Avec vingt ans de carrière et - depuis 2006 - un épisode chaque année, Call of Duty n’a pas d’autre choix que de se renouveler encore et encore... L’année dernière, avec Modern Warfare 2 : Activision et Infinity Ward n’ont pas eu froid aux yeux - avec des mouvements inédits (plongeon, possibilité de s’accrocher à divers rebords, nager sur et sous l’eau) et même un mode de jeu à la 3ème personne.

Une envie de renouveau qui s’annonce plus raisonnée cette année, avec Modern Warfare 3. Eh oui, en marge d’une caméra épaule qui ne semble plus de la partie, Sledgehammer Games mise sur un équilibre entre l’héritage et le "Call of Duty dernier cri". Au programme aujourd'hui, le retour du radar classique - où la position de celles et ceux qui tirent sans silencieux est clairement indiquée ; le slide cancel, pour interrompre la glissade à tout instant ; le système de vote qui sert à choisir la prochaine map lors d’un match en ligne ; et - surtout - le comeback d’arènes culte de Modern Warfare 2 (2009).

Au lancement de Call of Duty Modern Warfare 3 sur PC et consoles - le 10 novembre prochain -, les joueurs pourront ainsi profiter de cartes “6v6” comme Estate, Favela, Highrise, Rust ou Skidrow ! Au total, 16 de ces maps incontournables seront de la partie... ainsi que quatre autres dédiées au mode Guerre Terrestre (32v32). L'actuelle bêta de COD MW3 nous en donne déjà un chouette avant-goût.

Un terrain de jeu familier

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la bêta permet de jouer à Estate, Favela, Rust et Skidrow sur quatre modes (Élimination confirmée, Domination, Point Stratégique, Match à mort par équipe) ainsi qu’à Popov Power, une carte 32v32 inédite. Et déjà, il faut avouer que ça fait un petit quelque chose de retrouver ces maps cultes… dont le level design se révèle toujours si efficace. De toute évidence, en marge d’une mise à jour graphique, Sledgehammer n’a touché à rien. On trouve donc les mêmes cachettes sous la structure industrielle de Rust, par exemple - ou les ruelles étroites de Favela. Seul détail qui nous a interpellé : l’arrivée de portes qui peuvent s’ouvrir | se fermer, absentes du Modern Warfare 2 d’origine, et qui peuvent avoir leur importance dans des modes comme Point Stratégique. Un dernier mode qui n’était d’ailleurs pas non plus présent en 2009 - et qui va comme un gant à des cartes comme Estate ou Skidrow, parvenant à mettre en valeur des points d’intérêt souvent négligés.

Cela étant dit, on note quand même quelques dissonances - comme certaines fenêtres d’Estate qui refusent toujours de se briser... ou encore des murets dans Favela, trop hauts pour pouvoir autoriser un plongeon. Après quelques heures, il paraît également compliqué de mettre correctement à profit la dimension “parkour” en 6v6 (c’est mieux en 32v32). De petits défauts certes, mais qui n’entachent clairement pas le plus grand point fort de ce Call of Duty Modern Warfare 3 : oui, c’est son gameplay.

Plus agréable que jamais

Selon nous, manette en main, cet épisode trouve un trés bel équilibre entre tradition et modernité. Oui, comme depuis quelques années, le rythme général conserve une certaine “lenteur” - ce qui est toutefois compensé par une glissade un peu plus longue et surtout le super slide cancel, qui donne un peu plus de contrôle, de dynamisme à l’ensemble. Finalement, avec en plus les ajouts de Modern Warfare 2, Modern Warfare 3 nous accorde plus de mobilité et donc - à terme - moins de frustration. D’ailleurs, Sledgehammer a eu la bonne idée de monter la santé du joueur de 100 à 150, donnant un temps de mise à mort (TTK) un chouïa plus long. C’est juste ce qu’il faut pour réagir en cas de pépin. Sinon, le retour du radar classique fait du bien, redonnant au gameplay une saveur tactique, presque asymétrique. Bref, ajoutez à ça des sensations de shoot toujours aussi solides et c’est un vrai régal.

Savoir faire peau neuve

En parlant des armes, Modern Warfdare 3 change pas mal de choses du côté de la personnalisation de l’attirail. Bye bye les habituels perks, bonjour le gilet par-balles, gants, bottes et autre équipement, qui reprennent toutefois les bonus bien connus des fans. Avec le Gilet d’Infanterie, il est par exemple possible d’augmenter la durée du sprint tactique, alors que celui d’Artilleur vous permet de débouler sur le champ de bataille avec plein de munitions. Avec tout ça, Sledgehammer réintroduit certaines améliorations phares tout en les réquilibrant... Le célèbre "Ghost", qui sert à ne pas être dévoilé par un drône ou un radar, prend la forme d’un équipement bonus et s’active seulement quand vous vous déplacez. Attention toutefois au gilet que vous avez, qui limite justement le nombre d’emplacement disponible... Enfin, on note la présence de bonus enthousiasmants, comme les Coussinets Tactiques qui servent à viser en glissant ou un drône explosif qui fonce en ligne droite. On a hâte d’en voir plus.