Disponible en accès anticipé depuis quelques jours, la campagne de Call of Duty Modern Warfare 3 nous propose d’affronter le vil Makarov, dans une suite directe au volet de l’année dernière. Mais, malheureusement, le solo signé Sledghammer rate sa cible. Nous l’avons fini, voici ce qu’il en est.
Ce week-end, la presse américaine n’a pas été tendre avec le dernier Call of Duty. “La campagne de Modern Warfare 3 est en grande partie nulle”, écrit Kotaku en guise de titre, alors que Simon Cardy - journaliste chez IGN - explique dès son préambule que le volet 2023 possède peut-être le “pire solo” qui lui ait été donné de voir… Alors, qu’est-ce qu’il en est vraiment ? Ne bougez pas, la rédaction de JV est partie au front pour vous répondre. Pour rappel, la campagne de Modern Warfare 3 est dispo dès à présent si vous précommandez l’édition digitale. Pour les autres, ce sera pour le 10 novembre.
Votre mission, si vous l’acceptez
Avant d’aller en mission, un petit briefing s’impose… Pour la première fois de l’histoire de la licence, Call of Duty 2023 est une suite directe à l’épisode de l’an dernier, Modern Warfare 2. Ici, on retrouve donc la Task Force 141 face à un ennemi de taille, Makarov, qui ne reculera devant rien pour mettre le monde à feu et à sang. Pour le Capitaine Price et ses hommes, Modern Warfare 3 est encore une fois l’occasion d’aller sauver les meubles aux quatre coins du globe - de l’Europe | au Moyen-Orient.
Ce nouveau Call of Duty propose ainsi quinze missions - dont trois vraiment très courtes - pour une durée de vie d’environ 5 heures en ligne droite. De notre côté, la montre s’est arrêtée aux alentours des sept heures pour une raison simple… Nous avons recommencé plusieurs fois les “open combat missions”, des passages inédits qui se déroulent dans des zones bien plus ouvertes que d’habitude. Là, il est possible de choisir son loadout, d’aborder les objectifs comme on le veut, même de trouver des armes, des killstreaks pour étoffer son équipement (retenter sa chance permet d’explorer divers moyens d’arriver à ses fins). Ces phases ont plus de challenge que la normale. Il y en a six en tout.
Entre deux eaux
Alors, c’est un peu étrange à dire, mais les open combat missions de Modern Warfare 3 sont sa plus grande force ET sa plus grande faiblesse. Chaque fois, l’introduction de l’une de ces séquences était d’abord synonyme d’excitation (réussir l’objectif sans se faire voir, tomber par surprise sur des armes ou des chemins cachés). Et de temps en temps, quand les étoiles s’alignent, ça marche bien. Ce fut par exemple très agréable d’établir la route optimale dans le “Barrage de Gora” ou de jouer à fond la carte de la discrétion dans la “Précieuse Cargaison” ! La mission ouverte “Gratte-Ciel” s’avère même être un franc succès. Il faut ici gravir plusieurs étages d’un building en passant de fenêtre en fenêtre.
En somme, tout va bien tant qu’on ne se fait pas repérer. Dès que c’est le cas, l’alarme se déclenche, on perd tout contrôle de la situation, au point que ça en devient frustrant : les ennemis connaissent tout de suite votre position et arrivent en trop grand nombre. Après quoi, les open combat missions se muent en phases d’action plutôt sommaires, sans le charme hollywoodien et la tension haletante de scènes plus traditionnelles ! Résultat ? On appuie rapidement sur reset, encore et encore - jusqu’à ce que le charme de la découverte s’efface complètement… Pour ne rien arranger, nous avons relevé quelques IA adverses quasi-omniscientes, nous repérant à des dizaines de mètres dans la nuit noire.
Territoire inconnu
L’un dans l’autre, les séquences ouvertes de Modern Warfare 3 posent un problème de rythme et de frustration qui nous était inconnu dans une campagne Call of Duty… Frustrant, comme la conclusion vite expédiée ou la plupart des missions linéaires. Encore plus que l’an dernier, ce volet s’apparente plus à une collection d’expériences autour du globe qu’à une course contre la montre engageante. Au final, on a à peine le temps de prendre la mesure des ambitions de Makarov qu’on passe à autre chose, c’est dommage. Il y a bien quelques twists réussis et des phases maîtrisées de bout en bout, comme celle de la “Toundra Enneigée” voire la mission “Passagère” (glaçante de réalisme). À saluer aussi la technique, toujours solide et parfois superbe, et des sensations de shoot impeccables. Bref, des fondamentaux robustes, mais qui n’étonnent plus… C’est également le cas de cette campagne.