo Viktoo
MP
Niveau 11
06 décembre 2018 à 00:41:35

« Alors, ça avance ?
-Ouais. Je commence à comprendre comment cette saloperie fonctionne.
-Je peux t’aider ?
-Ouais. Passe-moi le tournevis subsonique, s’il te plaît. »
Louie mit quelques secondes à trouver le tournevis en question. L’atelier-laboratoire d’Olimar était un chaos incroyable d’éléments électroniques et mécaniques, d’outils, de plans et de notes.
« Merci. Tu vois... »
Olimar inséra la pointe du tournevis dans une fente du dispositif qu’il tenait et activa les vibrations subsoniques. L’engin s’ouvrit alors, révélant un petit cube qui brillait d’une lumière bleutée.
« Voilà. Magnifique. C’est ce petit cube qui permet de transporter mon enveloppe quantique d’un plan à un autre, et de s’en servir comme ancre.
-C’est… ça qui te téléporte ?
-Non, pas exactement. Ce truc vérifie que c’est moi qui suis dans le portail, et il se sert de mon… essence, pour indiquer à mon corps où il doit aller durant son voyage entre les plans. C’est le convecteur de phase qui dématérialise mon corps et le matérialise à nouveau sur un autre plan. En occurrence, le transmuteur quantique est paramétré pour que cet autre plan soit celui du manoir Smash. »

Louie se gratta le front, l’air pensif.
« Je ne suis pas sûr de comprendre comment tout ça fonctionne.
-Moi non plus, pas vraiment. Je sais identifier les trois éléments principaux, le transmuteur quantique, le convecteur de phase, et l’inverseur Thêta, et je suis capable de te dire à quoi ils servent.
-L’inverseur têtard ?
-Thêta. C’est l’élément qui permet au corps qui est matérialisé d’être exactement le même que le corps qui est dématérialisé.
-… Pour que tu ne te retrouves pas en petits morceaux à l’arrivée ?
-C’est ça. Je suis capable d’identifier ces trois éléments, mais je ne comprends pas leur fonctionnement interne, et je ne saurais pas les reprogrammer. C’est une technologie que je dois maîtriser si je veux que le plan global aboutisse.
-Pourquoi ?
-Pour pouvoir transporter plusieurs personnes, du Manoir Smash à un autre endroit. Plusieurs centaines de personnes.
-Ouais, un régiment, quoi ! »
Olimar rit à la blague de son ami. Si seulement il savait à quel point il était proche de la vérité.

[… … ...]

Soixante-dix. Soixante-et-onze. Soixante-douze. Soixante-treize.
Les balles de base-ball, projetées par la machine, fusaient à des vitesses, hauteurs et direction différentes, mais à chaque fois, il était là. De son poing droit, ou de son poing gauche, il les frappait au vol, il les renvoyait, dans le mur. Et à chaque fois, elles percutaient l’endroit désigné par le coach avec son pointeur laser.
Soixante-quatorze. Soixante-quinze.

Ses gants étaient renforcés, mais les impacts répétés commençaient à lui faire mal.
Faiblesse.
Il repoussa le mot, repoussa le concept, loin de son esprit.
Pas de faiblesse. Un objectif. Cent balles.
Soixante-seize. Soixante-dix-sept.

Arrivé à quatre-vingt-cinq, la douleur était intense, et se renforçait à chaque balle frappée.
Faiblesse.
Persévérance.
Il avait déjà trop été faible. Il n’en avait plus le droit.
Il frappa la balle qui venait. Puis celle d’après.
Quatre-vingt-sept. Quatre-vingt-huit.

La centième balle fusa, et il la frappa, la renvoyant, de tout ce qui lui restait de force, contre le punching-ball pendu à vingt mètres de là. Le pointeur laser s’éteignit, le moteur de la machine arrêta de ronfler. Le boxeur enleva ses gants.
Bien sûr, il saignait. Il enleva ses bandages rougis par le sang qui coulait de ses doigts, attrapa le spray antidouleur de son sac, s’en aspergea les doigts en contrôlant comme il le pouvait les tremblements de sa main, puis il changea ses bandages, et remit ses gants.
« Allez, lança-t-il à l’assemblée. Un petit combat ? »

Personne ne lui répondit. Il vit la désolation dans certains regards. L’inquiétude dans d’autres. La peur dans les derniers. Ses camarades de club avaient peur de lui. Il fut tenté de cracher au sol de mépris, mais s’abstint. C’était inutile, et ça ne ferait qu’envenimer la situation.

Le coach se leva, et vint placer une main sur son épaule.
« Mac, il faut qu’on parle. En privé. Suis-moi. »
Il n’avait aucune envie de se poser sur un banc pour parler, mais, par respect pour Doc Louis, il se contraignit à le suivre.

Ils entrèrent dans le vestiaire et fermèrent la porte derrière eux.
« Tu m’inquiètes, Mac. »
Little Mac regarda son coach, et vit sur son visage une réelle inquiétude, presque de la peur. Non, carrément de la peur. Il n’avait pas peur de Mac. Il avait peur pour lui. Le boxeur s’en sentit profondément ému.

« Pourquoi ?
-Pourquoi ? Regarde-toi. Tous les jours, sept heures par jour, au gymnase. Tu frappes des balles de bois qui vont à environ cent kilomètres-heure. Avant-hier, tu nous as éventré un punching-ball. Tu es capable de vaincre n’importe lequel des autres boxeurs du club en un coup. T’as gagné sans transpirer la dernière compétition. Tous les États-Unis craignent tes uppercuts. Mais ça ne te suffit pas. »

Mac prit le temps d’analyser les paroles du coach avant de répondre.
« Le ring n’est pas le vrai monde.
-C’est vrai. Les combats sont des duels, codifiés qui plus est, avec un arbitre et une tripotée de règles. Cependant, même si quelqu’un vient t’agresser dans une ruelle, tu peux le tuer en un coup. Un bon boxeur est un tueur potentiel, Mac, et j’ai l’impression que tu veux être plus que ça. »

« Je veux être utile à la cause.
-C’est pas en te détruisant que tu vas le faire.
-En me détruisant ?
-Le corps humain a ses limites, Mac. Sept heures de boxe, trois heures au stand de tir, quatre heures de sabre. Tous les jours. C’est trop, bien trop. Tu vas trop vite, tu grilles les étapes, et tu vas te brûler dans l’exercice. Ton corps a besoin de repos. De pauses.
-… Tu sais ce que j’ai traversé, n’est-ce pas ?
-Bien sûr. j’ai vu à la télé. Tout le club a vu. Je croyais que tu allais bien en revenant, que tu étais pris en charge, je ne me suis pas inquiété. J’aurais dû.
-Bien sûr. Ça laissé des séquelles. Des traumatismes. Tu sais ce qui était le pire, là-haut ? »

Doc Louis avait bien sa petite idée. Mais Mac avait besoin de parler. D’évacuer le trauma. C’était nécessaire à sa guérison. Et il était hors de question qu’il gêne la guérison de son poulain, même si ça impliquait d’avoir des conversations difficiles. Surtout si ça n’impliquait que d’avoir des conversations difficiles.
« Non. Dis-moi. »

« L’inutilité. J’étais avec mon équipe, mais face à ces dieux, ces dragons, ces gens avec leurs fusils d’assaut, qu’est-ce que je pouvais faire ? Rien, Doc. Rien.
-Un homme ne peut rien face à un fusil d’assaut. C’est normal.
-Eh bien c’est cette norme que je veux détruire, Doc. Je veux être puissant. Suffisamment puissant pour ne plus jamais être inutile. Mes amis sont morts, et, si j’avais été plus fort, plus rapide, plus résolu, j’aurais pu les sauver. Si j’ai un fusil d’assaut, je peux tuer mes ennemis. Enlève-le moi, j’ai un sabre. Désarme-moi, j’ai la boxe. Coupe-moi les bras, j’ai ma hargne. Je veux être fort, Doc. Pas pour gagner une compétition. Pas pour être champion du monde de boxe. »

Son regard était glacial quand il acheva sa phrase.
« Je veux pouvoir tuer n’importe qui, quelles que soient les circonstances. Un direct dans la trachée, une balle dans la tête, un coup de sabre dans le ventre, peu importe. Une racaille, un soldat, un escrimeur, un dragon, un dieu. Peu importe. Je ne veux plus jamais être impuissant. Je veux être utile à ma cause. Et si ça implique de dormir quatre heures par nuit pendant trois ans, alors je le ferai. »

Doc Louis se tut un instant. Il avait des choses à lui dire, mais si son poulain était debout depuis un mois, c’était grâce à sa formidable détermination. S’il la faisait flancher, il s’effondrerait. Pour se relever… Quand ?
« Je comprends, bien sûr. Voir ses amis mourir et ne pouvoir rien y faire… L’un des miens a été fauché par un chauffard. En moto. J’étais quelques mètres derrière lui, je n’ai rien pu faire. Il est mort dans mes bras, sur le bas-côté. Je comprends l’horreur de ce sentiment, et je comprends que tu veuilles le vaincre. Mais ta méthode n’est pas la bonne. »

« Alors qu’est-ce que je dois faire ?
- Tempérer ton entraînement. Deux jours de repos par semaine. Des nuits de huit heures, peut-être dix. Laisse à ton corps le temps de guérir. Si tu saignes des phalanges, c’est normal, tu imposes à ton corps un exercice qu’un corps humain ne devrait pas avoir à faire. Prends une semaine pour guérir, te reposer, et laisser à ton corps le temps de souffler. Continue le tir pendant ce temps-là si tu veux, et les échauffements et le cardio pour rester en forme, mais plus de coups.
- … Ouais. Je vais faire ça. Des fois, je suis tellement fatigué que je ne vois plus ce que je fais. Mais je ne peux pas arrêter. Pas alors que Shulk est mort devant moi. Surtout de cette façon.
- Si la situation se reproduisait aujourd’hui, que ferais-tu ?
- … Je sauterais sur ce Kratos et je lui ferais bouffer ses dents.
- … Repose-toi pendant cette semaine. Je vais te concocter un entraînement spécial.
- … Merci, Doc.
- Tu es mon poulain, Mac. J’ai toujours eu de grands espoirs pour toi. Tu voulais la coupe du monde ? Tu peux l’avoir, aujourd’hui. Tu frappes assez vite, assez fort, et assez précisément pour renvoyer une balle de base-ball à un point précis. Tu veux être un tueur efficace ? Tu pourras le faire, et je t’accompagnerai dans ton apprentissage jusqu’à ce que la réussite t’ouvre les bras. »

Sans un mot, Mac se leva et prit son coach dans ses bras. Ils restèrent comme ça quelques secondes, puis Doc Louis prit la parole.
« C’est la quatre fromages, ta préférée, c’est ça ?
-Hein ?
-Je te ramène chez toi en voiture, et je te commande une pizza. Seulement pour cette fois, hein ?
- Merci, Doc. Vraiment. »

[… … ...]

« T’es sûre de toi, Princesse ?
-Oui.
-Rien de ce que je te dirai ne te fera changer d’avis, hein ?
-Rien.
-Bon... »

Elle ne voulait pas qu’il l’accompagne. Elle voulait y aller seule, régler seule ses problèmes. Il la comprenait, bien sûr, ça ne le concernait pas. Et, avec un peu de chance, elle estimait suffisamment son amitié pour ne pas vouloir le mettre en danger. Mais il doutait que ce soit la raison principale. Elle était consciente de ses capacités et de ses qualités, tout comme il connaissait les siennes. Et ses défauts.

« Très bien. Mais tu ne m’empêcheras pas de t’aider.
-C’est un travail que je dois faire seule, Anthony.
-Je sais, Princesse. Mais…
-Non, tu ne comprends pas. Ces gens m’ont prise, m’ont ouverte pour regarder ce qu’il y avait à l’intérieur, m’ont démontée pour m’examiner, comme un enfant avec un jouet. Puis ils m’ont remontée. Mais il me manque des pièces, Anthony. Je suis incomplète. Ces pièces, il faut que je retourne les chercher. Seule. Si j’implique dans cette histoire des gens qui n’y sont pas depuis le début, je… Je resterai incomplète. Je dois faire ça seule, avec mes propres capacités.  »

Il attendit avec une patience feinte et un sourire cynique qu’elle ait fini de s’expliquer. Puis, en comprenant l’importance des confidences qu’elle lui faisait, son expression retrouva son sérieux.
« Bien sûr, Princesse. Je ne le nie pas. Et tu seras seule. Mais ça ne veut pas dire que je ne t’aiderai pas. »

« Ah ouais ? Et tu comptes faire ça comment ? »
Elle commençait à s’emporter. Elle avait toujours fait ça plutôt rapidement. Il avait l’habitude. Garder son calme. Ne pas rentrer dans une escalade de la violence.
« Ton armure. Elle a pris plutôt cher la dernière fois que tu l’as sortie. Tu ne pars pas avant trois mois, tu m’as dit. Je vais la réparer.
-La Fédération s’occupe de mon armure. »

C’était vrai, bien sûr.
« La Fédération est une bande d’abrutis qui ne comprend les enjeux de tes missions qu’une fois qu’elles sont finies et que tu leur as sauvé les miches. Je suis étonné que tu leur confies toujours ton matériel. Tu as besoin d’une nouvelle armure, Princesse. Et pas n’importe laquelle. Alors ce que je vais faire, c’est que je vais rassembler les meilleurs concepteurs de matériel militaire et paramilitaire de l’univers, et leur fournir du déitium.
-Tu connais le prix au kilo du déitium ?
-Ouais, et je sais que tu touches de plus grosses primes que moi. On aura du déitium en quantité suffisante. »

Et si elle refusait de payer, il payerait pour elle. Elle méritait du déitium, ce métal extraterrestre extrêmement solide mais pourtant très souple, dont les prix étaient effectivement très élevés. Peu importait, la Fédération les payait grassement. Et plus encore s’il s’agissait de réparer leur matériel.
« T’y iras seule, mais je peux te promettre que t’y iras avec la meilleure armure que tu puisses imaginer. Avec canette de bière auto-réfrigérée et paille intégrée, un ventilateur pour pas que tu meures de chaud, et même une option Louboutin pour quand tu dois l’enlever en charmante compagnie. »

Elle se permit de rire, ce dont, absorbée dans son travail, elle ne s’était pas permis le luxe depuis quelques jours.
« C’que t’es con !
-Hé hé… Désolé. On oublie les Louboutin.
-Ouais, et la bière, aussi. Tu sais très bien que je préfère le Mojito.
-Eh, tu vas pas picoler au boulot, quand même ?
-Bah tiens, tu voudrais m’en empêcher ? Tu veux que je te rappelle où t’as emmené ton vaisseau à la dernière mission ?
-Ouais, bon, il y avait le pot de départ de Damian.
-Vas-y, trouve-toi des excuses. En attendant, vu la résistance thermique du déitium, tu devrais refaire la coque de ton vaisseau avec ce qui restera. Ça t’évitera pas mal de désagréments autour des planètes volcaniques.
-Ha ha ha, très drôle. »

Ils se turent un instant, profitant silencieusement de la présence de l’autre, puis Samus rompit le silence.
« Sérieusement, Anthony. Tu ferais ça pour moi ?
-Bien sûr, Princesse. Hors de question que je te laisse partir avec une armure de la Fédération, en tout cas.
-… Merci, Anthony.
- Eh, oh, t’es pas en vacances non plus. T’es incroyable, mais tu restes mortelle. Alors tu vas t’entraîner, histoire que ce joli corps devienne encore plus létal. Même l’USS New York ne sert à rien si le pilote est mauvais, alors tu vas devenir encore meilleure pour que je sois sûr que tu reviennes.
- Antho…
- J’ai pas fini. Tu veux y aller seule, alors tu y seras seule, et une fois au combat, je ne pourrai plus t’aider. Je ne connais pas les armes de nos ennemis, et apparemment toi non plus. L’armure que je te fabriquerai ne sera pas indestructible, et toi non plus. Alors la prudence, la prudence, la prudence ! Toujours. Tu te mets toujours dans des pétrins incroyables, alors cette fois fais un effort. Je tiens beaucoup trop à toi pour que tu crèves dans un autre monde. »

Elle resta silencieuse quelques secondes, les yeux perdus dans le vague, puis elle planta son regard dans le sien.
« On échange quelques coups ? »
Anthony se leva, et elle fit de même. Ils se dirigèrent vers le sous-sol et le ring qu’il abritait. Anthony aurait préféré un autre moyen d’évacuer la pression, mais c’était elle qui décidait. Comme d’habitude.

[… … …]

Viktoo Viktoo
MP
Niveau 11
06 décembre 2018 à 00:42:51

« Alors c’est un non ?
- Effectivement, Daraen, c’est un non. Je comprends votre volonté de vous battre, et je respecte votre combat, mais je n’y participerai pas. Je ne suis pas une héroïne surhumaine comme vous autres, je risquerais de me faire tuer plus que de vous être utile. Même s’il m’en coûte moralement de ne pas punir ce bâtard, je sais reconnaître mes limites et je préfère éviter de me lancer dans un combat perdu d’avance.
- Bien sûr. Personne ne te le reproche. Je comprends, et je pense que tous les autres aussi. »
Les yeux des autres en question disaient parfois le contraire, mais aucun ne pipa mot.
« Je peux quand même passer au manoir de temps en temps ?
- Bien sûr, Lara. Tu es l’une des nôtres, à présent. Ce manoir est ta maison.
- Merci. »

[… … ...]

« Surprends-moi et fais-moi mal. Ne t’inquiète pas, tu n’as pas encore le niveau nécessaire pour me blesser à mains nues. »
Le combattant n’attendit pas la fin de la phrase et s’élança. Il avala la distance, tournoya, leva la jambe puis la tendit, en fin de course, dans un roundhouse kick parfait au niveau de la gorge. Son adversaire para le coup, et il s’élança dans les airs. Son deuxième pied fusa vers cet endroit bien précis, au milieu du torse, en-dessous des seins, qui permet de tuer d’une frappe. Paré également. Repoussé.

Son adversaire bondit également, le rejoignit dans les airs, et tournoya à la verticale. Une fois. Sans aucune surface sur laquelle s’appuyer pour se déplacer, il ne put que serrer les dents. Le talon de sa vis-à-vis s’enfonça dans ses côtes et le raccompagna au sol, où il s’effondra sur le dos. Les poumons vidés et douloureux, le dos remplacé par un bloc de souffrance, il se tordit de douleur au sol quelques secondes avant de reprendre le contrôle de son corps.

« C’était pas mal. Ton premier coup était beau, et le deuxième m’a pris par surprise, même s’il manquait de maîtrise. Relève-toi. »
Ness se releva.
« Maintenant, on va jouer à cache-cache. Tu dois me frapper, mais si j’arrive à parer un de tes coups, tu as perdu. En combat réel, un coup qui porte casse un os, mais un coup paré peut avoir des conséquences bien pires pour l’attaquant. Si j’arrive à attraper un bras ou une jambe qui essaye de me frapper, ça peut servir de levier. Ou d’allumettes.
-Compris. »

Sur l’indication de sa partenaire, il se jeta à l’assaut une fois de plus. Il s’élança de la même façon, mais le premier coup n’était qu’une feinte, qui en amena une deuxième de l’autre pied. Puis il frappa. D’un coup de poing rapide, direct, imprévisible, à la gorge. Mortel. Imparable.
Et pourtant.

Kasumi se déplaça si vite qu’elle sembla se téléporter. Elle était devant lui, puis elle fut à côté de lui. Elle posa, presque avec douceur, ses mains de part et d’autre de son bras tendu, et Ness crut s’envoler.
Une fois de plus, son dos percuta les tatamis avec un bruit sourd.
« Joli. Tu progresses vite, je suis fière de toi. »

Ness se releva. C’était comme ça tous les jours depuis plusieurs semaines. Depuis qu’elle avait reçu son invitation au manoir, en fait. Il lui avait demandé de l’entraîner, elle avait accepté. Depuis, ils travaillaient ensemble. Sabres, mains nues, armes de jet, acrobaties, gymnastique, escalade, tout ce qu’elle considérait utile en combat était minutieusement enseigné et pratiqué. Quitte à prendre des coups. Encore et encore. Jusqu’à ce que ça rentre.

Ses longs cheveux attachés en catogan, son visage maigre marqué par la détermination, vêtu d’une tenue de combat de ninja dernier cri et le dos fendu par une paire de sabres, Ness avait fière allure. Jeune homme en fin de croissance, il gagnait en muscle à une vitesse affolante, et serait bientôt un lutteur d’exception. En ajoutant à ça ses pouvoirs psychokinétiques, Ness avait de quoi inspirer la terreur. Et c’est exactement ce qu’il prévoyait de faire.

Il passa les deux heures suivantes avec des épées en bois à tournoyer partout dans le dojo avec Kasumi dans une danse létale effrénée dont les pas changeaient à chaque coup. Ils bondissaient, roulaient, frappaient et paraient avec une grande maestria et, même si Kasumi était loin de donner tout ce qu’elle avait, elle était fière de la résistance farouche qu’opposait son poulain. Bientôt il serait prêt. Bientôt les têtes allaient tomber.

[… … ...]

« Une trève ?
-Oui, Hadès. Soit tu signes une trève jusqu’à ce que je revienne de ma mission, soit je t’extermine.
-Sans ton Pit ?
-Je n’ai pas besoin de lui. Des anges de valeur, il n’y a que ça par chez moi. Zeus, Poseidon et même Viridi ont signé cette trève. Ils se battront à mes côtés si tu refuses de le faire. Je te propose d’interrompre la guerre quelques mois, est-ce que tu vas préférer l’anéantissement des enfers ?
-… On va faire mieux que ça, mignonette. On est en guerre, mais j’appréciais beaucoup la Palutena qui est partie. Celle qui est revenue m’est une totale étrangère. Ce qu’ils t’ont fait, c’est un peu comme s’ils avaient défiguré une de mes amies à l’acide chlorhydrique. Et c’est pas franchement sympa, même moi je ne m’amuserais pas à faire ça. Sans parler de l’angelot que, mine de rien, je prenais plaisir à affronter et à taquiner. Alors les soldats des enfers se battront aux côtés des tiens. Je peux même te prêter Arès, si tu veux.
-Tu ferais vraiment ça ? »

Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, son oncle semblait sérieux. L’heure était grave. Il tendit la main vers elle.
« Oui. Je suis prêt à le faire. Tu sais, je tue des gens dans mes guerres pour rétablir l’équilibre entre les morts et les vivants parce que c’est ma mission, je n’ai rien contre toi ni contre tes hommes.
- Très bien, alors j’accepte ton aide. Et celle d’Arès. On aura bien besoin d’un dieu de la guerre.
- C’est décidé, alors. »
Palutena serra la main de Hadès. Dans ce monde également, une page de l’histoire se tournait.

[… … ...]

« Promotion gratuite, hein ? Je suis devenue la meilleure voleuse du multivers.
-Et probablement la seule à avoir ramené quelque chose d’un autre monde. Allez, raconte. »
Kasumi Goto, meilleure voleuse au monde, s’assit à table et posa son PDA devant elle, avant de déployer le plan holographique du complexe.
« Là, la baie d’atterrissage. C’est ici qu’est apparu le vaisseau infiltré quand il s’est transplané. Flashé, ils disent. Il y a des couloirs, des salles des machines, des bureaux, tout cela est de bien peu d’intérêt. Ce qui nous intéresse est ici. »
Elle zooma sur le plan, montrant une aile du bâtiment.
« Ce truc est une salle de réception, plutôt pas mal. Je pourrais envisager d’y vivre. Et cette porte qui a l’air anodine est bien blindée et sécurisée. Pas assez, bien sûr. Derrière, il y a les quartiers du chef de l’Organisation. La suite ultra-deluxe de Sakarai. C’est ici que j’ai piqué ce plan. Et sa montre. »
D’un mouvement du poignet, elle fit briller dans la lumière la magnifique montre d’or et de diamants qui ornait son poignet.

« C’était imprudent », jugea l’assassin Thane Krios. « S’il se rend compte que quelqu’un lui a dérobé sa montre, il fera renforcer la sécurité.
-Bah. Elle était posée une fois sur son bureau, une fois sur la table de chevet, une fois sur le lavabo de la salle de bain. Il doit être du genre à la poser un peu partout, il pensera l’avoir perdu. Après, je peux lui rendre, bien sûr, mais comme vous allez lui péter la gueule, je suis pas sûr que ce soit vraiment nécessaire. Les morts n’ont pas besoin de montres. »
Un silence consterné s’abattit sur la table de la salle de réunion du SSV Normandy.

Garrus finit par le rompre.
« Merci, Kasumi. Shepard. L’assaut sera donné dans deux mois maintenant. T’as réussi à rassembler des gens ?
-Les Soleils bleus, le groupe de mercenaires qu’on a combattu plusieurs fois. Ils ont bien aimé ma prime de Spectre. On aura deux divisions sous nos ordres. Ça devrait suffire. Daraen a été mis au courant des effectifs et de leur équipement. T’es sûr de vouloir laisser la stratégie de l’assaut à ce type ?
-On ne peut pas tout faire nous-mêmes, Jane. On a les compétences pour gérer un commando, pas une armée aussi disparate. Les arcs côtoieront les fusils d’assaut, et je ne connais aucun général turien ou humain capable de maîtriser ça. De plus, ils ont plus perdu que nous dans cette histoire, c’est normal que le premier rôle leur revienne. On n’est là que pour les aider à accomplir leur vengeance. Et c’est exactement ce qu’on va faire. »

[… … ...]

« Alors ?
- La responsable du matériel et des flashages a parlé.
- Et elle est morte.
- On peut remonter jusqu’à vous ?
- Je l’ai chopée en boîte. Si quelqu’un a été assez attentif il saura qu’elle a couché avec moi avant de mourir. Personne ne devrait savoir qu’elle m’a filé ses codes d’accès et ses documents confidentiels.
- Et comme elle a pris une balle de fusil de précision quelques heures plus tard, rien ne lie les deux événements, normalement.
- Très bien. Vous faites une bonne addition à l’équipe.
- On ne fait pas ça pour tes beaux yeux.
- Je le sais bien, de même que ça ne me fait pas plaisir de m’associer à des criminels recherchés dans tout le système. »

L’ambiance cordiale autour de la table venait de se refroidir drastiquement. Presque inconsciemment, Krystal envoya des vagues d’apaisement autour d’elle. Fox et Leon se regardaient droit dans les yeux, le regard dur, une tension franchement palpable entre eux.
« Calmez-vous, les gars. Ça vaut vraiment le coup de se prendre la tête ? » lança Panther, avachi sur sa chaise, bras croisés. « On travaille ensemble dans un but commun, on s’était mis d’accord là-dessus. Et on a pas mal de documents à étudier avant votre réunion du samedi soir. »

Fox jeta un œil à sa montre. Ils avaient encore huit heures avant le rendez-vous au Manoir. Même si ça ne lui faisait pas plaisir, il fallait bien admettre que Panther et Leon, les dernières additions à l’équipe BloodFox étaient doués dans leur domaine respectif, soit la collecte d’informations et l’élimination de cibles sensibles. Panther leur avait permis d’apprendre que l’Organisation Smash avait effectivement, sous un autre nom, une succursale à Corneria. En charmant les bonnes personnes, il avait mis la main sur un paquet d’informations confidentielles qu’ils allaient utiliser de façon efficace. Et Leon le couvrait, éliminant discrètement et sans bavure toute personne gênante. L’entreprise n’avait, semblait-il, pas encore remarqué que certains de ses employés se faisaient assassiner, grâce à la criminalité dans Corneria qui connaissait une hausse sans précédents et à la taille de la boîte. Ils devraient cependant redoubler de prudence désormais.

Ils se plongèrent en silence dans les documents de l’Organisation, épluchant les plans et les rapports à la recherche d’informations cruciales.
« Leon, peux-tu me transférer la liste du personnel administratif du bureau des flashages s’il te plaît ? Je recherche des corrélations.
-Bien sûr, Krystal. Tiens. »
Il suffit d’une caresse sur son écran tactile pour que le fichier soit envoyé d’un PDA à un autre.
« Merci. »
Ils se replongèrent dans leurs documents.

[… … ...]

« File-moi l’inventaire des Soleils bleus.
-Tout de suite. »
Les doigts d’Olimar glissèrent sur l’écran, et le document fusa d’un ordinateur à un autre. Daraen réceptionna le fichier, et l’agrandit d’un mouvement de main. Cette technologie était très pratique.
« Tu peux me donner les résultats de tes expériences sur le flashage de matériel ?
-Bien sûr. Garrus, je vais avoir besoin de tes plans 3D de la base ennemie.
-Je transmets. »

Daraen, Olimar et Garrus étaient assis autour d’une table encombrée de papiers et de trois ordinateurs interconnectés. La date butoir approchait, leur stratégie se peaufinait, et la tension augmentait.
« Cette sorte de règle sur le flashage de matériel est assez pénible, surtout qu’on ne sait pas dans quelle mesure elle s’applique aux plans artificiels comme le Manoir ou la base de l’Organisation », grommela Daraen.
« Ouais, intervint Ness. Je te dis pas ma tête quand je me suis retrouvé à poil chez Kasumi.
-Ça a du bon, répondit Link. J’aimerais autant éviter une invasion d’Hyrule par une armée de turiens avec des fusils d’assaut. »
Allongée sur un canapé avec la tête posée près des genoux de Link, Samus, PDA à la main, se contenta d’approuver d’un signe de tête.

« Mieux vaut ne pas prendre de risque. Fox, Garrus, commandant Shepard, je vais devoir vous mettre à contribution.
-Bien sûr.
-On va avoir besoin de… Deux avions autoflashables. Ça devrait suffire à déplacer les forces d’intervention immédiates : Vous, Samus, les hommes des Soleils Bleus, Ness et Kasumi… Vous les volez, vous les ramenez ici, on embarque, et vous allez directement sur la position ennemie. On n’aura pas beaucoup de temps avant qu’ils ne contre-débarquent au manoir. Vous devez profiter de ce court laps de temps pour sécuriser la zone et activer la… le truc.
- L’ancre de phase, compléta Olimar.
- Voilà. L’ancre de Phase. Est-ce qu’on aura un moyen de savoir si elle a été activée ?
-Je peux programmer ça.
-Très bien. Dès que c’est fait, on flashe le reste des forces. Le manoir doit être vide et l’ancre désactivée quand ils arriveront chez nous. On a bien sûr des chances de le retrouver en cendres, mais on n’a rien sans rien. Il va absolument que quelqu’un aille prévenir Melle Croft qu’elle ne devra surtout pas accéder au manoir dans les trois jours suivant et les trois jours précédant l’opération. Mac, par exemple. »
Tout le monde approuva d’un signe de tête. Le plan était prêt.

[… … …]

Viktoo Viktoo
MP
Niveau 11
06 décembre 2018 à 00:44:18

Le portail se mit à luire. Samus leva les yeux. Quelque chose approchait. Quelque chose de gros.

Puis la lumière explosa et surgirent du portail quatre cavaliers. Ceux de droite étaient des hommes en armure montés sur de grands destriers blancs. Ceux de gauche étaient des cavalières, noires et rousses, équipées de redoutables cimeterres et de lances à la lame incurvée, chevauchant des chevaux plus trapus mais plus rapides. Puis quatre suivirent, et quatre encore. Le portail se referma derrière deux cent un cavaliers. Entre la Chevalerie royale d’Hyrule et l’élite des Gerudos chevauchait Link, vêtu de l’armure d’apparat du roi d’Hyrule, le front ceint par la couronne de son pays et le diadème des Gerudos. Sur son ordre la cavalerie manoeuvra dans un magnifique ballet avant de se ranger en carrés parfait, puis les soldats mirent pied à terre en même temps que leur roi. Link s’avança vers Samus.

« Je suis là.
-Je vois ça. Et en charmante compagnie.
-Ce sont les meilleurs.
-J’imagine bien. Ils savent ce contre quoi … Eh, attends. C’est quoi ce truc ? »
La chasseuse de primes se mit à rire, et Link se renfrogna visiblement.
« Ça me va pas, hein ? »
Samus prit sur elle pour réprimer son hilarité, puis regarda plus attentivement. Le visage de Link s’ornait maintenant d’une moustache et d’un petit bouc blond qui, s’ils étaient surprenants, ne rendaient au final pas si mal que ça.
« C’est pas ça, c’est juste surprenant. Il y a une raison ?
-Je suis roi. On m’a dit que pour dompter les nobles, il fallait leur ressembler. »

« C’est ridicule, n’est-ce pas ? » demanda-t-il après un silence.
Samus vint lui mettre une main sur l’épaule.
« On s’en contre-branle, Link. Tu fais ce que tu veux de ton corps, ça ne regarde que toi. Quant à tes nobles, on va tellement casser la gueule de Sakarai qu’ils seront obligés de te suivre, soit par respect, soit par crainte. Si t’aimes bien ta barbichette, tu peux la garder, moi je m’en cogne je te trouve très beau, avec ou sans. Si tu veux te raser comme tu le faisais avant, n’hésite pas. Qu’est-ce qu’on s’en fout, de tes nobles.
-… Merci. »

« Tes chevaliers, reprit Samus. Ils savent contre quoi ils vont se battre ?
-Oui, je leur en ai parlé. Ils mourront pour nous s’il le faut, ne t’inquiète pas pour ça.
-Très bien.
-Pas mal, ta nouvelle tenue. »

Samus était vêtue d’une armure encore plus impressionnante que son armure habituelle. D’un noir brillant, elle semblait particulièrement solide mais se montrait étrangement souple. Son canon était entouré de trois fusils d’assaut greffés à son poignet, et son autre bras s’ornait d’un lance-grenades et d’une poignée d’explosifs de différents types. Sa visière noire empêchait de voir son beau visage, mais elle s’ornait de petits canons laser. Des armes d’appoint, mais redoutables. Un coup d’oeil à ses jambes lui confirma qu’elles étaient bardées de moteurs et autres propulseurs. Il remarqua même des talons creux, comme des canons. De gros canons.
« Par Nayru, tu es devenue un char d’assaut. »
Elle rit et, une fois de plus, Link se sentit fondre.
« C’est l’idée. Les connards de l’Organisation vont chialer. »

Tous les combattants de la nouvelle Smash Team arrivèrent l’un après l’autre, certains deux par deux, comme Ness et Kasumi. Tous étaient à l’heure prévue. Daraen amena avec lui les meilleurs des Veilleurs qui avaient trahi Ylisse avec lui, et quelques régiments de l’armée ylissienne. Ness et Kasumi vinrent avec leurs sabres et de lourds fusils d’assaut, Palutena avec un grand homme musclé et torse nu, le dos barré par un gigantesque espadon, et une armée disparate d’humains, d’anges et de démons. Chacun des membres de l’équipe avait le visage marqué par la détermination et la concentration. Le plan était simple, et tout le monde connaissait son rôle, mais ils voulaient être sûrs de ne pas commettre d’erreur.

Seuls Link et Samus, dans un coin, discutaient.
« Et attends, t’as pas vu ce qu’il y a de mieux. Quand je claque de la langue, comme ça, il y a une paille qui sort dans mon casque et elle est reliée à une bouteille de coca auto-réfrigérée.
-Sérieusement ? T’as du soda dans ton armure ?
- Bah eh, pourquoi tu crois qu’elle est aussi épaisse ? Du blindage, peut-être ? »
Ils partirent d’un rire joyeux, puis Link reprit, vaguement inquiet.
« Qui t’a conçu cette armure, tu dis ?
- Un ami à moi. Il s’appelle Anthony… Je ne suis pas sûre que vous vous entendriez bien. »

Link choisit de ne pas continuer sur ce sujet, et le silence reprit ses droits sur le couple. Mieux valait éviter de se remplir la tête de problèmes relationnels avant le combat. Qui que soit cet Anthony, ils pourraient en parler après. S’il y avait un après. Le silence fut interrompu par Daraen et Olimar.
« Les vaisseaux devraient arriver dans moins d’une minute maintenant. L’avant-garde, soyez prêts. »
Samus se leva, et, alors qu’elle partait, Link tendit la main et la retint par le poignet. Elle se tourna vers lui tandis qu’il se relevait aussi.
« Sois prudente, Samus.
- Toujours, Link. Aujourd’hui encore plus que d’habitude.
- Je ne supporterai pas qu’il t’arrive quelque chose.
- Je sais. Ne t’inquiète pas pour moi. »

Il répondit en donnant un petit coup de tête dans son casque.
« Eh, tu me mets des coups de boule, maintenant ?
- C’est parce que je ne peux pas t’embrasser.
- Oh. Merci, Link. Je t’aime.
- Bonne chance là-bas. »
Elle le rassura d’un hochement de tête solennel, et il la laissa enfin partir. Elle rejoignit Ness et Kasumi, Little Mac, ainsi que le reste de l’avant-garde.

Puis la réalité du plan explosa et du portail surgirent deux avions, qui vinrent stationner à deux mètres au-dessus du sol du parc. Les portes latérales s’ouvrirent sur Fox et Garrus.
« Allez, montez ! »
L’avant-garde bondit dans les appareils, aidée par ceux qui y étaient déjà. Puis les avions disparurent. Les combattants restés au manoir se regardèrent les uns les autres.
« Les dés sont jetés », lança Daraen.

« Maintenant,on va reconfigurer le portail. Assaut massif dans cinq minutes. »
Olimar commença à travailler sur le portail. Link revint à ses soldats, Palutena à ses anges, Mac à ses échauffements. La bataille serait dure, ils avaient au moins conscience de ça.

[… … …]

« Vous avez quatre minutes pour nettoyer et boucler la zone, pendant ce temps-là j’infiltre leur réseau quantique et je pirate leur portail. J’espère que les plans d’Olimar sont bons, sinon on est tout seuls. »

Garrus, en parlant, gara son vaisseau dans le Hangar de l’Organisation, où on tenta de le contacter. Il prit l’appel.
« Rapace 4 et Rapace 7, votre mission n’est pas terminée, qu’est-ce qu’il se passe ?
- On a été attaqués par des terroristes à Oméga et Corneria. On a des blessés, il nous faut des soins.
-L’équipe médicale arrive. »
Les membres de l’avant-garde échangèrent une grimace. Ce qui allait se passer maintenant ne plairait à personne.

Quelques dizaines de secondes plus tard, Garrus ouvrit les portes sur le capitaine de l’équipe médicale, qui se retrouva face au blaster de Fox.
« Salut. »
Le tir le frappa entre les deux yeux et il s’effondra.

Un vent de panique souffla sur son équipe, suivi de près par une pluie de balles. De deux rafales de fusil d’assaut, Shepard et Kasumi avaient fauché tous les médecins d’urgence. Ness, protégé par son bouclier psychokinétique, se jeta hors de l’avion avec une escouade de mercenaires, attirant sur lui tous les tirs des soldats de la zone. Aucun ne toucha, mais la riposte du jeune homme se fit moins clémente : éclairs et rafales de fusil d’assaut vinrent abattre les militaires par dizaines, tandis que Samus vidait son lance-missiles dans les portes du hangar pour les condamner. Insaisissable, Kasumi dansait entre les balles et les ennemis et, à chaque pas de danse, chaque envolée du bras ou détente de la jambe, ses lames prenaient une vie. Un blaster automatique dans chaque main, Fox courait partout en abattant les soldats et techniciens qui travaillaient et se battaient ici, que Krystal affaiblissait à coups d’ondes mentales.

Le combat dura moins de deux minutes. Une fois la salle redevenue silencieuse, les membres de l’avant-garde se regardèrent mutuellement. Tous étaient couverts de sang, tant et si bien qu’on aurait pu les croire arrivés habillés en rouge. De tous, Kasumi était la pire. Ses traits étaient à peine reconnaissable sous le masque écarlate qui couvrait son visage, ses cheveux, et sa tenue de cuir. Elle s’accroupit d’ailleurs près d’un cadavre, découpa d’un coup de couteau un morceau de son pantalon, et s’en essuya rapidement le visage. Pendant ce temps, Fox s’approcha de la caméra, et, une fois face à elle, il lui fit une série de gestes à la signification très claire : « On vient te chercher. »
Avec un peu de chance, Sakarai avait tout vu. Il devait se pisser dessus.
Puis Fox tira dans la caméra.

« Garrus, t’en es où ? »
Il n’avait jamais été décidé officiellement que Fox prendrait la tête de l’avant-garde, mais cela s’était fait naturellement. Poussé par sa haine et son désir de venger Falco et, dans une moindre mesure, Harmonie, il s’était imposé comme chef des opérations, et personne ne s’en plaignait. Au contraire, ils se rangeaient volontiers derrière lui, car ils ressentaient tous la même chose. Et ils allait y faire goûter Sakarai.

Le turien répondit presque immédiatement.
« Je recalibre l’inverseur Thêta. Les vibrations de vos tirs ont tout déréglé, et un seul petit truc mal calibré aurait des conséquences vraiment tragiques.
-Et en français ?
-Ils risquent d’arriver en petits morceaux à cause de vos conneries.
-OK, alors répare ce truc. T’auras fini à temps ?
-J’aurai… cinq minutes de retard, je pense. Peut-être un peu moins.
- Fais de ton mieux. »

Ils avaient besoin du reste de l’équipe pour progresser. Fox et Samus rejoignirent Garrus pour lui prêter main-forte, tandis que Kasumi briefait Ness. Sans arrêter de se battre, elle l’avait surveillé du coin de l’oeil et, s’il s’en était bien sorti, il avait fait quelques erreurs qui auraient pu lui coûter cher sans l’effet de surprise. Plus grand qu’elle, il la regardait cependant avec un regard proche de la vénération, et on avait presque l’impression qu’il levait les yeux vers elle. En les regardant du coin de l’oeil, Krystal laissa un sourire en coin s’afficher sur son visage. Pas besoin d’être télépathe pour comprendre qu’elle lui plaisait beaucoup. Il faudrait le garder à l’oeil, à force de vouloir l’impressionner, il risquait de faire des erreurs.

Toute l’équipe prit le temps de souffler, pendant que Garrus reconfigurait ses trucs. Tout le monde rechargea ses armes. Mac, Ness et Kasumi sautillaient sur place pour ne pas laisser à leurs muscles le temps de refroidir. Le sourire de Krystal disparut. Ils étaient en guerre, et ne pourraient plus compter sur l’effet de surprise. Il allait falloir se concentrer et être efficace. Le plus dur était à venir.

[… … …]

« Qu’est-ce qu’ils branlent ?
-Je ne sais pas. »
La tension et l’attente étaient insoutenable. Link aurait tout donné pour avoir quelque chose à faire, comme Arès qui jouait aux cartes avec quelques démons.
« Ils sont en retard, hein ? »
Daraen semblait assez calme, mais même lui avait du mal à cacher sa tension. Olimar vérifia pour la quatorzième fois les paramètres du portail.
« Pas assez pour te mettre dans de tels états, Link.
- Tu trouves ? Il y a Samus de l’autre côté de ce portail. Ils sont censés nous contacter, ils ne le font pas. Moi, ça m’inquiète.
- Ça ne me rassure pas non plus, mais crois-moi que si ça s’était mal passé on affronterait en ce moment même leur contre-attaque. Ils ont peut-être une minute ou deux de retard, mais rien d’affolant. »

Palutena vint les rejoindre.
« Salut. Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Link s’inquiète. Il trouve qu’ils ont trop de retard.
- Hmmm… Ils sont en retard, c’est vrai. Mais je ne dirais pas qu’il faut s’en faire un sang d’encre. Ils ouvriront le portail.
- Bah oui, parce que tu peux voir entre les mondes, toi ? Lança Link avec un peu trop de hargne.
- Non. Mais je sais qu’on parle de Samus Aran et de Fox Mccloud, avec une armée de mercenaires et autres soldats, qui attaquent des civils par surprise. Tu penses qu’ils peuvent perdre ce combat ?
- … Non, je ne pense pas qu’ils puissent perdre dans ces conditions. Mais si on avait mal estimé la situation ? S’ils s’attendaient à notre attaque ? Ça me semble de moins en moins impossible que le manoir soit sous surveillance. Peut-être qu’on a été trahis.
- Incohérent. S’ils savaient nos plans, ils auraient agi différemment. Soit ils nous auraient tous tués ici, soit ils auraient empêché le vol des avions, soit ils auraient attendu qu’on soit tous là-bas pour nous éliminer. Arrêter l’avant-garde et nous empêcher d’arriver ne ferait que nous énerver encore plus, et ils le savent. Non non, Fox et les autres ont été ralentis, mais on peut être à peu près sûrs que l’ennemi ne s’attendait pas à nous voir débarquer. Maintenant, va parler à tes hommes. Ils seront nombreux à mourir aujourd’hui, ils ont besoin de leur roi. »
Avec un long regard indécis et inquiet, Link tourna les talons et rejoignit son peuple.

Il commençait à être acclamé, son discours fini, quand le portail s’activa.
Avant que quiconque n’ait le temps de réagir, la chaise d’Arès chut au sol et le dieu sembla se téléporter devant le portail, espadon à la main, avant de disparaître dedans, suivi par ses démons. Link s’élança à sa suite avec son armée, puis vinrent tous les autres.

[… … …]

Quand ils arrivèrent à destination, ils se retrouvèrent devant une scène de carnage. Les cadavres avaient était rassemblés et entassés dans un coin de la salle, mais le sol restait recouvert de sang, et les murs en étaient généreusement maculés. Garrus et Fox se portèrent à la rencontre d’Olimar et Daraen.
« Alors ? Vous avez du retard.
- Les explosions ont décalibré l’inverseur Thêta. J’ai préféré le réparer avant de vous inviter à la fête.
- Et je t’en remercie, répondit Olimar. J’apprécie le fait d’avoir les bras collés aux épaules et pas aux hanches. Ça s’est bien passé ?
- Ouais, intervint Fox. Sakarai doit se pisser dessus, et il a bien raison. On n’attend que les ordres pour continuer. Samus a bouché les entrées mais je pense que ça peut se déboucher facilement. »
Palutena, sceptre en main, approuva d’un signe de tête.

« Contrôlez vos munitions. Tout le monde recharge. Je vous rappelle qu’on ne sait pas combien ils sont, ni comment ils sont armés. », lança Olimar à l’assemblée, ce à quoi Daraen ajouta ses propres recommandations :
« Et ne vous sentez pas obligés de massacrer tous les civils que vous rencontrez. »
Il n’eut pour réponse que des sourires mi-figue mi-raisin.

Link, Fox, Daraen, Olimar et Samus se rassemblèrent dans un coin pour discuter de la suite du plan, puis ils revinrent vers leurs hommes.
« Une fois de plus, je veux l’avant-garde devant. Palutena va ouvrir le couloir et nous couvrir de la riposte des salopards. Puis on avance. Tout droit. Jusqu’à la destination finale. Les combats risquent d’être intenses. Allez, au boulot. »
Tout le monde se mit en place. Puis Palutena ouvrit le couloir.

[… … …]

Viktoo Viktoo
MP
Niveau 11
06 décembre 2018 à 00:45:24

Ils s’attendaient à une résistance acharnée, mais l’intensité des combats les surprit tout de même. Mitrailleuses, lance-roquettes, tous les moyens étaient bons pour arrêter l’assaut. Même au corps-à-corps, ils avaient affaire à des hommes entraînés et prêts au combat. Pas des gardes, pas des soldats, des tueurs, déterminés et prêts à tout pour vaincre.

Ils parvinrent, plusieurs fois, à mettre Kasumi en difficulté, et Ness dut se replier après un coup de poignard dans l’épaule qui faillit bien lui coûter son bras. Cependant, il refusait de quitter le combat, et continua à veiller de loin sur son entraîneuse, inondant d’éclairs et de flammes les ennemis qu’elle ne déchiquetait pas à l’épée.

S’il brillait par ses prouesses à l’épée et à l’arc, Link se montrait surtout utile par son sens du commandement et sa vision globale de la situation, envoyant ses cavaliers là où l’équipe avait le plus besoin de lui, en renfort ou en attaque pour désorienter les défenseurs. Autour de lui Samus voletait partout, arrosant ses ennemis et leurs fortifications de balles, rayons et roquettes. Personne ne toucherait au roi d’Hyrule tant qu’elle respirerait l’air pur injecté dans son armure par son système d’aération autonome.

S’ils se battaient dans le même camp, Fox et Garrus avaient insisté pour se battre à des endroits différents. Aussi Fox et Krystal faisaient partie de l’avant-garde, qui courait dans les couloirs entourés de soldats pour faire du repérage, avec leur technique habituelle : dès qu’ils rencontraient un ennemi, Krystal l’étourdissait d’une attaque mentale faible mais rapide, et Fox l’achevait promptement, ses réflexes améliorés par les ondes de sa compagne. Guidé par sa haine et le souvenir de Falco, il tirait partout sans compter les munitions ni desserrer les dents. En le voyant arriver, les ennemis se repliaient ou vidaient leurs chargeurs en sa direction. Quant à eux, Garrus et Shepard défendaient l’arrière-garde constituée de Daraen, Olimar et des autres non-combattants. Peu d’ennemis parvenaient à traverser ou contourner le gros des forces, mais ceux qui y parvenaient étaient invariablement arrêtés par les talents de sniper du turien.

Une bonne stratégie est une stratégie qui s’adapte aux circonstances. Le plan avait été modifié quatorze fois depuis qu’ils avaient pénétré le bâtiment. Restés dans le hangar, Daraen et Olimar surveillaient l’avancement de l’expédition punitive sur une carte 3D holographique, et transmettaient leurs ordres par un réseau de microphones. En plusieurs mois de préparations, les deux stratèges avaient pris l’habitude de travailler ensemble, et ils étaient très souvent d’accord sur les ordres à donner, ce qui leur permettait d’élaborer une stratégie cohérente et efficace, réfléchie ensemble et pas en opposition. Autour d’eux, leur garde personnelle, Garrus, Shepard, Tharja et ses veilleurs, et une cohorte ylissienne montaient la garde. Prudents. Toujours.
Efficaces.

Le gros des troupes était mené par Link et par Severa, la fille de Daraen, en collaboration. L’armée avançait tel un raz-de-marée, semant derrière elle de nombreux cadavres mais filant tout droit vers les appartements de Sakarai, laissant les flancs aux forces spéciales, les mercenaires des Soleils Bleus issus du monde de Garrus. En les voyant arriver, les ennemis avaient tendance à sourire et à tirer : comment une horde de cavaliers et de fantassins avec des épées, des lances et des arcs pouvaient résister à des rafales de mitrailleuse ? La réponse portait une grande robe blanche et de longs cheveux verts. Les soldats d’Ylisse et d’Hyrule se battaient côté à côte avec la bénédiction de Palutena. Les balles rebondissaient sur un dôme translucide autour des armées, et leurs flèches déviaient parfois de leur trajectoire initiale pour aller chercher l’ennemi. Les soldats, déjà les meilleurs de leurs armées, voyaient leurs capacités renforcées par la bénédiction de la déesse. Ils étaient plus rapides, plus forts, plus résistants, plus déterminés. Bien sûr, il fallait trois assaillants pour un défenseur. Mais sans Palutena, seule une partie de la cavalerie aurait atteint l’ennemi. Elle avançait au milieu de ses hommes, sceptre en main, d’un pas décidé, à peine inquiétée par les rafales qui volaient en sa direction. Elle était le moteur et l’espoir de cette armée. Et elle ne flancherait pas.
Pour Fox, pour Link, pour Samus.
Pour Little Mac, pour Ness et Kasumi.
Pour Krystal, pour Falco.
Pour Harmonie.

Malgré cette débauche de légendes, il était un nom, un homme, qui inspirait la terreur à tous ceux qui se tenaient sur sa route. L’avant-garde de l’avant-garde. Le premier éclaireur. Celui qui ne laissait pour les autres que des couloirs maculés de sang et jonchés de cadavres. Little Mac.
Un boxeur, en short et débardeur, armé seulement de gants de boxe écarlates. Recouvert de sang. Rien ne laissait présager de l’horreur qu’il inspirerait à ses ennemis. Et pourtant, il suffisait de le voir en combat. Il semblait alors flotter dans les airs, donnant des coups de pied dans le sol pour se déplacer à une vitesse hallucinante, se glisser entre les balles, et décrocher des coups de poings terrifiants. La première escouade qu’il avait rencontrée était morte avec, aux lèvres, le sourire qu’il leur avait inspiré. Sans avoir eu le temps de comprendre. Les autres avaient suivi. Il évitait les balles et les couteaux comme s’ils étaient lents, et frappait. À chacun de ses coups, un homme mourait. Il voulait être utile à la cause. Il était devenu le guerrier ultime. Son katana et son fusil barraient son dos, mais il semblait les avoir oubliés, et ses ennemis les oubliaient bien vite aussi.
Il avait atteint son objectif. Être utile.
Il tuerait désormais tous ceux qui se dressaient entre lui et sa vengeance.

[… … …]

Ils avaient installé leur bastion. Une forteresse, au croisement de trois couloirs. Dos à la porte. Personne n’entrait ni ne sortait. Samus et une ligne de fusil d’assaut maintenaient les ennemis hors de vue dans un sens. Fox, Link et Mac les empêchaient de venir dans l’autre. Ils y étaient. C’était la fin.

« Alors ?
- On arrive. Les couloirs sont vides, ça m’inquiète. »
Ils s’étaient mis d’accord. L’arrière-garde devait les rejoindre pour le bouquet final.
Et ils arrivèrent quelques minutes plus tard, Daraen et Shepard et Olimar et Garrus, entourés d’une escorte prudente mais efficace. Ils se retrouvèrent tous devant la porte.

Link, Excalibur en main.
Fox, les mâchoires toujours aussi serrées.
Krystal, le regard décidé, un mince filet de sang séché sous sa narine gauche.
Samus, à l’abri dans son armure impénétrable.
Garrus et Shepard, côte à côte, comme toujours.
Olimar, les mains nerveuses autour de son PDA.
Little Mac, incapable de rester en place, qui sautillait sur place.
Ness, en train de se faire bander l’épaule par Kasumi. Le visage de marbre.
Palutena, sereine et prête.
Daraen, le regard plus glacial qu’il ne l’avait jamais été.

Ils étaient tous là, devant la porte dont l’ouverture scellerait leur destinée.
« On ne va pas l’ouvrir comme ça », avertit Olimar.
« C’était le plan, pourtant.
- Un plan idiot, Link. Il a changé. Il suffirait que la porte soit piégée pour que Sakarai ait gagné. Tout le monde recule dans ce couloir et se met à couvert. Palutena, tu peux nous faire un mur ?
- Oui. Bien sûr.
- Parfait. Il nous faut quelqu’un qui ouvre la porte, et qui soit capable de réagir immédiatement à tout ce qui peut se présenter derrière. »

Quatre lieutenants de l’armée d’Hyrule se proposèrent immédiatement, mais Olimar privilégia une autre candidate.
« T’es sûre que ça va aller ?
- Oui. J’ai connu pire qu’une porte. »
Il approuva d’un signe de tête, et ordonna le déplacement. Tout le monde disparut au fond du couloir, laissant Kasumi seule face à la porte.
Une fois le signal reçu, elle l’ouvrit prudemment.

Le monde explosa.

Le couloir vide fut immédiatement rempli de feu et de fragments ardents, de pointes, de lames et de grenaille. Le napalm gicla dans tous les sens et vint asperger en grésillant le mur transparent de Palutena. Bien qu’à l’abri, tout le monde eut un mouvement de recul, sauf Ness, qui se jeta en avant.
« KASUMI ! »

Palutena tenta de le retenir. Sans succès. Il glissa sous la main tendue de Daraen et allait se jeter hors de la bulle protectrice de la déesse quand une main gantée de noir vint le frapper, juste sous la pomme d’Adam.
« Pas de précipitation, Ness. Jamais. »

Une fois son souffle repris, il leva les yeux vers son agresseur. Kasumi le dominait de toute sa hauteur, et il se rendit alors compte qu’il était tombé.
« Ils n’auraient pas piégé la porte sans la garnir d’une poignée de mitrailleuses. La fumée te bloque la visibilité, sors de la bulle et tu mourras immédiatement. »

Les larmes commencèrent à venir aux yeux du jeune homme, qui commença à se relever. Sa gorge lui faisait mal, mais il était capable de reconnaître un coup porté pour immobiliser sans blesser. Elle avait été très généreuse avec lui ; il se serait attendu à ce qu’elle lui brise les deux jambes pour un acte aussi téméraire.
« Je te croyais en danger.
- Et je te remercie de ta sollicitude, mais si je n’avais pas été en sécurité au moment de l’explosion, il aurait été inutile de courir, de toute façon. Réfléchis avant d’agir, vite mais efficacement. Toujours.
- Oui. »

« Sacrée explosion, commenta Samus. Comment tu t’en es sortie ?
- Une explosion, même une aussi puissante, n’est qu’un souffle d’air très chaud et chargé de projectiles. Si on court plus vite que le souffle, on peut s’en sortir.
- C’est humainement possible ?
- Le Mugen Tenshin a repoussé les limites de ce qui est humainement possible il y a déjà quelques siècles. Mais je ne peux pas t’en dire plus, désolée. »

Daraen reprit les devants.
« Je propose qu’on avance. »
Et ils se mirent en branle.

[… … …]

Ils s’attendaient à un comité d’accueil important. Il n’y en avait aucun. Dans ses appartements, seul Masahoru Sakurai les attendait. Il était assis dans un fauteuil, en costume noir et chemise blanche. Il avait remonté sa manche droite jusqu’au-dessus du coude, et une femme entre deux âges vidait avec dextérité une seringue dans son bras. Près d’elle, sur un guéridon, reposait un petit plateau métallique où étaient disposées deux autres seringues identiques, vides.
« Bienvenue. », les accueillit Sakarai.

Un silence glacial lui répondit. Il ne se départit pas de son calme olympien. Ils étaient venus pour le tuer, et il le savait, pourtant il restait très stoïque.
« Je vous présente ma femme, Michiko. »
Fox dégaina le Taurus. C’était un gigantesque revolver, que Lara Croft leur avait confié avec une requête : « Mettez une balle dans le genou de ce salaud de ma part ». Ils avaient décidé qu’ils tueraient Sakarai avec cette arme.

Une fois la seringue vide, Michiko Sakarai l’enleva du bras de son mari et en épongea la goutte de sang qui perlait. Elle fut interrompue au milieu de son geste par le tir de Fox. La déflagration retentit dans toute la suite et, frappée à la tempe, la dame s’effondra. Propre et sans douleur.

« FOX ! Bordel ! Qu’est-ce que tu fous ? s’emporta Link.
- On n’a qu’à dire que c’était ma balle. Allez, j’ai tiré mon coup. À vous. »
Il tendit le revolver à Link avant d’aller s’asseoir sur un autre fauteuil et de regarder le spectacle.

Dans les yeux de Sakarai brillait une fureur nouvelle, mais il ne laissa pas son visage l’exprimer.
« Ça me fait de la peine. Michiko ne méritait pas cela.
- Zelda et Sheik non plus. » Link avait oublié sa colère à l’encontre de Fox. Maintenant, elle était morte. Au final, ça ne changeait rien.
Nouvelle déflagration. La rotule de Masahoru Sakarai explosa dans une gerbe de sang, ce à quoi il répondit par une grimace à peine douloureuse.
« Et ça c’est de la part de Lara Croft. »
Troisième tir. Le deuxième genou céda. Link tendit le revolver à Samus.

« Je n’ai pas de nom à citer. Mais je devrais les citer tous. Aucun ne venait de mon monde, mais tous étaient mes amis. Masahoru Sakarai, tu es un fils de pute. »
Elle tira à son tour, lui explosant le bout du pied. Un magma de sang et d’os remplaça le bout de sa chaussure noire, parfaitement cirée. Le bas du corps de leur bourreau était recouvert de sang, le sien et celui de son épouse, qui gisait à ses pieds.
« Vous devrez vous contenter de ma mort. Je ne hurlerai pas, et je n’implorerai pas. Ces seringues que vous voyez ici étaient pleines d’analgésique. Vous pourriez m’arracher un œil que ça ne me ferait même pas mal. »

Sans un mot de plus, Samus passa le pistolet à Ness, qui jongla avec avant de viser.
« Pit. Marth. Peach. Link Cartoon. Tous les autres. »
La cinquième balle arracha à moitié le poignet droit de Sakarai de son bras. Il répondit à Ness par un sourire vaguement ironique. Ness fit passer à Little Mac.
« T’as essayé de me détruire, fumier. Mais j’en ressors plus grand et plus puissant que je ne l’ai jamais été. »
Il visa le coude, puis se ravisa. Le sixième tir vint toucher Sakarai aux parties génitales, ce qui tira une grimace à tout le monde dans la salle.

Il commençait à pâlir, et il reprit la parole.
« Vous devriez vous dépêcher, si vous ne voulez pas que l’hémorragie fasse votre boulot. J’ai déjà perdu pas mal de sang. »
Mac éjecta le barillet et le remplaça par un nouveau, avant de faire passer l’arme à Daraen.
« Pour Ylisse. Pour Chrom et Lucina, héritiers légitimes du trône. Pour les Veilleurs qui ont rompu leurs vœux pour me suivre dans cette folie. Pour les soldats ylissiens morts ici, pour ceux morts dans les émeutes suite à mon coup d’état, pour ceux qui risquent de mourir quand j’abdiquerai. Et pour tous les autres. »
Daraen tira, et l’épaule droite de Sakarai, ravagée par le tir, partit s’enfoncer dans le dossier du fauteuil.

Olimar était le suivant. Il se contenta de regarder Sakarai et de lui abattre la cheville, avant de passe l’arme à Kasumi. Sans un mot, elle lui logea une balle dans la hanche, puis tendit le revolver à Garrus.
« J’ai failli crever là-dedans, et abandonner mon monde aux moissonneurs. Tu mérites tellement la souffrance à laquelle tu te soustrais par lâcheté.
- Même mon courage a des limites, Vakarian. Vous n’aurez pas mes larmes.
- Je sais. Et ça me donne envie de vomir. »
Il lui défonça un coude. Shepard l’autre.

Krystal n’eut pas besoin de mots pour faire passer son message, et le visage de Sakarai se crispa, puis elle tira, arrachant de son bras la main gauche de Sakarai.
« C’est comme ça qu’on fait, expliqua-t-elle à Ness. T’as visé trop haut, il faut toucher au milieu du poignet. »
Le deuxième barillet vide vint rejoindre le premier au sol. Krystal inséra dans l’arme le dernier barillet ; la dernière balle. Elle tendit l’arme à Palutena.

La déesse prit le revolver et, sans dire un mot, s’approcha de Sakarai. Il était livide, transpirait à grosses gouttes, et son fauteuil comme le sol en-dessous de lui étaient poisseux de sang. À une distance d’environ trois mètres, elle le mit en joue, puis elle tira le dernière balle. Touché entre les yeux, le visage de Sakarai explosa. Elle jeta le pistolet et tourna les talons.

« Allez, tout le monde rentre à la maison. » décréta Olimar.
Ils s’en furent, laissant derrière eux cadavres et souvenirs. Une ultime mission les attendait encore : Essayer de construire une vie meilleure.

neo46378 neo46378
MP
Niveau 17
06 décembre 2018 à 12:40:55

Incroyable. Quelle aventure qui se termine maintenant aujourd'hui, après quatre ans et demi (d'attente :hap: ). Bravo et merci.

Matthjass Matthjass
MP
Niveau 19
06 décembre 2018 à 17:36:14

Épilogue tout simplement énorme, l'attente en valait la peine. :noel:

__Draco__ __Draco__
MP
Niveau 23
06 décembre 2018 à 23:06:50

Je lis ça quand je peux c'est compliqué entre 2 révisions.

Merci d'avance en tout cas :noel:

__Draco__ __Draco__
MP
Niveau 23
10 décembre 2018 à 21:36:50

Du coup tout lu, ultime conclusion ça aura été un plaisir de suivre l'histoire jusqu'au bout.

Merci à toi

Farouchette20XX Farouchette20XX
MP
Niveau 10
12 décembre 2018 à 02:42:13

wesh c'était pas fini ?

Viktoo Viktoo
MP
Niveau 11
13 décembre 2018 à 04:12:13

Eh non. :noel:

Maintenant ça l'est. :ok:

Farouchette20XX Farouchette20XX
MP
Niveau 10
14 décembre 2018 à 02:08:51

GG

DébutPage précedente
Page suivantePage suivante
Répondre
Prévisu
?
Victime de harcèlement en ligne : comment réagir ?
La vidéo du moment